La scènographie est sobre et classe (quelques uns diront cheap et sans budget) et nous plonge dans une atmosphère volontairement acoustique. Les billets ont d’ailleurs été vendus au prix fort en ces termes. La fosse de l’Olympia est donc en version assise, sièges numérotés mais Il n’aura pas fallu attendre plus de 10 secondes pour que tout cela vole en éclat à la demande de Dolorès elle-même lors de son entrée en scène. « Up up up » qu’elle crie dans le micro accompagné d’un mouvement de bras qui signifie clairement debout. Dolorès ne veut pas chanter devant une salle assise et demande à la foule de se lever chaque soir. A voir la tête des fans, certains sont ravis d’autres beaucoup moins. Il faut dire que les 10 premiers rangs ont payé plein pot pour être assis tout devant tranquillement et la pilule est difficile à avaler. Surtout que chacun va très vite comprendre que le show annoncé comme acoustique n’en prend pas vraiment la tournure. Même s’il y a bien un quartet avec violons et contrebasse, le concert s’avère être complètement électrique. Absolument tous les instruments sont électriques et accompagnés par une vraie batterie puissante. Bref pas la peine d’être assis, c’est un concert quasi normal. Comme d’habitude avec les Cranberries, c’est Dolorès qu’on remarque d’abord et qui fait en grande partie le show alors que les autres membres plus discret assurent la base musicale. Sa tenue de scène est magnifique, une simple robe rouge avec un petit blouson en cuir par dessus. La voix est toujours aussi belle et puissante mais on voit bien que tout ne se déroule pas tout à fait normalement. Elle bouge beaucoup moins qu’à son habitude et les rumeurs disant qu’elle souffre de problèmes au dos semblent se confirmer. Elle ne fait plus de mouvements dans tous les sens, de sautillements ni même ne joue de la guitare. Pas une fois Dolorès ne prend sa guitare et c’est Olé Koretsky, son nouveau compagnon, qui est la pour jouer ses parties. Dolorès semble bien bloquée du dos et la prestation s’en ressent. Elle reste très droite et statique et d’une manière générale force moins. Pourtant les fans présents ce soir à l’Olympia ne semblent pas trop lui en tenir compte trop heureux de revivre leur jeunes années et tout privilégiés qu’ils sont d’être là dans une salle relativement intimiste. Car oui les Cranberries ne jouent pas souvent dans des petites salles et leur précédente et unique apparition à l’Olympia (sans compter hier) remonte à près de 15 ans. Les tubes s’enchainent à une vitesse folle et après une bonne heure le set se termine par leur plus grand hit Zombie. Grosse ambiance mais c’est un peu court. Heureusement le rappel va rétablir le chronomètre et le groupe en profite pour dévoiler un vrai moment acoustique en mode assis sur tabourets et instruments entièrement acoustiques. Seulement 3 titres, les 3 nouvelles chansons figurant sur le nouvel album Something Else. A noter qu’il s’agit ce soir d’une première mondiale pour le titre « Rupture » qui n’a pas été joué la veille lors du 1er show Parisien et que Dolorès interprète d’une façon très habité. MAGISTRAL! Puis le groupe repasse en électrique pour 2 morceaux dont l’éternel et o combien magnifique « Dreams » pour conclure. Au final un concert qui aura duré à peine 1h30 mais qui semble avoir ravis tout le monde.
SETLIST
Analyse - Animal Instinct - Linger - Just My Imagination - Ode to My Family - Wanted
When You're Gone - Free to Decide - I Can't Be With You - Conduct - Desperate Andy
Salvation - Ridiculous Thoughts - Zombie - Why? - The Glory - Rupture - You and Me -Dreams
When You're Gone - Free to Decide - I Can't Be With You - Conduct - Desperate Andy
Salvation - Ridiculous Thoughts - Zombie - Why? - The Glory - Rupture - You and Me -Dreams
Dark / Photo: Shooting Idols, Th.Cattier