mercredi 31 mars 2021

MASON HILL // Chronique CD // "Against The Wall" Sortie le 5 Mars 2021.

 
Artiste : Mason Hill
Titre de l'Album : Against the Wall
Date de sortie : 5 mars 2021
Label : 7Hz Productions
Genre : Rock

Un premier EP sorti il y a 6 ans, une floppée de concerts, et maintenant, la sortie du premier album. Il a été enregistré en novembre 2019 à Glasgow, et à New York pour les voix.

Le quintette écossais montre les muscles, en nous gratifiant d'un rock énervé dans "Hold on" ou "Against The Wall", et très bien produit. Mais il sait aussi jouer en douceur, avec des titres plus mélodieux comme "Where I Belong" ou ""Who We Are".

La voix de Scott Taylor fait merveille, dans tous les registres, et le gros son s'invite très souvent ("Find my way") pour nous percuter de plein fouet. Quelques faiblesses apparaissent parfois, et nuisent à la cohérence de l'ensemble.

Cet album est une belle promesse, celle de les retrouver sur scène, pour profiter en live de ce disque. On est impatient d'apprécier la dynamique de cette première réalisation.
On écoute sans restriction, car le meilleur reste à venir!



Ricken


EVANESCENCE // Chronique CD // "The Bitter Truth " Sortie le 26 Mars 2021.

 
Artiste : Evanescence
Titre de l'Album : The Bitter Truth
Date de sortie : 26 mars 2021
Label :  Universal Music
Genre : Métal

L'attente a été longue! Dix ans d'impatience.
Ce quatrième album est fidèle à l'image du groupe. Les prestations vocales de Amy Lee sont magnifiques. Son registre nous embarque de l'émotion la plus pure à l'agressivité totalement assumée.

Divers styles sont abordés ici. Du trip-hop sur "Wasted On You", du metal gothique pour "Blind Belief", "Feeding The Dark", "Better Without You", du rock, de la pop, de la mélancolie, cela nous offre une palette riche en émotion.

C'est un savant équilibre entre les ambiances proposées par le combo. Bien entendu, le piano reste un point d'ancrage sur cette production. Il imprègne la plupart des compositions. Les titres plus entrainants ne font pas défaut, révélant des arrangements toujours pertinents.

Cette alchimie séduisante réalisée dans cet album, qui distille rythmes accrocheurs, mélodies subtiles et efficacité révèle, s'il en était encore besoin qu' Evanescence n'a pas encore tout dit.

C'est un retour magistral du mythique groupe de métal alternatif américain. On attend avec impatience une tournée, et pourquoi pas avec Within Temptation, comme il était prévu...


Ricken

mardi 30 mars 2021

LIVE STREAMING // Jaasper // Concert Le Forum à Vaureal 1 avril 2021 à 20h30.

 

@jaasperdanslecockpit te donne rendez-vous demain, jeudi 1er Avril à 20h30 sur Facebook et YouTube pour son concert Live Stream !

Il sera en direct partour sur Facebook : sur la page du Forum, sur sa page Jaasper, sur la page @principeactif et également sur @lesax_acheres !

@reseau_combo95 nous présentera Jaasper dans une interview jeudi !

Jaasper sera partout !

Live Stream Facebook ICI

Live Stream YouTube ICI

 



dimanche 28 mars 2021

MIKE ZITO // Interview // Quarantine Blues ... Mars 2021.

 
C'est avec un très grand plaisir que nous avons pu nous entretenir avec Mike Zito et revenir un peu sur son parcours, sa jeunesse et sa carrière.

Grâce à ce moment privilégié, nous avons pu recueillir lors de cet entretien quelques anecdotes sur ce grand guitariste qui se fait trop rare à notre goût dans notre pays.

En attendant de pouvoir le revoir très vite ici en France, voici cette interview que nous avons le plaisir de partager  avec vous.


Pour commencer cette interview avec toi Mike, nous aimerions d’abord évoquer tes premières années. Tu as grandi à  St. Louis dans le Missouri, comment s'est passée ta jeunesse ?

Mike Zito.
Oui, je suis né et j'ai grandi dans les quartiers sud de St. Louis. Ma jeunesse a été globalement amusante. Nous étions pauvres et nous vivions à 5 dans un petit appartement de 4 chambres.

Quels souvenirs gardes-tu de ces premières années, l’adolescence, l'école, de tes amis et ta famille ?

Mike Zito.  J'ai reçu une éducation catholique, je suis allé à l'église du lundi au vendredi avant l'école, puis à nouveau le dimanche.
Mon père adore la musique de big band et nous en avons beaucoup écouté quand j'étais jeune. Mes frères et sœurs sont tous beaucoup plus âgés que moi et mes parents sont nés dans les années 1920. je me suis épanoui un peu tardivement dans le monde qui m'entourait.

Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes premières influences et tes idoles ?

Mike Zito. Michael Jackson et Frank Sinatra ont été mes premières influences. J'ai regardé le Jackson 5 à la télé quand j'étais enfant et mon père adorait Frank Sinatra.
J'ai entendu une guitare pour la première fois à 8 ans - c'était Eddie Van Halen qui jouait "Eruption". Cela a tout changé.

Tu commences très tôt à jouer de la guitare et à la fin de ton adolescence, tu fais partie de la scène musicale locale de Saint-Louis. Comment tout cela c'est il passé ?

Mike Zito. J'ai commencé à jouer de la guitare à l'âge de 8 ans. Je n'ai pas pris beaucoup de leçons, j'ai quasiment tout appris par moi-même.
J'ai chanté dans des groupes à l'école et j'ai commencé à travailler dans un magasin de musique à 18 ans. C'est là que j'ai reçu ma véritable éducation musicale.
J'y ai travaillé pendant 10 ans et j'ai commencé à jouer sur la scène locale à St. Louis.
Des groupes de rock, des groupes de country, du rythme et du blues - j'ai joué tout ce que je pouvais.

 Après avoir joué et sorti ta musique de manière indépendante (notamment l'album "Blue Room" retravaillé récemment et ressorti chez Ruff Records) tu travailles en même temps au Guitar Center de St. Louis. Comment gérais-tu le travail et la musique ?

Mike Zito. J'ai sorti mon premier album en 1998 - "Blue Room". Après cette sortie, j'ai commencé à travailler au Guitar Center. J'ai toujours travaillé le jour et joué de la musique la nuit.
Je n'ai quitté mon travail que bien plus tard dans la vie :)

Te souviens-tu du tout premier concert que tu as donné ? De la ville et/ou de la salle ?

Mike Zito. La première fois que j'ai joué devant des gens et que j'ai été payé, j'avais 18 ans et j'ai joué dans un groupe de reprises de R&B à St. Louis dans un bar appelé "Caleco's".

Tu as rencontré Devon Allman quand tu travaillais au Guitar Center de St. Louis et en 2008 vous fondez la Royal Southern Brotherhood, un supergroupe de blues et de blues rock américain qui comprend Cyril Neville, Devon Allman, Charlie Wooton et Yonrico Scott. Comment s'est passée cette collaboration tant en concert qu'en studio ? As-tu quelques anecdotes sur ces annnés-là ?

Mike Zito. Je connaissais Devon Allman depuis quelques années avant de travailler avec lui au Guitar Center, mais nous sommes devenus des amis plus proches à cette époque.
Nous avons fondé la Royal Southern Brotherhood en 2012. C'était un merveilleux groupe de musiciens qui a changé ma vie pour toujours - musicalement et spirituellement.
C'était un moment merveilleux qui ressemble maintenant à un rêve. Parfois, nous nous sommes battus, parfois nous avons pleuré - mais nous avons beaucoup ri et joué beaucoup de bonne musique partout dans le monde.



Comment procèdes-tu pour écrire tes chansons, entre le moment où vient l'idée d'un texte, d'une mélodie, et celui de l’écrire ?


Mike Zito. Ca dépend en quelque sorte. J'écris des chansons de différentes manières, je prends ce que le bon Dieu me donne. En général, je pars sur un texte qui me plait ou une partie de guitare, et ça roule.

En 2012 "The Wheel" tu fondes ton nouveau groupe, avec Scot Sutherland à la basse, Lewis Stephens aux claviers, le batteur Rob Lee et Jimmy Carpenter au saxophone et tu signes avec Ruf Records, plus qu'un label, une famille, et tu sors "Gone to Texas" avec entre autres en invités, Sonny Landreth et Delbert McClinton au chant et l'harmonica. Un CD dédié à l'État du Texas, certains parlent d'un tournant dans ta carrière, parle-nous de tout ca?


Mike Zito. Oui, en même temps que j'étais dans la Royal Southern Brotherhood, j'ai commencé mon groupe solo avec The Wheel, un groupe de musiciens avec qui j'avais aimé travailler.
Le premier album était "Gone to Texas" en 2013, où je raconte mon arrivée au Texas, le fait de devenir clean, sobre et de changer ma vie.
Je pense que mes textes sont devenus plus ouverts, les gens ont pu comprendre les luttes que j'avais traversées et que j'étais joyeux d'être libéré d'une vie de dépendance.

En concert, en studio ou en tant que producteur, comment te prépares-tu, y a-t-il une différence dans l'approche ou ta façon de travailler ?

Mike Zito. Oui, tous très différents mais pareils. En live, j'essaie d'être physiquement et mentalement prêt à écouter et à être ouvert, mais aussi à rester concentré dans l'instant présent.
En tant qu'artiste en studio, j'essaie de prendre conscience de la magie qui pourrait se produire et d'écouter mes ressentis. J'écoute mon producteur et je prends une direction du mieux que je peux.
Je veux toujours que la musique sonne et se sente bien.
En tant que producteur - c'est un travail différent, on est tous ensemble. Être producteur signifie surtout être responsable du projet d'album tout entier, dans les délais que nous avons fixés.
Ce n'est pas aussi artistique, c'est plus un travail. Parfois, j'arrive à aider l'artiste à faire quelque chose de créatif, mais surtout je suis une deuxième paire d'oreilles pour assurer l'artiste que la musique sonne bien ou pas. Tout dépend du projet. Certains artistes me donneront beaucoup d'espace pour être créatif et d'autres non.

Tu as produit les albums de Samantha Fish, Albert Castiglia, Ally Venable, Jeremiah Johnson, Jimmy Carpenter entre autres... Comment choisis-tu les groupes que tu produis ?

Mike Zito. Eh bien, j'ai généralement de la chance de travailler avec eux. La plupart du temps, ce sont les artistes ou les maisons de disques qui me choisissent.

Tu as aménagé un studio d'enregistrement, le studio Marz près de chez toi dans une petite ville au Texas : travailler dans ton propre studio, pour toi ou pour d'autres groupes a-t-il changé ta façon de travailler ?

Mike Zito. Cela m'a certainement donné du temps. Du temps pour être créatif et prendre des risques que je ne pourrais pas prendre lorsque le temps est limité dans un autre studio.

Tu viens de créer ton propre label "Gulf Coast Records" basé au Texas avec entre autres Albert Castiglia, John Blues Boyd, Billy Price, Jimmy Carpenter, Tony Campanella, Kat Riggins, Diana Rein, Kat Riggins, Sayer & Joyce, et bien d'autres à venir. Comment te sens-tu en patron de Label ? Tu dois gérer différement le côté artistique et le business musical ?

Mike Zito. Certainement... J'ai beaucoup appris tout au long de mon parcours - Thomas Ruf m'a beaucoup appris sur le fonctionnement des maisons de disques. C'est un mélange entre s'assurer de ne pas perdre d'argent et continuer à faire la musique que nous voulons faire et promouvoir. J'aime diriger le label avec mon partenaire, Guy Hale. Nous formons une très bonne équipe. J'aime toujours faire des disques et sortir de la nouvelle musique.



Tu as tourné un peu partout dans divers pays, as-tu déjà constaté une différence dans les réactions ou au travers de tes rapport avant ou après concert entre le public Américain, Européen ... Français, Allemand ou autres ? Gardes-tu quelques anecdotes sur certains concerts, et notamment te souviens-tu de ta premiere scène en France ?


Mike Zito. Parfois, aux États-Unis, le public est bruyant et peut-être pas toujours à l'écoute - cela dépend du lieu. En Europe, je dirais que le public écoute plus attentivement.
C'était un peu étrange au début parce que tout le monde est très calme pendant que le groupe joue - je n'étais pas habitué à ça.
Un de mes premiers spectacles en France dont je me souviens était à Paris avec RSB - près du Moulin Rouge. C'était un vieux théâtre très cool. J'ai trouvé le public français très réceptif, pas trop calme.
Mon tout premier concert était en Suisse - pas un bruit dans le public jusqu'à la fin du spectacle, personne n'applaudissait après les chansons - ils ont attendu que le spectacle soit terminé, puis ils se sont levés et ont applaudi. J'étais sûr qu'ils ne m'aimaient pas, ni ma musique :)

En Mars 2020, ta tournée en Europe est annulée suite à la pandémie, tu rentres au Texas et en 14 jours tu composes, enregistres et mixes l'album "Quarantine Blues" avec des musiciens comme Joe Bonamassa, Walter Trout, Eric Gales, Robben Ford, Sonny Landreth, Luther Dickinson, Albert Castiglia, Anders Osborne et, de manière significative, Chuck's petit-fils, Charles Berry III. Comment as-tu vécu cette période trouble ?

Mike Zito. J'ai fait un album intitulé "Rock n Roll: A Tribute to Chuck Berry" sur Ruf records en 2019 et c'est l'album qui présente tous ces merveilleux guitaristes.
J'ai fait un album gratuit intitulé "Quarantine Blues" au printemps dernier lorsque notre tournée a été annulée.

En ce mois de Février 2021, tu repars sur les routes pour de vrais concerts avec un vrai public : comment appréhendes-tu cela avec les distanciations etc etc ?

Mike Zito. Eh bien, nous n'avons que quelques spectacles que nous pouvons assurer en ce moment - pas vraiment une tournée. Les spectacles au Texas ont été plutôt bons - mais oui, distanciés et masqués.

En ce moment, plus les années passent, plus le monde va de travers... Crises sanitaires, mouvements sociaux… Que penses-tu de tout cela ?

Mike Zito. Je pense que les temps changent constamment. Nous vieillissons et les jeunes s'approprient le monde - c'est le leur, pas le nôtre.
J'essaye d'être ouvert d'esprit - mais je continue à faire ce que j'aime, je ne change pas ma voie musicale.

Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou ta devise ?

Mike Zito. "Laisse ton ego, joue de la musique, aime les gens." - Luther Allison.

Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés ? Sont-ils les mêmes qu'avant ? Quel genre de musique préfères-tu écouter ? Y a-t-il une chanson ou un album qui restera pour toujours ?

Mike Zito. J'écoute Johnny Winter, Kenny Burrell, Lyle Lovett, John Hiatt, John Scofield, Muddy Waters - tous les jours - chaque semaine.
Van Halen "1" - sera toujours l'album préféré de ma jeunesse.

Qu’est-ce que tu fais lorsque tu ne travailles pas? Quels sont tes passions et tes passe-temps?

Mike Zito. J'apprécie vraiment ma famille. J'ai une femme merveilleuse et 5 enfants de 10 à 26 ans. Nous voyageons, nous jouons, nous profitons - c'est ce que j'aime faire.

Pour finir, si tu devais te rendre sur une île déserte et ne garder que 3 choses : un disque, un film et un troisième choix, quelle serait ta sélection et pourquoi?

Mike Zito. Muddy Waters - "Hard Again" - pour moi il a tout, des chansons, du chant et de la guitare - une musique merveilleuse.
"Raging Bull" - mon film préféré de tous les temps - en noir et blanc, et le meilleur jeu d'acteur qui soit.
Ma femme - Laura. C'est ma meilleure amie dans ce monde et j'adore passer du temps avec elle - je dois l'emmener (même si elle ne serait pas contente de la musique et du film que j'ai choisis !)

Merci a toi Mike et à très vite.


Th Cattier
Photo : Th. Cattier /
Shooting Idols

vendredi 26 mars 2021

GAELLE BUSWEL // Chronique CD // "Your Journey" Sortie le 26 Mars 2021.

 

Groupe : Gaelle Buswel
Titre : Your Journey
Date de Sortie :26 Mars 2021
Label : Verycords

Après quelques belle années prometteuses, de nombreux concerts toujours riches en intensité et vérité, trois albums excellents et quelques belles premières parties (Status Quo, Ringo Starr, ZZ Top entre autres... ), les années passent et notre Gaëlle (Guitariste Chanteuse Auteure Compositeur) avec ses trois mousquetaires nous fait monter d'un cran comme à chaque fois.

Aujourd’hui l'arrivée de ce quatrième album "Your Journey" enregistré à ICP Bruxelles puis terminé au légendaire studio d'Abbey Road.

Pour commencer les festivités, en ouverture de cet album, une intro très Indianisante, un titre rempli de fraicheur, par ces temps sombres ça fait du bien ! "Your Journey", un morceau qui donne le ton, la voix de Gaëlle est vraiment superbement mise à sa juste valeur...  une bonne entrée en matière pour ce nouvel album.

“Last Day” bluesy aux riffs et solo de Michaal Benjelloun, hyper efficace et accrocheur.

Puis la ballade de l'album “A Rose Without A Thorn” incontournable douceur de l'album avec la puissance de la voix de Gaëlle.

"Perfect Foil"
est un morceau prenant, mélange de vibration vocale et de quelques touches de guitare savamment déposées, lancinant et superbement accrocheur.

“Just Like The Wind” une touche très Americana pour un titre tout en douceur, une voix brute qui sait se rendre très intimiste pour nous offrir un pur moment intense et puissant.

Les titres défilent, "Louder" (très rock) "What Might Have Been" (plus blues)  "Promise" (très Americana)  

Pour refermer ce petit bijou de 11 titres, Perfect Lullaby”, qui nous rappellera ces moments intenses où, lors des derniers concerts nous avions pu savourer ce morceaux, ici offert dans sa toute puissance.

Ce nouvel album est un moment de bonheur, une belle réussite que ce mélange très très... très  rock, un brin de folk et d'americana mêlés à ce Blues qui appartient bien à Gaëlle..

En supplément de l'album, un CD bonus avec la session acoustique enregistrée dans le légendaire studio d’Abbey Road, 6 titres avec une version à couper le souffle de "Selfish game" et une version de "Help" qui prend toute sa saveur et son émotion dans ce lieu mythique, pour notre plus grand plaisir.

Gaelle Buswel est une vraie artiste qui s'est hissée au rang des grands du rock et du blues, et qui avec "Your Journey" nous montre l'étendue de son talent. Nul doute aujourd’hui que cet album saura trouver sa place tant dans le paysage musical français que dans le top de votre discothèque.

 


Les titres :
Your Journey
Last Day
All you Gotta Do
Razor's Age
A Rose Without A Thorne
Perfect Foil
Just Like The Wind
Louder
What Might Have Been
Promise
Perfect Lullaby


CD Bonus :
Black Delta Dirt
Perfect Foil
25 Hours
Help
Your Journey
Selfish game


Th. Cattier 

 

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THE GREEN ESCAPE // Live Report :
Craponne, Festival Green Escape du 27 au 29 juillet 2018.

GAELLE BUSWEL // Live Report : PARIS Olympia, Jeudi 25 Janvier 2018.

GAELLE BUSWEL et LAURA COX BAND // Live Report : Beauvais Blues autour du zinc 19 Mars 2019.

FRED CHAPELLIER - GAELLE BUSWEL - 58 SHOT - SOHO RIOT // Live Report : Paris "Fête de la Musique" Radio Perfecto 21 Juin 2020. 
 

 

jeudi 25 mars 2021

DIAMOND HEAD // Chronique CD // "Lightning to the Nations" Sortie le 26 Novembre 2020.

 
Groupe : Diamond Head
Titre : "Lightning to the Nations"
Date de Sortie : 26 Novembre 2020
Label : Silver Linning Music

Megadeth et surtout Metallica ne s'y sont pas trompés !

Diamond Head a influencé la scène métal anglaise dans les grandes largeurs. La sortie en 1980 de leur premier album "Lightning to the Nations" n'y est pas étrangère. Aussi, pour fêter les 40 ans de ce disque, rien de mieux que de le réenregistrer.

Un son plus contemporain, un style plus agressif, des versions plus percutantes, voila le pari tenté par ce nouveau line-up. L'identité originale est globalement respectée. Bien évidemment, le chant de Rasmus Bom Andersen n'est pas comparable à celui de Sean Harris, mais il offre une interprétation très intéressante, car son registre est différent. Karl Wilcox a enregistré ses parties de batterie en France, et fait partie intégrante de cette nouvelle mouture. Les riffs de guitare sont aussi plus présents dans ce nouveau son.

Brian Tatler, qui a écrit cet album avec Sean Harris, est le seul rescapé du groupe original, mais reste son âme. Le feeling de 1980 a peut-être cédé un peu de place à la puissance et à l'agressivité, mais ce n'est pas anecdotique. Il donne une nouvelle vie à une oeuvre qui a fortement marqué son époque et qui reste intemporelle.

Et pour completer cet opus, le groupe nous gratifie de quatre reprises en forme d'hommage : "No Remorse" de METALLICA, "Sinner" de JUDAS PRIEST, "Immigrant Song" de LED ZEPPELIN, et "Rat Rat Blue" de DEEP PURPLE. C'est une manière de boucler la boucle des influences réciproques.
"Lightning To The Nations 2020" n'est pas la mise au placard de l'original, bien au contraire. C'est une superbe interprétation d'un chef d’œuvre inoubliable.


Ricken

 

 

mardi 23 mars 2021

DROPKICK MURPHYS // Nouvel Album // "Turn Up That Dial" Sortie le 30 Avril 2021.

 
"Turn Up That Dial" Sortie le 30 avril 2021 sur Born & Bred Records (distribution PIAS)
Un 10ème album studio produit par Ted Hutt

Ecoutez " Middle Finger " leur nouveau single ICI

Al Barr crache chaque mot de cette chanson avec ce sourire maléfique et pince-sans-rire
qu'on lui connaît, et lorsque le refrain explose on a tous envie de reprendre avec lui :
« I could never keep that middle finger down »

Liste des titres :
01) Turn Up That Dial
02) L-EE-B-O-Y
03) Middle Finger
04) Queen Of Suffolk County
05)Mick Jones Nicked My Pudding
06) H.B.D.M.F.
07) Good As Gold
08)Smash Shit Up
09) Chosen Few
10) City By The Sea
11)I Wish You Were Here
(en hommage à Woody Barr et aux  trop nombreuse victimes du COVID)
 
A travers ces 11 nouveaux titres Dropkick Murphys célèbre le simple plaisir de jouer de la musique, pour balayer nos ennuis, nous soulager et tenter ainsi de nous libérer de ce sentiment d'inquiétude qui semble irrémédiablement rythmer nos journées depuis près d'un an...

« Le thème général de ce disque est l’importance de la musique dans nos vies, et des groupes qui ont fait de nous ce que nous sommes », explique Ken Casey, fondateur et co-chanteur de DKM.

« Nous espérons juste que cet album va permettre aux gens de s'évader. Nous sommes tellement chanceux et reconnaissants d’être en mesure de pouvoir partager un peu de bonheur avec eux.

Il n'y a pas de mots pour exprimer notre gratitude.
Il y a 25 ans, un mec m’a parié 30 dollars que je ne pouvais pas former un groupe en trois semaines pour assurer sa première partie.

Enfant, nous n’étions jamais sortis de La Nouvelle-Angleterre et nous y voilà, nous avons enregistré dix disques et fait le tour du monde grâce à nos chansons.

Notre message est donc très clair : lève ton poing et joue la musique à fond ! ».
Dans cette ambiance de pubs punk celtique qui lui est chère, Dropkick Murphys nous offre une nouvelle série d’hymnes, à commencer par la chanson-titre.

« Turn Up That Dial » met les choses à nu dès son premier couplet : « You’re my inspiration, you got something to say, Now turn up that dial ‘til it takes me away. »

Il est alors facile d’imaginer les membres de DKM encore adolescents en train de se repasser The Clash sur leur Walkman ou leur ghetto blaster, convaincus que leurs formations préférées les défendaient mieux que quiconque face à ce monde hostile. Cet album est alimenté par ce type de groupes qui, à travers des refrains déchaînés, savaient capturer l’énergie de la rue et distiller les complexités de la vie de ces kids de Boston.

Au cours des deux dernières années, suite à une intervention chirurgicale, Ken a dû renoncer à jouer de la basse et dû laisser ce job  à son ami de longue date, le technicien Kevin Rheault. 

Ainsi libéré du poids de son instrument, il peut désormais rejoindre son pote Al Barr sur le devant de la scène. Ceci a créé une nouvelle dynamique très puissante et enflammée entre les deux chanteurs. Après plusieurs centaines de concerts, leur complicité ne laissait aucun doute, mais en studio, pour ce nouvel album, ce fameux duo vocal explose littéralement les haut-parleurs !

Avec le volume poussé au maximum, on les sent redresser la tête, afficher de larges sourires, et porter leurs regards conquérants le plus loin possible.
Fidèle à son état d'esprit initial, Dropkick Murphys sonne la charge.
Tel un pack indestructible, le groupe interprète chaque titre de "Turn Up That Dial" avec la détermination et l'exubérance qui ont forgé sa réputation scénique,et on ne va pas s'en plaindre, bien au contraire .

Dropkick Murphys: Al Barr (chant), Tim Brennan (guitares, flûte, accordéon, piano, chant), Ken Casey (chant), Jeff DaRosa (guitares, banjo, mandoline, chant), Matt Kelly (batterie, percussions, chant), James Lynch (guitares, chant), Kevin Rheault (basse, en concert) et Lee Forshner (cornemuse en concert).



RONNIE ATKINS // Interview // Je veux encore monter sur scène ... Février 2021.

 
En novembre 2019 sortait le quatorzième album de PRETTY MAIDS Under Your Madness, un grand cru surfant sur les sommets du Hard Rock mélodique qui sera suivi quelques mois plus tard par Maids In Japan un live célébrant le 30 ans de Future World un opus d'anthologie dans leur longue carrière.
La sortie de l'album devait être suivi par une tournée Européenne en Février 2020.
Malheureusement le destin en décida autrement Ronnie Atkins apprenant en en Octobre 2019 qu'il était atteint d'un cancer des poumons quelques semaine avant la sortie de l'opus.
Un choc terrible qui mis fin pour un moment aux activités des Jolis Vierges un coup du sort qui stoppa net la promo d'un album pourtant exceptionnel.
Un autre combat commençait celui de la vie, cette bataille dura plusieurs mois et semblait se présenter sous les meilleurs auspices pour notre ami Ronnie puisqu'en Février 2020, sa guérison semblait acquise ou du moins sur la bonne voix.

Pourtant en Avril 2020, Ronnie découvrit que le crabe était revenu plus fort que jamais et que son état s'aggravait son cancer atteignant cette fois ci le stade 4 le plus terrible ! Malgré cette horrible nouvelle notre Danois après une courte période de dépression décida de ne pas baisser les bras bien au contraire, la musique pouvant être une excellente thérapie il s'attaqua à l'écriture de nouveaux morceaux qu'il allait proposer cette fois ci en solo un projet qui lui tenait à cœur et qu'il n'avait pu jamais mettre en œuvre du fait de ces activités au sein de PRETTY MAIDS.
Le moment était venu et le vocaliste de PRETTY MAIDS eu donc la bonne idée de faire appel à son comparse qui l'accompagne au sein de PRETTY MAIDS Chris Laney claviériste/guitariste mais aussi producteur pour enregistrer sa première galette solo.

Entouré d'une pléiade de musiciens plus talentueux les uns que les autres à l'instar de Pontus Norgren (TALISMAN, HAMMERFALL), Kee Marcello (Ex EUROPE), Oliver Hartmann (AVANTASIA, AT VANCE), John Berg, Pontus Egberg (KING DIAMOND, TREAT), Morten Sandager, Allan Sørensen et bien sur Chris Laney qui assura une partie des guitares et claviers.
Avec une Dream Team pareille le résultat One Shot est à la hauteur Ronnie nous délivrant une prestation vocale exceptionnelle avec cette voix reconnaissable entre mille qui brille de mille feux.
Un fait est sur Ronnie est vocalement dans une forme époustouflante quand on pense aux épreuves qu'il a traversé ces derniers mois et aux doutes concernant ses capacités vocales suite aux traitements subis ! One Shot ne surprendra pas les fans de PRETTY MAIDS certains titres étant musicalement très proche du gang Danois comme "Before The Rise Of An Empire" ou encore "One By One" mais le propos ici se situe plus dans un Hard Rock très mélodique à tendance AOR un style qu'a toujours apprécié le chanteur de PRETTY MAIDS.

Un brin de mélancolie et de nostalgie soufflant sur de nombreux morceaux ou l'émotion est palpable à chaque instant comme sur "I Prophesize "ou "When Dreams Are Not Enough" ou encore "Miles Away" un hommage et une déclaration d'amour à sa femme présente à ses cotés tout au long de cette terrible épreuve.
One Shot c'est plus qu'un album c'est aussi à travers cette magnifique ballade une extraordinaire leçon de positivisme qui anime Ronnie dans ce combat contre le crabe.

Impossible pour Shooting Idols de ne pas en savoir plus sur cette magnifique ode à la vie qu'est One Shot.
C’est avec émotion et plaisirs que votre serviteur à soumis à la question ce grand chanteur qui a voué sa vie entière à notre musique préférée !
Un entretien sous le signe de l'émotion mais aussi et surtout de l'optimisme qui anime à chaque instant ce grand bonhomme du Rock ! Chapeau bas Ronnie ! Magnéto c'est à toi !


Bonjour Ronnie, tu reviens d'une tournée mondiale avec AVANTASIA de vingt neuf concerts qui ont eu lieu entre Mars et Juin 2019 qui t'a permis de jouer en Europe, aux Etats Unis, en Australie et en Amérique du Sud, que retiens tu de ce périple ?

Ronnie ATKINS.
Je me souviens que c’était une tournée fantastique qui s’est déroulée au printemps 2019. C’était avant la maladie. Il y avait une multitude de personnes à mes cotés. Nous étions réunis comme une grande famille.
J’ai l’habitude de dire que c’est un peu une bande ou plutôt un départ en vacances malencontreux. Il y avait de bonnes personnes, de bons hôtels et une bonne hospitalité.
Et c’est toujours génial de jouer devant autant de personnes. Non seulement pour moi en tant que chanteur de PRETTY MAIDS mais aussi avec un groupe qui pourrait réunir plus de gens.
C’est une bonne action de faire de nouvelles choses et de rencontrer de nouveaux fans.
J’ai toujours aimé entretenir une relation avec les fans. C’était véritablement une tournée fabuleuse.
Il y a eu tellement de chanteurs sur cette tournée. Il n’y a jamais eu de discorde ou de dispute.
Les gens agissaient d’une bonne manière. C’est pour cela que ce sont toujours de bons souvenirs.

Comment as-tu été embarqué dans l’aventure AVANTASIA ?

Ronnie ATKINS. Tous les chanteurs qui chantaient pour AVANTASIA sont les vocalistes avec lesquels Tobias Sammet a grandi.
Son univers ce sont des groupes comme HELLOWEEN, QUEENSRYCHE, PRETTY MAIDS et plein d’autres encore du même genre. Ce qui est amusant c’est d’avoir eu un jour un appel de Tobias en 1999 me demandant de participer au projet.
Je ne sais pas comment il a obtenu mon numéro de téléphone. Il s’est présenté en m’indiquant qu’il était Tobias, du groupe EDGUY et aussi un fan de PRETTY MAIDS.
Il m’annonçait qu’il avait un projet de Metal Opera.
Il m’a demandé si je voulais y participer comme chanteur.
Je lui ai répondu non car je désirais me consacrer qu’à mon groupe PRETTY MAIDS.
Je l’ai remercié mais en réalité j’ai gentiment décliné son offre.
En 2012 pendant la tournée de la croisière caribéenne des 7000 TONS OF METAL, le groupe EDGUY jouait aussi et un copain d’EDGUY nous a présentés.
Donc j’ai rencontré Tobias : on a pris quelques bières et fumer des cigarettes.
Ça s’est fait comme ça. C’est un gars vraiment sympa.
Un mois après il m’a présenté son projet et je lui ai demandé de m’envoyer une chanson : j’ai reçu « Lavatory Love Machine » et j’ai dit que je la ferai.
Plus tard il m’a demandé de participer à la tournée en réalisant le plus de date que j’ai pu faire jusqu’en 2013.
Ensuite je n'ai pas pu honorer toutes les dates car j’avais une tournée européenne avec PRETTY MAIDS.
Nous sommes devenus de très bons amis et je suis resté amis avec l’équipe AVANTASIA.
J’aurais dû faire les tournées avec lui au début mais je ne savais pas qui il était.

« One Shot » est ton premier album solo, un projet muri de longue date qu'est ce qui a été finalement le déclencheur qui t'a amené à concrétiser enfin ce projet qui te tenait à cœur ?

Ronnie ATKINS. En réalité il y a eu des circonstances atténuantes. Comme tu le sais on m’a annoncé que j’avais le cancer en 2019 et il était très violent car il s’est propagé dans mes os.
Ce fut un cruel diagnostic et en même temps je disposais de toutes ces chansons que j’avais écrites.
J’en ai encore pléthore car j’écris tout le temps.
Je voulais que ces titres sortent de mon système et d’une certaine façon pouvoir m’en servir en musicothérapie afin d’échapper à la maladie et se concentrer sur quelque chose de bon.
C’est de cette façon que ça s’est passé. A l’origine je n’avais pas de plan pour faire un album solo.
On me l’a demandé quelquefois dans ma carrière.
Mais j’ai toujours eu tendance à décliner l’offre.
C’est juste tombé au bon moment car le monde était enfermé à la maison.
On ne pouvait pas se rassembler ou être ensemble avec PRETTY MAIDS.
C’était naturel pour moi de le faire. Certaines chansons pouvaient totalement coller à PRETTY MAIDS, d’autres absolument pas.
C’est plus un album rock mélodique qu’un album de Heavy Metal.
En plus PRETTY MAIDS a sorti un album en 2019 « Undress Your Madness ». Nous n’avons même pas pu donner un seul show à cause de ma maladie mais aussi par rapport au coronavirus bien évidement.
J’ai eu le temps de le faire et cela m’a aidé dans ma thérapie car j’avais autre chose sur quoi me focaliser. Je crois qu’on a commencé vers le mois de mai ou de juin à travailler dessus.
J’ai été malade pendant pas mal de temps. Je toussai beaucoup et je ne pouvais pas chanter et enregistrer un album.
Au début de l’année j’ai enfin retrouvé ma voix et je me suis dit que c’était le moment d’y aller.
Je l’ai fait avec mon ami Chris Laney producteur et claviériste de PRETTY MAIDS.
Il m'a motivé énergiquement pour sortir tout ce que j’avais dans les tripes. C’est ce que j'ai fait.


Est ce que c'était important de communiquer avec les médias et les fans sur la maladie qui te frappait ?

Ronnie ATKINS. Je n'avais pas réellement l'envie ni le besoin d'en parler sur les réseaux sociaux.
Nous avions une tournée Européenne de prévu pour Février 2020 avec PRETTY MAIDS.
Les promoteurs et mon agent m'ont dit d'informer le public que j'étais malade.
En même temps les rumeurs commençaient au sein d’AVANTASIA. Tout le monde allait être au courant que j'avais le cancer.
J'ai décidé d'être assez ouvert sur le sujet. J’ai partagé avec les autres en leur disant que j'étais malade et que je ne pouvais pas faire la tournée et monter sur scène.
J’ai été hospitalisé en septembre 2019 et je devais aller en chimiothérapie pour trois mois.
Je savais que j'allais être malade continuellement et que je ne pourrais pas faire la tournée.
Malgré tout j'étais ouvert au dialogue et de nombreux fans et les médias m'ont appelé en me demandant des nouvelles sur ma situation, si elle évoluait ou des trucs dans le genre.
Comme j'étais ouvert au sujet je devais dire que ce qu'était malheureusement que la triste réalité.
J’ai décidé d'être honnête et de rester ouvert vis-à-vis d’eux.
Le cancer est une chose horrible.
Des années auparavant personne ne parlait du cancer.
Les gens ne savent pas trop quoi dire et il y a encore trop de tabous sur cette maladie.
Dans une certaine mesure tout le monde aura le cancer ou beaucoup de gens connaissent des personnes dans leur entourage qui ont le cancer.
C'est juste un putain de fléau. Il n'y a pas à avoir honte.
C'est une maladie terrible et c’est comme ça. J'ai décidé d'être ouvert sur le sujet. Cela ne veut pas dire qu’à chaque fois que je vois le médecin je fais des posts sur les réseaux sociaux.

Quel a été l'impact de ta maladie et de la pandémie sur l'écriture de ce nouvel album ?

Ronnie ATKINS.
La situation dans le monde entier et ma maladie, le confinement fut une période très déprimante.
La plupart des chansons je les ai écrites lors de l'été 2019. J'étais dans un état d'esprit complètement différent. J’étais sur une autre planète avec un autre état d’esprit.
C’est comme le titre « One Shot » qui parle du moment présent.
C’est une façon de sortir de ma frustration et du système. Il s’agit aussi de dire que nous ne savons pas combien de temps nous allons vivre et rester.
Le single « Real » est le reflet de ma vie. Toutes les autres chansons décrivent ce qui se passe actuellement dans le monde.
J’ai écrit des chansons sur la politique non pour faire de la politique mais sur ce qui se passait dans le monde. J’ai écrit des chansons pendant plus de quarante ans et celles-ci décrivent le climat et les émeutes aux USA durant cette période avec toutes les ségrégations raciales et tout ce qui y est lié.
J’ai aussi été inspiré par les événements à Beyrouth. J’ai beaucoup écrit sur des sujets qui nous affectaient tous, au lieu d’écrire sur des thèmes comme le sexe, la drogue et le rock n roll.
L’état d’esprit dans lequel j’étais me poussait à écrire ce genre de chansons.
Au niveau des paroles c’est l’album le plus personnel que je n’ai jamais écrit.
Bien sûr il y a toujours une raison pour cela.

Est-ce qu’il y a une ou deux chansons que qui te touches plus que les autres ?

Ronnie ATKINS. Je crois que « One Shot » est très personnelle. « Real » l’est aussi. « Miles Away » est intime car elle parle de ma femme qui a été à mes cotés durant toute cette période et pratiquement pendant toute cette période de merde d’une année et demie.
Elle a toujours été à mes cotés. C’est une sorte de déclaration d’amour pour elle.
Certaines chansons sont un peu des fictions ou j’essaie de me projeter à la place d’un autre.
Ces chansons sont personnelles. C’est toujours quand on me le demande que je ne m’en rappelle plus [Rires]. Mais la plupart du temps quand tu écris c’est de la fiction.

Comment as-tu vécu cette pandémie isolée au Danemark en tant que musicien ?

Ronnie ATKINS. Je suis un cas isolé. Le docteur m’a dit de m’isoler car si j’étais infecté par le virus je risquais d’avoir de sérieux problèmes.
J’ai perdu vingt pourcents de mes capacités avec une longue opération et des problèmes d’analyses. J’aurai pu avoir de gros problèmes. J’ai vécu vraiment isolé.
Maintenant je vois mes enfants et quelques amis. Je vois une de mes sœurs.
Fondamentalement j’ai vécu tous ce que les gens ont vécu depuis un an et demi.
Je n’ai pas vu beaucoup de personnes.
Il n’y avait rien dans ce monde « blanc » que j’aurais voulu faire si ce n’est avec ma femme maintenant que je suis encore en vie.
Allez dans des endroits chaleureux comme la France, l’Espagne ou l’Italie.
Je ne peux pas le faire à cause du confinement.
Si je désire voyager je dois demander des permissions spéciales pour les opérations car j’ai le cancer : une autorisation des compagnies d’assurances et vérifier avec les hôpitaux mon statut actuel.
Beaucoup de choses sont plus compliquées pour moi.
Le cancer c’est mauvais comme tu le sais, mais avec le Covid 19 les deux combinés ensemble c’est l’enfer.

Est-ce que tu as eu peur de ne pas retrouver ta voix à la suite des différents traitements que tu as subi ces derniers mois ?

Ronnie ATKINS. Comme je te l’ai dit, après toutes les interventions ma voix était foutue pendant trois mois. Je pouvais chanter mais quand je voulais pousser ma voix dans les aigues, je commençais à tousser.
J’ai eu un problème de toux. Mais si j’avais complètement perdu ma voix ce dont j’avais le plus peur, cela aurait été l’enfer pour moi.
J’étais si content de retrouver ma voix en avril mai de l’année dernière.
Cela m’a permis de me concentrer et de faire cet album. Aussi content de réaliser des performances avec ma voix.
Je me demande comment ça va se passer sur scène lorsque je vais faire six concerts par semaine c’est ce qu’on fait habituellement.
Je n’ai pas encore d’idée comment ça sera pour l'instant je n’ai pas encore essayé de chanter en public à cause du Corona, donc je ne sais pas trop ou me situer actuellement.
Je n’ai qu’un souhait retourner jouer en concert que ce soit avec PRETTY MAIDS en solo ou avec AVANTASIA.
Dans le cas ou je ne n'aurai pas retrouvé ma voix cela aurait été encore plus horrible à supporter que cela ne l’est maintenant.
J’espère pouvoir continuer à chanter et écrire des morceaux. Je suis reconnaissant pour cela.
C’est un miracle, j’ai quelques problèmes de toux de temps à autre mais j’ai fait l’album rires !
J’espère en faire plus encore car je continue à écrire des chansons.

Est-ce que tu penses réenregistrer un nouvel opus avec PRETTY MAIDS ?

Ronnie ATKINS. Non. Je ne peux pas parler de mon futur car je ne peux rien planifier.
J’ai eu un diagnostic sérieux avec le cancer, je ne sais pas ce que je vais devenir, si je serai peut-être encore là ou pas.
Je ne peux rien planifier car je fais tous ces scanners, et j'ai des rendez vous chez les médecins tous les trois mois où ils me renseignent sur ma situation.
L’autre chose est le confinement, personne ne sait ce qu’il va se passer, quand tout va pouvoir rouvrir. Comme je le dis un nouvel album des PRETTY MAIDS, ce n’est pas dans les tuyaux.
Nous avions fait un album précédemment que nous n’avons pas pu jouer une seule fois en live.
C’est difficile pour moi de prédire le futur en général pas seulement pour PRETTY MAIDS.
Je suis dans une situation différente qu’il y a deux ans.
J’ai des rêves mais ces rêves apparaissent non réalistes. Il y a une ligne fine entre réalisme et être naïf. Je croise les doigts et espère le meilleur.
Je veux encore monter sur scène. C’est la seule chose avec laquelle je suis catégorique.


PRETTY MAIDS existe depuis 40 ans quel est ton sentiment sur toutes ces années passées au sein de la formation ?

Ronnie ATKINS. Quand j’avais dix ans j’ai découvert Suzi Quatro. J’écoutais beaucoup de glam dans les années 70 et mon rêve était de créer ma propre musique, faire un album, faire des tournées.
Tout cela je l’ai accompli. Je suis très chanceux.
J’ai réalisé beaucoup de choses dont je rêvais quand j’étais gosse.
En plus j’ai travaillé avec AVANTASIA et je suis plutôt fier de PRETTY MAIDS et particulièrement des dix dernières années depuis l’album « Pandemonium » en 2010.
Nous avons prouvé que nous étions pertinents sur le devant de la scène. I
l y a eu beaucoup de fans qui nous ont rejoints, même des plus jeunes accompagné de leur leurs parents. C’est magnifique.
Et aussi dans les années quatre vingt ou notre musique a eu beaucoup d’influence sur les autres groupes avec des albums comme «  Red Hot and Heavy » , «  Future  World » et « Jump the Gun ».
C’est de cette manière que nous avons été connecté avec Tobias Sammet car il a grandi avec cette musique qui l’a inspirée.
Je suis content d’avoir accompli cela car si ma musique a eu un impact sur les autres j’en suis reconnaissant.

Vous avez débuté en 1981 penses-tu avoir été un précurseur au Danemark ?


Ronnie ATKINS. Quand nous avons débuté au début des eighties c'était très difficile nous étions jeunes et il n'y avait pas beaucoup de groupe de Heavy Metal.
Le seul qui commençait à être connu et émergé c'était MERCYFUL FATE, ils venaient de Copenhague, on était un peu de la même région, c'est à deux heures de route d'ou je vis.
On n’est pas très loin de l'Allemagne non plus mais c'est vrai qu’on était presque les premiers à joué ce style là et a y arriver en quelque sorte.
Mais je pense que c'était un peu partout la même chose en France, en Belgique, en Allemagne qui a toujours été un gros marché pour nous.
On a joué en France, il y avait beaucoup de formations françaises qui émergeaient aussi.
Puis on a explosé avec Future World.
A cette époque il y avait toute une nouvelle génération qui arrivait et ça dans tous les pays et c'était vraiment bien.

Future World a été un opus très important pour PRETTY MAIDS était tu conscient qu'il allait devenir une référence dans votre discographie et dans le monde du Metal ?  

Ronnie ATKINS.  Pas du tout. Mais c'est vrai que Red,Hot and Heavy et Future World on défini ce qu'était le style PRETTY MAIDS.
Future World a très bien marché, on ne s'y attendait pas, on essayait juste d'être aussi bon que les formations Anglaise, Américaine ou Allemande de l'époque.
On n'y pensait pas on a juste écrit les morceaux, on était très heureux à l'époque lors de l'enregistrement, il y avait une très bonne ambiance.
On était jeune et naïf, on a composé simplement des titres qui nous correspondait.
Le morceau qui a donné son nom à l'album est certainement l'un des meilleurs que nous n’ayons jamais écrits.

Quel souvenir gardes-tu de l'enregistrement de Jump The Gun sorti en 1990 juste après Future World avec Roger Glover (DEEP PURPLE) comme producteur ?

Ronnie ATKINS. Tout s'est fait très simplement. On était en contact avec Bruce Payne qui était le manager de DEEP PURPLE aux Etats Unis On adorait tous DEEP PURPLE et aussi RAINBOW avec Ritchie Blackmore, on avait envie de travaillé avec lui, on avait ouvert pour DEEP PURPLE en 1987. On lui a envoyé des démos et il a apprécié les morceaux.
On lui a demandé s’il était intéressé pour produire cet album et il nous a répondu oui.
C'est quelqu'un de très gentil, un vrai gentleman et ça a été vraiment un plaisir de travaillé avec lui.

En mai 2017 vous avez ouvert pour KISS à Horsens au Danemark quel souvenir gardes-tu de ce show ?


Ronnie ATKINS.  Oui, je m'en souviens on était Special Guest, il y avait une foule énorme.
J'aime beaucoup KISS mais l'ambiance était très spéciale, on n'a rencontré aucun membre du groupe, c'était très Américain, il y avait beaucoup trop de sécurité et toute cette merde autour de nous.
J'ai regardé le concert de KISS mais je n'ai vraiment pas été impressionné, Paul Stanley avait beaucoup de mal à chanter à cette époque. Mais le public et les autres musiciens de PRETTY MAIDS ont trouvé le concert excellent. KISS est un groupe majeur, personne ne peut faire ce qu'ils font.
Un bon souvenir pour moi à été d'ouvrir pour BLACK SABBATH en 1983 et aussi pour DEEP PURPLE en 1987.
C'était la première tournée avec Ian Gillan au chant, ils étaient venus faire quelques dates en Scandinavie (Ndr : du 18 au 24 Aout 1983) avant de jouer au Festival de Reading (Ndr : 27 Aout 1983). Je ne suis pas un énorme fan de BLACK SABBATH mais c'est certainement un des plus grands groupes qui n’ait jamais existé.
Je pense en particulier à la première période avec Ozzy Osbourne au chant. Mais je trouve que Born Again est aussi un bon album.
J'apprécie aussi Heaven And Hell avec Ronnie James Dio au chant.
J'avais 18 ans quand nous avons ouvert pour eux, pour moi c'était complètement dingue de pouvoir rencontré Ian Gillan, Tony Iommi ou Geezer Butler, un vrai truc de fou.

Pour conclure qu'as tu envie de rajouter qui te parais important par rapport à One Shot ?

Ronnie ATKINS. Je n'étais pas supposé faire cet album, j'avais beaucoup d'idée que je trouvais bonne mais je n'avais vraiment pas prévu que ces morceaux soient enregistrés.
Finalement j'ai composé cet opus qui a été pour moi une véritable thérapie, cela m'a permis de penser à autre chose que mon cancer.
Au départ je ne pensais pas que One Shot sortirai et finalement c'est arrivé.
J'étais libre, je n'avais à discuter avec personne au sujet des titres.
Je suis un homme heureux, ce qui est important pour moi c'est d'écrire de bonnes chansons avec de belles mélodies.
Ce n'est pas un album de PRETTY MAIDS mais c'est moi qui chante et bien sur il y a des similitudes avec certains titres de PRETTY MAIDS.
Il ya des morceaux Heavy, d'autres plus mélodiques, plus Pop.
Certaines personnes vont apprécier un style ou un autre, il y a beaucoup de très bons morceaux sur One Shot, c'est ce que je voulais et j'en suis très heureux.
Je suis impatient de lire les chroniques qui vont arriver, j'en ai pour l'instant lu juste une ou deux, elles étaient très bonnes,
je suis heureux car c'est mon premier album solo. On verra par la suite si je peux donner quelques concerts pour l'instant il est trop tôt pour en parler.
Si je suis en forme, si j'ai terrassé le diable qui me ronge, je remonterai sur scène absolument, on verra !


Février 2021.
Pascal Beaumont  
Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)


jeudi 18 mars 2021

POPA CHUBBY // Interview // Another Day In Hell ... 17 Mars 2021.

 

C'est avec toujours un grand plaisir que nous avons pu nous entretenir avec Popa Chubby.
Le monsieur fait partie de nos vies depuis quasiment 30 ans, présent sur les routes et sur nos platines . 

En mars 2020 apres l'annonce du début de la COVID 19 Popa Chubby donne un dernier concert en Floride Popa et rentre dans son fiev de Hudson valley.

Popa Chubby a tout de suite envie d'envoyer un message d'empathie et de soutien a ses fans. Et c'est ainsi que né "Can I Call You My Friends" . La réaction du public et immédiate et très chaleureuse  et c'est ainsi decide de continuer ce dialogue avec son public.

Enregistré et joué "a la maison" Popa Chubby y a mis ses tripes et son ame et cela nous offre un cd de 11 titres "Tinfoil Hat".

Cela nous donne l'occasion de revenir un peu sur la vie de ce grand monsieur et c'est toujours très agréable.

Bonne lecture a tous.


Pour commencer cette année 2021 avec toi Popa, nous aimerions d’abord évoquer tes premières années. Tu as grandi à New York  Quels souvenirs gardes-tu de ces premières années, l’adolescence, l'école, de tes amis et ta famille ?

Popa Chubby J'ai grandi dans un quartier très difficile et des circonstances très difficiles, beaucoup de violence, beaucoup de drogue et sans la musique, j'aurais été mort. Ma vie est esclave de la musique depuis toujours. Je suis venu à New York, quand j'avais 18 ans, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée, de la musique partout et en un rien de temps je jouais dans cinq groupes, mais c'était avant Popa Chubby.


Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes premières influences et tes idoles ? A quel âge as-tu commencé à apprendre à jouer d'un instrument ?

Popa Chubby Mes parents étaient tous les deux de grands fans de musique : mon père adorait le jazz et le rock 'n' roll, et ma mère adorait la musique pop, ils avaient un magasin de bonbons avec un juke-box, je l'ai joué à l'infini... Mes premières influences ont été les 45 disques du jukebox, qui étaient pour la plupart rythme and blues, beaucoup de Motown,  à l'époque, on entendait de tout à la radio, de Frank Sinatra à Jimi Hendrix, les Beatles avaient aussi une énorme influence, mais surtout je voulais jouer de la batterie.


Te souviens-tu du tout premier concert que tu as donné ? De la ville et/ou de la salle ?

Popa Chubby
. Le premier concert qui me colle vraiment a été de jouer dans une fête de quartier alors que je n'étais qu'un gamin punk, j'ai joué "Rock me baby" de B.B. King et après cette performance, je me suis défoncé, et tout le monde a aimé.


Au début du confinement en 2020, tu enregistres « Can I Call you My Friends ? », un message de soutien adressé à ton public. L’accueil réactif et chaleureux du public t’a donné envie de continuer ce dialogue avec ce nouvel album « Tinfoil Hat » : comment se sont passés l’enregistrement et la création de ces 11 titres ?

Popa Chubby. L'enregistrement a été et reste sans fin. J'ai joué et enregistré tous les jours sans relâche, en ne me consacrant qu'à cela, il y avait tellement de choses qui se passaient dans le monde que chaque jour j'avais de nouvelles inspirations, et même si les nouvelles n'étaient pas toutes bonnes, toutes me donnaient matière à création.


Comment as-tu vécu cette période de la pandémie de coronavirus depuis un an ?

Popa Chubby.  Eh bien, nous en faisons toujours l'expérience et ce n'est pas facile ici en Amérique, bien que les choses commencent à revenir un peu à la normale, il reste un long chemin à parcourir. Je suis heureux que la vaccination commence à produire des effets positifs.


Depuis la COVID tu as pas mal fait de Live streaming sur le net, ce qui permet au public de ne pas couper le lien avec toi, mais comment ressens-tu la différence de cette nouvelle forme de communication ?

Popa Chubby.
En fait, c'est tout ce qu'il nous reste, ça a été une bonne opportunité pour moi de continuer à jouer. J'ai enregistré au moins 40 morceaux d'accompagnement que j'adore, où je joue de la basse et de la batterie, c'est super de pouvoir garder le contact avec mes fans, mes amis même si je n'attends que de pouvoir remonter sur scène.


En ce moment, plus les années passent, plus le monde va de travers... Crises sanitaires, mouvements sociaux… Que penses-tu de tout cela ?

Popa Chubby. Je pense que la vie est ce que vous en faites, faire en sorte de se rencontrer chaque jour est toujours une belle expérience et une bénédiction. La seule chose que j'ai apprise est que nous sommes là pour nous entraider et qu'en vieillissant, j'en ai de plus en plus besoin. J'ai besoin que les autres soient bons avec moi et me demandent d'être bon avec eux.


Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés ? Sont-ils les mêmes qu'avant ? Quel genre de musique préfères-tu écouter ? Y a-t-il une chanson ou un album qui restera pour toujours ?

Popa Chubby.  Mes influences musicales ont toujours été et seront toujours très diverses, mais j'écoute beaucoup de rap Hip-hop old-school, R&B, reggae, bebop, rock classique, et quand il s'agit de Blues, j'ai mes favoris bien sûr, Freddy King et tous les vieux briscards, mais aussi de nouveaux trucs sympas qui sortent. Dixiefrog Records sort de très bonnes nouvelles musiques.


Qu’est-ce que tu fais lorsque tu ne travailles pas? Quels sont tes passions et tes passe-temps ?

Popa Chubby. J'adore mes chiens. J'ai deux chiens Cane Corso, ils sont magnifiques, les regarder courir et jouer est l'une des joies de ma vie. Je pratique aussi les arts martiaux chinois. Et bien sûr, j'adore fumer de l'herbe, regarder les montagnes, et beaucoup de sexe !


Pour finir, si tu devais te rendre sur une île déserte et ne garder que 3 choses : un disque, un film et un troisième choix, quelle serait ta sélection et pourquoi?

Popa Chubby. Wow juste un seul disque? Jimi Hendrix "Axis bold as love".
Un film : "Le parrain", le premier
Et bien sûr, j'apporterais ma guitare préférée la Stratocaster 666 !


Merci pour ton temps et ta disponibilité 😊 à bientôt sur scène

Popa Chubby.  C'est un grand plaisir, j'espère vous voir bientôt, restez en bonne santé et faites-vous vacciner !


Th Cattier - Photos :  Th Cattier / Shooting Idols


mardi 16 mars 2021

BARTON HARTSHORN // Interview // Listen For A Change ... 15 Mars 2020.

 



Pour commencer cette interview avec toi Barton, « Listen For A Change » évoque la jeunesse, aujourd'hui, nous aimerions évoquer tes premières années. Quelle a été ta jeunesse en Angleterre, l’adolescence, l'école, tes amis et ta famille ?

Barton Hartshorn. C’était une jeunesse de deux extrêmes, c’est-à-dire la première moitié dans le nord de l’Angleterre, dans « The Lake district », une région de lacs et de montagnes, un endroit magnifique qui ressemble plus à l’Ecosse. Ensuite, on a déménagé dans le sud, les « Home counties », la campagne plate et verte des contés qui touchent Londres. Je suis passé d’une école expérimentale où on appelait les profs par leur prénom et où les devoirs étaient optionnels à une école format classique avec uniforme et une approche très traditionnelle. Donc tout a changé ; l’accent, le temps, l’école, la mentalité, les copains…
Mais j’ai aussi passé des périodes en France, en Gironde avec mes grands-parents. Je suis allé à l'école du village pour apprendre le Français. C’était donc une enfance à plusieurs identités : j’étais du Nord, j’étais du sud, j’étais Anglais, j’étais Français… Par conséquent, je me suis toujours senti chez moi dans plusieurs endroits.

Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes premières influences et tes idoles ?

Barton Hartshorn. Comme pour la plupart, c’était les vinyles de mes parents qui ont servi de premier point d'accès à ce monde. Donc des 45 tours des années 60 - Beatles, Ray Charles… et puis du jazz - Dave Brubeck, Sidney Bechet. Il y avait aussi des albums folks plutôt traditionnels qui m’ont marqué et cette scène-là qui n’a pas traversé les frontières était très riche et dynamique. C’était une scène qui pouvait même atteindre le grand public et le top 40 (on n’allait pas jusqu’à 50 au Royaume Uni !). Les chanteurs folks racontaient des histoires avec pleins de personnages. Des romans en 4 minutes, quoi que parfois ça durait beaucoup plus longtemps ! Mais en tout cas, ils étaient présents, ils jouaient dans des pubs et des salles dans les villes autour de nous. Je pouvais même les rencontrer après un concert. C’était une scène accessible (pas comme la Pop). C’est le chanteur Jake Thackray qui m’a le plus marqué. Un des rares talents à pouvoir condenser un roman en 4 minutes. C’était le Brassens Anglais - ils se connaissaient en plus…

À quel âge as-tu commencé à jouer de la guitare ?  Et de quel autre instrument joues-tu ?

Barton Hartshorn. La guitare à 10 ans, grâce au principal de l’école qui donnait des cours de guitare folk le jeudi midi ! Ensuite, j’ai commencé la batterie à 12 ans. J’ai continué à prendre des cours sur ces deux instruments pendant plusieurs années. Ensuite, une fois dans l’école traditionnelle, j’ai rencontré d’autres musiciens et on a passé tellement de temps ensemble qu’on a tous fini par apprendre les instruments des autres. Les guitaristes ont fini par jouer du piano et vice versa.

Tout commence en 2003 avec le 1er album de ton groupe Dictafone Wrapped up in a five pound note (François Combarieu, Vincent Guibert et Karim Benaziza). Comment s'est passé la création et l'enregistrement de ce premier opus à Paris ?


Barton Hartshorn. Au fait, ce premier opus est presque un album solo. J’ai joué un peu de tous les instruments, même si sur certains titres il y a eu des invités qui figureront plus tard, comme Karim par exemple qui m’a présenté Vincent une fois que le mixage était terminé. C’était aussi un album enregistré entièrement chez moi. La prise de son du quatuor à cordes sur « 10 moons rising » a été faite dans mon salon.

Puis 2 albums (2005 : The chocolate king / 2011 : Home),  raconte-nous ces quelques années au sein de DICTAFONE ?

Barton Hartshorn. Sur The Chocolate King on s’est pris pour Divine Comedy mais on a oublié qu’on n’avait pas le même budget ! On l'a tenté quand même en allant faire les parties orchestrées à l’Université de Sheffield dans le nord de l’Angleterre. Un album très éclectique ; pop, folk, rock, même une chanson cabaret, très Danny Elfman, « The Gambler’s suite », qui reste une de mes préférées.
Pour Home on avait pris la décision d’écarter les arrangements orchestraux et de se concentrer sur le son du groupe. Enregistré en Normandie au studio Musicopré - là où on vient d’enregistrer le tout dernier album - j’ai transporté mon 24 pistes analogiques et ma console là-bas pour avoir le son de la bande. Ce n’était que le début d’une grande aventure qui nous a emmené à Los Angeles pour mixer avec Ken Scott qui a travaillé avec Bowie, Beatles, Supertramp, Lou Reed etc. Deux semaines de rêve sur le côte ouest avec une vraie légende.

Te souviens-tu du tout premier concert que tu as donné ? De la ville et/ou de la salle ?


Barton Hartshorn. C’était le bal de fin d’année dans mon école à Aylesbury dans le sud de l’Angleterre. Comme celui dans Harry Potter mais en plus petit et sans Jarvis Cocker ! On avait 16 ans et mon groupe a été choisi pour faire la première partie avant un groupe professionnel (Zoot & the Roots). On a joué nos compositions. Sur scène, je tremblais devant le micro et j’avais peur que tout le monde le voie. C’était effrayant, mais une fois descendu de la scène, je ne voulais que remonter. Bowie avait joué sur la même scène au tout début des années 70 et c’était impressionnant de savoir qu’on était là, que nos pieds étaient peut-être posés au même endroit…

Comment procèdes-tu pour écrire tes chansons, entre le moment où vient l'idée d'un texte d'une mélodie et celui de l’écrire ?

Barton Hartshorn. La composition et l’écriture des chansons est quelque chose qui se passe sur 24h. Beaucoup de mes morceaux me viennent la nuit. Dans mes rêves, je suis en train d’écouter la radio ou je suis avec un musicien célèbre. En général, je me réveille après avoir entendu un couplet et un refrain et je l’enregistre sur mon téléphone à côté du lit. Parfois je me lève pour trouver les accords à la guitare à 3h du matin. Ça a commencé vers 14 ans et ça continue. Je compose aussi en journée :) et pour la plupart, ça commence avec une mélodie que je marie ensuite avec des phrases que j’ai notées au fur et à mesure. Certaines paroles restent dans mon carnet pendant des années avant de trouver leur partenaire idéal en musique.

Tu as déjà sorti 4 albums : 2013 Headquarter Café / 2016 I Died of Boredom and Came Back as Me / 2018 Twelvemonth ainsi qu'un EP live à Paris... Aujourd’hui avec ton nouvel album, Not What I Expected to Hope For, on ressent un retour à tes racines Pop Rock, as-tu une manière de travailler et de composer différente des précédents ?

Barton Hartshorn. Quasiment toutes mes chansons ont un caractère assez folk au départ. C’est ensuite selon la direction artistique choisie pour l’album qu’elles sont adaptées et arrangées pour aller dans la bonne direction. Vincent Guibert (clavier et coréalisateur de mes albums) me sort systématiquement la même phrase au première écoute de nouvelles chansons: « C’est très folk tout ça ». Ça devient du déjà vu… Un de ces jours, je vais l’enregistrer comme preuve.


« Like the Sea » : Trouver un remède et partir loin de tout : une prémonition pour ce qui se passe en ce moment ? Raconte-nous comment tu as écrit ce titre ?

Barton Hartshorn. Composée (ou plutôt rêvée) en Australie en 2013, c’est la chanson la plus ancienne de l’album. Voilà un exemple d’une mélodie qui a attendu 3 ans avant d’avoir des paroles sur mesure. Dans le rêve, Paul McCartney chantait “Soon you will be a stranger in Love.” Pas possible de garder ces paroles !! Le fait que les paroles définitives de « Like the Sea » aient une résonance avec ce qui se passe aujourd’hui est une pure coïncidence. Rien d’autre…

« Listen For A Change » évoque de manière très mélancolique mais emplie de vibrations positives les questions d'une jeunesse pleine d'espoirs sur son avenir, as-tu voulu exprimer la nécessité de garder le contact avec l’enfant qui sommeille en nous ?

Barton Hartshorn. Tout à fait. Je pense que si on perd ce lien, on est perdu en tant qu’espèce. On a besoin de grandir et d’évoluer mais pas au détriment de la magie et de l’émerveillement qu’on possédait pendant ces années formatives. Et en tant que créatif, c’est essentiel de ne jamais perdre le contact avec cette jeune âme. C’est elle qui n’a pas peur de dire la vérité quand l’adulte est prêt à la mettre de côté pour passer à autre chose.

« Forbidden Days » est une très belle chanson très nostalgique, était-ce un besoin pour toi de revenir vers tout ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd’hui ?


Barton Hartshorn. Je ne sais pas si c'est un besoin, mais en tout cas les souvenirs d’enfance et d’adolescence sont beaucoup plus figés que, par exemple, les souvenirs d’il y a 5 ans. Des scènes vécues par l’adolescent restent donc très présentes. C’est très utile pour un artiste d’avoir ce stock d'émotions et des souvenirs accessibles en replay ! Je me souviens d’une interview avec l’écrivain Gabriel Garcia Marquez où il disait que tous ses livres n’étaient à la base que des souvenirs d’enfance. C’est un puit sans fond…

En concert ou en studio, comment te prépares-tu et as-tu une approche différente dans ta façon de travailler ?

Barton Hartshorn. Je trouve que le storytelling est aussi important en concert qu'à l'intérieur des chansons mêmes. Ça peut être la meilleure mélodie au monde, mais si le public ne la connaît pas, il faut présenter le morceau d’une façon où ils vont prêter plus d’attention qu’ils ne le feraient d’habitude. Trouver les quelques phrases, ou l’anecdote qui précèdent chaque chanson est une grande partie de ma préparation pour le live. En studio, je me fie beaucoup à la première écoute de la chanson dans sa forme la plus simple, guitare-voix ou piano-voix. Et ensuite, avec Vincent (co-réalisateur), on fait une liste d’instruments pour l’arrangement et on les coche un par un jusqu'à la fin de façon très administrative ! Mais certains titres peuvent être enregistrés deux ou trois fois avant de trouver l’arrangement qui marche. Il nous est même arrivé de nous rendre compte que la première version était finalement la bonne. Comme pour beaucoup de choses, il faut parfois s’éloigner pour mieux voir.

Comment as-tu vécu la période de confinement ?

Barton Hartshorn. Le confinement lui-même ne m’a pas trop troublé, puisque j’avais tellement de projets musique/écriture qui trainaient dans les tiroirs depuis des années. J’avais largement de quoi m’occuper. Ce que j’ai trouvé dur, c’est de ne pas pouvoir voyager. Depuis que je suis né, je n’ai jamais passé plus que 12 mois sans traverser une frontière quelque part. Je ne me sens pas chez moi à un endroit précis et j’ai donc besoin de régulièrement passer du temps dans plusieurs pays pour compléter ma collection. Ne pas voyager devient un manque physique.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu aurais aimé jouer?

Barton Hartshorn. Ado, j' imaginais des scénarios ou le batteur de It Bites (pop/prog-rock) quittait le groupe, il y avait donc des auditions ! Mais assez rapidement, mon seul focus était de composer et de jouer mes propres morceaux. J’ai quelques chansons prévues pour des chanteuses ou chanteurs précis. J’en ai une pour Springsteen et une autre pour Rickie Lee Jones. Un jour peut-être. Faut pas que ça traîne…

Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou ta devise ?

Barton Hartshorn. Songwriter tout simplement. Il y a tout là-dedans…

Merci a toi Barton et a très vite sur une scène.


Voir Egalement

LIVE STREAMING // Barton Hartshorn & Band ... Revivez le concert d'Hier soir.

CHRONIQUE CD // Barton HARTSHORN "Not What I Expected To Hope For" Sortie le 22 Janvier 2021.

Th Cattier - Photos :  Thierry Cattier / Shooting Idols


vendredi 12 mars 2021

STEVE CROPPER // Nouvel album " Fire it Up " - Sortie le 23 avril 2021.

 

STEVE CROPPER

Nouvel album " Fire it Up " le 23 avril via Provogue/Mascot Label Group

 


 

 Le clip en avant première (Official Lyric  Video) de l'Album  ICI

 



 

Festival BLUES AUTOUR DU ZINC // Programmation du 7 au 15 Mai 2021.

 

Vendredi 07 Mai 2021 20h30
LAST TRAIN
L'ouvre BoÎTe - Asca Beauvais Beauvais

Samedi 08 Mai 2021 20h30
TRUST AKOUSTIK Tour
Elispace Beauvais

Mercredi 12 Mai 2021 20h30
NINA ATTAL / SWEET SCARLETT
Elispace Beauvais

Jeudi 13 Mai 2021 20h30
LA CARAVANE PASSE / JOHNNY MONTREUIL
Elispace Beauvais

Vendredi 14 Mai 2021 21h30
SOVIET SUPREM
Elispace Beauvais

Samedi 15 Mai 2021 20h30
ALEXIS EVANS / MICHELLE DAVID & THE GOSPEL SESSIONS
Elispace Beauvais

Dimanche 16 Mai 2021 18h30
KEREN ANN / SANDRA NKAKE
Elispace Beauvais



LIVE STREAMING // RoSaWaY ... Revivez le concert d'Hier soir.

 

RoSaWay c’est un duo : Rachel et Stef.

Une rencontre de deux univers musicaux : le classique et le blues.
Une alliance originale de deux instruments que d’ordinaire tout oppose : la flûte traversière et la batterie.

De cette union improbable est née une pop métissée, nerveuse, et résolument contemporaine chantée en anglais par la voix aérienne, aux accents tantôt souls tantôt gospels de Rachel.

ICI en Live


Via YOUTUBE ICI

Produit par Alidia et Atelier 48
 
 

mercredi 10 mars 2021

IMAGINE DRAGONS // Nouveau CD "Follow You & CutThroat" Sortie le 12 mars 2021.

 


CHRONIQUE LIVRE // "Histoires Insolites de la Chanson Française" par Eric Jean-Jean Sortie 10 Mars 2021.

 
Quel bonheur de se replonger dans les chansons qui ont rythmé notre vie. Ce voyage dans le temps couvre plus d'un siècle de variété française. Un grand écart qui commence en 1902, pour finir en 2020. La chronologie dessine l'évolution de la société.

Ce sont nos souvenirs qui s'exposent ainsi, mais ils sont aussi les reflets d'une époque ou d'un style de vie. La prouesse ici, c'est de rassembler des anecdotes sur chaque titre. Les témoignages sont souvent inattendus, et pour les plus récents le fruit d'une complicité entre les artistes et l'auteur.

On y découvre comment ces chansons peuvent naître, rencontrer leur public, et s'inscrire dans notre inconscient. Il n'y a pas de recette, heureusement. Sur une table de café, ou en plusieurs années, on y découvre comment sont tortueux les chemins de la création. On aime découvrir le point de vue des chanteurs, auteurs, compositeurs et producteurs. Il est souvent bienveillant, parfois très lucide ou sévère.

On peut s'amuser à naviguer dans notre patrimoine musical, et découvrir les sens cachés d'un tube. On picore au gré de nos humeurs, il y en a pour toutes les sensibilités.

Eric Jean-Jean a une passion pour la chanson française, et maintenant, il nous l'écrit.
"Une chanson, c'est trois fois rien une chanson"
Ce n'est pas tout a fait vrai. Il suffit d'ouvrir ce livre!!!





Eric Cheylan