mardi 26 septembre 2023

DOM MARTIN // Chronique CD // Buried In The Hail - Sortie le 22 Septembre 2023.

Artiste : Dom Martin
Album :
Buried In The Hail
Date de Sortie : le 22 Septembre 2023.
Label : Forty Below Records
Genre : Blues

Dom Martin, originaire de Belfast, a pris d'assaut la scène blues britannique en 2019. Sa sonorité étonnante et naturelle et son talent à la guitare acoustique, associés à sa voix authentique de "Belfast Blues", ont conduit à des comparaisons avec John Martyn et Rory Gallagher, ainsi qu'avec Van Morrison et Foy Vance. Dom n'est pas seulement une star de la guitare acoustique, c'est aussi un expert de la guitare électrique et il prouve son talent avec son power trio.

Son dernier album, "Buried in the Hail", a été coproduit par Chris O'Brien et Graham Murphy, deux producteurs nommés aux Grammy Awards, et mixé aux Golden Egg Studios de Dublin, en Irlande. Le bassiste Ben Graham et le batteur Jonny McIlroy l'ont rejoint en studio. L'album emmène l'auditeur dans un voyage très personnel.

"Unhinged" est plein de rage et de fureur, d'étincelles, de fumée et de flammes provenant d'amplificateurs hurlants. La chanson "Daylight I Will Find" prend une tournure positive et parle des défis de la vie et de la façon dont on peut trouver des réponses grâce à l'amour de soi. La seule reprise de l'album est une version brisée, au cœur brisé, du classique de Willie Nelson "Crazy", rendu célèbre par Patsy Cline. C'est à cette version alternative que Dom s'identifie le plus. Enfin, "Howlin" est un hommage à Howlin' Wolf.



Les Titres :

Hello In There        
Daylight I Will Find
Government         
Belfast Blues         
Crazy         
Unhinged        
The Fall        
Howlin'
Buried In The Hail
Lefty 2 Guns         
Laid To Rest 

Midnight Riffer


samedi 9 septembre 2023

ASTRAYED PLACE // INTERVIEW // Edge Of Te Mist - 5 Mai 2023.



Pouvez-vous vous présenter et présenter le groupe ?

Moi c'est Pierre et le pseudo que j'utilise dans le groupe c'est LM. Je suis le cofondateur avec Alexandre ici présent et le bassiste d'Astrayed Place depuis 2015. Dans le groupe, je fais aussi un petit peu de guitare et de synthé.

Moi c'est Loïc. Je suis le guitariste soliste. Je fais aussi les visuels, le mixage.
Pierre: Mastering aussi

Moi c'est Sylvain. Je suis chanteur du groupe. Généralement, c'est moi qu'on entend screamer, gueuler partout. Mais de temps en temps je fais aussi un peu de chant clair.

Moi, Maxime. On m'appelle Snow. Je suis guitariste rythmique et sinon je m'occupe des réseaux sociaux, surtout Instagram, et toutes les programmations dans les salles etc …

Alexandre, chanteur au coté de Sylvain, cofondateur avec Pierre comme il l'a mentionné plus tôt. En plus du chant, je me charge des paroles aussi et parfois un peu d'administratif, notamment pour tout ce qui est gestion des finances. Faut bien s'en charger.

Moi c'est Evan. Je suis le batteur et occasionnellement je me charge de gérer le son du groupe en live. Je suis un peu l'ingé son backup lorsqu'on n'a pas trop d'ingés son présents sur les concerts.

Quels sont les groupes qui vous ont influencé et quelles sont vos idoles ?

Alexandre: Cela va varié selon les membres.

Evan: On a des influences...

Maxime: Diverses et variées...

Pierre: Après, il y en a certaines qui sont assez personnelles mais il y en a d'autres qui reviennent assez souvent, comme par exemple, je sais que pour Loïc et moi c'était Linkin Park. Je sais qu'il y en a beaucoup dans le groupe qui sont des amateurs d'Avenged Sevenfold, ce qui nous a pas mal influencé sur beaucoup de choses mais après comme on aime beaucoup de choses différentes dans le métal, chacun va avoir ses préférences qui le motive à faire de la musique. Là pour le coup, chacun peut dire ce qu'il aime.

Evan: Moi cela a été, je pense, AC/DC. Mon père écoutait à fond et donc naturellement, j'ai écouté aussi AC/DC, Queen, Led Zeppelin, Marilyn Manson aussi. Et le fait d'écouter du rock, ça m'a donné envie de faire de la musique et après cela m'a emmené dans l'univers du métal.

Alexandre: Personnellement, moi l'univers du métal je l'ai découvert peu de temps avant d'avoir rencontré Pierre finalement. Les groupes qui m'ont vraiment marqué à l’époque où je découvrais c'était surtout Deathstars, DragonForce, Stratovarius aussi pas mal. Et c'est pas mal la rencontre avec Pierre qui m'a donné envie de faire de la musique parce qu'il en faisait déjà d abord. C'est lui qui m'a introduit au milieu donc rendons hommage à ce brave Pierre.

Maxime: Moi je suis clairement un fanboy de Nirvana. Rien à voir avec le métal, c'est pas du métal quoi, mais c'est vraiment ce que j'écoutais quand j'étais petit, au collège et même au lycée. Linkin Park aussi beaucoup, Linkin Park, je pense comme tous les jeunes de ma génération. Je suis rentré  dans le groupe parce que j'ai rencontré Sylvain tout simplement sinon j'étais tout seul dans ma chambre...

Sylvain: Moi j'ai commencé avec Slipknot mes premiers screams, Slipknot et Chelsea Grin moi je suis plutôt dans tout ce qui est brutal, ce qui est bourrin. Je fais très peu dans la subtilité. De toute façon je pense que ça s'entend et ça se voit.

Loïc:
Moi c'était clairement Linkin Park et Avenged Sevenfold au départ. Après qui m'influence le plus aujourd'hui? C'est sûrement les groupes de prog comme Dream Theater, les groupes comme ça.

Pierre: Un petit peu comme Loïc pour le coup c 'est que j'ai commencé ...mon  groupe en France c'est Linkin Park. Ensuite ce qui m'a amené vers le métal c'est des groupes comme Rammstein, ou même Deathstars qu'Alexandre m'a fait découvrir et DragonForce  aussi. Et peu après, j'ai découvert le prog et notamment le groupe qui m'a le plus marqué, c'est Tool. C'est ça qui m'a fait me rendre compte que la basse en métal ça pouvait être incroyable, les structures complexes et les rythmes complexes ça pouvait être très stylé. C'est pour ça que j'ai essayé d'amener ça progressivement dans Astrayed Place . Et sinon dans ce qu'il y a de plus récent, ce que j'écoute cela va être surtout du prog et de l'indus : Opeth, Nine In Chails, Gojira.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Pierre: La plupart des membres d'Astrayed Place se sont rencontrés au lycée puisque Loïc, Alexandre et moi-même, on était dans le même lycée et on a commencé à jouer de la musique ensemble avec, au début, exclusivement des gens qui venaient de ce lycée là. Et ensuite, les autres personnes qui sont arrivées dans le groupe, cela a été soit des amis d'amis, par exemple Evan c'était un très bon ami du guitariste que l'on avait à l'époque et qui était au lycée avec nous. Et du coup, ce guitariste en question, Alexis, que l'on salue d'ailleurs, l'a approché à un moment où on était en manque de batteur, pour lui dire de venir jouer avec nous et voilà cela s'est fait tout seul. On se connaissait aussi du conservatoire parce que Evan et moi on vient de la même ville et on était ensemble au conservatoire de Juvisy sur Orge. Et ensuite ça s'est globalement fait soit au gré de  rencontres surprenantes, Sylvain je te laisserai raconter comment tu es arrivé... soit lorsqu'on a eu besoin de trouver des gens. Par exemple, quand Alexis a quitté le groupe, on a été en recherche de guitariste et comme Maxime l'a expliqué c'est là que Sylvain l'a contacté pour lui proposer de rejoindre le groupe. Mais globalement, c'est au lycée... plus une histoire assez rigolote....

Sylvain: J'étais à une convention de mangas à Juvisy et je sortais de mon tournoi de Smash Bros et j'entends du métal à côté sur le coin karaoké et je me dis: c'est forcément des potos, faut que j'aille montrer ce que je sais faire. Et du coup j'ai mis Shadow of Intent et Ain't The Dinosaur J'ai montré mes meilleurs screams  , mes meilleures paroles rapides, et je les ai conquis en 2 minutes, même pas.

Alexandre: Alexis qui était encore dans le groupe à l'époque, n'a pas vraiment demandé l'avis des autres membres du groupe. Il y en avait 2 qui étaient à l'étranger à ce moment là. Il a juste posé le fait: Sylvain fait parti du groupe maintenant.

Evan: Là il y avait Alexis, Loïc et moi le jour de la convention.

Alexandre: Moi aussi j'étais là.

Evan: Oui mais toi tu n'étais pas là à ce moment là. Non tu n'étais pas là quand Sylvain est venu, je n'ai pas souvenirs.

Alexandre: Tu me surprends, moi il me semble que j'avais bien assisté à ça

Sylvain: Il me semble qu'il était là oui

Evan: Alors moi j'ai une vision d'une soirée très différente.
Au début je crois qu'on avait mis Ain't The Dinosaur, un truc comme ça.

Sylvain: Non c'était Attila Pizza

Evan: On avait mis ce genre de truc pour troller un peu parce que ça sortait des trucs des génériques animés un peu gentillets....

Loïc:  En fait de base, il y avait "21 Guns" de Green Day, qui passait dans le karaoké, on s'est dit pour blaguer un peu on va mettre du métal.

Alexandre: Je crois que vous aviez commencé par mettre du Storm non?

Pierre: En même temps, du Deathcore ça contrastait plus. Storm ça reste gentil.

Evan: Du coup le jour même on a entendu sa performance et je lui ai dit: tu viens chez moi. On était à 5 minutes de chez moi, il y avait une petite salle de répet à l'époque. D'habitude on répète chez Pierre mais il était à l'étranger, du coup on avait fait une répet chez moi en backup. Il est venu et on s'est dit: let's go, on bosse ensemble. Cela a été très rapide et dans les deux sens. Cela a marché direct.

Après 2 EP en 2018 et 2020, sort votre 1er album "EDGE OF THE MIST". Parlez-nous de votre évolution ?

Loïc:  Déjà, vu que la formation du groupe a beaucoup évoluée, le 1er EP c'était très différent. A l'époque Alexandre était presque que parolier.

Alexandre: Oui je ne chantais pas beaucoup au début. Sur le 1er EP, je ne chante pas. A l'époque on avait un autre chanteur qui a quitté le groupe en septembre dernier je crois, Clément qui était au lycée avec nous. Au début, comme je l'ai expliqué, c'est Pierre qui m'a emmené dans l'univers du métal, dans l'univers de la musique, qui était un milieu que moi je  n'écoutais pas. Je n'avais jamais chanté vraiment, je n'avais jamais fait de conservatoire ni rien et j'avais pour ambition de chanter mais le chant ça s'apprend, ça prend du temps forcément et quand on a constaté que cela ne pourrait pas se faire tout de suite, ce qui est normal car il y a besoin de temps pour apprendre, on a recherché un chanteur, Clément, avec lequel je me suis entraîné et avec lequel j'ai beaucoup progressé. Dans le 1 EP, on entendait uniquement lui et il est resté le chanteur principal sur le 2ème EP aussi et on l'entend beaucoup aussi sur l'album. C'est une partie importante de notre histoire à mentionner je pense.

Loïc:  De base sur nos morceaux il y avait beaucoup d'éléments électroniques, c'est l'influence de Pierre. A l époque on ne voulait pas faire d 'électronique en live, du coup la plupart des membres voulaient qu'on reste sur quelque chose de plus instrumental et je pense que cela a beaucoup changé la face des morceaux. Du coup l'EP était très différent de ce qu'il aurait pu être. Et donc ce qui s'est passé c'est qu'après avoir fait cette phase évolution du 1er EP, on est passé très vite à autre chose. On voulait faire plus de métal. On avait commencé à composer le 2ème EP avant même que le 1er EP soit sorti. Donc quand il est venu le moment de se dire: Hé bien on va peut-être sortir ce que l'on a fait déjà ? personne était vraiment chaud pour l'enregistrer.

Evan: Cela ne reflétait déjà plus ce qu'était le groupe au moment de la sortie.

Pierre: C'est triste à dire mais le 1er EP, à la fin, on voulait juste s'en débarrasser. C'est un peu triste parce qu'il y a des choses qui sont sympas dedans malgré tout.

Evan: Sachant qu'on avait un nom....le groupe ne s'appelait pas Astrayed Place avant. Je pense qu'il y en a certain qui n'assume pas vraiment le nom. Ce sont des anecdotes privées …

Pierre: L'EP que l'on a fait ensuite, "The Fall", ça représentait déjà beaucoup plus ce que l'on visait à l'époque. Il y avait moins d'influences électro, c'était plus métal, il y avait plus de cris. Globalement, au niveau production, on s'était pas mal amélioré.

Alexandre: Si je peux me permettre de rajouter quelque chose, sur le 2ème EP, c'est là aussi où on commence à voir apparaître Syl et moi. Syl parce qu'il venait de rejoindre le groupe et moi parce que je commençais à progresser. Je pouvais commencer à chanter.

Pierre: Ce qui était marrant, sur cette première séance d'enregistrement, c'est qu'il a essayé un truc sur un morceau où il n'était pas censé chanter à la base. Il a fait une seule prise et on n'y a plus jamais touché.

Pourquoi ne pas avoir fait un album de suite?

Loïc:  Parce que déjà entre les 2 EPs le style est beaucoup trop différent.

Pierre: C'est le jour et la nuit

Loïc:  On a voulu faire un album pour le 2ème EP mais ça prenait un peu trop de temps et les musiques commençaient à s'éloigner de plus en plus de … il y avait trop de différences, donc on a décidé de sortir un EP plutôt que de faire un album mais il y a des restes de cet album qui était censé être. Par exemple avec "Reflections" qui était censé être lié a "The Fall", c'était censé faire partie de l'album "The Fall".

Evan: "Inert City" aussi, c'est dans la droite lignée de l'EP. Mais cela aurait fait un mélange assez...

Loïc:  Déjà qu' "Edge of the Mist" est déjà bien hétérogène.

Alexandre:  Après "Edge of the Mist" c'est volontaire, c'est volontaire.

Evan: Oui c'est assumé. Pour le coup, ça c'est assumé.

Pierre: Mais sinon le truc qui s'est passé et qui a globalement marqué une grosse évolution de notre manière d'enregistrer, de composer et de produire, c'est pas vraiment les 2 EPs, c'est surtout ce qui est juste après, qui était un single que l'on a fait et qui s'appelle "Shiver as the Candle Burns Out", que l'on a écrit en hommage à un de nos amis qui nous a quitté en décembre 2020. Et en fait c'était la première fois qu'on essayait de vraiment tous enregistrés parce que pour "The Fall", Maxime n'a pas enregistré dessus car il est arrivé dans le groupe seulement après, la batterie elle était encore purement faite avec des VST. Là c'était  la première fois que l'on enregistrait vraiment absolument tout. Et ensuite, on a trouvé que cette manière de faire au final était beaucoup plus sympa à faire et du coup on l'a complètement utilisée pour "Edge of the Mist". Cela aussi marqué une grosse évolution dans la manière dont on mixait et produisait les morceaux.
Il y a eu un gros step up et on a gardé cette dynamique là pour tout ce qui a suivi. Pour toutes ces raisons, cela aurait un peu compliqué de raccorder tout ce qu'on a fait dans l'album avec ce que l'on faisait avant dans l'EP. C'était plus technique, c'était plus maîtrisé, c'était plus recherché. Cela aurait fait bizarre.

Evan: Pour l'album, on a eu aussi des aventures, en terme de production par exemple.
Notamment, on a voulu essayer un truc qu'on avait pas fait pour la batterie, c'etait d'enregistrer en studio. On a eu des désillusions. Non seulement ça coûte cher, malheureusement, et aussi on s'est rendu compte que les pistes étaient... on ne pouvait pas les exploiter en fait. Il y avait une offre où en gros ils faisaient notre taf. En gros, ils enregistraient, ils les mettaient bien, ils les mettaient propres et ils nous filaient juste les ...pas les trucs en gros tu vois. Parce que là typiquement, ils nous ont filé les pistes raw. Je n'ai aucune animosité. On a eu ce pour quoi on a payé. Mais finalement cela ne nous correspondait pas. Moi par chance j'ai déménagé et j'ai acheté une batterie électronique, une grosse Alesis, de très bonne facture, et cela nous a permis, en fait, de faire le même procédé qu'on avait fait pour le single où en gros même si ce n'est pas une batterie naturelle, une batterie acoustique, c'est vraiment moi qui joue et qui les enregistre en MIDI, en temps réel. Dans l'album aujourd'hui, ce n'est pas une vraie batterie mais c'est vraiment moi qui joue en MIDI, par contre.

Pierre: Ça fait quand même beaucoup plus naturel que ce qu'on pouvait faire avant.

Evan: C'est plus naturel. Je pense qu'on a laissé quelques petits trucs pas vraiment perfect pour donner ce sentiment que ce n'est pas une machine qui joue justement. Moi je suis plutôt content de ma méthode.



D'où vient l'idée du nom "Astrayed Place"?

Loïc:  Dans ce cas, on n'est pas obligé de parler de l'ancien !

Evan: On peut dire qu'il y en a un qui ne l'assumait pas du tout et on voulait le changer parce qu'encore une fois cela ne correspondait plus au groupe.

Pierre: On a commencé au lycée, on avait 15/16 ans. Lorsque tu as 15/16 ans et que tu cherches un nom de groupe de métal, c'est forcément un truc cliché. A l'époque ça s'appelait Shadows Whisper voilà.
Alors le nom Astrayed Place, comme l'a dit Evan, on l'a trouvé parce qu'on en avait ras le bol de l'ancien nom et qu'il fallait trouver autre chose et c'est Clément qui l'a trouvé.

Alexandre: Non c'était Alexis

Pierre: C'est Alexis qui a trouvé le truc qui a permis à Clément de le trouver. En gros, à l'époque on était 6 dans le groupe et Alexis, notre ancien guitariste s'est rendu compte que si on prenait les initiales des prénoms de chacun des membres, ça faisait les lettres du mot Palace. Du coup il a proposé qu'on s'appelle comme ça. On s'est dit que l'idée était marrante mais que c'était pas terrible de garder ce nom là.

Evan: Il me semble que du coup ça existe. Peut-être pas avec la même orthographe mais je crois qu'il y a un groupe de rock qui s'appelle Palace.

Pierre: Mais de toute façon pour n'importe quel mot anglais, il y a un groupe qui s'appelle comme ça.
En fait ce que Clément avait suggéré, c'était plutôt de prendre dans l'autre sens, de prendre la lettre A à part et ensuite le mot Place et de trouver un adjectif qui correspondait à la musique qu'on veut et qui commencerait par A, et qui serait du coup relié à ce truc là.

Alexandre: Et comme on ne trouvait pas l'adjectif adéquat, on l'a inventé.

Pierre: C'est ça. Le mot Astrayed c'est l'adjectification on peut dire ça.

Alexandre: C'est un néologisme parce qu'à la base Astrayed c'est un adverbe qui, si je ne m'égare veut dire, justement "égarer".

Pierre: Faire les choses de manière égarée ou en dehors des sentiers battus.

Alexandre: Du coup, on n'en a fait un adjectif, on l'a transformé. Du coup on pourrait traduire "Astrayed Place" par le lieu égaré, le lieu à part, quelque chose comme ça.

Pierre: D'ailleurs, si tu mets ça sur un logiciel de traduction, c'est ce qu'il te donne.

Alexandre: Le lieu à part?

Pierre: La place égarée ou la place errante.

Alexandre: La place errante? Ha j'aime bien la place errante...

Loïc:  Cela correspondait bien avec notre imaginaire on va dire

Alexandre: Et on a gardé cette idée des initiales de tout le monde. A Astrayed et Place comme on l'a expliqué.

Pierre: D'ailleurs, ce sont les lettres qu'on retrouve dans le logo aussi.

Evan: On peut retrouver toutes les lettres dans le logo.

Maxime: Faut bien chercher

Alexandre: Oui faut bien chercher mais d'ailleurs le logo est une idée d'Alexis il me semble? Le coup du cube impossible. C'est toi Loïc qui avait bossé dessus? Il me semblait que vous aviez bossé ensemble dessus.

Pierre: C'est surtout lui qui a fait la version définitive.

Loïc:  J'avais surtout bosser avec Clément

Evan: Alexis avait quand même semé pas mal d'idées un peu partout, qui ont germé.

Alexandre: De toute façon c'est un travail collectif.

Pierre: Il faut aussi rendre à César ce qui est à César.

Evan: Il faut dire qu'Alexis a influencé pas mal de choses qui sont encore là aujourd’hui , notamment l'album "Edge of the Mist" qui a été une idée... On en a discuté avec Alexis, je me souviens dans une soirée et on a continué....mais je pense qu'on pourra développer ça un peu plus tard. Je pense qu'il y a une question qui ….pas envie de spoiler.

Comment se  passe la création de vos compositions?

Loïc:  Jusque là c'était principalement Pierre qui composait les morceaux. C'était surtout parce que c'était le meilleur en terme de ….le meilleur musicien du groupe. Tout le monde s'est un peu amélioré au fil du temps mais quand on a rejoint le groupe, Pierre avait déjà l'oreille absolue, il avait déjà fait le conservatoire.

Evan: Moi aussi mais ça se voit pas!

Loïc:  A l'époque moi je ne faisais que du piano, je ne faisais même pas de guitare quand j'ai rejoint le groupe. Et voilà donc on a tous évolué. Maintenant, on participe beaucoup plus à la composition des morceaux. Moi notamment, je compose certains morceaux entièrement par moi-même. Quand il y a une partie, on arrive à la changer si on est pas exactement d'accord tout en faisant en sorte que ça reste avec le morceau. Des trucs qu'on arrivait pas à faire avant.

Pierre: En fait la plupart du temps ce qui se passe c'est que quelqu'un propose une idée, une idée initiale. La plupart du temps c'est une démo instrumentale mais ça a pu arriver que ce soit des paroles que l'on a utilisé pour faire un morceau. C'est le cas de "Broken Flower" sur "Edge of the Mist" par exemple. Des paroles écrites par Clément qui voulait qu'on le mette en musique.Mais la plupart du temps, quelqu'un propose une démo instrumentale et ensuite chaque musicien va essayer de s’approprier le morceau, par exemple Evan va le travailler à la batterie et va se mettre à ajouter des choses qui n'étaient pas là initialement. Chacun prend sa partie en essayant de la modifier un peu, en proposant de l'utiliser sur le riff et ensuite souvent on essaie de trouver ce qui va constituer la mélodie et le rythme pour le chant et on écrit les paroles en fonction. La plupart du temps on fait musique d'abord et paroles ensuite, en suivant ce process là. Comme je l'ai dit, il y a eu une exception à la règle, c'est le morceau "Broken Flower" qui est le seul où on a fait les paroles d'abord et la musique ensuite. Mais du coup, ça fait que même si quelqu'un est à l'origine forcément de chaque morceau et on peut dire que chaque morceau a son compositeur principal hé bien à la fin cela reste quand même un assez gros travail collectif et c'est pour ça que la plupart du temps on laisse vraiment chaque personne développer son truc parce que ça permet d'avoir des idées qu'une personne toute seule au départ n'aurait pas pu avoir et c'est ça qui est vraiment intéressant.

Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus?

Maxime: Les morceaux non retenus ? Ha oui oui .

Evan: Il y en a de plus en plus

Maxime: Il y en a un en particulier

Evan: Oui c'est vrai il y en a un

Alexandre: Après est-ce qu'on peut dire qu'il est non retenu sachant qu'on le travaille pour ensuite ?

Evan: Non parce qu'il n'a pas été retenu pour "Edge of the Mist" mais on va sûrement l'utiliser pour  certainement un deuxième album.

Alexandre: On est d'accord on parle du même ?

Evan: oui oui , un nom de code très spécial .

Pierre: C'est un peu comme les morceaux qui ont fini sur "Edge of the Mist" alors qu'au départ on voulait les mettre sur "The Fall". Il n'y a jamais de morceaux qui ne sont jamais utilisés. Souvent on garde dans les tiroirs et on se dit qu'il y aura un meilleur contexte dans lequel on pourra les sortir. Par exemple là on est en  train de travailler sur des nouveaux morceaux et on s'est déjà fixé le thème autour duquel on voulais les axer. On ne va pas trop en parler maintenant mais on l'a déjà en tête et on s'est rendu compte du coup qu'il y a certaines démos qu'on avait faites et qu'on voulait utiliser comme nouveaux morceaux qui collent pas vraiment avec ce thème. Ça ne sera certainement pas  utiliser pour ça mais comme c'était des morceaux qui nous plaisaient on va certainement les utiliser pour un autre truc.

Alexandre: J'ai envie de rajouter quelque chose. Finalement des morceaux non retenus cela nous arrive rarement parce que quand on ne les retient pas ils dépassent rarement le stade de la démo. Je pense que cela nous ait arrivé plusieurs fois d'avoir des démos non retenues mais des morceaux que l'on a travaillé jusqu'à aboutir à un morceau c'est très rare qu'on ne les retiennent pas. Comme on vient de l'expliquer, quand on commence à être suffisamment abouti et qu'on les retient pas, finalement ce n'est pas qu'on les oublie c'est plus qu'on se dit: Bon pour la prochaine sortie en fait.

Pierre: Pas avoir fait tout ça pour rien.

Alexandre: Si ça dépasse le stade de la démo, c'est que cela nous plaît.

Maxime:
On est beaucoup en fait pour un groupe de musique. On était 7 avant, c'est beaucoup donc il y a forcément plein d'avis différents et forcément des fois cela ne colle pas.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer?


Evan: Là encore une fois je pense que ça va dépendre de chacun, cela va dépendre du profil. Mais moi j'aimerais bien Gojira parce que c'est un groupe Français donc forcément. Moi Gojira c'est aujourd'hui mon influence métal. Enfin c'est Mario Duplantier mon influence en tant que batteur donc joué avec lui ce serait un rêve, un rêve j'espère possible, on verra.

Sylvain: Moi il y a une version humble et une version rêvée on va dire. Du coup, humblement, moi ce qui me brancherait beaucoup ce serait la scène deathcore française : Child of Waste, des groupes comme ça. Il y a plein de groupes comme ça d'inspiration française,  mais sinon groupes rêvés il y aurait tous les plus grands du moment dans la scène Deathcore. C'est Lorna Shore, Shadow of Intent, mais bon après on est pas vraiment dans le style. Après ça dépend des morceaux. Il y a des morceaux où on entend bien mon influence et du coup il y a peut-être moyen de gratter quelque chose. Mais je ne pense pas, qu'à l'international, on joue un jour avec ce genre de groupes.

Evan:  Faut espérer. Sur un festival, on pourrait peut-être les rencontrer ?

Sylvain: Oui sur un festival à la rigueur. Moi en tout cas, c'est plus ça qui me brancherait après oui c'est les influences de chacun.

Parlez-nous du design de la pochette ?

Evan: Globalement tout le côté visuel du groupe, c'est Loïc qui s'en est chargé. Donc, forcément quand on a commencé à travailler sur l'album, on s'est tourné vers lui pour lui dire: comment tu le sens ? Est-ce que tu as envie de le faire ou est-ce qu'on essaie de voir avec quelqu'un d'autre ? Il a voulu le faire. Je ne peux pas trop parler pour lui malheureusement mais je l'ai senti inspiré dès le début. Et hormis quelques petites directions par-ci par-là de chacun de nous, il a plutôt rapidement trouver une idée. Moi, mon petit ajout cela a été le cadre. Je voulais mettre le cadre parce que moi j'adore les cadres. Il y a beaucoup d'albums de Black Métal qui sont magnifiques, qui ont des cadres. Moi je voulais avoir un cadre même si c'est pas du Black Métal c'est pas grave. Je voulais un cadre. Chacun, encore une fois, on a tous apporté notre pierre à l'édifice, que ce soit pour la musique, les compos, enfin c'est pareil, tout ce qui artistique, visuel plutôt. Je ne sais pas si tu veux ajouter autre chose ?

Sylvain: En fait moi j'ai pas tout suivi, c'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas Loïc, il est parti.

Evan: Il y a eu plusieurs versions de la pochette avec plusieurs couleurs. On a décidé tous ensemble de choisir cette couleur mais globalement l'idée d'avoir en fait une personne dans une forêt, avec le socle en plus. Le socle si vous l'avez remarqué c'est le haut de l'album en fait, et cela été une idée qu'il avait déjà eu dès le début et en fait on a tous trouvé que c'était une très bonne idée qui correspondait plus ou moins avec ce que l'on voulait dire avec l'album donc pour le coup cela a été assez rapide comme processus.

Comment décrivez-vous votre musique ?

Sylvain: J'aime bien dire que c'est du Progcore, dans le sens où il y a d'un côté le progressif et de l'autre côté tout ce qui est Hardcore, Breakdown tout ça. Moi je pense que c'est le meilleur raccourci que l'on puisse faire. Après il y en a peut-être qui ne sont pas d'accord dans le groupe ?

Evan: Oui après on a tous une vision différente. Il y en a qui pense simplement que c'est du Prog, moi j'aime bien dire que c'est du Métalcore Progressif  mais le problème c'est qu'il y a pas mal de chansons qui ne rentrent pas dans ces cases là. En fait on n'aime pas vraiment se mettre dans une case, dire: nous on est un groupe de Trash, nous on est un groupe de Métal, nous on est un groupe de Death etc, etc... En fait ce qui nous vient, et c'est aussi pour ça que l'album est très différent au niveau des morceaux, il y a du Trash, il y a du pur Prog, il y a du Métalcore, il y a pas mal d'influences.

Sylvain: Il y a du Deathcore aussi.

Evan: Il y a du Deathcore oui, parce que l'on ne voulait pas vraiment rentrer dans une case. C'est peut-être aussi ce qui pourrait nous faire défaut mais nous c'est quelque chose que l'on a assumé et que l'on assume toujours. Notre musique c'est vraiment … en vrai c'est un peu prétentieux mais on pourrait essayer de créer un nouveau genre rien que pour nous, mais ça, ce serait voir les choses en grand, mais bon il faut, il faut ….

Sylvain: Et puis en même temps quand on voit nos influences c'est compliqué de se cantonner à quelque chose.

Evan: Moi je trouve que c'est ça qui fait aussi notre force. On peut séduire pas mal de type de public . On n'a pas encore exploré tous les univers du métal mais pourquoi pas un jour ?

Merci à vous pour cet interview.

Écoutez la vidéo de l'interview c'est ICI






 Interview Thierry CATTIER 
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS

vendredi 8 septembre 2023

GRANT HAUA //Chronique CD // "Mana Blues" - Sortie le 8 Septembre 2023.

 
Artiste : Grant Haua
Album :
Mana Blues
Date de Sortie : le 8 Septembr 2023.
Label : DixieFrog / Rock & Hall
Genre : Blues

En cette année de Coupe du Monde de rugby, Grant Haua a voulu « marquer le coup » avec une "pochette" faisant le lien entre tous ces mondes. Avec un manche de guitare d’un côté et le tirage de langue et les yeux exorbités de l’autre, que l’on retrouve systématiquement dans le fameux Hakka que nous gratifient les All Blacks avant chaque match. Haka qui trouve son origine dans la culture Maori dont est issu Grant Haua.
 
Cet album se rapproche de ses standards habituels mais sous une forme plus électrifiée. Qu’il s’agisse de chanter l’amour (« Jealousy », « To Be Loved »), le respect des grands noms (« Billie Holiday », « Bad Mofo », une ébouriffante reprise de « My Time Of Dying » de Blind Willie Johnson que Led Zeppelin avait déjà magnifié), les douleurs quotidiennes de l’âme et/ou du corps (« Aches », « Blame It On Monday ») ou tout simplement la recherche des choses simples (« Good Stuff »). Bref, tout ce qui fait l’alchimie d’un album magnifique et qui confirme que Grant Haua fait définitivement partie de ces artistes qui ont ce « petit truc en plus » qui n’appartient qu’aux plus grands.

QUELQUES MOTS DE GRANT

"Ceux qui sont familiers de ma musique remarqueront que cet album est bien différent de mes précédentes productions que j’avais composés principalement à la guitare acoustique  Etant de la génération X, toutes ces chansons sont fortement influencées par cette période que je considère, et de loin, comme la meilleure dans l’histoire du rock. Je sais que cela me vaudra des critiques d’être trop « old school » mais à vrai dire je prends cela plutôt comme un compliment car mon ADN musical est définitivement construit autour de cette période. « Pukehinahina » et « Embers », les 2 titres de l’album parlant de la guerre, sont aussi pour moi une grande nouveauté en tant qu’auteur. « Pukehinahina » me transporte littéralement et nul doute que la contribution de Mathieu et Laurent de The Inspector Cluzo ne fait que rajouter à la rage de ce titre. Concernant « Embers », lorsque j’ai visité en mars 2022 le Mémorial de Caen, j’ai ressenti un incroyable mélange de tristesse, de perte mais aussi de fierté, de crainte et de respect envers tous ces hommes qui sont tombés là, pas mal d’entre eux étant aussi de mes ancêtres."
 



Les Titres :

Pukehinahina (avec Inspector Cluzo)
Billie Holiday
Blame It On A Monday
Jealousy
Good Stuff
Embers
Time of Dying
Aches
Bad Mofo
To Be Loved

Midnight Riffer


lundi 4 septembre 2023

LITTLE ODETTA et HAYLEN // En Concert // Issy Les Moulineaux @ Auditorium Niedermeyer 21 Septembre 2023.

 

A l'occasion de ses 20 ans, l'association Crossroad Issy Blues Club s'associe au Réacteur pour accueillir sur scène ces femmes qui font le blues.


LITTLE ODETTA
Les cinq membres de Little Odetta viennent de la scène — et ça s’entend. À l’image de leurs modèles, géants du rock & roll des années 70 ou figures du rhythm & blues afro-américain, ils sculptent leur « son » pour le live. Qu’on ne s’y trompe pas : le rock de Little Odetta n’a rien d’un hommage nostalgique à un âge d’or révolu. Il y a de la fougue, de l’envie, une créativité jouissive qui semble éclater dans chaque titre du combo. Des riffs arpégés des pionniers du hard aux arabesques acoustiques de la renaissance folk en passant par les refrains fédérateurs de la chanson contestataire, on va de surprise en surprise, et on attend impatiemment la suite après chaque cliffhanger. Après un album éponyme, ils reviennent avec onze-titres effrénés, véritable déclaration d’amour à l’esprit audacieux et grandiloquent du rock & roll des origines !

HAYLEN
La culture musicale d'Haylen est plus faite d'explorations que d'appartenances et de certitudes. Elle est nomade à travers le temps, les styles. Haylen est une Pin-up des temps modernes. Perchée sur ses talons en toutes circonstances, rien ne saurait entamer ses rêves et ses envies. Elle ne laisse personne indifférent, comme si la lumière s'accrochait à elle pour ne jamais la quitter. Après des tournées à travers la France et en Europe avec son premier Ep « OUT OF LINE » Haylen intègre la troupe du Jean Paul Gautier « Fashion Freak » pour une tournée mondiale et devient la meneuse de revue du célèbre cabaret le « Crazy Horse ».Elle vient d'achever une tournée de 16 Zéniths, seule avec sa guitare, en première partie de Dire Straits Experience (GDP PROD) ou elle a pu livrer en exclusivité les titres de « BLUE WINE » son premier album, qui sortira en février 2023. Des chansons aux sonorités blues, soul, et Rock'n'roll qui vous invitent au voyage et dont les airs vous resteront en tête comme si vous les connaissiez déjà.?


Le Crossroad Issy Blues Club
et le Réacteur

11 13 rue Danton
92130 Issy les Moulineaux

 

samedi 2 septembre 2023

PHIL MANCA // INTERVIEW // Le Belmondo du Rock'n'Roll - Juin 2023

Phil Manca est ici pour nous présenter son nouvel album "Layers Of Pain" qui lui ouvrira les portes  pour se laisser aller sur ce canapé devant la guitare du grand Jimi Hendrix.

Et comme le dirait Phil Manca il ne s'est que très rarement ouvert au public.

Voila profitez aujourd’hui de ce beau moment d’échange rempli de sincérité avec ce grand Monsieur.

Voila Phil c'est a toi....



Peux tu nous raconter ton parcours jusqu'à tes 3 albums Solo ?

Phil MANCA : Mon parcours ce sont les groupes de lycée. A l'époque il y avait des endroits où l'on pouvait jouer de la musique live dans les lycées. Ce sont les groupes de hard rock dans les années 80. TNT, un peu Sortilège sur la fin avec un chanteur suisse et Barbara Schenker qui nous a quitté, malheureusement, il y a peu de temps. Après j'ai rencontré Eric Levi avec lequel j'ai fait des musiques de films et un album, ERA qui a bien marché. Ça m'a donné l'idée de créer un concept de comédie musicale, de composer des morceaux. J'ai d'abord fait un premier opéra-rock qui était produit par des repris de justice (rires). On a fait deux fois le Trianon mais ça n'a pas donné suite car ça n'était pas au point. Il y avait des morceaux très bien. Ça m'a incité à faire un autre spectacle après mais cette fois-ci pour les enfants car je me suis aperçu qu'ils ne jouaient plus d'instruments et n'écoutaient plus de rock et jouaient encore moins entre-eux. Il y a encore des enfants qui jouent du classique mais très peu de rock. Donc j'ai fait cet opéra-rock inspiré de l'histoire de Jacques et le Haricot magique. On a fait l'Olympia quatre fois avec orchestre pour montrer qu'on savait jouer. Malheureusement ça coûte cher. Donc, après, le spectacle est parti en tournée avec une bande mais pendant 10 ans tout de même. Et ce qui s'est passé ensuite c'est que le fait de faire du spectacle et du théâtre, j'ai un peu oublié de jouer de la guitare. Une de mes idoles est Gary Moore qui colle parfaitement à mon univers musical. Donc j'ai voulu monter un tribute car c'était à la mode. J'aime pas trop les tribute band mais comme ma technique de guitare se rapproche de la sienne, je me suis dit je vais faire ça. Peut-être que ça intéressera les gens. Moi, en tout cas, ça me fera plaisir. Donc j'ai monté cet hommage à Gary Moore pendant 2 ans. Le show était partagé entre la période blues et la période hard-rock. J'ai eu beaucoup de plaisir à faire ça. Et puis les gens m'ont dit "Pourquoi tu ne fais pas un album à toi ?". J'y ai pensé et j'ai fait ce premier album en 3 jours qui s'appelle "Signs" à la fin 2018. J'en ai fait un deuxième en pleine période de pandémie qu'on a pas pu vraiment exploiter et puis on en arrive au troisième et, je ne sais pas si tu as remarqué mais l'énergie va crescendo. Le premier c'était plus du blues-rock voire carrément du blues, le deuxième un peu plus rock et le troisième est carrément Heavy Métal car j'aime toutes ces musiques.

Quelles sont tes influences musicales et tes idoles ?

Phil MANCA :
J'ai commencé par écouter les Beatles. Il y a deux groupes qui m'ont marqués quand j'étais jeune, c'est Creedence Clearwater Revival et les Beatles et les Who juste après. Je crois que le premier morceau que j'ai joué à la guitare c'était "Pinball Wizard". Lorsque j'ai été capable de faire ça j'ai eu une petite érection (rires). Après j'ai bien aimé tout ce qui était Glam anglais. Les Sweet, Slade, je crois qu'il y avait aussi Suzy Quatro. Ensuite il y a eu Led Zeppelin et Deep Purple puis j'ai découvert Michael Schenker avec UFO. Là ça m'a ouvert d'autres horizons du fait que l'on pouvait faire des trucs mélodiques tout en gardant l'énergie car c'est ça le principe de mon jeu de guitare. C'est l'énergie et la mélodie. Je trouve pas que ce soit dissociable. Il faut qu'il y ait les deux. C'est pour ça que j'aime Michael Schenker ou Beethoven par exemple. Car Beethoven c'est la puissance et en même temps c'est beau. Après j'ai eu une période Queen que j'ai beaucoup aimé. Quand je faisais du club je faisais beaucoup de morceaux de Queen avant que Freddy ne disparaisse. Donc on était quatre. D'ailleurs le batteur qui joue en ce moment avec moi était déjà dans le groupe à ce moment là. On chantait tous les quatre car il fallait faire les chœurs en live. Ça nous a beaucoup appris. Dans mes influences, il y a un mec beaucoup moins connu qui s'appelle Todd Rundgren. J'ai appris l'harmonie et la musique tout seul. Je n'ai pas de repères, je ne connais pas le solfège donc je me suis créé mes règles. En cela Todd Rundgren et Queen m'ont beaucoup aidés. J'ai oublié aussi, dans ma période hard-rock, il y avait Ted Nugent et puis Judas Priest. Alors Judas Priest c'est bizarre parce qu'on me dit souvent pourquoi tu aimes ce groupe là car ça ne te ressemble pas. C'est vrai qu'au niveau des lead de guitares j'aime pas trop le touché de Glenn Tipton. C'est pas Jeff Beck ou Michael Schenker mais les riffs, les mélodies et même les solos de Tipton ça sort de l'ordinaire. Il y a un truc original et ça m'a beaucoup marqué parce que ça matche tout de suite. Un morceau de Judas Priest qui part c'est comme Black Sabbath. Tu te le prend dans la gueule.

A quel âge as-tu commencé à apprendre la guitare ?

Phil MANCA : J'ai commencé à 15 ans. C'est très tard. D'ailleurs, si tu fais le test autour de toi, tu verras que les mecs démarrent beaucoup plus tôt. Moi, je voulais arriver à jouer très bien en ayant commencé très tard. Mon frère, lui, avait commencé avant moi mais à abandonné très vite donc j'ai récupéré sa guitare, une guitare classique avec laquelle j'ai appris à faire "Satisfaction" et "Smoke on the water" sur une corde. J'ai quand même pris deux cours à la maison des jeunes du quartier. Le prof trouvait qu'il y avait un truc qui se passait alors que je ne savais pas jouer. J'étais une trompette (rires). Après il y a eu le lycée et j'ai intégré un groupe avec des gens qui jouaient beaucoup mieux que moi. Donc j'ai appris en écoutant les autres et en regardant ce qu'ils faisaient. Et si tu te rappelles bien, à cette époque là, il n'y avait rien à la télévision. Il n'y avait pas YouTube. Donc on ne savait pas comment jouer. Pour disséquer les morceaux, j'avais un tourne-disque que je mettais en 16 tours car il y avait plusieurs vitesses. J'écoutais donc les solos de guitare à la moitié de leur vitesse, un octave en dessous. Après, j'ai eu un magnéto à bandes à deux vitesses. Et c'est comme ça que j'y arrivais. Après, j'entendais tout. C'était une question d'habitude. J'ai appris comme ça et après avec d'autres musiciens qui étaient beaucoup plus forts que moi. Puis avec un peu d'abnégation on y arrive.

Quelles sont tes guitares préférées ?


Phil MANCA : J'ai commencé sur des Gibson Flying V. J'ai eu une Les Paul Une SG. Et lorsque j'ai arrêté mes premiers groupes de rock je suis passé au Super strat J'ai eu une Charvel, début 80, avec un micro SG ensuite. En fait, toute ma technique s'est bâtie avec des effets de vibrato. Des vibratos pas en équilibre. Des vibratos comme Eddie Van Halen en équilibre. En fait tu peux qu'appuyer dessus. Ça évitait d'ailleurs, quand tu cassais une corde, de te désaccorder comme ça m'arrivait souvent. Donc je suis resté sur cette Charvel et j'ai enregistré les albums d'Era et des musiques de films avec ce matériel. Lorsque je suis revenu sur le marché du rock'n'roll j'ai repris la Les Paul. C'était compliqué car ça faisait longtemps que je n'avais pas joué dessus. Donc plus de vibrato, plus d'aide, plus d'effets à la con. C'était tout avec les mains. J'ai trouvé de nouveaux effets que je n'avais jamais entendu avant et que j'ai exploité sur une guitare sans vibrato. Depuis je suis toujours sur cette Les Paul Goldtop et j'ai aussi une lespaul junior avec  dp 90 .

En 2000 tu montes un opéra rock "YPSE" raconte-nous cette aventure ?

Phil MANCA : Je t'en parlais tout à l'heure. C'est l'opéra-rock qu'avait produit Frank Henri Un ancien gangster qui est devenu réalisateur. Il a fait des films et est désormais rangé des voitures. C'est donc lui qui avait produit cet opéra-rock au Trianon avec des comédiens, enfin c'était n'importe quoi ! Il y avait des comédiens, un orchestre à cordes,un groupe de rock et on a fait deux soirées dans cette salle.C'était amusant.

Tu as tourné 2 ans en hommage à Gary Moore, parle nous de ta passion ?

Phil MANCA : C'était différent chaque soir car le public de Gary Moore est très spécial. Tu vas voir un hommage au Beatles ou à Queen, c'est pas le même public. C'est plus des gens qui aiment la guitare donc forcément moins nombreux. C'est pour ça que ça a duré deux ans. Et c'est tant mieux. De toutes façons j'allais pas faire ça toute ma vie. Les gens attendaient toujours "Parisienne Walkways". C'est pas que je n'aime pas ce morceau mais il n'y a pas que ça. Donc, voilà, les gens étaient contents, j'étais content et j'ai rencontré des fans, des étrangers, qui sont venus me voir après le spectacle et qui l'avaient vu à l'époque. Il y a d'ailleurs ce concert qu'il avait fait durant sa période hard-rock à Stockholm et un gars qui avait vu ce concert était sur le cul. Ça t'apporte des émotions ce genre de réactions. Ça fait toujours plaisir. Même quand j'étais co-metteur en scène sur les comédies musicales et que je voyais les gens qui applaudissaient, qui venaient me voir après, ça fait toujours plaisir. Il y a toujours ce petit côté cabotin qui ressort. C'est bien de se faire flatter de temps en temps (rires). C'était sympa cette période. Ça m'a permis d'attaquer la suite.

Ton premier clip "The Race Is On" extrait de l'album "Layers Of Pain" parle du combat contre les addictions ? En as-tu fait l'expérience ?

Phil MANCA :
Oui, j'en ai fait l'expérience. Je ne vais pas parler de ça car je sais que c'est très dur de s'en sortir. J'ai des amis qui n'en sont pas sortis et qui ne sont plus là. L'inspiration pour le texte ça m'est venu ... en fait c'est ma femme qui écrit tous les textes. Elle est moitié americaine et sait faire sonner les mots. C'est un ami de mon fils qui est mort et qui était addict à l'alcool. Ça m'a rappelé tout ce que j'ai connu, moi, avant. Et je pense que si les gens comprennent un petit peu l'anglais il vont vite réaliser ce que veut dire cette chanson. C'est comme une épée que tu as au-dessus de la tête, comme arrêter de fumer à un degré moindre. C'est à peu près la même chose car lorsque tu as arrêté de fumer pendant plusieurs années, ça te revient tout le temps. Tu as ce besoin qui est toujours là. Que ce soit l'alcool, la cocaïne, tout ça ... c'est compliqué. Donc c'était être solidaire de tous ces gens-là qui essaient de s'en sortir.



Parle-nous de l'idée et du sens de la pochette ?

Phil MANCA :  Ca, c'est un curieux hasard. Sur le tournage du premier clip qui n'est pas "The Race is on" mais "Night Stalker", il y avait une photographe qui était là et qui à shooté toute la journée sur le tournage. Je ne savais pas, d'ailleurs, qu'elle prenait des photos. C'est en repartant vers les instruments qu'elle nous a pris de dos et on s'est dit avec Frederique ma compagne cette photo est énigmatique et reflète bien le côté noir de l'album qui met en lumière, si j'ose dire car ce n'est que du noir, tous les côtés de plus en plus sombres de l'humanité en ce moment.

Comment procédes-tu pour l'écriture, la composition des titres ?


Phil MANCA :
Depuis ces trois albums et tout particulièrement pour le dernier, ça part d'un riff de guitare. Et comme c'est principalement de la musique à base de guitares, il faut que le riff soit flashy. Il faut immédiatement que je le prenne dans la tronche et qu'il m'obsède. Donc ça part de là. Après je trouve la mélodie, très important. Une fois que j'ai un couplet/refrain, j'ai bouclé la chanson. Je trouve ma ligne de basse jusqu'au jeu de batterie, je chante tout le morceau, j'écris n'importe quoi et ensuite j'écoute tout ça. Parfois il y a des trucs bien qu'on a gardé et ça lui donne une idée de gimmick. Et puis c'est parti.

Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?

Phil MANCA : La première chanson, je crois que c'était "Night Stalker". On regardait des séries à la con, on s'enmerdait un petit peu. On regardait des documentaires sur Netflix et on est tombé sur ce truc là, de ce tueur en série "Night Stalker" qui se passe dans les années 80 à Los Angeles. Le gars qui commettait ses crimes avait une casquette AC/DC retrouvée sur une scène de crime tachée de sang. D'ailleurs AC/DC qui était en tournée à cette époque là, en 1984, avait été sujet à des interdictions car ils pensaient que le tueur était inspiré par les chansons du groupe. Bien qu'il y ait une chanson qui s'appelle "Night Prowler" sur l'album "Highway to Hell". J'ai vu des interviews d'Angus Young qui racontait ça et qui était obligé d'annuler des concerts. Ça va loin parfois ! Aux États-Unis ils sont géniaux par plein d'aspects mais par d'autres, ils sont un peu réacs et donc on a écrit cette chanson sur un mec qui s'appelle Richard Ramirez qui est complètement cinglé. Bien sûr on ne cautionne pas du tout ce mec là mais c'était histoire d'avoir un er à la fin, un Stalker sur l'album. Le deuxième c'était l'histoire de ces pauvres fans de métal. Ça aussi c'est une affaire des années 80. L'affaire s'appelle West Memphis 3 se passe dans un quartier au fin fond des États-Unis. Les mecs ont été accusés d'avoir tué trois gamins. Ils se sont retrouvés, à 15 ans, condamnés à mort alors que ce n'était pas eux. C'était assez horrible. Donc c'était une chanson pour eux. La chanson s'appelle "Angels Don’t Cry" . Elle est à la fois pour les gamins qui ont été tués mais également pour ces pauvres types qui ont été accusés à tort. Donc cette affaire était l'objet du deuxième titre. Et, sans passer tout en revue, il y a un troisième titre, un morceau très lourd qui s'appelle "Flat Brains". Ça parle des gens qui pensent que la terre est plate. C'est moi qui ai trouvé le titre  par contre. C'est un truc que j'ai découvert. Je ne savais pas que ça existait. Et bien il y en a de plus en plus mon ami ! Donc, voilà, c'est sur eux. Ah et puis la seule reprise qui figure dans l'album c'est une reprise de moi (rires) qui était sur le premier album. Un morceau qui s'appelle "S.M.I.L.E" qui parle de la dépression en général. Il faut toujours rigoler malgré que tu sois très mal dans ta tête. Je n'aimais pas trop l'arrangement qui figurait dans l'album. C'est Renaud Hantson qui chantait. Je ne dis pas qu'il avait mal chanté mais, là, c'est beaucoup mieux, c'est plus musclé. L'arrangement est vachement bien. Et puis, il y a un thème qui me tenait à cœur. De plus en plus de gens sont dans la rue. Avant c'était des clochards. C'était un choix de vie. Mais maintenant ce sont des gamins. Ils ont 18/20 ans et n'ont pas de maison. Il y en a même qui bossent et qui sont dans la rue. Et ça c'était pas possible. Enfin, pas possible, je vais rien changer avec ma chanson. Je ne suis pas le premier à avoir écrit là-dessus et donc ça va pas changer grand-chose mais c'est ma petite petite pierre à l'édifice. La chanson s'appelle "Layers of Pain". Du coup je l'ai mis dedans et ça a donné le nom à l'album. "Layers of Pain" ça, c'est une chanson que j'aime beaucoup. "High and Short" Ça n'a rien à voir avec l'actualité. C'est une chanson sur le dernier bourreau anglais qui s'appelait Albert Pierrepoint. j'avais vu un petit documentaire sur lui. Ça avait inspiré Frederique pour faire la chanson. "High and Short" Ce sont les gens qui gueulaient " Il faut le pendre haut et court". Et lui c'était un type qui aimait bien faire son travail. Il l'avait hérité de son père qui, lui-même, était bourreau. Il faisait une étude sur le mec ou la femme qui allait être condamné à mort. Son poids, la taille de la corde. Il était très rigoureux. A la fin de sa carrière, il a quand même dit "Je ne sais pas si ça sert à grand grand-chose la peine de mort". il en à quand même exécuté près de 200. C'est amusant. Enfin non, c'est pas amusant. C'est de l'humour noir.

Comment s'est passé l'enregistrement de l'Album ?

Phil MANCA : Après avoir fait les démos, j'ai envoyé un exemplaire à chaque musicien. J'ai un ami qui est parti au Canada depuis 30 ans et qui a monté un studio là-bas. Il m'a dit "viens, on fait l'album ici, on sera mieux qu'à Paris et tu pourras prendre le temps que tu veux". Ça m'a interpellé car, en plus je sais qu'il travaille très bien. Son fils a un groupe de rock qui s'appelle "Noise" et qui tourne beaucoup au Québec. C'est lui qui produit ses albums. j'ai pris le temps. 15 jours c'est pas beaucoup mais c'est tout de même mieux que 3 jours. On a donc enregistré là-bas pendant 15 jours et, par contre, on a fait les voix en France. C'est lui qui a mixé, c'est lui qui a masterisé. Il s'appelle Christophe et il demande qu'à être connu.

Te reste-t-il quelques morceaux non retenus ?


Phil MANCA : Si je ne les ai pas retenus c'est qu'ils ne sont pas bien. Je ne suis pas du genre à remplir avec 15 titres. En plus je voulais faire un vinyle. J'ai calculé pour que ça fasse 40 minutes. Il y a 9 titres et ça tient juste sur le vinyle.

Comment décrirais-tu ton évolution musicale ?

Phil MANCA : Je n'avais pas l'habitude de faire de la guitare non-stop pendant 2h30. D'ailleurs je me suis fait une tendinite au bout d'un an et demie et j'ai dû arrêter de jouer pendant 1 an. Parce qu'il faut bien l'admettre. Dans un groupe de rock il n'y a pas de solos non-stop. Pour le premier album j'ai fais la même chose car il y a de la guitare tout le temps. Mais maintenant je suis blindé, c'est bon. J'ai eu une petite attaque au coude droit lors du dernier enregistrement mais, là, ça va mieux. Donc la différence avec le début c'est que la guitare est nettement plus présente. Sur le dernier album il y a un petit peu de clavier. Du coup j'ai pas pris de claviériste. Jusqu'à présent, et notamment pour les morceaux blues/rock c'est moi qui m'en charge. C'est moi qui écrit les arrangements pour clavier. Donc, sur scène, c'est le batteur qui va les déclencher car on ne va pas prendre quelqu'un pour trois notes de clavier. Et l'évolution, c'est ça aussi. C'est que l'on se retrouve à trois. On était quatre avec David Jacob l'ex-bassiste de Trust qui est un ami de longue date. Mais j'ai préféré que l'on réduise l'équipe à trois. Donc c'est le chanteur qui, avant, était à la guitare et aux claviers  qui passe désormais à la basse. C'est un gros travail car à trois c'est plus la même chose. Pas le droit à l'erreur surtout que je ne veux plus utiliser de backing tracks. Donc c'est un gros boulot car il faut que je remplisse plus qu'avant. Plus j'ai avancé dans le temps plus je suis devenu adulte mais sans tomber non plus dans la musique trop "intelligente". Il faut que ce soit spontané. Il y a rien de plus difficile que d'écrire un morceau simple. C'est beaucoup plus facile un morceau... je ne vais pas critiquer Rush ou Frank Zappa, que j'adore au passage, mais c'est pas plus simple au contraire. Moi c'est par par-là que je me dirige. Faire des chansons faciles d'approche. Être le Belmondo du Rock'n'Roll en quelque sorte (rires). Être facile d'approche et en même temps, derrière, on se rend compte que c'est pas idiot ce qu'il y a quand même. Tu plais à la masse en premier et après, quand tu analyses, tu te rend compte qu'il y a autre chose derrière. Comme les morceaux de Queen, ça paraît facile ou comme Mozart, ça paraît facile aussi mais c'est loin de l'être.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu rêves de jouer ?

Phil MANCA : Mais ils sont morts ! Phil Lynott j'aurais bien aimé. C'est quelqu'un que j'adore et qui a un phrasé unique. Par contre il ne s'est jamais sorti de ses addictions. Ça c'est terrible. Malheureusement pour lui et tant pis pour nous, il n'est plus là. Après il y a des gens que j'admire comme Todd  Rundgren mais je ne vois pas ce que je pourrais faire avec eux. Ça va beaucoup trop loin. Et puis John Bonham. Si j'avais pu jouer avec lui j'aurais été aux anges. Voilà.

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?


Phil MANCA : Pour le moment, je fais la promo de cet album. Il faut vraiment que ça fonctionne, qu'on fasse exploser les compteurs sur les réseaux sociaux car, ensuite, il faut vraiment que je parte en tournée avec ce matériel original. Il faut que je fasse des festivals, que j'élargisse. Je parle des festivals parce que les gens ne viennent pas spécialement pour moi et donc je peux récupérer le public des autres. Et ce qu'il faut voir aujourd'hui, pour intéresser les organisateurs et les programmateurs de festivals, il faut avoir ton Spotify, ton Instagram. Il faut grossir la masse de followers.Donc suivez-moi les enfants !

Quelque chose à rajouter ?
Phil MANCA : Rien de spécial. Je pense que j'ai jamais autant parlé de ma vie !


BONUS : La VIDEO de l'Interview ICI






Paris HardRock Café Juin 2023
Interview Thierry CATTIER 
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
ReTranscription William Chopin

 

vendredi 1 septembre 2023

RAISMES Fest // Programmation complète // du 9 et 10 Septembre 2023...

 

SAMEDI 9 SEPTEMBRE :

HEAT
DIZZY MIZZ LIZZY
ECLIPSE
RAY WILSON (ex-Genesis singer)
GANAFOUL
LITTLE ODETTA
THE ELECTRIC ALLEY
ZOE
CLEYTONE

 

DIMANCHE 10 SEPTEMBRE :

IAN PAICE * PURPENDICULAR plays DEEP PURPLE Classic
MIKE TRAMP SONGS OF WITHE LION
ELECTRIC MARY
ROBERT JON & THE WRECK
THRESHOLD
MOHO VIVI
THE MERCURY RIOTS
BLACK HAZARD