dimanche 31 octobre 2021

TOWARD THE THRONE // INTERVIEW // "Vowed To Decline" Novembre 2021.

 



Vous sortez aujourd'hui votre 1er album, "Vowed To Decline" pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

JEREMY ça fait un peu plus de 20 ans que l’on se connaît, on fait de la musique depuis 2007 2008 ensemble. Sur divers projets et sur Toward the throne depuis 2012. On vient tous de la même région. On a sorti nos premières démos 3 titres, en 2012 après on a fait notre EP en 2017 et là c'est la sortie de notre album. Dons pas de choses se sont passées depuis le début.

D'où vient le nom du groupe ?

GAUTHIER  Grande question : à l’ origine le nom du groupe parle de chemin... vers notre objectif personnel, objectif de vie en quelque sorte. C’est un peu le concept qui adhère au nom du groupe, mais en réalité on ne parle pas vraiment de succès... ça serait plutôt, on parle de ce que l’on va rencontrer justement sur notre chemin. Plutôt les embuches, les problèmes qu’on rencontre au quotidien en fait.

JEREMY c'est assez imagé en fait. Je peux aussi ajouter qu’il y a une aussi une recherche de sonorité. Quelque chose qui marque, qui à l’oreille sonne bien, le TTT Tower The Throne ça nous a parlé direct, ça colle avec notre concept. L’idée de la musique qu’on voulait faire on est partis là-dessus.

Comment créez-vous vos compositions, y va-t-il un déclencheur, un moment propice, ou une idée ?


JEREMY Alors les compos, ça dépend de beaucoup de choses, en général c'est soit Gauthier ou soit moi qui se mets sur une idée globale, l’élément déclencheur c'est par rapport aux émotions qu’on vit à l’ instant T, aux groupes qu’on écoute aussi. Il peut se passer des jours et des semaines où il n’y a rien qui sort parce que ce n’est pas le bon moment, parce que les conditions ne sont pas réunies. Puis le jour suivant on sort une compo quasiment en entier parce que on a eu le déclic à ce moment-là, la bonne chanson qu’on a écouté, qui nous a fait sortir des sentiments précis, on se dit putain c'est ça qu’il nous faut c'est ça qui me parle. Les compos on les écrit à 80% tous les deux je dirais. Après on les présente dans leur globalité au groupe, et ensuite on travaille sur l’arrangement, les ambiances. Pour avoir l'avis de chacun et aussi peaufiner le tout.

GAUTHIER  Oui souvent il y a un qui compose et l’autre qui arrange, Jeremyvient souvent avec 80% d’un morceau, il montre au groupe ce qu’il a composé, on discute, on regarde un peu dans quelle direction on veut aller, et du coup moi je viens plutôt discuter d’orchestration, le schéma du morceau, des choses comme ça... Je pense que quand Jeremy compose, c'est plutôt sur une mélodie ou sur un piano, moi je vais plutôt partir sur un riff, une rythmique on a un peu des manières de faire différentes mais ça se complète bien.
 
Racontez-nous l'enregistrement de "Vowed To Decline" ? Comment se passe une session en studio ?

FABRICE  Précisément, on n’était pas en studio ... On l’a enregistré à la maison, donc on n’avait pas forcément le matos pour avoir un rendu, pour pouvoir fournir des fichiers à un pro pour les mixer. On a un très bon ami qui s’appelle Sid qui nous a mis à disposition une bonne quantité de matos, donc à la maison on a fait les prises guitare basse et chant. La batterie était programmée. Là on s'est pris deux semaines de congés, plus plein de week-end, après on a retouché et arrangé les pistes pour fournir les fichiers les plus propres possible, c'était un sacré taf.

GAUTHIER  C'était assez court en terme de timing, en fait on a pris pas mal de temps pour la composition, pour la pré-production puisqu’on a enregistré avant pour discuter des derniers arrangements et derniers riffs. Mais la phase d’enregistrement a été assez courte, c’était 2 mois intensifs. Après c’est aussi une question financière, aller en studio ca a un coût et on a déjà un gros budget qu’on a décidé d’investir dans d’autres choses comme  le mixage, le mastering évidemment, et tout ce qui va autour, ça va super vite, les vidéos également on a fait des super vidéos avec Brice Hacker, et c'est pour ça qu’on a décidé de faire l’enregistrement nous-mêmes du coup. Et mine de rien on est plutôt content du résultat. C'est plutôt cool je pense qu’on a fait le bon choix.

JEREMY  On a été aussi pas mal épaulés par Gwen Kerjan qui a fait notre mixage et quelques arrangements, et qui pendant plusieurs calls vidéo nous a aidés à avoir le bon positionnement, les bons branchements, le bon paramétrage en fait. En plus de Sid qui nous a prêté du matériel et qui nous a coachés, en fait on l’a fait à la maison avec un vrai cadre professionnel, avec un entourage qui nous a vachement permis de faire du pro.

GAUTHIER  La grande différence sur cet album, c'est qu’avant on travaillait seuls, très peu accompagnés. Et là on a eu la chance d'être accompagnés par des gens super talentueux, à commencer par Cédric Duseyau qui a été super volontaire pour nous aider. Et puis Gwen Kerjan a fait un super taf aussi sur le mixage et même avant, ainsi que Victor « V. Santura » Bullok pour le mastering qui a été super à l’écoute. Ils nous vraiment tous soutenus, ça nous a évidemment beaucoup aidés.

Vous aviez déjà testé les morceaux avant sur scène?

JEREMY  Oui, certains qu’on a joués durant la tournée qui promouvait la sortie du EP en 2017, sur la set list que l’on jouait en concert on n’avait 2 ou 3 titres.

GAUTHIER Peut-être 4 même. 

JEREMY Mais voilà, c'était juste sur quelque concerts…

GAUTHIER  En même temps le EP il a 6 titres, donc on avait vite fait le tour, donc on n’avait pas spécialement envie de jouer les vieux titres de 2013, on a passé un cap déjà avec le EP, on a creusé un peu plus la question de ce que on pouvait appeler du Death atmo et du coup on a préféré tester des nouveaux titres en fait. Qui du coup ont un peu changé puisqu’ils ont passé l’épreuve de la préproduction, arrangement et tout ça.

Vous avez gardé tous les titres que vous aviez ou vous avez fait une sélection ?

JEREMY On a fait la sélection avant la pré-production, on a des compositions qui étaient des ébauches d’autre qui étaient déjà plus avancés niveau arrangements. Donc les chansons qu’on a choisi de pré produire, c'est les titres qui se trouvent sur le cd final. On avait fait le tri en amont.

GAUTHIER  On n’a pas tout gardé mais on n’est pas du genre à écrire 40 chansons et en mettre 10. Mais je crois aussi que l’on s’attache vachement rapidement aux morceaux émotionnellement. Et on ne cherche pas à faire du riffing, trouver un riff efficace, là il nous faudrait un chorus un refrain... On ne réfléchit pas comme ça vu que l’on compose à l'émotion, on est vite attachés et du coup on a du mal à jeter un morceau.



Comment définiriez-vous le style de votre musique ?

GAUTHIER  Grande question : aujourd’hui on s'est plus ou moins mis d’accord pour se définir en DEATH METAL ATMOSPHERIQUE, je vois des DEATH METAL PROGRESSIF, BLACK METAL SYMPHONIQUE, chacun le ressent comme il veut, moi je ne saurais pas le définir précisément parce qu’on n’est pas dans l’optique de particulièrement suivre les traces d'une scène, d'un groupe, je pense qu’on écoute beaucoup de BLACK beaucoup de DEATH d’autre choses, du PROG…

FABRICE Entre nous on écoute beaucoup de choses différentes donc du coup toutes ces influences- là vont se retrouver et au final tel morceau va être un peu plus black, un autre un peu plus sympho, donc définir le style de notre album c'est très compliqué pour nous.

JEREMY C'est ce que je disais un peu avant, en fait la compo elle va un petit peu traduire ce que l’on ressent à un moment donné. Si je prends par exemple le premier titre de l’album qui appelle "Opposed", il a une touche un peu plus BLACK. Et d’autres morceaux pas du tout. Et c’est aussi ce que l’on cherche quand on écrit parce qu’on se dit pas « faut faire du Death atmosphérique », si à un moment on a envie de sortir ça parce que c’est ce qui nous plait, et ben on le sort. Chaque titre a sa singularité presque sans style, ce qui fait que ça ne tourne pas en rond.

GAUTHIER  Death atmosphérique ça nous plait bien parce qu’on essaye de développer des atmosphères. Mais ça colle bien à notre vision du truc. Et ce qui est assez marrant c’est qu’aujourd’hui si tu prends les groupes de DEATH catalogués « atmosphériques », nous on n’est pas du tout influencés par cette vague-là. Moi je suis fan de Death Heaven, et ça n’a rien à voir avec notre musique pourtant c'est ça qui m’inspire.

Quelles sont vos premières influences musicales à chacun?

GAUTHIER  Par rapport au groupe, on partage tous une base de Death Metal mélodique au moment où on s'est retrouvés tous les 4, et même avant à 5 ou 6. C’était notre base commune, on a tous plus ou moins les mêmes groupes avec quelques spécificités. Et avec le temps ça a glissé vers Death Heaven, même de la musique classique parfois, on écoute peu de groupes qui sonnent comme notre musique.

Quels sont les groupes que vous écoutez aujourd’hui et quels sont vos goûts musicaux ?


JEREMY  Je parle au nom de tout le monde : Septicflesh qui réunit le côté Death et le côté orchestral à la fois comme du Death très moderne, avec Jinger entre autres.

FABRICE
Moi plutôt vers le Black je suis un grand fan de Enslaved, Anaal Nathrakh aussi.

JULIEN  Moi je suis un peu resté dans le Death mélo mais ces derniers temps je tire sur le black atmo en général. En fait j’écoute du Power Metal, du Black symphonique, du gros black, même du Anaal Nathrakh aussi qui est assez violent, mais tout ce qui est mélodique et atmosphérique en général.

GAUTHIER  Ah c'est marrant parce qu’on est deux à écouter des choses un peu plus old shool, un peu plus roots notamment dans le black, et les autres des trucs plus modernes alors que moi le roots c'est vraiment pas ma came. Mais c'est aussi ça qui es vachement intéressant, ça a beau pas être ma came, n’empêche après on peut discuter de riff, de son, d'atmosphère etc. etc.

Comment avez-vous vécu cette année de confinement ?

GAUTHIER  Plutôt pas mal franchement ça va

JEREMY Pour l’instant ça va on va dire

JULIEN  Musicalement on n’a pas trop ressenti, ça nous a permis d'avancer sur l'album tous ce qui était pré prod. On a juste du décaler la sortie de l’album qu’on avait prévu en avril 2021. Et finalement on se rend compte que c'est pas plus mal parce que si on avait dû sortir en avril il  y a certaines choses qu’on aurait bâclé au niveau des timing, on n’aurait pas eu le temps, là on a pu prendre le temps de faire une bonne pré prod on a pu améliorer des choses, c'était presque bénéfique.

GAUTHIER  On avait la chance de pas être en tournée à ce moment-là, il y a plein de groupe qui ont du tout annuler ou reporter, certains 3 fois voire même 4 fois leurs dates c'est dingue ça… Nous à ce moment on avait fini nos concerts, on avait notre dernier concert en août 2019, et on savait que ce serait notre dernier parce qu’on pensait se mettre sérieusement à l’album donc on était en pleine phase de finition de compos, préparation, ça nous a pas trop impactés. Aujourd’hui ce qui est vraiment dur c'est le booking, organiser les dates vu que tout est reporté, il y a des salles qui ont carrément fermé, il y en a qui n’ont toujours pas repris la programmation, celles qui sont ouvertes qui font des choses, elles ont un planning hyper chargé avec tous les groupes qui toquent à la porte pour jouer.

Comment voyez-vous la reprise des concerts avec les conditions draconiennes et la réaction du public ?

GAUTHIER  J’ai pas trop peur que le public ne revienne pas. Je suis dans une association qui organise des concerts en Alsace, on a repris les concerts, on a fait quelques évènements, et vraiment le public a répondu présent on a fait complet sur le 1er, 450 personnes et quasi complet 300 sur le deuxième, donc les gens ont envie de revenir, il y a toujours beaucoup plus de râleurs sur les réseaux sociaux que de gens qui disent c'est génial. Effectivement il y en a qui ont encore peur du Covid, chacun son avis. Mais effectivement on a avait peur que les gens ne viennent pas et on a été agréablement surpris de voir qu’énormément de gens sont venus et avaient juste envie de musique live.

Y va-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous auriez rêvé de jouer ?

JEREMY  David Maxim Micic, artiste guitariste serbe qui produit sa musique incroyable et qui est une grosse source d’inspiration, avec lui ça serait cool.

FABRICE J’hésite entre Enslaved, Rotting Christ c'est pas tranchable.

JULIEN Je pense que j’aimerais bien jouer avec Septicflesh mais avec leur ancien batteur (rire), je respecte ce que fait le nouveau batteur mais pour moi l’ancien batteur avait un style bien à lui et en plus il m’a inspiré en beaucoup de choses, si j’avais pu jouer avec lui  ça aurait été fabuleux.

GAUTHIER  Pour moi ça serait vraiment Death Heaven parce que c'est incroyable le chanteur est presque possédé, c'est impressionnant à voir, c'est une vraie atmosphère… J’ai eu la chance de les voir sur scène j’ai été subjugué devant le truc quoi. Après collaborer musicalement, je ne saurais pas trop quoi dire, on s'est jamais vraiment posé la question en fait !

Pour finir, si vous ne deviez conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?

FABRICE  Moi je suis plutôt pragmatique comme garçon, je dirais ma compagne, une guitare et un couteau suisse.

JEREMY  Moi la guitare, et pourquoi pas de la bouffe pour tenir le coup

GAUTHIER Non moi je ne réfléchis pas comme ça, je prendrais quelque chose qui dure dans le temps. Une guitare, de la musique, et de la compagnie parce que partir seul ce ne serait pas le bon délire.

JULIEN Une batterie, pour continuer et faire d’autres albums en tout cas.


Voir l'interview en Vidéo c'est ICI



Paris 1er Octobre 2022.
Th Cattier
Photos : Th. Cattier /
Shooting Idols

 

samedi 30 octobre 2021

W-FESTIVAL // Photo Report // Ostende 29 Aout 2021 - The Jacksons, Blancmange, The Christians, Wegsfeer, SNAP, Haddaway ...

 
Le W-Festival eu lieu le dimanche 29 Aout 2021. A Ostende sur la magnifique plage de Kleine Strand, c'est un des seuls et un des premiers à s'afficher sans masque ni distanciation, avec un contrôle du pass sanitaire à l’entrée. 

 

DR And The MEDICS


 


 SNAP


HADDAWAY

 


WEGSFEER


ABSYNTHE

 

 

 

HOUSE OF LOVE

 

 

THE CHRISTIANS

 


BLANCMANGE


STARSHIP



THE JACKSONS






Pour voir l’intégralité des concerts du W-Festival 2021

SINNER'S DAY // Photo Report // Ostende 25 Aout 2021

W-FESTIVAL // Photo Report // Ostende 26 Aout 2021

W-FESTIVAL // Photo Report // Ostende 27 Aout 2021

W-FESTIVAL // Photo Report // Ostende 28 Aout 2021

W-FESTIVAL // Photo Report // Ostende 29 Aout 2021

 

Prochain W-Festival du 24 au 28 Aout 2022.

Renseignements IcI

Photos : Th. Cattier / Shooting Idols



dimanche 24 octobre 2021

SUPERSOUL BROTHERS (David Noel) // Interview // Shadows & Lights... Octobre 2021.

 
Un groupe français qui nous joue de la Soul, du Blues, du R&B...  avec un son typiquement américain, ça se fait tellement rare que ça donne vraiment envie.
Tout droit venu de Pau, ça résonne vraiment aux tripes, un chanteur aux allures et à la présence d'un John Belushi et un groupe de potes tout droit cocktailisé d'une pincé de Blues Brothers et d'un soupçons de Commitments.
Ce savoureux mélange nous a donné envie 
de les interviewer à l'occasion de la sortie de leur album "Shadows & Lights" et de la release party à Issy les Moulineaux.

C'est chose faite et c'est avec un grand plaisir que nous avons pu échanger ces quelques questions avec le chanteur leader David Noel, afin de vous en faire connaître un peu plus sur ce groupe qui ira loin. La lumière est avec eux...

 


Pour la sortie de votre album "Shadows & Lights", peux-tu nous présenter le groupe ?

THE SUPERSOUL BROTHERS BAND:
Ludovic Timoteo: BASS, BACKING VOCALS
Fabrice Seny-Couty: DRUMS, BACKING VOCALS
Pierre-Antoine Dumora: GUITARS, BACKING VOCALS
Julien Stantau: ORGANS, PIANOS, BACKING VOCALS
Julien Suhubiette : SLIDE-TROMBONE, BACKING VOCALS
Claire Rousselot-Paillez: BACKING VOCALS
David Noel : LEAD VOCALS, BACKING VOCALS, LYRICS

A quel âge as-tu commencé à chanter ?

David Noel : Dès tout petit. Ma grand mère a pour l’habitude de dire que je chanté bien avant de
savoir parler !!! Le chant fait vraiment parti de moi depuis toujours, c’est une force, un refuge, une ouverture sur les autres.

Peux-tu nous raconter comment tu as découvert la musique ?


David Noel :
J’ai grandi dans une famille où la musique est capitale. Chez nous c’est un marqueur de vie. Ma mère nous a élevé en musique. C’est une fan de Blues, de Soul et de R&B. J’ai attrapé le virus Deep Soul grâce à elle.

Peux-tu nous parler de tes premières influences musicales, tes premières
découvertes musicales ?

David Noel : Mes premières influences viennent encore de ma mère, de son pickup et de ses vinyles : Ray Charles, James Brown, Solomon Burke, Otis Redding, Wilson Pickett, Little Richard, Aretha Franklin, la série Rhythm & Blues Formidable (une face rapide, une face lente) Ike & Tina Turner, tous les Hits de l’écurie Motown, les grands Bluesmen (de Robert Johnson à Muddy Water avec une
immense passion pour le blues rural) en passant par les blues shouters notamment Big Joe Turner et l’immense Screamin’ Jay Hawkins qui pour moi est une incontournable référence. En parallèle je découvre Elvis Presley, Fats Domino, Jerry Lee Lewis, Chuck Berry qui me conduisent directement aux Stones, Peter Green Fleetwood Mac, Spencer Davis Group, avant de découvrir la Nola Soul et son esprit funky (Meters, Lee Dorsey, Allen Toussaint, Dr John, Professor Longhair…). J’ai aussi une grande passion pour Jimi Hendrix, Creedence Clearwater Revival, Canned Heat. Y’a tellement d’artistes dont je suis fan et qui sont dans mon ADN. Chez les contemporains : Stevie Wonder, Prince, Lee Fields, Sharon Jones, Charles Bradley, Emy Winehouse, Eli “Paperboy” Reed, Monophonics ou bien encore les français Fly In The Tox, Alexis Evans, Malted Milk, Flyin’ Saucers Gumbo Spécial.

Comment créez-vous vos compositions, y a-t-il un déclencheur, un moment propice ? Raconte-nous l'enregistrement de "Shadows & Lights" ?

David Noel : Nous composons à 6 voir même à 7 pour le duo avec Claire. Nous travaillons à l’ancienne, tous ensembles on creuse un riff, une émotion, un groove.
Pas de censures. Toutes les idées sont bonnes. On essaye, on malaxe. Faut naturellement que la flamme jaillisse.
Puis, on teste le titre lors de concerts ou de Jam. L’album a été réalisé façon maison. Avec Ludo et Ju au mixage. Une des force du groupe c’est d’être autonome. Nous avons écrit, produit et entièrement réaliser notre album.
Les sessions d’enregistrements ont eu lieu de la même manière, nous avons jouer tous ensembles, après de multiples séances de répétitions, pour être au point. Max, 3 prises par titre, et on garde celle qui dégage le plus d’émotion et de vérité.
Claire s’est beaucoup investis sur le disque, colorant nos compositions de choeurs veloutés et livrant une interprétation poignante et subtile en lead sur le duo qui donne le titre à l’album Shadows & Lights. Elle est bien plus qu’une simple guest mais un membre à part entière du groupe.
L’album a toujours était pensé comme un vinyle. Nous avons regroupé les titres en fonction des thèmes abordés. Il en sort 2 faces, comme l’être humain. Une plus sombre, qui parle du triste état de notre société moderne, et une qui fait la part belle à l’optimisme, à l’Amour et aux petits bonheurs de la vie, qui sont essentiels à l’équilibre de tous.
Shadows & Lights est la photo de la période étrange que nous traversons en ce moment.

Dans cet album figure une reprise de Bowie : Pourquoi avoir choisi "Heroes", est ce qu'elle représente quelque chose de spécial pour toi ?

David Noel : Cette sublime chanson est un hymne universel qui sonne comme un appel à la solidarité, à l’Amour et au dépassement de soi. Elle fait écho au mur qui s’est dressé entre nous tous depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons.
Elle invite à ne pas baisser les bras, à continuer de vivre, chanter, danser, se voir et s’aimer.
Cette chanson nous rappelle qu’il ne faut pas succombé au dangereux poison qu’est la division. Nous aimons sa force, son sens, son universalité, son émotion, sa vérité.
Heroes possède une immense charge émotionnelle qui attendait une relecture 100% Deep Soul. Heroes est intemporel.



Y a-t-il un morceau que tu aimes plus qu'un autre dans cet album ?

David Noel :
J’aime tous nos titres sans exception, mais j’avoue un petit faible pour Shadows & Light qui a jaillit comme ça en plein enregistrement. Un moment suspendu, un instant magique, le temps s’arrête et laisse la place à un frisson particulier. Ce frisson perdure à chaque écoute, à chaque interprétation. C’est simple et très fort en même temps.

Vous êtes un vrai groupe de scène avec une belle communion entre vous, mais également avec votre public : comment cultivez-vous au quotidien ces moments de complicité que vous transmettez ?

David Noel : Nous sommes bien plus qu’un groupe mais une seconde famille, on passe beaucoup de temps ensemble, on se protège les uns les autres. On s’entraide, on veille, on joue, on s’amuse. On se nourrit de nos différences. Le groupe c’est notre force, notre énergie, notre lumière.

Comment as-tu vécu cette année de confinement ?

David Noel :
Comme pour tout le monde le confinement à été un choc et une épreuve. Nous venions juste de terminé les séances d’enregistrements la semaine précédant le premier confinement. Trop compréhensions, d’inquiétudes et de tristesse.
Nous venions de découvrir que nous étions devenus « Non Essentiel ». Dure ! Dure ! Le projet nous a aidé à tenir bon.
Mixage à la maison. Ping-Ping via internet. Un lien très fort s’est maintenu entre nous, même si physiquement on ne pouvait se voir. Avancer coûte que coûte ! Rien lâcher ! Garder l’espoir.
La sortie de l’album le 24/09 et le concert de lancement à Paris avaient une résonance bien particulière pour nous.

Si tu devais définir le groupe quelle serait la phrase ou une devise ?

David Noel : La devise des Mousquetaires : « Un pour tous et tous pour un ».

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu aurais rêvé de jouer ?

David Noel : Les rêves font avancer. Alors rêvons ensemble. Je dirais partager la scène ou un
duo avec l’immense Lee Fields, où faire une ouverture pour un concert des Rolling Stones.
On croise les doigts…

Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème
choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?

David Noel : Un disque : Sex Machine de James Brown pour sa force, son groove hypnotique
imparable qui frôle la transe tribale. Pour ses 11 minutes de pure énergie positive
qui célèbre la danse, le corps, le rythme et la sueur. Pour sa ligne de basse culte
signée Bootsy Collins. Pour la puissance du Godfather of Soul.
Un Film : The Blues Brothers de John Landis pour son casting spectaculaire
réunissant les plus grandes figures de la musique afro-américaine : Ray Charles,
Aretha Franklin, Cab Calloway, John Lee Hooker, James Brown, Steve Cropper,
Donal Duck Dunn, Matt Guitar Murphy etc. Un film majeur qui transpire la Soul.
Une Guitare : Accorde ta vie comme ta guitare, tu verras, la mélodie sera
beaucoup plus belle.

Paris Octobre 2021
Thierry Cattier  - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.

mercredi 20 octobre 2021

PHILLIP-MICHAEL SCALES // Interview // Sinner-Songwriter ... Octobre 2021.

 


Tu as grandi à Detroit. Quels souvenirs gardes-tu de ces premières années, ton adolescence, l'école, tes amis et ta famille ?

Phillip-Michael SCALES : J'ai grandi près de Détroit. Je suis allé dans une très petite école qui se concentrait sur l'intelligence émotionnelle et cela m'a vraiment façonné très tôt pour être un humain compatissant. De plus, ils ne m'ont pas traité comme un enfant et ont exigé une réflexion plus approfondie sur ce que j'étudiais. J'attribue une grande partie de mon talent d'auteur-compositeur aux cours d'anglais à l'époque.


Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes premières influences et tes idoles ?

Phillip-Michael SCALES : Au début, il y avait beaucoup de motown, du blues et des Beatles. Je pense que les Beatles ont été le premier groupe dont j'ai jamais eu l'impression qu'il était le mien. En vieillissant, je suis passé au rock indépendant et au folk. Je pense que John Lennon, Paul et Jack White ont été quelques-unes de mes premières idoles.

A quel âge as-tu commencé à jouer de la guitare et à écrire tes premières chansons ?

Phillip-Michael SCALES : Je pense que tout s'est passé vers l'âge de 13 ans. Je me souviens d'avoir écrit juste des paroles et une mélodie, puis j'ai réalisé que si j'apprenais la guitare, je pourrais m'accompagner. Je ne pense pas avoir jamais été intéressé à apprendre à jouer les chansons des autres !

Entre Detroit et Nashville, qui sont deux villes emblématiques de la musique aux Etats Unis, perçois-tu une influence de ton environnement sur ta musique au quotidien ?

Phillip-Michael SCALES : Je dirais Chicago ! J'y ai vécu pendant 10 ans et il y a juste une énergie dans la ville. C'est poli mais pas TROP poli et je pense que c'est emblématique de ma musique. Ce que j'aime à Nashville, c'est qu'il y a certains des musiciens et producteurs les plus talentueux, donc il y a toujours de l'inspiration !
 
Te souviens-tu du tout premier concert que tu as donné ? De la ville et/ou de la salle ?

Phillip-Michael SCALES : J'ai donné un concert le dernier jour de la 8e année chez mes meilleurs amis. Nous nous sommes faufilés dans la salle des professeurs et avons copié des dépliants et nos parents ont eu des tonnes de collations. C'était assez mignon mais oui, mon premier spectacle était définitivement celui que j'ai monté!

Tu as inventé le « Dive Bar Soul » pour décrire ton style qui s'inspire à la fois du blues et du rock indépendant. Peux-tu nous en dire plus sur la signification de cette expression ?

Phillip-Michael SCALES : Aux États-Unis, un bar de plongée est un bar qui n'est pas très chic. Les boissons ne sont pas chères et elles sont généralement là depuis un certain temps. Il y a un sentiment de communauté en eux où tout le monde se parle et se connaît (ou s'ils ne le font pas, ils le feront). J'aime juste à quel point ils sont accessibles à tout le monde. C'est là que j'aimerais que ma musique s'intègre, tout le monde peut en profiter.

Comment s'est passé l'enregistrement de ton album "Sinner Songwriter" raconte-nous ?

Phillip-Michael SCALES : C'était bien, c'était en fait une série de sessions différentes au fil des ans. J'ai passé une grande partie de la pandémie dans une cabane isolée du Wisconsin à enregistrer toutes les voix du disque et à demander aux producteurs de m'envoyer de la batterie, des voix ou des parties de guitare. C'était un excellent processus parce que j'avais le temps de réfléchir sans la pression d'être dans un studio et de n'avoir qu'un certain temps. C'est agréable de pouvoir le prendre à son propre rythme, surtout avec le chant.



Tu as signé avec Dixiefrog en France qui est un label qui oeuvre beaucoup  pour les artistes Blues. comment s'est passée votre rencontre ?


Phillip-Michael SCALES : J'ai joué dans un festival il y a quelques années à Cognac (Blues Passions) et je pense que quelqu'un a parlé de moi et puis ils m'ont trouvé ! Je les aime vraiment et ils ont beaucoup soutenu ma musique !

Est-ce la disparition de ton oncle BB King en 2015 qui t'a fait prendre conscience de cette notion d'héritage artistique ? Quelle était pour toi l'importance de transmettre ce lien à ce moment précis ?

Phillip-Michael SCALES : Je pense que lorsque vous perdez des aînés ou des mentors, leurs leçons et conversations avec eux ont plus de poids. Je pense que l'héritage a toujours été important pour moi en tant que musicien et homme noir en Amérique. Mon oncle a eu un impact tellement positif sur le monde et je voulais juste pouvoir en emporter un morceau avec moi.

On te décrit souvent comme un artiste attaché à son indépendance : tu écris et enregistres toi-même tes chansons. Que penses-tu de l'industrie du disque, du marketing, des "modes" ?

Phillip-Michael SCALES : J'aime beaucoup le fait qu'il existe aujourd'hui des outils pour faire avancer sa propre carrière. Je sais que les médias sociaux peuvent être intimidants, mais si vous le retournez, je suis le directeur de la programmation chez Phillip-Michael Scales TV (Instagram, twitter, facebook, Youtube) et je peux faire ce que je veux. Je peux appeler ma musique Dive Bar Soul, je peux créer une esthétique et voir qui elle attire. Il y a beaucoup de liberté et j'attire des partenaires qui aiment ce que je fais et veulent le valoriser plutôt que des gens qui me disent qui être !

Comment as-tu vécu cette période de la pandémie de coronavirus depuis deux ans ?

Phillip-Michael SCALES : J'ai eu la chance de pouvoir jouer en ligne pour quelques collèges, puis de signer avec un label. En tant qu'artiste prometteur, j'essayais toujours d'aller plus loin, mais la pandémie a obligé tout le monde à ralentir et j'ai décidé d'aller plus loin. J'aime ce qui en est ressorti.

Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés ? Sont-ils les mêmes qu'avant ? Quel genre de musique préfères-tu écouter ? Y a-t-il une chanson ou un album qui restera pour toujours ?

Phillip-Michael SCALES : Aujourd'hui, j'aime beaucoup la musique. Black Pumas, Mike Maimone, The Seratones, Michael Kiwanuka, Jacob Banks et John Mayer. J'écoute toutes sortes de musique. J'aime la vieille musique soul comme Otis Redding et James Brown, Muddy waters. Je pense qu'un album qui restera pour toujours peut être John Mayer - In Search of Everything, The Beatles - Abbey Road et The Hamilton Sound Track

Qu’est-ce que tu fais lorsque tu ne travailles pas? Quels sont tes passions et tes passe-temps ?

Phillip-Michael SCALES : Ce qui est amusant, c'est que la musique englobe beaucoup de mes passe-temps ; guitare, écriture, business, chant ! En dehors de cela, j'aime rester actif, j'aime cuisiner et j'aime passer du temps avec ma famille et mes amis. Oh et regarder le basket-ball.

Pour finir, si tu devais te rendre sur une île déserte et ne garder que 3 choses : un disque, un film et un troisième choix, quelle serait ta sélection et pourquoi?

Phillip-Michael SCALES : Un disque : Elephant By The White Stripes, Un film : The Dark Knight, et peut-être de la bière !

Merci a toi de cette échange de questions et a très bientôt sur une scène Parisienne.


Paris 13 Octobre 2021
Th Cattier
Photos :
Patrick Canigher

mardi 19 octobre 2021

BRAINSTORM (Andy B.Frank) // Interview // La Force tranquille ... Juillet 2021.

 

Andy B. Frank est un personnage original, toujours de bonne humeur, il n'a jamais cessé de défendre le Heavy Metal corps et âme quels que soient les écueils qu'il a rencontré ! S'il a débuté en 1998 au sein de SYMPHORCE ; depuis 2011, le bougre déploie toute son énergie au service de BRAINSTORM son deuxième groupe.
Depuis la sortie On The Spur Of The Moment notre teuton et son gang semble surfer sur un petit nuage et on sillonné l'Europe de long en large afin d'imposer leur Power Metal. Si le gang s'est formé en 1989, Andy les rejoints dix ans plus tard. Son arrivée sera un véritable détonateur qui va permettre à la formation teutonne de prendre son envol et d'aligner les galettes à une vitesse vertigineuse, l'inspiration étant au rendez-vous.
Ce n'est pas moins de trois albums qui sortiront en l'espace de trois ans et pas des moindre Ambiguity, Metus Mortis et Soul Temptation. Trois pépites de pur Power Metal qui vous explosent les neurones en un temps record. Downburts et Memorial Roots marqueront une évolution dans la carrière de BRAINSTORM qui verra le combo s'orienter vers un Metal plus ambitieux !
Dans cette optique, ils confieront la production à Sasha Peath et Miro (Mickael Rosenberg) qui ont travaillé avec RHAPSODY, AVANTASIA, EDGUY ou encore EPICA. Cette nouvelle orientation musicale ne sera pas du goût de tout le monde et déstabilisera les fans les plus assidus. Conscient que l'expérience n'était pas une franche réussite aux yeux de tous, Andy et ses acolytes décidèrent alors de redresser la barre au plus vite avant que le vaisseau ne s'échoue définitivement.
C'est avec On The Spur Of The Moment que la formation effectuera un retour aux sources qui ne sera pas totalement convaincant car le manque d'inspiration se faisant ressentir sur de nombreux morceaux. Si artistiquement la tentative n'as pas été totalement concluante, elle leur permettra tout de même de tourner intensivement à travers le monde.
Trois ans plus tard, BRAINSTORM déboule avec Firesoul sous le bras, un nouvel opus de très bonne facture nettement plus fougueux et destiné à reconquérir le statut qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Il s'en suivra deux opus de très bonne facture Scary Creatures en 2016 et Midnight Ghost en 2018 un voyage au cœur des cauchemars d'enfance du Sieur Andy. Frissons garanties. Il s'en suivra une tournée Européenne en Janvier /Février 2019 avec un passage remarqué au Petit Bain à Paris.
Pas de doute BRAINSTORM a le vent en poupe ! 2021 marque son grand retour avec une nouvelle offrande Wall Of Skulls produit une fois de plus par Seeb Levermann le maître à penser de ORDEN OGAN.
On ne change pas une équipe qui gagne ! Cerise sur le gâteau Peavy Wagner de Rage fait une apparition sur le morceau « Escape The Silence ». Seeb n'est pas en reste et vient prêter main forte à Andy sur « Turn Off The Light » en y apportant une touche mélodique des plus efficaces. Wall Of Skulls ne fait certes pas preuve d'originalité et utilise tous les codes du Heavy Metal avec une maîtrise impressionnante fleuretant de nombreuses fois avec les clichés.
Mais Wall Of Skulls reste avant tout un excellent album de Heavy Mélodique qui ne peux que séduire les fans de BRAINSTORM. Un opus fait pour les fans ! Rendez vous était pris avec Andy B. Frank afin de découvrir la conception de ce nouveau méfait. Entretien avec un musicien éminemment sympathique, très heureux d'être à Paris et très fier d'assurer la promotion de son petit dernier Wall Of Skulls ! Intarissable sur ce qui est et reste sa passion le Heavy Metal. Magnéto Andy, c'est à toi !



Le 12 Juin dernier vous avez donné un show virtuel au Rockdown The Lockdown Ghosts & Skulls comment as tu vécu cette expérience un peu hors norme ?

Andy B. Frank. C’est probablement quelque chose que tu fais une fois dans ta vie mais pour être honnête tu ne le fais pas pour le restant de tes jours. C’est sympathique d’une certaine manière mais d’un autre coté c’est tellement étrange. Il n’y a aucun cris, et pas d’hurlement. Il n’y a rien de rien. Tu restes debout et tu dois interagir avec les caméras et d’autres personnes. Une sensation vraiment bizarre. C’était inspirant d’un certain coté mais maintenant c’est bon nous devons revenir sur une vraie scène pour interagir avec les gens et tout le reste. C’est ce qui nous manque, c’est ce que nous aimons. Brainstorm est très connu pour les shows.

Est ce que ce fut ton premier show scénique après des mois d'absence ?

Andy B. Frank. Oui ce fut notre premier show après la tournée européenne (Espagne et Portugal) en novembre 2019.Quand tu retournes sur scène tu n’as plus aucune expérience. Je pense que la plupart des gens qu’ils l’ont vu sur YouTube ne ressentent pas grand chose. En revanche pour nous en tant que musiciens tu vois que l’on réagit différemment sur les deux premières chansons. C’est étrange car nous ne sommes pas très à l’aise sur scène. Tu le fais, tu marches mais cela prend un certain temps pour que tout redevienne comme avant. C’est comme si tu étais devant ton ordinateur et que tu cherchais comment cela fonctionne. Cela prend un quart d’heure puis la routine s’installe après. C’est un bon feeling mais comme je l’ai dis auparavant tu termines la chanson et rien ne se passe. Tu n’entends personne, absolument rien. Tu te dis que quelque chose ne va pas ici. Rires.

Le premier Juillet vous avez donné votre premier vrai concert au  Russian Metal Open Air je suppose que celà a été un grand moment !

Andy B. Frank. Non. Cela a été annulé un jour avant. C’était triste car nous avions tout prévu, les visas, les billets. Tout était programmé. Tout a été annulé. Alors on a du rester à la maison. Pas de tournée, rien de rien. Quand tu vois le nombre de cas Covid et le nombre de morts en Russie, je crois que ce fut une sage décision.

Quels souvenirs gardes tu de votre dernière tournée Européenne en Janvier/Février 2019 pour la promotion de l'album Midnight Ghost ?

Andy B. Frank. La tournée était incroyable, l’album est encore en vente. « Midnight Ghost » est encore un produit qui se vend, nous vendons encore des albums, qui sont dans le top 10 des ventes. « Midnight Ghost » est notre meilleur album en terme de ventes  et dans ces temps perturbés la plupart des ventes baissent. Nous sommes fiers de cet album et nous tenons vraiment à celui-ci. C’est incroyable. La prochaine étape est de faire monter en puissance l’album « Wall of Skulls » pour lui donner sa pleine dimension en tournée. Le show était complet et ce fut incroyable.

Est ce que le fait que Midnight Ghost soit une de vos meilleurs vente a été une surprise ?

Andy B. Frank. C’était notre douzième  album et il y a toujours quelque chose qui te surprend. C’est chouette de faire un tel album, et de surprendre les gens après tant d’années. La plupart des fans ne savaient pas à quoi s’attendre du groupe, peut être qu’ils s’ennuient ainsi que le groupe. Ce qu'il a de bien avec « Midnight Ghost », c’est que nous avons gagné de nouveaux fans, mais gardé aussi les vieux fans. Peut être que nous avons perdu nos fans sur les précédents albums mais on en a gagné avec celui là. C’est incroyable. Ils sont encore là. Maintenant ils ne peuvent plus attendre d’avoir le nouvel album. Nous sommes très fiers car ce n’est pas très commun. Nous sommes encore prêts à  surprendre les gens. « Midnight Ghost » est une parfaite combinaison de Brainstorm entre les éléments du passé et ce que nous faisons en 2021. C’est ce que les gens aiment et adorent.

Je suppose que vous avez eu beaucoup de temps pour peaufiner les compositions de « Wall of Skulls » !

Andy B. Frank. Oui tout était prêt et nous avons décidé de nous rencontrer et nous avons replanifié l’écriture à nouveau, l’enregistrement des voix, la réécriture de toutes les vocalises. Ce fut intéressant car c’est vraiment ce que nous voulions faire.  Nous avons pris notre temps pour créer cet album, ce qui était vraiment important pour nous. Cela casse un peu la routine à savoir le déroulement continu : enregistrement, publication, tournée. Normalement c’est comme ça que ça se passe. On a cassé la routine pour apporter et faire quelque chose de différent. Être plus focaliser sur les chansons. Nous avons pris notre temps, voire plus de temps pour écrire les chansons. Nous avons aussi produit tout l’album. A la fin c’est ce que tu entends et qui nous rend si fier de l’album.

Est ce qu'il y a un lien direct avec « Midnight Ghost » ou est ce complètement différent ?

Andy B. Frank. Totalement différent. C’est un album avec plus de références historiques, politiques, économiques, et religieux. Ce sont des thèmes que nous avons dans notre âme. « Midnight Ghost » est un album plus personnel sur nos peurs. Cette fois il nous paraissait plus intéressant d’aborder le coté historique et politique etc. Je ne suis pas pour faire un album sur des titres pour m’engager dans tel ou tel mouvement politique ou religieux. Quand tu veux connaître les paroles des chansons, tu peux t’asseoir et écouter la musique avec les paroles et écouter la chanson. D’un autre coté si tu ne veux pas le faire, prends une bière et mets la musique à fond. Tu y trouveras aussi ton compte.

Quel a été l’impact de la situation sanitaire sur les compositions et l’enregistrement de l'opus?

Andy B. Frank. Oui il y a eu un impact nous avons eu plus de temps. Nous avons passé beaucoup de temps sur l’écriture des chansons. Nous avons aussi réarrangé des morceaux sur l’album. C’est dur à dire mais pour nous la pandémie a été un cadeau car nous avons eu l’occasion de repenser à beaucoup de choses. Pour nous cela a très bien fonctionné. Bien sûr nous avions eu deux membres qui ont eu le corona virus. Quant aux trois autres membres nous étions bien en pleine santé. Maintenant tout le monde est vacciné et nous sommes prêts à aller en tournée. Mais cela a eu un impact, pas financier, ce qui a permis de nous concentrer sur notre travail de tous les jours, notre musique. Mais c’était dur. Nous sommes passés par une terrible période.

Tu as travaillé avec Seeb Levermann (Orden Ogan).Comment s’est déroulé le processus de l’enregistrement ? Avez vous abordé ces sessions d'une manière différente que celle de « Midnight Ghost » ?

Andy B. Frank. Non pas vraiment, nous avons pris notre temps, jusqu'à ce que l’on puisse se rencontrer et enregistrer ensemble. Nous n’avons pas fait quelque chose de différent comparé à d’habitude. Nous avons tout enregistré normalement, la batterie, la basse, la guitare, la voix. L’endroit était le même ce qui était bien. C’est aussi un ami du groupe. Il est devenu le sixième membre de la formation pendant l’enregistrement. Ce qu’il a réalisé et fait pour nous est plus qu’inattendu. C’est juste incroyable.

Quels sont les challenges auquel tu as été confronté lors de l'enregistrement ?

Andy B. Frank. Toutes les chansons sont des challenges. Rires. Pas réellement une chanson plus qu’une autre. L’album fait un tout et a été un challenge dont je suis vraiment fier.

Vous avez déjà sorti deux singles « Escape The Silence » et « Where Ravens Fly » le tout nouveau est le morceau « Glory Disappears » !

Andy B. Frank. Après les deux premiers « Escape The Silence » et « Where Ravens Fly » il était temps de montrer aux gens que tout n’était pas basé sur les morceaux speeds. C’était important de montrer les différentes tonalités et nous avons cette spécificité avec Brainstorm, d’un tout autre genre. Spécialement « Glory Disappears » que nous aurions pu jouer comme  d’habitude sur une version allant de sept à huit minutes. Nous avons souhaité la réduire.
C’était important de montrer la nouveauté de Brainstorm. C’est comme cela qu’on sonne en 2021. C’est comme ça que nous écrivons des morceaux en 2021. Nous nous concentrons sur l’essentiel de la chanson et nous ne tenons pas compte des choses qui ne sont pas primordiales sur le titre. De mon point de vue c’est la combinaison parfaite. C’est la bonne décision d’avoir choisi ce troisième single. Et tu peux être sur que le prochain single sera complètement différent. Ce sera « Turn off the Light » qui sera la dernière sortie et cela montre exactement tout l’éventail de Brainstorm. C’est un mélange parfait.



22 Juillet 2021.
Pascal Beaumont  
Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)


LITTLE BOB BLUES BASTARDS // Photo Report // Le Havre @ Magic Mirrors Samedi 9 Octobre 2021.

 



Rendez vous dans cette belle ville où le rock est une seconde peau...  Le Havre, ville où le meilleur de scène rock d'outre-Manche traversait le Channel pour venir prêcher la bonne parole et ouvrir le marché du Rock en France.

Aujourd'hui c'est avec Little Bob et ses Blues Bastards que l'on se donne rendez-vous dans la salle du Magic Mirrors. Pour ouvrir le concert, c'est le duo Primitive Limousine composé de Ludovic Lorho bassiste et chanteur, et Alan Fatras, batteur / percussionniste qui viennent présenter leur 2ème album.

Puis, après quelques années d'absence de la scène du Havre, Little Bob est heureux de retrouver la scène et le public de sa ville de cœur.

"All Or Nothing" ouvre ce concert, Little Bob est là pour nous donner toute sa foi, sa passion au travers de 21 titres tous plus rock les uns que les autres.

Sans oublier ce vibrant hommage avec la chanson "Never Cry About The Past" dédiée à un de ses fans décédé récemment, Yannick

Un retour triomphal pour Little Bob et ses Blues Bastards qui se clôturera en beauté avec un "Heartbreak Hotel" rock n'roll à souhait et un "Lucille" digne du maître Little Richard.

Voici quelques photos de ce concert en attendant de retrouver Little Bob et ses Blues Bastards
regardez bien pas très loin de chez vous, un petit concert vous attend sûrement, si tel est le cas, n'hésitez pas, un bon concert de rock avec Bob ça ne se rate pas.







SetList

All or Nothing
The Phone Call
The Gift Of The Devil
Ringolevio
Italian Nights
So Deep in Me
If Heaven Is Full
A Shadow Over
Bella Ciao
Never Cry About The Past
I Was A Kid
Sad Song
Lost Territories
We Need Hope
Riot In Toulouse
High Time
You Can't Come Back
Freedom
Mama's Prayer
Heartbreak Hotel
Lucille

Thierry Cattier  - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.

samedi 2 octobre 2021

SINNER'S DAY // Photo Report // Ostende Aout 2021 - Neon Judgement, Front 242, The Young Gods, Whispering Sons, Suicide Commando...

 
Sinner's Day
a eu lieu le mercredi 25 Aout 2021. Un festival aux couleurs très rock new wave.
A Ostende sur la magnifique plage de Kleine Strand, c'est un des seuls et un des premiers à s'afficher sans masque ni distanciation, avec un contrôle du pass sanitaire à l’entrée.
Une ambiance vraiment excellente avec par ordre d’entrée en scène.

Pesch(Peter Slabbynck de Red Zebra), The Names, The ObsCURE, Ramkot, Suicide Commando, Whispering Sons, The Young Gods, VNV Nation, Front 242 , The Neon Judgement.

Pesch (Peter Slabbynck de Red Zebra)


The Names




Suicide Commando







The ObsCURE






Ramkot







Whispering Sons



The Young Gods


VNV Nation




Front 242





The Neon Judgement





Photos : Th. Cattier / Shooting Idols