samedi 28 mai 2022

THE DEAD DAISIES // News // Nouveau Clip "Radiance" - Mai 2022.

 


La progéniture numérique du groupe, The Meta Daisies, ainsi que sa gardienne Daisy, vous donnent un avant-goût des choses à venir.

La vidéo commence dans une ville déserte où une lumière brillante attire l'attention de Daisy. Elle voyage dans le temps jusqu'à une forêt sombre et découvre un château avec un tunnel secret menant à une chambre forte souterraine.  Fascinée par une petite boîte à musique rouge, elle l'ouvre et libère une sphère lumineuse qu'elle suit dans le monde souterrain.  Après avoir assisté au spectacle des Meta Daisies, elle entre en contact avec un ange, ce qui provoque une explosion épique qui la propulse vers la ville, où elle rejoint la sphère d'énergie et s'élève vers la prochaine méta-dimension.




A voir en concert au Hellfest le samedi 18 juin


lundi 23 mai 2022

FATHER JOHN MISTY // Chronique CD // Chloë And The Next 20th Century - Sortie le 8 Avril 2022.

 
Groupe : Father John Misty
Titre : Chloë And The Next 20th Century
Date de Sortie : 8 Avril 2022
Genre Musical : Indie rock
Label :
Bella Union/[PIAS]

Pour ce cinquième album, Father John Misty nous la joue crooner. Et cela se ressent dans les thèmes abordés, et les orchestrations. La voix de Josh Tillman est présentée dans un écrin de luxe.
Comment le vintage peut être actuel. Ce touche-à-tout de génie a la force de transcender tout ve qu'il approche.
Fermons les yeux, et partons avec "Chloë". La salle vient de s'éteindre, et le chanteur arrive sur la petite scène. Ambiance cabaret des années 50.
"Goodbye Mr. Blue" est un hommage très appuyé à "Everybody’s Talkin’ chanté par Harry Nilsson pour le film Midnight Cowboy. La bossa-nova nous emporte bien loin à présent. Un voyage délicat nous est proposé, avec "Olvidado Otro Momento" dans nos oreilles. "Funny Girl" nous fait swinger amoureusement. "Only a fool", subtile rencontre entre le folk et la musique de film souligne la voix envoûtante de Josh Tillman.
Elle lui permet d'ailleurs de faire passer son humour sans aucune gêne sur "We Could Be Strangers". "The Next 20th Century", toute en spiritualité, détonne par son côté délicatement entêtant. Nous pouvons nous abandonner... jusqu'à l'irruption des guitares sursaturées qui nous rappellent que la musique n'est que surprises.
Il existe des associations magiques, qui subliment la musique. Celle de Josh Tillman et de Jonathan Wilson est de celles-là. Les deux comparse livrent un album plein de finesse, d'humour, de cynisme et de chaleur. Une alchimie réussie pour ce disque à écouter sans retenue.


Les Titres :

Chloë
Goodbye Mr. Blue
Kiss Me (I Loved You)
(Everything But) Her Love
Buddy’s Rendezvous
Q4
Olvidado (Otro Momento)
Funny Girl
Only a Fool
We Could Be Strangers
The Next 20th Century


Ricken

RAMON PIPIN // Interview // "Humour Musique et Confidences" Mars 2022 (partie 2).


Nous avons rencontré Ramon Pipin qui nous a accordé ce passionnant moment d’échange et nous
a confié en exclusivité quelques moments de sa vie, anecdotes, confidences
et sa passion pour le rock'n roll.

Un moment privilégié avec un artiste authentique, sincère et passionné !
Voici la deuxième partie de l'interview.



Après la musique, la pub et les BO Télé, en 2015, tu écris ton 1er roman "Une jeune fille comme il faut". Ce sont Différentes manières de travailler ?

Ramon Pipin : Bien sur j'ai fait de la pub pendant très longtemps puisqu’à l'époque de Odeurs j'ai était approcher pour faire de la pub. Donc j'ai commencé à faire cette exercice pas très accaparant et rémunérateur il faut le dire. Donc j'en ai fait beaucoup pendant 30 ans j'ai fait de la pub ça prend une journée deux à tout casser et puis quand ça marche ça marche de toute façon tes payer pour le faire donc... Moi j'avais ma propre boite de prod dans les années 90 ça marchait très bien donc on faisait beaucoup de pub on dirigeait des comédiens ce que j'aime bien faire aussi rencontrer des gens voilà. Bon après tu rencontres beaucoup de connard aussi mais j'ai aussi rencontré quelque créatif de talent avec qui je suis resté souvent en rapport d'ailleurs. Donc la pub c'était un exercice bon comme ça. Les musiques de Films sa ça me passionne beaucoup plus j'en ai fait au moins dix longs métrages et une vingtaine de Téléfilm j'en ai quand même fait pas mal. Y en a quelques un qui sorte du lot comme par exemple  "Bernie" De DuPontel ou la quand tu recoûte la bande son je l'ai recoûter il y a pas longtemps je l'ai mise sur Facebook putain on avait pu y aller c'était les guitares saturé et c'était bien en France pour la musique de film on est un peu parent pauvre par apport au états unis ou il y aides compositeurs exceptionnel franchement je trouve que l'on ne sort pas tellement notre épingle du jeu excuse-moi Jean Michel Bernard qui es mon pote et qui lui a fait de bonne musique de films d'ailleurs pour Mocky entre autres moi ça fait longtemps que j'en fait plus la dernière que j'ai faite c'était un téléfilm avec ma copine Sarah Levi et j'ai eu la chance d'enregistrer a AIR le studio de George Martin à Londres pour un film de Christian Clavier et on était avec le London Symphonie Orchestra c'était super je travailler avec Jean-Philippe Goude qui es mon alter ego musical même si le film n'a aucun intérêt la musique y avait des belle choses. Des choses compliquent à jouer c'était extraordinaire cette séance avec le London c'était un truc quasiment injouable et les mecs avec le doigt dans le nez on était waou vraiment impressionner. Moi je n'écris pas des thèmes et tout je n'ai pas de culture musicale je suis autodidacte je peux arranger des cordes mais après y a un mec qui passe derrière moi pour corriger les fautes et pour mettre ça en forme quoi. Je mais la base quand même sur mes albums solos aussi les arrangements son proches du définitif mais il y quand même qui passe derrière moi je préfère. Vincent Chavagnac dit "Turquois" pour ne pas le nome avec qui je travaille depuis une dizaine d'années. Une musique de films sait extrêmement accaparante crois que quand j'ai fait "Enfermés dehors" qui était une gageüre... Clarabelle voulait que je me mette sous Lexomil le Jai fait 150 maquettes pour satisfaire Albert Dupontel c'est dur et en plus jetais en compet avec Noir Désir parce qu'il adorait Noir Désir pour chaque séquence chacun faisait son truc moi je suis plutôt un mélodiste eux y faisait plutôt Doudoudoudoudou et Dupontel "C'est vachement bien donc j'avais un peu les boules. Et c'est là que sait arrêter notre collaboration d'ailleurs. Après J'ai fait deux films avec De Caunes et j'ai fait le Coluche ça a étais un grand plaisir parce que travailler avec Antoine sait cool et sympa.
Puis j'ai fait deux téléfilms avec lui derrière , J'ai travailler aussi avec Sarah Levy , Patrice Lecomte
Francis Kuntz
de Groland avec Christian Clavier un peu toujours dans le domaine de la comédie ce que je regrette un peu parce que j’aurai pu faire autre chose.

J'avais une approche assez particulière. J'essaie de mélanger les instruments électroniques et les instruments d'orchestre. Il y avait souvent des synthés ou des guitares électriques, avec des cordes. J'aime bien ça. J'essaie d'avoir une démarche personnelle, pas trop copier les autres. Sur les musiques de film, c'est les monteurs qui calent les musiques pour satisfaire les réalisateurs. Sur l'affaire Yann Piat d'Antoine de Caunes, ils avaient calé des trucs de Philippe Glass, avec soixante-dix musiciens. On n'avait pas de budget. Une fois que le réalisateur a ça dans la tête, c'est difficile de l'en sortir, mais j'ai adoré faire çà. C'est un grand plaisir de faire des musiques de films, de la musique à l'image. Puis je me suis consacré à mes trucs.

Quel contact gardes-tu avec les anciens de Au Bonheur des Dames, Odeurs, et autres amis comme Antoine De Caunes, Coluche, John McLaughlin...?

Ramon Pipin : On est très potes. Je l'ai invité, il a pas pu venir. Il m'a invité dans son émission. On est très potes, mais on ne se voit pas, par contre. Mais je pense qu'il me respecte et inversement. Il y a des gens que je vois encore. J'ai fréquenté tous ces gens là avec Coluche. J’allais souvent chez Michel. La vie sociale et artistique se passait là-bas, parce qu'il était tellement connu, qu'il ne pouvait pas sortir dans la rue. Là-bas, j'ai connu tout le Splendid, des réalisateurs, des musiciens, il y avait tout le monde. J'ai pas gardé de contact particulier, mais quand on se voit, on sait qui on est. Mon copain est tombé sur Jean Teulé, le romancier, dans un café. Il lui dit qu'il travaille avec Ramon Pipin. Ah Ramon, c'est sympa... Puis voila. Je dois lui envoyer mes productions. Avec les musiciens, j'ai gardé à 95% des bons rapports avec eux. Il y en a qui ont un peu disparu. Il y en a aussi qui ne sont plus là.Il y en a avec qui je m'entends moins bien, mais that's life! Mais j'essaie d'être très fidèle. Le bassiste avec qui je joue, Marc Perrier, ça doit faire trente ou quarante ans que je joue avec lui. le batteur, Amaury, je l'ai retrouvé avec Les Excellents. Pour mes projets personnels, ce n'était plus lui, parce qu'il bossait à l'époque, puis je voulais être avec des gens plus jeunes, pour qu'ils m'amènent un stimulus créatif. Je pense qu'il a très bien compris, et là, on se marre bien avec Les Excellents. Je vais faire un concert le 25 Mai pour mon Jubilé, et par contre ce sera mon autre batteur. Mais il habite plus à Paris, il y a des gens qui ne sont plus là non plus. J'entretiens de bons rapports. Il y a des gens qui ne peuvent pas me blairer, mais cà...
Je me souviens de Michel, mais on n'était pas amis. Mais on s'est vus souvent. je connaissait bien Patrick Dewaere, Desproges, qui était un mec adorable, Balavoine. J'ai connu tous ces gens-là. Il y en a beaucoup qui ont disparu. On s'échangeait artistiquement, on allait se voir. Ils allaient voir Odeurs, j'allais voir leurs spectacles. On avait des musiciens avec Coluche. Dewaere je l'ai connu parce qu'il a fait un 45 tours "Je suis un policier", à Ramsès, avec mes musiciens, enfin c'était un groupe qui s'appelait Treponem Pal. Je sais pas si ils sont devenus musiciens de Odeurs ou inversement, mais on a sympathisé, on s'est vus. J'ai dîné chez lui plusieurs fois, il était venu à la campagne. C'était des bons comédiens. "Série Noire" c'est quand même vachement bien.
Après, j'ai connu d'autres musicien, en studio, comme John McLaughlin qui a joue gratuitement sur mon premier album solo. Donc on a sympathisé. Quand j'étais jeune, c'était une de mes idoles. John McLaughlin avec Mahavishnu, c'était une des grandes claques de ma vie. On allait les voir sur scène, c'était extraordinaire. Il a fait deux ou trois albums à Ramsès. Et un jour je lui dis : "Tiens, je fais un album, tu voudrais pas venir jouer, il m'a dit ouais!". Incroyable! gratos. Après je l'ai revu parce que j'avais un projet de film, malheureusement je n'ai jamais réussi à le faire. Je lui avais demandé de participer. On était descendu chez lui, à Monaco, avec ma copine Sarah Levy. Il était d'une gentillesse extrême. Il vient de fêter ses quatre-vingts ans. Il continue à sillonner les routes et à jouer. Il avait des problèmes d'arthrose, mais apparemment ça va mieux. Il joue encore. Il y en a d'autres. La guitare a fait des progrès formidables, mais John reste un marqueur incontournable de la guitare. Il a fait faire un bond à la guitare électrique dans les années soixante-dix absolument extraordinaire. Il me racontait que le matin il répétait avec Tony William et après il jouait avec Miles Davis, tu crois rêver.

En 2016, tu lances le journal at Homique sur Facebook, et Les Excellents, avec Camille Saféris où vous massacrez en français les grands titres du Rock. D'où est venue cette idée?

Ramon Pipin : En 1995, avec mon camarade de l'époque Yves Hirschfeld, on avait eu l'idée de faire des actus sur notre table. On avait fait ça dans une émission de Marc Jolivet, qui était un pote à nous. Et puis on a vendu le concept à "Nulle Part Ailleurs". Donc pendant un an, on commentait l'actu, une fois par semaine. Dans une séquence qui durait cinq minutes, qui s'appelait "Deux doigts d'info", qui a commencé en même temps que "Groland". On n'était pas mondains. Ca s'est arrêté, et comme j'aime bien commenter l'actualité, j'ai fait une petite pastille tous les jours. Je le fais moins maintenant. Après, j'ai fait des histoires sur le rock. Je racontais des anecdotes sur le rock, mais il faut trier le vrai du faux. Je raconte des trucs vrais, mais à la fois c'est une grosse connerie, genre Comment Joe cocker fait ce crie dans "With a little help from my friends" à Woodstock? Il dit qu'il avait des chaussures trop petites et qu’il a foutu un coup. Mais tout le reste est vrai. C'est assez marrant. J'en ai fait une petite dizaine. Un jour, en prenant un pot avec un pote, il me dit pourquoi tu ne fais pas les grands classiques du rock au yukulélé? Il y avait deux raisons. D'abord, j'avais pas eu l'idée, c'est lui et deuxièmement, je ne savais pas jouer du yukulélé. Puis j'ai pris un yukulélé, et j'ai fait quatre ou cinq trucs seuls, qui m'ont bien fait marrer. Après, j'ai demandé à Camille Saféris de me rejoindre, et on a commencé à faire ce qui allait devenir Les Excellents, avec un épisode incroyable qui est le "Billie Jean" que l'on a fait avec Sylvain Fusée. Camille m'avait amené un de ses potes en disant j'ai un copain qui joue du cor. Je croyais que c'était du cor d'harmonie. En fait c'était du cor de chasse, en plus il savait pas du tout en jouer. Donc il est arrivé, on était ici à cette place. Qu'est ce qu'on fait? On a fait "Bille Jean", et comme il savait pas jouer, on lui a juste dit de faire le riff. Il &tait incapable de le faire. Ca nous a tellement fait marrer, que, en fait, la chanson ne démarre jamais, cinq cent mille vues sur internet. Le truc a démarré comme ça. C'est devenu Les Excellents. Camille a décidé de quitter le groupe, et nous on en a fait un spectacle qui a cartonné récemment au café de la Danse, où on rejoue le 11 et 12 avril. On est plus d'une dizaine sur scène, avec un quatuor à cordes, et c'est assez drôle. C'est une petite récréation pour moi, par rapport à ce que je fais d'habitude, où je m'amuse beaucoup à faire du détournement de texte. On essaie de respecter les arrangements originaux. Plus c'est infaisable, plus on le fait, genre "Live and let die" ou "Kashmir", par exemple. Mais c'est ça qui me fait marrer. C'est double détente. Le morceau commence, les gens se disent c'est ce morceau-là, et après ils entendent les conneries qu'on raconte, et en plus les textes que je raconte entre les chansons. Venez nombreux, je crois que c'est drôle.
J'essaie d'être intègre. Il y a peu de choses dont j'ai honte, en fait, dans ma carrière. Il y a un truc dont j'ai vraiment honte, c'était Rita qui m'avait forcé. Je crois que tu le trouves sur internet. Il avait fait un 45 Tours qui s'appelle "Ratatouille". Alors là!! C'est honteux! A l'époque, il était avec Collaro, il avait écrit cette chanson, avec mon ami Jean-Michel Kajdan on avait fait la musique. C'est vraiment lamentable. Sinon, le reste j'assume. J'ai fait aussi beaucoup de musiques de dessins animés. Des séries qui se sont baladées dans le monde entier. C'était extrêmement chronophage. Quand tu dois te taper soixante-douze épisodes de Lucky Luke ou je sais pas quoi. Je faisais ça avec mon ami Hervé Lavandier, mais au niveau rémunérateur, c'était intéressant. C'est d'ailleurs grâce à ça que j'ai pu financer mes projets personnels.

Reste-t-il encore un domaine artistique auquel tu ne t'es pas encore essayé et qui te tente fortement?

Ramon Pipin : Malheureusement, le livre "Une jeune fille comme il faut" était un scénario de film. J'ai fait dans ma vie un court-métrage, qui s'appelle "Et tu récolteras ce que tu as semé", que tu trouves sur internet, avec Jacky. A l'époque il sortait de Dorothée. C'était mon attaché de presse à l'époque de Au Bonheur des Dames. On est restés très amis. Après Dorothée, il ne fait plus rien. Je lui dit est-ce que tu veux tourner ce court-métrage. Il a tourné ce court-métrage qui n'est pas tendre avec son image. Mais comme il a beaucoup d'autodérision, il a accepté de le faire. Et grâce à ce court-métrage, il s'est fait repérer par Ardisson, et ça lui a redonné du boulot. Il a fait le Rabbi Jacky Show. J'ai voulu faire un long-métrage, "Une jeune fille comme il faut". C'est passé entre les mains de cinq producteurs, j'avais un joli casting, avec Eddy Mitchell, Catherine Jacob... Malheureusement, je n'ai jamais réussi à le faire. Un regret. Du coup, je l'ai beaucoup réécrit et je l'ai adapté en bouquin.
Les ans commencent à s'accumuler, je me concentre sur mes projets personnels. Déjà, avec le spectacle pour mon jubilé il y aura quarante chansons sur scène avec Les Excellents, où il y a quarante chansons à écrire, plus le spectacle a écrire où on est beaucoup, on est un peu disséminés, il y en a qui ne sont pas à Paris. Donc il faut que tout soit écrit. Après je fais mon Jubilé, c'est à dire cinquante ans de musique. Au bohneur des Dames, Odeurs, en passant par mes albums solo. Et ça va être très bien. Mon Jubilé le 25 mai au Café de la Danse. Venez nombreux, ça va être sympa. Je voudrais quand même, au moins, parce que je suis un bosseur, et que je suis respectueux de mon public, ne pas proposer le même spectacle. Il y en a qui sont venus trois fois. Je vais essayer de faire un ou deux inédits. Mais j'ai fait quinze albums, j'ai du matos pour remplir deux heures. Que des chefs-d’œuvre, c'est ça qui est bien.

Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou ta devise?


Ramon Pipin : Intégrité, humour, rejet de la bêtise, ou alors assumée, sincérité, artisan.



Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés. Sont-ils les mêmes qu'avant?, Une chanson ou un album qui restera pour toujours?

Ramon Pipin : Je suis dans le djent... C'est un courant. Du prog-métal, avec des groupes comme
Aken, groupe anglais exceptionnel, ou un groupe suédois qui s’appelle Leprous, la lèpre. C'est vachement bien. En France, il y a Gojira qui fait ça. Ca décrasse bien les oreilles, par contre, c'est d'une inventivité extraordinaire. Ce groupe  Leprous c'est extraordinaire. Le chanteur, c'est un genre de chanteur d'opéra, avec des inventions harmoniques. Après j'écoute plein de trucs, du jazz, de l'indie-folk, des groupes vocaux, même si je reste attaché à Gentle Giant. Quels génies ces mecs-là. Un des plus beaux objets de l'histoire du rock... Un coffret de trente albums de Gentle Giant. Leurs onze albums studio et des lives, dont la qualité est pas toujours top. Il faut pas oublier que Gentle Giant, c'est le groupe qui a fait rentrer le contrepoint dans le rock. C'est à dire que dans Gentle Giant, personne ne fait les accords, chacun joue une partie différente, qui enrichie la partie de l'autre instrumentiste, le chanteur chante un truc qui n'a rien à voir. C'est exceptionnel. Le guitariste Gary Green, totalement méconnu, il vaut les meilleurs anglais, Peter Green, Robin Trower, tout ces mecs-là. Il est aussi bon qu'eux. Le chanteur, au départ c'était trois frangins, les frères Shulman. Derek Shulman, chanteur exceptionnel, son frère bassiste. Il faut écouter les parties de basse de Gentle Giant, c'est extraordinaire. Et le clavier, qui sortait du conservatoire, la Royal School Academy of London. Donc Gentle Giant, ne manquez pas. J'ai assisté au dernier concert d'Andy Partridge à paris. Il a fait deux morceaux, après il est sorti. Il n'est plus jamais remonté sur scène, parce qu'il ne supportait pas. Il était totalement agoraphobe. Mais quel génie mélodique, quelle invention. Les quatre ou cinq derniers albums de XTC sont des chefs d’œuvre. Pour moi, ce sont les successeurs des Beatles. C'est extraordinaire. Avec un bassiste exceptionnel, et Dave Gregory, qui était second guitariste, qui a quitté le groupe. Mais les deux albums qu'ils ont fait sans Dave Gregory sont quand même vachement bien, parce qu'Andy Partridge est un terrible guitariste. Et depuis dix ou quinze ans, il s'est tu, il fait pratiquement plus rien. Là, il sort des titres qu'il a proposé à d'autres artistes, qui n'ont pas été retenus.
Après ça, j'adore les Beach Boys, David Crosby, que j'ai vu il a pas si longtemps, Becca Stevens, superbe chanteuse américaine, j'écoute plein de trucs. Et je mets sur internet, régulièrement la musique que j'aime. And the music I love. Je trouve quelques pépites. L'autre fois j'ai mis un groupe très connu en Angleterre, Elbow, avec Guy Garvey, une des plus belles voix actuelles, depuis Peter Gabriel. Par contre les musiques urbaines, je ne peux pas. Je n'y arrive pas. On me dit tu devrais écouter Orelsan, je n'y arrive pas. Je suis attaché à la mélodie, il faut que ça m'étonne. Il faut que ça m'accroche l'oreille. Le rap, je peux pas. Quant au texte, on n'en parle même pas, ou au truc français, l'Impératrice, ils se sont mis à sept pour écrire un texte.

Qu'est-ce que tu fais lorsque tu ne travailles pas? Quels sont tes passions et tes passe-temps?


Ramon Pipin : Lorsque je ne travaille pas, je bouquine, j'écoute de la musique, je regarde des films ou des séries. Je vois des amis, ça m'arrive, parfois. J'essaie de regarder un film par jour, parce que j'aime beaucoup le cinéma. En ce moment, je suis un peu las du cinéma, mais j'ai vu un petit film récemment que j'ai trouvé vachement bien. C'est l’histoire d'un mec qui vit avec sa mère. Ca se passe dans les années 80. Il trouve une VHS, et c'est un ami. Il parle, il fait des pauses. Il dit "Je vais devenir ton ami". Et puis ça commence à dériver vers un petit film d'horreur. C'est vachement bien. Je bouquine. Je suis en train de lire le bouquin de l'excellent Laurent de Wilde qui s'appelle "Les fous du son". C'est sur l'évolution de la musique électronique, les synthés. Très bien écrit. Bravo Laurent de Wilde, qui est un pianiste de jazz. Puis la littérature aussi, Philippe Roth,  j'ai le dernier Michel Houellebecq que j'ai pas encore lu. J'ai pas le temps de tout faire. Puis je bosse dans la journée aussi.

Comment as-tu vécu cette période de pandémie depuis deux ans?


Ramon Pipin :  J'ai eu le COVID au début. Ca m'a rien fait. J'ai eu de la fièvre pendant trois jours, et mon épouse pareil. J'avais la trouille. J'ai deux potes qui sont morts. Je suis allé voir un de mes très bons amis qui est resté quinze jours dans le coma. Il s'en est sorti, il va bien. Il était antivax, il ne s'est pas fait vacciner, voilà. Moi, j'ai fait tout ce qu'il fallait. J'en ai profité pour travailler. J'ai pas arrêté. Je suis resté enfermé, beaucoup. Je ne suis pas un grand voyageur, et ça ne me pèse pas beaucoup. Mon épouse, il faut qu'elle sorte tous les jours, moi, je m'en fiche complètement. Je voyage dans ma tête.

Un message à faire passer à qui te regarde en ce moment?

Ramon Pipin : La liberté n'a pas de prix. En ce moment, c'est le message qu'il faut faire passer.

En ce moment, l'actualité remet en avant "Nous sommes tous frères", que penses-tu de cela?

Ramon Pipin : Cette chanson est ma dernière collaboration avec Costric. Même si j'ai eu l'idée, il en a écrit la moitié. En 85, je sais pas ce qui se passait dans le monde, mais la pochette, résume bien le fond de ma pensée. C'est la définition de l'ironie, c'est à dire vouloir faire passer le message contraire de ce que tu racontes. Sur la pochette, on me voit en train de sourire et je me suis pris un gnon dans l'oeil. Nous sommes tous frères, si on regarde le clip, on comprendra que je pense exactement le contraire. Bien que j'aimerais que cela soit vrai. Quand je regarde les trucs comme woodstock, même si c'était la guerre du Viet-Nam, ou le flower power, je me dis qu'on a quand même vécu des trucs incroyables.J'ai du mal. J'ai des amis proches qui ont été antivax, et maintenant qui soutiennent Poutine, franchement j'ai du mal. Je suis démocrate. La liberté, la liberté d'expression. A tout ceux qui soutiennent Poutine, il n'y a pas de liberté d'expression en Russie. Souvenez-vous en. Tu vas en prison si tu dévies de la ligne. J'avais fait cette chanson qui s'appelle "Les nouveaux Russes blancs". C'est pas moi qui l'ai écrite, c'est Costric, j'ai même pas fait la musique. On la jouait sur scène.Là, on allait en prison pour déviance sexuelle. C'est un mec qui sodomise sa dulcinée. Il y a des agents du KGB qui sont cachés sur la scène. IL y e a un qui est caché dans la télé, l'autre dans un lampadaire, et après ils l’emmènent au Goulag. C'était déjà très attaché à ça. Tout mon parcours artistique, c'est ce que je défends. Et je continue de raconter ce que j'ai envie de raconter. Peut-être qu'un jour on me mettra en tôle. Une fois, on avait fait le Théâtre du Rond-Point, dans le cadre du "Rire de Résistance". Nos choristes étaient habillées en burqa, et quand elles se retournaient, elles avaient le cul nu. C'était des mecs en plus. J'ai dit que ça on le mettait pas sur internet. C'était l'époque où il y avait Rushdie.
Au début de l'année dernière, j'ai repris "Mon ami raciste", que j'ai adapté en "Mon ami complotiste". J'ai pas vraiment été censuré par Facebook, mais quand même. Quand j'ai voulu prendre de la pub pour promotionner le truc, on m'a dit que ce titre va à l'encontre de ... Voilà. Parce qu'il y avait le mot complotiste. Évidemment, les robots ils comprennent pas le second degré. Si j'avais écris "Mon ami com / plotiste", j'aurais pas eu de problème. Maintenant j'ai compris, je fais très gaffe à ce que je mets sur internet. On est obligé de s'autocensurer. Si j'ai plus de réseaux sociaux, comment je communique? Il y a plus de presse, je passe pas à la télé. Peut-être que avec Les Excellents, on va faire un truc, parce que c'est quand même très "commercial". Pour le moment, on n'a pas. A la rentrée, on doit faire une série de concerts dans une salle plus importante que le Café de la Danse. Il va bien falloir que la promo trouve des trucs, sinon pour faire venir du monde, ça va être difficile. Bien qu'il y ait dix mille abonnés sur la page des Excellents, ce qui est beaucoup. Mais il y en a beaucoup qui habitent en province, qui ont quitté Paris parce que ça devient insupportable, ou qui sont empêchés. On remplit le Café de la Danse pour le moment.

Pour finir, une petite blague?

Ramon Pipin :  C'est un mec qui échoue sur une île déserte avec Scarlett Johansson. Scarlett Johansson est totalement désespérée. Le mec dit t'inquiète pas, on va venir nous chercher, je sais bricoler. Il fait une belle cabane, il va chercher de la bouffe, il pêche. Mais il se passe rien entre eux. au bout de trois semaines, Scarlett Johansson se précipite dans ses bras et lui dit tu es mon sauveur, c'est extraordinaire. Ils baisent. Le temps passe, toujours personne pour venir les sauver. Un moment, elle lui dit: - écoute, je te sens pas heureux, y a un truc qui va pas?
- Est-ce que tu feras tout ce que je veux?
- Mais bien sûr mon chéri! Tu m'as sauvé la vie, je t'aime.
- Ce que je vais te demander, tu vas enlever maillot de bain, et tu vas mettre un jean que j'ai trouvé sur la plage. Ta poitrine, c'est pas possible. Ce que je vais faire, je vais constituer un truc pour t'écraser la poitrine. J'aimerais bien que tu le mettes.
- Pourquoi tu veux que je fasse ça?
- Fais moi plaisir, fais moi plaisir.
Il crame un bouchon et lui dit "Dessine toi une moustache." Elle se dessine une moustache et il lui dit d'aller sur la plage.
Elle se balade sur la plage, et a un moment, elle sent qu'on lui tape sur l'épaule. Elle se retourne, elle le voit et lui dit "Qu'est ce que tu fais là?" et il lui dit "Hé mon pote, tu sais avec qui je baise en ce moment?" Avec Scarlett Johansson!


Interview // "Humour Musique et Confidences" Mars 2022 (partie 1) 


La vidéo de cette entretien en intégralité ICI



Paris 9 Mars 2022
Thierry Cattier
Photos : Th Cattier / Shooting Idols



jeudi 19 mai 2022

BRYAN ADAMS // News // Nouveau clip "These Are The Moments That Make Up My Life" mai 2022.

 

Nouvel Album "So Happy It Hurts" disponible
Le nouveau clip "These Are The Moments That Make Up My Life"

ICI






INSOLVENCY ( Pierre Challouet Bassiste / Chanteur) // Interview // Illusional Gates 22 Avril 2022.

 
Il semblerait que Troyes la ville médiévale d’art et d’histoire par excellence soit aussi très prolifique au niveau des formations Metal. Très connu pour abriter en son sein Pierre le Pape et son gang Melted Space, elle abrite aussi un autre combo très prometteur Insolvency. Fort d’un premier opus Antagonism Of the Soul en paru en 2018 qui leur a permis de sévir sur les scènes Françaises mais aussi Européennes et de faire un passage remarqué au Hellfest le 21 juin 2019. Quatre ans après nos Troyens sont de retour avec un excellent nouveau méfait qui devrait faire date tant la qualité est au rendez-vous ! Cette fois ci ils ont une nouvelle fois fait appel à Jim Pinder du Treehouse Studio (Bullet For My Valentine, While she sleeps, Bring Me The Horizon, Lotus Eater) qui s’est chargé du mixage et confié le mastering à Tyler Smyth (Falling In Reverse, I Prevail, Blessthefall), la production des claviers étant confié à un certain Pierre Le Pape figure incontournable de la Scène Metal. Le résultat est à la hauteur de nos espérances, Insolvency ayant gagné en maturité notamment au niveau des textes ou le groupe semble s’être impliqué comme jamais mais aussi en puissance grâce à une production moderne et très pro le tout sublimé par des mélodies d’une redoutable efficacité, le chant semblant être possédé comme jamais. Surprise supplémentaire étant deux invités exceptionnels Ryan Kirby de Fit For A King et CJ McMahon de Thy Art is Murder qui viennent leur prêter main forte sur « The Endless Maze » et « Smother The Candle ». Rendez-vous était pris avec Pierre Challouet le sympathique bassiste/chanteur d’Insolvency pour découvrir la genèse de ce second opus et en savoir un peu plus sur l’univers particulier de la formation qui lui permet de se détacher de la meute ! Magnéto Pierre c’est à toi !



Depuis la pandémie vous avez donné deux concerts (le 8 avril à Reims et le 12 mars à Dijon). Quel souvenir gardes-tu de ces deux premiers shows après Covid ?

Pierre Challouet. Exactement. Ce sont les deux premiers live qu’on donnait depuis 2019 avec notre nouveau batteur, avec un nouvel album, et après toute cette période de rush, c’était trop bien. Trop bien car on a été très bien reçus par les gens qui organisaient les prestations. C’est bête mais il faut le dire parce que tout le monde ne reçoit pas les groupes aussi gentiment et de manière aussi bienveillante. Ensuite le public était présent et cela fait du bien. Revenir dans ces conditions c’est que du bonheur. Vraiment.

Vous avez joué des nouveaux morceaux aussi ?

Pierre Challouet. Oui, quasiment tous. Tous les singles et tous les morceaux phares du nouvel album. On essaie de les jouer parce que c’est vraiment ce que l’on a envie de montrer aujourd’hui. C’est le style qu’on joue et hormis quelques singles on se base vraiment sur le nouveau.

Comment as-tu ressenti le retour du public ?

Pierre Challouet. Positif, je sais que parfois il y a des choses négatives mais là c’est super positif. En tous cas le retour des gens nous ont dit que c’est top, c’est bien rodé, les morceaux du nouvel opus étaient bien maitrisés. Ça semblait bien. Après on ne peut pas plaire à tout le monde ce qui est normal mais dans l’ensemble ça été bien reçu.

Le 21 juin 2019, vous avez eu l’opportunité de jouer au Hellfest je suppose que ça a été une étape importante pour vous ?

Pierre Challouet. Ça a été incroyable. C’est surtout en fait Antagonism of the Soul. On le compare un peu à notre album d’adolescence. Tout ce qu’on avait lorsqu’on était ado que l’on a mis dans cet album qui est l’album du passage de l’enfance à l’âge adulte. De finir la tournée de la promo de cet album par le Hellfest a été l’aboutissement d’une étape et c’était que du bonheur. C’est un rêve qui est devenu réalité et on en a tiré que du positif. En plus c’est tout bête mais on était un petit groupe comparé aux têtes d’affiches. Il y a quand même beaucoup de monde qui se sont arrêtés, qui nous ont écoutés, qui sont venus nous voir à la fin du show qui ont aimé et nous suivent encore aujourd’hui. Donc c’est pour cela que l’on fait aussi de la musique pour que les gens se retrouvent et passent leur temps à écouter. Si en plus en concert ils apprécient, c’est que du bonheur.

Comment décrirais-tu le groupe aujourd’hui sur scène ?


Pierre Challouet.
On a essayé de composer des morceaux beaucoup plus « slim ». On essaie de vraiment partager quelque chose avec le public. On ne remerciera jamais assez les personnes qui nous suivent, qui nous écoutent et on a vraiment envie de partager quelque chose avec lui. C’est l’échange, le partage, le groove c’est tout ça.

Pour le deuxième album Illusional Gates vous avez commencé à composer en 2019 combien de temps à durer la phase de composition ?

Pierre Challouet. Deux ans. Après il y a eu la période d’enregistrement. Au moment où on a commencé le premier album je commençais déjà à composer le nouveau. Parce qu’en sortant le premier album on avait déjà des petites frustrations. On avait compris nos erreurs donc on voulait faire quelque chose de plus mature, de plus réfléchi. On a laissé un peu de temps à la chose et on était dans la promo du premier album. On pensait un peu à autre chose, on était un peu dans les concerts, on n’avait pas forcément le temps de se pencher sur la composition mais ça a vraiment mis un an. Fin 2019 on s’est penché à fond sur les compositions : un an et demi je pense.

Quelles sont les différences musicales entre le premier et le second opus ?

Pierre Challouet.  Le premier album on essayait de faire rentrer tous les riffs qu’on aimait bien, peu importe comment on va pousser, on va forcer. Le nouvel album a été l’effet complètement inverse. Si on avait quelque chose de bien mais qu’on trouvait que ça ne passait pas, on le supprimait. En fait on a composé tout l’opus comme ça. On voulait crée une cohérence dans les morceaux. Que ce soit normal le riff qui vient après et que cela ne soit pas du forcé, en discutant sur un morceau qui dure six minutes mais au final on ne sait pas vraiment ce qui se passe, il y a trop d’infos. Là on a vraiment épuré la chose et cela respire beaucoup plus. En même temps on a essayé de se surpasser techniquement et il y a beaucoup de gens pour le dire. Je me suis personnellement amélioré au niveau du chant et au niveau du « scream ». On a tous essayé de se surpasser par rapport à chacun sur nos instruments. Même au niveau de l’enregistrement on était beaucoup plus pointilleux sur ce qu’on enregistrait dans la mise en place surtout.

Quel a été l’impact du Covid sur la composition et la conception de Illusional Gates ?

Pierre Challouet. Il y a eu un impact mais contrairement à certain ce fut un impact positif. On est vraiment habitué à bosser à distance étant donné qu’on est dans des villes différentes. Le travail à distance on le peaufine depuis des années maintenant. Le fait d’avoir été confiné pour moi m’a permis d’avoir beaucoup moins de cours. A l’époque j’étais étudiant. Bruno gagnait deux heures de son temps par jour parce qu’il n’avait pas les transports en commun du au télétravail. Pareil pour Valentin. Du coup ça nous a libérés beaucoup de temps et puis c’est bête puisqu’on avait plus tous ces weekends où on sortait et où l’on faisait autre chose. On était chez nous et on faisait ce qu’on aimait pour passer le temps, pour se mettre dans un bon « mood » parce que psychologiquement ce n’était pas agréable de voir des infos et se dire qu’il y avait des centaines voire des milliers de morts dans le monde. Du coup on s’est mis dans la musique et on a développé un projet qui nous intéresse. Ça nous tenait à cœur et ça nous faisait du bien. Ça n’a été que du positif en fait. On a pu explorer des choses et avoir du temps pour les travailler ce qu’on n’aurait pas pu faire avant. On ne dit pas qu’on est heureux de l’avoir vécu. Forcément j’aurai préféré l’éviter, mais en tout cas on a su tirer du positif de ce truc-là.

Est-ce que comparé au premier cela a été un album plus facile à écrire ou plus compliqué !

Pierre Challouet. Ça été aussi compliqué mais différemment. Le premier a été compliqué parce qu’on essayait de faire plaisir à tout le monde de la mauvaise façon c’est-à-dire à vouloir intégrer un maximum de choses. On partait sur des morceaux qui n’étaient pas forcément aboutit. C’était compliqué de faire quelque chose d’intéressant. Cela a été difficile puisqu’on voulait rendre les morceaux le plus écoutable possibles, le plus cohérents, possibles et du coup on était hyper pointilleux sur des choses qui n’auraient peut-être pas forcément lieu d’être. On s’est beaucoup remis en question, on a beaucoup écouté les morceaux donc il a été tout aussi difficile que l’autre.

Avez-vous composé seulement 12 ou plus et fait une sélection par la suite ?


Pierre Challouet.
Réponse B. Rires ! On avait beaucoup de morceaux, on a décidé d’exploiter certains plus que d’autres. Nous préférons la qualité à la quantité. Il y a des morceaux aujourd’hui qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils étaient à la base. On les a totalement modifiés et on n’a pas eu peur de ça. C’est ça la finalité. Avec le premier album on aurait mis le plus de titres possibles alors que dans cet opus on a essayé de mettre juste les meilleurs. Ceux qui nous semblaient cohérents et ceux dont on était fier. De notre point de vue on voudrait que tous les morceaux de cet album soient des singles. On y tient car on les a tous peaufiner.

Je suppose que cela a été difficile de choisir les premiers singles ?

Pierre Challouet. C’est toujours hyper compliqué de sortir des singles, c’est la marque de l’album, c’est la pochette car les gens vont écouter pour voir s’ils sont prêts à découvrir tout l’album. C’est quasiment une heure donc c’est extrêmement compliqué et très subjectif aussi. Certains vont dire qu’un morceau doit être en single,d’autres vont dire qu’ils n’aiment pas du tout. C’est vraiment subjectif. On les choisit en fonction de ce qu’on a envie d’exprimer au moment T.

Le premier single extrait de l'opus c'est « Blindness » que représente-t-il pour vous ?


Pierre Challouet. Parce qu’on l’aime beaucoup et c’est le premier morceau composé de l’album. Cela n’a pas été fait exprès de partager ce premier morceau.Naturellement on a voulu ce morceau parce que c’est le premier qui a donné tout le mood de l’album, les influences. Donc il nous semblait hyper intéressant au niveau du clip. On le trouvait vraiment beau pour un premier titre.

Comment s'est déroulé le tournage du clip ?

Pierre Challouet. Le tournage d’un clip c’était vraiment stressant, on n’a pas le temps de profiter. On est dans le rush tout le temps, on a la salle pour tant de temps parce qu’on paie le gars qui tourne c’est assez difficile de profiter de l’instant présent malheureusement parce que ce sont des bons moments. Le clip c’est l’aboutissement de plusieurs mois de travail. Tu réfléchis aux scénarios, et à ce que tu veux. Tu organises ton temps, quels jours est-ce qu’on tourne, ce que l’on va faire, le matériel dont on a besoin, c’est tellement un aboutissement mais à la fois un rush que c’est très difficile d’en profiter. Après ce que l’on essaie de faire ressortir c’est l’énergie du morceau. C’est de donner en tant qu’acteur. Tu peux vraiment jouer et dire ce que tout ce qui est filmé ne sera pas dans le clip. Parfois ce qui est filmé peut paraitre bizarre et une fois monté ca démonte. Faut vraiment se projeter, les prémisses, le squelette peut toujours paraitre un peu bizarre. Il faut regarder beaucoup plus loin. C’est comme dans tous les projets faut voir plus loin, si on regarde l’instant présent on peut très vite être déçu.

Vous avez déclaré : " ce sont des textes forts dans lesquelles nous nous sommes impliqués comme jamais qui nous font encore mal, mais c'est comme une thérapie pour chacun d’entre nous" ! Quel est le thème de « Blindness » ?

Pierre Challouet. Je vais d’abord parler du thème général de l’album. Le thème ce sont tous les chemins que l’on prend avec des rêves, des chemins ça peut être des relations amoureuses, des voix professionnelles, des rêves qu’on entreprend, de musique par exemple et c’est vraiment personnel. On ne sait pas vers quel chemin cela va aboutir, si cela va être positif ou bien du négatif et parfois on se retrouve au pied du mur et on est obligé de choisir un autre chemin qu’on n’a pas vraiment désiré ou imaginé. Parfois c’est cool et parfois c’est triste. L’album parle de toutes ces choses dans lesquelles on a été bernées pendant toutes ces années et au moment où on a écrit l’album on avait un peu un retour à la réalité.
« Blindness » parle de toute l’influence que peuvent avoir les réseaux sociaux sur notre façon de penser, notre façon d’être, de vivre et tout ce qui peut être négatif. La façon dont on peut se voir à certains moments qui n’est pas forcément la vraie chose. On poste une photo de nous. On a un million d’abonné sur notre page Instagram, on poste une photo de nous au travail. Cela nous donne une image mais le soir on se retrouve tout seul devant notre miroir démaquillé sans filtre sans rien. Qu’est ce qu’on est au final ? Une phrase qui illustre cela. « I'm sleeping like a slave thinking i was a king ». Je dors comme un esclave pensant être un roi. C’est un peu ça, on donne une image qu’on essaie d’être la plus parfaite alors qu’au final la réalité nous rattrape et peut faire mal. Il ne faut pas l’oublier parce que c’est surtout dans la réalité qu’on vit et « Blindness » parle vraiment de tout ça.

C’est pour cette raison que l’album s’intitule « Illusional Gates ». Est-ce qu’il y a des choses qui vous ont déçues, des désillusions dans votre passé notamment avec le groupe ?


Pierre Challouet.. Oui beaucoup de désillusions dans le monde de la musique. Comme on le disait notre premier album a été celui de notre adolescence : on a découvert les choses au fur et à mesure et à chaque fois on nous disait il faut un clip, un truc en plus et tout. A chaque fois on se disait on a une bonne image pro, les gens vont nous répondre. Au final on pense être bien et on se retrouve quand même tout seul à la fin de ce projet et c’est un peu aussi une claque qu’on s’est pris en voyant que le monde de la musique était comme tous les mondes c’est-à-dire très difficiles et avait une façade cachée qu’on ne montrait pas et qu’il n’était pas facile à accepter. Cela marchait beaucoup avec le réseau et pas toujours avec le talent. Je ne dis pas qu’on a plus de talent que d’autres mais c'est difficile pour tous les groupes émergents. Il y en a vraiment beaucoup. Rien qu’en France il y a une centaine de groupes qui mériteraient d’avoir une place sur les plus gros festivals et les grosses tournées. Et oui il y a eu une part de déception quand même vis-à-vis de tout ça et l’album parle un peu de ça.

Sur Illusional Gates il y a deux invités Ryan Kirby de Fit For A King et CJ Mc Mahon de Thy Art Is Murder ce qui n'est pas rien !

Pierre Challouet. Franchement on n’y croyait pas et ce jusqu’au dernier moment. En fait on voulait avoir des « feat » sur cet album parce qu’on se sentait un peu plus mature et légitime de demander à des gens de venir chanter sur notre galette. On le sentait et on le pense étant donné qu’ils ont acceptés. Rires. On s’est dit tiens autant contacter des artistes qui nous intéressent et pour situer au même moment il avait mis une story Instagram où il proposait à des groupes de « fiter » s’il trouvait que les projets étaient intéressants et prometteurs. Du coup, on l’a contacté et il nous a répondu. Ce qui était marrant. Nous étions tous en Skype au moment où on a reçu son message où il acceptait de travailler avec nous. On était en train de faire un Skype avec le groupe. On parlait de je ne sais plus quoi et la Bruno nous dit d’aller voir sur Instagram la réponse de CJ : il est chaud pour bosser avec nous. Ce qui est cool c’est qu’il s’est vraiment investi. Il n’a pas dit moi je prends le chèque. Je fais exactement ce que vous me donnez et puis tchao. Il a été force de propositions et il y a eu ce côté humain. C’est ce que l’on recherche. Pour Ryan en revanche, c’est nous. On lui a envoyé un mail en lui présentant le projet et il a tout de suite adhéré et trouvé ça super cool. Il s’est encore plus impliqué et il a même fait un riff sur Twitch où il montrait comment il bossait sur le morceau, des trucs qu’il proposait. Franchement c’était top, génial.
Il y a ce côté humain qui s’est créé qu’on ne pensait pas avoir, même si finalement on aurait aimé être en studio avec eux, chose que l’on n’a pas pu avoir. Echanger, créer un truc, mais bon le contexte sanitaire et aussi géographique est assez compliqué. Mais quand même hyper heureux et des étoiles pleins les yeux d’avoir des noms comme ça sur notre album qui ont accepté de travailler avec nous. C’est bête mais ils ont leurs images à porter et s’ils ont accepté de figurer sur cet opus, ils ont quand même trouvé ça légitime.

Est-ce que tu leur as proposé plusieurs morceaux et ils ont choisi ? Ou est-ce que vous aviez tous un morceau en tête pour un invité et un autre pour l’autre invité ?  

Pierre Challouet.
Réponse B. Toujours. Rires. Déjà on a regardé les singles que l’on voulait mettre en avant sur l’album et à la suite de ça on s’est dit sur lesquels on aimerait avoir un « feat », sur lesquels on trouve que ce serait intéressant et sur lequel ils auraient assez de place pour s’exprimer : parce qu’avoir un « feat de face » ça ne nous intéresse pas. C’est vraiment pour qu’il ait une place importante dans le morceau. En tout cas on essaie et à la suite de ça on s’est dit quel artiste irait sur ces morceaux. Pour CJ ça collait de source en revanche pour Ryan à la base on voulait le mettre sur « Torn Away Inside » et au moment où il nous a répondu, on était pile en train de composer « The Endless Maze ». Quand il nous a répondu que le morceau est bien, on lui a dit qu’on en avait un encore mieux sur lequel on aimerait qu'il chante et il a accepté. Après on leur a envoyé les morceaux avec des bases de paroles et de chant posés dessus en leur disant que s’ils avaient d’autres idées qu’ils pouvaient les mettre dessus. L’idée était qu’il puisse aussi kiffer dessus ce qui n’a posé aucun problème.

Est-ce que ça vous donne envie de recommencer pour le prochain ?

Pierre Challouet. Carrément. Ça nous pousse à nous perfectionner dans la composition des morceaux, d’envoyer des morceaux à des stars et des groupes aussi gros ça nous oblige encore plus à être carrés. Et puis c’est une superbe expérience d’avoir un nouvel artiste qui a son propre feeling, son propre mood, qui vient l’ajouter sur nos morceaux. Ça apporte une plus-value, je pense à notre expérience à notre mood sur la composition.

La pandémie a t'elle eu un impact sur vos sessions studios ?

Pierre Challouet. En fait on s’est retrouvé en studio mais en home studio. On était ensemble mais la différence d’enregistrer en home studio comparé à un ingé son c’est qu’on a moins la pression. Quand on est en studio avec un mec devant soi qu’on paie la journée la prestation on a plus de pression, on est plus stressé, on n’est pas forcément aussi bien. Quand on est chez soi et qu’on enregistre tranquillement et qu’on est dans son mood, qu’on n’a pas le côté financier derrière, on est beaucoup plus à l’aise naturellement, donc on va être meilleur je crois. En tous cas pour le coté enregistrement, pas au niveau composition, arrangements mixage etc… Je parle uniquement de l’enregistrement.

Ça veut dire que vous avez passé beaucoup plus de temps à enregistrer ?

Pierre Challouet. Oui on s’est focalisé sur l’enregistrement, sur des détails qui ne se seraient jamais vu par personne, mais que nous on voyait. On a vraiment été exigeant les uns envers les autres mais exigeant bienveillant. On ne s’engueulait pas, on se poussait les uns et les autres et on cherchait que chacun qui devait enregistrer soit dans un bon mood. Et on l’a tous ressenti sur notre niveau technique. Bruno est super pointilleux, il nous a vraiment permis de nous améliorer.

A quel moment vous vous dites que c’est le moment de ne plus toucher au morceau, vous arrêtez à partir du moment où pour vous le morceau est bon ?

Pierre Challouet.
C’est exactement ça. C’est très compliqué de se dire que le morceau est fini. Je pense qu’on se le dit quand chacun apprécie d’écouter ou trouve un intérêt à l’écouter. Ça se fait un peu naturellement mais ce n’est pas facile. Je pense qu’en général quand un morceau met trop de temps à être composé à être retouché, on retrouve toujours quelque chose à redire, c’est peut-être que le morceau n’est pas si bien.

Dans ce cas précis vous zapper le morceau ?

Pierre Challouet. Oui généralement on le zappe, on commence un peu à zéro, on part vers autre chose, mais quand on a passé trop de temps dessus, ça ne va pas. Après parfois c’est juste parce qu’on est dans un putain de labyrinthe et on arrive plus à s’en sortir de ce morceau. Parfois il nous est arrivé d’en mettre un de côté et d’y revenir cinq à six mois plus tard et de se dire qu’il est déjà très bien. C’est particulier et par moment difficile de se dire s’il est fini, il est dans la boite car on a toujours l’impression à force d’écouter un truc qu’on le trouve redondant. Bref faut prendre du recul par rapport à tout ça, donc c’est bien aussi de le laisser un peu pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines et d’y revenir dessus en étant un peu plus serein et reposé.

Jim Pinder s'est chargé du mixage et vous avez confié le mastering à Tyler Smith (Falling In Reverse, I Prevail). Qu’est-ce que vous attendiez d’eux finalement ?

Pierre Challouet.
On avait déjà bossé avec lui donc on savait déjà de quoi il était capable. On allait vers eux parce qu’on savait que c’étaient des personnes pointilleuses, exigeantes et intéressées par notre projet. Ces trois points c’était hyper importants. On attendait à ce qu’ils répondent à notre demande et qu’ils soient force de proposition et qui nous disent là où c’était possible, pas possible, ce qui était intéressant et ce qui ne l’était pas. Et qu’ils apportent vraiment leurs pattes. Je pense que l’on va vers un artiste parce qu’on apprécie son travail parce qu’on a envie de mélanger ces idées et les nôtres et parce qu’on sait qu’il va réaliser un truc de malade.

22 Avril 2022.
Pascal Beaumont 
Laurent Machabanski (Retranscription)
Photo : DR

mercredi 11 mai 2022

NORMANDY METAL FEST // En concert // Louviers @ Le Moulin les 3 et 4 Juin 2022 - Les Ramoneurs de Menhirs - Thrashback - Primal Age - Dreamcatcher ...

 
4 eme édition du Normandy Metal Fest
avec Thrashback, Primal Age, Iceland, Desillusion, Tankrust, Distillery, Barrakuda et Dreamcatcher.

Une affiche très Thrash et Heavy pour les amateurs de Metal Old school.
On aura à boire, à manger, des stands et de la convivialité. Bref l'essentiel !!!







vendredi 6 mai 2022

GOUDI // News // Nouveau Clip "In Us Hoofd" Mai 2022.

 
La Belgique par l'intermédiaire d'un de ces groupes phare GOUDI  aussi nous offre un excellent titre extrait de l'album "Oostende" qui sortira le 2 septembre 2022 a découvrir avec ce clip.

Le CLIP ICI

 


 

mardi 3 mai 2022

LARKIN POE // En Concert // Paris @ Trianon le 9 mai 2022.

 


NEAL BLACK & The HEALERS // En concert // Paris @ Jazz Club Etoile Jeudi 12 Mai 2022.


 
Avec la sortie le 13 mai 2022, de la compilation "Wherever The Road Takes Me" 30 Years - Best Of Collection.

Neal Black nous offre un concert qui promet un grand moment au Jazz Club Etoile (Meridien).
avec en spécial guests ... Janet Martin et Monsieur Fred Chapellier.

Venez nombreux ça va être un grand moment comme ont les aime. 



lundi 2 mai 2022

DREAM THEATER et DEVIN TOWNSEND // Photo Report // En Concert @ Paris Le Dome 25 Avril 2022.

 

DREAM THEATER -  TOP OF THE WORLD TOUR 2022



Tout juste auréolé du Grammy dans la catégorie "Best Metal Performance" le leader incontesté de la scène prog metal va donner 4 concerts en France.

Leur tournée démarre lundi 25 avril à Paris, au Dôme de Paris-Palais des Sports, une salle où le groupe ne s'est jamais produit.

Les pionniers du métal progressif reviennent pour quatre concerts exceptionnels en France dans le cadre de leur tournée ‘Top of the World Tour 2022’.  

Composé de James LaBrie (chant), John Petrucci (guitare), Jordan Rudess (clavier), John Myung (basse) et Mike Mangini (batterie), le groupe sortira son quinzième album studio intitulé ‘A View From The Top Of The World’ à l’automne. Le premier single ‘The Alien’ est déjà disponible.

Special Guest : Devin Townsend

Devin Townsend


Pour revivre ce concert voici quelques images :


Photos : Th. Cattier / Shooting Idols



dimanche 1 mai 2022

MIDLAKE // Chronique CD // For the Sake of Bethel Woods - Sortie le 1 Avril 2022.

 
Groupe : Midlake.
Titre : For the Sake of Bethel Woods.
Date de Sortie : 1 Avril 2022.
Genre Musical : Alternative / Indé
Label :
ATO Records

Pour ce cinquième opus, Midlake nous a gâtés. Originaire du Texas, et ayant commencé par le jazz, il a eu la bonne idée de se tourner vers le rock progressif. Après neuf ans d'absence, voici "For the Sake of Bethel Woods". Pour la première fois, une personne extérieure au groupe participe à la fête.
Le producteur John Congleton a apporté sa touche personnelle, et a permis au groupe de se libérer et de se consacrer uniquement à la musique.
"Commune", morceau très court, sert d'introduction à l'album, et de prise de contact près cette longue parenthèse. "Bethel Woods"est un changement de rythme salutaire. C'est une évocation de l'esprit créatif qui prévalait au festival de Woodstock en 1969. "Glistening" nous emporte vers les soomets, sa mélodie mystique et entêtante est un petit bijou. La rythmique de "Exile" nous rappelle que la musique se vit et se partage. La touche de John Congleton à la production est évidente.
"Noble" est très planant. Une mélodie subtile nous envoute dès la première écoute. Il est un hommage au fils du batteur, McKenzie Smith. Il souffre d'une maladie cérébrale rare.
Vocalement, "Meanwhile" est exceptionnelle. Des arrangements riches portent les harmonies dans des envolées magnifiques. Eric Pulido (qui remplace Tim Smith désormais), assure méchamment sur ce titre très pop et groovy. Les arrangements aériens de "Gone" soulignent la diversité de talents du groupe. Il suffit de fermer les yeus, et de se laisser dériver. "Of Desire" conclut ce disque. Ce n'est pas un hasard. Il laisse entrevoir que l'exploration n'est pas finie.
Des chansons flamboyantes, transcendées par un producteur discret mais efficace, sont la récompense d'une longue attente. Ne nous y trompons pas, c'est un disque majestueux qui nous est offert ici.


Les Titres :

Commune
Bethel Woods
Glistening
Exile
Feast of Carrion
Noble
Gone
Meanwhile...
Dawning
The End
Of Desire

Ricken