La Place de la Concorde a renoué avec les grands événements.
Une magnifique affiche était proposée pour animer cet après-midi là. Il était question de rappeler à Emmanuel Macron une de ses promesses de campagne. Il s'était engagé à verser 0.7% des richesses de la France à l'Aide Publique au développement (APD). Cette promesse vieille de 50 ans n'a jamais été tenue. Avec 0.38% la France est en retard par rapport à l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas.
Les intervenants se sont répartis sur toute la journée, rythmée par un défilé d’artistes aussi variés que nombreux.
des spécialistes du monde associatif ou économique ont mis l'accent sur le bénéfice qu'un pays peut attendre en aidant les autres. Nous avons noté la présence de Zuriel Oduwole (lutte pour l'éducation des filles en Afique), Cédric Herrou (combat pour l'aide aux migrants), Hindou Oumarou Ibrahim (Lutte des femmes du Tchad contre le réchauffement climatique), Luc Barruet (Porte parole de Printemps Solidaire, Directeur de Solidarité Sida), Esther Duflo (Economiste, ancienne conseillère de Barack Obama), Runa Khan (ONG Friendship, pour le Bangladesh), Cyril Dion (Réalisateur de "Demain" cofondateur du mouvement Colibris), Edwy Plenel (Journaliste, Président de Médiapart), Raphael Glucksmann (Militant des droits humains)et Eric Dupont-Moretti (Avocat pénaliste).
Côté spectacle, nous n'avons pa été déçus.
Le duo French Fuse a commencé a chauffer le public. Leurs bonnets ont fait l'ouverture de cette journée. Après les DJ Aixois, c'est Berywan qui s'avance. Ces quatre champions de beatbox vont ravir nos oreilles. Aucun instrument, juste la voix. Les toulousains sont au top. Le reggae s'invite alors, en occupant toute la scène. Avec Danakil,le voyage est tant dans la musique, que dans l'espace. Pour rester sur le continent africain se préparent alors, Amadou et Mariam. Leurs trop rares apparitions sont du miel pour nos oreilles. Le dépaysement est total. Un peu de rap nous ramène en région parisienne. les textes n'ont plus rien à voir avec ce qui précède. Un peu plus rugueuses, mais toujours efficaces ses chansons mobilisent le public. Sa présence scénique se révèle impressionnante. Les Naive New Beaters enchainent avec brio. Ce mélange de rap, rock et électro continue à faire monter la sauce. Tryo leur succède, et en profite pour égratigner les hommes politiques de tous bords. Georgio apparait en nous donnant une nouvelle dose de rap! La pluie s'invite à ce moment-là. C2C arrive avec ses platines enragées. Lorsque surviennent les fous de FFF, on croit que notre dernière heure est venue! Et bien non, ils dont bien là et électrisent la foule au sont de leurs guitares survoltées. Marco Prince ne sait pas tenir en place et Yarol Poupaud ne sait plus où donner des arpèges. Metronomy vient remettre un peu d'ordre dans tout ça, et cela ravit le public. le plat de résistance arrive juste après. Une affiche digne des plus grand festivals va défiler devant nos yeux! La famille Souchon va interpréter "La Balade de Jim" et "Foule sentimentale". Ours, Alain et Pierre Souchon accompagnés de Gael Faure, Ben l'Oncle Soul, Imany, Bernard Lavilliers, Faada Freddy, Juliette Armanat, Rover, Yael Naïm, Flavia Coelho, Tiken Jah Fakoly dans une succession de reprises de Bob Marley, Stevie Wonder, Jimmy Cliff... Juste pour saluer le soleil qui nous a débarrassé de la pluie. Archive vient ponctuer ce moment, avec une ambiance embrumée et aérienne, pour laisser la place à Mathieu Chédid, M qui offre une prestation exceptionnelle, en osmose avec ce public qui a attendu une après-midi au climat incertain. Les tubes sont présents et la scène est occupée de la plus belle des manières. La journée se clôt de la plus belle façon, avec le sentiment que la cause défendue ici a sûrement progressé dans l'opinion de la foule venue nombreuse.
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Flavia Coelho |
RICKEN - Photo : Shooting Idols, Th. Cattier