Pour cette nouvelle édition du festival Green Escape à
Craponne, la 32ème édition déjà... la programmation comme à son
habitude sera très large.
Pour ce 1er jour, vendredi 26
juillet, les festivités vont démarrer avec le groupe Français, tout droit venu
de Dijon The Hillbillies. Un trio comme on les aime qui nous offre
son Rockabilly très classe et très précis. Malgré la pluie qui ne cesse de
tomber, le groupe tient bon, et heureusement car c’est une belle découverte.
Mais au bout de plusieurs titres, après avoir tenu le maximum, The Hillbillies
doit jeter l’éponge, cela devient vraiment très risqué sur cette scène de
Craponne.
Après une pause en espérant que le temps
s'éclaircisse, mais non hélas, c'est au tour d’Elliott Murphy,
accompagné à la guitare par Olivier Durand sur un "Drive
all night" à eux deux, douce et fabuleuse introduction à ce concert. Puis
les musiciens rentrent en scène pour une heure et demie pendant laquelle
Elliott Murphy enchaîne les titres, parfaitement secondé depuis si
longtemps par Olivier, ces deux-là se complètent tellement bien. Le set
comprenant notamment "Change will come", la reprise de Lee
Hazelwood "These boots are made for walkin" excellemment emporté par
son groupe avec le talentueux fils d’Elliott, Gaspard en deuxième guitare. La
pluie toujours présente ne cesse de tomber, mais le public reste enthousiaste.
Le concert se terminera après un combat entre la pluie et le groupe, arrivé
gagnant, Elliott Murphy terminera son concert sous les applaudissements des
festivaliers.
Dernier break, la pluie a l'air de se calmer et
c'est aux premières notes de Derek Ryan, golden boy de la Country
Music irlandaise, que la pluie s'arrêtera aussi vite qu’elle est venue. Ce qui
permet à ce jeune Derek Ryan de nous offrir la découverte de ce groupe
totalement inconnu pour nous. Ses albums cartonnent dans les charts, et ses tournées
affichent toujours complet tant ses fans sont nombreux et fidèles à chacun de
ses concerts.
Sur scène, entre compositions originales et
reprises de classiques irlandais, l’énergie est toujours au rendez-vous. Ce
soir au Green Escape il nous montrera effectivement qu’il est bel et bien à la
hauteur de sa réputation, en donnant un excellent concert durant 90 minutes, un
quasi sans fautes, le groupe est vraiment très agréable tant à voir qu’à
écouter, et très festif sur scène.
Pour terminer ce 1er soir, les 3
groupes ont vaincu la pluie, le 1er jour s'est avéré excellent,
pleins de bonne vibrations en attendant la suite.
|
Derek Ryan |
|
|
Derek Ryan |
|
|
Olivier Durand et Elliott Murphy |
|
|
Elliott Murphy |
|
|
The Hillbillies |
|
|
The Hillbillies |
|
Samedi 27 juillet, l'après-midi commence avec "The Lucky Stars". Influencés
par les meilleurs artistes de Western Swing des années 30 et 40, comme Bob
Wills, Tex Williams ou Hank Penny, The Lucky Stars ont su créer leur propre son
à travers des compositions originales qui rendent hommage aux “tubes” de ce
style. Le concert très bien accueilli par les festivaliers nous entraine dans
un monde où la bière coule à flot sur le comptoir de ce saloon perdu au fin
fond de notre belle Amérique. Ils sont aussi talentueux pour interpréter des
standards du Western Swing que leurs propres morceaux, ce qui nous permet de
nous ressourcer, pendant qu’au milieu du public les danseurs évoluent dans un
bel ensemble au son des Lucky Stars. La pluie toujours présente reste discrète,
presque en toile de fond en harmonie avec la musique.
Puis c'est au tour de notre cowboy préféré,
nommé président après avoir officié brillamment dans les bottes de Jack Bauer
pour des missions de 24h. Kiefer
Sutherland a retrouvé sa première passion, sa guitare et la musique afin de
nous offrir deux albums « Down in a hole » en 2016,
et « Reckless & me » en 2019. Pour défendre
ces deux albums, Kiefer sillonne les routes des Etats Unis et pour notre plus
grande joie celles d’Europe, avec notamment un 1er passage en France,
à La Cigale le 14 juin 2017 dont nous gardons le meilleur des souvenirs. Et ce
soir, sa présence sur cette scène du Green Escape est un juste et bel endroit
correspondant en tous points à l’esprit rock et au country de Kiefer. Après
avoir fait sa balance à 12h et une conférence de presse où il nous montrera à
quel point sa tournée le passionne, il restera présent sur le site à se
promener en attendant son concert.
Entré en scène coiffé de son chapeau très classe
et sur les titres "Rebel Wind" "Can't Stay Away", il
enchaine les titres, savant mélange de rock brut et de country. La pluie qui
décidément tente de nous décourager redouble d’intensité sur certains morceaux,
mais Kiefer Sutherland n'en démordra pas, il joue avec son âme, il joue avec sa
force. Le public drapé dans les capes de pluie est ravi, une musique comme on
les aime ici. Une reprise de Tom Petty "Honey Bee" alternera avec ses
propres compos, puis pour finir en rappel une excellente version de
"Knockin on heaven's door" de Bob Dylan. Notre cowboy s'en va, on en
aurait bien demandé encore... Et si une heure et demie de concert pouvait
devenir 24h...
Puis c'est au tour de la belle et douce Beth Hart qui monte sur scène. Moment
tant attendu de tous que le show de cette auteure compositrice interprète américaine
qui vit à Los Angeles. Sa tournée européenne s’arrête ce soir au Green Escape
de Craponne. La présence de la belle Beth Hart est tellement forte, la voir et
l’entendre restent de grands moments d’émotion, ses interprétations sont
littéralement à frémir. Le rock, le blues, le gospel, le jazz, la soul ou le
funk, tout se fond dans la plus parfaite cohérence dans un répertoire remarquable.
De "I Love You More Than You'll Ever Know" de
Blood Sweat & Tears, puis une version de "Baby shot me down" frénétique
puis un "Baddest blues" d'excellence, c’est une heure et demie de grâce
que nous avons partagé avec une artiste dont l'attitude n'appartient qu’à elle.
Puis pour clore la soirée "JigJam", groupe Irlandais, quatre musiciens ô combien
talentueux, originaires des Midlands irlandaises. Mélangeant le meilleur de la
musique traditionnelle irlandaise au Bluegrass et à l’Americana, ils
représentent à merveille ce genre nouveau appelé i-grass, du Bluegrass aux
sonorités irlandaises. Le set d'une heure 15 en surprendra plus d'un, leur énergie
et leur passion alliées à leur virtuosité en font une des formations les plus
dynamiques en concert !
La soirée se termine, il est temps d'aller rêver aux
plaines américaines et aux jolies épaules d'une chanteuse californienne… Bonne
nuit à tous.
|
Kiefer Sutherland |
|
|
Kiefer Sutherland |
|
|
Beth Hart |
|
|
Beth Hart |
|
|
Kiefer Sutherland |
|
|
Kiefer Sutherland |
|
Pour ce dernier jour du festival édition 2019, ce Dimanche
29 juillet, c’est le groupe Bear's
Towers qui jouera en premier. Bear’s Towers, un groupe de
Rhône-Alpes, ce sont quatre amis de toujours qui ont grandi et évolué dans
des projets séparés avant de décider de jouer ensemble en 2015. Belle surprise,
avec un son extrêmement bon et une voix qui nous rappelle les prestations vocales
de Bono. Leur présence scénique est profondément sincère, et on les sent
humainement remplis de douceur. Les accents folk sont là, comme une signature,
et cette dimension pop-rock apporte aux chansons plus d’explosivité, des
ponctuations rythmiques marquées et des breaks secs et incisifs. Une ouverture très
réussie pour la programmation de ce dernier jour.
Puis c'est au tour de Mile Twelve : tout droit venu des USA, ce jeune, dynamique et
rafraichissant groupe de Bluegrass, Evan Murphy, Bronwyn Keith-Hynes, Nate
Sabat, BB Bowness and David Benedict nous invitent à parcourir leur univers
musical, entre l’aspect le plus traditionnel de cette musique et la modernité
de leur âge.
Le temps d'aller boire une bière sous un soleil
intense, c'est au tour de Brea Burns,
originaire de Californie mais élevée à Nashville par des parents musiciens, auteure,
compositrice et interprète au sein du groupe qu’elle a créé, The Boleros. Cette
après-midi les plaines de Craponne résonnent au son du Honky Tonk à la fois
traditionnel et très moderne. Très belle prestation pour la rousse de Phoenix,
Arizona.
Avant-dernier groupe pour ce Green Escape 2019, Wade Bowen est né et a grandi à Waco,
au Texas. Auteur, compositeur et interprète, fer de lance de la Country texane,
il est aujourd’hui en marge des circuits des maisons de disques, préférant son
indépendance, ce qui ne l’empêche pas de s’imposer comme une référence du Red
Dirt. Son plus dur, un peu d'harmonica et les rythmes d’une country aux
influences très rock s'étendent sur cette scène prise de main de maitre par
Wade Bowen et ses comparses, le son du Texas est bien présent ce soir.
Puis c'est au tour de notre coup de cœur tout
droit venu d’Angleterre, Kris Barras
Band. Après l'avoir vu à la Cigale au mois d'avril avec Walter Trout et
Jonny Lang pour le "Rockin' at the blues" dans une prestation
vraiment excellente, ce soir c'est lui qui clôture le festival. Des rings de
MMA (Mixed Martial Arts ou Free Fight), 10 ans dans ce circuit professionnel de
ce sport de combat à la scène, Kris Barras a franchi le pas et se consacre
désormais à son autre passion, la musique au sein de son groupe blues rock avec
un réel succès. Ce soir c'est avec une énergie phénoménale qu'il entre en scène,
comme un lion échappé de sa cage, Kris se lance sans limites occupant toute la scène
du Green Escape. De "Rock ’n’ Roll Running Through My Veins" en
passant par une version torride de "Stitch Me Up" une reprise de
"Rock’n roll" de qui vous savez... Le velouté, la fragilité et la
pureté de la voix de Kriss pour un très classe "Propane", les titres
s'enchainent durant 90 minutes de plaisir avoué aussi bien sur scène que dans
la foule.
Le public ne s’y trompe pas et c'est un véritable
triomphe, sans relâche Kris Barras assène son appétit d'en donner encore et toujours
plus, peut-être des souvenirs de ses combats. Tout est dit, Kris Barras gagnera
le match et gravira les marches du succès face à ce public conquis de Craponne.
La jam final regroupera tous les groupes de la journée
autour de Kris Barras Band, un excellent moment de cohésion sur un "Going
Down" dans la plus pure lignée rock’n’roll.
Voilà la soirée se termine, ces 3 jours ont
vraiment été comme toujours FABULEUX, et cela est dû bien sûr à la générosité
et la sensibilité des artistes présents, mais aussi en partie et grâce à
l'organisation de ce festival dont la sincérité et l’implication rendent tout
cet ensemble aussi cohérent, en proposant toute la musique que l'on aime avec
passion. Merci à tous et à l'année prochaine, avec impatience.
|
Bear's Towers |
|
|
Bear's Towers |
|
|
Wade Bowen |
|
|
Brea Burns |
|
|
Mile Twelve |
|
|
Mile Twelve |
|
|
Kriss Barras |
|
|
Kriss Barras |
|
|
Kriss Barras |
Coolcat - Photos : Shooting Idols, Th. Cattier