vendredi 4 octobre 2024

ARMELLINO (Yann Armellino / Vincent Martinez) // INTERVIEW // Un projet "Heritage Blend" la classe du Rock en quelques notes - Octobre 2024.

Un album pour cette rentrée de septembre, ce projet ARMELLINO rassemble Yann Armellino et Vincent Martinez  entourés par quelques bons musiciens pour notre plaisir et qui ravira tous les fans de bonne musique, les fans de guitares, les fans de Rock enfin bref ... Il y a des jours comme ça où parfois un album arrive sur votre platine et, à la première note une émotion vous envahit et cela devient évident.. Ce disque que je suis en train d’écouter est une vrai bombe dans ce monde musical qui hélas se perd dans des méandres du tout et du rien... et au milieu de tout cela, un disque de toute beauté brut et pur a la fois, ici place à tout ce que l'on aime, le pur, le vrai, la bonne musique qui nous prend les tripes.
Nous avons eu envie d'en savoir plus, alors voici quelques questions à ces deux protagonistes Yan et Vincent.


 
A quel âge avez vous commencer à jouer de la guitare ?
Yan : Vers 14 / 15 ans, j’écoutais déjà beaucoup de musique durant mes années collège…Mon frère Alban avait commencé la batterie environ deux ans avant moi, à l’époque, il jouait dans un groupe de Rock un peu « garage » et je passais mes samedis à aller les voir répéter. J’étais fasciné par le guitariste rythmique qui jouait essentiellement des « power chords » (NDR pour les « non guitaristes » : ce sont des accords de puissance, assez « basiques » mais rudement efficaces, la base du « son » rock, des Sex Pistols à Scorpions…). Ça a été le déclencheur, je voulais en être ! Dans mes souvenirs, ce guitariste jouait sur une Ibanez Roadstar, proche d’une Stratocaster de Fender. C’est l’autre guitariste du groupe qui m’a vendu ma première guitare, une Tokai copie Stratocaster. Je suis autodidacte et, même si ça semble fou aujourd’hui, il n’y avait pas YouTube et toutes les vidéos pédagogiques que l’on peut trouver en un clic, j’ai donc beaucoup travaillé en déchiffrant mes albums favoris à l’oreille et, même si c’était souvent approximatif, cela m’a permis de développer mon oreille musicale, j’en ai usé des vinyles (rire).
Vincent : A 5 6 ans, j’ai débuté avec des accords simples de chansons que j’aimais bien comme Herman’s Hermit No Milk Today

Quelles sont vos premières influences musicales ?
Yan : Au début, j’ai été influencé par de nombreux groupes de Hard Rock, à commencer par Kiss. Ensuite, tu découvres plein de choses différentes, tes influences sont en constante évolution. Difficile d’énumérer tous les artistes qui ont comptés. Après Kiss, j’ai découvert tout un tas d’albums de groupes Hard Rock comme Kick Axe « Welcome to the Club », RATT, Pretty Maids, Saxon, Iron Maiden, Metallica, Van Halen qui a été un choc. Chez moi, on écoutait aussi Led Zeppelin, Crosby Still Nash, Deep Purple
Vincent : De la musique classique Bach, Beethoven, Vivaldi. Ensuite est venu Stevie Wonder etc.
J’écoutais ce qui passait à la radio.

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?

Yan : Il y en a un qui a plus compté que les autres : KISS. J’ai eu un choc tant musical que visuel quand j’ai découvert le groupe. Les deux premiers albums que j’ai écoutés sont « Unmasked » et « Destroyer », deux facettes du groupe avec le côté rock hard pop et l’aspect plus hard rock. Ils avaient un sens du riff et de la mélodie incroyable, sans oublier une attitude et le sens du rock’n roll circus. En France, ils sont malheureusement réduit à leur tube « I Was Made for Lovin’ You » mais les cinq premiers albums sont très rock – hard rock, la blue note n’est pas bien loin…

Vincent :
J’adorais la musique en général, j’apprenais la guitare classique, et après avoir découvert les Beatles et AC/DC, je me suis mis à la basse et à la guitare électrique.  

Apres plusieurs albums a votre actif est ce que votre manière de travailler à changé?


Yan :
Me concernant, je n’ai pas l’impression d’avoir trop changé ma façon de travailler, il a fallut que je m’adapte aux nouvelles technologies d’enregistrement avec l’arrivée du « tout numérique », j’y ai mis un certain temps mais à l’arrivée, je reconnais que c’est un outil qui te facilite la vie quand tu travailles avec plusieurs musiciens et que tu dois envoyer et/ou recevoir des fichiers. C’est grâce à Vincent que je m’y suis mis donc sur le tard…



D'ou est venu l'idée de ce projet Yann Armellino et Vincent Martinez ?


Yan :
L’idée de nous réunir est venu assez naturellement, nous nous connaissons depuis longtemps et avons suivis respectivement nos différents projets. Quand Vincent a quitté Carousel Vertigo, on s’est dit que c’était le moment idéal pour envisager une collaboration. Avec le recul, je pense qu’on aurait pu s’y mettre bien avant car humainement et artistiquement, ça se passe très bien.

Vincent :
J’adore la musique de Yann, on s entend bien !


Vous avez convié à se joindre à vous Alban Armellino à la batterie et Jacques Mehard-Baudot à la basse raconte comment cela s'est fait ?

Yan :
Avoir Alban à nos côté était une évidence car il était déjà avec moi lors de mes deux précédents albums. En plus de notre complicité naturelle, il apporte une solidité rythmique qui colle parfaitement au style. Quand nous avons cherché un bassiste, il se trouve que Jacques, que vous avez plus l’habitude de voir guitare en main, jouait déjà de la basse. On se connait également depuis des années. On souhaitait, en plus d’une belle histoire musicale, vivre un truc un peu familiale, qui marche à la confiance, sans problème d’égo etc.  

Comment s'est passé l'enregistrement de "Heritage Blend » ?

Yan :
C’est de loin l’enregistrement qui m’aura pris le plus de temps niveau création, pré productions…comme nous n’avions pas de deadline, nous avons vraiment pris le temps nécessaire pour aboutir à ce que nous avions en tête. Il y a eu aussi la pandémie de Covid qui nous a stoppée net pendant quelques mois…Un fois les compositions validées, nous avons commencé par enregistrer des prés productions dans mon home studio et avons ensuite tout transféré chez Didier Théry qui a mixé et réalisé l’album. Didier, en plus d’être très patient et à l’écoute de nos souhaits, s’est vraiment impliqué dans le projet en y ajoutant ses idées de chœurs, de percussions (les claps sur « I’m Only Me »), de batterie (le groove tout en finesse sur la cover de Thin Lizzy). Une chouette rencontre.

Un album hommage aux classic rock des années 70 et 80, pouvez vous nous parler de vos influences ?

Yan :
Nos influences sont multiples, effectivement très 70’s et 80’s. C’est assez vaste mais je peux te citer dans le désordre : Fleetwood Mac, Cream, Creedence, Free, Humble Pie, les Small Faces, Bad Company, Deep Purple, Whitesnake (période anglaise), Kiss (période 70’s), Thin Lizzy, Van Halen sans oublier le répertoire de la Motown qui est une vraie mine d’or.

Vincent :
Très influencé j’imagine par Little Richard, la Deep Purple family, Johnny et Edgar Winter, Bad Company.

2 reprises sur l'album "Fire" de Etta James avec Jessie Lee Houllier (Jessie Lee & The Alchemists) et "Dancing In The Moonlight" de Thin Lizzy en acoustic comment avez-vous fait ce choix de reprises ?

Yan :
Concernant « Fire », Vincent et moi-même sommes des fondus du répertoire de la Motown. Dans mes albums précédents, j’avais l’habitude de faire un clin d’œil à ce style qui est une source d’inspiration, quand tu écoutes des artistes comme Sly Stone, Ike & Tina, Stevie Wonder, quelle groove, quelle énergie !! Même si « Fire » est du répertoire Chess, on n’est pas trop éloigné…Pour interpréter ce titre, on a tout de suite pensé à Jessie Lee qui a accepté notre invitation, elle a vraiment mis le Feu ! C’est super de l’avoir avec nous sur cette cover que l’on a légèrement « électrifiée ». Thin Lizzy est aussi une de nos influences et faire un hommage à ce monument du Rock nous semblait être une bonne idée. Le choix n’a pas été facile mais reprendre un de leurs morceaux rock aurait été plus attendu, on a donc essayé « Dancing In The Moonlight », bonne pioche ;p) J’aime beaucoup l’interprétation de Vincent sur ce dernier, il a su s’approprier la mélodie en l’interprétant à sa sauce, il a une fragilité qui me touche.

Vincent :
Yann a commencé à jouer « Dancing in the Moonlight » à l’acoustique, c’était très cool. C’est parti de là.

En avez vous essayé d'autres ? Si oui lesquelles ?

Yan :
Nous avons été vite fixés sur ces deux choix à faire figurer sur l’album. On a enregistré une troisième reprise d’un groupe d’un genre très différent…titre que l’on jouera en concert et qui figurera dans un deuxième opus. Petit indice, c’est un groupe mid 60’s et le titre date de 1971…Réponse prochainement en Live (Rire).

Vincent :
Oui, peut être qu’on va les enregistrer et/ou les jouer sur scène.

La pochette de "Heritage Blend" est un clin d’œil au 1er album du Fleetwood Mac de Peter Green, pouvez vous nous dire quelques mots à ce sujet ?

Yan :
Dès le départ, nous n’avions pas envie de figurer sur la cover de l’album, nous souhaitions une illustration originale. C’est Laurent Bodson, artiste peintre très talentueux, qui l’a réalisée, il a fait un super boulot, en plus d’être inspirée par le Fleetwood Mac de Peter Green, elle fait référence à un magasin de musique emblématique qui peut rappeler celui d’un film culte, si je vous dis costumes sombres, Borsalino et lunettes noires ? Elle a ensuite été finalisée par l’agence 311mph, ils ont fait un travail remarquable. On envisage sérieusement la parution d’un vinyle.

Vincent :
J’adore Peter Green, quand j’ai débuté à la guitare, j’ai entendu sa version de « the stumble » et « my time after a while » avec John Mayall, après à 13 ans, j’ai acheté « mr wonderful », j’adore aussi des chansons comme « sandymary », « man of the world ». L’influence de sa musique est énorme de Santana à Aerosmith en passant par Judas Priest entre autres. Sa voix est incroyable également.



La guitare est pour notre plaisir la clef de voute de l'album "Heritage Blend" parlez-nous un peu de celles que vous utilisez

Yan :
Je suis endorsé par Ibanez et utilise donc plusieurs modèles de la marque. Ma principale étant la Roadcore Prestige japonaise qui est un parfait compromis entre vintage et moderne, elle a deux micros Seymour Duncan, corps acajou, manche érable et touche palissandre avec des mécaniques Gotoh à blocages. Je joue aussi les modèles Darkstone, plus proche d’une Lespaul ou encore les SZ « première génération ». En complément à ta question j’utilise des cordes de la marque Elixir, modèle « Nano Web » tirant 09/42, le tout branché dans un ampli DV Mark Triple 6.

Vincent :
J’ai utilisé ma Gibson SG , une Melody maker et ma guitare du luthier Alexandre Bouyssou.

Vous souvenez vous de votre premier concert ?

Yan :
En tant que guitariste, malheureusement je ne m’en souviens pas…ça ne devait pas être fameux, il faudrait que je demande à mon frère qui devait sûrement être avec moi. Désolé. En tant que spectateur, c’était un concert de Bernard Lavilliers à l’Olympia, j’ai été éblouit par les chorus de Marco Papazian, ça jouait très rock sur certain passage ! Peu de temps après, j’ai vu Kiss au Zenith en 1984 avec Bon Jovi en première partie. Ce n’était pas visiblement un de leur meilleur concert mais comme je les voyais pour la première fois, j’ai adoré. Encore une fois, il faut se remettre dans le contexte de ces années là, il n’y avait pas Internet et les téléphones portables, on découvrait nos artistes favoris en Live, ça avait un côté magique.

Vincent :
Deep Purple lors de leur tournée « the battle rages on », fantastique. Si c est le premier concert en tant que performer, J’étais en 5eme, on a joué à la fête du collège des titres comme « Don’t cry » de Guns n Roses, « Smoke on the Water » et « Johnny b good ».

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?


Yan :
Oui bien sur, il y en a même plusieurs. Voici ma petite liste… Noël n’est pas si loin !! Paul Stanley (chanteur – guitariste de KISS) à la grande époque. J’aimerai bien jouer avec Michael Monroe (Hanoi Rocks). Ronnie Atkins (Pretty Maids) qui, je pense, pourrait déchirer sur un album tendance Heavy Blues. Le guitariste Blues Saraceno. Stevie Wonder, Tina Dico dans un genre très différent, Tears For Fears, Ted Nugent, Stage Dolls, Billy Gibbons…Plus récemment les Blackberry Smoke que je trouve incroyable.
Vincent : Toutes les occasions de jouer sont géniales.

Quels sont vos projets à venir ?

Yan :
Réponse pas très originale mais nos projets sont de trouver un maximum de dates pour défendre l’album. Essayer de faire des premières parties etc. Nous avons quelques pistes sérieuses pour des festivals l’année prochaine…à suivre.

Vincent :
Défendre l’album sur scène, enregistrer des nouveaux morceaux, retourner sur scène (rire)
Merci shooting idols! Merci pour votre soutien!


Avez vous envie de rajouter quelque chose, faire passer un message ?

Yan :
Deuxième réponse pas très originale mais néanmoins utile pour défendre notre profession, je voudrais juste rappeler qu’écouter les artistes sur les plateformes de streaming c’est bien et très pratique mais acheter nos productions et aller nous voir en concert c’est encore mieux. Notre métier traverse une crise depuis l’arrivée du tout numérique et les recettes des plateformes sont quasi inexistantes (pour rappel, c’est 0,004 cents par écoute). Merci beaucoup pour votre soutien et à bientôt.

Voir le clip ICI "It's Only me"




Interview Septembre 2024
Thierry CATTIER
Photos DR


jeudi 5 septembre 2024

DONNY DOON // EN CONCERT // Paris Supersonic @ 12 Septembre 2024 et en tournée Française.

 
Le groupe indie folk rock de Détroit Bonny Doon revient avec "Clock Keeps Ticking", un single inédit imprégné de cette magie pop aux harmonies ensoleillées qui se révèlent addictives dans la lignée de leur album "Let There Be Music" (2023). Backing band de luxe de Katie Crushfield pour son projet Waxahatchee avec l’album Tigers Blood, le trio donne la parole à sa sensibilité avec une mélodie subtile. Produit par Sam Cohen (Kevin Morby, Curtis Harding), ce single coche toutes les cases du rock alternatif pop mélancolique et poétique à souhait et ravira les fans de Kurt Vile, Jason Molina, Wilco et Pavement.


12 Septembre : Paris @ Le Supersonic
13 Septembre : Angers, France @ The Joker’s Pub
14 Septembre : Les Sables-d’Olonne @ Close West Session (Hotel Vertime)
18 Septembre : Arthez-De-Bearn @ Le Pingouin Alternatif
19 Septembre : Bordeaux @ Rock School Barbey



mercredi 4 septembre 2024

THE SILENCERS // EN CONCERT // Silent Highway Tour - Novembre 2024 à Mars 2025

 
Au début des années 80, quatre jeunes de Glasgow s’exilent à Londres pour monter ce qu’ils appelleraient à l’époque un ‘vrai’ groupe. Un groupe qui composerait des chansons personnelles, empreintes d’émotion, dans le but de toucher les gens. The Silencers était né et les voici aujourd’hui de retour avec un dixième album : Silent Highway.
 
La recette reste inchangée. Des morceaux méticuleusement fabriqués de manière artisanale, des mélodies exaltantes et des textes sensibles. Les douze titres qui composent Silent Highway vous marqueront et feront corps avec vous - un groove hypnotique qui vous fera taper du pied ou danser sur des paroles aussi bien authentiques, sincères ou irréelles que politiques, ironiques ou amusantes.

Silent Highway a été crée pendant le confinement de 2020 entre Nantes, Rennes et Glasgow, et co-produit par Jimme et Baptiste Brondy, batteur du groupe Delgrès. Jimme O’Neill souhaitait revenir aux sources de ce qui a forgé le son des Silencers à savoir leur tout premier album A Letter from St. Paul, celui par lequel tout à commencé. Même si les trois premiers albums de The Silencers ont été disques d’or en France et que le groupe jouit toujours d’une très solide communauté de fans ici et dans le monde, le souhait profond de Jimme était, avec ce nouvel album, d’être à la hauteur et de ne surtout pas les décevoir. Silent Highway est une synthèse quasi- parfaite de la carrière des Silencers qui a fait l'objet d'un superbe accueil médiatique mais aussi du public qui remplit les salles.