Avec la sortie de la série de ces albums "Il était onze fois", nous en avons profité pour revenir sur le parcours de la belle Lynda Lemay.
Un parcours aussi intéressant et une artiste avec autant de talent, ça ne se laisse pas passer. Voici notre rendez-vous avec Lynda, qui a pris encore une fois de son temps avec beaucoup de générosité pour nous ouvrir les portes de son passé, ses débuts, sa façon de travailler.
Pour cette nouvelle interview, Lynda Lemay nous a permis de rentrer dans son univers et également nous a présenté "Il était onze fois".
Aujourd’hui c'est avec un grand plaisir que nous retrouvons une artiste qui est la tendresse incarnée, et qui a une façon bien à elle de décrire la vie, nos vies, les joies les peines, un vrai univers, si touchant qu'il fait étrangement écho à nos propres vies, pour en faire un beau mélange d'amour entre elle et nous.
Place à une belle personne, et profitons-en à fond, c'est que du bonheur.
Peut-on pour commencer revenir un peu en arrière : tu es née et tu as grandi à Portneuf au Canada. Comment s'est passée ta jeunesse ?
Lynda Lemay. Ce fût une belle enfance tranquille; j’ai eu des parents qui s’aimaient, des parents présents qui m’ont appris la bonté et le respect.
Il y avait beaucoup d’amour dans notre maison.
On n’a pas connu la violence, mes parents ne se sont jamais "chicanés" .
On ne peut pas demander mieux comme petite enfance.
J’avais deux sœurs, une d’un an mon aînée et l’autre, un an ma cadette. De grandes complices.
Je suis très proche de Diane qui travaille avec moi d’ailleurs depuis des années! On est comme des jumelles.
On se dit tout, on s’aide dans les moments difficiles. J’étais du genre timide cependant, j’étais très réservée à l’école, même à l’école secondaire.
Je suis sortie « de mon cocon » vers l’âge de 15, 16 ans.
En fait, c’est à mon arrivée au Cégep à 17 ans que j’ai vraiment senti que j’avais ma place dans le monde qui m’entourait.
Avant j’étais dans ma bulle, dans ma poésie, en pleine observation du monde qui m'entourait.
Comment as-tu découvert la musique ? Quelle ont été tes premières découvertes, tes premières passions musicales et tes idoles ?
Lynda Lemay. Johnny Hallyday a été mon idole. Il a presque pris presque toute la place.
Cependant, quand j’ai commencé à écrire des chansons, mon style se rapprochait davantage des raconteurs d’histoires.
J’ai eu de fabuleux mentors, comme Charles Aznavour, Serge Lama… j’adorais Renaud, Brel, Francis Cabrel.
Ma mère écoutait Joe Dassin et ma cadette Michel Sardou, donc leurs chansons ont aussi fait partie de ma vie.
Ce sont pour la plupart des voix masculines qui m’ont bercée. Francis Lalanne m’a influencée aussi dans la façon qu’il avait de choisir des images fortes, d’écrire des chansons fleuve, sans refrains obligatoires, de faire confiance à l’émotion.
D’un autre côté j’avais un côté rock refoulé aussi.
Mes autres idoles étaient, en gros (il y en a trop): Meatloaf, Iron Maiden, Scorpions…
Et toute ma vie, je le répète, Johnny était au centre d’eux tous.
Et là je ne parle pas de Pink Floyd, Queen, Elton John, Johnny Cash, Triumph…
Plus récemment Damien Rice… et j’en passe!!!
A quel âge as-tu commencé à apprendre la guitare ?
Lynda Lemay. J’ai eu une guitare en cadeau de Pierre Tessier, le père de Jean, un amoureux que j’ai eu à 18 ans.
Ça veut dire que c’est à 17 ans que j’ai commencé à jouer.
Je vivais en appartement à Québec et c’est là que j’ai écrit plusieurs de mes premières chansons à la guitare.
De 18 à 22 ans j’ai beaucoup fréquenté les bars de chansonniers de Québec et quelquefois, les chanteurs/chanteuses qui faisaient leurs spectacles m’invitaient à venir interpréter une ou deux de mes compositions en fin de soirée, ou fin de nuit!
Dès l'âge de 9 ans, tu écris ta première chanson "Papa es-tu là", comment s'est développée cette envie d'écrire et de composer tes propres chansons ?
Lynda Lemay. J’ai pris 3 ans de cours de piano pendant mes études primaires.
Mes parents m’avaient inscrite à ça avec mes deux soeurs, ne sachant pas si ça faisait partie de possibles talents qu’on aurait.
J’ai étonnamment été la première des 3 filles à abandonner.
La seule partie du cours que j’aimais était la partie "composition" où on pouvait laisser libre cours à notre imagination et improviser des mélodies… mais c’était comme… 5 % du cours.
Sinon, il y avait beaucoup de technique, gammes, solfège, lecture…
Et ça, je n’ai jamais aimé. D’ailleurs, je n’écris pas encore ma musique. Quand je compose j’enregistre tout sur un petit Dictaphone. Je travaille à l’oreille, à l’émotion! Je n’aime pas calculer, j’aime la spontanéité...
Tu as fait des études littéraires, quels souvenirs gardes-tu de ton enfance, de ton parcours scolaire, de ton éducation ?
Lynda Lemay. Comme j’étais timide, je n’étais pas particulièrement RAVIE d’aller à l’école.
Mais j’étais assez "soumise", je faisais ce que j’avais à faire, et comme j’étais quand même douée, ça ne me demandait pas trop d’efforts de réussir.
J’ai commencé à aimer les études surtout quand j’avais le choix de ce que j’allais apprendre.
En arts et lettres au Cégep, j’étais dans mon élément!
Te souviens-tu de la première fois où tu es montée sur une scène, le 1er concert que tu as donné ? Te rappelles tu la ville, le lieu les moments le trac les souvenirs ?
Lynda Lemay. J’étais à Québec, dans un lieu qui s’appelait le Café des récollets.
J’avais monté un petit spectacle avec des clients du lieu où je travaillais… (Dans un bar à Jus naturels)
C’est Peter Clérin, un client, qui a tout initié.
Je jouais mes chansons au clavier, même si je ne savais pratiquement pas jouer.
Je me rappelle ne pas m’être sentie très bien avant mon bout de spectacle.
Probablement le stress…
On n'aurait pas pu deviner à ce moment-là que j’étais vouée à une belle carrière en chanson!
Tu jouais à tes débuts dans des bars, chantais-tu uniquement tes propres chansons ou aussi des reprises ?
Lynda Lemay. Les quelques fois où j’ai fait des spectacles dans des bars (en général, au bar LES YEUX BLEUS à Québec sur la rue St-Jean),
c’était uniquement avec mes propres chansons, oui.
Je me disais "pas une vraie chanteuse" , je n’aurais pas osé prêté ma voix aux chansons des autres, je ne la trouvais pas assez belle...
En 1989, tu reçois le prix auteur-compositeur-interprète au Festival international de la chanson de Granby pour "La Veilleuse" : ce prix t'a permis d'enregistrer ton premier album "Nos rêves", comment se sont passées les contacts avec les professionnels du disque et comment as-tu fait ton choix de label ?
Lynda Lemay. C’est ma mère qui a fait les démarches suite à ma victoire au FICG pour que je puisse enregistrer mon démo professionnel avec la meilleure équipe possible!
Elle a trouvé des producteurs à St-Georges de Beauce (Gaston Rodrigue, Serge Lacasse) qui se sont intéressés à mes chansons.
Ensuite, on a appris que Warner music ouvrait une branche francophone à Montréal alors mon démo a sûrement été dans les premiers qu’ils ont reçus.
Jean Lamothe qui travaillait là bas à l’époque a adoré et ça m’a valu mon premier contrat avec WEA!!! Un vrai rêve.
Ma mère a été ma première "manager" !
Charles Aznavour te remarque lors du festival de Montreux. Il est subjugué par ton talent. Comment s'est passée votre 1ère rencontre ? Quels souvenirs gardes-tu de cet artiste ?
Lynda Lemay. C’est une des plus grandes rencontres de ma vie. Je ne savais pas qu’il serait là, assis au premier rang aux côtés de Charles Trenet, au Festival de jazz de Montreux!
À l’entracte du spectacle, alors que je venais de chanter "La visite" , on m’a convoquée dans la loge privée des deux grands Charles!
J’y ai aussi rencontré Gérard Davoust (Éditions Raoul Breton, partenaire de Charles) avec qui j’ai développé une amitié sans failles.
C’est dans cette loge que la magie s’est produite.
J’ai croisé Charles Aznavour à maintes reprises, souvent autour de ses spectacles ou des miens…
Il était d’une générosité et d’une simplicité exceptionnelles.
Nous avions un grand respect mutuel, une complicité par rapport à l’écriture de chanson.
Au niveau humain aussi, nous connections parfaitement :).
J’ai de la chance d’avoir eu cette belle relation de confiance avec lui.
Un privilège immense dans ma vie.
Je n’arrive pas encore à y croire!
C'est à partir de 1999 que ta carrière en France se développe, tes albums font un véritable succès et les concerts s'enchaînent... Gères-tu différemment ta carrière au Québec et ta carrière en France ? Y a-t-il une façon différente de travailler ?
Lynda Lemay. Je n’ai qu’une seule façon de travailler: dans la spontanéité et l’émotion.
C’est par l’émotion que j’ai appris à chanter et ce sont les émotions qui me lient au public.
En Europe, la tournée était plus importante vu le nombre plus grand de personnes qui venaient m’entendre, ce qui a fait paraître ma carrière au Québec plus humble.
Mais mes chansons touchent de la même façon les gens d’ici ou de là bas, je crois!
Ce qui frappe avant tout dans toutes tes chansons, c'est ce mélange de simplicité et de sincérité qui sait aller chercher ce que nous avons de plus profond en nous. Tu sais utiliser les mots exacts pour créer une connivence avec chaque personne qui t'écoute. D'où vient ce talent ?
Lynda Lemay. Peut-être que toutes ces années dans mon enfance où j’ai observé le monde sans "y participer" m’ont permis d’en apprendre beaucoup sur l’humain? Je ne sais pas.
Ce que je sais, c’est que quand le monde m’a ouvert les bras, quand les gens m’ont démontré qu’ils étaient touchés par ma façon d’exprimer la vie en chansons, ça m’a fait un bien immense.
Ça me sécurise de ne pas me sentir seule à porter les émotions qui m’habitent.
Quand j’étais jeune (à 22-23 ans) je disais : écrire le malheur, c’est la seule façon de le rendre joli.
Et le chanter, c’est inviter celui qui écoute à le soigner… (quelque chose comme ça… c’est avec cette petite phrase de mon cru qu’on m’avait présentée au Festival de Granby).
Alors je pense que le public et moi, on se fait du bien mutuellement… moi par les histoires que je raconte qui leur ressemblent la plupart du temps, et lui (le public) par tout cet amour qu’il me porte, qui me nourrit…
et par les confidences qui nourrissent mes chansons… on a besoin les uns des autres…
C’est pour ça que mes sessions de dédicaces sont aussi longues!
Tu as connu une période de grande détresse à la mort de ton père en 2017. Il était 11 fois est une manière de lui rendre hommage, quelle a été la nature de sa participation à ce projet ?
Lynda Lemay. En fait, je pense que le déclencheur de mon grand projet a été la maladie de papa qui l’a mené à son décès.
Je n’ai pas vécu une détresse à la mort de papa (j’étais plutôt en détresse avant, j’ai fait une dépression dans les années précédant sa mort), au contraire.
J’ai vécu des choses merveilleuses en sa présence.
Cette réflexion sur la vie d’un homme bon et généreux, cette vie qui se termine, sur ce qui prime dans les derniers moments…
C’est sûrement ce qui m’a fait prendre conscience non seulement de qui j’étais en tant qu’être humain, mais aussi de qui je voulais être d’encore mieux (mieux avec moi-même) ça venait peut être clore un grande réflexion sur la vie amorcée bien des années plus tôt (clore est un grand mot car cette réflexion ne sera jamais finie)…
J’ai réalisé que je ne devais pas attendre pour faire tout ce que j’avais envie de faire (et ce que j'avais la capacité de faire) pendant que l’inspiration était là, car la vie peut basculer du jour au lendemain.
Dans les derniers moments de sa vie, pour la première fois, je me suis amusée à jouer avec les mots, avec papa…
pendant que je travaillais à des ébauches de chanson, je le mettais au défi de me trouver des rimes…
Et je ME mettais au défi de ne pas laisser une seule rime trouvée par papa en dehors des chansons…
Un jeu qui lui permettait, à papa, d’être dans la création de quelque chose alors que sa vie s’achevait.
Et par les mots, on faisait face à la maladie, à la fin de vie, au mystère ensemble.
On rêvait de ce que ces chansons allaient devenir.
Je suis convaincue que cette idée démesurée me vient de lui…
Là où il est, rien n’est impossible :).
Ta fille Ruby a sans le savoir initié le déclencheur du projet Il était 11 fois... Simple coïncidence, ou était ce écrit ? Penses tu que parfois ce sont les idées qui savent venir nous chercher ?
Lynda Lemay. Oui, c’est un beau hasard ou plutôt, oui, c’était écrit… ou plutôt, j’ai eu la chance d’être ouverte à quelque chose de beau qui flottait dans l’air et qui ne demandait qu’à exister.
Chaque fois que j’écris une chanson, c’est un peu ça qui se passe… je prends une poignée de mystère et je la jette dans le concret.
Les chansons, ce sont parfois comme de petits miracles.
Je me dis souvent que ça ne vient pas juste de moi, ça arrive de plus loin… je peine à reconnaître certains mots qui me viennent lol!
L'album Il était 11 fois est annoncé comme compositions originales du film. Il s'agit en fait de 11 petits films qui mis bout à bout, forment une seule et même histoire... Qu'as tu souhaité exprimer dans ce concept original ?
Lynda Lemay. Ce projet est encore en construction! Ça a une grande profondeur.
Je crois que les gens, quand ça sortira en images, pourront vivre les chansons différemment et s’attacher encore plus aux personnages décrits…
Et à la signification du tout… J’approfondis encore à ce jour là poésie de toute cette histoire.
Dans mes rêves les plus fous, je voulais dans le projet complet "il était onze fois" toucher à onze formes d’art.
Déjà, on touche au cinéma, à la chanson… mais on est bien parti pour toucher à autre chose!
Je vous tiens au courant!
Toi qui as tourné dans plusieurs pays, comment ressens-tu l’accueil et les réactions de tous ces publics différents ?
Lynda Lemay. En général, l’accueil est sensiblement le même.
Mes chansons s’adressent au monde en général et malgré l’accent ou les expressions québécoises, j’ai rarement à adapter celles-ci pour qu’elles touchent.
Je suis chanceuse! Les gens rient des mêmes situations cocasses, sont émus par les mêmes drames, les mêmes réflexions…
Peu importe leur nationalité, leur culture…
Faut croire que les sujets que je choisis d’aborder en chanson sont assez universels…
Intemporels pour la plupart aussi au niveau musical… ça ne suit aucune mode, aucun courant précis… la musique soutient le texte, peu importe la forme qu’elle doit prendre pour ça! :)))
Comment procèdes-tu pour écrire tes chansons, entre le moment où vient l'idée d'un texte et celui de l’écrire ?
Lynda Lemay. En général (mais ça change un peu pour chaque chanson), lorsque l’idée est là, je l’attrape.
C’est là que j’essaie de l’écrire! Je profite de la magie qui passe.
Parfois le texte est inspiré de la musique qui monte… parfois c’est le contraire.
Parfois c’est la guitare, c’est un rythme qui m’incite à rendre mes mots plus "percussifs" , plus agressifs, parfois c’est mélodie du piano qui déchire par sa douceur qui me permet d’exprimer mes émotions les plus profondes.
Comme toujours, en général, j’aime la spontanéité dans l’écriture.
Quand on se met à penser, à analyser, à calculer, on perd la magie…
c’est le cerveau qui prend la place du coeur et les chansons qui en résultent ne touchent pas du tout de la même façon.
Ça n’est pas ça, l’émotion que j’aime faire voyager.
J’aime ce qui vient du coeur, ces évidences qui n’expliquent pas.
Tu as rencontré beaucoup de gens, artistes ou autres, quel est celui ou celle qui t'a le plus impressionnée, et quel est celui ou celle que tu aurais aimé rencontrer ?
Lynda Lemay. Il y en a deux: Johnny et Charles. Il m’ont tout donné (de ce qu’une fan peut espérer).
Leur talent, leur générosité et leur empathie ont rendu des millions d’admirateurs profondément heureux.
Ils avaient le respect de leur public. Il n’y a pas vraiment de plus beau cadeau qu’on puisse faire à quelqu’un que de le respecter, de faire attention à lui…
C’est ce qu’il y a de plus important. Ce respect là est plein d’amour.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu aurais aimé joué ?
Lynda Lemay. Non… je suis assez solitaire en ce qui a trait à une grande partie de mon travail.
J’ai encore un fond de timidité à l’intérieur de moi qui m’empêche de me sentir libre de bien partager mes idées…
Ou de bien mélanger ma voix à d’autres… je le fais de plus en plus cependant…
Mais je ne suis pas rendue à l’étape de rêver de faire partie d’un groupe… je ne le visualise pas!
Les chansons des 11 albums prévus d'ici 1111 jours sont-elles déjà toutes écrites et composées, enregistrées ?
Lynda Lemay. Oui c’est déjà enregistré! Sauf que je me laisse la liberté jusqu’à la sortie de chaque album de retoucher, peaufiner, ou de remplacer certaines des chansons prévues par de nouvelles, si j’écris quelque chose d’encore plus fort selon mes goûts du moment!
Aujourd'hui, tes goûts musicaux ont-ils changé ? Qu'est-ce tu écoutes aujourd'hui, y a-t-il un groupe, chanson ou un album qui reste essentiel pour toi ?
Lynda Lemay. Aujourd’hui honnêtement j’ai très peu de temps pour écouter de la musique…
En fait, c’est faux: j’en écoute beaucoup (des nouvelles chansons, de nouveaux ou moins nouveaux artistes ou groupes) avec Ruby avec qui je passe énormément de temps…
Et elle écoute DE LA MUSIQUE SANS ARRÊT!
Donc j’ai des coups de coeur parmi tous ces artistes qu’elle me fait découvrir…
je connais mal leurs noms cependant…. Et il y en a trop pour que je les retienne tous!
J’adore entre autres "Sleeping at last"… plus récent coup de coeur.
Dans l'album, tu remercies entre autres Johnny Hallyday : peux-tu nous parler de votre rencontre, quels sont les moments marquants que tu as partagés avec lui ?
Lynda Lemay. J’ai partagé plusieurs moments avec lui… des après spectacles, des rencontres en loges avec Laetitia, des soupers avec Warner ou à son resto le Balzac (qu’ils ont vendus) il y a plusieurs années… en croisière aussi, où il était venu sur un bateau où j’étais… ou à Taratata… Il savait que je ne le regarderais jamais comme un ami, que j’étais trop "fan" depuis mon enfance…
Il tentait parfois de me dire "oh tu sais, dernière l’idole, il y a un homme" et je répondais "JE SAIS!"
J’aimais inconditionnellement cet homme, cette bête de scène, et lui serai toujours reconnaissante de ce qu’il m’a transmis d’émotion, de frissons, d’amour, de plaisir, de rêves…
Il était entier, convaincant, généreux… autant sur scène que lorsque je le rencontrais en dehors des spectacles.
La scène le rendait encore plus fort, il s’y sentait invincible on dirait.
Il aurait tout sacrifié ou presque par respect pour son public.
Ça se ressentait. Il y a énormément de travail et d'efforts derrière ce géant succès.
Et il trouvait le moyen de rester simple! Et vrai!
Quand je parle de lui, j’ai toujours neuf ans haha.
Je rêvais d’attraper son peigne, quand j’étais petite (tu sais? Le peigne qu’il lançait dans le public). Ben sais-tu quoi? Il me l’a donné!!!!!! :))))) Il a même eu cette attention avec moi!
Ce jour-là a été la dernière fois où je l’ai vu. Le jour du peigne!
Un des plus beaux jours de ma vie… Mes accouchements (l’apparition de mes deux filles dans ma vie) et mes dernières rencontres avec Johnny sont, pour vrai, les plus exceptionnels moments de mon existence… mes plus grandes émotions!
Oui! Oui! Ça ne s’explique pas, ça se ressent.
Qu’est-ce que tu aimes faire lorsque tu ne joues pas de la musique ? Quelle sont tes passions ?
Lynda Lemay. J’adore faire du trapèze volant!
C’est ma plus grande passion en dehors de la musique!
Mais j’ai peur, à force d’attendre que le confinement finisse, d’être trop rouillée… c’est quand même intense pour une "petite madame" de mon âge...
Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou ta devise ?
Lynda Lemay. Le bonheur est dans les petites choses (Un peigne, par exemple haha), mais d’un autre côté, il ne faut pas avoir peur de rêver grand!
Je suis pleine de contradictions lol!!!!
Pour finir cette entretien , si tu ne devais conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?
Lynda Lemay. 3 choses ?...
Film: Bridges of Madison County (mon film préféré à vie et mes acteurs préférés)
Disque: c’est trop dur… j’imagine Johnny… mais comment choisir?
Et le plus gros cahier du monde. (Est-ce que je peux apporter un crayon aussi?)
Parce que la première chose que je fais tous les matins (et ça fait partie de mes plus grands bonheurs et de mon équilibre) c’est ÉCRIRE …
des listes de rêves, de choses à accomplir dans ma journée, des réflexions, des points positifs de ma semaine, et bien sûr des chansons… un jour un roman sans doute!
C’est ma plus grande passion… les textes sont déjà empreints d’un rythme, c’est déjà de la musique pour moi… écrire est ma première et ma plus grande passion, elle ça le restera….
Et j’aime bien écrire dans un cahier.
Juste avoir entre les mains un cahier plein de feuilles blanches à remplir, ça me réjouit profondément. La perspective d’écrire est déjà une satisfaction pour moi.
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En concert en 2021/ 2022:
Mercredi 10 Mars 2021 20h00 Salle Poirel Nancy (54)
Jeudi 11 Mars 2021 20h00 Espace Dollfus Et Noack (Ed&N / Eden)Sausheim (68)
Vendredi 12 Mars 2021 20h30 Arcadium A Annecy (74)
Mercredi 17 Mars 2021 20h30 Parc Expo De Chalons en Champagne (51)
Jeudi 18 Mars 2021 20h30 Le Colisee A Roubaix (59)
Mercredi 26 Mai 2021 20h30 Le Cedre A Chenove (21)
Jeudi 27 Mai 2021 19h00 Radiant Bellevue A Caluire (69)
Vendredi 28 Mai 2021 20h30 Maison De La Culture A Clermont Ferrand (63)
Samedi 29 Mai 2021 20h30 Le Cepac Silo - Marseille (13)
Dimanche 30 Mai 2021 19h00 Zinga Zanga Beziers (34)
Mardi 01 Juin 2021 20h00 Halle Aux Grains De Toulouse (31)
Jeudi 03 Juin 2021 20h30 Opera Theatre De Limoges (Grand Theatre) (87)
Vendredi 11 Juin 2021 20h30 Festival FRANCOS DE MONTREAL Place Des Arts (Canada)
Samedi 12 Juin 2021 20h30 Festival FRANCOS DE MONTREAL Place Des Arts (Canada)
Dimanche 13 Juin 2021 20h30 Festival FRANCOS DE MONTREAL Place Des Arts (Canada)
Mercredi 13 Octobre 2021 20h30 Theatre Royal De Mons (Belgique)
Jeudi 14 Octobre 2021 20h30 Theatre Sebastopol Lille (59)
Vendredi 15 Octobre 2021 20h30 La Mals - Maison Des Arts De Sochaux (25)
Jeudi 11 Novembre 2021 20h30 Olympia Bruno Coquatrix Paris (75)
Jeudi 18 Novembre 2021 20h30 Palais Des Congres / Le Futuroscope De Poitiers (Jaunay) Chasseneuil du Poitou (86)
Vendredi 10 Décembre 2021 20h30 La Commanderie A Dole (39)
Samedi 11 Décembre 2021 20h30 Parc Des Expositions / Le Spot A Macon (71)
Dimanche 09 Janvier 2022 19h00 Cite Des Congres Nantes Atlantique (44)
Mercredi 12 Janvier 2022 20h30 Palais Des Congres Et De La Culture Du Mans (72)
Jeudi 17 Mars 2022 20h30 Vinci Centre De Congres A Tours (37)