vendredi 7 juin 2019

SCHMIER (Panzer) // Interview // Decembre 2018.

 

PÄNZER avec un nom pareil pas de doute possible nous avons affaire ici a une bande de pur teuton.
Mais pas n’importe lesquels puis que le gang regroupe en son sein une belle brochette de vétéran plus aguerris les uns que les autres.
Schmier (DESTRUCTION), Pontus Norgren (HAMMERFALL) P.O.Pulver (GURD,POLTERGEIST)et Stefan Schwarzmann (Ex ACCEPT) ont décidé de s’unir pour porter haut et fort les couleurs du Heavy Metal à l’ancienne !
Du pur vintage qui nous plonge directement au cœur des années 80, lorsque le Heavy Metal régnait en maitre.
Formé à l’initiative de Stephan Schwarzmann et Herman Frank tous deux ayant été membres d’ACCEPT à la grande époque ou la bande à UDO alignait les classiques et s’imposait comme un des pontes du Metal Européen avant de devenir au fil du temps une légende incontournable.
Les bougres avec PÄNZER ont décidé de prendre aucun risque et de nous balancé un Métal des plus traditionnel d’une redoutable efficacité la fois puissant, mélodique et doté de refrains imparable.
Après Send Them All To Hell un premier opus parut en 2014 très réussi enregistré en compagnie de Herman Frank (Ex ACCEPT,VICTORY) qui en 2016 s'en ait allé vers d'autres aventures, les voilà de retour avec Fatal Command qui ne déroge pas à leur objectif malgré l’arrivée de Pontus Norgren et de V.O Pulver aux guitares un plus indéniable quand aux harmonies .
Votre serviteur s’est mis en quête de passer Schmier à la question, histoire d’en savoir un peu plus sur la genèse de PÄNZER.
Un entretien avec un bassiste chanteur enthousiaste déterminé à nous communiquer sa passion pour le pur Heavy Metal qui semble être sa religion depuis son plus jeune age.
Magnéto Schmier c’est à toi !



Bonjour Schmier peut tu me dire comment tu t’es retrouvé bassiste/Chanteur de PÄNZER ?
Schmier. Tout a commencé il y a cinq ans lorsque Stefan Schwarzmann et Hermann Frank qui ont tous les deux joué dans ACCEPT m’ont demandé si j’étais intéressé pour participer à une nouvelle formation qu’ils avaient envie de développer.
Ils avaient envie de jouer avec quelqu’un qui soit proche d’eux.
Stefan notre batteur habitait pas très loin de chez moi, j’habite en Allemagne très près de la frontière suisses.
C’est un honneur de pouvoir jouer avec mes héros, je les ai découverts alors qu’ils jouaient tous les deux dans ACCEPT.
Tout s’est passé très rapidement et on a enregistré Send Them All To Hell en 2014. Nous avons donné notre premier concert en 2015.
C’est excellent car c’est une forme d’hommage à nos racines, on avait envie de revenir d’où nous venions.
Moi je joue du Thrash avec DESTRUCTION mais j’ai grandi avec le Heavy Metal des années 80.
J’ai été bercé avec tous les groupes Anglais issus de la New Wave Bristish Of Heavy Metal ainsi que quelques groupes Américain.
J’adore aussi certains combos Français de Heavy Metal comme H BOMB.
Nous voulions revenir à ce style dont nous sommes tous issus et jouer du Heavy Metal dans la plus pure tradition.
Aujourd’hui le line up de PÄNZER à changer car Hermann Frank nous a quitté.
On a donc recruté Pontus Norgren qui est le guitariste d’HAMMERFALL et de THE POODLES; On a un nouveau guitariste mais on continue à jouer du Heavy Metal.
Je dirai que c’et direct, mélodique, puissant avec des refrains très accrocheurs.
On essaye de retrouver ce Metal des années 80.
C’est ce que nous ressentons lorsque nous écrivons des nouveaux titres.


Est tu nostalgique des années 80 ou le Heavy Metal régnait en maitre et était très populaire ?
Schmier. Oui bien sûr, c’était une époque où je n’avais pas encore crée DESTRUCTION, j’étais juste un fan de Heavy Metal.
Je devais avoir 14 ou 15 ans et le Heavy Metal a totalement changé ma vie.
Je me souviens très bien de la première fois où j’ai entendu Restless And Wild et SAXON avec Heavy Metal Thunder en 1981.
Tous ces moments magiques ont fait que je n’oublierai jamais cette époque. Par la suite j'ai crée DESTRUCTION et je me suis épanouis à travers le Thrash qui est un style différent mais mes racines viennent du Heavy Metal.
Aujourd'hui j'ai cette belle opportunité avec PÄNZER de pouvoir pratiquer un Heavy Metal classique et c'est important pour moi.
Bien sur je ressens une énorme nostalgie et aussi une forme d'accomplissement, je m'amuse beaucoup.

L'influence d'ACCEPT est très présente sur certains titres ?
Schmier. Oui, bien sur. Stefan le batteur d'ACCEPT joue avec nous depuis des années et Herman Frank à lui aussi fait partie du combo.
C'est d'ailleurs avec Herman que j'ai composé le premier opus de PÄNER, c'est donc naturel que l'on retrouve un peu les racines d'ACCEPT.
Pour Fatal Command mémé si Hermann a quitté PÄNZER, on est resté très influencé par ACCEPT.
J'avais 16 ans lorsque j'ai vu ACCEPT sur scène sur la tournée Restless And Wild et c'était le deuxième concert de ma vie.
SAXON a été le premier combo que j'ai vu sur scène. ACCEPT étaient mes héros.
Après il y avait aussi SCORPIONS qui est la première formation allemande à avoir tourné en Europe.
Il y a chez nous cette influence live mais nous avons aussi été très fortement marqués par la New Wave Of British Heavy Metal.

Quel est ton sentiment de joué à leur coté plus de trente ans après les avoir vu pour la première fois en concert ?
Schmier. C'est fantastique. Au final je peux dire que le Heavy Metal est une grande famille.
J'ai pu rencontrer tous mes héros lors de festivals dans lesquels j'ai pu participer.
J'ai tourné avec MOTÖRHEAD, Lemmy a toujours été une grande influence pour moi a la fois comme bassiste et aussi comme chanteur.
Bien sur lorsque tu as la chance de pouvoir jouer avec des musiciens d'une formation que tu as tant aimé, c'est un grand accomplissement.
J'ai toujours beaucoup appris, la vie est un processus d'éternel apprentissage.
J'ai toujours beaucoup appris aux cotés de mes maitres.
C'est très intéressant de voir différente générations travaillent et compose.
Comment ils produisent leurs albums. C'est une expérience très enrichissante de travailler avec des musiciens expérimentés.

Vous avez donné de nombreux concerts lors de Festival avec PÄNZER, y a t'il beaucoup de différences avec un show de DESTRUCTION ?
Schmier. C'est très différent. Cela fait 35 ans que je joue au sein de DESTRUCTION, je connais tout de A à Z, je maitrise toue et je sais comment travailler.
Nous savons comment bouger et garder notre espace sur scène. Nous sommes très à l'aise et les gens le ressentent.
Avec PÄNZER je dois être plus vigilant. Je suis très concentré lorsque je suis sur scène, je dois faire attention à la façon dont tout le monde évolue.
C'est une nouvelle situation pour moi et je dois m'habituer. Et d'un autre coté évolué au coté de deux guitaristes c'est très bien.
Nous avons la chance d'avoir au sein de PÄNZER deux guitaristes fantastiques.
Pour moi une des grandes différences avec DESTRUCTION c'est d'être sur scène avec deux guitaristes.
C'est très curieux. Lors de notre premier show j'étais très nerveux même en ayant 35 ans d'expérience sur scène.
C'est un nouveau projet, on était tous très nerveux même les membres d'ACCEPT. On se disait mais qu'est qu'il nous arrive ! Rires
C'est normal tout était nouveau et on était très excité. Mais jouer du Heavy Metal c'était très différent du style auquel j'étais habitué.





PÄNZER est un nom très utilisé et finalement vous avez tout de même opté pour ce nom qui est aussi très lié à la deuxième guerre mondiale !
Schmier.  C'est vrai qu'il y a quelques formations du même nom.
J'en connais une au brésil, une en Allemagne et une aux Etats Unis.
Pour une formation allemande c'est difficile de trouver un nom qui ait une résonance Allemande.
Un PANZER c'est une énorme machine de Métal qui fonce droit devant et écrase tout sur son passage.
On a trouvé que cela collait parfaitement avec notre musique. On a rajouté deux trémas sur le A un peu comme pour MOTÖRHEAD.
Ca a donné un petit coté original qui nous différencie des autres combos. Mais ce n'est pas toujours évident a assumer comme nom, ca peut paraitre un peu bizarre.
On sait que l'on peut parfois rencontrer des problèmes avec un nom comme PÄNZER. Cela nous ait arrivé d'avoir des souci dans certaine ville notamment à Paris ou il y avait un Dj qui se produisait avec le même nom.
Les gens ont pu penser que l'on jouait dans la capitale alors que nous étions sur les routes. Nous avons du signalé que ce n'était pas nous.
C'est aussi pour ca que nous avons ajouté ces trémas sur le A pour que l’on ne nous confonde pas avec d'autres formations. Quand PÄNZER arrive en ville c'est la guerre. Rires
Non, c'est du pur Heavy Metal direct et efficace. Nous sommes très à l'aise avec ce style, on ne tergiverse pas, c'est puissant.
C'est un Heavy Metal destructeur, mélodique et catchy. Pour nous c'est parfait et PÄNZER est le nom qu'il nous fallait pour représenter qui nous sommes.

Comment s'est déroulé le processus de composition de Fatal Command ?
Schmier. J'ai écrit la plupart des morceaux avec V.O.Pulver le guitariste de POLTERGEIST dans son studio en Suisse.
Je le rejoignais entre deux tournées en studio et je lui proposai des idées, des riffs que j'avais collectés au fil du temps. Tout a été très vite car il y avait un bon feeling.
Pontus quand a lui était en tournée avec HAMMERFALL à ce moment là, ce qui fait qu'il n'a pas pu s'impliquer au niveau de l'écriture des titres.
Il a beaucoup travaillé au niveau des solos et des harmonies que nous avons incorporés par la suite.
Je pense qu'il s'investira beaucoup plus sur le prochain opus.
C'est quelqu'un qui est très impliqué dans la formation. L'écriture des titres a été très spontanée et çà a tout de suite bien sonné.
Ca s'est fait un peu tout seul, rien n'a été planifié. On préfère laisser parler l'émotion au maximum.

Pontus a enregistré ses parties de guitares alors qu'il était en pleine tournée avec HAMMERFALL !
Schmier. Exactement. Il était parti en tournée pour cinq semaines aux Etats Unis avec HAMMERFALL.
On avait des délais à respecter au départ, cet opus devait sortir plus tôt.
Puis la sortie a été repoussée à octobre. Nous n'avions pas d'autres solutions.
Pontus s'est aménagé un petit studio au fond du tour bus d'HAMMERFALL. C'est ainsi qu'il a enregistré toutes ses partie de guitares aux USA.
Il nous envoyait les fichiers via internet. C'était très intéressant comme façon d'enregistrer. On n’avait jamais travaillé de cette manière là jusqu'a maintenant.
Mais cela a très bien fonctionné, c'était une bonne décision et on à laisser parler la musique tout en restant très professionnels.

Lorsque tu as débuté avec DESTRUCTION la façon d'enregistré était totalement différente as tu une préférence entre les deux ?
Schmier. Maintenant, j'ai beaucoup d'expérience. A nos débuts lorsque nous rentrions en studio nous étions très nerveux, il y avait beaucoup de stress.
On était jeune et novice, on ne jouait pas aussi bien qu'aujourd'hui. Je comparerai ça aux examens que tu passes lorsque tu es à l'école.
Il y avait beaucoup de pression et ce n'était pas très agréable. Au fil des années nous sommes devenus plus relax.
Aujourd'hui tout a changé au niveau des moyens et de la technique d'enregistrement.
C'est nettement plus facile aujourd'hui. Dans les eighties tu devais jouer le titre en entier en une seule prise.
Si tu faisais une erreur il fallait tout recommencer depuis le début. Maintenant avec le copier coller tu peux faire tout ce que tu veux.
Mais pour nous cela reste une époque fascinante car on a énormément appris.
On était des enfants et on a appris comment enregistrer, c'était difficile et stressant.
Aujourd'hui lorsque je me rends en studio c'est comme une énorme fête, j'y prends du plaisir.
On boit du vin, on discute tranquillement, on prend du bon temps.
J'apprécie être en studio, nous sommes plus matures et nous savons ce que nous devons faire et puis nous sommes aussi de meilleurs musiciens.
Avec toute cette nouvelle technologie, c'est plus facile d'enregistrer. Il n'y a plus de pression.
Auparavant si tu faisais une erreur c'est toute la chanson qu'il fallait reprendre. Si le batteur loupait un rythme, il devait reprendre tout depuis le début.
Et puis désormais tu peux travailler à distance grâce aux fichiers que tu t'envoie.
Ca permet aussi de collecter les idées plus facilement, tu peux les réenregistrer avec ton téléphone tout simplement.
Tu joue un riff et tu l'enregistre immédiatement sur ton portable.
J'apprécie ces nouvelles technologies, c'est très facile de travailler avec.
Mais le passé représente quelque chose de très spécial pour nous.


Comment expliques-tu cette volonté de nombreuses formations d'enregistrer à l'ancienne ?
Schmier.  Le problème c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup trop d'album qui sonnent clinique et froid.
Il ya des opportunités innombrables de nos jours, tu peux retravailler chaque partie de batterie, faire des montages.
On va penser que le batteur est très bon mais son identité disparait.
C'est l'ordinateur qui gère les parties de batterie et qui les corrige. Ce n'est plus le batteur qui joue mais l'ordinateur et tu obtiens quelque chose sans âme.
C'est vrai que les nouveaux groupes veulent enregistrer d'une façon pure et ne plus utiliser cette merde d'ordinateur.
Simplement jouer leur partie de batterie d'une manière naturelle et ne pas être corrigé par la suite.
Donc il faut être bon et travailler avec des micros en prise directe, c'est ce que nous avons d'ailleurs fait pour Fatal Command.
J'ai de la chance car j'ai un ami qui a un studio et qui fait aussi partie d'ALMANAC et je peux ainsi me rendre en studio chaque fois que j'en ai envie.
Pour d'autres personnes le studio est angoissant car cela coute énormément d'argent.
Si je devais aussi payé le studio, je devrai respecter des horaires.
Comme nous avons la chance d'avoir des studios je suis nettement plus détendu, je n'ai pas cette pression que l'on a lorsqu'il y a un temps imparti.
Pour les jeunes formations qui ne peuvent pas rester trop de temps en studio, elles subissent une énorme pression. J'ai connu cela lorsque j'ai débuté.
Les combos veulent apprendre et comprendre comment obtenir un vrai son.
De nos jours il y a tellement de production cliniques issus directement des ordinateurs sans esprit live.

Tu as d'ailleurs écrit un morceau traitant de ce sujet "Elegant Pig" !
Schmier.  Oui exactement et c’est malheureusement ce que font beaucoup de formations.
Ils apportent avec eux les titres qui viennent du studio et les adaptent à un format live.
Beaucoup de groupes utilisent ce procédé qui consiste a envoyé pendant le concert des voix, des guitares, des claviers qui sont enregistré pour que ça sonne mieux.
Pour moi ce n’est pas une bonne attitude de jouer en playback pour les fans.


Penses-tu que c’est une pratique qui va se développer notamment dans le monde du Metal ?

Schmier.  J’espère que non mais au final c’est au public de décider.
Les fans ne veulent pas de ce genre de pratique, ils doivent le faire savoir.
Ils doivent réclamer du vrai live et ne pas accepter les concerts ou de nombreuses parties sont préenregistrer.
Aucun combo n’est parfait et c’est bien que sur scène cela se ressente, il faut aussi qu’il puisse y avoir de petite jam.
S’il y a des erreurs parfois c’est normal, c’est un concert. Le Heavy Metal n’est pas parfait, il faut que ça s’entende car ce n’est pas grave au final, c’est du live.
Il faut défendre la Rock Musique car c’est totalement différent de la Pop qui a toujours utilisé le playback.
C’est une différence fondamentale avec le Rock ou le Métal qui a toujours été une musique faite pour le live.
Le problème c’est que beaucoup de gens ne savent pas que c’est du playback.
C’est pourquoi j’ai écrit ce morceau "Elegant Pig" avec DESTRUCTION, c’est pour défendre le vrai live.
C’est important d’être honnête et de donner des concerts ou la musique n’est pas pré enregistré.

La pochette de Fatal Command regroupe toute une pléiade de dictateur quel est le symbole de cet art over?
Schmier.  On a tous peur de la guerre cette pochette a un rapport avec le panzer que tu voyais sur le premier opus.
On voulait développer un lien entre les deux opus c’est pourquoi on a mis en avant ces dictateurs totalement fou.
Ils font une grande fête ensemble pour célébrer la fin du monde.
Ils représentent tous ces menteurs qui racontent n’importe quoi lorsqu’ils sont saouls.
C’est un monde de fou et la seule réponse à apporter à ce genre d’attitude c’est le vacarme, c’est ce que nous avons voulu faire à travers cette pochette.
La musique a un rôle important dans ce genre de situation, il ne faut pas se laisser diriger sans réagir.
Les gens sont aveugles et se font manipulés. C’est évident lorsque tu vois des individus complètement fous comme Trump.
Il a réussi une très bonne campagne et s’est fait élire. Par contre Marine Le Pen n’a pas réussi à se faire élire et c’est une bonne chose.
Mais dans d’autres pays certains réussissent à prendre le pouvoir et c’est triste. Ils sont dangereux c’est pourquoi nous avons pensé à cet Art Work. .

As-tu choisi d’écrire des textes en rapport a des sujets de société qui t’ont choqué ces deniers temps ?
Schmier.  Il y a beaucoup de choses personnelles qui m’ont inspiré. « Fatal Command » est un morceau dont le sujet est lié à la politique.
C’est le fait d’être un soldat et de défendre son pays.
La question est : Pourquoi devrais-je faire cela ?
Est-ce que je dois me sacrifier pour mon pays ?
C’est une grande question. Pourquoi les gens agissent ainsi ?
« We Can Not Be Silenced » traite du thème de la liberté que tu sacrifie pour notre sécurité.
Il y a aussi un titre qui traite de la domination des ordinateurs sur le monde que ce soit par le téléphone ou internet, nous sommes des esclaves quelque part.
Il y a aussi un morceau très personnel qui traite de la perte d'un ami, c'est une tragédie personnelle que j'ai vécu.
J'écrit sur ce qui m'arrive dans ma vie et qui l'affecte.

Les festivals sont dominés par des formations issus tout droit des années 70 ne penses tu pas que nous arrivons à la fin d'une époque ?
Schmier. C'est évident, c'est quelque chose qui va arriver.
Toute cette ancienne génération de Rock Stars va disparaitre dans les 10 ou 15 prochaines années et nous en faisons l'expérience pour la première fois.
Mais je pense que le message va continuer a passer car le Rock restera toujours vivant heureusement.
Il y aura toujours des musiciens pour porter le Rock et prôner la liberté.
Je suis très confiant. Le Hard Rock et le Heavy Metal ne va pas mourir.
Bien sur nous rentrerons dans des années difficiles.
Lemmy nous a quitté qui sait qui sera le prochain ! Nos héros vont nous quitter.

Est-ce que tu penses qu'il y a une nouvelle génération qui va arriver et prendre la relève ?
Schmier. Je constate qu'il y a beaucoup de formations qui émergent de part et d'autres.
Mais je n'ai pas trouvé le prochain Lemmy. C'est très difficile à trouver.
Mais je suis persuadé que d'ici quelques années une nouvelle génération va apparaitre.
Pour l'instant nous avons OZZY, BLACK SABBATH,IRON MAIDEN  mais quand ils ne seront plus la on s'intéressera plus à la nouvelle génération.
Certains combos auront la chance de briller, d'autre pas.
Mais il y aura d'autres combos car je sais que le Heavy Metal survivra;


Quel a été l'impact des deux nouveaux guitaristes Pontus Norgren et V.O Pulver sur ce nouvel album ?

Schmier.  Il n'y a pas eu tellement de changement.
Nous avons utilisé la meme formule qui est tout simplement de rendre hommage au Heavy Metal que nous écoutions lorsque nous étions jeunes, a tous ces combos que nous aimions à l'époque.
La grade différence pour moi entre le premier et le petit nouveau c'est que nous avons deux guitaristes et ca s'entend car nous avons souhaité développer plus d'harmonies.
Il y a des parties de double guitares, des solos.
Avoir deux guitariste nous a permis d'utiliser des guitares dans la plus pur tradition Heavy Metal.
Il y avait beaucoup mois de double guitares sur Send Them All To Hell c'est la différence fondamentale.

Sur Send Them All To Hell vous avez repris Murder In The Skies de Gary Moore !
Schmier. Oui, c'est un grand morceau. J'adore Gary Moore, j'ai grandi en écoutant THIN LIZZY.
J'apprécie toute la période Hard Rock de Gary Moore.
Par la suite il s'est mis au blues et c'est un style que j'apprécie moins. Mais ses débuts solos ont été fantastiques.
J'ai été très choqué par cet attentat contre cet avion de ligne qui a été abattu alors qu'il survolait la Russie.
Il était partie de Hollande pour se rendre en Australie. J'ai découvert ce titre avec ces paroles qui traitaient de ce thème et qui était excellente.
C'est un morceau fabuleux. Ca été un challenge a reprendre car c'était un grand musicien.
C'est aussi un hommage aux victimes de ce dramatique accident.
Sur Fatal Command nous avons choisi de reprendre "Wheel Of Steels" de SAXON qui a été le premier combo que j'ai vu sur scène.
C'était un grand moment, j'adore toujours autant SAXON.
 
Pour conclure qu'as tu envie de rajouter par rapport à Fatal Command qui te parait important ?
Schmier. J'espère que les gens écouteront c'est album c'est du pur Heavy Metal.
Si vous avez un ami qui apprécie ce style, il faut lui faire écouté Fatal Command.
Un critique a écrit a propos de Ftal Command qu'il regroupe tous les bons coté du Heavy Metal.
C'est le plus beau compliment que l'on puisse me faire pour toute la musique que j'ai composé.
C'est une faveur que je garde en moi, un fantastique compliment.
C'est aussi une belle définition de ce que nous sommes en tant que musiciens et formation.
On espère venir jouer en France, il y a de très bon festivals et le Heavy Metal revient en force.
On a envie de revenir chez vous. On espère repartir sur les routes avec un autre combo.
2018 sera l'année du retour de PÄNZER dans l'hexagone.

Merci Schmier

Schmier. Merci à toi, ca a été un plaisir.

 

Paris Décembre 2018.
Pascal Beaumont / Laurent Machabanski