vendredi 12 juin 2020

ANETTE OLZON // Interview // Février 2020.


Anette Olzon c'est avant tout un destin hors norme, la fée Métal s'étant penché sur son berceau à sa naissance.
La belle à fait ses débuts en 1999 avec ALYSON AVENUE qui pratiquait un Métal Symphonique bien avant l'heure et avec lequel elle sortira deux albums (Presence of Mind, Omega) ce qui lui permis de faire ses premières armes en tant que chanteuse.
C'est en 2007 que sa vie va subitement basculé grâce à NIGHWISH qui fit appel à elle pour remplacer Tarja Turunen qu'il venait purement et simplement de virer à la fin de leur tournée mondiale en 2005.
Un véritable challenge qu'elle réussit haut la main non sans difficultés car remplacer une chanteuse aussi charismatique et talentueuse n'est pas chose aisée.
S'en suivit deux albums Dark Passion Play en 2008 et Imaginaerum en 2011 qui permirent à NIGHTWISH d'atteindre des sommets de popularité jamais égalé.
Son rêve était enfin devenu réalité devenir une chanteuse célèbre reconnu de tous.
Durant cinq années elle enchaina les concerts à travers le monde, avant de subir le même sort que Tarja et de se voir évincer en 2012 sans aucun ménagement.
Un choc pour cette nouvelle princesse du Métal qui mettra plusieurs mois à s'en remettre tant la blessure fut profonde.
Pour ne pas sombrer elle se jeta à corps perdu dans l'écriture et fit son grand retour en 2014 avec Shine son premier opus solo une petite merveille Pop Rock qui rassura ses fans mais en surprendra aussi beaucoup d'autres tant le propos musical est éloigné du monde du Métal.
En 2017 elle participa au projet THE DARK ELEMENT au coté de Jani Liimatainen l'ancien guitariste de SONATA ARTICA qui la voit revenir vers un univers musical nettement plus Métal oscillant entre le Métal Symphonique et un coté nettement plus popisant.
Ensemble ils sortiront deux albums The Dark Element en 2017 et Songs the Night Sings en 2019.
Oscillant entre divers projets elle réapparait à l'initiative du label Frontiers avec OLZON/ALLEN ou elle partage le chant avec Russel Allen((Symphony X, Adrenaline Mob), un projet entièrement composer par Magnus Karlsson (Primal Fear, Place Vendome, Kiske/Somerville) le nouveau prodige de la six corde et véritable stakhanoviste de ce type d'album sur commande.
Le bougre à d'ailleurs contribuer à de nombreux galettes dans cet esprit dont les fameux ALLEN/LANDE(projet qui associait les chanteurs Russell Allen (Symphony X, Adrenaline Mob) et Jorn Lande (ex-Ark, ex-Masterplan).
Worlds Apart s'avère une franche réussite et permet à Anette de briller de mille feux face à un Russel Allen en grande forme dans un registre allant du Power Métal au Hard Fm le tout saupoudré de ballades.
Pas mal pour un album de commande ou nos deux protagonistes n'ont eu de droit de regard sur absolument rien au niveau artistique, se chargeant simplement d'assurer leurs parties vocales sans jamais se rencontrer.
Le tout étant concocter par une main de maître par Magnus Karlsson qui s'est aussi chargé des parties de basses et de claviers, la batterie étant assuré par Anders Köllerfors, le reste étant l'œuvre du label.
Inutile de vous dire que nous avons sauté sur l'occasion pour en savoir un peu plus sur le parcours atypique de la charmante Anette Olzon !
Entretien découverte avec une chanteuse épanouie heureuse de pouvoir parler de ses différents projets. Magnéto Anette c'est à toi !

 

En 2018, avec ton nouveau groupe The Dark Element, tu as donné deux concerts au Japon l'un à Tokyo et l'autre à Osaka quels souvenirs en gardes tu ?
Anette Olzon. Oui c’était de très bon show.
En fait à Tokyo il y avait tellement de monde qui voulait nous voir tout comme la formation japonaise que tout le monde nous attendait.
OSAKA était aussi sympathique.
Ce fut une tournée vraiment agréable.

Est-ce que tu apprécies le Japon ?
Anette Olzon. J’ai toujours aimé le Japon.
C’est mon pays favori pour visiter.
Les fans japonais sont très polis et vraiment attachants.
J’adore vraiment faire des tournées là bas.

Qu'est ce qu'un bon concert pour toi en tant que chanteuse ?
Anette Olzon. Premièrement pour moi un bon show c'est lorsque ta voix sonne juste.
Tout te parait facile et relaxant quand tu chantes.
Évidemment les fans et le public doivent aussi prendre du bon temps.
Ils se manifestent en applaudissant, et participent avec toi juste pour leur plaisir.

Est-ce que les tournées te manquent ?
Anette Olzon. J’ai adoré faire le tour du monde en tournée. Les fans représentent quelque chose de magique.
Mais je pense que c’était beaucoup trop pour NIGHTWISH.
Je n’étais pas souvent à la maison et mes amis me manquaient beaucoup ainsi que ma famille.
J’aimerais sans aucun doute retourner en tournée mais pas aussi longtemps qu’avec NIGHTWISH.
Je crois que c’était beaucoup trop.

Quelles sont les relations que tu entretiens avec les fans ?
Anette Olzon. Les fans sont toujours gentils et amicaux et te donnent des cadeaux. Tes fans tu les rencontres peut être occasionnellement dans les concerts mais aussi sur Instagram, Facebook ou YouTube. J’apprécie de rencontrer ceux qui aiment ma musique et suis très reconnaissante de tous leurs soutiens que je reçois.

Le nouveau projet Russell Allen/Anette Olzon sortira le 6 mars prochain. Est-ce que cette collaboration est une idée de la maison de disque à la base ?
Anette Olzon. Oui c’est l’idée du label Frontiers.
Ils avaient besoin de quelqu’un pour chanter avec Russell et ils ont pensé à moi.
Ils m’ont envoyé un email et m’ont demandé si je souhaitai participer à ce projet.

Est ce que c’est ta première rencontre avec lui ?
Anette Olzon. En fait je ne le connaissais pas avant. On ne s’est toujours pas rencontré.
Nous avons échangé par email. Alors je ne le connais pas vraiment.
Nous avons enregistré l’album et j’ai chanté. Il a fait sa partie aux USA.
C’est de cette manière que nous avons travaillé. Cela a bien fonctionné.
C’est bien que tu n’entendes pas sur l’album le fait que l’on ne se soit pas rencontré même si j’aurai bien aimé le rencontrer.
Une personne très sympathique par mail. En plus il est né la même année que moi.
C’est encore mieux. [Rires]

Est ce que c’est ta première rencontre avec lui ?
Anette Olzon. En fait je ne le connaissais pas avant.
On ne s’est toujours pas rencontré. Nous avons échangé par email.
Alors je ne le connais pas vraiment. Nous avons enregistré l’album et j’ai chanté.
Il a fait sa partie aux USA. C’est de cette manière que nous avons travaillé.
Cela a bien fonctionné. C’est bien que tu n’entendes pas sur l’album le fait que l’on ne se soit pas rencontré même si j’aurai bien aimé le rencontrer.
Une personne très sympathique par mail. En plus il est né la même année que moi. 
C’est encore mieux. [Rires]

Comment s’est passée la collaboration ? Avez-vous travaillé ensemble sur les chansons de l’album ?
Anette Olzon. C’est Magnus Karlsson qui a écrite les chansons et produit l’album.
Il m’a envoyé des morceaux. Quelques chansons titres avaient déjà la voix de Russell et d’autres où j’ai commencé à chanter.
De ce fait on ne s’est pas parlé. J’ai chanté et je les ai adressées à Magnus.
En fait j’étais libre de faire ce que je voulais au niveau de toutes les harmonies. Russell était aussi très libre.
Comme nous avions déjà les morceaux on pouvait faire ce que l’on voulait pour que les mélodies soient opérantes.


As-tu adapté ta voix par rapport à lui ?

Anette Olzon. Oui, c’est toujours le cas quand tu chantes avec quelqu’un d’autre.
Lorsque Russell chantait sur certaines chansons j’ai du m’adapter à sa voix et surtout sur les refrains.
Quand nous chantions sur la même mélodie je devais penser un peu comment j’allais m’adapter avec les chœurs et bien sûr quand il était seul comment il appréhendait la chanson.
Sinon en général c’est la façon dont tu chantes avec ta propre voix en essayant toujours de chanter en unité, ce qui signifie en harmonie.

Est-ce que cela a été un défi de chanter avec un autre chanteur ?
Anette Olzon. Je ne sais pas pour lui mais c’est toujours un challenge.
Il chante et je chante après sur sa mélodie.
Chaque chanteur a sa propre caractéristique.
Il peut s’agir d’une fin, d’une note que l’on tient un peu plus longtemps et ce sont des choses que tu ne fais pas en temps normal.
Tu dois y penser un peu. Autrement j’ai déjà chanté avec d'autres chanteurs dans d’autres formations.
Ce n’était pas nouveau pour moi, mais c’est la première fois que j’enregistrai tout un album avec un autre chanteur.
C’était vraiment amusant dans le sens où ce n’était pas difficile.

Est-ce que tu aimerais le refaire ?
Anette Olzon. Oui bien sûr. J’aimerais collaborer et partager la scène avec d’autres chanteurs.
Mon premier groupe était un groupe de reprise, et nous étions deux chanteurs.
Un  gars avec qui nous partagions tous les deux le chant.
C’était plaisant d’avoir surtout un ami sur scène pour partager le fardeau d’être un chanteur. [Rires]

Pourquoi avoir choisi « Worlds Apart » comme premier single ?
Anette Olzon. Encore une fois c’est la compagnie de disque qui a choisi le single.
Bien entendu j’ai demandé une autre chanson.
Ils ont pensé que c’était la meilleure chanson pour commencer.
Alors c’est ce qu’on a décidé de faire.

Quelle est la chanson que tu souhaitais comme single ?
Anette Olzon. J’adore « No Sign Of Life ».
C’est celle que je préfère. C’est une bonne chanson qui détient avec Rusell un chorus puissant.
Ce n’est pas aussi accrocheur que « Worlds Apart ».
C’est très intéressant et plus métal que « Worlds Apart » qui est un rock plus mélodique.
La compagnie de disque ne voulait pas de mon choix alors on a du faire avec « Worlds Apart ». [Rires]

As-tu participé à l'écriture des textes ?

Anette Olzon. Non je n’ai pas participé à l’écriture ni à la musique. Russell et moi nous n’avons écrit aucune parole.
Je ne peux pas te dire de quoi parle cette  chanson.
Si tu regardes la pochette de l’album cela peut être comme « Worlds Apart ».
Nous sommes éloignés les uns des autres ou cela peut signifier que tu es sur une autre planète.
Mais seul Magnus connait la véritable histoire de ce qui se cache derrière cette chanson.
C’est bien de ne pas connaitre toute l’histoire de l’écriture du titre.
Tu peux décider toi-même à quoi tu dois réfléchir et aux mots que tu chantes.

Sur ces onze chansons y a-t-il un texte dont tu te sens plus proche ?

Anette Olzon. Il y a pas mal de chansons sur l’amour et sur la tristesse de l'amour.
Nous nous sommes tous retrouvés dans cette situation ne serait ce que peut être une, deux ou trois fois dans notre vie.
Le titre « One More Chance » est une chanson désespérée sur le fait que tu veuilles une autre chance avec quelqu’un d’autre.
C’est une situation que tu ne voulais pas et tu demandes à cette personne d’essayer à nouveau.
Ce titre reflète ce que nous avons tous subis,  l’histoire des cœurs brisés.
L’amour est important quand tu es jeune. Tu as des relations et des ruptures.
Peut être qu’un garçon a trouvé une autre petite amie.
Ce n’est pas le cas pour tous. Mais pour la plupart nous avons eu des histoires tristes.
Notre amour et notre vie sont plus difficiles pour certaines que d’autres.
L’amour est toujours un bon sujet sur lequel tu peux écrire [Rires].
C’est une bonne chose, intéressante.

Est ce qu’il y a eu des morceaux difficile à enregistrer au niveau vocal ?
Anette Olzon. Oui quand tu chantes avec un garçon c’est difficile de trouver la clé correcte.
Peut être qu’il a une voix plus basse et moi plus haute.
C’est toujours difficile de faire marcher ensemble les voix. Pour la chanson « Worlds Apart »  je suis allé une fois en studio et j’ai chanté la mélodie qu’avait écrite Magnus.
C’était trop bas. Ca ne sonnait pas bien.
Je n’étais pas contente du résultat et j’ai dit à Magnus que cette chanson ne collait pas.
Il m’a suggéré de la faire avec une autre mélodie.
J’ai changé la mélodie sur le couplet et chanté beaucoup plus haut.
Ce fut un défi sur cette chanson.
Quand j’ai su quoi faire, j’ai pu me l’approprier.


Est-ce difficile transmettre de l’émotion à travers ta voix sur des textes que tu n’as pas écrits ?
Anette Olzon. Oui, c’est plus facile de chanter sur des chansons que j’ai écrites parce que je sais de quoi je parle.
Les paroles de Magnus ne sont pas difficiles à comprendre.
Si tu chantes sur un morceau écrit par un autre, il peut y avoir beaucoup d’interprétations, de métaphores dont tu ne comprends pas le sens.
Il peut s’agir d’un papillon alors que cela parle d’amour ou autre chose.
Tu dois deviner de quoi il s’agit.
Sinon j’essaie de penser en général à ce que je chante et comment je devrais le chanter.
Je ne crois pas que ce soit dur mais c’est toujours plus facile de chanter sur tes propres textes.

Tu as mis toute ton âme sur ton premier album solo  « Shine ».
Anette Olzon. Oui c’est un album très personnel. J’ai écrit les chansons et les mélodies.
Les morceaux sont très proches de moi.
La plupart des textes racontent ce qui m’est arrivée dans la vie, ce que j’aime.
C’est un album particulier.
Ces titres réveillent en moi de l’émotion, bien plus que si je chante pour quelqu’un d’autre qui a écrit les compositions.

Est ce que travaille sur un nouvel opus solo  ?
Anette Olzon. En fait j’écris actuellement des chansons pour un album solo.
Tous les soirs j’écris de nouvelles chansons.
Je n’ai aucune idée si ce sera des paroles aussi profondes sur moi-même car je l’ai déjà fait.
Quand tu écris il s’agit toujours d’un point de départ où tu peux raconter une histoire.

Est ce que The Dark Element  est un groupe ou plutôt un projet ?
Anette Olzon. Je crois que c’est toujours un projet.
Cela dépend bien sûr de ce qui se passe par la suite.
Lorsque nous avons sorti le second album, mon partenaire Jani( Nrd: Jani Liimatainen ex SONATA ARTICA) a rejoint le groupe INSOMNIUM.
Il a été très occupé par les tournées.
Tout dépend du nombre de concerts que l’on pourra faire car pour le moment on a refusé beaucoup de concerts.
Son emploi du temps est très surchargé.
Donc je ne le vois pas comme un groupe car cela dépend uniquement de pouvoir faire des tournées ou quelque chose de plus pour THE DARK ELEMENT.

Est ce que tu te sens plus libre en solo ou dans une formation  ? Qu’apprécies-tu le plus ?

Anette Olzon. Il y a plein de bonnes choses qui sont appréciables quand tu joues en solo et dans un groupe.
Dans un groupe c’est plus facile si tu veux faire plein de tournées, des concerts.
Il y a énormément de gens qui partagent le fardeau, et le côté business.
Tu partages tout. Quand tu travailles en solo, c’est toi qui décides de tout.
Tu décides de ce que tu veux faire et du style de musique.
Mais tu es très seule car tu dois engager des musiciens pour qu’ils puissent jouer avec toi.
Tu dois tout régler ainsi que le coté business. Actuellement j’aime bien les deux aspects.
Dans les deux cas il y a des bons et des mauvais cotés.

Tu as donné un concert il y a deux ans avec ton tout premier groupe ALYSON AVENUE. Comment était ce retour aux sources ?
Anette Olzon. C’était vraiment bien et on s’est bien amusés.
Ce sont tous mes meilleurs amis, D’être avec eux sur scène. Le groupe a commencé en 1989.
Cette expérience s’est passée il y a longtemps.
Même si nous sommes plus vieux avec des cheveux gris etc…
C’était un réel plaisir de chanter ses anciennes chansons.
Nous les avons enregistrés et sauvegardées. C’était beaucoup de plaisir.

Est pour cette raison que tu as collaboré avec SAPPHIRE EYES ?
Anette Olzon. Oui exactement. SAPPHIRE EYES ce sont tous mes amis et j’ai collaboré sur le nouvel album.
Niclas Olsson (Ndr: Niclas OLSSON (claviers) ex ALLYSON AVENUE) est le leader du groupe.
Il a son studio et c’est aussi mon meilleur ami. J’ai fait des enregistrements et je l’ai aidé.
C’est une bonne chose que de pouvoir s’aider les uns et les autres.

Est-ce que tu participeras à un autre album d’ALYSON AVENUE ?
Anette Olzon. Oui j’étais avec Niclas il y a de cela une semaine.
Nous en parlons souvent mais nous devons voir car il a été très occupé avec SAPPHIRE EYES.
Il a mis toute son énergie pour mixer l’album.
On s’est assis pour écrire quelques chansons.
J’espère qu’il trouvera de l’inspiration pour que l’on puisse travailler sur de choses nouvelles.
Nous sommes âgés maintenant. Niclas a plus de cinquante ans et j’ai presque cinquante ans. [Rires]
Cela dépendra de pas mal de choses.
Je suis sur que nous voudrions faire des nouvelles chansons.
Espérons que ça se fasse si on peut le faire ensemble.

Est-ce que c’était une bonne époque avec ALYSON AVENUE ?

Anette Olzon. Oui c’était en 1989 et je n’avais que dix sept ans. J’étais très jeune.
Je n’avais joué que dans un seul groupe auparavant.
C’était mon vrai premier groupe où nous jouions nos propres chansons. Nous répétions chaque semaine entre deux à trois fois par semaine.
C’était assez intense. Ce n’était pas seulement de pouvoir jouer de la musique.
Il s’agissait aussi de trainer avec tes amis.
Nous prenions des cafés, des bières, des pizzas et faisions la fête et on jouait de la musique.
Cette époque me manquent par rapport au fait d’être ensemble et de partager.
Maintenant on ne se voit plus. On a fait juste un album.
Et on a donné un ou deux concerts. Bien sûr avant il y avait beaucoup plus d’allant.
C’était plus amusant à cette époque.


Quel regard portes tu sur toutes ces années ?
Anette Olzon. Je chéris tellement de choses. J’ai chanté depuis que je suis toute petite et mon rêve était de devenir une chanteuse célèbre enfant. Mon rêve est devenu réalité avec NIGHTWISH. C’est pour cette raison que cette période est à mon sens caractéristique. Même s’il y avait énormément de déplacement durant les tournées. Les premières années de NIGHTWISH  m’ont permis de voir ce rêve se réaliser, de faire quelque chose à plein temps, de voyager à travers le monde et de voir les fans. C’est le plus gros souvenir dans ma carrière de chanteuse et ce sera toujours le cas.

Est ce que tu apprécies d’être une chanteuse célèbre et reconnue ?

Anette Olzon. Oui complètement. J’ai commencé avec ALYSON AVENUE au début de ma carrière.
Il y avait ce truc que tous les gens entendaient dans le business tout le temps.
C'était qu’ils n’écoutaient pas les groupes avec des chanteuses.
Ils voulaient uniquement des chanteurs. Les formations avec des chanteuses n’étaient pas « bankable ».
Ils ne pouvaient pas considérer que ce soit de la bonne musique.
Maintenant c'est l'inverse le statut des chanteuses épiques avec WITHIN TEMPTATION et LACUNA COIL a changé ces combos sont devenu populaires aujourd’hui.
Ce n’était pas le cas à l’époque.
C’est beaucoup plus facile d’être une chanteuse maintenant qu’à mes débuts.
C’était plus dur avant. Maintenant on veut des chanteuses alors qu’avant ce n’était pas le cas.
Actuellement  il y a vraiment des chanteuses magnifiques dans les groupes de rock qui possèdent des tessitures qui leur permet de réaliser des grondements ou des grognements qui sont absolument incroyables.

C’est une évolution car les chanteuses sont appréciées maintenant.
Anette Olzon. Absolument.
C’est une grande évolution de savoir que les chanteuses et les chanteurs ont le même statut dans la hiérarchie.
Tu peux être un chanteur de rock et avoir plein de fans et sentir la foule si tu es une chanteuse.
C’est beaucoup mieux maintenant.

Qu’as-tu appris avec NIGHTWISH ?
Anette Olzon. J’ai appris tant de choses avec ce groupe.
J’ai grandi en tant que personne.
J’ai appris comment se comporter sur scène devant une foule.
C’est un travail éprouvant d’être une chanteuse qui durent des jours et des semaines dans ce monde du business.
C’est un travail dur pour une chanteuse si tu es malade et que tu dois chanter.
Cela m’a donné une expérience énorme.
Par ce biais je suis devenue une autre personne que lorsque j’ai commencé dans le groupe.
C’était une expérience des leçons de la vie.
Tout le monde ne peut pas avoir cette chance.
C’est pour cette raison que je me doit de chérir toutes les choses que nous avons traversé ensemble.

Merci Anette !

Anette Olzon. Merci à toi.


Paris 27 Février 2020.
Pascal Beaumont / Laurent Machabanski