ELECTRIC MARY le retour des australiens qui sont les dignes héritiers des acolytes des groupes comme ACDC, ou ROSE TATOO (pour ne citer que les plus connus).
La dureté et la chaleur du climat impose sans aucun doute un rock pur et dur. Ces australiens sont de retour avec ce quatrième opus intitulé « Mother ».
La recette d’ELECTRIC MARY est de nous livrer du hard rock des années 70 si spécifique et loyal de ces années alliant de la sueur, riffs électriques et solos de guitare, du groove et de la puissance.
Le tout produit avec de l’engouement et du plaisir. Tout comme la nouvelle génération inventive de ce bon vieux rock’n’roll à la DEAD DAISIES ou TYLER BRYANT. ELECTRIC MARY ont fait des émules en France et en Europe.
Le secret : une notoriété acquise par des shows d’une énergie et d’une générosité sans égale qui a fait le tour de l’Europe avec notamment des concerts avec des plus grands noms du hard rock tel que WHITESNAKE, KISS, MOTORHEAD.
Tout est dit ou presque avec la devise du chanteur charismatique Rusty Brown, fer de lance du groupe qui inscrit sa devise au panthéon hollywoodien avec ce "ROCK 'N' ROLL- The way it used to taste".
A la rencontre de ce personnage haut en couleur, car ne vous fiez pas aux apparences trompeuses, derrière cette façade abrupte se cache un type au cœur tendre.
Fier et désireux de faire partager sa musique au plus grand nombre et sa passion du hard rock. Pour clore la dernière date de la tournée triomphale européenne "The Gimme Love World Wild Tour 2019" se terminant ce soir à Paris, il faudra encore du souffle et tout donner pour un lâcher prise.
En plus que peut-on rêver de mieux que de parachever la tournée avec un album faisant l’unanimité au niveau de la critique considéré comme un MUST ou chef d’œuvre.
Rusty est une force de la nature : un véritable showman, imprévisible car toujours prêt à nous surprendre dans le vif ou la dureté comme dans la sensibilité.
Très humblement et en toute simplicité, il nous livre ici ses impressions sur la tournée, ses fans, le succès de son dernier album et bien sur la musique.
C’est avec le plus grand plaisir que nous découvrons ensemble ce grand humaniste des temps modernes qui s’est forgé lui-même l’expérience du rock acquise au fil des années.
Vous souvenez de votre dernier concert à Paris ? Comment c’était ?
RUSTY BROWN. Oui c’était en 2016, je ne me rappelle pas complètement le nom.
Ce dont je me souviens c’est que cela se passait sur une péniche.
C’était le Petit Bain. J’ai adoré cet endroit. Et nous avons aussi joué au Divan du Monde.
Pour cette tournée européenne tu as joué avec SKID ROW, groupe des années 80. Comment ça s’est passé ?
RUSTY BROWN. Nous ne les avions jamais rencontrés auparavant. Les deux guitaristes nous ont observés au soundcheck.
La réaction a été immédiate et ils se sont véritablement enthousiasmés.
Effectivement ils ne nous connaissaient pas et ne nous avaient jamais vus auparavant.
Ils étaient aussi très bons. Nous sommes restés pour les voir jouer.
Est-ce que vous êtes toujours en contact avec eux ?
RUSTY BROWN. Oui, avec le guitariste Scotti Hill.
Pourquoi avoir choisi ce slogan sur votre site « ROCK 'N' ROLL- The way it used to taste »
Pensez vous que le rock est mort ?
RUSTY BROWN. Non je ne dis pas cela. A l’époque lorsque j’ai commencé le groupe, je voulais créer un groupe que nous aurions voulu faire adolescent.
Avec des guitares solos, des solos de batteries. Enfin peu importe tout ce qui se faisait à l’époque.
C’est ce que représente la musique d’aujourd’hui.
Quelles sont vos racines et influences musicales ?
RUSTY BROWN. Mes influences musicales sont essentiellement DEEP PURPLE.
Du rock. Mes racines c’est le blues. C’est de là d’où je viens.
J’aime une multitude de styles de musique. Mais c’est le rock que je préfère avant tout.
Quels sont les groupes que vous écoutez aujourd’hui de la nouvelle génération (TYLER BRIANT. DEAD DAISIES) entre autres ?
RUSTY BROWN. TYLER BRIANT, notre guitariste les connaît bien. C’est le fils du guitariste d’AEROSMITH, Graham Whitford .
J’écoute RIVAL SONS. DEAD DAISIES aussi, ce n’est plus John Corabi au chant mais Glenn Hughes, et Marc Mendoza qui a aussi quitté le groupe.
Concernant ce nouvel album, les critiques sont unanimes. C’est un chef d’œuvre.
RUSTY BROWN. Oui, nous avons travaillé d’une manière complètement différente.
Nous avons passé beaucoup plus de temps sur celui-ci. Nous avons écrit séparément.
Nous avons apporté le fruit de notre travail au groupe.
Quand nous sommes entrés en studio, nous avons demandé à chacun de nous ce qu’il en pensait (à part moi).
C’est venu naturellement. Cet album est la collaboration de tout le groupe.
Cela a donné un bon rendu. Force est de constater que cela a bien fonctionné.
Comment s’est passé l’écriture de l’album aux paroles minimalistes sur les thèmes de l’amour ou du désespoir ?
RUSTY BROWN. A chaque fois que nous entrions en studio, je prenais le temps de penser à l’écriture. Et surtout de ce que j’allai pouvoir dire.
Je voulais être sur que les paroles serait éternelles.
Quand j’écrivais, à chaque instant je me demandais si les paroles pouvaient signifier quelque chose éternellement.
Concernant les paroles mes idées étaient beaucoup plus conséquentes en termes de réflexion cette fois ci.
Cela veut dire aussi que tout le monde y a mis du sien.
C’est un peu comme un vote, si ça ne convient pas on passe à l’idée suivante.
Pourquoi se limiter seulement à huit titres ? Il y aurait pu en avoir plus.
RUSTY BROWN. Il s’agit de la longueur du temps d’écoute.
Nous voulions concevoir un album de cette façon, comme c’était l’habitude de le faire dans les années soixante dix, voire soixante.
Le temps d’écoute pour un album, c’est à peu près trente cinq minutes ou quarante minutes.
C’est tout ce que nous voulions faire et c’est le seul but recherché.
Malheureusement les fans en Australie ne sont pas si bons.
Ils écoutent une chanson puis en écoute une autre puis une autre.
Autrefois tu écoutais un album, tu t’allongeais dans un fauteuil pour être bien relax et tu écoutais tout. Tu n’allais pas te lever pour changer de morceau, ou ne plus l’écouter.
Maintenant c’est différent.
C’est pour cette raison qu’on a voulu faire cet album comme nous le voulions.
Combien de temps a-t-il fallut pour sortir ce nouvel album ?
RUSTY BROWN. Cela a pris beaucoup de temps.
Et aussi encore du temps de trouver un nouveau batteur, malgré le fait que l’on le connaissait déjà. Nous avons bien sur fait des essais.
C’est une longue histoire, je ne vais pas m’attarder dessus.
L’audience en France compte 18000 fans sur Facebook. Êtes-vous surpris de la popularité en France et aussi en Europe ?
RUSTY BROWN. Le public qui vient nous voir a beaucoup d’amour et de passion pour la musique d’ELECTRIC MARY.
Nous avons eu de grands moments dans tous les endroits où nous avons joués en France, en Italie, en Allemagne et en Angleterre.
Il n’y a pas eu un moment spécial spécifique. Les gens viennent pour écouter la musique d’ELECTRIC MARY.
C’est juste la passion qu’ont tous ces gens d’écouter notre musique. C’est la musique qu’ils veulent entendre et c’est du rock ‘n’ roll. Et le rock ‘n’ roll exprime de la passion.
Dernière date de la tournée européenne à Paris, c’est un peu triste, non ? Qu’allez-vous faire après ?
RUSTY BROWN. On va rentrer à la maison pour se reposer. Retour en Australie pour passer Noel.
Ensuite nous repartons en tournée avec ROSE TATOO, STONED TEMPLE PILOTS, LIVE, BUSH. STONE TEMPLE PILOTS fait la première partie.
C’est un groupe américain. Nous faisons cette tournée dans le but d’avoir une plus grande audience, et un plus large public.
Il y a eu des titres dans le classement des Top 100 avec « Let me out » et « Stained » Est ce que ça a changé quelque chose pour vous ?
RUSTY BROWN. Oui car nous avions cinq batteurs et trois guitaristes.
Bien sûr pas en même temps, mais ce qui a fait qu’à chaque fois il fallait recommencer depuis le début. Cela fait seize ans que nous nous connaissons et sommes dans le métier.
C’est vrai que l’accueil de l’album est unanime.
Mais ce sont des années de labeur et de remises en question.
C’est un peu comme le retour de David Coverdale avec l’album « Purple ».
Il ne pensait pas que les fans seraient unanimes en écoutant des anciennes chansons de DEEP PURPLE. Il enchaina avec l’album « Flesh & Blood ».
RUSTY BROWN. Oui c’est exactement ca ! Il est revenu au «vieux » WHITESNAKE, plus blues. Les autres albums de WHITESNAKE étaient plus métal voire plus séduisant dans les années quatre vingt.
Maintenant il est revenu aux fondamentaux : le blues.
Est-ce que vous aimeriez faire des reprises ?
RUSTY BROWN. Non. Nous en avions fait une fois « Helter Skelter » des Beatles.
C’est ce que nous faisions auparavant en France. Mais on n’en fait plus.
Des gens comprendront pourquoi on n’en fait plus et comprendront ce que nous faisons.
Donc pas de reprises et de surprise pour ce soir.
Pourquoi avoir choisi une tournée européenne à défaut d’une tournée américaine ?
RUSTY BROWN. Tu peux conduire deux heures et arriver dans une autre région ou pays.
Conduire encore une heure et être dans une autre région ; tu joues avec des gens différents, avec d’autres cultures.
Aux USA tu ne parles qu’aux autres américains. Les USA sont un grand état tout comme l’Australie. Vingt quatre heures de voyages.
Iriez-vous aux USA ?
RUSTY BROWN. Non car nous prenons du plaisir de notre succès en France et on continue à travailler.
Y a-t-il un nouvel album en préparation ?
RUSTY BROWN. Je ne suis pas très sur. Nous en reparlerons à notre maison de disque, quand nous serons de retour en Australie.
Depuis toutes ces années vous travaillez de votre propre chef ; en tant que chanteur avez vous pris des cours de chant ?
RUSTY BROWN. Non. Peut être que j’ai pris des leçons en écoutant Coverdale sur cet album [Rires].Un professeur parfait, comme Paul Rodgers.
Est ce que vous préférez jouez dans des stades ou des petites salles de concert ?
RUSTY BROWN. Ça m’est égal. Que ce soit cinquante ou cinq milles personnes.
Les petits endroits c’est plus sympathique car c’est plus intime. Les réactions sont immédiates.
Pour les plus grands stades c’est plus compliqué.
Mais peu importe on y va de toutes façons. Nous jouons dans les cafés comme celui de ce soir.
Quels ont été vos meilleurs et pires moments?
RUSTY BROWN. Il n’y a pas de mauvais moments. Mon meilleur souvenir est avec WHITESNAKE à Paris en 2009.
C’est mon meilleur souvenir ! Et ensuite le Hellfest en 2010, avec KISS, MOTORHEAD, ALICE COOPER, AIRBOURNE.
Un peu de stress, car c’est un moment spécial. Il faut répondre présent à ce moment là.
Tu dois tout donner à cet instant. Nous donnons tout ce que nous avons dans les tripes tout le temps et ce à chaque fois. Tu le verras ce soir en live.
Que souhaites-tu dire aux fans français et aussi à ceux qui ne te connaissent pas encore ?
RUSTY BROWN. Comme je te le disais c’est du rock n roll, "la façon dont ça se faisait, la façon dont ça avait le goût".
Pour tous ceux qui nous supportent depuis cinq ans déjà et que nous revenons jouer à Paris, nous voulons remercier tout le monde.
Continuez à nous soutenir et d’écouter notre musique.
Quel est le nombre de « followers » que vous souhaiteriez avoir sur Internet ?
RUSTY BROWN. Cinq millions nous irait parfaitement. [Rires]
Paris 30 Novembre 2019
Laurent Machabanski.