Après un superbe premier album Sequel (S) paru en 2021 et une tournée de 25 dates à travers l'hexagone en 2022 qui verra son apogée avec un passage remarqué au Hellfest le 23 juin Orpheum Black le gang Orléanais est de retour avec son deuxième opus Outer Space qui voit l'arrivée de deux nouveaux membres Alexis (batterie) et Nathan (basse) ! Navigant toujours entre des ambiances planantes et mélancoliques à souhait auquel vient se greffer de gros riffs, le combo joue avec les limites du Rock alternatif et du Metal tout en finesse en ayant la particularité d’avoir deux voix, l’une féminine et l’autre masculine qui leur permet de se démarquer du reste de la meute. Continuant à développer à travers une odyssée de 8 histoires cet univers mêlant à la fois le théâtre et le cinéma, une véritable sortie hors espace ! Il suffit de vous plonger dans la vidéo de son nouveau single "Deep Blue", qui fait suite à "My Tribe" hommage au public rencontré sur les routes de France au cours de ces 22 dates, pour découvrir ce monde imaginaire dans lequel Orpheum Black vous invite à les rejoindre pour un voyage hors des limites du temps ! Un court métrage magnifique qui sera développé en deux partie ou l'esthétisme et la beauté règne en maître pour nous offrir un voyage musicale et visuel de premier ordre. Un entretien avec la charmante Mélodie Archambault (Chant/claviers) et son comparse Grégory Daudin (Guitares/Chant) s'imposait afin d'en savoir un peu plus sur cette nouvelle galette qui réserve bien des surprises et qui montre tous les progrès d’une formation avec laquelle il faudra compter ! Bienvenue en apesanteur ! Magnéto Mélodie et Greg c'est à vous !
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En 2022 vous avez eu la chance de partir jouer sur 25 dates comment avez-vous vécu cette première véritable tournée ?
Mélodie. Ce fut intense. Ça débuté au mois de mars pour se finir en Aout. C’était une grande première de partir tous les cinq sur les routes. On n’avait pas fait tant de dates que ça depuis le début du projet en raison de la pandémie du Covid. Ça été drôle et cela nous a permis de se rapprocher aussi d’une certaine manière, la route c’est une autre façon d’être ensemble. Et puis on a aussi rencontré notre public et été découvert par plein de gens. C’est une superbe expérience, très intense.
Greg. On adore ça, c’est pour cela que l’on fait de la musique.
Justement qu’avez-vous appris sur vous à travers cette série de dates ?
Greg. Cel0 nous a apporté plein de choses différentes sur le plan individuel et au sein du collectif. Ça nous à rapprocher, soudé et aidé pour la composition du deuxième album qui se veut peut-être un peu plus dans le vrai de ce que l’on fait et propose ! Cela nous appris sur des points plus techniques comment être plus efficace aussi bien dans la composition que sur l’installation technique ! En tant que chanteur ça nous a permis de mettre à l’épreuve nos performances vocales.
Veux-tu dire par là que vous avez découvert de nouvelles possibilités vocales ?
Mélodie. Oui garder ce truc de date en date, une constance. On ne va pas se mentir on a eu des dates folles avec 2000 personnes sur les festivals et d’autres ou c’était plus compliqué de remplir une salle. On le savait c’est aussi une chose de donner le même concert qu’il y ait beaucoup de monde ou pas du tout, qu’on soit mal luné ou de super bonne humeur, de travailler une certaine constance dans l’énergie positive, il n’y a que la pratique qui permet d’apprendre.
Greg. C’est-à-dire que tout est différent car tu fais beaucoup de route. Chanter tous les jours on le fait plus ou moins à notre échelle mais lorsque tu as dormi 4 ou 5 heures et que tu t’es tapé 600 bornes, que tu rejoues puis tu recommence le lendemain, c’est une certaine forme d’épreuve, de challenge qui me plait beaucoup personnellement, ce côté défi ! C’est moins applicable dans la vie de tous les jours, j’espère bien ne pas600 km tous les jours pour aller chanter !
Le 23 juin 2022 vous avez aussi joué au Hellfest je suppose que c’était un grand moment pour vous tous !
Greg. On l’a vécu comme un concert comme les autres pour ma part en tous cas. Après c’était cool d’être au Hellfest. On a eu sur la tournée des dates encore plus cool, j’ai trouvé. Mais sinon ça fait toujours plaisirs d’être sur un festival de cette envergure avec un bon créneau.
Mélodie. C’est un incontournable ! c’est un moment ou on est dans whao, on est sur scène ! C’est un exercice compliqué un festival parce que les gens ne viennent pas forcément pour nous voir nous, il faut arriver à les capter, les convaincre, c’est un peu particulier. C’est vrai que ce n’est pas la date la plus plaisante sur la tournée surtout que si on parle de mère nature, on a eu une averse, il y a eu un grand soleil toute la journée, on a ramené le soleil mais il y a eu une averse juste avant ce qui fait que devant la scène on a eu très très peur d’avoir personne et finalement ça s’est très bien passé mais c’étaient un peu les montagnes russes, en termes d’émotions c’était très cool.
Est-ce qu’il y a une date qui vous a bien plus marqué que d’autre sur cette tournée ?
Mélodie. C’est marrant on s’est posé la question avec le reste de l’équipe il n’y a pas longtemps. Je crois que l’on était plusieurs à avoir trouvé une date que l’on a fait justement deux jours avant le Hellfest à Orléans sur les bords de Loire, coucher de soleil dans notre ville, c’était le jour de la fête de la musique, il y avait plusieurs milliers de personnes et c’était très agréable. On a réussi à faire chanter tous les quai d’Orléans sur les bords de Loire, c’était un moment vraiment chouette. Il y avait toute notre famille qui était là aussi. Ce n’est pas toujours le cas sur les dates, c’était beau comme moment et avec le public c’était sympa.
Est-ce que ces nombreuses dates que vous avez pu effectuer ont eu un impact sur la conception de ce nouvel opus ?
Greg. Oui je dirais que ça nous à soudé. Ce deuxième album a été composé en pleine tournée. Il a fallu faire preuve à la fois de résilience, d’endurance. On était tous un peu dans le même bateau. C’était intense et ça nous a obligé à être efficace. Les conditions ont fait qu’on n’a pas pu s’enregistrer au même moment. On était très ensemble pendant cette tournée mais pour l’opus on a été un peu plus éclaté. Heureusement qu’il y a eu cette tournée pour nous mettre ensemble c’est ce qui a permis d’avoir un disque plus cohérent. Je pense qu’il est très teinté par ces dates, de ces moments qu’on a partagés ensemble. Des titres aussi qu’on a pu éprouver lors de cette tournée. Il y a au des nouveaux morceaux sur le set issus de Outer Space. C’était notre vrai premier retour avant celui officiel des journalistes.
C’est aujourd’hui que tombent les premières chroniques mais sinon avant on a eu celui du public ce qui nous a permis de prendre une direction intéressante.
Avez-vous composé de nombreux morceaux pour ensuite faire un choix exhaustif ?
Mélodie. Au niveau de l’écriture des textes pas tant que cela. En revanche au niveau compositions instrumentales il y a eu beaucoup de maquettes.
Greg. Oui, sans parler des maquettes embryonnaires qui sont obscures et qui passe à la trappe très très vite en répétition. Il y avait des titres terminés en tout cas dégrossi et qui n’ont pas passé la sélection. On a à peu près composé le double.
Vous penser les conserver pour l’avenir ?
Mélodie. Souvent ce sont des morceaux que l’on n’a jamais terminés.
Greg. Il y a des maquettes qui sont très avancés ! Il y a des choses au niveau composition qui sont partiellement terminé
Mélodie. Oui sur lesquelles en termes de textes ça arrivera plus tard. Mais en termes de chansons terminé texte compris il y en a peu. Elles ne sont pas pour cet album mais peut être pour la suite, on ne les jette jamais complètement.
Comment avez-vous abordé cet album comparé au précédent Sequel (S) ?
Mélodie. C’est la continuité après en fait le processus n’a pas été le même pour les deux écritures, on a abordé Outer Space différemment du précédent. D’abord l’équipe a changé, on a un nouveau bassiste Nathan Lourdou avec une nouvelle couleur en termes de sonorité, d’autres échanges ont été faits et on a intégré plus de machine aussi sur cet opus-là.
Greg. On a aussi intégré des éléments symphoniques, une chorale des violons, des violoncelles, on s’est dit que cela serait une superbe idée de ramener ça sur scène. Pour la release parti du 4 mai on va essayer de faire un concert un peu plus symphonique. Le violoncelle et la chorale c’est Rock si on y repense. Ça s’est très inscrit dans notre album, de même sur scène, on a des titres Rock orchestré.
Comment s’est déroulé cette fois ci le processus d’enregistrement ?
Greg. Au niveau des sonorisées, on a essayé de faire et je pense que ce sera comme ça jusqu’à la fin du groupe bien différemment que sur notre premier opus. On a tenté d’axer nos morceaux sur les voix, c’est la plus-value d’Orpheum Black. On a essayé de le faire par l’ajout de machine, de violoncelles qu’on n’avait pas pu mettre sur le premier disque. On l’a composé en pleine tournée et on n’a pas pu tous enregistrer au même moment et au même endroit. Il a fallu faire des choix artistiques à distance, c’était un peu compliqué mais on a réussi à s’en sortir quand même. Je pense qu’on aurait pu faire différemment si on l’avait fait ensemble mais on a changé la formule et on va voir ce que cela donne mais en tout cas ça fonctionne.
Alexis et Nathan sont les deux nouveaux arrivant que pensez vous qu’ils ont et vont vous apporter ?
Mélodie. Oui Nathan ça fait 1 an qu’il est avec nous, il est arrivé juste avant la tournée. C’est lui qui a travaillé sur la plupart de nos clip avant même d’arriver dans le combo. Il a une dimension sur la vision du projet super intéressante. Alexis nous à rejoint en septembre 2022 et idem au delà d'être ultra motive, il est investi musicalement donc c'est super intéressant parce que ça a un peu changé la dynamique qu'il y avait avec le précédent line up. Ce sont de nouvelles personnalités, de nouvelles identités et ils sont tous les deux très investi sur la dimension esthétique du projet. Même en répétition, c'est très ping pong dans notre manière de travailler. Ensuite Alexis il n’est pas là depuis très longtemps, on a hâte de composer à nouveau pour vraiment développer cette nouvelle phase à 5.
Tu penses que la formation peut évoluer de manière significative avec ces deux nouveaux arrivants ?
Mélodie. Je pense, après on ne vas pas se mentir le fait de changer de line up ce n'est pas pour aller à reculons. C'est au delà de souci logistique que l'on a pu avoir avec nos précédents batteurs et bassistes. C'est vrai que c'est aussi une plu value et ce qui fait qu'on avait envie de les accueillir eux plus que d'autres dans le groupe. Je pense que la nouvelle dynamique va nous être bénéfique a plein de niveaux et c'est hyper intéressant de travailler avec cette nouvelle équipe.
Vous venez de sortir en single « Heartbeat » une métaphore à propos de la beauté et de la violence de l’amour qui évoque le sacrifice que nous sommes parfois prêts à faire pour ceux que l’on aime. C'est autobiographique comme morceau ?
Mélodie. Non pas du tout ! Rires. Justement les textes sont assez intemporels c'est un peu comme les contes de Perrault. Il y a une morale de l'histoire. Forcément ça peut être teinté de nos histoires. Mais ce n'est pas le propos parce qu'en plus on écrit à deux, c'est très difficile de se confronter. On est obligé de prendre la parti d'écrire de la fiction parce que sinon ça serait très compliqué. C'est toi Greg qui a parlé de sacrifice.
Greg. Oui ça me faisait penser au sacrifice qu'on est prêt à faire pour ceux que l'on aime, c'est la violence de l'amour. C'était particulièrement pertinent à l'époque ou on l'a écrit.
Vous proposé un court métrage en deux partie qu'avez vous envie de nous offrir cette fois ci ?
Mélodie. C’est un court métrage dans le sens ou on a écrit une seule et même histoire qui est la suite de ce qu’on a raconté dans les clips précédents. On en est à un douzaine de jours de tournage.
Greg. Oui c’est beaucoup plus que la moyenne d’un clip que l’on a l’habitude de faire et des standards qui existe dans le monde du visuel. Après on a essayé de développer justement une histoire avec plusieurs rythme. C’est peut-être un peu plus mature que ce que l’on a pu faire. On a utilisé les compétences d’un réalisateur dont c’est vraiment le métier. Ça va être un projet hyper captivant et très chronophage. En tout cas on a placé la barre un petit peu haut dessus et on a hâte que ça sorte.
Mélodie. Je ne sais pas ce que ça va donner finalement, il n’y a pas loin de 15 minutes. C’est découpé en prélude, partie 1, interlude, partie 2, épilogue et les partie 1 & 2 ce sont les singles.
Greg. Après on n’a pas vocation à se lancer spécialement dans le cinéma. Notre créneaux c’est plutôt la musique. La vidéo viendra toujours souligner la musique. C’est plutôt pour répondre à la fois à la difficulté d’un artiste pour promouvoir ses albums sans support vidéo. Et puis aussi parce que ça nous plait énormément de pousser la démarche artistique un cran plus loin en apportant un autre niveau de lecture à nos chansons.
Les deux prochain singles seront en vidéo !
Mélodie. Oui en deux temps différent ! La première partie du court métrage sortira le 28 avril, une semaine avant la sortie de l’album et la seconde partie sortira début juillet !
Vous continué à jouer les rôles que vous avez développé lors de votre premier opus !
Mélodie. Oui on continue à jouer les rôles qu’on jouait dans les clips précédents. On a chacun un rôle différent mais la nouveauté c’est qu’on ne sera plus les personnage principaux ! Il y a beaucoup de personnes qui interviennent dans la vidéo, il y a de nouvelles têtes. Mais on ne peut pas en dire plus. On peut nommer les titres, le premier c’est « Deep Blue » et le second « Inner World ».
Quel idée aviez-vous envie de développer à travers cette pochette un peu futuriste ?
Mélodie. C’est une relation avec les éléments.
Greg. Outer Space ce n’est pas l’hyper espace comme on peu le penser en voyant la cover. Pour moi je voulais plutôt entendre l’entre espace pour souligner un peu lie lien entre les gens, les choses. Celui aussi avec les éléments.
Mélodie. Comme le dit Greg, Outer Space le nom de l’opus c’est un peu un entre deux, un endroit qu’on ne saurait pas situer, ça peut être l’infini finalement. L’idée par rapport à la pochette, on avait beaucoup travaillé sur le désert sur le disque précédent et on parlait vraiment du voyage au sens propre et là l’idée c’était effectivement de reprendre les codes de deux choses qui sont infiniment opposé à savoir les abysses et l’infini de l’univers. De ne pas pouvoir situer finalement : est ce qu’on est dans l’espace ? Est-ce que l’on est dans l’eau ? Est-ce que c’est un cosmonautes ? Est que c’est un plongeur ce que c’est un endroit qu’on ne connait pas ? Ça parle aussi d’exploration, c’est le rapport aussi à la découverte, à la quête. Quand je parlais des éléments que l’on trouve beaucoup dans nos clips, ça va vraiment être le cas dans le court métrage, dans les visuels qu’on a fait. Il y a toujours ce rapports aux différents éléments, l’eau, le feu, la terre et puis les couleurs, les palettes qui sont souvent les même.
Finalement que représente Outer Space pour vous ?
Greg. Je dirais que cet un album qui va encore un cran plus loin dans ce que l’on propose. C’est peut-être un peu plus mature, assumé je dirais et surtout c’est un opus qui n’a pas été composé avec le nouveau line up mais qui est aussi une transition vers ce nouveau combo. C’est un peu l’Orpheum Black 2.0 !
29 Avril 2023
Pascal Beaumont
Photos Chloé DAUMAL