mercredi 30 août 2023

ONE LIFE ALL IN (Franco - Bassiste) // INTERVIEW // "Eye Of The Storm" 11 Juillet 2023.

 
Si le groupe de hardcore mélodique ONE LIFE ALL IN existe depuis 2015, il vient tout juste de sortir son premier album Eye Of The Storm le 23 juin 2023 sur Fast Break ! Records. Il faut dire qu’entretemps le combo Franco-Américain n’est pas resté inactif loin de là et a sorti deux Ep The A7 Session en 2017 leur première carte de visite suivie en 2020 de l’excellent Ep Letter of forgiveness à travers lequel ils ont pu montrer toute la diversité de leur talent en intégrant toute sorte d’influence comme le punk, rock et metal. Le gang est d’ailleurs constitué de musiciens aguerris :  Clem (Seekers Of The Truth) à la guitare, Franck (Seekers Of The Truth) à la basse, Kevin Foley (Abbath, Benighted, Lofofora) à la batterie et un chanteur venant tout droit des Usa Don Foose (The Spudmonsters, Run Devil Run). Une particularité qui leur a permis de se détacher de la meute Don étant l’ancien chanteur de la formation légendaire de punk hardcore The Spumonsters qui a marqué son époque. Un plus non négligeable qu’ils ont su mettre à profit au fil des années ! Cette fois ci le compo nous propose un opus de 14 titres qui risque bien de vous dévaster les neurones tant ce premier essai est une réussite. 38 Minutes de riffs explosifs à travers des guitares très metal et un chant totalement envoutant. Eye Of The Storm regorge de sincérité et de mélodies qui vous prennent aux tripes sans vous laisser un seul moment de répit ! Pour découvrir la genèse de ce coup de maître nous nous sommes entretenus avec Franco le sympathique bassiste de la formation. Un entretien édifiant qui nous permet de découvrir cette pépite et d’en savoir un peu plus sur les ONE LIFE ALL IN et leur philosophie ! Interview découverte. Magnéto Franco c’est à toi !


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Vous avez donné deux concerts aux Etats-Unis un le 24 juin à la première église unitaire de Philadelphie et l’autre le 25 juin au Bowery Electric à New York à New York, comment avez-vous vécu ces shows us ?


Franco. Oui je précise que je n’ai pas pu y aller. Je me suis fait remplacer par un bassiste américain, un copain de Don notre chanteur qui m’a remplacé et qui a pu nous dépanner. Le concert de Philadelphie c’est un concert de charité et effectivement le lieu c’est le Church, une ancienne église et ensuite le lendemain c’était à New York pour l’anniversaire de Drew Stone qui est un réalisateur de documentaires et de clip. Il a travaillé pour Biohazard, The backbones ce genre de groupes entre autres. Deux dates ont été faites fin juin, et maintenant il y a des discussions pour d’autres dates. Du coup ça peut faire une ouverture à d’autres portes et il y aura peut-être d’autres dates en novembre à Cleveland. On cherche d’autres concerts pour compléter. Petite tournée aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année.

Est-ce que c’est la première fois que vous alliez aux Etats-Unis ?

Franco. Oui c’était la première fois pour le groupe. Les dates précédentes c’était juste avant la pandémie. En 2019 on avait fait une tournée européenne, on avait joué en France, aux Pays Bas et en Allemagne. C’étaient les seules dates qu’on avait réussi à faire jusqu’à présent. Quand la pandémie est arrivée, ça a tout freiné pour beaucoup de gens, et là on essaie de remettre la machine en route avec un nouvel opus et des nouvelles dates, de ce qu’il est possible de faire notamment aux Etats-Unis.

Qu’as-tu reçu comme écho de la part des autres membres de la formation à propos de ces dates aux Etats-Unis ?


Franco. Déjà super heureux pour Clem, on a un deuxième guitariste qui vient d’entrer dans le groupe pour le live, Michel. Tous les morceaux sont écrits pour des guitares, ça nous faisait défaut en live donc un nouveau guitariste vient d’arriver et donc pour eux c’était le rêve américain. Partir aux Etats-Unis c’est quelque chose de magique et ils ont eu un bon accueil. Ça s’est bien passé, des bons retours spécialement à New York qui s’est encore mieux passés que Philadelphie et comme je te le disais cela a ouvert d’autres discussions. C’est encourageant pour la suite. Après il faut voir ce qui aboutit ou pas.

New York c’est le fief du punk hardcore avec des clubs comme le CBGB !

Franco. La symbolique est forte c’est la terre du hardcore. C’est impressionnant pour les Français que nous sommes. Cela n’aurait pas la même notoriété aujourd’hui. On voit ça comme des yeux d’enfants.

Vous avez réalisé deux EP depuis votre formation en 2015 et vous publié votre premier opus Eye Of The Storm. Comment avez-vous travaillé sur ces quatorze titres, avez beaucoup écrit pendant la période de pandémie ?

Franco. Oui encore plus que d’habitude. Déjà on est un groupe qui compose beaucoup de toutes façons. On compose pas mal ce qui nous permet de faire du tri, une sélection. On a ce luxe de choisir en plus ce qui nous plait, ce qui ne nous plait pas. Ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas. Ce qui ne se répète pas. Avec la pandémie on a eu davantage de temps libre, on a composé davantage, on s’est spécialement fait plaisir notamment Clem et Don qui ont enregistré pas mal de reprises pour le fun, peut-être une dizaine de reprises qui ont été faites du cadre du groupe qui sont à l’état de démo et qui ne sortiront peut-être jamais. Malgré cela il y a une reprise qui date de cette époque, une reprise de Faith No More le morceau « Digging The Grave » qu’on a quand même gardé. Tout cela pour te dire quatorze titres certes mais on compose beaucoup et en permanence. En fin de compte, c’est en continu les idées arrivent on enregistre et voilà. La suite on choisit ce qui s’enchaine bien ou pas. On fait attention aussi au dynamisme de l’album, les morceaux sont assez différents. Il y a des morceaux courts et des morceaux longs. Le plus court fait huit secondes, le plus long fait quatre minutes. Il y a tout et son contraire et au milieu on essaie de faire attention à ce qu’il y ait des nuances, du dynamisme et des morceaux plus pêchus, des morceaux plus rapides, des morceaux lents, plein de choses différentes. Ce qui nous amène à ses quatorze titres et ce premier album.

Pourquoi avoir choisi d’enregistrer la reprise de Faith No More « Digging The Grave » parmi toutes celles que vous aviez travaillé ?

Franco. Dans le groupe on a tous des gouts différents et puis des choses sur lesquelles on se retrouve. Et Faith no More est un groupe qui met tout le monde d’accord. On aime beaucoup ce combo et de mémoire c’est moi qui l’ai proposé. Pourquoi ? Parce que déjà la symbolique est forte. Tout d’abord tout le monde les connait. Ils expérimentaient beaucoup et touchaient à plein de styles différents. C’est un modèle pour nous à notre échelle. C’est quelque chose qui ouvre les possibilités de se comporter comme Faith No More de toucher un petit peu à tout. Choisir cette reprise c’est également le moyen de faire passer ce message que One Life In All est ouvert aux expérimentations et ce genre de chose. Ensuite pourquoi ce morceau là en particulier. Déjà c’est l’un des rares, le seul, à vérifier où il n’y a pas de clavier, ce qui est également notre cas. Cela pouvait coller de le jouer plus tard en live également. C’est un morceau qui est assez pêchu. Quand tu t’attaques à un morceau très connu comme celui-ci il faut faire attention. C’est un peu le territoire, c’est sacré. On a essayé de le faire personnaliser par petites touches, des petits détails pour y trouver un intérêt et de rendre hommage de manière respectueuse. Il faut trouver un équilibre dans tout ça et c’est ce qui nous amène à ce morceau pour répondre à ta question sur l’album, sur celui-ci en particulier. Cela faisait plus de sens que de reprendre ce morceau « Sick Home » ou « BlackHawk Down » qui aurait été un peu plus convenu, décalé et encore.

Vous avez enregistré Eye Of The Storm à Lyon mais vous avez aussi travaillé au studio Audiotellus. Avez-vous travaillé tous ensemble en studio ou une partie en home studio ?

Franco. Justement un peu de tout ça. On a commencé à Audiotellus à Lyon, la batterie a été enregistrée dans ce studio, Kevin a enregistré sa partie de batterie à Lyon. Ensuite c’est Clem qui a pris le relais pour l’enregistrement des guitares et basse. Clem notre guitariste a pris en charge, la production le mix et le mastering. Don a enregistré ses parties de chants aux Etats-Unis notamment chez lui. Il a un home studio et du matériel. C’est aussi une chance pour nous et pour d’autres groupes de pouvoir enregistrer des albums avec un son de qualité. Tu peux faire ça avec peu de moyen finalement ce qui n'était pas le cas il y a vingt ou trente ans. Tu étais obligé d’aller en studio c’étaient des couts autres. Batterie basse à Lyon, les backings, les chœurs enregistrés à Lyon, le chant enregistré par Don à Cleveland. Également on a Scott Roberts en invité sur un titre, qui a joué au sein de Spudmonsters avec Don et sur plusieurs albums de Biohazard, il a enregistré ces parties à New York. On a rassemblé plein de choses, plein de pistes enregistrées dans des lieux et pays différents. Clem notre guitariste a assemblé tout ça. Voilà le résultat c’est Eye Of The Storm.

Scott Roberts, c’était la première fois que vous collaboriez avec lui ?


Franco. Oui le lien était facile comme je te le disais. Il avait joué avec Don dans The Spudmonsters dans les années 90. Don et Scott sont amis de longues dates. C’est un musicien qu’on admire. Pour moi c’est un peu différent, ce sont des gars qu’on allait voir en concert qu’on écoute sur album, ça représentait pas mal et le lien avec Don était évident. Alors c’est un petit clin d’œil au passé sur un morceau qui est plus rock n roll que hardcore. Cela fait écho car Scott Roberts joue dans un groupe qui s’appelle The Take et il parait que c’est un combo rock n roll même si tu as une base orientée plus hardcore, un petit peu à la manière d’un Motörhead. Ce morceau était dans le même esprit de ce que fait Scott aujourd’hui. Tout faisait sens, toutes les pièces du puzzle s’assemblaient bien et on est parti sur cette idée-là.

Au niveau de la production aviez-vous un son en tête pour ce premier essai ?


Franco. On en avait parlé ensemble parce que nos deux premiers EP étaient très bien produits par Thibault Bernard qui est un producteur lyonnais. On avait une production plutôt orientée métal c’était notre choix, notre volonté à l’époque mais là pour ce premier album on a souhaité quelque chose d’un peu plus rock, moins typé métal, un peu moins compressé. Quelque chose de plus naturel si tenté que ce mot-là est du sens aujourd’hui en termes de production mais quelque chose de plus aéré. Clem du coup c’était une volonté du groupe de tout le monde. Clem a œuvré dans ce sens-là a mixé et cherché les sons pour que ce soit un peu plus rock je ne vois pas d’autres termes. Un peu moins métal même si ça le reste malgré tout.

C’était important de changer un peu d’orientation musicale, être plus rock, hardcore rock ?

Franco. L’idée c’est de ne pas se répéter, ce n’est pas que l’on n’était pas satisfait des prods précédentes. C’était super et je les trouve encore très bien ce n’était pas ça le truc, c’est une envie de ne pas se répéter, de faire évoluer le propos la musique, et donc la prod, le son. Cette envie d’évoluer encore et encore, de chercher à repousser un peu nos limites, le chant, le vocabulaire etc… C’était ça l’idée.

Est-ce qu’il y a un titre qui te tient à cœur sur Eye of the Storm ?

Franco. Oui il y a un morceau qui me tient vraiment à cœur qui s’appelle « Life Of Dreams » c’est une sorte de ballade si tenté que cela est du sens une ballade hardcore, un morceau qui commence en guitare acoustique, chant et ensuite des cordes, les violoncelles viennent se greffer là-dessus la batterie entre etc… C’était vraiment quelque chose de nouveau pour Clem et moi à écrire. Ecrire des morceaux pop rock ce n’est pas très compliqué quand tu le fais depuis toujours. C’est ta zone de confort tu connais les codes les structures. Pour un morceau acoustique c’était nouveau pour nous. Personnellement c’est ce qui m’a motivé énormément. J’avais envie d’aller au bout de ce morceau dont j’étais fier. Le challenge était là précisément sur ce morceau en ce qui me concerne. Après tu demanderas à Clem, il te choisira une autre chanson pour telles ou telles raisons. Pour moi c’est celle-ci.

Cet opus s’appelle Eye of the Storm. Je suppose qu’il y a un symbole derrière !

Franco. C’est Don qui a la charge de tous les textes. Il écrit ses paroles et le titre on lui doit également, le titre de l’album qui est également le titre d’une chanson. La symbolique pour résumer et pour faire simple ceux qui iront voir la pochette fera sens. Tu vois on vit une époque en France ces derniers jours, des émeutes une période très violente et dure. La tempête serait symbolisée par tout ça et Don d’une manière générale dans tout ce qu’il écrit est quelqu’un de très positif. Il a un état d’esprit très positif, toujours dans une situation négative il va essayer de voir le positif et l’œil de la tempête ou du cyclone c’est la lumière, la lueur qui viendrait après toute cette merde, toute ces choses qui se passent avec la montée de la violence et l’œil c’est ce que l’on peut voir sur la pochette la lumière au bout du tunnel aussi. Ça fait référence à tout ça. Une lueur d’espoir à travers cette période dure, violente et négative.


La cover a été réalisé par Aurélien Police, est-ce que c’est un de vos amis ?

Franco. Ce n’est pas un de nos amis je t’explique. C’est une proposition de Clem notre guitariste de faire appel à cet illustrateur que Clem a connu. C’est un gars qui fait beaucoup de couvertures de romans de sciences fiction et c’est un illustrateur connu dans ce domaine-là dont Clem apprécie beaucoup le travail et nous a proposé son nom. On a regardé ce qu’il faisait ça nous a plu. Clem s’est chargé de le contacter et il lui a donné un peu les bases à ce que je viens de t’expliquer par rapport au titre de l’album, le concept, les idées qu’il y avait derrière. Aurélien nous a rapidement proposé ce visuel qui nous plaisait beaucoup et qui était également nouveau pour nous. Si tu compares les pochettes des deux précédents c’est encore quelque chose de différents toujours dans l’idée de ne pas se répéter, on a essayé des nouvelles choses et aboutit à cette pochette qui nous plait beaucoup avec les émeutiers sur la pochette qui fait sens sur ce qui s’est passé.

Vous avez choisi « Do or Die » comme premier extrait de l’album. C’est un peu votre philosophie ?

Franco. Il y a de ça tout à fait. Pour le message ça veut bien dire ce que ça veut dire. Également c’est un titre musicalement qui était assez rentre dedans. C’est la première impression qu’on voulait donner au public et aux gens qui découvrent cet album ou carrément le groupe. C’est un morceau assez rentre dedans mais mélodique malgré tout. Cela symbolisait bien tous les éléments du groupe, tout ce qu’on essaie de retranscrire et ça synthétisait bien tout ça. C’est pour cette raison qu’on l’a mis en ouverture de l’album. Après si tu écoutes, l’album est très varié et il y a plein de choses différentes. Ce morceau c’est Don qui nous l’a proposé comme choix de premier clip et d’ouverture d’album. Il n’y a pas eu discussion, ça nous a plu, une évidence finalement de choisir ce morceau.

Avez-vous déjà choisi le deuxième single ?


Franco. Pas encore l’album vient de sortir on est en pleine promo comme à l’instant. On est en train de réfléchir on travaille sur des dates pour des tournées éventuelles aux Etats Unis. Pas encore de projet pour un second clip. Ce n’est pas à l’ordre du jour chaque chose en son temps. Ce n’est pas le sujet du moment. Mais il y en aura d’autres on souhaite faire d’autres clips.

Est-ce qu’un texte t’a plus touché ou interpelé ?

Franco. Pas vraiment. Non, après comme je te disais Don c’est un état d’esprit. Je serai bien incapable de sortir un texte plus qu’un autre. Après quand tu connais bien Don ce qui est mon cas depuis plusieurs années je retrouve dans chaque morceau un univers quand on discute ensemble, son état d’esprit ce qu’il retranscrit. Il n’y a rien qui sort du lot pour moi, ça me fait bizarre comme réponse. Tout est cohérent et je n’ai pas un morceau à te citer plus qu’un autre.

Tu es le bassiste de ONE LIFE ALL IN comment est née cette passion pour cet instrument as-tu débuté par la guitare comme de nombreux bassiste ?


Franco. Non je ne suis pas du tout guitariste. Cela a été mon premier instrument, je ne sais pas. C’est un copain qui m’avait passé une basse je ne savais pas du tout jouer à l’époque. J’ai appris assez tard vers dix-sept, dix-huit ans. Je n’ai jamais pris de cours. Après c’est un peu un instrument qui s’est imposé à moi je me sentais bien. Je joue au doigt je ne joue pas au médiateur, le contact avec les cordes je ne sais pas c’était une évidence pour moi. Les quatre plutôt que six aussi. Cela me semblait bien adapté et puis le rôle rythmique c’est quelque chose qui me plaisait beaucoup. Est-ce que ça retranscrit après ta personnalité je suis assez en retrait un peu timide et réservé dans la vie. Oui il y a une symbolique c’est un peu de la psychologie de comptoir que je suis en train de te faire (rires). C’est sans doute ça.

Est-ce qu’à cette époque tu étais déjà dans le style punk hardcore de la côte est des Etats-Unis ?

Franco. Ah oui. A peu près depuis gamin du métal. Le hardcore est venu à l’adolescence. Plus tard quoique le punk également, le punk ce qu’on appelait le rock alternatif en France les Béruriers Noirs au milieu des années quatre-vingt que j’adorai. Après comme beaucoup j’ai découvert le hard rock le parcours traditionnel Maiden, Scorpions, Metallica, ACDC etc. et après le hardcore est arrivé milieu quatre-vingt-dix par les Spundmonsters précisément dans lequel jouait Don. Littéralement c’est le premier groupe de hardcore que j’ai connu.

Cela a dû te faire quelque chose vu que tu travailles avec lui finalement.

Franco. C’est incroyable je m’estime chanceux. C’est dingue parce que dans les années quatre-vingt-dix je payai ma place pour aller le voir. J’ai un rapport de fan. Aujourd’hui on est ami on bosse ensemble c’est assez incroyable.

Comment travaillé vous avec lui ?


Franco. C’est très simple. C’était une surprise car quand je l’ai contacté pour lancer le projet je ne le connaissais pas. On s’était croisé une fois ou deux mais pas plus que ça donc il y avait une part d’inconnu. Il s’est avéré que c’est quelqu’un de très simple, très positif très amical pas du tout rock star ou je ne sais quoi dans un délire de gros dur. Pas du tout c’est surement une bonne personne quelqu’un de bon. C’est très facile de bosser ensemble on parle très simplement. Chacun exprime ses envies ce que j’aime ce que je n’aime pas, ce morceau il te plait ou pas. Ensuite il envoie ses paroles. Avec Clem on en parle ça nous plait, ça ne nous plait pas et très humblement sans égo. On est chanceux c’est pour cela qu’on en est au troisième enregistrement. L’aventure continue. Au départ c’était juste un projet studio, un Ep. J’avais lancé ça et c’était censé s’arrêter là. Tout le monde s’est pris au jeu l’amitié s’est greffée là-dessus et l’envie de continuer s’est imposé finalement. Tu me demandais comment il est. Si ça se passait mal on n’en serait pas là aujourd’hui. On ne serait pas ensemble à l’instant.

Vous prévoyez des dates aux USA, pensez-vous aussi à la France ?


Franco. Bien sûr. Ce qui nous fait défaut pour être transparent c’est l’agence de booking, qui n’est pas encore très développée. Avec cet opus on espère que ça va faire bouger un peu les choses et on cherche une agence de booking pour développer le groupe et tourner à plus grande échelle parce qu’on a démarré parce ce que l’on appelle le DIY (Do It Yourself), c’est beau sur papier mais dans les faits cela a ses limites. Tu récupères des miettes, des concerts par ci par là si tu veux franchir un cap et monter en termes d’exposition…Faut avoir les bons partenaires et c’est ce qu’on cherche actuellement. Une agence de booking si elle nous entend et qui serait intéressée, contactez-nous. C’est la recherche du moment pour la France et pour l’Europe.

Vous aviez fait plein de reprises, mixées et masterisées. Qu’est-ce que vous allez en faire ?

Franco. C’est juste à l’état de démo. C’était lors des premiers confinements. On était tous bloqués et c’était une manière d’être à distance et de s’envoyer les fichiers. C’est plus Clem et Don qui faisait ça. En l’état c’était juste pour se faire plaisir. Ensuite on a récupéré celle de Faith No More parce qu’elle est pertinente mais pour l’instant il n’y a pas d’autres projets. Dedans tu as des morceaux d’Anthrax c’est assez large, vaste, des tentatives. C’est un moyen de se tester, de voir ce que l’on était capable ou pas, ce qui marchait, ce qui ne marchait pas. Pas de projets pour ces reprises pour l’instant. Ça reste au sein du groupe, rien de plus en l’état en tous cas.

Qu’est-ce que tu as envie d’ajouter et qui te parait important ?


Franco. On a tous des racines punk hardcore mais aujourd’hui ça s’entend sur l’album c’est ce qu’on a essayé de faire. Le groupe a vraiment voulu s’ouvrir à d’autres éléments il y a du métal du punk du hardcore de l’acoustique, il y a des cordes et du piano sur certains morceaux. On a vraiment essayé d’ouvrir notre vocabulaire et One Life All In n’est pas juste un groupe de hardcore. C’est le message que j’ai envie de faire passer. C’est plus que ça, venez le découvrir et juger un petit peu sur différents morceaux parce qu’on essaie de ne pas se répéter d’un morceau à l’autre. L’ambiance et le style peuvent changer et varier.


11 Juillet 2023.
Pascal Beaumont / Photo DR

Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)