jeudi 10 août 2023

STORMHAVEN (Julien) // INTERVIEW // Nouvel Album "Blindsight" 18 Avril 2023.

 



Vous venez de Toulouse Pouvez vous nous présenter le Groupe ?

Julien :
Nous sommes un groupe de Toulouse et avons commencé en 2010. J'ai moi-même formé le groupe avec un copain de la fac de musique à l'époque où l'on faisait du jazz depuis déjà 3 ans et on s'est dit que l'on allait faire un peu de métal. On a trouvé les autres membres en passant des annonces sur différents sites. Voilà comment Stormheaven est né. J'ai toujours voulu avoir mon groupe et composer des morceaux.

D'où vient l'idée du nom du Groupe"STORMHAVEN"?

Julien : Je voulais quelque chose à la fois dur et un peu plus doux. Je ne savais pas trop ce que je voulais avec le groupe au début. Il se trouve qu'aujourd'hui, après 4 albums, on s'est à peu près trouvés. Je voulais quelque chose d'assez brutal mais de très mélodieux, très propre aussi. Et donc avec Stormheaven ça me permettait, avec le nom, d'avoir un peu le meilleur des deux.

Comment définiriez vous votre music ?


Julien :
Je dirais que c'est un mélange entre du rock progressif et du death metal. Du rock progressif pour les connaisseurs, je dirais Deep Purple, Kansas mélangé à des groupes de Death Prog à la Opeth.

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?


Julien :
Le groupe qui m'a le plus marqué, je dirais Deep Purple. A l'époque, lorsque j'avais 14/15 ans, je faisais du piano et bizarrement c'est un groupe qui m'a permis de me raccrocher. J'ai pris la guitare de mon père et j'ai commencé à grattouiller. Et du coup je pense que Deep Purple c'est peut-être le pilier avec le côté prog, psyché et rock

Comment procédez-vous pour la création des titres ? Ensemble, séparément ?

Julien :
Pour la création des titres, en général je vais pondre un morceau. Ça va faire le tour des différents membres qui vont tailler, affiner le morceau. Une fois que la structure musicale est à peu près cohérente, j'essaie d'écrire des paroles dessus et je refais un petit tour d'affinage du morceau une fois qu'elles sont écrites pour vérifier que tout s'imbrique bien. Et ça nous fait un morceau.


Comment s'est passé l'enregistrement de BLINDSIGHT votre 4eme album ?

Julien :
La grande différence, pour cet album, c'est que l'on a essayé d'y mettre les moyens cette fois-ci. Jusqu'ici on a fait 3 albums avec du fait maison. On travaillait avec un gars qui avait un studio, qui nous enregistrait les batteries et qui nous faisaient les mix. On était globalement content du résultat mais, là, on voulait vraiment un truc au-dessus. Du coup on a essayé de faire les choses bien. On a enregistré les batteries en premier. Tout le reste, par contre, on l'a fait à la maison. Que ce soit tous les instruments, les prises voix. On a tout envoyé au Studio Fredman un studio suédois. C'est ce qui a vraiment changé pour cet album

Ressentez-vous une façon différente de travailler depuis votre 1er album en 2014 ?

Julien :
Je pense que l'on s'est un peu plus retrouvés en terme de style et de manière de composer. Moi-même je fais peut-être un peu mieux le tri entre les bons et les mauvais riffs. J'ai tendance maintenant, je pense, à proposer que des morceaux à peu près finalisés au groupe tandis qu'avant c'était plutôt des idées en vrac et on voyait un peu où l'on allait. Je pense que c'est surtout ça. Plus j'avance plus je sais vers quoi je veux aller.

Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus ?

Julien : Il y en a. Bizarrement c'est assez dur à quantifier. J'ai en tête deux morceaux que l'on a pas retenus et qu'on a pas vraiment maquettés non plus mais il y a également un nombre quasi incalculable de riffs qui sont dans "le cimetière des riffs" que je ressort de temps en temps. Il y a certaines bonnes idées. Il m'arrive de retomber dessus 1 ou 2 ans après. Je me disais que c'était naze et au final, non, je me dis que c'est bien et je les ressorts. Donc il y a vraiment un paquet de choses en réserve. En tout cas on a pas prévu de bonus pour l'instant mais on a quelques petites choses de prêtes s'il le fallait.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?

Julien : Je pense que si l'on avait la chance de jouer avec Opeth ce serait une opportunité incroyable. Bien évidemment, j'aimerais bien jouer avec Deep Purple mais je crois pas que ça puisse se faire car notre style est beaucoup plus bourrin d'une part. Le fait que le line-up ait changé par rapport à moi qui suis resté sur le "Made in Japan" avec le groupe original. Ce serait trop Opeth pour moi.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?


Julien :
Pour les mois à venir, continuer la com autour de l'album, continuer d'enregistrer des clips, travailler sur nos visuels et puis trouver des dates pour défendre l'album sur scène ce qui est déjà pas mal.

Votre 1er fois sur scene

Julien : Notre première scène c'était dans une cave à Toulouse donc le terme monter sur scène c'était pas tout à fait ça. C'était un peu rock'n'roll ! Je me souviens que les autres groupes qui étaient présents n'étaient pas du tout dans notre style. C'était plutôt Hardcore. Du coup le public n'était pas conquis d'avance même s'il y avait les copains. Je sais que les membres du groupe m'ont fait pas mal de remarques à ce sujet. C'est la première date où j'ai gardé mes lunettes. D'ailleurs on voit des photos de moi avec les lunettes et à la fin du concert on ne les voit plus. Elles étaient par terre quelque part. Donc j'ai vite compris que c'était pas possible. C'était dans un petit bar qui s'appelle Les caves de la Notte à Toulouse. Un endroit minuscule qui devait pas faire plus de 15m2 mais ça reste un super souvenir évidemment.

Quelque chose à rajouter ?

Julien :  Je pense que cet album, comme j'ai décris le style tout à l'heure, pourrait plaire aux fans de prog mais peut-être, aussi, de prog un peu plus ancien. Je pense que pour ceux qui aiment vraiment la veine prog rock ils découvriront des riffs et des trucs bien sur cet album.

Pour finir, si vous ne deviez conserver 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?

Julien :
Je pense que j'emporterais le "Made in Japan" de Deep Purple. Un film.. j'en aime tellement sinon je pense à un bon livre pour développer un peu l'imagination, d'avoir des choses à raconter. C'est vrai que j'aime bien les livres un peu fantastiques qui racontent des histoires. Je trouve que c'est pas mal pour aider à composer. Et pour le film, s'il faut n'en garder qu'un .. c'est dur ! Un petit "Retour vers le futur", un truc marrant.

L'interview en Vidéo ICI


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Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
ReTranscription William Chopin