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BLACK BOMB A est de retour avec son huitième album Unbuild The World et s’apprête à célébrer ses trente ans d’existence rien que ça ! Le moins que l’on puisse dire c’est que nos vétérans ont toujours la foi et n’ont rien perdu de leur puissance de feu bien au contraire. Le gang Parisien s’avère être un vrai char d’assaut prêt à tout éradiquer sur son passage. Enregistré entre les mythiques studios ICP à Bruxelles et le studio Sainte-Marthe à Paris, réalisé par Francis Caste, Unbuild The World est un véritable cri de révolte, une déclaration de guerre contre l'oppression et l'injustice. Les membres du groupe expriment leur colère et leur frustration à travers des compositions puissantes et des performances vocales incendiaires par l’intermédiaire du duo Poun et Arno qui brille de mille feux. La révolte et la hargne coule toujours dans leurs veines et n’est pas près de s’arrêter tant les injustices sont légion dans notre société contemporaine. C’est avec les sympathiques Poun et Snake respectivement chanteur et guitariste de la formation que nous avons pu nous entretenir afin de faire le point sur ce parcours incroyable et découvrir ce nouveau méfait fait pour vous scratcher les neurones qui prouve qu’ils sont bel et bien là et en pleine forme. Magnéto les gars c’est à vous.
Vous allez fêter vos trente ans de carrière cette année, quel regard portez-vous sur ce parcours incroyable et la sortie de ce huitième opus ?
Poun. Je pense qu’on a eu du courage de tenir jusque-là (rires). Généralement quand tu crées un groupe tu as toujours la tête dans le guidon en ne regardant jamais trop derrière toi. Au bout de trente ans on arrive à regarder un petit peu derrière nous. On a abattu pas mal de travail, on en est quand même à notre huitième album. Il y a des choses qui se sont faites avec plein de souvenir et plein de belles choses.
Qu’est ce qui fait que vous êtres toujours là trente ans après. Est-ce que le parcours a été facile, difficile, avec un peu de chance aussi ?
Snake. C’est un peu un mix de tout ce que tu viens de dire et également beaucoup d’envie. Une envie de dire des choses à travers notre musique surtout.
Poun. Ça fait trente ans. On est arrivé en 1994. C’était une période qui était un peu sur la fin du metal punk hardcore, les années 90s où c’était une superbe belle époque. Ça fait un peu vieux con de dire ça mais c’est vrai que c’était assez riche en musique et le néo métal est arrivé aussi. Période de signature où il y avait pas mal de groupe qui émergeait. On est arrivé à ce moment-là. Après c’est du travail, on sait croire en son projet et le vivre aussi.
Comment analyser vous cette époque par rapport à maintenant ?
Poun. C’est complètement différent j’ai l’impression.
Snake. Là on est plus dans l’air d’internet. Tout ça n’existait pas à cette époque. Ça ne fonctionnait pas du tout de la même manière. Pour les concerts j’ai le sentiment que c’était aussi différent. Il y avait vraiment un engouement autour de cette nouvelle vague qui arrivait justement. Maintenant il y a beaucoup de groupes qui tournent ce qui est hyper bien aussi. Le ressenti pour ma part est qu’il faut vivre avec son temps, les années passent mais il faut évoluer dans la manière dont ça se passe.
Comment avez-vous travaillé sur cet opus, est-ce que c’était une volonté de prendre votre temps pour préparer cet album ?
Poun. Non tu peux dire qu’on est des sacrés branleurs (rires). Je pense que l’on a profité des choses, de faire des dates et on n’a pas tant profité que ça car il y a eu la période du Covid où on était en confinement par la force des choses et on ne voyait pas l’utilité de sortir un album pour se retrouver confiner sans pouvoir le défendre sur la route comme c’est arrivé à pas mal d’autres groupes. C’est vrai qu’on a pris pas mal de temps. Avec BBA on a toujours été dans l’urgence dans notre façon d’écrire. Après on tend à travailler autrement et on va y arriver je pense. Notre façon de travailler sur l’album a été différente au niveau de la composition. Sam pourra plus tant parler.
Snake. Cela a pris du temps pour annoncer l’album mais cela s’est fait relativement assez vite en fait. On va dire qu’au mois de mai on était en tournée et puis on s’y est mis derrière. Ça s’est fait dans l’urgence comme à notre habitude mais au niveau de la composition ça s’est fait différemment. C’était vraiment intense la manière de fonctionner très vite, intense d’un coup.
Poun. Déjà notre travail a été différent dans le sens où on ne s’est pas enfermé dans un studio tous les cinq a brainstormer. Tu avais déjà de la matière et tu as travaillé avec Jordan, et Etienne un des nouveaux membres du groupe aussi.
Snake. Tout à fait et c’était surtout très efficace. Etienne et Jordan qui sont arrivés depuis un an avec beaucoup d’envie, de motivation et beaucoup d’idée. Ça été vraiment super.
Comment s’est passé l’intégration de Jordan Kiefer votre nouveau batteur et Etienne qui avait joué à vos côtés de 2004 à 2011 et effectue son grand retour ?
Poun. C’est sur ça apporte quelque chose de plus frais parce que tu retravailles autrement ne serait-ce que pour la batterie, avec Hervé il avait bien son jeu à lui, et Jordan a son jeu à lui aussi, plus actuel.
Snake. Ce n’est pas du tout la même époque ni les mêmes personnages. C’est sûr dès qu’un musicien amène sa patte le son est différent. Jordan est d’une école un peu new metal qui est complètement différente de celle d’Hervé. Je pense que ça va se ressentir dans les nouveaux morceaux.
Hervé est resté 22 ans dans le groupe, qu’est ce qui a fait qu’il a décidé d’arrêter ?
Poun. Ce serait un peu à lui de te répondre mais je pense qu’il était fatigué, qu’il en avait assez de la route aussi. Il n’a pas que nous, il a Loudblast et d’autres projets. Il a commencé bien avant nous d’ailleurs, donc ça se comprend qu’un peu de fatigue se fasse. Rien à voir avec l’entente on reste amis et on restera toujours amis.
Il y a eu beaucoup de changement au sein de Black Bomb A au fils des années mais finalement vous rester toujours proche les uns des autres.
Poun. On le voit un petit peu comme ça, je ne sais pas si ça se passe comme ça comme on parlait de la nouvelle génération et des groupes qui prennent des musiciens, qui voient si ça marche ou pas et basta. Nous quand on a monté le groupe c’était une histoire d’amitié. Aussi on trainait déjà ensemble avant. On est de l’ancienne école, on a besoin de sentir quelque chose ensemble, d’être amis. On ne peut pas faire de la musique parce que c’est le meilleur batteur ou le meilleur chanteur. il faut qu’il y est une alchimie parce que l’on part sur la route, ensemble dans les studios. On vit plein de choses parfois on s’engueule, parfois on s’embrasse c’est la vie en fait. C’est ce qui fait que c’est BBA aussi.
Il y a huit morceaux dont deux préludes. Est-ce que vous composez beaucoup pour ensuite ne sélectionner que les meilleurs ou simplement vous écrivez ce qu’il faut pour l’album ?
Poun. Il y a toujours un projet d’écrire plein de titres. Sam te répondra plus mais je pense qu’il compose beaucoup de riffs, de structures pas forcément abouties donc il y a beaucoup de matière. Mais la finalité c’est eux qui ont cherché au niveau de la musique tous les trois.
Snake. Après on compose toujours plus de ce qu’il y a sur l’album forcément. On fait une espèce de sélection. Ça va assez vite après de toute manière, on essaie de ne pas trop s’écarter de notre chemin parfois on peut faire des propositions qui peut paraitre…C’est intéressant aussi parce que ça permet de sortir des sentiers battus. Pour répondre à ta question on compose beaucoup plus de titres en général, en tous cas plus d’idées que ce qui figure sur l’album ça c’est sûr et certain. Je pense que tout un tas de groupe fonctionne comme ça aussi, c’est normal tu essaies d’en tirer le meilleur.
Francis Caste a entièrement mixé et enregistré l'album à l’ICP à Bruxelles et au Studio Sainte Marthe son fief. Comment vous avez vécu l’expérience ? Francis a la réputation d’être exigeant en règle générale.
Snake. Ça c’est plutôt super bien passé je dirai à l’ICP on a enregistré que les batteries. Je suis parti avec Francis et Jordan là-bas. On n’avait pas eu d’expérience d’enregistrement à l’ICP qui est vraiment un super beau studio. C’est vraiment énorme cela est allé assez vite car le temps était malheureusement compté, tu n’as pas besoin non plus de semaines et semaines.
Poun. Ça coute de l’argent aussi.
Snake. Ça s’est vraiment bien passé avec Francis. On s’entend super bien. Il a de bonnes idées c’est vraiment quelqu’un qui sait te mettre à l’aise. Effectivement il est très exigeant et il a quand même les bons mots pour que ça avance d’une manière efficace.
Pourquoi avoir fait appel à lui ?
Poun. C’est un essai manqué comment dire on avait fait la moitié de l’album comme tu disais avant l’album éponyme BBA on avait fait juste le mix basse batterie et mix.
Snake. Il avait fait basse batterie et mix.
Poun. On n’avait pas fait les guitares et le chant. A la fin de la session de cet album là il nous avait dit je suis quand même déçu, j’aurais bien aimé faire la totalité. Il aurait voulu faire la totalité, avoir la main mise sur le tout et pouvoir y réfléchir par rapport à la suite. Nous ça nous était resté dans le crâne et on s’était dit que l’expérience avait été plutôt positive avec lui et on est parti pour le faire avec lui.
Est-ce que l’on a un son particulier en tête lorsque l’on travaille avec Francis ?
Poun. Toujours quand tu arrives, chez Francis ou n’importe qui quand tu es un groupe on reste toujours des fans et on écoute tout un tas de groupes. On lui a dit qu’on aimerait bien sonner comme BBA mais avec ce côté comme ci comme ça.
Snake. Après il fait toujours aussi sa pâte pour faire en sorte aussi que le son de l’album en lui-même est sa propre personnalité même si ce n’est pas non plus pour être une pâle copie d’untel ou d’untel. Au niveau du son pour la guitare il a vraiment apporté de nouvelles idées que j’ai trouvé vraiment bien cool même si ça été beaucoup de travail finalement mais s’est avéré très utile. J’en suis vraiment très content.
Il y a aussi une très belle pochette.
Poun. Notre graphiste ami Fred. Fred qui a travaillé sur plusieurs albums.
Snake. Il a déjà fait Speech of Freedom, From Chaos, One Sound Bite to React.
Quelle est l’idée derrière ?
Poun. L’idée elle n’est pas forcément conceptuelle, elle est déjà esthétique parce que nous on la trouve magnifique mais l’idée c’est ce personnage qui est face à un monde à reconstruire à déconstruire, déconstruire pour pouvoir reconstruire peut-être.
Le single “Crashboys“ est-ce c’était une évidence que ce titre sorte en avant première avant la sortie de l'opus le 29 mars ?
Poun. C’est vrai que ça été un peu une évidence même si sans vouloir dévoiler les choses je pense que nos fans risquent d’être dérouté en écoutant le reste de l’album qui n’est pas forcément à l’image de Crashboys mais pour nous c’était une évidence de le mettre en avant sur le premier titre parce que c’était un morceau à part et c’était intéressant de le mettre devant.
Snake. Le contenu du reste de l’album est bien différent sur certains points mais ça n’est pas plus mal dans un sens la surprise est là.
Vous aviez envie de quoi sur ce huitième album, une volonté de vous démarquer ?
Snake. Musicalement en tout cas avec Jordan et Etienne qu’ont une approche différente que Hervé et Jacou anciennement. Un renouveau, quelque chose de plus actuel certes avec musicalement plus d’effet plus de sonorité différente de ce que l’on pouvait faire avant. Je trouve que l’on a bien réussi notre truc vraiment ; on en est super content. Pour les textes je laisserai Poun te répondre.
“Crashboys“ c'est un message de colère, de frustration vos thèmes de prédilections ?
Poun. En fait je me baladais sur le net et je suis tombé sur Crashboy au Etats Unis. Ce sont des mecs qui font du vélo de streets et j’ai fait un parallèle avec ce côté rentre dedans, les mecs qui « fuck the life » et puis on avance et rien ne t’arrêtes. J’ai fait ce parallèle mais rien de plus.
Est-ce qu’il y a des textes qui sont importants pour vous sur cet opus ?
Poun. Les textes restent toujours importants après c’est mon opinion, on ne fait toujours que de la musique chacun a une interprétation de nos textes d’ailleurs, qui n’est pas forcément celle donnée à la base mais qui est intéressante aussi. Il y a des textes qui me touchent vraiment comme des textes sur le harcèlement ou sur la mort. Tout un tas de choses comme ça qui sont un peu plus profondes qu’on n’a pas forcément écrit jusqu’à présent dans BBA mais on a voulu l’écrire non pas parce qu’il fallait l’écrire mais parce qu’on était touché à un moment dans notre vie pour pouvoir parler de ce sujet-là.
Unbuild The World quel est l’idée l’idée développé à travers ce titre ?
Poun. C’est facile de dire détruisons le monde mais là c’est plutôt le déconstruire et le reconstruire autrement avec de nouvelles idées peut être mais pas forcément tout détruire. Ce serait pourquoi faire ensuite.BBA le A à l’époque c’était pour anarchie.
Quel est votre rapport à l’anarchie par rapport à tous ce qui est arrivé dernièrement. Quelle est votre philosophie par rapport à ce mouvement ?
Poun. Forcément elle n’est plus la même que quand on avait seize ans. On a été touché par d’autres réalités qui font qu’anarchie ce n’est plus mettre un T-shirt A et puis gueuler anarchie dans la rue. Je ne me proclamerai pas anarchiste d’ailleurs ou d’un autre parti ou quoi que ce soit. Est-ce que ce n’est pas être ça anarchiste ne faire partie d’aucun drapeau.
Snake. “Raise no Flag“
Finalement le rôle d’un combo quelque part c’est aussi de contester de dénoncer certaines idées et fait de société.
Poun. Je ne sais pas si tu n’en as pas vraiment envie, il ne faut pas le faire parce que tu fais du metal ou que tu fais du rock je pense que c’est plus original si tu parlais de fleurs si tu fais du rock ou du death metal (rires). Il ne faut pas se sentir obligé, faut écrire ce que tu as sur le cœur avant tout.
Vous êtes deux chanteurs toi Paun et Arno. Comment ça se passe finalement, est-ce que vous travaillez ensemble ou chacun écrit ses textes de son côté ?
Poun. Chacun écrit ses textes. Avant on travaillait ensemble mais c’est toujours assez compliqué d’écrire pour l’autre je trouve même au niveau des pieds de ce que l’on veut dire. On part sur un sujet s’il y en a un qui a une inspiration sur un texte il dit à l’autre j’ai envie de parler de ça et l’un des deux commencent à écrire le texte et envoie à l’autre chanteur et ensuite il y a une réponse qui se fait par rapport aux premiers écrits.
Quelles sont les périodes qui ont été fondamentales pour BBA, les albums ou les moments qui vous ont permis d’avancer ?
Poun. La première époque bien sur le Human Bomb.
Snake.Oui pour l’histoire d’un groupe bien souvent ce sont les premiers albums qui sont fondateurs.
Snake. Tout a été un peu étape, Black Bomb aussi.
Poun. On a rencontré les Watcha, les Lofos on est parti en tournée et nous ont amené avec eux. Sans eux il y aurait plein de choses qui ne se seraient pas passés aussi.
Snake.Effectivement quand on a sorti Human Bomb on était déjà sur la route avec Lofos. Cela nous a apporté énormément de choses comme Speech of Freedom que beaucoup de monde ont apprécié ce qui nous a fait franchir un pallier différent. On va faire en sorte que ça continue.
Si vous deviez présenter « Unbuild The World » que diriez-vous ?
Poun. C’est l’album de ta vie (rires)
HardRock Café 16 Février 2024.
Pascal Beaumont / Photos DR
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)
Au
Bonheur des Dames, Odeurs, une vingtaine d’albums au compteur en tant
qu’auteur, musicien, arrangeur ou réalisateur, (pour Renaud entre
autres), des collaborations illustres, des amitiés de même (Coluche,
Desproges, Balavoine…) des centaines de concerts, des dizaines de B.O.
de films avec Leconte, Dupontel, Baffie, de Caunes entre autres, de
séries animées, de musiques pour la scène, ou plus récemment les
reprises concises et virales des grands standards du rock parodiés en
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Concert - Rock'n'drôle
Aguelenna sort son 1ᵉʳ album ce 1er Février un excellent album aux sonorités Rock/Pop et une vraie réussite.
C'est donc pour nous l'occasion de retrouver le groupe pour quelques confidences pris sur le vif pour vous.
Voici l'interview de nos 3 compères Marie, Eric et Marc .
Pouvez-vous vous présenter ainsi que le groupe ?
Marc Limballe. Salut à tous! Nous sommes Aguelenna. Je suis Marco le batteur du groupe.
Marie Beaurepaire. Je suis Marie la chanteuse
Eric Lacan. Moi c'est Rico Le guitariste et auteur
D'où vient l'idée du nom "AGUELENNA" et quelle en est la signification ?
Eric Lacan. Aguelenna, en fait je raconte toujours un peu la même histoire mais,
bon, c'est comme ça que ça s'est fait. C'était notre tout premier
batteur Cyril qui, un peu par hasard, regardait une émission animalière
sur France 5 et il se trouve que cette émission traitait des araignées.
Au départ je croyais que c'était au Mexique mais finalement c'est plus
en Afrique. C'est une toute petite araignée qui a la particularité de
vivre en communauté comme les fourmis et c'est la seule au monde. Cette
espèce s'appelle Aguelenna Consociata d'où le nom. On a trouvé ça sympa et
surtout l'histoire de la société qui fait corps.
Le groupe s'est créé en 2007 et votre album sort en 2024. Que s'est-il passé entre temps ?
Marie Beaurepaire. Il y a beaucoup de choses. On a souvent changé de musiciens aussi.
Beaucoup d'histoires sur scène, des enregistrements avec plusieurs EP's.
Un album aussi. Et donc après on a fait Jour de foire à la suite juste avant
celui qu'on va sortir.
Eric Lacan. En fait lorsque Marie est arrivée, le projet était initialement plus
pop. On a monté ce projet tous les deux, enfin avec d'autres musiciens,
et la vie fait qu'il y a beaucoup de changements dans les groupes. Donc
le Line up a pas mal bougé comme l'a signalé Marie et à l'arrivée de
Marc dans le projet on s'est posés une vraie question sur la trajectoire
et du coup de l'esthétique qu'on voulait vraiment porter. On a eu une
grosse réflexion là-dessus. Du coup on en est arrivés à une esthétique
un peu plus "peps" qu'elle ne l'était à l'origine. Donc le premier
virage a été amorcé avec Marc sur le EP précédent Jour de foire.
Marie Beaurepaire. En 2017
Marc Limballe. Je suis arrivé en 2015 dans le projet.
Eric Lacan. Du coup ça a pris un petit moment de prendre ce virage un peu plus
rock. Et pour l'album je pense qu'on va pousser le curseur un peu plus.
Pourquoi avoir choisi de chanter en Français ?
Eric Lacan.
Le texte en français est un choix qui est assumé pleinement, a 300%.
Pour moi du coup qui écrit les paroles, j'aime bien les textes un peu à
tiroirs, à double sens. Des choses un peu cachées. Je trouve que le
français le permet particulièrement pour faire passer des messages. Pour
moi c'est moins facile en anglais car il faut une pleine maîtrise de la
langue. Ca nous permet aussi de mettre un peu plus d'intention et d'émotion.
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Vous souvenez-vous de votre premier concert ?
Marie Beaurepaire.
Comme tous les groupes on commence dans des petits lieux sympas.
C'était dans un bar. On faisait des reprises à l'époque et après on a
commencé à composer tout doucement. C'était chouette parce que forcément
il y avait les amis proches, la famille qui étaient là. C'est à ce
moment là que mes parents ont su que j'aimais chanter. Ils ne savaient
pas avant.
Eric Lacan. Pareil. On était tous les deux. Un bon souvenir. Il y a eu un petit
bout de chemin...
Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?
Marc Limballe. ça s'est passé sur un laps de temps assez long. On a pré-maquetté les
titres sur 2018-2019 et on a commencé à enregistrer véritablement les
pistes définitives en 2020. En février pour être précis. Et
malheureusement, juste après, le Covid ! Du coup on a pu mettre en boîte
les batteries et après on s'est retrouvés, comme tout le monde, bloqués
par le Covid. Il y a eu 3-4 mois de flottement où l'on a rien pu faire.
Après on a pu se libérer un peu de tout ça, à enregistrer les guitares,
les basses et tout le reste. Ça a mis plus de temps que prévu et on a
finalisé en 2021.
Eric Lacan. Ça a mis vraiment un coup d'arrêt dans la dynamique.
Marc Limballe. De ce fait on a enregistré sur deux ans et on a réussi à mixer
l'album en 2023. On avait quand même tracé un plan de travail, une ligne
directrice qu'on s'était fixée d'avance car si on avait pas tenu ce cap
je pense qu'on ne serait pas devant toi aujourd'hui en train de parler
de cet album. En fait on a tenu bon et on a réussi à tenir les plans
définis mais ça n'a pas été simple.
Eric Lacan. Il y a des arrangements qui ont été changés, ajoutés, enlevés. Après
du coup ça été long. Ça nous a permis, malgré tout, non pas de faire des
tests mais voir s'il n'y avait pas des choses à améliorer.
Marc Limballe. c'est vrai que pendant les phases d'enregistrement, il y a eu aussi
une phase d'arrangements qui s'est faite en parallèle notamment tous les
additionnels de synthés. Et du coup on a avancé sur les titres qui nous
ont demandé quand même pas mal de réflexion. Ne serait-ce que sur
l'écriture des textes. Ça été tout un travail même si c'est Rico qui a
œuvré. En fait c'est un travail collectif parce que nous faisions des
aller-retours énormes sur les textes. J'écris aussi de mon côté. Du coup
ça été un travail très intéressant et la phase d'écriture était
vraiment chouette.
Comment procédez-vous pour la création des titres ?
Eric Lacan. On part généralement soit sur une mélodie soit sur un gimmick de
guitare, une succession d'accords. Un truc qu'on trouve sympa, une
rythmique, un arrangement quelconque et ça part comme ça. Et petit à
petit on laisse un peu reposer tout ça. On effectue un retour sur le
projet, on écoute et on vient greffer les éléments jusqu'à structurer le
truc comme on l'entend. Mais c'est vrai que c'est beaucoup d'échanges,
beaucoup de travail commun avec beaucoup d'aller-retours. Marie pose la
voix plutôt en yaourt sur les mélodies et du coup au niveau de
l'écriture des textes elle impose, entre guillemets, un thème qui lui
tient à cœur en accord avec tout le monde. Du coup je me lance dans des
choses qu'elle modifie au fur et à mesure de l'avancée. Ce qui lui
convient où pas, ce qui est dit où pas. Le rythme des mots.
Marie Beaurepaire. C'est assez fluide.
L'album comprend 10 titres. Comment les avez-vous sélectionnés ?
Marie Beaurepaire.
Au départ on en a fait quinze mais il a fallu faire un choix. Pour ma
part le choix à été dur car on s'est mis d'accord de faire un album de
10 titres.
Marc Limballe. Ça faisait partie du cahier des charges.
Marie Beaurepaire. Le choix a été compliqué et il a fallu trancher.
Marc Limballe. Ça s'est réglé avec la démocratie. Les arguments étaient bons comme à
chaque fois lorsqu'il y a du dialogue. On finit toujours par trouver
des solutions. C'est ce qui s'est passé.
Eric Lacan. On aurait pu en faire 12 mais 10 c'est bien. C'est un chiffre rond. Les albums que j'écoute qui font plus de 10 titres, j'arrive jamais au bout en fait.
Marc Limballe. Je crois que c'était juste aussi parce que ces 10 titres là se
tenaient. Et si on a décidé d'en mettre 10 c'est venu du fait que sur
les 15 c'est aussi ces 10 titres là qui se tenaient de but en blanc et
formaient un discours logique du début jusqu'à la fin. C'est aussi ça
qui a fait que, effectivement, sur les 15 on aurait pu dire tiens on va
en mettre un 11e ou un 12e. Là il s'avère qu'on avait trouvé un bloc de
10 titres qui fonctionnait.
Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus ?
Marc Limballe. Là, c'est la grande question qu'on nous pose tout le temps. Il y a des
titres, je pense, qui vont être sauvés. Et si on les sauve on les refera
peut-être différemment. Mais il y a des titres qu'on a pas envie de
jeter très clairement.
Marie Beaurepaire. Déjà ceux qu'on a pas retenus et que je voulais garder
Eric Lacan. Un vrai dilemme.
Parlez-nous du design de la pochette ?
Eric Lacan. Pour la pochette on en a discuté tous les trois. Moi j'avais évoqué de
faire, sans idée précise, une sorte de décor un peu austère avec une
sortie sur l'extérieur et quelque chose dans le fond. On en a discuté et
on a vu avec Tonio notre graphiste avec lequel on travaille
régulièrement. Après plusieurs idées il nous a proposé cette pochette
que je trouve extraordinaire et on est restés là-dessus. Du coup il y a
quelques symboles qui apparaissent, notamment un chacun. On a mis un chacun une
signification qui est très personnelle. Donc les gens regarderont.
Marc Limballe. Il y a un petit jeu de cache-cache et pour trouver les symboles il
faut acheter le disque (rires).
Eric Lacan. En fait les gens interpréteront la pochette comme il veulent. Ils y
mettront le sens qu'ils ont envie d'y mettre.
Comment décririez-vous votre musique ?
Quels sont vos rapport avec la salle de l'Empreinte ?
Eric Lacan. On a une histoire un peu particulière avec l'empreinte parce qu'on a répété plusieurs années là-bas. On a enregistré des EP's, on a fait des scènes et du coup on a une relation un peu particulière avec Stef le patron. C'est un peu notre maison car on y a fait beaucoup de choses. On a beaucoup travaillé là-bas.
Marc Limballe. c'est notre lieu de résidence et notre base.
Y-a t'il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Marie Beaurepaire.
On a le droit d'en dire deux ? Astonvilla. C'est un groupe qui me
parle. Et puis c'est français et ça chante français. Ils vont sortir un
album bientôt. Et après dans les rêves Paramore. J'adore cette chanteuse,
j'adore ce groupe, j'adore les lumières. C'est mon rêve de gamine.
Eric Lacan. Moi, et bien Astonvilla aussi. J'aime beaucoup ce groupe. Après à
l'international Foo Fighters ça m'irait bien. C'est inaccessible mais comme tu
nous demande avec qui l'on aimerait ... et bien voilà.
Marc Limballe. Et pour ma part je vais rester dans l'humeur du moment. Astonvilla
aussi. Mais pour le coup ce serait Dave Grohl. Sinon Foo Fighters. Je ne vais
pas pouvoir dire Nirvana alors Dave Grohl.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Marc Limballe. Les projets c'est simple. Ce sont des concerts qui ne sont pas encore
bien définis à l'heure actuelle mais c'est en train de se préparer. Et
puis surtout préparer la suite. On a déjà commencé d'ailleurs. On se
dirige tout droit vers un deuxième album. On y pense déjà et on a déjà
commencé à travailler dessus pour tout dire. Et puis on prépare un
deuxième truc ...
Eric Lacan. ... Un deuxième single.
Marc Limballe. On ne dit pas le titre, on ne dévoile rien pour l'instant mais c'est
en cours.
Dans votre album, pouvez-vous nous donner votre ordre de préférence ?
Marie Beaurepaire. Moi ce serait "La Goutte", "Pink Punk" et ensuite je dirais "Crash-Test" .
Marc Limballe. Moi je dirais "Pink Punk", "Le chainon Manquant", "Périphérie" et "Mon pote AL"
Eric Lacan. Et moi "Crash-Test" , "La Goutte" et "Mon pote AL".
Vous avez fait plusieurs premières parties d'artistes connus. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Eric Lacan. Alors pour moi c'est un peu personnel car on a tous un avis différent.
Le fait de faire la première partie d'un truc reconnu, qui tourne c'est
que ça m'oblige. Et du coup tu es forcé de monter d'un cran. Et c'est ça
que ça apporte le plus. Le rapport avec l'artiste. Car le mec en a rien
à foutre. Des fois on se croise, des fois on ne se croise pas. Des fois
tu parles, des fois tu parles pas. Mais la pression que ça te met,
c'est une pression qui est positive. Je trouve que ça t'oblige à monter
d'un cran pour présenter ton truc parce qu'il faut le faire et c'est
surtout ça que ça apporte. C'est vraiment intéressant. Car une fois que
tu es monté d'un cran, c'est bon. La marche est acquise.
Marc Limballe. Et au delà de ça c'est aussi le fait que tu t'adresses à un public
qui n'est pas le tien. Du coup tu es là et tu as généralement 30 ou 40
minutes pour convaincre un public qui n'est pas le tien. C'est là où tu
vois ta marche de progression. Ta marche de manœuvre aussi.
Marie Beaurepaire. C'est déjà arrivé que l'on gagne en fans sur certains concerts. C'est
plutôt cool.
Marc Limballe. C'est un espèce de One-off qui permet d'avancer sur la façon
d'aborder les scènes. Ça c'est clair... à part Mademoiselle K l'ingé-son qui est un copain et que je vois rarement ou
sinon Villa Fantôme. Moi je suis en contact avec le bassiste sur
Facebook.
Eric Lacan. Un être super. Un gars gentil, très très sympa.
Marie Beaurepaire. Oui ils sont adorables
Eric Lacan. On a passé un très bon moment avec eux mais la vie fait que voilà...
Sinon les mecs sont adorables.
Marie Beaurepaire. Après il y a les réseaux.
Quelque chose à rajouter ?
Marc Limballe. La seule chose que je peux dire c'est d'acheter l'album.
Marie Beaurepaire. On remercie aussi tous les gens qui nous entourent, les gens qui nous
ont soutenus et qui nous ont aidés sur cet album. Que ce soit Tonio pour
la pochette, les photos, ma petite Sophie que j'embrasse. Le soutien de
tout le monde en fait.
Eric Lacan. Alex pour le boulot abattu et merci à toi. On est super contents.
Pour terminer, si vous ne deviez conserver que 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ?
Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Voir l'interview en Video Ici
Thierry CATTIER
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
William CHOPIN ( Retranscription)