Aguelenna sort son 1ᵉʳ album ce 1er Février un excellent album aux sonorités Rock/Pop et une vraie réussite.
C'est donc pour nous l'occasion de retrouver le groupe pour quelques confidences pris sur le vif pour vous.
Voici l'interview de nos 3 compères Marie, Eric et Marc .
Pouvez-vous vous présenter ainsi que le groupe ?
Marc Limballe. Salut à tous! Nous sommes Aguelenna. Je suis Marco le batteur du groupe.
Marie Beaurepaire. Je suis Marie la chanteuse
Eric Lacan. Moi c'est Rico Le guitariste et auteur
D'où vient l'idée du nom "AGUELENNA" et quelle en est la signification ?
Eric Lacan. Aguelenna, en fait je raconte toujours un peu la même histoire mais,
bon, c'est comme ça que ça s'est fait. C'était notre tout premier
batteur Cyril qui, un peu par hasard, regardait une émission animalière
sur France 5 et il se trouve que cette émission traitait des araignées.
Au départ je croyais que c'était au Mexique mais finalement c'est plus
en Afrique. C'est une toute petite araignée qui a la particularité de
vivre en communauté comme les fourmis et c'est la seule au monde. Cette
espèce s'appelle Aguelenna Consociata d'où le nom. On a trouvé ça sympa et
surtout l'histoire de la société qui fait corps.
Le groupe s'est créé en 2007 et votre album sort en 2024. Que s'est-il passé entre temps ?
Marie Beaurepaire. Il y a beaucoup de choses. On a souvent changé de musiciens aussi.
Beaucoup d'histoires sur scène, des enregistrements avec plusieurs EP's.
Un album aussi. Et donc après on a fait Jour de foire à la suite juste avant
celui qu'on va sortir.
Eric Lacan. En fait lorsque Marie est arrivée, le projet était initialement plus
pop. On a monté ce projet tous les deux, enfin avec d'autres musiciens,
et la vie fait qu'il y a beaucoup de changements dans les groupes. Donc
le Line up a pas mal bougé comme l'a signalé Marie et à l'arrivée de
Marc dans le projet on s'est posés une vraie question sur la trajectoire
et du coup de l'esthétique qu'on voulait vraiment porter. On a eu une
grosse réflexion là-dessus. Du coup on en est arrivés à une esthétique
un peu plus "peps" qu'elle ne l'était à l'origine. Donc le premier
virage a été amorcé avec Marc sur le EP précédent Jour de foire.
Marie Beaurepaire. En 2017
Marc Limballe. Je suis arrivé en 2015 dans le projet.
Eric Lacan. Du coup ça a pris un petit moment de prendre ce virage un peu plus
rock. Et pour l'album je pense qu'on va pousser le curseur un peu plus.
Pourquoi avoir choisi de chanter en Français ?
Eric Lacan.
Le texte en français est un choix qui est assumé pleinement, a 300%.
Pour moi du coup qui écrit les paroles, j'aime bien les textes un peu à
tiroirs, à double sens. Des choses un peu cachées. Je trouve que le
français le permet particulièrement pour faire passer des messages. Pour
moi c'est moins facile en anglais car il faut une pleine maîtrise de la
langue. Ca nous permet aussi de mettre un peu plus d'intention et d'émotion.
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Marie Beaurepaire. Moi c'est Nirvana au départ. J'ai un papa qui est musicien donc on écoutait beaucoup de musique à la maison. Beaucoup de chanteuses françaises aussi comme Maurane, une voix qui me fait rêver. Ça a commencé comme ça en fait et je suis comme Marco. J'aime bien tout écouter.
Eric Lacan. Moi je suis un peu plus Métal. Je l'étais pas trop au départ. Je l'ai été beaucoup plus jeune. Des trucs un peu barbare, un peu sauvage. Aujourd'hui j'écoute un peu de tout et suis ouvert à plein de choses.
Vous souvenez-vous de votre premier concert ?
Marie Beaurepaire.
Comme tous les groupes on commence dans des petits lieux sympas.
C'était dans un bar. On faisait des reprises à l'époque et après on a
commencé à composer tout doucement. C'était chouette parce que forcément
il y avait les amis proches, la famille qui étaient là. C'est à ce
moment là que mes parents ont su que j'aimais chanter. Ils ne savaient
pas avant.
Eric Lacan. Pareil. On était tous les deux. Un bon souvenir. Il y a eu un petit
bout de chemin...
Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?
Marc Limballe. ça s'est passé sur un laps de temps assez long. On a pré-maquetté les
titres sur 2018-2019 et on a commencé à enregistrer véritablement les
pistes définitives en 2020. En février pour être précis. Et
malheureusement, juste après, le Covid ! Du coup on a pu mettre en boîte
les batteries et après on s'est retrouvés, comme tout le monde, bloqués
par le Covid. Il y a eu 3-4 mois de flottement où l'on a rien pu faire.
Après on a pu se libérer un peu de tout ça, à enregistrer les guitares,
les basses et tout le reste. Ça a mis plus de temps que prévu et on a
finalisé en 2021.
Eric Lacan. Ça a mis vraiment un coup d'arrêt dans la dynamique.
Marc Limballe. De ce fait on a enregistré sur deux ans et on a réussi à mixer
l'album en 2023. On avait quand même tracé un plan de travail, une ligne
directrice qu'on s'était fixée d'avance car si on avait pas tenu ce cap
je pense qu'on ne serait pas devant toi aujourd'hui en train de parler
de cet album. En fait on a tenu bon et on a réussi à tenir les plans
définis mais ça n'a pas été simple.
Eric Lacan. Il y a des arrangements qui ont été changés, ajoutés, enlevés. Après
du coup ça été long. Ça nous a permis, malgré tout, non pas de faire des
tests mais voir s'il n'y avait pas des choses à améliorer.
Marc Limballe. c'est vrai que pendant les phases d'enregistrement, il y a eu aussi
une phase d'arrangements qui s'est faite en parallèle notamment tous les
additionnels de synthés. Et du coup on a avancé sur les titres qui nous
ont demandé quand même pas mal de réflexion. Ne serait-ce que sur
l'écriture des textes. Ça été tout un travail même si c'est Rico qui a
œuvré. En fait c'est un travail collectif parce que nous faisions des
aller-retours énormes sur les textes. J'écris aussi de mon côté. Du coup
ça été un travail très intéressant et la phase d'écriture était
vraiment chouette.
Comment procédez-vous pour la création des titres ?
Eric Lacan. On part généralement soit sur une mélodie soit sur un gimmick de
guitare, une succession d'accords. Un truc qu'on trouve sympa, une
rythmique, un arrangement quelconque et ça part comme ça. Et petit à
petit on laisse un peu reposer tout ça. On effectue un retour sur le
projet, on écoute et on vient greffer les éléments jusqu'à structurer le
truc comme on l'entend. Mais c'est vrai que c'est beaucoup d'échanges,
beaucoup de travail commun avec beaucoup d'aller-retours. Marie pose la
voix plutôt en yaourt sur les mélodies et du coup au niveau de
l'écriture des textes elle impose, entre guillemets, un thème qui lui
tient à cœur en accord avec tout le monde. Du coup je me lance dans des
choses qu'elle modifie au fur et à mesure de l'avancée. Ce qui lui
convient où pas, ce qui est dit où pas. Le rythme des mots.
Marie Beaurepaire. C'est assez fluide.
L'album comprend 10 titres. Comment les avez-vous sélectionnés ?
Marie Beaurepaire.
Au départ on en a fait quinze mais il a fallu faire un choix. Pour ma
part le choix à été dur car on s'est mis d'accord de faire un album de
10 titres.
Marc Limballe. Ça faisait partie du cahier des charges.
Marie Beaurepaire. Le choix a été compliqué et il a fallu trancher.
Marc Limballe. Ça s'est réglé avec la démocratie. Les arguments étaient bons comme à
chaque fois lorsqu'il y a du dialogue. On finit toujours par trouver
des solutions. C'est ce qui s'est passé.
Eric Lacan. On aurait pu en faire 12 mais 10 c'est bien. C'est un chiffre rond. Les albums que j'écoute qui font plus de 10 titres, j'arrive jamais au bout en fait.
Marc Limballe. Je crois que c'était juste aussi parce que ces 10 titres là se
tenaient. Et si on a décidé d'en mettre 10 c'est venu du fait que sur
les 15 c'est aussi ces 10 titres là qui se tenaient de but en blanc et
formaient un discours logique du début jusqu'à la fin. C'est aussi ça
qui a fait que, effectivement, sur les 15 on aurait pu dire tiens on va
en mettre un 11e ou un 12e. Là il s'avère qu'on avait trouvé un bloc de
10 titres qui fonctionnait.
Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus ?
Marc Limballe. Là, c'est la grande question qu'on nous pose tout le temps. Il y a des
titres, je pense, qui vont être sauvés. Et si on les sauve on les refera
peut-être différemment. Mais il y a des titres qu'on a pas envie de
jeter très clairement.
Marie Beaurepaire. Déjà ceux qu'on a pas retenus et que je voulais garder
Eric Lacan. Un vrai dilemme.
Parlez-nous du design de la pochette ?
Eric Lacan. Pour la pochette on en a discuté tous les trois. Moi j'avais évoqué de
faire, sans idée précise, une sorte de décor un peu austère avec une
sortie sur l'extérieur et quelque chose dans le fond. On en a discuté et
on a vu avec Tonio notre graphiste avec lequel on travaille
régulièrement. Après plusieurs idées il nous a proposé cette pochette
que je trouve extraordinaire et on est restés là-dessus. Du coup il y a
quelques symboles qui apparaissent, notamment un chacun. On a mis un chacun une
signification qui est très personnelle. Donc les gens regarderont.
Marc Limballe. Il y a un petit jeu de cache-cache et pour trouver les symboles il
faut acheter le disque (rires).
Eric Lacan. En fait les gens interpréteront la pochette comme il veulent. Ils y
mettront le sens qu'ils ont envie d'y mettre.
Comment décririez-vous votre musique ?
Quels sont vos rapport avec la salle de l'Empreinte ?
Eric Lacan. On a une histoire un peu particulière avec l'empreinte parce qu'on a répété plusieurs années là-bas. On a enregistré des EP's, on a fait des scènes et du coup on a une relation un peu particulière avec Stef le patron. C'est un peu notre maison car on y a fait beaucoup de choses. On a beaucoup travaillé là-bas.
Marc Limballe. c'est notre lieu de résidence et notre base.
Y-a t'il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Marie Beaurepaire.
On a le droit d'en dire deux ? Astonvilla. C'est un groupe qui me
parle. Et puis c'est français et ça chante français. Ils vont sortir un
album bientôt. Et après dans les rêves Paramore. J'adore cette chanteuse,
j'adore ce groupe, j'adore les lumières. C'est mon rêve de gamine.
Eric Lacan. Moi, et bien Astonvilla aussi. J'aime beaucoup ce groupe. Après à
l'international Foo Fighters ça m'irait bien. C'est inaccessible mais comme tu
nous demande avec qui l'on aimerait ... et bien voilà.
Marc Limballe. Et pour ma part je vais rester dans l'humeur du moment. Astonvilla
aussi. Mais pour le coup ce serait Dave Grohl. Sinon Foo Fighters. Je ne vais
pas pouvoir dire Nirvana alors Dave Grohl.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Marc Limballe. Les projets c'est simple. Ce sont des concerts qui ne sont pas encore
bien définis à l'heure actuelle mais c'est en train de se préparer. Et
puis surtout préparer la suite. On a déjà commencé d'ailleurs. On se
dirige tout droit vers un deuxième album. On y pense déjà et on a déjà
commencé à travailler dessus pour tout dire. Et puis on prépare un
deuxième truc ...
Eric Lacan. ... Un deuxième single.
Marc Limballe. On ne dit pas le titre, on ne dévoile rien pour l'instant mais c'est
en cours.
Dans votre album, pouvez-vous nous donner votre ordre de préférence ?
Marie Beaurepaire. Moi ce serait "La Goutte", "Pink Punk" et ensuite je dirais "Crash-Test" .
Marc Limballe. Moi je dirais "Pink Punk", "Le chainon Manquant", "Périphérie" et "Mon pote AL"
Eric Lacan. Et moi "Crash-Test" , "La Goutte" et "Mon pote AL".
Vous avez fait plusieurs premières parties d'artistes connus. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Eric Lacan. Alors pour moi c'est un peu personnel car on a tous un avis différent.
Le fait de faire la première partie d'un truc reconnu, qui tourne c'est
que ça m'oblige. Et du coup tu es forcé de monter d'un cran. Et c'est ça
que ça apporte le plus. Le rapport avec l'artiste. Car le mec en a rien
à foutre. Des fois on se croise, des fois on ne se croise pas. Des fois
tu parles, des fois tu parles pas. Mais la pression que ça te met,
c'est une pression qui est positive. Je trouve que ça t'oblige à monter
d'un cran pour présenter ton truc parce qu'il faut le faire et c'est
surtout ça que ça apporte. C'est vraiment intéressant. Car une fois que
tu es monté d'un cran, c'est bon. La marche est acquise.
Marc Limballe. Et au delà de ça c'est aussi le fait que tu t'adresses à un public
qui n'est pas le tien. Du coup tu es là et tu as généralement 30 ou 40
minutes pour convaincre un public qui n'est pas le tien. C'est là où tu
vois ta marche de progression. Ta marche de manœuvre aussi.
Marie Beaurepaire. C'est déjà arrivé que l'on gagne en fans sur certains concerts. C'est
plutôt cool.
Marc Limballe. C'est un espèce de One-off qui permet d'avancer sur la façon
d'aborder les scènes. Ça c'est clair... à part Mademoiselle K l'ingé-son qui est un copain et que je vois rarement ou
sinon Villa Fantôme. Moi je suis en contact avec le bassiste sur
Facebook.
Eric Lacan. Un être super. Un gars gentil, très très sympa.
Marie Beaurepaire. Oui ils sont adorables
Eric Lacan. On a passé un très bon moment avec eux mais la vie fait que voilà...
Sinon les mecs sont adorables.
Marie Beaurepaire. Après il y a les réseaux.
Quelque chose à rajouter ?
Marc Limballe. La seule chose que je peux dire c'est d'acheter l'album.
Marie Beaurepaire. On remercie aussi tous les gens qui nous entourent, les gens qui nous
ont soutenus et qui nous ont aidés sur cet album. Que ce soit Tonio pour
la pochette, les photos, ma petite Sophie que j'embrasse. Le soutien de
tout le monde en fait.
Eric Lacan. Alex pour le boulot abattu et merci à toi. On est super contents.
Pour terminer, si vous ne deviez conserver que 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ?
Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Eric Lacan. Moi j'emmène ma guitare avec deux jeux de cordes au cas où. Ça me suffit.
Marc Limballe. Moi j'emmène un slip, un cd de Foo Fighters et une bouteille d'Évian.
Voir l'interview en Video Ici
Thierry CATTIER
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
William CHOPIN ( Retranscription)