Le Kave Fest c’est avant tout et surtout une histoire d’amitié qui dure depuis les débuts du festival ! Tout est parti de l’envie par Selim Hadriche lui-même musicien de créer un festival avec ses copains dans la région parisienne dans un esprit convivial. En 2016 il décide alors à cette époque tout simplement de l’organiser dans le jardin du pavillon familial à Chatou (Yvelines) avec ses amis de toujours qui s’empresse de le suivre dans cette folie créatrice ! Une première du jamais vu auparavant et qui durera plusieurs années de 2016 à 2019 avant de se développer pour finalement passer à l’étape supérieur devenir un festival de trois jours et s’installer dans le Château de Gisors (dept 27). L’esprit étant toujours le même faire la fête entre amis et passer un bon moment, l’esprit famille en plus puisque tout est prévu pour accueillir aussi les enfants. La septième édition qui aura lieu les 21,22 & 23 juin nous propose d’ailleurs une bien belle affiche regroupant des combos comme Novelist, Storm Orchestra, Plini ou encore Septic Flesh pour n’en citer que quelques-uns De quoi mettre l’eau à la bouche ! Voilà une histoire qui peut faire rêver et donner à d’autres l’envie de se lancer dans l’aventure. Un bel exemple de volonté et de passion qui permet de soulever des montagnes et de mette en valeur notre musique préféré. Pour découvrir cette histoire hors du commun quoi de mieux que d’en parler à son président fondateur Selim Hadriche. Magnéto Selim c’est à toi !
Le Kave Fest est un festival qui existe depuis plusieurs années et qui a débuté dans la maison familiale de tes parents ! J’imagine que cela n’a pas dû être triste !
Selim Hadriche. En gros je faisais partie d’un groupe de métal dans la région parisienne. On faisait pas mal de petites salles, des salles de capacités de cent, deux cents à trois cents personnes grand max. Ce sont des salles qui sont payantes et dures à remplir avec toute la logistique derrière. Ce n’est pas forcément évident. Nous avions rencontré pas mal de groupes amateurs dans ce milieu-là et on s’est dit venez on le fait. En 2016 j’avais dix-neuf ans et l’idée c’était de faire cela dans mon jardin parce que j’ai un jardin qui est assez grand en région parisienne. En gros il était plus grand qu’une petite salle de Paris. On a créé une scène, on a mis des parpaings, des estrades qu’on a emprunté à mon collège quand j’étais môme que l’on est revenu récupéré, on a acheté des bières que l’on a mis dans un frigo et on a vendu des bières et des hotdogs maisons etc. En fait on a kiffé. On a vraiment kiffé. Il y avait cent cinquante personnes en 2016 et on a adoré l’expérience. Au fur et à mesure j’ai pris tous les potes de lycées, de fac et des potes de potes et ainsi de suite. On a créé le Kave Fest qui s’est passé pendant quatre ans dans la maison de mes parents de 2016 à 2019. Quatre éditions, la quatrième année c’était quatre cents personnes. Ça commençait à être « hudge ». On ne peut plus faire quatre cents personnes dans un jardin même la ville nous disait que ce n’était pas possible. Il fallait que l’on change de lieu tout en gardant l’esprit convivial. On voulait garder l’esprit très camaraderie, très bon enfant du Kave Fest. Le côté « home made ». On s’est dit qu’il fallait qu’on soit entouré par des murs, qu’il y est cette esthétique, l’esprit. Il ne fallait pas ces lieux trop modernes, il ne fallait pas des champs ce côté bucolique et on s’est retrouvé à chercher des châteaux. On a cherché des châteaux pendant un temps et en 2020 la mairie de Gisors qui nous contacte et qui avait vu passer le dossier en préfecture, nous ont dit que le projet les intéresse. Le maire de Gisors écoutait pas mal de métal à l’époque et c’est vrai. C’est lui qui nous a repéré et nous a dit de venir à Gisors. Moi je vous aide, on vous met le château à disposition et vous faites ça chez nous. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à Gisors.
Comment ça se passait avec tes parents et les voisins ça devait être une grosse soirée ?
Selim Hadriche. Tout à fait. C’était une grosse soirée qui se terminait à minuit, minuit trente comme ça les gens rentraient avec le dernier train. Mes parents étaient là, ils ont même aidé à l’accueil d’artiste et ils m’aident encore aujourd’hui. Ma mère elle gère le Kave Fest et mon père à l’accueil d’artiste. Et ma petite sœur aussi. C’est en famille et en ami-famille. Mes amis qui participent au Kave Fest que ce soient les cofondateurs ou même les responsables ce sont des gens que je connais depuis presque dix ans.
Vous êtes tous bénévoles ?
Selim Hadriche. Oui. C’est une équipe de bénévole. Moi je me suis professionnalisé, je suis devenu chargé de production par la suite. Quand j’ai commencé je faisais de la physique chimie et j’ai commencé à bosser dans l’évènementiel mais en freelance. Le Kave Fest ce n’est pas ce qui me permet de vivre. Ce qui me permet de vivre c’est de faire ça pour d’autres gens.
Donc c’est la septième édition, vous êtes maintenant à Gisors dans le département 27. Est-ce que cela a été compliqué de changer de lieu en termes de logistique ?
Selim Hadriche. A mes yeux ce n’est pas la septième édition du Kave Fest mais la troisième en 2024 parce que le Kave Fest dans le jardin fait partie du projet mais c’est un peu la version beta. Prendre gout à ça mais ce n’était pas l’organisation des évènements. Il n’y avait pas de camping, d’objet de sécurité à remplir, à rendre à la sous-préfecture, pas de gestion avec une scène qui implique des installations faites par des professionnels et ainsi de suite. Ce n’étaient pas des artistes internationaux non plus, il n’y avait pas la logistique des bookings d’hôtel. Notre première édition de festival c’était en 2022. Il faut savoir qu’en 2022 c’était notre première édition après deux ans d’inactivité étant donné qu’il y a eu le covid dans la maison en 2019, 2020, 2021 les deux années sautent à cause du Covid. On arrive en 2022, on n’a rien fait depuis deux ans et on est censé passer d’un format d’un jour avec quatre cents personne en région parisienne à deux jours avec huit cents personnes minimum pour être solvable dans un château à Gisors.
Les combos Français ne sont généralement pas professionnels dans le pur sens du terme c’est-à-dire qu’ils ne vivent pas de la musique quel effet cela t’a fait de travailler avec certain groupes internationaux ?
Selim Hadriche. Deux choses sur lesquelles j’aimerai rebondir. La première c’est de moins en moins vrai que les groupes français sont semi amateurs. Nous au Kave Fest on a beaucoup de groupes français qui ne commencent pas, qui sont installés depuis longtemps et qui ont une vraie carrière internationale. En 2022 on a fait jouer Landmvrks mine de rien qui aujourd’hui rempli l’Olympia si je ne dis pas de bêtise et qui sont main stage sur scène au Hellfest sur des horaires qui sont plutôt pas mal. On a fait venir Novelists. On les fait revenir cette année donc on parle de formations qui ont l’habitude de la tournée pros qui sont bien ancrés. La vraie différence entre les groupes français et les groupes anglais c’est l’interlocuteur dans le sens où avec les combos anglais tu es obligé de passer par des bookers. Alors en France aussi mais on les connait un peu plus avec qui on bosse depuis au moins trois ans. Je pense notamment à Opus Live, Veryshow qui sont des gros bookers en France avec qui on a l’habitude de bosser donc c’est plus simple. Dès que tu vas chercher des groupes internationaux qui n’ont pas vraiment d’antenne en France cela devient un peu plus complexe. Ils ne savent pas qui on est, ne savent pas tout à fait dans quoi il s’engage et c’est là où l’enjeu est un peu différent. Il n’est pas tant sur le côté sérieux ou pas, c’est parce que nous de très loin on préfère travailler avec les bookers français étant donné qu’on les connait et que l’on sait que c’est stable même s’ils nous proposent des groupes internationaux. Je prends. l’exemple de Frown qui vient cette année et qu’on a obtenu grâce à Opus Live le déroulé est facile. Plini est sur Veryshow et on bosse avec eux directement. Il y a des petits trucs à gérer mais on discute quand même avec les personnes qui connaissent le festival, leur équipe est venue sur place. On a l’occasion de discuter c’est vraiment cordial et professionnel.
Cette année cela va durer trois jours. Le 21, 22 et 23 juin qui est la moyenne de tous les grands festivals. Qu’est ce qui a changé et quel a été le défi cette année ?
Selim Hadriche. Le challenge que l’on s’est apporté cette année c’est que l’on fait la fête de la musique en partenariat avec la ville mais pas que la ville. Il y a de grands départements qui y participent, il y a Leader qui est un fonds européen qui nous aide à acheter pas mal de matériel et nous structurer dans l’année. Bref cette année c’est la première fois que l’on est subventionné et que l’on a pour défi, car on a toujours été auto financé, de faire une journée complètement gratuite. Le vendredi 21 juin l’entrée est gratuite.
C’est le petit plus du festival.
Selim Hadriche. C’est un petit plus comme ça pour les festivaliers parce qu’ils se disent qu’ils économisent trente balles. Mais pour nous c’est un gros plus parce que ça nous permet de rentrer en bon terme, on a toujours été en bon terme avec un partenariat d’autant plus solides avec les acteurs locaux parce qu’en faisant une journée gratuite, le jour de la fête de la musique cela nous permet de parler à un public local, de faire découvrir le metal à des gens qui ne le connaissent pas forcément et en termes de sécurité et de gestion de stocks tu ne sais pas qui tu vas avoir. Tu ne sais pas si les gens vont rester deux heures ou une heure ou toute la soirée donc s’ils font des turnover et qu’il y a quatre mille personnes qui passent et que ça tourne, nos stocks ce n’est pas du tout la même chose. Il y a beaucoup de choses qui varient donc un vrai défi et enfin le fait que l’on ne va pas être avec le public metal habituel. On va être face à un public normand qui va découvrir cette scène. C’est pour ça qu’on a fait exprès vendredi d’avoir des combos qui sont on va dire plus accessibles je trouve en termes de programmations que ce soient Pychup, Novelists, Oakman ou Storm Orchestra, les quatre gros groupe de la journée qui sont dans les univers hard rock metal mais du metal accessible. Très moderne, très propre. Le challenge c’est de proposer quelque chose de plus grand public tout en restant fidèle à nos racines et à ce qu’on kiffe.
J’ai vu aussi qu’il y avait un coté familial avec un accès gratuit pour les enfants de moins de douze ans. C’est important de développer cette facette familiale au sein du festival.
Selim Hadriche. C’est important sur plusieurs aspects. Le numéro un, c’est vraiment le numéro un et ce n’est pas une blague j’ai découvert le métal seul dans le sens ou la famille n’en a jamais écouté. Mes parents ne sont pas du tout là-dedans. J’ai commencé via les jeux vidéo à faire des festivals très très jeune. En fait je pense que ce n’est pas assez inclusif dans le sens où toutes les personnes qui n’écoutent pas le metal à qui j’en ai fait écouter de manière intelligente, en faisant écouter les artistes, ils finissent par kiffer. Je pense que c’est un style qui, malheureusement jouit d’une image pas ouf et d’une image qui est en train de changer grâce aux Hellfest, des choses qui sont entrepris comme le Métal Philarmonie de Paris ou grâce au métal moderne en France, va chercher des codes dans l’univers du rap ou dans l’univers de l’électro et ainsi de suite. Grace à cela on a une scène qui est de plus en plus accessible aussi bien sur le plan musical qu’humain et nous on veut contribuer à cela. La manière dont on a de contribuer c’est d’offrir une expérience qui n’est pas que musicale en tant que Kave Fest parce qu’en effet on met un mot d’ordre qui est autre chose que de la musique c’est-à-dire qu’il y a des chevaliers qui vont faire des jeux à plusieurs, il y a une cracheuse de feu qui fait un spectacle, il y a de l’hypnose, de la magie, il y a tout un village avec des artisans et des tatoueurs, du body-paint, barber shop enfin bref il y a des tas de trucs à faire et entre chacun des changements de plateaux, il n’y a qu’une seule scène. Il y à peu près vingt à trente minutes entre les changements de plateaux. Cela permet aux gens de se balader et de faire autre chose que de prendre du son et juste se rencontrer et kiffer. Je pense que cela joue comme tu l’as dit de toucher un public plus familial ou moins habitué à la scène rock et metal puisse apprécier ce genre de moment et le charme qu’ont nos festivals c’est ce côté ultra humain, bon enfant que je ne retrouve quasiment que dans le public métal.
Est-ce que vous êtes nombreux à travailler sur la cette nouvelle éditions 2024 ? As-tu demandé de l’aide à d’autres bénévoles ?
Selim Hadriche. Nous on a une politique de recrutement qui est très particulière. C’est que l’on recrute vraiment par lien d’amitié. Oui notre équipe a grossi mais je connais chacun des staffs, ils sont tous venus au moins une fois chez moi faire un barbeuc, un truc dans le genre pour se rencontrer entre eux, très souvent des AG, des rendez-vous. Dès que l’on recrute quelqu’un on veut qu’il y ait cette ambiance familiale et conviviale. Nos valeurs c’est de garder l’esprit familial du début de l’époque du jardin. Pour garder cela on s’efforce de ne pas grossir notre équipe trop vite, on s’efforce de ne pas faire grossir notre évènement trop vite aussi. On y va pas à pas, à chaque fois en augmentant très légèrement la jauge qui n’est pas énorme. Grace à cela on arrive à avoir un process de recrutement avec des gens qu’on apprécie, avec qui on passe un vrai bon moment parce que nous on ne passe pas que trois jours à bosser ensemble. Il y a le montage, le démontage, les semaines avant etc. Donc c’est très important de recruter doucement et aujourd’hui dans l’asso on est à peu près soixante-dix personnes.
Tu parlais de partenaires financiers. Est-ce que tu as envie de développer ce côté justement ? Comment vous fonctionner au niveau du financement et arrivez-vous à un équilibre financier ?
Selim Hadriche. On ne va pas se mentir, un festival ça coute très cher. Je suis très honnête avec les chiffres mais cette année on estime le cout du festival à deux cent mille euros. Après il y a des surprises on ne sait jamais à combien ça va être mais c’est autour des deux cent mille euros. Oui c’est important d’avoir des partenaires financiers, des gens qui nous accompagnent. On a toujours été autoproduit depuis sept ans du coup que ce soit dans le jardin ou en 2022.C’était cent pour cent autoproduit. 2022 on a perdu des sous. Quatre mille euros. En 2023 on les a remboursés. On a fait un peu de trésorerie qui nous a permis en 2024 de rebondir et de faire un peu plus grand. Dans l’idée je veux que le modèle économique soit viable, certes, on est là pour kiffer, on est tous bénévoles mais on n’est pas là pour faire de l’argent. Je n’ai pas envie de me retrouver dans la merde chaque année parce que j’ai investi dix mille euros dans un festival. L’idée c’est que le festival fonctionne, puisse investir chaque année pour grossir doucement. Ce n’est pas grossir en termes de jauge mais en termes de qualité. Amener des groupes qui sont plus importants, amener de la décoration, un service qui est en fait meilleur. C’est l’objectif. C’est augmenter notre service. Oui évidemment si on a des partenaires financiers on les prend que ce soient des marques qui veulent participer, des aides, régionaux, locaux, les subventions. Cette année grâce à la fête de la musique qui nous aide beaucoup et c’est vraiment top. Il n’y a pas de mal à aller chercher surtout en France d’avoir un système qui te permet de protéger la culture, d’aller chercher ses aides là.
Comment sélectionnes-tu les formations qui vont être finalement à l’affiche ?
Selim Hadriche. Il y a dix mille critères mais c’est principalement autour à la fois des disponibilités. En gros je vais aller contacter mes bookers, je vais commencer par les têtes d’affiches avant de commencer par les petits groupes. Mes têtes d’affiches représentent soixante-quinze pourcent de mon budget d’artiste. Une fois que les ai bookés eux, je peux savoir ce que je peux investir dans d’autres groupes ou pas. Une fois que j’ai booké mes têtes d’affiches, les neufs allez les six groupes les plus gros. Une fois qu’eux s’est fait je m’attaque au reste. Comment je fais ? J’envoie de offres à des bookers style Opus Live, je leur dis ce que j’ai et ce que j’aimerais avoir. On checke la liste et les dispos et les prix tout simplement. Après on négocie.
Est-ce qu’il y a des groupes qui sont très exigeants ou qui ont des demandes pointus qui demandent certaines conditions pour jouer ?
Selim Hadriche. Bien sûr il y a des groupes pointus et des groupes qui sont plus à la « chill ». Chez les pros, on va dire chez les têtes d’affiches, ils ont une tendance à être bien encadrés et s’ils sont exigeants c’est justifié. Typiquement ils ont une exigence technique par exemple nous ont veut telle batterie, tel machin, tel truc parce que c’est justifié c’est leur son et leur musique. C’est ce qu’ils représentent donc ils sont obligés d’être exigeants. On n’a pas d’exigences démesurées en mode on veut douze hôtels cinq étoiles. Personne en tous cas. Nous on ne l’a pas vécu et on a la chance d’avoir des gens qui sont pros, qui ont des exigences mais qui sont des exigences justifiées et qui nous demandent à nous d’être plus professionnel. C’est tout à fait normal. Le seul truc qui nous est déjà arrivé mais c’est très rare, ce sont des groupes semi pro qui commencent à sortir de la scène amateur et qui du coup ne sont pas encore calibrés à la réalité du marché vis-à-vis des grands combos. Typiquement je peux avoir des offres pour des groupes qui sont intermédiaires qui équivalent à des groupes plus avancés ou plus gros. C’est difficile de leur dire non les gars, je ne peux pas vous donner quatre mille euros parce que pour cette somme j’ai untel qui est plus gros. C’est plus de la maladresse que des exigences en mode star. Je ne l’ai jamais vécu personnellement.
Quels sont les meilleurs moments que tu as vécu sur toutes ces éditions, ça ne doit pas être simple j’imagine que tu dois être très occupé ?
Selim Hadriche. Je cours partout mais j’ai le temps dans le sens où j’essaie de consacrer dix à quinze minutes de set des combos et je me prends des grosses claques. Typiquement un très bon souvenir que j’ai c’est Diablo Swing Orchestra. J’étais très content de les faire revenir en France parce que cela faisait dix ans qu’il n’était pas venu. Ils étaient très attendu. Je les écoutais à l’époque du lycée Diablo Swing Orchestra qui a été pour moi une vraie claque plus à la fois sur le plan musical et l’honneur de les faire rejouer. Idem pour Myrath parce que je suis tunisien d’origine donc les faire jouer dans le château cela avait une valeur sentimentale. Sur le plan technique que ce soit Landmvrks ou Ten56 je me suis pris une branlée monumentale de spectateurs. Après mon plus beau moment pendant le festival en vrai de vrai, vu qu’en effet on bosse, les groupes on n’en profite pas comme tout le monde. Le moment le plus beau c’est à la fin de la première édition le samedi au château en 2022. A la fin du samedi on se dit on l’a fait, le samedi c’est clôturé il y a eu des tas de trucs, il y a eu tellement de retard que l’on a dû sauter le groupe de clôture, mais les festivaliers étaient contents mais nous nous étions remplis d’une énergie. Ok on a fait le gros bond, avec huit cents personnes, le festival se passe bien, les gens sont contents. J’en ai pleuré de bonheur car j’étais avec mes potes et toute la famille. C’était un très beau moment.
Quel est l’objectif pour les années futures ?
Selim Hadriche. On n’a pas l’objectif d’être le quatrième Hellfest parce que devant nous il y a déjà le Hellfest Open Air, le Motocultor et ainsi de suite. Même si on grossit on n’a pas pour objectif de concurrencer avec les festivals qui font du volume. Nous notre objectif c’est de créer un truc à taille humaine parce que l’on n’a pas envie de grossir notre équipe. Je ne sais pas combien il y a de bénévoles au Hellfest mais c’est sur Benoit Barbaud ne connait pas tout le monde. Moi je veux connaitre chacun de mes bénévoles, chacun de mon équipe. A partir de ça mon équipe est limitée à une centaine de personnes maximum. Parce que je ne pourrais jamais connaitre deux mille bénévoles. Si on limite la taille de l’équipe à cent personnes on limite la taille de l’évènement à trois mille cinq cents, quatre mille personnes. Là où on pourrait évoluer c’est quand on remplira le château à cent pourcent ça sera beau et vraiment stylé, une fois cette étape franchie remplir le château de Gisors à fond. On va rester sur le château de Gisors parce qu’on adore le lieu et la ville. C’est vraiment magique. En revanche dans mon idée j’adorerai faire une tournée des châteaux de France c’est-à-dire organiser deux à trois Kave Fest dans l’année dans chaque grande région avec toujours un château, un endroit iconique. Faire bouger mon équipe, garder la même équipe de Normandie de Paris et région parisienne et aller à Avignon qui est une grosse ville culturelle avec beaucoup de châteaux forts et faire un truc là-bas en septembre. Ce serait le rêve absolu.
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Interview 3 Juin 2024
Pascal Beaumont / Photo DR
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)