jeudi 8 décembre 2022

SCARLEAN // INTERVIEW // "Silence Of a Ghost" le 23 Septembre 2022.


Ce n'est pas la première fois que nous retrouvons Alexandre et Olivier, et c'est avec un grand plaisir à chaque fois. Nous voici aujourd’hui au cœur de Paris, dans la cave du BlackDog rue des Lombards, pour une interview promo de leur dernier album "Silence".
En quelques questions, nous espérons vous faire partager l'univers de ce groupe bien Français Scarlean que nous adorons.


D'où vient l'idée du nom "Scarlean"?

Alexandre Soles -
A la base, lorsque l'on a donné ce nom au groupe, l'idée était de trouver quelque chose qui soit très humain. En fait, on est parti sur la contraction de deux mots. "Scar" pour la cicatrice et  "Lean" qui veut dire sec et fin. L'idée était de dire que les cicatrices étaient un peu des étapes de la vie. Tout ce que tu traverses, ce genre de choses. On s'est dit, on va créer un mot qui n'existe pas. Scarlean, c'est  chantant et c'est facile à retenir. Juste deux syllabes tout simplement.

Depuis votre dernier album, comment avez-vous vécu la période COVID ?

Alexandre Soles -
On l'a vécu de manière plutôt cool dans la mesure où ça nous a permis de composer et de travailler ce nouvel album. Même au niveau social ça m'a permis, moi qui écris, d'avoir une vision intéressante sur les gens. Ils interféraient sur les réseaux sociaux. Au niveau de l'écriture ça nous a aidé à créer des thématiques. A contrario, on venait de sortir "Soulmates" mais on a pas pu le mettre en avant. On l'a joué un petit peu live au bout d'un an 1/2 après. C'est dommage car on avait beaucoup travaillé les morceaux. Du coup, ça nous a permis de créer un set avec ce nouvel album qui vient de sortir et de mélanger les choses. Je dirais qu'on l'a plutôt bien vécu. C'était un bon moment de partage entre nous.
 
Racontez-nous l'enregistrement de votre nouvel album "Silence" ?

Alexandre Soles -
Cela reste, je pense, l'enregistrement le plus facile qu'on ait jamais fait. On avait répété les morceaux car on souhaitait quelque chose de très vivant. On voulait qu'il y ait très peu de retouches, que de la prise directe. On a souhaité conserver cette cohésion basse/batterie. Donc on a préparé tout ça en amont et on a énormément répété. On avait prévu vingt jours pour l'enregistrement et on l'a achevé en seulement 12 jours. Ça s'est super bien passé. C'est Sebastien Camhi du studio ArtMusic qui nous a fait les prises. Il était ravi du coup. Et on a pu passer beaucoup plus de temps pour les arrangements afin d'avoir un mix qui nous correspond et checker le son des guitares. Finalement, les prises ont été ultra rapides. Ce qui a pris le plus de temps était certains choix artistiques comme le traitement des voix. Ce sont des choses que l'on a eu le temps de travailler et qui nous permettent, aujourd'hui, de les retranscrire en live. Car si on a fait tout ça, c'est avant tout pour faire du live et avoir aussi ce côté naturel live  qui est au plus proche de notre album. On ne voulait pas faire un album ultra produit, enfin il est très produit, c'est pas ce que je veux dire mais on ne voulait pas faire quelque chose qui ne corresponde pas à ce que l'on fait sur scène. Donc l'idée c'était de travailler tout ça et d'arriver sur scène pour proposer la même chose. D'ailleurs, souvent, on me dit que sur scène il y a plus d'énergie et que ça sonne encore plus métal.

Y a-t-il des bonus tracks enregistrés ?

Alexandre Soles -
Alors non !! Quand on a fait l'album on avait vraiment beaucoup de titres. Près d'une trentaine. Quand on a choisi les morceaux que l'on voulait y mettre, on a réfléchi et on a souhaité qu'il y ait une cohésion et une histoire. On avait des titres qu'on aurait pu rajouter mais on s'est dit que si l'on rajoutait çi ou ça, cela aurait peut-être cassé cette cohésion qu'il y a entre ces titres. L'album contient 9 titres, il fait 43 minutes. On a mis les maquettes dans n'importe quel ordre, on à tout essayé et en fait c'est sur cette formule qu'on s'est décidés. L'album n'est ni trop long ni trop court et il y a beaucoup de relief. Il y aura, certainement, des titres sur un autre album ou peut-être des singles qu'on sortira entre tout ça. C'est probable. Mais pour cet album, hélas, il n'y aura pas de bonus.

Quelle évolution entre ce dernier album "Silence" et vos premiers pas ?

Alexandre Soles -
L'évolution pour nous est énorme. Souvent lorsque tu réalises un album, tu ne l'écoutes pas, du moins tu ne l'écoutes plus car tu as passé tellement de temps en studio, tu l'as tellement répété que tu n'as plus d'avis ni d'objectivité. On a laissé passer pas mal de temps et puis on à réécouté tout ça ensemble. On s'est fait des ecoute de "Ghost" le premier album, "Soulmates", et celui-là justement pour avoir cette idée d'évolution. Et la plus grosse évolution, aujourd'hui, c'est qu'on est un groupe. Lorsque l'on a enregistré "Soulmates", les morceaux étaient à 90% composés et donc Fabien à la batterie et Olivier à la basse ont apporté que de l'arrangement et n'ont pas participé pleinement à la composition. Sur cet album, en revanche, on a vraiment tous travaillé. On a une manière de composer très simple. Souvent j'apporte un bout de chanson, un couplet, un refrain. Je compose à la guitare sèche. On envoie le truc, on écoute et ensuite tout le monde apporte de l'arrangement. Et c'est là où ça devient fort. C'est que chacun apporte son influence et souvent le morceau de départ reste finalement que ce qui a été composé à la voix. Moi je me suis juste accompagné. Derrière les musiciens, que ce soit Olivier, Fabien, Michel ou Geo, tout le monde arrive avec des idées musicales et d'un coup le morceau prend tout son sens. Donc, forcément, c'est un album qu'on a travaillé entièrement comme ça. C'est la raison pour laquelle il y a des moments beaucoup plus forts où l'on va entendre Olivier avec une basse très slap et très groovy, on va avoir des solos, chose que l'on avait forcément pas fait sur l'album précédent. Où alors des choses très succinctes. On va avoir des parties de batterie avec des mises en place très complexes. Chacun y a mis sa patte. L'idée étant que chacun apporte sa technicité mais au service de l'album. Le but n'était pas de faire un truc de guitar hero où de batteur hero. Tous les musiciens sont bons. Mais être bons c'est savoir aussi mettre l'énergie quand il faut et au bon moment. Je pense qu'on a réussi à faire ça et aujourd'hui je pense pouvoir dire que l'on a trouvé notre voie et on sait où on va.

La jeune fille sur la cover a-t-elle un lien avec celle de l'album "Soul Mates"... ?

Alexandre Soles -
Complètement ! En fait c'est la suite directe. On a toujours eu ce truc, d'un album à l'autre, de créer du lien. Le premier album  "Ghosts", c'était un petit garçon. Lorsqu'on l'a remastérisé, c'est là qu'est né le ghost tel qu'on le connaît. Notre personnage noir avec le visage blanc. On était un peu dans ce truc du petit garçon qui a grandit. Pour "Soulmates", il était accompagné d'une petite fille. Et là, on est parti du principe que la petite fille a grandit et comme on est toujours dans cette écriture cinématographique, sans vouloir faire de concept, on essaie toujours de garder un truc de Storytelling. Et là on a fait disparaître un peu le ghost mais il apparaît dans les clips puisqu'il est toujours présent. On a étendu l'univers, ce qu'on avait annoncé sur "Soulmates". On va essayer de créer quelque chose avec plusieurs personnages. D'autres clips vont sortir, il y aura encore du lien. C'est l'idée.

Parlez-nous de la cover de l'album et de son sens ?

Alexandre Soles -
Le sens est assez fort. L'album s'appelle "Silence" et se lit dans les deux langues. Le silence, ça évoque le calme, des moments de répit mais ça peut évoquer aussi la mort, la fin de tout, le néant. Ce genre de choses. On a voulu faire écho à ça avec la pochette avec cette espèce de princesse qui est en train de sombrer dans les abîmes. L'idée était de se dire, sombre t-elle dans les abîmes où est-ce qu'elle est en train de se laisser aller à quelque chose car on a la lumière au-dessus et on a ce côté noir. Est-ce qu'elle descend ? est-ce qu'elle remonte ? En fait c'est toujours pour garder ce flou et le fond de tout ça, c'était un peu une idée sur le jugement, de dire que lorsque l'on a un regard sur quelque chose, c'est parfois compliqué de juger si l'on ne vit pas la chose à la place de la personne. Et lorsque l'on regarde la pochette, on se dit qu'elle est en train de mourir où bien qu'elle est vivante. L'idée est de garder cette thématique où il n'y a pas de jugement. Un exemple tout simple. On voit une personne par terre, dans la rue, en train de faire la manche et on remarque des gens qui regardent cette personne avec dédain. Pourtant on ne sait pas ce qu'elle a vécu pour en arriver là. Donc l'idée serait peut-être d'aller parler pour comprendre les choses. Et à plein de niveaux, dans la vie, on peut être confrontés à ce genre de situations. Ça peut être tellement de choses et c'est intéressant de se poser ces questions. Se dire qu'est-ce qu'il y a derrière cette personne.



Avez-vous travaillé différemment sur cet album "Silence" ?


Alexandre Soles -
Du coup, oui ! La différence c'est que tout le monde a œuvré sur cet album. On a beaucoup échangé, chacun s'est battu pour défendre ses idées. Il y a eu des moments houleux, des moments de joie mais toujours positifs car tout le monde était vraiment dans l'optique de se dire que l'on avait un projet, qu'on avait quelque chose d'abouti. On s'est beaucoup donné, on a pris notre temps et on a essayé de bien faire les choses. On est allé jusqu'au bout afin de faire quelque chose qui nous ressemble. Ça a été complètement différent puisque nous étions une équipe et ça nous a énormément soudés par la suite. C'était très différent dans le sens où "Soulmates", lorsque nous l'avons enregistré, on l'a fait avec Eric LEBAILLY à la batterie car notre batteur Fabien était également Ingé-son. Donc on l'a fait dans son studio et le problème c'est qu'il ne pouvait pas être aux manettes et à la batterie. Donc il avait envie d'enregistrer son premier album avec toute l'équipe. On a fait venir Eric LEBAILLY qu'il connaissait très bien car ils avaient fait les mêmes écoles. Ils ont un jeu de batterie assez similaire. Du coup, il n'y avait pas la patte de Fabien et, aujourd'hui, lorsque que l'on réécoute l'album et que l'on entend justement la patte de Fabien, on est content d'avoir fait ce choix. On lui a dit de prendre tout son temps pour se consacrer à son instrument et qu'il ne soit pas d'un côté à la technique et de l'autre à la musique. On sait que c'est compliqué. Et après, ce qui à encore été différent c'est que c'était quelqu'un d'extérieur, qui était vierge et avait l'oreille "propre". Et du coup, n'était pas influencé par toutes les discussions que l'on avait les uns avec les autres. Et si l'on partait avec une idée, il a su apporter une autre idée ou, parfois, nous présentait quelque chose qui correspondait bien à notre musique. Et aujourd'hui lorsque l'on écoute le dernier album et des échos qu'on a par rapport à ça, finalement ce côté un peu plus métal nous va parfaitement. C'était super différent et on est vraiment content du résultat.

Parlez-nous de vos rencontres avec de grands noms : Mass Hysteria, Disconnected, Bukowski... avec qui vous avez partagé la scène

Alexandre Soles - On a beaucoup joué avec Mass Hysteria On a pas mal joué, aussi, avec Bukowski. Moi, personnellement, j'aime beaucoup Bukowski et on a toujours eu d'excellents rapports avec eux. Et sur l'évolution du groupe j'ai constaté que, partis de rien, on à doucement fait évoluer notre projet. Et, aujourd'hui, lorsque l'on fait des premières parties de groupes qu'on adore, car nous sommes fans de ces groupes, c'est d'abord une fierté pour nous. Ça te renvoie au fait que l'on fait également partie de cette scène française. C'est pas une histoire d'égo et tu ne cherches pas ça mais à un moment tu te dis que peut-être, finalement, notre musique veut dire quelque chose et c'est souvent les échos que l'on a lorsque l'on discute avec eux. Et bien que tu es toujours agréable avec les gens, et quoi qu'il arrive, tu ne sais pas si ces échos sont sincères. Mais à force de jouer avec ces gens, ça devient un peu des amis. Du coup les conversations sont saines et on se dit que, peut-être, on commence à être un peu plus important sur la scène française. Et on est vraiment content de ça. On le voit sur les dates qu'on nous propose. Plus de premières parties, de festivals. Et nous, tout ce qu'on souhaite c'est de jouer. On a la chance d'avoir une scène en France qui est énorme. On a des groupes de folie. Que ce soit Hypnose, Mass Hysteria qui est une machine de guerre. Bukowski, en matière de rock, c'est juste fou. Il y en a tellement. Oui, c'est une belle scène.

Un souvenir d'une de vos premières parties qui vous a fortement marqués ?

Alexandre Soles -
  La chose qui m'a le plus marqué c'est quand j'étais gamin. Je devais avoir 16/17 ans. C’était l'un de mes premiers concerts et on avait fait la première partie de Loudblast. Pour nous c'était un peu un héros à cette époque. On a joué avec lui au festival 666 On s'est croisés et on s'est retrouvés dans les loges avec d'autres groupes. Et le souvenir que je garde c'est une petite fierté du genre "ils sont à côté de nous", le groupie en quelque sorte. Je pense que c'est bien de garder cette image de fan quand tu es musicien. Je suis  très fan de Leprous c'est vraiment un groupe que j'adore et on essaie de se placer sur une date commune. On espère vraiment la faire. Tu essaies de faire ça le plus professionnellement possible pour arriver à tes fins et en même temps on vit ça comme un petit rêve d'enfant. Comme lorsque nous avons eu Aneke sur "Soulmates et qui avait chanté sur (?). Je suis fan depuis que je suis gamin et tu vis ça comme un rêve. Alors tu te dis que les choses sont atteignables et on peut arriver parfois à faire des petits trucs, à toucher quelque chose. Il faut tenter. C'est "Soulmates" qui nous l'a appris.

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?

Alexandre Soles - Il y en a plein. Mon père était très hard rock. Il écoutait Led Zeppelin, Black Sabbath, tous les pionniers. Donc, tout ça m'a d'abord donné envie de faire de la guitare. J'étais plus la vague Heavy, les Judas Priest. J'ai un truc très 90's avec les Guns N' Roses, Metallica, Pearl Jam, Alice in chains. Tout ça, c'est ma génération. Et aujourd'hui encore, je suis influencé par plein de choses. Ça peut être du Trip hop, des sons électroniques que j’entends dans des productions Hip-hop américaines où même françaises. Il y a, d'ailleurs, de plus en plus de productions intéressantes. Il faut aller les chercher, j'en conviens. Je ne parle pas de Skyrock !... et puis, on a Olivier qui est dans une mouvance très groove et nous apporte ces influences, Fabien est très rock, très 90's. Geo, lui, est vraiment né dans le Neo-métal Korn System, Of a Down et ensuite on a Michel qui est issu de la vague Black métal mais il est un peu comme moi. Il aime bien tout ce qui est progressif, Pink Floyd, ... Enfin, en gros, on aime tout. Moi, j'aime la musique tant qu'elle me parle. Peu importe le style. En ce moment, j'écoute les deux derniers albums de Leprous ils sont complètement fous. Après j'ai des albums de chevet, Portishead, Massive Attack, Dead Can Dance. En fait, j'ai trop d'albums de chevet.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?

Alexandre Soles -
Du coup, Leprous on vient d'en parler. Et j'ai un autre rêve. Ce serait d'avoir Lisa Gerrard de Dead Can Dance sur un titre à nous mais je pense qu'elle est inatteignable maintenant. Pour moi, c'est la reine, la déesse incontestée du chant féminin. J'ai eu l'occasion de voir le groupe à deux reprises, d'ailleurs j'en ai les poils qui se redressent rien que d'en parler tellement ces concerts étaient fous. Je les ai vu dans une petite salle de 1500 places à Paris, il y a environ 20 ans. Lorsqu'elle s'arrêtait de chanter, enfin lorsque le groupe s'arrêtait de jouer, il y avait des blancs de 5/6 secondes et le public ne disait plus rien. J'avais jamais vécu ça ailleurs. C'était incroyable tellement c'était puissant émotionnellement. Tu te prenais une décharge tellement ce moment était fort. Donc, c'était un peu mes deux rêves.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Alexandre Soles - On a plusieurs dates qui arrivent. Le 22 octobre à  Saint Just pour le Just'N'Fest. On sera accompagné de PSYKUP et de 4/5 autres groupes. Ensuite, on a une date le 19 novembre pour le Foud'Rock,  a Magny les Hameaux. On y jouera avec Knuckle Head. Et ensuite une dans le sud le 23 au Cherrydon avec BAD SITUATION + MUNDILFARI . Puis on a des dates qui arrivent en 2023. On ne peut pas tout dire parce qu'il y a plein de choses qui vont être annoncées. Pas mal de festivals, de premières parties et on prépare, aussi, un gros spectacle. On a tout un truc en préparation pour, justement, faire vivre notre univers qui est très graphique et il faut qu'on le monte sur scène. Actuellement, on s'y consacre pleinement et je pense que d'ici 6 mois, ce devrait être prêt. On va continuer à travailler la scène. Cela fait 3/4 mois qu'on ne fait que ça. Depuis qu'on est sur cet album, on travaille énormément pour faire un show au top. Ensuite, je pense que d'ici 6 mois, lorsque l'on sera au début des festivals d'été et que l'on aura bien répété, on va commencer à réfléchir au prochain album. On a déjà pas mal d'idées mais pour le moment, on va les garder et on en parle pas pour l'instant car il y a trop à faire.

Quelque chose à rajouter ?

Alexandre Soles - Ce que je souhaite dire aux gens, c'est d'aller aux concerts. Ne pas hésiter un moment pour soutenir les associations et les WebzinzTous ces gens qui sont là pour faire vivre le milieu. On a vécu des années compliquées. Alors, je sais que ces histoires de pré-ventes sont contraignantes. Je crois que ça doit faire 8 ou 9 concerts que je n'ai pas pu aller voir dont celui des Foo Fighters que je rêvais de voir. Cela faisait 3 ans qu'on les attendait et maintenant on risque de ne plus les voir. Et puis soutenir la scène française qui est une super scène. Ne pas hésiter a les aider parce que c'est aussi compliqué pour les groupes aujourd'hui. Et je pense qu'il y a beaucoup de groupes, en France, qui se donnent les moyens, qui poussent les murs et qui s'investissent financièrement et physiquement pour faire vivre leur passion. Et il faut se dire que ce sont des métiers de passion. Le matin tu te lèves, tu penses à ça, tu vas au boulot, tu penses à ça, tu rentres le soir, tu vas voir tes potes pour faire de la musique. Il faut un retour d'investissement, des gens qui donnent leur coeur. En somme qu'ils viennent au concerts.


Thierry CATTIER 

Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
William CHOPIN ( Retranscription)

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