jeudi 2 février 2023

ROD BARTHET // Interview // Une vrai identité - Janvier 2023.

 


Comment as-tu découvert la musique ? Quelles ont été tes premières découvertes,
tes premières passions musicales ?

Rod: J’ai assisté à mon premier concert à 3 ans c’était Deep Purple j’ai vu aussi AC/DC quand j’avais 11 ans et j’ai découvert les albums des Rolling Stones avec la discographie de mon oncle, il y avait aussi Johnny Winter Black Sabbath Status Quo Ten Years After . Au début je peux dire que j’étais attiré par tout ce qui est pop rock et Blues rock avant d’être adolescent à mon adolescence j’ai écouté du punk et après vers les 18 ans j’ai redécouvert le Blues par le biais de Jimi Hendrix les Yardbirds et ensuite des groupes comme Canned Heat et enfin j’ai beaucoup écouté Lightnin’ Hopkins et bien sûr John Lee Hooker.

À quel âge as-tu commencé à écrire tes premières chansons ?

Rod: J’ai commencé à écrire mes premières chansons vers l’age de 17 ans.

Te souviens-tu de ton tout premier concert solo ?

Rod: Quand tu veux dire solo c’est avec un groupe ou sous nom ? Si c’est sous mon nom j’ai commencé à faire mes premiers concerts pro à 18 ans, par contre mon premier concert c’était quand j’avais 11 ou 12 ans.

Tu as composé cet album avec ton ami de longue date, plus de 20 ans, Boris
Bergman, Comment avez-vous travaillé ensemble ?

Rod: Avec Boris on travaille de deux façons de différentes. Soit il m’envoie des textes et moi je compose la musique après. Ou soit je lui envoie la musique et il compose les textes à base de la musique. Je ne lui donne pas de thèmes, je le laisse libre d’écrire ce qu’il souhaite, si je sens que je ne vais pas pouvoir le chanter ou que ça ne me convient pas vraiment. Je n’hésite pas à lui dire il n’y a aucun problème je préfère changer chanter une chanson qui me convient à 100 % plutôt que de chanter une chanson que je ne pourrai pas interpréter correctement.

Tu as également invité à travailler avec toi Joseph D'Anvers comment s'est passée
votre rencontre ?


Rod: J’ai commencé par lire les livres de Joseph D'Anvers et comme les livres me plaisait, j’ai tapé son nom dans Google et je me suis aperçu qu’il est qu’il écrivait aussi des chansons et que son univers me correspondait. Je l’ai donc naturellement sollicité et il a accepté immédiatement le travail se fait naturellement avec plaisir.

Après 10 albums, comment travailles-tu aujourd’hui quand tu rentres en Studio ?

Rod: Avant de rentrer en studio, je compose mes morceaux à base de guitare et de chant et ensuite en studio j’enregistre les basses en une seule journée c’est-à-dire la basse c’est la batterie. Après je refais le chant, les guitares, le clavier et les cordes.

Tu traites de thèmes plutôt sociétaux, "les errances humaines et l’oubli de nos
fondamentaux", quel message veux-tu faire passer ?


Rod: Tu sais moi je suis plutôt un humaniste je pense que l’utopie c’est bien d’en avoir. Je crois profondément que l’être humain n’est pas si mauvais que ça. Donc le message que je voudrais faire passer c’est de ne pas trop suivre son ego. Lego est à une sorte de dysfonctionnements chez les humains voici une citation d’ Albert Einstein « Ce qui fait la vraie valeur d'un être humain, c'est de s'être délivré de son petit moi ».

Toi qui as tourné dans plusieurs pays, comment ressens-tu l’accueil et les réactions
de tous ces publics différents ?

Rod: C’est vrai que suivant le pays où on se trouve le public a tendance à réagir différemment. Je dirais que les publics latins ou du Sud sont évidemment plus chaud et plus festif. Après on dit qu’il n’y a pas de mauvais public mais de mauvaises artistes. Donc parler du public c’est très bien, on peut avoir un avis sur le public mais ce n’est pas le public qui fait la qualité d’un spectacle. Ce qui fait la qualité d’un
spectacle c’est les artistes ou l’artiste qui fait le spectacle.

Parle-nous un peu du matériel et des guitares que tu utilises ?

Rod: Depuis maintenant un certain temps j’utilise principalement une guitare Airlines. Et un ampli à lampes Fender d’avant les année 1980. Bien sûre pour les enregistrements j’ai toute une panoplie de guitare. Et de pédale de feu. J’aime aussi utiliser les guitare Gibson entre autres la LesPaul , mais j’aime aussi le son de la stratocaster.Tu as joué en première partie de John Lee Hooker, raconte nous cette rencontre ? J’étais au bon endroit au bon moment j’ai distribué une cassette démo qui est arrivé
dans les mains de l’attachée de presse de John lee Hooker. Il m’a appelé pour me dire qu’il aimait ce que je faisais. Et qu’il aimerait bien que je fasse sa première partie.  Ensuite j’ai eu l’honneur d’être invité chez lui pour parler de tout et de rien.Cette personne irradiait par son aura exceptionnelle. Il m’a montré sa salle de répétition et m’a raconté des anecdotes avec Keth Richards qui lui demandait de jouer pour lui, piquait des riffs pour les Rolling Stones. Puis son amitié avec Carlos Santana. Il a fait une chose incroyable, c’est de prêter une de ses 5 voitures avec son chauffeur et attachée de presse
pour que je puisse aller écouter du Blues dans les différents clubs de blues de la baie de San Francisco. Il m’a même dit « You’ll keep the blues alive » « tu vas garder le blues en vie » C’est juste énorme qu’une personne comme lui me dise cela

Tu as ouvert pour plusieurs groupes prestigieux, Alvin Lee, Mick Taylor, Popa
Chubby, Bo Diddley... quels souvenirs gardes-tu de ces artistes ?

Rod: J’ai un très gros souvenir du concert avec Mick Taylor et Alvin Lee évidemment. C’était dans les arènes à Athènes à l’acropole avec le Parthénon comme vu derrière. Il y avait plus de 20 000 personnes c’est un concert inoubliable. Mais aussi quelqu’un comme Wilson Pickett c’était vraiment fabuleux. Bo Diddley sur scène c’était magique.

Quels sont les groupes qui t'ont donné envie de faire de la musique ?

Rod: Les groupes qui m’ont donné envie de faire de la musique bien c’est ce que j’ai cité au début des groupes comme un Deep Purple, Buddy Guy et Junior Wells, je pourrai t’en citer des dizaines de tous les tous les Blues Man, des années 40, 50,60 70. Il y en a tellement. Les artistes comme Jimi Hendrix aussi évidemment.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu rêverais de jouer ?

Rod: Actuellement il y en a qui survole un peu tout le monde en France. C’est Matthieu Chedid. Pour les artistes internationaux. Je pense aux guitaristes de ZZ Top. Billy Gibbons.

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

Rod: C’est de défendre mon nouvel album à l’ombre des sycomores. Faire des concerts.
Et pourquoi pas commencer à composer pour le futur album.

Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème
choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?

Rod: Pour le disque ce serait : « Axis bold as love » de Jimi Hendrix . Je pense que dans ce disque il y a les fondements de beaucoup de choses en ce qui concerne la musique pop. « Into the wild » pour le film. J’ai beaucoup aimé ce film j’ai d’ailleurs lu aussi le livre je trouve que c’est une belle réflexion sur l’humain Et une guitare bien sûr j’aime pourrai pas vivre sans la guitare la guitare ne ment jamais elle a toujours été là pour moi elle fait partie de ma vie.

Quelque chose à rajouter ?

Rod: Depuis déjà plusieurs années les journalistes me disent qu’ils ont du mal à me classer entre Thiéfaine, Bashung et d’autres artistes. Je trouve cela plutôt bien, cela veut tout simplement dire que j’ai ma propre identité. Je fais du Rod Barthet. Quand je compose je fais très attention à cella. Aussi bien en ce qui concerne le chant que la guitare. Je vais puiser au fin fond de mes tripes et de mon âme. Je préfère faire une note pas très belle mais qui est la mienne, plutôt qu’une tes belle note de qui a déjà été joué par un autre artiste déjà existant.

Merci a toi Rod et a très bientôt on the Road.


Nouvel Album " A L'ombre Des Sycomores" le 27 Janvier 2023 chez (Festivest / Socadisc)

28 Janvier 2023.
Interview Thierry Cattier
 Photos DR