samedi 4 mars 2023

SLEEPING ROMANCE (Lina Victoria chanteuse) // INTERVIEW // Bienvenue dans le monde des ombres - 23 Janvier 2023.

Rencontre avec Lina Victoria, jolie et douce créatrice de bijoux, et chanteuse au sein de Sleeping Romance. Un échange au HardRock Café pour la sortie de l'album "We Are All Shadows", 3ème album du groupe, pour en savoir un peu plus sur eux et sur leur nouvel album.

Interview également disponible en vidéo en suivant le lien en fin de page.

Bonne lecture :)


L'interview en Vidéo ICI


Peux-tu te présenter et présenter le groupe ?
Lina Victoria. Salut c'est Lina Victoria je chante dans le groupe Sleeping Romance qui est un groupe Italien de base, mais aujourd’hui on est un peu partout en Europe. Italie, Allemagne, et pour ma part Paris, France... Sleeping Romance c'est un groupe qui a commencé en 2013 et qui a aujourd’hui 3 albums à son actif, qui a commencé en métal symphonique avec des touches de Power Metal, et qui aujourd’hui est plutôt du Metal alternatif voire du Metal parfois. Difficile à caser, comme on en parlera peut-être après. Je dirais que c'est du Metal alternatif, notre dernier album qui vient de sortir "We all are shadows" représente bien le nouveau style.


Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Lina Victoria. Ohh il y en tellement, je dirais qu'il y a un groupe qui m'a donné envie de chanter c'est "Evanescence", clairement avec son chant magnifique, "In This Moment" aussi, mais le groupe qui m'a donné envie de me mettre à fond dedans, qui m'a vraiment mis des étoiles dans les yeux et qui m'a donné envie de faire de la scène c'est "Avenged Sevenfold". Quand j'ai regardé le fameux live in LBC là j'ai été conquise, c'est mon groupe préféré de toute façon et encore à ce jour. Désolée, je sais qu'il y a plein de gens qui n'aiment pas du tout mais moi j'adore. Voila c'est un peu comme ca que je suis tombée dedans, en regardant ce Live chez moi au Maroc, je me suis dit moi je veux être là-bas, en fait ça a l'air trop bien, j’aimais déjà chanter et je me suis dit pourquoi pas.


Avec "We All Are Shadows", premier disque avec le groupe, comment cela c'est passé ton arrivée dans le groupe ?
Lina Victoria. En fait Sleeping Romance ils se sont séparés de leur chanteuse pendant le confinement, et moi je savais déjà depuis longtemps que je voulais me professionnaliser en chant parce que j'avais déjà mon groupe Français Abhcan qui avait moins d'ambition professionnelle, vraiment on voulait pas faire de grosses tournées, on voulait produire du contenu de qualité sans mettre non plus des milles et des cents dans la production mais je sentais que j’étais à un moment ou je voulais aller un peu plus loin, et le confinement m'a permis d’approfondir tout ca. Je suis allée passer une audition pour Sleeping Romance et au bout de quelques mois il m'ont recontactée en me disant qu'ils voulaient que je les rejoigne après quelques séances d'enregistrement et quelques essais via Skype.

D'où vient l'idée du nom "Sleeping Romance"?
Lina Victoria. Ahhh ça c'est une question plus pour Frederico... Mais en fait il voulait quelque chose d’autre... il avait commencé avec un autre type de nom Hybrid Resolution et le label à l'époque trouvait que cela collait pas tant que ca avec le style du groupe qui était métal symphonique, il voulait quelque chose de plus délicat, plus doux, et c'est comme ca qu'ils ont choisi Sleeping Romance.

Comment procédez-vous pour la création des titres ? Ensemble, séparément ?
Lina Victoria. En fait les morceaux étaient déjà écrits pour la grande majorité avant que je les rejoigne, à part peut-être un ou deux. Ce qui s'est passé, et heureusement, c'est que ma tessiture n'est pas très éloignée de celle de Frederica l'ancienne chanteuse. Après, on a vraiment deux timbres de voix très différentes, mais elle a une voix légèrement plus aigue que moi. Au final ces notes là n'étaient pas forcément utilisées dans ses compositions, ça déjà c’était une bonne nouvelle. Frederico fait toutes les compositions, elles étaient déjà prêtes quand je suis arrivée. Et avec Mattia l'autre guitariste de Sleeping Romance on écrit les paroles ensemble. Ca se fait vraiment en deux temps, il y a la composition avec la ligne vocale, et il y a le thème qui nous est donné par Frederico pour chaque chanson, et ensuite avec Mattia on écrit les paroles.




Sur "Smoke & Mirrors" d’où est venue l’idée d’insérer des paroles en arabe ?
Lina Victoria.
Elle est venue vraiment au dernier moment, car en fait quand le groupe m'a recrutée il on su que j’étais Marocaine il m'ont dit, ah peut-être qu'à un moment tu pourras chanter en Arabe, ils voulaient vraiment s'ouvrir toutes les options, moi je trouvait ça super. Vu qu'on sait qu'il y a cette option, si ça a du sens à un moment, on pourra le faire. Et c'est ce qui s'est passé pour "Smoke and Mirrors", on était en studio et à un  moment il dit "Tiens Lina ça fait un peu vide ce passage, tu veux pas essayer de chanter en Arabe" et là je dis "Ohhh... C'est vrai pourquoi pas, attends donne moi 20 secondes" et je regarde le thème général et je me dis qu'est-ce qui pourrait passer là, et je me dis je vais trouver une phrase bien métal, plaignante, larmoyante, tout ça quoi (Rires). Et je me dis ça donne quoi en Arabe... Frederico me dit "vas y tu sais quoi viens on essaie", je vais dans la cabine du studio et là on a fait qu'une seule prise, et directement on a trouvé que c’était très bien donc on l'a gardée. Voilà, ça s'est fait comme ca.

Peut-être une idée pour le futur album ?
Lina Victoria. Ben oui pourquoi pas, on est vraiment ouverts à tout, tant que ça a du sens, encore une fois on va pas faire ça pour le faire et pour dire ouais elle a chanté en arabe, non non faut que ça ait du sens, faut que ça soit dans le schéma global de l'album.

Comment s'est passé l'enregistrement de ces 10 titres ?
Lina Victoria.
Alors en fait, comme on est à distance, chaque instrument s'est fait à distance, sauf le chant où on s'est tous retrouvés en studio. Et on a fait l'enregistrement tous ensemble dans le studio, chacun pouvait donner son avis et on pouvait voir des choses au dernier moment. Frederico il habite en Allemagne, moi j’habite à Paris, et les trois autres en Italie. Ils ont quand même enregistré certains passages ensemble quand ils voulaient les avis des uns des autres, mais au global ça c'est fait comme ça, à distance. La magie de la technologie.

Vous reste t'il quelques morceaux non retenus ?
Lina Victoria. Frederico il a quand même son petit stock... Après je pense qu'il ne reste aucun morceau qui a été terminé et qu'on n'aurait pas mis. C’était des démos, des morceaux de choses par ci par là. Mais des morceaux finis qu'on a pas mis, non y en a pas.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Lina Victoria. Oui forcément, je sais que les gars sont super contents de jouer avec Leprous ou Catatonia Architects voilà ce genre de groupe entre prog et mélodique quand même, et pas mal d’agressivité. Moi je sais que Evanescence j'adorerais, bien évidemment Avenged Sevenfold mais le style colle pas du tout mais on parle de fantasme donc voilà pour moi ce serait ça. Evanescence le style collerait, et oui j'aimerais beaucoup.

Parle-nous du design de la pochette ?
Lina Victoria. On voulait quelque chose de gris, quelque chose de bichromatique en fait. Blanc, noir, un peu de peau, un peu chair. Mais en fait on en voulait pas plus, on voulait casser ces codes du métal symphonique avec beaucoup de flammes, les lumières, les montagnes. Les pochettes ultra complexes moi personnellement j'adore, mais pour ce style là on voulait quelque chose à l’américaine, très épuré. Donc on a eu cette idée d'une danseuse qui représente un peu les différents états d’âme et les différentes ombres qui sont en nous finalement. Et la photographe, elle a pris ça d'une certaine façon, du coup ça a donner cette espèce de superposition, qui est en fait une seule danseuse qui fait plusieurs mouvements a la suite. Après, la photographe a su mettre ça en scène, on lui a donné ce que l'on appelle un bookboard, un brief, et elle a ajouté sa créativité.

Comment décrirais-tu votre musique ?
Lina Victoria. C’est compliqué cette question, parce que on est entre plusieurs genres, on est un peu métal alternatif, new métal, neo métal, toujours des touches de symphonique, ça ne change pas mais c'est moins prédominant. Voila c'est tout ca en fait, c'est très complexe et on essaye de simplifier tout ce qu'il y a autour parce que sinon ca devient n’importe quoi.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Lina Victoria. On a un concert à Nice le 25 Février et deux jours après un concert à Lille et un concert à Paris le 28 Février à l'international, et le festival 666 à Cercoux du 11 au 13 août 2023, où il y aura d'autres Line-up qui sont incroyables on est super content d'y jouer.

Quelque chose à rajouter ?
Lina Victoria. L'album c'est un mix de plusieurs choses il a mijoté cet album pendant plusieurs années. Il y a eu 5 ans de gap entre le dernier et celui là, mais en fait il était prêt il y a longtemps, il a subi plusieurs évolutions. L’évolution du temps, parce que Frederico aime bien revenir sur ce qu'il fait, il se satisfait jamais complétement, il veux toujours revoir des petite choses perfectibles ici et là. Et avant que je les rejoigne, ils ont eu le temps de le faire. On a revu certaines paroles aussi et finalement même en studio on a refait certaines choses comme tu as pu voir pour "Smoke and Mirrors". Donc cet album est sorti en étant complétement mûr, et c'est pour cela qu'il est aussi complexe : il y a eu beaucoup d’années de réflexion derrière, et il nécessite plusieurs écoutes selon moi. En live il prend une toute autre ampleur, c'est incroyable l'effet qu'il peut avoir, j’encourage vraiment les gens à venir le voir et de se rendre compte de la dimension de ces morceaux là..

Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?
Lina Victoria. Le livre Harry Potter 4 clairement, même si je pense qu'il ne survivrait pas car il est déjà dans un état lamentable, la tranche ne tient plus c'est une espèce de crochets mais je l’emmènerai avec moi parce que je pense que je ne m’en lasserai jamais (Rires). J’emmènerai mon Labello parce que j'ai tout le temps mes lèvres sèches, et du chocolat forcément : toujours avoir du chocolat sur soi !



 Interview Thierry CATTIER 
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS


vendredi 3 mars 2023

NICO WAYNE TOUSSAINT // INTERVIEW // Burning Light - Mars 2023.

A l'occasion de la sortie de l'album "Burning Light" de Nico Wayne Toussaint ce 27 Janvier 2023, voici un petit arrêt sur le parcours d'un artiste de blues atypique qui nous ravit avec son talent et son harmonica.
Bonne lecture à vous.



 
Comment as-tu découvert la musique ? Quelles ont été tes premières découvertes, tes premières passions musicales ?

Nico Wayne Toussaint - J’ai découvert le blues à l’âge de 15 ans grâce à un album de Muddy Waters et Johnny Winter. Ma première écoute de Mannish Boy a eu l’effet d’un choc. J’ai ensuite commencé à creuser la question, en passant par Dire Strait, John Lee Hooker et le cinéma, notamment le film Crossroads dont Ry Cooder avait fait et supervisé la musique.

 
Te souviens-tu de ton tout premier concert solo ?

Nico Wayne Toussaint - Mon premier concert solo remonte à il y a 3 ans. C’était dans un petit bar à vin de Pau qui l’a généreusement permis de venir m’essayer. C’était en juin. Il faisait beau. Les gens étaient sur la terrasse et le patron m’a proposé de jouer dehors. Mais j’ai préféré faire concert depuis l’intérieur de la salle, car je n’assumais pas encore de me mettre en face des gens avec une guitare et m’imposer à eux. Ça s’est pourtant bien passé et je suis revenu plusieurs fois jouer « chez Max » et je dois à cette cave d’avoir lancé réellement mon projet solo.
 
Quels sont les groupes qui t'ont donné envie de faire de la musique ?

Nico Wayne Toussaint - Un groupe en particulier m’a fait rêver de devenir musicien : le groupe Albatross, un trio de rock n’ roll qui parcourait l’Europe à la fin des années 90 et qui est venu jouer sur la côte, dans les campings près de chez moi. Ma famille les a rencontrés et mon père pianiste a également été invité à enregistrer sur leur album  live « c’est la vie ». Les voir plusieurs fois à beaucoup influencé mon attitude sur scène.
 
Comment s'est passée la création et la composition de ce nouvel album "Burning Light"?
 
Nico Wayne Toussaint - L’album est venu comme un besoin. Je n’avais pas enregistré depuis 2017 mais depuis le confinement, je travaillais beaucoup la guitare, plus que l’harmonica. Et je travaillais seul. Il m’est apparu nécessaire d’enregistrer cet album solo en priorité, pour être capable de revenir ensuite à un projet de groupe.
La création est alors venue très vite, et le choix des reprises de mes anciens titres aussi.

Tu a composé 6 titres pour ce nouveau disque et 7 que tu avais déjà enregistrer avec d'autres guitaristes comment s'est passé le choix ?

Nico Wayne Toussaint - Certaines de mes compositions anciennes se prêtaient plus à une réinterprétation solo que d’autres. Ce disque est résolument un album « roots », dans la veine des artistes solo que j’admire, Louisiana Red, John Lee Hooker ou Lightning Hopkins.
 



Avec ce nouvel album "Burning Light", quelle est ta façon de travailler après 14 albums ?

Nico Wayne Toussaint - Je connais bien le studio où j’ai enregistré. J’apprécie de travailler en confiance avec un ingénieur du son. Il me connaît aussi. On sait chachacha ce que l’on a à faire et je n’ai qu’à me concentrer sur l’artistique et ma performance. Enregistrer 13 titres en 3 jours est un challenge, surtout que le premier jour, j’ai du trouver les marques et je n’ai rien gardé des prises… sur les deux autres jours le travail a été très méthodique, être concentré pour avoir le son et l’émotion qui fonctionne avec chaque titre, l’enregistrer et passer au suivant.
 
Quel effet cela te fait-il d'être rentre dans le Blues Hall Of Fame Français ?

Nico Wayne Toussaint - C’est très flatteur bien entendu ! D’autant qu,il me semble être le premier de ma génération… j’étais content de dire à ma mère que je rentrais dans un musée !!
 
Pour le B.T.C Blues Revue tu as joué avec Neal Black Fred Chapellier Comment s'est passé tout ca ?

Nico Wayne Toussaint - C’était un projet extra. On s’entend très bien et chacun dans le groupe est super pro. C’était un plaisir de monter et jouer ce répertoire. Et alterner le lead et le chant donne aussi au public un très beau spectacle.
 
Les gens t’avaient identifié comme Harmoniciste et aujourd'hui tu es ala guitare , comment expliques tu ce changement ?

Nico Wayne Toussaint - C’est une chance de pouvoir se renouveler. On oublie trop souvent qu’on peut le faire plusieurs fois dans une vie. Le faisant, on découvre que c’est drôle et que la vie nous permet de nous surprendre et de nous amuser. Je m’amuse très sérieusement.
 
Tu pars sur les routes tout seul sans ton groupe, c est une autre façon de travailler raconte nous ça ?


Nico Wayne Toussaint - C'est tout une organisation car je prends beaucoup plus de matériel quand je suis seul que si je ne suis qu'harmoniciste. Comme j'utilise des guitares accordées en open tunings (Mi et Sol) je voyage toujours avec quatre guitares ! 2 en open et deux standards. Il faut aussi une sonorisation et deux amplis, un pour la guitare et un autre pour l'harmo. Ceci étant dit, j'aime beaucoup le challenge de prendre la route seul, gérer l'installation seul ... être solitaire en tête à tête avec mon blues. C'est la découverte de nouvelles sensations et j'aime beaucoup ça.
 
Depuis le COVID, ressens-tu différemment le public aux concerts ?

Nico Wayne Toussaint - Le public qui a été privé de concerts durant deux ans revient dans les salles avec la conscience de vouloir profiter du moment. Les gens se rendent aux concerts avec un plaisir et une envie visible. Ca fait plaisir !
 
Quels sont tes projets à venir ?

Nico Wayne Toussaint - Mes projets sont de continuer à faire tourner l'ensemble de mes différentes formations du sol au Big Band. J'aimerais arriver à sortir un nouvel album en groupe mais aussi un peu plus tard, un second album dans lequel je tiendrais la guitare en priorité.
 
Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?

Nico Wayne Toussaint -
un disque : l'album issu du film documentaire : 18 tracks from the film Chicago Blues car il y a une représentation "live" de certains de mes héros et des interprétations magistrales de certains standards.
un film :  la Folie des Grandeurs pour l'humour et la finesse du duo Funès - Montand
3ème chose : une plaque de chocolat au lait noisettes, car, en qualité d'ambassadeur du chocolat de Bayonne, je déclare  que cette combinaison est mon péché mignon !

Merci !!

Thierry CATTIER
Photos Eric Traversie




Album "Burning Light"
Sortie le 27 janvier 2023

TrackList :
1) Remembering John Campbell
2) Wanna Try Somebody
3) Valentine
4) One More Day
5) Burning Light
6) Lonely Number
7) Living On The Highway
8) Jesse James
9) Give Me Back The Key
10) Go On Greyhound
11) How Long To Heal
12) My One Last Chance
13) I Thank The Lord

mercredi 1 mars 2023

MOTIVE BLACK (Elana Justin) // INTERVIEW // Faite pour Conquerir le Monde - 10 Février 2023.

 
MOTIVE BLACK c’est avant tout une histoire celle de la chanteuse Elana Justin qui vivait à New York et exerçait ses talents dans les bars branchés de la grande Pomme sans réellement rencontrer la notoriété. Poussé par le désir de se faire connaitre et d'évoluer elle migre sur la côte ouest plus précisément à Los Angeles la ville où tout est permis et commence à sévir dans des clubs comme le célèbre Viper Room poussé par cette envie irrésistible de crée sa propre musique grâce à son groupe MOTIVE BLACK. Doté d’un charisme hors du commun la belle réussit à réunir autour d’elle pour son premier opus Auburn une pléiade de musiciens plus doués les uns que les autre , le batteur Ray Luzier (Korn), le guitariste Marcos Curiel (P.O.D.) et Carla Harvey de Butcher Babies sur le single très Rock "Lift Me Up". Le tout étant produit de main de maitre par Nick Rowe, lauréat d'un Grammy Award (Vampire Weekend, Lamb Of God, Madonna, Snoop Dogg) qui se chargera aussi de la guitare, la basse et coécrira les morceaux. Le résultat est un album de Hard Rock à tendance alternative des plus réussi qui ne laisse pas indifférent et qui vous transporte dans l'univers de la belle Elana. Le tout sublimé par des textes puissant émotionnellement, Auburn étant un véritable hommage à sa sœur disparu tragiquement suite sa lutte contre la dépendance. Un voyage sauvage à travers un périple de colère, de manie, d'amour profond et de découverte de soi. Entretien découverte avec une chanteuse passionné et passionnante prête à conquérir le monde ! Magnéto Elana c’est à toi !

Voir l'interview en VIDEO Cliquez ICI



Vous avez donné un concert le 4 février à Los Angeles au Bourbon Room, quel souvenir en gardes tu ?

Elana Justin - Oui c’était un show amusant, très court, nous attendons le prochain qui sera un show plus long en mars au Whisky à Gogo pour être plus connu.
Est-ce que tu apprécies d’être sur scène et en tournée ?
Elena Justin. Oui j’étais si heureuse d’être finalement sur scène. Je ne pouvais plus attendre d’y être. Nous étions tous prêts mais il y a eu un arrêt avec le Covid. Cette année nous espérons être sur scène pour pouvoir jouer beaucoup de spectacle avant l’automne.

Est-ce que c’est ton premier concert avec le groupe ?

Elana Justin - Non c’est notre premier show avec cette programmation.

Je suppose que c’était très important pour toi de jouer dans ta ville et de présenter MOTIVE BLACK sur scène.

Elana Justin - Oui sans aucun doute. Nous avons eu beaucoup de retours positifs, du bon temps et nous attendons le prochain.

Qu’est-ce que tu essaye de transmettre au public lorsque tu es sur scène ?

Elana Justin - Je crois que c’est leur donner un moment pour respirer la vie du show, une façon de se connecter aux chansons de diverses manières, la façon dont les gens peuvent se connecter aux chansons. Ça change la manière dont les chansons peuvent résonner en eux. C’est leur donner une première émotion et une expérience ouverte.

Auburn est votre premier opus comment s’est déroulé le processus d’écriture ?

Elana Justin - Chaque chanson est venue de manière unique. C’était une expérience très concertée. Il y a eu des chansons que j’aimais vraiment et des chansons que j’aimais moins. Il n’y a pas eu de montage final sur les dernières. Tu ne peux pas t’attacher à certaines chansons, même si elles ne collent pas à l’album juste parce que tu les as créées. Je suis arrivée avec une multitude de paroles dont je voulais parler et des riffs sympas. Nous pouvions construire à partir de cette ébauche où nous construisons d’autres briques d’une autre chanson sur laquelle on plaisantait pour faire une nouvelle chanson car nous nous amusions et nous nous sentions libres.

Tu décris l’album avec ces mots de « Wild journey in a journey of anger, deep love and self discovery » (Voyage sauvage dans un voyage de colère, d’amour profond et de découverte de soi). Est-ce que cet album a été en quelque sorte une thérapie pour toi ?

Elana Justin - Totalement. C’est album parle d’une évolution, un changement, le fait de devenir adulte qui est toujours une belle expérience, une expérience sauvage comme chacun d’entre nous. Alors je me suis focalisée sur comment évoluer. Il y a des cotés sombres et durs afin d’écrire plein de choses.

Il y a un fil rouge sur cet opus notamment à propos de la disparition brutale de ta sœur. Est-ce que les paroles sont inspirées par ce drame ?

Elana Justin - Définitivement. Pour les chansons le titre de l’album est cent pour cent l’influence de ma sœur et le fait de mes sentiments de ne plus l’avoir avec moi. Mais ce qui est arrivé avec ma sœur est entrée en moi. C’est ce qui m’est arrivée d’important qui est retranscris dans l’album. Une journée après ce qui s’est passée sont autant de grands changements dans la vie et de décisions à prendre, de déménager et de grandir après cette chose effroyable.

Tu viens de New York, maintenant tu vis à Los Angeles. Comment est venue cette idée de créer ton propre groupe Motive Black et de déménager à Los Angeles.

Elana Justin - Ce qui s’est passé est que je suis venue à Los Angeles pour faire quelques shows et quand je suis arrivée je devais travailler avec mon producteur Nick Rowe et je l’embêtais. Je continuais à travailler avec lui et j’ai réalisé que je n’avais plus rien à New York. J’ai décidé de recommencer à zéro. Los Angeles est parfois magnifique, le changement c’est vraiment bien pour les gens quand tu te sens un peu coincé.

Comment s’est passé ton adaptation à Los Angeles ? Est-ce que c’était un challenge de s'intégrer dans ce nouvel univers musical ?

Elana Justin - Quand je suis venue à Los Angeles en plein Covid, c’était plutôt un endroit musical sympathique. Je pense que New York est plus fermé. Je crois que je dois travailler avec les gens d’ici que je n’aurai certainement pas rencontré si j’étais toujours à New York. Il y avait beaucoup d’endroit comme le Viper Room, le Whisky à Gogo, le Bourbon Room. J’ai rencontré pas mal de musiciens et je travaille avec eux. Bien avant j’ai fondé une communauté qui est vraiment importante pour moi et ça m’a aidé à créer un tout nouveau projet.



Tu as travaillé pour cet album avec le producteur Nick Rowe qui a écrit et composé des chansons. Il à travaillé avec beaucoup de monde Vampire Weekend, Lamb Of God, Madonna, Snoop Dogg comment l’as-tu rencontré et quand as-tu décidé de travailler avec lui ?

Elana Justin - On l’a rencontré par le biais d’une personne Josh Wilbur qui a mixé l’album de Motive Black. Nous avons travaillé sur un titre avec mon ancien groupe à New York. Je voulais voir jusqu’où je pouvais aller avec lui et de là le nouveau projet est apparu pour écrire des chansons rapidement. Motive Black était né.

C’était facile de travailler avec lui en studio.

Elana Justin - Oui. Nous nous sommes très bien entendu. Il était très ouvert à la collaboration. C’est une expérience apprenante car il est rapide. J’ai commencé à écrire dans un groupe plus petit, j’ai appris beaucoup. Je pense qu’on a très bien travaillé ensemble.

Qu’avais-tu en tête quand tu as commencé à chanter et enregistrer tes parties vocales ?

Elana Justin - J’ai senti que je pensai à ma voix pour faire les vocalises, comme le son de la voix et l’attention quand je chante que j’y apporte. Alors qu’est ce que je chante, qu’est ce que les gens vont ressentir quand je fais ça. Là je ne me concentre plus sur mes cordes vocales car je me concentre sur l’idée de ce que je vais chanter. Je laisse ma voix plus ouverte et elle vient comme je le sens.

Il y a dix chansons sur l’album. Est ce qu’il y a des chansons qui ont été un challenge à réaliser vocalement ?

Elana Justin - Je pense que Nick Rowe était piégé par les morceaux qui sont très émouvantes. Comme je le disais je reste concentré sur ce que je chante, plus que ma voix quand j’enregistre quelque chose. C’est piégeant car tu peux être rattrapé par l’émotion. Tu peux te retrouver embarqué. La ligne parfaite entre ce que tu chantes et l’émotion qui te submerges et tu dois faire attention qu’elle ne te submerge pas car alors bien entendu ça limitera tes performances vocales.

Est-ce que cela t’a pris beaucoup de temps d’écrire les paroles ?


Elana Justin - Certaines oui. D’autres ont été très rapide de sortir. Nick faisait un riff et cela résonnait en moi et les paroles sortaient. Pour d’autres je devais retravailler et découvrir les mêmes mots que je voulais dire. Certaines étaient plus faciles que d’autres. Le débit s’accommodait pour trouver les paroles.

Il y a plusieurs singles de sorti "Auburn","Broken", "Lift Me Up" pourquoi avoir proposé ces titres en avant première ?

Elana Justin - Avec les titres que nous avons déjà sortis nous voulions avoir un exemple de ce qui sera sur le futur album. Je voulais mettre en exergue le single « Auburn » car je crois que c’était une chanson importante. Je voulais mettre le titre « Auburn » car je ne voulais pas qu’il soit oublié. C’était aussi une collaboration avec AFM Records sur quelles étaient les chansons que nous devions sortir. C’est pour cela que je les adore en tant que label  car tu as beaucoup de contrôle sur ce que tu vas créer et sur ce que tu veux présenter sur ton album. J’adore ces chansons.

Tu as choisi « Auburn » comme premier single. C’est très important à tes yeux que les gens découvrent ce titre ?

Elana Justin - Elles ont toutes un certain aspect sur cet album, mais « Auburn » est une chanson que je voulais comme single. Je ne voulais pas la mettre en premier car je ne savais pas qui de mes fans allaient écouter comme chanson. Je voulais une chanson facile avec un couplet et après « Auburn ». Je suis très contente que l’album soit sorti. En fait je voulais sortir « Fake » mais elle n’a pas été élue (Rires).

Il y a aussi « Lift Me Up » avec comme invitée Carla Harvey de Butcher Babies comment s’est déroulé la collaboration avec Carla ?

Elana Justin - Mon manager a rencontré Carla à diner et lui a proposé de faire un feature avec moi. Il lui a proposé quelques titres et elle a accepté de faire une apparition. C’était pendant la période dure du Covid. Alors on lui a envoyé les chansons, elle a écouté et enregistré sa partie à Chicago et on a discuté sur la bande au téléphone pour discuter du projet et finalement on s’est  rencontré quand elle est venue à Los Angeles pour tourner la vidéo. C’était merveilleux. Une femme cool, très solidaire et talentueuse. Vraiment professionnel.

J’ai vu le clip où vous êtes toutes les deux dans cette voiture. Comment as tu abordé ce clip sachant que tu es aussi actrice notamment dans des séries ?

Elana Justin - C’est un peu différent car quand j’avais l’habitude de jouer pour des séries TV ou autres choses j’étais quelqu’un d’autre et j’utilisais mes propres mots. C’est un peu différent. Ca prends quelque temps pour s’y habituer mais c’est bien. C’est une expérience différente parce que je chante et j’utilise des mots que j’ai écris versus ce que j’avais l’habitude de faire en tant qu’actrice. Jouer le rôle de quelqu’un d’autre c’est ce que je crée.

 « Cage » est le nouveau single. Quelle est la thématique de cette chanson ?

Elana Justin - Cage est l’idée et le sentiment d’être bloqué, prise au piège soit par rapport à une relation ou dans certaines circonstances et finalement te sentir assez fort pour être libre, prendre son temps et montrer qui tu es et retourner à la vie que tu aimes vraiment et faire ce que tu veux.


« Broken » est une chanson très mélodique et accrocheuse. Tu as travaillé avec Marcos Curiel le guitariste de P.O.D.

Elana Justin - Oui c’était incroyable car sur cette chanson nous avions Ray Luzier à la batterie qui est incomparable et Marcos est venu joué de la guitare sur le titre. Ce sont tous les deux des mecs sympathiques et qui apportent leurs soutiens. La chanson est très groove et devient de plus en plus forte avec leurs influences.

Sur l’album il y a différentes facettes, des parties mélodiques, des parties rock c'était une envie de proposer différentes couleurs musicales ?

Elana Justin - Les morceaux et les façons de les chanter ont toutes une intention derrière tout ça. Fondamentalement tu as les aspects sur ce que je fais, ce que je ressens, la performance et l’enregistrement de celles-ci. Certaines sont douces, d’autres représentent la colère, comme je l’ai dit c’est vraiment l’humeur et c’est l’intention qui dirige le son que j’ai créé.

Comment as tu vécu cette expérience d’avoir Ray Luzier (Korn) comme batteur à tes cotés ?

Elana Justin - Oui c’était impressionnant de le regarder faire ce qu’il fait. Nous avons travaillé deux jours plein d’énergie en studio avec lui. C’était comme un animal sur la batterie. Il a vraiment porté le titre à un autre niveau. Il était très gentil et super professionnel. Il est talentueux et assez incomparable.
La pochette de l’album est rouge. Quelle était l’idée qui se cache derrière cette couleur ?
Elena Justin. Comme je l’ai dit l’album est évolutif et cet aspect  maladroit de déverser du rouge donne une image fantomatique et comme cet évolutif c’est rouge, comme un peu la folie. Nous avons fait appel aussi à l’imagerie sur l’album pour aller d’un point à un autre afin de pouvoir faire évoluer l’image.

Comment décrirais-tu ton évolution musicale et humaine depuis que tu as débuté à New York ?

Elana Justin - J’ai été un peu partout comme à New York. J’étais dans un groupe un peu plus hard rock donc j’ai été éduquée dans ce milieu depuis toujours. Beaucoup de groupes m’ont inspiré pour cet album mais c’est définitivement un plus grand et plus lourd album que mon dernier projet à New York.
Je suppose que New York et Los Angeles sont deux endroits différents pour une musicienne ?
Elena Justin. Oui totalement différents en termes d’expériences. Je viens de New York donc j’ai vécu pendant très longtemps à dans cette ville. Nous avons joué dans plein de bar du Lower East Side. Mon groupe et moi nous créons les chansons ensemble. Ce projet est complètement différent car je ne connaissais personne. J’ai écrit toutes les chansons avec Nick et maintenant je dirige la formation. Ce sont deux expériences créatives. Les deux sont agréables mais très différentes.

Comment est née cette passion pour la musique Rock, Hard et le fait d’être chanteuse. Est-ce un rêve d’enfant ?

Elana Justin - Oui j’ai toujours été dans la musique. J’étais au théâtre musical rock et j’étais dans le chant pour écrire des chansons. J’avais probablement onze ou douze ans. Mon père travaillait dans un night-club et un groupe avec une chanteuse qui faisait le show. Je regardais et j’avais envie d’y être aussi. J’ai été très inspirée par chacun d’entre eux. Nous avons façonné la musique pour qu’elle soit mienne avec mes propres mots.

Quelles sont les titres dont tu es la plus fière ?

Elana Justin -  La plupart d’entre eux. Ça m’a pris beaucoup de temps pour écrire les chansons. Je suis fière de ce titre « Auburn ».

Est-ce que vous avez l'intention de jouer en France ?

Elana Justin - Cette année sera l’année des tournées. Pour l’automne on essaie de voir pour une tournée européenne mais maintenant nous attendons d’écouter ce qu’on va nous dire. On reste sur le moment présent. Nous avons des shows à Los Angeles. Oui, la partie la plus excitante est de monter sur scène, se connecter avec les gens, avec la musique et très impatiente de voir ce qui va se passer dans le futur.

Est-ce que tu as eu l’occasion de visiter la France en tant que touriste ?

Elana Justin - Oui quand j’étais vraiment petite. Une fois j’espère avoir l’opportunité de jouer là-bas. C’est un endroit magnifique.

Tu as des modèles comme Joan Jett , Alanis Morissette et Soundgarden en particulier Chris Cornell pour l’inspiration vocale. Ce sont ces idoles qui t’inspirent à chanter de cette façon ?

Elana Justin - Oui, Chris Cornell est le meilleur chanteur de tous les temps. J’adore Chris Cornell et aussi Joan Jett. J’écoute beaucoup Alanis Morissette qui façonne beaucoup ma voix. J’aime tous ces groupes des années 1990.

Si tu devais présenter Motive Black à quelqu’un, que dirais tu pour lui donner envie de découvrir ta musique ?

Elana Justin - Je leur dirais si vous voulez de la musique Heavy et faire un voyage émotionnel et vous regonflez pour vous donner ce moment d’être connecté, tu peux écouter Auburn .

10 Février 2023
Pascal Beaumont / Photos DR

Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)