Rencontre avec Lina Victoria, jolie et douce créatrice de bijoux, et chanteuse au sein de Sleeping Romance. Un échange au HardRock Café pour la sortie de l'album "We Are All Shadows", 3ème album du groupe, pour en savoir un peu plus sur eux et sur leur nouvel album.
Interview également disponible en vidéo en suivant le lien en fin de page.
Bonne lecture :)
Peux-tu te présenter et présenter le groupe ?
Lina Victoria. Salut c'est Lina Victoria je chante dans le groupe Sleeping Romance qui est un groupe Italien de base, mais aujourd’hui on est un peu partout en Europe. Italie, Allemagne, et pour ma part Paris, France... Sleeping Romance c'est un groupe qui a commencé en 2013 et qui a aujourd’hui 3 albums à son actif, qui a commencé en métal symphonique avec des touches de Power Metal, et qui aujourd’hui est plutôt du Metal alternatif voire du Metal parfois. Difficile à caser, comme on en parlera peut-être après. Je dirais que c'est du Metal alternatif, notre dernier album qui vient de sortir "We all are shadows" représente bien le nouveau style.
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Lina Victoria. Ohh il y en tellement, je dirais qu'il y a un groupe qui m'a donné envie de chanter c'est "Evanescence", clairement avec son chant magnifique, "In This Moment" aussi, mais le groupe qui m'a donné envie de me mettre à fond dedans, qui m'a vraiment mis des étoiles dans les yeux et qui m'a donné envie de faire de la scène c'est "Avenged Sevenfold". Quand j'ai regardé le fameux live in LBC là j'ai été conquise, c'est mon groupe préféré de toute façon et encore à ce jour. Désolée, je sais qu'il y a plein de gens qui n'aiment pas du tout mais moi j'adore. Voila c'est un peu comme ca que je suis tombée dedans, en regardant ce Live chez moi au Maroc, je me suis dit moi je veux être là-bas, en fait ça a l'air trop bien, j’aimais déjà chanter et je me suis dit pourquoi pas.
Avec "We All Are Shadows", premier disque avec le groupe, comment cela c'est passé ton arrivée dans le groupe ?
Lina Victoria. En fait Sleeping Romance ils se sont séparés de leur chanteuse pendant le confinement, et moi je savais déjà depuis longtemps que je voulais me professionnaliser en chant parce que j'avais déjà mon groupe Français Abhcan qui avait moins d'ambition professionnelle, vraiment on voulait pas faire de grosses tournées, on voulait produire du contenu de qualité sans mettre non plus des milles et des cents dans la production mais je sentais que j’étais à un moment ou je voulais aller un peu plus loin, et le confinement m'a permis d’approfondir tout ca. Je suis allée passer une audition pour Sleeping Romance et au bout de quelques mois il m'ont recontactée en me disant qu'ils voulaient que je les rejoigne après quelques séances d'enregistrement et quelques essais via Skype.
D'où vient l'idée du nom "Sleeping Romance"?
Lina Victoria. Ahhh ça c'est une question plus pour Frederico... Mais en fait il voulait quelque chose d’autre... il avait commencé avec un autre type de nom Hybrid Resolution et le label à l'époque trouvait que cela collait pas tant que ca avec le style du groupe qui était métal symphonique, il voulait quelque chose de plus délicat, plus doux, et c'est comme ca qu'ils ont choisi Sleeping Romance.
Comment procédez-vous pour la création des titres ? Ensemble, séparément ?
Lina Victoria. En fait les morceaux étaient déjà écrits pour la grande majorité avant que je les rejoigne, à part peut-être un ou deux. Ce qui s'est passé, et heureusement, c'est que ma tessiture n'est pas très éloignée de celle de Frederica l'ancienne chanteuse. Après, on a vraiment deux timbres de voix très différentes, mais elle a une voix légèrement plus aigue que moi. Au final ces notes là n'étaient pas forcément utilisées dans ses compositions, ça déjà c’était une bonne nouvelle. Frederico fait toutes les compositions, elles étaient déjà prêtes quand je suis arrivée. Et avec Mattia l'autre guitariste de Sleeping Romance on écrit les paroles ensemble. Ca se fait vraiment en deux temps, il y a la composition avec la ligne vocale, et il y a le thème qui nous est donné par Frederico pour chaque chanson, et ensuite avec Mattia on écrit les paroles.
Sur "Smoke & Mirrors" d’où est venue l’idée d’insérer des paroles en arabe ?
Lina Victoria. Elle est venue vraiment au dernier moment, car en fait quand le groupe m'a recrutée il on su que j’étais Marocaine il m'ont dit, ah peut-être qu'à un moment tu pourras chanter en Arabe, ils voulaient vraiment s'ouvrir toutes les options, moi je trouvait ça super. Vu qu'on sait qu'il y a cette option, si ça a du sens à un moment, on pourra le faire. Et c'est ce qui s'est passé pour "Smoke and Mirrors", on était en studio et à un moment il dit "Tiens Lina ça fait un peu vide ce passage, tu veux pas essayer de chanter en Arabe" et là je dis "Ohhh... C'est vrai pourquoi pas, attends donne moi 20 secondes" et je regarde le thème général et je me dis qu'est-ce qui pourrait passer là, et je me dis je vais trouver une phrase bien métal, plaignante, larmoyante, tout ça quoi (Rires). Et je me dis ça donne quoi en Arabe... Frederico me dit "vas y tu sais quoi viens on essaie", je vais dans la cabine du studio et là on a fait qu'une seule prise, et directement on a trouvé que c’était très bien donc on l'a gardée. Voilà, ça s'est fait comme ca.
Peut-être une idée pour le futur album ?
Lina Victoria. Ben oui pourquoi pas, on est vraiment ouverts à tout, tant que ça a du sens, encore une fois on va pas faire ça pour le faire et pour dire ouais elle a chanté en arabe, non non faut que ça ait du sens, faut que ça soit dans le schéma global de l'album.
Comment s'est passé l'enregistrement de ces 10 titres ?
Lina Victoria. Alors en fait, comme on est à distance, chaque instrument s'est fait à distance, sauf le chant où on s'est tous retrouvés en studio. Et on a fait l'enregistrement tous ensemble dans le studio, chacun pouvait donner son avis et on pouvait voir des choses au dernier moment. Frederico il habite en Allemagne, moi j’habite à Paris, et les trois autres en Italie. Ils ont quand même enregistré certains passages ensemble quand ils voulaient les avis des uns des autres, mais au global ça c'est fait comme ça, à distance. La magie de la technologie.
Vous reste t'il quelques morceaux non retenus ?
Lina Victoria. Frederico il a quand même son petit stock... Après je pense qu'il ne reste aucun morceau qui a été terminé et qu'on n'aurait pas mis. C’était des démos, des morceaux de choses par ci par là. Mais des morceaux finis qu'on a pas mis, non y en a pas.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Lina Victoria. Oui forcément, je sais que les gars sont super contents de jouer avec Leprous ou Catatonia Architects voilà ce genre de groupe entre prog et mélodique quand même, et pas mal d’agressivité. Moi je sais que Evanescence j'adorerais, bien évidemment Avenged Sevenfold mais le style colle pas du tout mais on parle de fantasme donc voilà pour moi ce serait ça. Evanescence le style collerait, et oui j'aimerais beaucoup.
Parle-nous du design de la pochette ?
Lina Victoria. On voulait quelque chose de gris, quelque chose de bichromatique en fait. Blanc, noir, un peu de peau, un peu chair. Mais en fait on en voulait pas plus, on voulait casser ces codes du métal symphonique avec beaucoup de flammes, les lumières, les montagnes. Les pochettes ultra complexes moi personnellement j'adore, mais pour ce style là on voulait quelque chose à l’américaine, très épuré. Donc on a eu cette idée d'une danseuse qui représente un peu les différents états d’âme et les différentes ombres qui sont en nous finalement. Et la photographe, elle a pris ça d'une certaine façon, du coup ça a donner cette espèce de superposition, qui est en fait une seule danseuse qui fait plusieurs mouvements a la suite. Après, la photographe a su mettre ça en scène, on lui a donné ce que l'on appelle un bookboard, un brief, et elle a ajouté sa créativité.
Comment décrirais-tu votre musique ?
Lina Victoria. C’est compliqué cette question, parce que on est entre plusieurs genres, on est un peu métal alternatif, new métal, neo métal, toujours des touches de symphonique, ça ne change pas mais c'est moins prédominant. Voila c'est tout ca en fait, c'est très complexe et on essaye de simplifier tout ce qu'il y a autour parce que sinon ca devient n’importe quoi.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Lina Victoria. On a un concert à Nice le 25 Février et deux jours après un concert à Lille et un concert à Paris le 28 Février à l'international, et le festival 666 à Cercoux du 11 au 13 août 2023, où il y aura d'autres Line-up qui sont incroyables on est super content d'y jouer.
Quelque chose à rajouter ?
Lina Victoria. L'album c'est un mix de plusieurs choses il a mijoté cet album pendant plusieurs années. Il y a eu 5 ans de gap entre le dernier et celui là, mais en fait il était prêt il y a longtemps, il a subi plusieurs évolutions. L’évolution du temps, parce que Frederico aime bien revenir sur ce qu'il fait, il se satisfait jamais complétement, il veux toujours revoir des petite choses perfectibles ici et là. Et avant que je les rejoigne, ils ont eu le temps de le faire. On a revu certaines paroles aussi et finalement même en studio on a refait certaines choses comme tu as pu voir pour "Smoke and Mirrors". Donc cet album est sorti en étant complétement mûr, et c'est pour cela qu'il est aussi complexe : il y a eu beaucoup d’années de réflexion derrière, et il nécessite plusieurs écoutes selon moi. En live il prend une toute autre ampleur, c'est incroyable l'effet qu'il peut avoir, j’encourage vraiment les gens à venir le voir et de se rendre compte de la dimension de ces morceaux là..
Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?
Lina Victoria. Le livre Harry Potter 4 clairement, même si je pense qu'il ne survivrait pas car il est déjà dans un état lamentable, la tranche ne tient plus c'est une espèce de crochets mais je l’emmènerai avec moi parce que je pense que je ne m’en lasserai jamais (Rires). J’emmènerai mon Labello parce que j'ai tout le temps mes lèvres sèches, et du chocolat forcément : toujours avoir du chocolat sur soi !
Interview Thierry CATTIER
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS