MOTIVE BLACK c’est avant tout une histoire celle de la chanteuse Elana Justin qui vivait à New York et exerçait ses talents dans les bars branchés de la grande Pomme sans réellement rencontrer la notoriété. Poussé par le désir de se faire connaitre et d'évoluer elle migre sur la côte ouest plus précisément à Los Angeles la ville où tout est permis et commence à sévir dans des clubs comme le célèbre Viper Room poussé par cette envie irrésistible de crée sa propre musique grâce à son groupe MOTIVE BLACK. Doté d’un charisme hors du commun la belle réussit à réunir autour d’elle pour son premier opus Auburn une pléiade de musiciens plus doués les uns que les autre , le batteur Ray Luzier (Korn), le guitariste Marcos Curiel (P.O.D.) et Carla Harvey de Butcher Babies sur le single très Rock "Lift Me Up". Le tout étant produit de main de maitre par Nick Rowe, lauréat d'un Grammy Award (Vampire Weekend, Lamb Of God, Madonna, Snoop Dogg) qui se chargera aussi de la guitare, la basse et coécrira les morceaux. Le résultat est un album de Hard Rock à tendance alternative des plus réussi qui ne laisse pas indifférent et qui vous transporte dans l'univers de la belle Elana. Le tout sublimé par des textes puissant émotionnellement, Auburn étant un véritable hommage à sa sœur disparu tragiquement suite sa lutte contre la dépendance. Un voyage sauvage à travers un périple de colère, de manie, d'amour profond et de découverte de soi. Entretien découverte avec une chanteuse passionné et passionnante prête à conquérir le monde ! Magnéto Elana c’est à toi !
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Vous avez donné un concert le 4 février à Los Angeles au Bourbon Room, quel souvenir en gardes tu ?
Elana Justin - Oui c’était un show amusant, très court, nous attendons le prochain qui sera un show plus long en mars au Whisky à Gogo pour être plus connu.
Est-ce que tu apprécies d’être sur scène et en tournée ?
Elena Justin. Oui j’étais si heureuse d’être finalement sur scène. Je ne pouvais plus attendre d’y être. Nous étions tous prêts mais il y a eu un arrêt avec le Covid. Cette année nous espérons être sur scène pour pouvoir jouer beaucoup de spectacle avant l’automne.
Est-ce que c’est ton premier concert avec le groupe ?
Elana Justin - Non c’est notre premier show avec cette programmation.
Je suppose que c’était très important pour toi de jouer dans ta ville et de présenter MOTIVE BLACK sur scène.
Elana Justin - Oui sans aucun doute. Nous avons eu beaucoup de retours positifs, du bon temps et nous attendons le prochain.
Qu’est-ce que tu essaye de transmettre au public lorsque tu es sur scène ?
Elana Justin - Je crois que c’est leur donner un moment pour respirer la vie du show, une façon de se connecter aux chansons de diverses manières, la façon dont les gens peuvent se connecter aux chansons. Ça change la manière dont les chansons peuvent résonner en eux. C’est leur donner une première émotion et une expérience ouverte.
Auburn est votre premier opus comment s’est déroulé le processus d’écriture ?
Elana Justin - Chaque chanson est venue de manière unique. C’était une expérience très concertée. Il y a eu des chansons que j’aimais vraiment et des chansons que j’aimais moins. Il n’y a pas eu de montage final sur les dernières. Tu ne peux pas t’attacher à certaines chansons, même si elles ne collent pas à l’album juste parce que tu les as créées. Je suis arrivée avec une multitude de paroles dont je voulais parler et des riffs sympas. Nous pouvions construire à partir de cette ébauche où nous construisons d’autres briques d’une autre chanson sur laquelle on plaisantait pour faire une nouvelle chanson car nous nous amusions et nous nous sentions libres.
Tu décris l’album avec ces mots de « Wild journey in a journey of anger, deep love and self discovery » (Voyage sauvage dans un voyage de colère, d’amour profond et de découverte de soi). Est-ce que cet album a été en quelque sorte une thérapie pour toi ?
Elana Justin - Totalement. C’est album parle d’une évolution, un changement, le fait de devenir adulte qui est toujours une belle expérience, une expérience sauvage comme chacun d’entre nous. Alors je me suis focalisée sur comment évoluer. Il y a des cotés sombres et durs afin d’écrire plein de choses.
Il y a un fil rouge sur cet opus notamment à propos de la disparition brutale de ta sœur. Est-ce que les paroles sont inspirées par ce drame ?
Elana Justin - Définitivement. Pour les chansons le titre de l’album est cent pour cent l’influence de ma sœur et le fait de mes sentiments de ne plus l’avoir avec moi. Mais ce qui est arrivé avec ma sœur est entrée en moi. C’est ce qui m’est arrivée d’important qui est retranscris dans l’album. Une journée après ce qui s’est passée sont autant de grands changements dans la vie et de décisions à prendre, de déménager et de grandir après cette chose effroyable.
Tu viens de New York, maintenant tu vis à Los Angeles. Comment est venue cette idée de créer ton propre groupe Motive Black et de déménager à Los Angeles.
Elana Justin - Ce qui s’est passé est que je suis venue à Los Angeles pour faire quelques shows et quand je suis arrivée je devais travailler avec mon producteur Nick Rowe et je l’embêtais. Je continuais à travailler avec lui et j’ai réalisé que je n’avais plus rien à New York. J’ai décidé de recommencer à zéro. Los Angeles est parfois magnifique, le changement c’est vraiment bien pour les gens quand tu te sens un peu coincé.
Comment s’est passé ton adaptation à Los Angeles ? Est-ce que c’était un challenge de s'intégrer dans ce nouvel univers musical ?
Elana Justin - Quand je suis venue à Los Angeles en plein Covid, c’était plutôt un endroit musical sympathique. Je pense que New York est plus fermé. Je crois que je dois travailler avec les gens d’ici que je n’aurai certainement pas rencontré si j’étais toujours à New York. Il y avait beaucoup d’endroit comme le Viper Room, le Whisky à Gogo, le Bourbon Room. J’ai rencontré pas mal de musiciens et je travaille avec eux. Bien avant j’ai fondé une communauté qui est vraiment importante pour moi et ça m’a aidé à créer un tout nouveau projet.
Tu as travaillé pour cet album avec le producteur Nick Rowe qui a écrit et composé des chansons. Il à travaillé avec beaucoup de monde Vampire Weekend, Lamb Of God, Madonna, Snoop Dogg comment l’as-tu rencontré et quand as-tu décidé de travailler avec lui ?
Elana Justin - On l’a rencontré par le biais d’une personne Josh Wilbur qui a mixé l’album de Motive Black. Nous avons travaillé sur un titre avec mon ancien groupe à New York. Je voulais voir jusqu’où je pouvais aller avec lui et de là le nouveau projet est apparu pour écrire des chansons rapidement. Motive Black était né.
C’était facile de travailler avec lui en studio.
Elana Justin - Oui. Nous nous sommes très bien entendu. Il était très ouvert à la collaboration. C’est une expérience apprenante car il est rapide. J’ai commencé à écrire dans un groupe plus petit, j’ai appris beaucoup. Je pense qu’on a très bien travaillé ensemble.
Qu’avais-tu en tête quand tu as commencé à chanter et enregistrer tes parties vocales ?
Elana Justin - J’ai senti que je pensai à ma voix pour faire les vocalises, comme le son de la voix et l’attention quand je chante que j’y apporte. Alors qu’est ce que je chante, qu’est ce que les gens vont ressentir quand je fais ça. Là je ne me concentre plus sur mes cordes vocales car je me concentre sur l’idée de ce que je vais chanter. Je laisse ma voix plus ouverte et elle vient comme je le sens.
Il y a dix chansons sur l’album. Est ce qu’il y a des chansons qui ont été un challenge à réaliser vocalement ?
Elana Justin - Je pense que Nick Rowe était piégé par les morceaux qui sont très émouvantes. Comme je le disais je reste concentré sur ce que je chante, plus que ma voix quand j’enregistre quelque chose. C’est piégeant car tu peux être rattrapé par l’émotion. Tu peux te retrouver embarqué. La ligne parfaite entre ce que tu chantes et l’émotion qui te submerges et tu dois faire attention qu’elle ne te submerge pas car alors bien entendu ça limitera tes performances vocales.
Est-ce que cela t’a pris beaucoup de temps d’écrire les paroles ?
Elana Justin - Certaines oui. D’autres ont été très rapide de sortir. Nick faisait un riff et cela résonnait en moi et les paroles sortaient. Pour d’autres je devais retravailler et découvrir les mêmes mots que je voulais dire. Certaines étaient plus faciles que d’autres. Le débit s’accommodait pour trouver les paroles.
Il y a plusieurs singles de sorti "Auburn","Broken", "Lift Me Up" pourquoi avoir proposé ces titres en avant première ?
Elana Justin - Avec les titres que nous avons déjà sortis nous voulions avoir un exemple de ce qui sera sur le futur album. Je voulais mettre en exergue le single « Auburn » car je crois que c’était une chanson importante. Je voulais mettre le titre « Auburn » car je ne voulais pas qu’il soit oublié. C’était aussi une collaboration avec AFM Records sur quelles étaient les chansons que nous devions sortir. C’est pour cela que je les adore en tant que label car tu as beaucoup de contrôle sur ce que tu vas créer et sur ce que tu veux présenter sur ton album. J’adore ces chansons.
Tu as choisi « Auburn » comme premier single. C’est très important à tes yeux que les gens découvrent ce titre ?
Elana Justin - Elles ont toutes un certain aspect sur cet album, mais « Auburn » est une chanson que je voulais comme single. Je ne voulais pas la mettre en premier car je ne savais pas qui de mes fans allaient écouter comme chanson. Je voulais une chanson facile avec un couplet et après « Auburn ». Je suis très contente que l’album soit sorti. En fait je voulais sortir « Fake » mais elle n’a pas été élue (Rires).
Il y a aussi « Lift Me Up » avec comme invitée Carla Harvey de Butcher Babies comment s’est déroulé la collaboration avec Carla ?
Elana Justin - Mon manager a rencontré Carla à diner et lui a proposé de faire un feature avec moi. Il lui a proposé quelques titres et elle a accepté de faire une apparition. C’était pendant la période dure du Covid. Alors on lui a envoyé les chansons, elle a écouté et enregistré sa partie à Chicago et on a discuté sur la bande au téléphone pour discuter du projet et finalement on s’est rencontré quand elle est venue à Los Angeles pour tourner la vidéo. C’était merveilleux. Une femme cool, très solidaire et talentueuse. Vraiment professionnel.
J’ai vu le clip où vous êtes toutes les deux dans cette voiture. Comment as tu abordé ce clip sachant que tu es aussi actrice notamment dans des séries ?
Elana Justin - C’est un peu différent car quand j’avais l’habitude de jouer pour des séries TV ou autres choses j’étais quelqu’un d’autre et j’utilisais mes propres mots. C’est un peu différent. Ca prends quelque temps pour s’y habituer mais c’est bien. C’est une expérience différente parce que je chante et j’utilise des mots que j’ai écris versus ce que j’avais l’habitude de faire en tant qu’actrice. Jouer le rôle de quelqu’un d’autre c’est ce que je crée.
« Cage » est le nouveau single. Quelle est la thématique de cette chanson ?
Elana Justin - Cage est l’idée et le sentiment d’être bloqué, prise au piège soit par rapport à une relation ou dans certaines circonstances et finalement te sentir assez fort pour être libre, prendre son temps et montrer qui tu es et retourner à la vie que tu aimes vraiment et faire ce que tu veux.
« Broken » est une chanson très mélodique et accrocheuse. Tu as travaillé avec Marcos Curiel le guitariste de P.O.D.
Elana Justin - Oui c’était incroyable car sur cette chanson nous avions Ray Luzier à la batterie qui est incomparable et Marcos est venu joué de la guitare sur le titre. Ce sont tous les deux des mecs sympathiques et qui apportent leurs soutiens. La chanson est très groove et devient de plus en plus forte avec leurs influences.
Sur l’album il y a différentes facettes, des parties mélodiques, des parties rock c'était une envie de proposer différentes couleurs musicales ?
Elana Justin - Les morceaux et les façons de les chanter ont toutes une intention derrière tout ça. Fondamentalement tu as les aspects sur ce que je fais, ce que je ressens, la performance et l’enregistrement de celles-ci. Certaines sont douces, d’autres représentent la colère, comme je l’ai dit c’est vraiment l’humeur et c’est l’intention qui dirige le son que j’ai créé.
Comment as tu vécu cette expérience d’avoir Ray Luzier (Korn) comme batteur à tes cotés ?
Elana Justin - Oui c’était impressionnant de le regarder faire ce qu’il fait. Nous avons travaillé deux jours plein d’énergie en studio avec lui. C’était comme un animal sur la batterie. Il a vraiment porté le titre à un autre niveau. Il était très gentil et super professionnel. Il est talentueux et assez incomparable.
La pochette de l’album est rouge. Quelle était l’idée qui se cache derrière cette couleur ?
Elena Justin. Comme je l’ai dit l’album est évolutif et cet aspect maladroit de déverser du rouge donne une image fantomatique et comme cet évolutif c’est rouge, comme un peu la folie. Nous avons fait appel aussi à l’imagerie sur l’album pour aller d’un point à un autre afin de pouvoir faire évoluer l’image.
Comment décrirais-tu ton évolution musicale et humaine depuis que tu as débuté à New York ?
Elana Justin - J’ai été un peu partout comme à New York. J’étais dans un groupe un peu plus hard rock donc j’ai été éduquée dans ce milieu depuis toujours. Beaucoup de groupes m’ont inspiré pour cet album mais c’est définitivement un plus grand et plus lourd album que mon dernier projet à New York.
Je suppose que New York et Los Angeles sont deux endroits différents pour une musicienne ?
Elena Justin. Oui totalement différents en termes d’expériences. Je viens de New York donc j’ai vécu pendant très longtemps à dans cette ville. Nous avons joué dans plein de bar du Lower East Side. Mon groupe et moi nous créons les chansons ensemble. Ce projet est complètement différent car je ne connaissais personne. J’ai écrit toutes les chansons avec Nick et maintenant je dirige la formation. Ce sont deux expériences créatives. Les deux sont agréables mais très différentes.
Comment est née cette passion pour la musique Rock, Hard et le fait d’être chanteuse. Est-ce un rêve d’enfant ?
Elana Justin - Oui j’ai toujours été dans la musique. J’étais au théâtre musical rock et j’étais dans le chant pour écrire des chansons. J’avais probablement onze ou douze ans. Mon père travaillait dans un night-club et un groupe avec une chanteuse qui faisait le show. Je regardais et j’avais envie d’y être aussi. J’ai été très inspirée par chacun d’entre eux. Nous avons façonné la musique pour qu’elle soit mienne avec mes propres mots.
Quelles sont les titres dont tu es la plus fière ?
Elana Justin - La plupart d’entre eux. Ça m’a pris beaucoup de temps pour écrire les chansons. Je suis fière de ce titre « Auburn ».
Est-ce que vous avez l'intention de jouer en France ?
Elana Justin - Cette année sera l’année des tournées. Pour l’automne on essaie de voir pour une tournée européenne mais maintenant nous attendons d’écouter ce qu’on va nous dire. On reste sur le moment présent. Nous avons des shows à Los Angeles. Oui, la partie la plus excitante est de monter sur scène, se connecter avec les gens, avec la musique et très impatiente de voir ce qui va se passer dans le futur.
Est-ce que tu as eu l’occasion de visiter la France en tant que touriste ?
Elana Justin - Oui quand j’étais vraiment petite. Une fois j’espère avoir l’opportunité de jouer là-bas. C’est un endroit magnifique.
Tu as des modèles comme Joan Jett , Alanis Morissette et Soundgarden en particulier Chris Cornell pour l’inspiration vocale. Ce sont ces idoles qui t’inspirent à chanter de cette façon ?
Elana Justin - Oui, Chris Cornell est le meilleur chanteur de tous les temps. J’adore Chris Cornell et aussi Joan Jett. J’écoute beaucoup Alanis Morissette qui façonne beaucoup ma voix. J’aime tous ces groupes des années 1990.
Si tu devais présenter Motive Black à quelqu’un, que dirais tu pour lui donner envie de découvrir ta musique ?
Elana Justin - Je leur dirais si vous voulez de la musique Heavy et faire un voyage émotionnel et vous regonflez pour vous donner ce moment d’être connecté, tu peux écouter Auburn .
10 Février 2023
Pascal Beaumont / Photos DR
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)