jeudi 15 octobre 2020

JEWLY // Interview // Dont Be Late // Octobre 2020.


 

Aujourd’hui c'est JEWLY, notre Siouxie à nous... qui pour la sortie de son nouvel album "TOXIC" nous permet de nous plonger un peu dans son monde et nous donne la possibilité de la connaitre un peu mieux au travers de cette interview. Bonne lecture.

Aujourd’hui c’est l’occasion avec la sortie de ton 3ème album "TOXIC" d’en connaitre un peu plus sur ton parcours : tu es née à Mulhouse, comment s’est passée ta jeunesse là-bas ?
Jewly : Assez "classique" je dirais. Je suis en effet née à Mulhouse mais j’ai grandi dans un village qui s’appelle Kembs, très près de l’Allemagne et de la Suisse.
Mon père travaillait d’ailleurs à Bâle (en Suisse), ce qui m’a permis de découvrir très tôt les cultures de plusieurs pays.

Quelles étaient tes premières passions musicales, avec quel groupe as-tu découvert la musique ?

Jewly : Mes premières passions musicales… le classique ! J’ai fait de l’alto puis du violon étant jeune.
C’est mon grand-père qui m’a initiée à ces instruments et qui m’a bercée dans du Mozart.
Un peu plus tard, c’est avec Queen que j’ai découvert autre chose que la musique classique.
Un "Bohemian Rhapsody" est une excellente passerelle non ?  

A quel âge as-tu commencé à jouer d’un instrument et lequel ?
Jewly : J’ai commencé l’alto à 6 ans puis le violon vers 8 ans. A 16 ans, aimant déjà chanter, la guitare me semblait plus appropriée pour m’accompagner. L’alto et le violon sont en tout cas d’excellents instruments pour développer la justesse et l’exigence musicale.

Quels souvenirs gardes-tu de ton enfance, de ton parcours scolaire, de ton éducation ?
Jewly : Au sein du cocon familial, j’ai eu des parents très aimant et ça c’est précieux.
Pour le reste, cela a été assez particulier pour moi, enfant je me croyais "anormale" car j’avais du mal à trouver une place.
Je me suis toujours sentie décalée. Je sais aujourd’hui que ce n’est pas une tare mais ce n’était pas toujours facile à vivre, car enfant, on n’a pas encore les armes de protection.
Donc j’ai été le bon petit soldat… jusqu’à un certain âge ;).

Parallèlement à tes études de pharmacie, tu joues avec un ami pianiste des classiques de jazz, et des chansons d'autres artistes ; comment vivais-tu le mélange de ces deux univers ? Que te reste-t-il de ces concerts ?
Jewly : En fait, je choisissais essentiellement des standards de jazz car ces titres représentaient pour moi une liberté de pouvoir jouer avec les mélodies, les notes, et donc de vraiment pouvoir se réapproprier les chansons ; mon côté compositrice devait déjà me titiller un peu.
Et cela se mélangeait du coup assez bien avec les autres chansons que je chantais.
Cela reste d’excellents souvenirs ! C’était plus calme que mes concerts actuels, c’est sûr !
Mais ces premières scènes ont permis de révéler petit à petit ce que je suis aujourd’hui et surtout que j’en prenne conscience moi-même.

Te souviens-tu du premier concert que tu as donné ?

Jewly : Si on parle d’un "vrai" concert, c’était dans un café-concert à Strasbourg qui s’appelait Le Divan, dans un caveau avec une superbe ambiance, assez intimiste.
J’étais à l’époque juste accompagnée d’un pianiste.

En 2009, ton premier album "Behind The Line" sort sous ton vrai nom Julie Claden, tu y chantes en anglais et en français ; comment s’est passé l’enregistrement de cet album et comment as-tu choisi ton équipe ?
Jewly : J’avais rencontré un arrangeur qui vivait dans les Cévennes en enregistrant un single que j’avais décidé de vendre au profit de l’UNICEF.
Nous nous étions très bien entendus, et j’ai goûté à la joie d’être en studio.
Cela m’a donné envie de faire un album complet, je l’ai alors recontacté.
On a bossé ensemble sur les arrangements dans un premier temps.
Il était aussi instrumentiste donc a enregistré plusieurs instruments, puis d’autres musiciens que j’avais rencontrés sur différents concerts ont enregistré les autres instruments à Strasbourg.

En 2011 sort un premier EP "No Shoes", nouveau choix, nouvel univers, tu t’entoures de gens différents, tu décides de changer de nom, et cela devient Jewly ; pourquoi ce virage ? D'où vient le nom "JEWLY" ?
Jewly : J’ai eu l’occasion de faire des concerts avec des formations plus « rock » et cela m’a permis de découvrir ce besoin de rock et de blues en moi. L’équipe live avait donc déjà commencé à s’étoffer et ils ont compris mon besoin. J’ai commencé à écrire des textes en anglais et à composer des mélodies plus rythmées. Le changement de nom est venu naturellement avec cette évolution, ou révélation devrais-je dire… Jewly c’est une contraction assez évidente entre mon prénom et la chanteuse Jewel, chanteuse américaine plutôt folk, qui a eu une place importante pour moi, non pas musicalement mais plutôt dans mon parcours personnel.



En 2014 sort ton album "Bang Bang Bang" avec des titres très pêchus "The Other Side Bang Bang Bang" ou plus blues comme un "Dont Be Late" digne des plus grands…  Comment s’est passé l'enregistrement dans les studios ?
Jewly : Merci déjà !
L’enregistrement était dingue !! Avec une équipe qui l’était tout autant ! Nous l’avons enregistré à Paris.
Le réalisateur (en gros le directeur artistique) de "Bang Bang Bang" est Hervé Koster, un batteur incroyable.
Les musiciens pour cet album étaient mes musiciens de scène (dont le batteur Raph Schuler qui joue toujours avec moi aujourd’hui), sauf le bassiste Phil Spalding, qui est venu d’Angleterre, un musicien avec un pedigree monstrueux !
C’est Steve Forward, l’ingénieur son de cet album, un anglais aussi, qui nous a mis en relation quand il a appris que je cherchais un bassiste rock.
Cet album a été enregistré en conditions live, en quelques jours, avec une entente et une équipe parfaites.
Cela reste vraiment d’excellents souvenirs et nous sommes tous devenus de vrais amis !!
Chacun d’ailleurs a collaboré sur certains de mes albums qui ont suivi et y collaborera à nouveau j’en suis sûre.

Tu as fait quelques belles premières parties :  Scorpions, Axel Bauer, Ana Popovic, No one is Innocent, Lucky Peterson, Ten years after, entre autres… Que gardes-tu de ces 1ères parties ?
Jewly : Un accueil hyper chaleureux ! Des organisateurs déjà, du public aussi, et des artistes, d’ailleurs avec certains nous avons fait de super "afters", en se marrant bien !! C’est une chance que les artistes et ces programmateurs nous aient fait confiance, donc c’est une grosse pression au départ mais une grande joie après et des souvenirs mémorables et inoubliables. Je crois que celle qui m’a le plus marquée était la première partie de Macy Gray !

Tu décides en 2015 d'arrêter définitivement et après 8 ans ton métier de pharmacienne, pour te consacrer à la musique et essentiellement à ta grande passion, les concerts. Comment as-tu pris cette décision ?  Ton envie de scène a été la plus forte …
Jewly : Dans la vie il faut faire des choix, et choisir c’est renoncer.
Tu ne peux pas tout faire en même temps, j’essayais de me donner à 100% dans les 2 métiers que j’adorais, mais au bout d’un moment ce n’était plus possible.
On commençait à tourner beaucoup, plus de 60 dates par an, développer un projet avec ses propres compositions demande beaucoup de temps, et l’appel de la scène, ou devrais-je dire le besoin, a en effet été plus grand. Aznavour disait « les chanteurs sont les pharmaciens de l’âme », d’une certaine manière j’exerce donc encore les 2 métiers non ?.

Sur scène, tu joues avec chacun de tes personnages, on ressent très fort les messages que tu veux faire passer.  Est-ce un combat, une libération ou est-ce un peu ton côté Docteur Jekyll et Mister Hyde?
Jewly : Alors en fait, et cela peut peut-être faire peur…, ce ne sont pas des personnages.
C’est moi, simplement, avec mes différentes personnalités, ou si tu préfères, les différentes facettes de ma personnalité.
Cela semble schizophrénique peut-être, mais sur scène, c’est l’endroit où je me sens libre et totalement moi.
J’écris d’ailleurs des chansons qui sont totalement en symbiose avec mes ressentis, j’ai besoin de ça pour vivre pleinement et tout donner sur scène.
La scène est bien sûr une libération, et c’est une chance de pouvoir le vivre.
Peut-être un combat avec soi-même car il faut assumer une mise à nue, mais j’ai besoin d’être authentique avec le public, de partager des sujets et délivrer des messages forts qui me tiennent à cœur.

En 2017 sort ton 2ème album "Drugstore", enregistré en Angleterre. Chaque chanson représente un personnage qui raconte une histoire avec un prénom pour chaque titre un bout de vie pour chacun…  Raconte-nous ta façon de travailler : comment composes-tu ? Y a-t-il des moments propices ? Comment ressens-tu l'inspiration ? Es-tu influencée par des histoires de gens proches autour de toi ?
Jewly : Pour composer, j’ai besoin de me mettre en ermite et d’être à 200% avec moi-même.
Peu importe l’endroit, mais il faut que je coupe tout ! Il n’y a pas de moment précis, tout à coup, c’est LE moment et les mots peuvent sortir en 5 minutes… comme en 5 heures parfois.
Avant de me mettre devant une feuille blanche, cela travaille beaucoup dans ma tête, des jours, des mois, voire une/des année(s) avant ! L’inspiration me vient de mon vécu bien sûr, des personnes qui m’entourent.
Étant hypersensible, les émotions profondes de l’autre me touchent très fortement et c’est une chance de pouvoir les retranscrire dans un art afin de ne pas trop les absorber.
"Drugstore" conte en effet les histoires de personnes qui m’ont bouleversée, dix vraies personnes, connues ou anonymes. J’ai eu besoin de partager leur histoire et de montrer que même si on a vécu une vie avec un parcours parfois très cabossé, on peut s’en sortir !
Même si on n’est pas dans les normes que la société impose, on a la même valeur que n’importe qui !

L'album "TOXIC" est un album/concept qui raconte le parcours d’une personne de 4 à 37 ans face à des gens ou des situations toxiques, et qui essaye de s’en émanciper. Comment est venue cette idée d'album/concept, y as-tu mis des moments de ta vie, des faits personnels ?
Jewly : "Toxic" est clairement mon parcours de vie, mais je n’ai pas voulu le présenter tel quel car il reste un exemple de parcours, avec des situations qui peuvent tous nous concerner.
L’avantage de la langue anglaise est le côté asexué, quand on parle à la première personne, on ne sait pas si c’est une femme ou un homme qui parle, le protagoniste de "Toxic" peut donc être n’importe qui.
Mon souhait c’est vraiment d’essayer de donner une ou plusieurs clés pour s’écouter, prendre soin de soi, être à l’écoute de l’autre, réagir et ne plus subir.
Que quelles que soient les situations ou les personnes toxiques que l’on a rencontrées, on arrive à aller au-delà et à trouver le chemin de la résilience.
Purify est la première chanson de "Toxic" que j’ai composée, elle est inspirée d’une relation avec une personne pervers narcissique.
C’est quelque chose de compliqué à gérer, surtout quand c’est quelqu’un de proche, mais il faut aussi savoir se protéger soi-même, ainsi que son entourage.
La deuxième chanson est également née d’une situation toxique qui m’avait fortement affectée quelques années auparavant.
"Toxic" est rapidement devenu une évidence, je devais dérouler la pelote… Puis une phrase m’est venue, et je me suis dit qu’elle devait correspondre à tous les titres de l’album mis bout à bout, car elle représentait la délivrance du protagoniste à l’issue de ce premier parcours de vie.
Cet album est au final "nontoxic" et plein d’espoir !

 


Axel Bauer a participé à l'album "Toxic" avec un solo sur "The Stupid Game Of", d’où est venue cette collaboration ?

Jewly : Quand on avançait sur les arrangements des titres avec Moon Pilot, le réalisateur (directeur artistique) de "Toxic", j’ai eu envie de faire appel à certains invités sur des titres.
J’avais eu l’occasion de rencontrer Axel et j’ai adoré son son et jeu de guitare, avec ce côté rock bien sûr mais surtout blues que j’affectionne tout particulièrement.
Je l’entendais sur le titre "The Stupid Game Of !" Tout naturellement je lui ai envoyé, et il lui a plu ! Grande émotion quand j’ai entendu son solo de guitare, mais aussi les interventions pertinentes qu’il avait ajoutées au titre.
Il a compris exactement ce que je souhaitais. Merci Axel !
Et merci aux 2 autres guests, Justin Adams (Robert Plant) et Pascal Danaë de Delgres qui ont aussi apporté leurs guitares sur 2 autres titres.
Et la collaboration c’est également faite de matière naturelle et enthousiaste !

Cette année, avec l'arrêt brutal et imprévu de tous les concerts suite au coronavirus, comment as-tu vécu la période de confinement, comment se passaient tes journées ?
Jewly : "Toxic" devait sortir le 24 avril, on a décidé avec mes attachés de presse de maintenir la date de sortie, notamment car les gens avaient besoin de nouveautés musicales à ce moment-là.
Alors en fait pendant la période de confinement à proprement parlé, j’étais très occupée.
Par la promo du coup et on a fait quelques évènements "en ligne", mais aussi par le report ou l’annulation des dates (plus de 50 dates étaient prévues de mars à septembre).
Après, même si on a pu faire malgré tout 15 concerts de juillet à septembre, je me sens encore confinée…
Tout se ré-annule et la sortie du tunnel pour tout le secteur évènementiel ne s’entrevoit pas pour ’instant. C’est complexe car on a tous juste envie de travailler !!
Et certaines aberrations ou injustices ne nous aident pas à accepter psychologiquement la situation.
Évidemment qu’il faut être prudent et la situation est inédite, mais faire un concert en respectant les consignes sanitaires, boire un coup dans un bar, etc, semblent moins dangereux aujourd’hui que de prendre le métro…
C’est un grand débat ! En tout cas je pense que pour n’importe qui c’est horrible de ne pas pouvoir travailler pendant un an, voire plus.
Et je n’aborde même pas le côté viscéral et vital d’être sur scène et d’essayer de véhiculer du bonheur et de permettre aux gens de sortir de leur quotidien, particulièrement anxiogène depuis des mois.

Peux-tu nous parler un peu des 3 musiciens qui jouent avec toi à la batterie Raph Schuler, à la guitare Sébastien Bara et à la basse Jean Christophe Bauer. Comment vous êtes-vous rencontrés et quel est leur parcours ?
Jewly : Des fidèles compagnons de scène, qui sont devenus des amis ! Raph joue avec moi depuis plus de 10 ans, je l’ai rencontré lors d’une soirée bœuf musical pour une fête de la musique.
On avait super accroché et il m’avait dit "si un jour tu cherches un batteur… ".
Un an plus tard c’était le cas et depuis, il me supporte toujours (LOL).
JC et Seb sont arrivés un peu plus tard dans le groupe (5 ans pour JC et 3 ans pour Seb) ; c’est Raph qui me les a proposés quand il y avait un peu de changement dans le groupe et dès le premier concert avec l’un comme avec l’autre, c’était évident.
En plus d’une superbe entente humaine, ce qui est primordial quand on tourne beaucoup, tous les 3 sont aussi d’excellents musiciens !!
Ils se complètent très bien en plus. Ils sont tous musiciens professionnels depuis très longtemps et ont joué avec beaucoup d’artistes.
C’est vrai que maintenant j’ai la chance qu’ils tournent essentiellement avec moi car notre projet exige d’être très disponible car, hors période COVID, nous tournons beaucoup (70 à 80 dates par an).

Comment gères-tu la nouvelle organisation des concerts suite au covid : distanciation, port du masque, difficile de monter et reporter des dates, comment vis-tu tout cela ?
Jewly : Le jour du premier concert qu’on a pu faire en sortie de confinement, le 13 juillet, c’était la libération ! Enfin sur scène ! Pouvoir offrir "Toxic" en live avec du public !
Ne pas jouer pendant 4 mois ne nous était pas arrivé depuis des années.
Et puis, quelques concerts ont suivi, public masqué, avec distanciation, assis… cela a commencé à devenir frustrant j’avoue, pour nous certes, mais surtout pour le public.
Notre musique en plus se vit plutôt debout… et moi j’aime aller vers les gens, dans la fosse, être au plus proche.
Malgré cela les gens nous partagent et communiquent le bonheur de pouvoir revivre ces sensations, donc je crois que l’essentiel est là.
On se fait aux contraintes en espérant que cela ne dure pas éternellement ! Pour l’instant de toutes façons, on ne peut pas se projeter.
Lors des derniers concerts qu’on a fait, c’était magique, car malgré les contraintes, le public nous a donné tellement, chantait malgré le masque, "dansait" en étant assis, souriait avec le regard.
Un moment suspendu qui permet un peu de tenir le choc !

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu aurais aimé joué ?
Jewly : Plusieurs forcément ! Si je ne devais en citer qu’un, je dirais Nick Cave sans hésitation pour un duo par exemple. Pour une collaboration sur tout un album, je dirais Jack White.

Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés ? Sont-ils les mêmes qu'avant ? Quel genre de musique préfères-tu écouter ? Y a-t-il une chanson ou un album qui restera pour toujours ?
Jewly : Aujourd’hui je te citerais à nouveau bien sûr Nick Cave et Jack White, mais aussi Depeche Mode, The Kills, Hozier, Black Keys, Archive, Led Zep’, Nina Simone…
C’est plutôt dans ces veines musicales que je me retrouve le plus, mais j’écoute aussi un peu de tout.
Cela a beaucoup évolué par rapport à ce que j’écoutais ado (qui était en même temps un grand-écart musical : de la trance à Starmania ou Mozart en passant par Queen…).
Une chanson oui bien sûr ! "That I would be good" d’Alanis Morissette que j’ai écoutée et pourrais écouter des milliers de fois.

Quels sont tes hobbies quand tu ne fais pas de musique ? Quel sont tes passions ?
Jewly : Alors j’ai déjà la chance de faire un métier de passion ! Sinon, ce que j’aime beaucoup c’est la cuisine (la faire, quand j’ai le temps… ce qui malheureusement n’arrive pas très souvent), et partager des moments conviviaux avec des amis autour d’une bonne table et d’un bon vin !

Si tu devais définir JEWLY, quelle serait ta phrase ou ta devise ?
Jewly : Garder son authenticité et prendre conscience de ce qu’on est, de sa valeur malgré les obstacles et les normes imposées par la société.

Pour finir cet entretien si tu ne devais garder que seulement 3 choses : Un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?
Jewly : La BO du film "le Patient anglais", car elle me procure une émotion profonde, qui me permet de me mettre en équilibre avec moi-même.
Le film serait "Amadeus", version longue bien sûr, c’est mon côté "madeleine de Proust" car j’ai dû voir ce film une cinquantaine de fois chez mes grands-parents étant enfant.
Pour la 3e chose j’hésite, si c’est pour partir des mois sur une île déserte, je dirais le livre "Les noces barbares" de Yann Queffélec car ce livre me bouleverse à nouveau à chaque relecture… et si c’était pour un voyage d’une semaine, la 3e chose serait une bonne bouteille de rhum, ambré bien sûr, pour pouvoir encore mieux profiter des 2 premiers éléments emportés.

Merci Jewly pour le temps que tu nous as consacré !! A très bientôt sur scène, on espère le plus vite possible.

 


Th Cattier - Photo :  Shooting Idols, Th. Cattier