vendredi 16 juillet 2021

HELLOWEEN (Markus Grosskopf Bassiste) // Interview // Le retour de l'union sacrée... 17 Juin 2021.

 
Quand en 2016 HELLOWEEN a annoncé le retour de Kai Hansen et Michael Kiske au sein du gang teuton, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le petit monde du Metal ! Ce qu’attendait les fans depuis des années venait enfin de se concrétiser HELLOWEEN retrouvait son line up d’origine ou presque celui de l’époque des Keepers Of The Seven Keys I et II agrémenté de Andi Deris et de Sascha Gerstner, les teutons ayant eu la bonne idée de les garder au sein de la citrouille !
Oublié les querelles d’égos sans fin, les deux Michaël avaient enfin et pour notre plus grand bonheur enterrer la hache de guerre, un moment magique comme il en arrive de temps en temps. 

HELLOWEEN
en version trois chanteurs et trois guitaristes du jamais vu ! S’en suivit une tournée mondiale triomphale qui s’étalera sur deux ans et qui passera par le Zénith de Paris le 15 Novembre 2017 chauffé à blanc .
Cette gigantesque tournée avec des shows avoisinant les 3 heures  sera immortalisé sous la forme d’un pack Cd/Dvd United Alive enregistré au Wacken Open Air Festival en 2018 et à São Paulo et confirmera que l'hydre à sept tête excelle sur scène ! Les sept mercenaires du Métal semblaient sur un petit nuage, une véritable osmose qui ne pouvait finalement qu’aboutir à un nouvel album, un challenge impressionnant à relever !

C’est chose faite avec cet opus éponyme ou chacun a pu y trouver sa place en termes de compositions à l’exception de Michael Kiske !
C’est avec Markus Grosskopf le bassiste légendaire de  HELLOWEEN que votre serviteur a pu s’entretenir afin de découvrir la genèse d’un opus qui fait déjà figure de référence et risque de devenir un classique très rapidement tant la qualité est au rendez-vous !

Une véritable réussite comme on en espérait plus et qui prouve qu' HELLOWEEN est au sommet de son art. Impossible de faire l’impasse sur un tel manifeste de speed mélodique une véritable leçon d'excellence.
Un entretien sympathique plein d’humour avec un Markus décontracté et serein sur l'avenir de la formation ! Le gardien du temple vous dit tout ou presque sur cette renaissance majestueuse ! Magnéto Markus c’est à toi !


Depuis l’annonce de la sortie de votre nouvel album vous êtes très demandé notamment au niveau des interviews est tu surpris par l’intérêt que suscite ce nouvel opus ?

Markus Grosskopf.
A chaque fois qu’on enregistre un album c’est toujours un peu la même chose mais c’est vrai que cela se passe vraiment bien pour celui-là. Les journalistes ont vraiment l’air de l’apprécier bien plus que moi ! Rires On donne des interviews en permanence, depuis plus d’un mois on n’arrête pas et on le fait toujours avec plaisir, ça fait partie du jeu. C’est le deal ! Mais c’est très bien car on ne peut pas répéter, jouer ensemble donc c’est excellent de pouvoir parler de notre musique.

Le 5 Octobre 2019 vous avez donné votre dernier concert à Rio dans le cadre de la tournée Pumpkins United quels souvenirs en garde tu ?

Markus Grosskopf.  Bien sûr que je m’en souviens, c’était un grand moment, il y avait énormément de monde et le public était heureux de nous voir sur scène ! Rires C’était fantastique, l’affiche était magnifique, il y avait énormément de formations très importantes, nous étions très fiers de faire partie de cet évènement, spécialement pour ce show.

Vous avez passé deux ans sur la route pour la tournée Pumpkins United comment as-tu vécu cette période ?

Markus Grosskopf. Dès le début j’ai passé de très bons moments, on a vraiment donné de très bons concerts et c’est ce que j’aime. Après quelques concerts on s’est rendu compte que ça fonctionnait parfaitement, que tout le monde était heureux sur scène, on était tous très soudé. C’est génial de pouvoir monter sur scène sans avoir à penser à autre chose, on a eu un peu le trac sur les premiers shows que l’on a donné. Puis tu monde sur scène, tu dis bonjour sans penser à rien d’autres. C’est devenu de mieux en mieux au fil des dates, c’était très riche en émotion. Le feedback du public était fantastique, il nous envoyait une énergie extraordinaire. On a énormément voyagé, on passait d’hôtel en hôtel, d’aéroport en aéroport’ , de bus en bus. Puis on se retrouvait backstage. Pour tout ça il faut avoir une bonne équipe derrière toi et que tout le monde se sente bien ensemble, c’est très important et c’était le cas pour nous. On était vraiment très heureux de se retrouver, c’est comme ça que tu peux donner de bons concerts.

Quel a été ton sentiment lorsque tu t’es retrouvé sur scène aux côtés de Michael Kiske et Kai Hansen ?

Markus Grosskopf. Pour moi c’était vraiment quelque chose de très fort et ce dès le moment où nous avons commencé à en parler. Retrouver de vieux amis, j’ai trouvé que c’était une idée fantastique. Faire cette tournée avait pour moi une signification très spéciale, si tu me demande, je pourrais continuer comme ça le reste de ma vie. C’est juste fantastique !

Qu’as-tu ressenti en jouant tous ces classiques que vous n’aviez pas joué depuis si longtemps ensemble ?

Markus Grosskopf. C’était très spécial, le medley que nous proposions a été très fort pour moi au niveau émotions. Rejouer des titres de la période Michael Kiske que nous n’avions pas joué depuis des années à été très spécial. Chaque concert était tout en émotion pour tout le monde. Mais c’est le solo de batterie de Dani en hommage à Ingo qui était la partie la plus forte en émotions. C’est quelque chose de très spécial que nous avons fait, j’ai adoré ce moment.

Te souviens tu de ta première rencontre avec Kai Hansen ?

Markus Grosskopf. Oui bien sûr, c’était dans une salle de répétition. J’avais entendu parler d’un groupe (Ndr : SECOND HELL qui allait devenir HELLOWEEN) et je me suis pointé la semaine d’après ! Rires. On a joué quelques reprises d’AC /DC et ils m’ont donné l’opportunité de revenir et on est toujours ensemble, c’est fantastique. J’étais là au bon moment et heureux d’être présent.

Michael Weikath à déclarer que tu étais un peu le pacificateur au sein de HELLOWEEN, le ressens tu comme ça ?


Markus Grosskopf. Oui j’aime que tout le monde s’entende bien et sois heureux au sein du groupe. Je ne peux pas rester face a une situation ou deux personnes ne s’entendent plus entre elles. Parfois je ne sais pas trop quoi faire face a des gens qui sont trop diriger par leur propre égo, cela peut arriver parfois ! Rires. J’essaye toujours de calmer le jeu, ce n’est pas toujours possible d’arranger les choses à tous les niveaux. J’aime quand on est cool et détendu mais avec l’âge tu deviens plus cool en général et moins possédé par ton propre égo et c’est fantastique.

Le fait que le groupe soit en parfaite osmose sur scène et hors scène a-t-il eu un impact sur la composition de ces nouveaux morceaux ?

Markus Grosskopf. Ca été un grand moment de pouvoir travailler tous ensemble sur cet opus même si cela n’était pas forcément très facile par que tu as beaucoup de personnes impliqués qui ont apporté de nombreuses idées lorsque l’on jouait une partie ou que l’on arrangeait un morceaux. Tout le monde était très créatif, chacun a amené environ six morceaux. Ensuite tu dois tester toutes les idées, ce n’est pas facile, c’est assez compliqué, tu dois essayer, être ouvert. Mais on était submergé avec toutes ces nouvelles idées qui arrivaient de tous les côtés et en même temps c’était fantastique. Ecouter l’opus après tout ça…. On a tous travaillé dessus, on s’est impliqué à chaque seconde du processus et cela a fonctionné finalement.

Pourquoi chaque titre est -il écrit par un seul membre du groupe et pas d'une façon collégiale ?

Markus Grosskopf. C’est venu naturellement mais avec un esprit d’équipe. Nous avons fait une très longue tournée ensuite chacun est rentré chez soi et on est resté quelques semaines sans se voir. Mais chacun a commencé à composer de son coté, on a travaillé comme ça, on était à la maison à la recherche de nouvelles idées. Ensuite nous avons organisé des réunions ou chacun a pu présenter ses nouvelles idées. Puis on a passé cinq semaines à travailler sur ces titres en studio. C’est une collaboration qui a très bien fonctionné. On a tous travaillé d’une manière collégiale sur les titres, sur les arrangements. Cela a été un travail difficile, on travaillait entre 10 heures et 12 heures par jours sur toutes ces chansons. Ensuite on décidait quel titre était bon pour l’album mais cela a fonctionné de cette façon et c’est très bien. On a été vraiment chanceux.

Comment est née « Indestructible » le titre que tu as composé ?

Markus Grosskopf. J’ai composé quelques morceaux mais finalement on en retrouve qu’un sur l’album. Il y avait tant de bonne chansons et d’idées. Pour moi Indestructible…J’avais cette idée quand j’ai commencé à écrire, même lors des soundcheck je la testais pour voir comment elle sonnait avec les guitares. Après avoir travaillé dessus je me suis dit que l’on pourrait en faire un morceau. Ça aurait pu être une erreur ! Rires. Pendant la tournée j’ai eu ce sentiment que tout allait de plus en plus fort, l’énergie qui nous revenait du public était tellement intense, on sentait qu’il se passait quelque chose de vraiment très puissant. Kai et Michael était parti et maintenant ils étaient de retour et plus rien ne pouvait nous arrêter. On était arrivé à combattre tous nos problèmes et à les surmonter. Ils sont tous les deux de retour et nous avons fait une belle tourné et maintenant un grand album. Tout ça m’a fait ressentir que nous étions indestructibles.

Comment avez-vous avec tant de titres à votre disposition choisi ceux qui allaient finir sur l’album ?

Markus Grosskopf.  Rires ! On avait tellement d’idées après cette tournée, on avait tellement de morceaux, il fallait tout écouter. On avait une quantité astronomique de riffs, d’idées de titres, il nous a fallu beaucoup d’heures pour tout écouter pour finalement décider quels morceaux allaient terminer sur l’opus. On en a parler entre nous, on les a tester pour voir ceux qui avaient plus d'impact, voir ceux qui fonctionnaient et ceux qui ne collaient pas. Il nous a fallu au total un mois pour faire ce choix, pour se laisser du temps et que tout se décante, voir ce qui allait arriver ! Rires. Cela a été un procédé très long mais très intéressant.



Pourquoi avoir choisi d’enregistrer enregistré aux studios H.O.M.E. à Hambourg ou vous avez créé vos premiers morceaux en 1984 et enregistré tous vos premiers albums?

Markus Grosskopf. On a voulu retrouver l'esprit qu'il y avait lors des concerts que nous avons donné pendant la tournée Pumpkins United, il y avait cet hommage à Ingo arrangé par Dani(Daniel "Dani" Löble batteur actuel d'HELLOWEEN) qui nous à tous marqué. C'était un moment riche en émotions. On s'est demandé comment faire pour retrouver cet esprit lié à Ingo(Ndr: Ingo Schwichtenberg premier batteur d'HELLOWEEN de 1984 à 1993) cette forme d'inspiration, ce sentiment que nous ressentions en studio. On connaissait le gars qui avait gardé la batterie de Ingo celle qu'il avait utilisé sur plusieurs tournées et albums. On a pensé que ce serait une bonne idée de pouvoir jouer sur ce kit de batterie en studio. On l'a contacté et on s'est aussi dit qu'il fallait aussi enregistrer dans le studio ou Ingo avait enregistré ses parties de batterie, on a aussi choisi d'utiliser ce matériel analogique qui avait servi à l'époque des premiers opus que nous avions enregistré ensemble. On a essayé en studio d'avoir près de nous un peu de l'esprit d'Ingo, c'était une idée très forte émotionnellement de capter cet esprit sur le disque. Dani a aussi été très inspiré par ce kit de batterie parce qu'il connaissait Ingo en tant que musicien.

Qu'est-ce qui vous a motivé après deux ans de tournée à travers le monde à vous atteler à la réalisation d'un nouvel album ?

Markus Grosskopf. L’idée était de retrouver l’ambiance du show que l’on a fait il y a deux ans avec le solo de batterie réalisé à la perfection par Dani Löble. C’est un des moments les plus émouvants sur cette tournée. Nous avons réfléchi pour savoir comment retrouver cet état d’esprit et trouver un angle pour le dévoiler en studio. Comme à l’époque nous avions des gosses qui nous accompagnaient au studio et Dani jouait de la batterie pour eux. Il utilisait les machines analogiques pour enregistrer la batterie. L’idée était de retrouver un peu la même ambiance. De retour aujourd’hui dans ce studio, cela met toutes les émotions en éveil et permet de restituer cette émotion similaire sur l’album. Je crois que cela a fonctionné et même Dani fut inspiré par les gosses.

Vous avez utilisé le kit de batterie qu’Ingo Schwichtenberg (Ndr : premier batteur d’HELLOWEEN ) a utilisé pour l'enregistrement des Keepers of Seven Keys I et II comment décrirais tu sa personnalité toi qui l'a bien connu?

Markus Grosskopf.  Il était complètement déterminé et serein sur ce qu’il faisait. Il était réellement impliqué. La première fois que je suis venu il avait une pédale de grosse caisse simple et non double. Il est arrivé avant que nous ne réalisions la première composition pour la compilation Death Metal (1984). Il est venu avec une double grosse caisse en lui disant qu’il devait répéter avec la double grosse caisse. Il a commencé à apprendre en y mettant toute son énergie, en le faisant mal. Il a continué de jouer de mieux en mieux. Nous avons réellement apprécié sa capacité et l’énergie déployée pour apprendre la batterie et le rendu avec sa batterie s’en est retrouvée meilleure. C’est ce qui m’a plu en lui. Aussi tu pouvais sortir avec des amis, faire la fête, discuter, tu pouvais faire des sorties à cheval avec lui, c’était comme un très bon ami. Ce fut comme perdre un membre de sa famille.

Est-ce qu’il y a des chansons qui ont été un défi à réaliser pour toi en tant que bassiste ?

Markus Grosskopf.
Toutes ! Rires. Tu recherches toujours ce petit quelque chose qu’a besoin HELLOWEEN et ce groupe en a besoin sur toutes les notes. C’est pour cela que tu essaies d’achever de réaliser et que tu réessaies à nouveau, une nouvelle tentative même si cela parait bon, tu réessaies encore. Peut-être que ça sonne un peu plus brouillon ou plus intéressant ou plus Helloweenien, c’est ce que tu recherches. Tous les titres, toutes les notes sont un défi car tu essaies de trouver cet extra, ce petit quelque chose qui va sonner d’une certaine manière et fera toute la différence.

On retrouve à travers les morceaux l’influences des années 80 comme RAINBOW, SCORPIONS, DEEP PURPLE, DIO ou encore David BOWIE notamment sur « Skyfall » ? Est-ce que l’idée était de rendre hommage à tous ces groupes exceptionnels ?

Markus Grosskopf. Nous aimons tous ces groupes et nous avons même tourné avec certains d'entre eux. C’était incroyable de les voir jouer et de les voir performer. Nous avons joué avec eux, donc c’était fantastique. Ces gars sont nos héros et nos influences. C’est juste qu’on ait essayé de ne pas les copier. Nous leur devons des hommages. Nous essayons d’être nous-mêmes malgré le fait qu’ils ont eu beaucoup d’influence sur nous. Nous essayons de faire notre propre musique. C’est l’influence de tous ces musiciens.

Était-ce votre état d’esprit de faire un opus avec un son des années 80, en utilisant l'enregistrement analogique et en jouant sur des ampli Marshall ?

Markus Grosskopf. Peut-être que oui. Je joue de la basse sur une Fender des années 1964 et sur des amplificateurs des années 1970-1971. Nous aimons ce son vintage et nous ne voulons pas un son moderne ou actuel comme le son de tous les groupes de nos jours. J’entends par là que le son est bon et que c’est un son très massif. Mais comme HELLOWEEN vient des années 80 et qu’il sonne encore moderne, mais nous voulons un son plus chaud. Dans les années 1980 cette chaleur culminait avec des groupes comme MSG, RAINBOW avec Ronnie James Dio qui sonnaient chaudement et c’est ce que nous aimons.

Le premier single extrait de l'album c'est « Skyfall », quel a été ton rôle dans l'élaboration de ce morceau ?

Markus Grosskopf. Je donnais mes idées. J’essaie de satisfaire les compositeurs pour former un ensemble. Je vais au bout de mes idées pour les présenter en espérant qu’ils vont aimer, la plupart du temps ils aiment, et savent que c’est le travail de Markus. C’est une bonne collaboration avec les autres membres du groupe. Si j’écris une chanson et un autre joue de la guitare, cela peut être encore mieux et c’est très bien.

Est ce qu’il y a un morceau qui te touche particulièrement sur cet opus?

Markus Grosskopf. « Skyfall » est une fabuleuse histoire. C’est du pur amusement car c’est une histoire que tu écoutes et que tu peux suivre et ce n’est pas la fin car c’est une histoire qui reste ouverte. J’aime bien cette liberté car tout le monde devrait avoir la possibilité d’être ce qu’il veut être. Et dire ce qu’ils veulent à condition que cela ne blesse personne. Nous aimons cette notion de liberté qui apparaît dans nos chansons et j’aime bien c’est esprit tordu dans ce titre qui est bien fait. La chose qui est drôle à ce propos et de tordre les idées reçues, c’est ce que j’apprécie beaucoup. Il y a beaucoup d’espoir quand il y a la lumière qui devient éternelle.

« Fear Of The Fallen »  est votre second single pourquoi avoir choisi ce titre en particulier ?

Markus Grosskopf. Nous l’avons joué aux dés. Rires ! Non on a juste eu l’idée de choisir une chanson qui représente HELLOWEEN dans l’état d’esprit où nous sommes actuellement. Toutes les facettes sont dans ce titre et c’est ce que "Skyfall "décrit de la meilleure façon. C’est le titre que vous devez écouter pour être au courant de ce que fait HELLOWEEN.

En 2015 tu as accompagné en tournée JUDAS PRIEST à travers le monde en tant que bassiste, quel souvenir gardes-tu de cette tournée ?

Markus Grosskopf. Jouer avec eux c’était fabuleux, ce sont nos héros, et de voir les gars jouer ensemble c’est dommage que Kai ne fût pas présent et je me sens désolé que Glenn Tipton avait des problèmes avec ses articulations. J’ai eu la possibilité de le voir jouer une série de shows qui était fantastique et ce sont encore les rois du Métal. Ils ont inventé quelque chose de nouveau on apporté quelque chose au Métal que nous apprécions vraiment. Sortir avec eux et jouer avec eux est un sentiment d’excellence et une grande émotion.

Est-ce que tu apprends encore en tant que bassiste lorsque tu joues avec des formations comme JUDAS PRIEST ?

Markus Grosskopf.  Quand tu joues avec des gars comme ça, tu ne peux que dire ok ce sont mes héros, je vais apprendre avec eux. Mais aussi tu te dis que tu dois être même meilleurs que tes héros. Rires ! Je ne connais pas assez les gens pour savoir si j’ai atteint ce niveau. Mais j’essaierai.

L’album s’appelle « Helloween » comme le premier Ep paru en 1985. Est-ce que ce fut difficile de choisir un titre d’album ?

Markus Grosskopf. Non ce n’était pas difficile. Si tu parles de « Skyfall », c’est déjà l’un des titres de l’album, nous avions l’idée de l’appeler « Helloween Skyfall » ou un truc dans le genre. En écoutant l’album, nous devinions ce que nous avions fait par le passé et ce que nous ferons pour le futur et peut être pour le présent et le futur. Cet album a toute la portée musicale du passé et du présent. Donc nous n’avions pas besoin de choisir un autre nom. C’est en quelque sorte la renaissance d’HELLOWEEN comme une résurrection. Nous avons pensé qu’il n’y avait pas besoin de rajouter quelque chose. Nous n’avons pas inventé la roue mais cela tenait la route. Inutile d’en rajouter.

De ton point de vue, qu’est qu’un bon bassiste ?

Markus Grosskopf. Il doit boire beaucoup de bière. Rires ! Sérieusement garder le tempo, le rythme, la chaleur, toujours être en osmose avec le batteur si tu trouves les fondamentaux de la basse, les guitaristes peuvent continuer et jouer ce qu’ils veulent. Comme pour la construction d’un building, tu peux construire avec eux. Et alors tu pourras boire beaucoup de bière.

Te souviens-tu de l’enregistrement du premier Ep HELLOWEEN en 1985 ?

Markus Grosskopf. Bien entendu, c’était à Berlin. Paris Jones était l’ingénieur et le producteur, j’étais à l’intérieur du studio d’enregistrement juste devant un micro avec les machines faisant beaucoup de bruit. C’est tout. Rires !

Quel est ton sentiment sur ces trente-sept années au sein d’HELLOWEEN ?

Markus Grosskopf. C’est un sentiment indestructible car nous avons survécu à quelques tremblements de terre. Rires ! Et tout le reste. Cela me rend plus fort comme personne, musicien, compositeur, et performer. Cela me donne la possibilité d’être et de faire ce que j’aime et c’est ma vie. C’est juste fantastique et cela me donne toute la liberté sur ce que j’aime faire le mieux. Je suis prêt pour le futur. Nous commencerons la tournée en Avril 2022 en espérant pouvoir la continuer le reste de l’année. Nous devons affronter ce drôle de satané virus et cette pandémie pour continuer le retour à la vie normale. Nous avons besoin de relations et de bisous. Nous avons tous besoin d'amour !



17 Juin 2021.
Pascal Beaumont  
Pascal Beaumont / Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)