Pour la sortie de leur nouvel album chez Rock City Music Label, le groupe de hard-rock français HIGHWAY nous emmène direction l'autoroute la plus proche où ils vont nous offrir des versions revisitées en acoustique d'une sélection de leur choix, avec en cerise sur le gâteau une poignée d’inédits.
Belle rencontre avec le souriant et sympathique Romain Chambert qui officie à la batterie dans Highway, pour partager un entretien fort sympathique.
Voir l'Interview en Vidéo ICI
Peux-tu te présenter et présenter le Groupe ?
Romain Chambert. Je
m'appelle Romain Chambert et je suis le batteur du groupe "Highway".
J'ai créé ce groupe en 1999 avec mon frère Benjamin. Originaire de Sète,
on a commencé à jouer dans les bars en faisant des reprises d'AC/DC,
Aerosmith, Deep Purple... et, très tôt, on à voulu faire nos propres
compos et on essaie de percer depuis toujours. En tout cas on se fait
plaisir avant tout. "Highway", c'est un groupe de Hard musclé mais pas
que.. il y a de la finesse dans notre musique, du relief, de la nuance
et l'on retrouve tout ça dans notre dernier album "The Journey".
D'où vient l'idée du nom "Highway"?
Romain Chambert. Tu
veux la vérité où pas !? (rires). En fait on cherchait un nom de
groupe. Je me souviens qu'on était dans ma chambre d'ado avec mon frère
et ma copine. On s'épuisait à trouver un nom et ma copine, qui
s'appelait Magali regardait notre pile de cd's et voit "Highway to Hell"
d'AC/DC puis "Highway Star" de Deep Purple. Et là elle nous fait
"Highway !". On se regarde et on se dit "Ça sonne !". C'est vrai que
l'on avait cet univers de route, cet imaginaire un peu américain donc ça
allait très bien. La route, les grands espaces, la liberté. Ça l'a fait
!!
Parle-nous de la cover de l'album réalisée par Christian de Vita (Tim Burton, Slash...) et Andry "Shango" Rajoelina : comment s'est passé le choix et la rencontre ?
Romain Chambert. Je vais d'abord te parler de Christian de Vita qui a dirigé l'Artwork. C'est une personnalité. Un artiste qui travaille pour Disney, notamment, et qui a un gros pédigrée. Il a collaboré avec Tim Burton et Slash. C'est Benjamin qui est allé le chercher car, déjà, il voulait de la compétence. Il avait beaucoup aimé le clip de Slash "Bad rain" et donc il l'a contacté et ça s'est fait en 2021 lors de cette fameuse période de pandémie où l'on a réalisé le clip de "Chemical Trip" titre qui se trouve aussi dans l'album. Il est donc allé le chercher et c'est un vieux rêve qui s'est réalisé de faire ce clip d'animation. Christian l'a réalisé avec toute une équipe. On a été, évidemment, conquis et ravis. Puis on l'a sollicité pour l'Artwork de l'album. "The Journey", c'est tout un concept cinématographique, atmosphérique, théâtral et qui fait que la pochette on l'a pensée comme une devanture de cinéma. Chaque morceau peut être un court métrage, un mini-film, une série au sein d'une oeuvre plus vaste. Donc on entre dans le ciné, on écoute, on regarde et on sort. C'est ça le concept. On lui a laissé beaucoup de liberté et je pense qu'il s'est vraiment éclaté parce qu'il est pas mal censuré dans son travail quotidien pour Disney ou autre. Il ne peut pas aller aussi loin qu'il le voudrait. Mais là, Full liberté ! parce que "Chemical Trip" Ça parle de drogue, de sexe et il s'est fait plaisir de part et d'autre et sans limites. Il s'est vraiment éclaté. C'est le retour qu'il nous en a fait. Ce clip est complètement psychédélique, il est délirant. Ça été un pur régal. Quand tu le visionnes sur grand écran, je l'ai d'ailleurs regardé il y a pas très longtemps, on est très fier de ce clip. C'est encore une fois un vieux rêve qui se concrétise comme "The Journey" cet album acoustique... qui n'est pas qu'un album acoustique.
Quels sont les groupes qui t'ont donné envie de faire de la musique ?
Romain Chambert. Les
Beatles pour ma part. AC/DC évidemment, Metallica, Nirvana, Queen,
Scorpions, ces grands groupes des années 70/80/90. Ce sont nos
influences majeures. Moi personnellement à partir des années 2000 tout
fout le camp un peu ! (rires). Donc voilà, ce son les grands groupes de
ces trois décennies. Alors, il y en a d'autres Mötley Crüe, Whitesnake. En
fait, l'influence majeure du groupe c'est quand même AC/DC, Les Guns
mais aussi Whitesnake et David Coverdale. Il y a ça aussi dans Highway.
Ce fond blues, sensuel.
Comment procédez-vous pour la création des titres ? Ensemble, séparément ?
Romain Chambert. On
est tous éparpillés en France. Moi, je suis à Lyon, Benjamin Folch au chant est à Toulouse, Ben et Sam Marshal le bassiste sont restés à Montpellier dans leur terre
d'encrage. On se retrouve, quand même, toujours à Sète dans notre QG
local de répétitions où le groupe a été formé pour répéter. En fait,
c'est quand on peut. Ça devient d'ailleurs de moins en moins fréquent
mais, à chaque fois, on arrive quand même à trouver un moment pour se
retrouver et bosser ensemble. Il y a un gros travail individuel en fait.
Moi, je fonctionne à la mémoire. Je travaille comme ça. Pas de support.
Je joue avec Ben et je me rappelle. Quand on se retrouve, les morceaux
naissent d'un riff de guitare et d'une batterie qui accompagne. Sam
bosse sa basse. On essaye de peaufiner, on travaille l'ossature et
progressivement les morceaux s'affinent. La voix vient après. D'abord on
travaille la musique et ensuite le chant. Benjamin écrit les textes,
principalement, sauf exception. Là en 2023, Ben, c'est devenu le cerveau
du groupe. Il fait beaucoup de choses pour le groupe. Après on arrive
quand même à se retrouver. Puis, avant les concerts on répète
intensivement. Là, par exemple, on joue le 11 février à Montpellier.
C'est les vacances scolaires. J'amène mon fils dans la famille et
direction le local pour aller bosser. Et puis, il faut que l'on
travaille un nouvel album.
Comment s'est passé l'enregistrement de ces 8 titres ?
Romain Chambert. Alors
au Tower studio à St Martin de Londres dans le sud, on est allés retrouver Christian de
Vita pour le design. Pour le son, la production et le mix on est allés
chercher Brett Caldas Lima connu pour ses collaborations avec Megadeth, AYREON, Devin Townsend et d'autres.
Donc une personnalité aussi et des compétences. On était très heureux du
résultat de notre quatrième album. Bret a vraiment fait ressortir
notre identité. C'est un album très organique et on était très fier de
ça et on voulait bosser à nouveau avec lui. Il a dit oui. On est allés
chez lui dans son studio et on y a passé deux semaines. C'est resté
notre plus long enregistrement. Pour ma part, j'ai passé 3 jours de
percus pures et après pour les gars, ça à duré un bon moment. En fait on
s'est vraiment fait plaisir. On a pris le temps de travailler nos voix,
de dépasser nos limites. Il y a énormément de percussions et une
orchestration. C'est pour ça que je disais tout à l'heure c'est un album
acoustique mais pas que. Ça dépasse l'acoustique pure. C'est ce qu'on
voulait faire au début mais en cours d'enregistrement on a eu des
envies, des rêves et on s'est dit "On y va !". En plus avec Brett Caldas Lima qui
s'est vachement investi dans le projet, il a fait appel à son réseau. De
par son histoire Brett C'est un guitariste, chanteur. Il a pris son
ancien pianiste et a appelé un ingénieur du son aux États-Unis. C'est
aussi un album international avec plein d'artistes. Un jazz band
californien qui joue sur "Like A Rockstar" par exemple. Ce sont de vrais cuivres pas
des samples. C'est ça qui est génial. Donc ça s'est super bien passé.
Une super ambiance comme souvent. On rigole tout le temps. On est
sérieux mais on déconne.
Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus ?
Romain Chambert. Non.
D'ailleurs on a créé un morceau à la toute dernière seconde "Like A Rockstar". Ça été
fait jusqu'au matin même de l'enregistrement. Il manquait un titre
catchy, groovy. On voulait quelque chose de funky et de sexy. Donc, non.
Jusqu'au bout il y avait 3 titres nouveaux. "Like A Rockstar" qui est funky, groovy, "One" qui est plutôt pop avec un final très féérique, je trouve, et qui me
fait penser à du Kiss période Psycho Circus et "The Journey" une
composition de notre bassiste qui est un peu plus sombre. Et Benjamin à
dit, car en fait Sam avait d'autres projets, ses propres compos, tout ne
correspond pas au groupe Highway. Nous, on a trouvé que ça pouvait le
faire mais on entendait une orchestration derrière. Et Bret est allé
chercher Damien Morel si je ne me trompe pas pour l'orchestration. Damien Morel fait de la
musique de films. C'est très cinématographique ce morceau et son
orchestration lui confère une ambiance à la Tim Burton. Donc 3 nouveaux
titres et 5 revisités complètement différents avec des tempos, des beats
et des esprits différents. Tu passes à une ambiance piano-bar, saloon
qui est très Highway. Nos origines c'est un peu ça. C'est country, c'est
rock sudiste et ça sent le bayou. C'est ça aussi Highway.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Romain Chambert. Ils
sont tous morts je crois ! (rires). Non c'est pas vrai ! Avec qui on
rêverait de jouer !? On a déjà joué avec les Scorpions. Je ne peux pas
parler au nom des autres mais pour ma part, bien que c'est plus la même
formation, je pensais aux Guns. Pour moi c'est 87/92. AC/DC également
bien que je pense que, là aussi, l'heure de gloire, l'âge d'or sont
derrière nous. C'est une bonne question mais je n'arrive pas à y
répondre. Pourquoi pas Whitesnake ? Ils sont toujours là et ça nous a
marqué. Moi avant les sessions d'enregistrement, j'écoutais toujours
Whitesnake pour me motiver.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Romain Chambert. Il
y en a plusieurs. Dans les mois à venir, on a de la vidéo. On a "Chemical Trip"
live qui va sortir enregistré en mars 2021. Nous avons une lyrics vidéo
du titre "One", donc la love song... Peut-être un 14 février ce serait pas
mal ! (rires) et nous avons le projet de faire un beau clip de "Circus Of Madness" qui
est un titre phare dans "The Journey" et qui est revisité flamenco. J'ai
vraiment un gros faible pour ce morceau qui pour le coup est
complètement revu. On passe du Heavy au Gypsy. Après, le morceau en
lui-même possède une grosse structure, une composition progressive et
plein de relief. Et qu'il soit illustré par un beau clip, ce serait
chouette. Donc, oui, on a ces projets là pour les vidéos. Ensuite Jouer.
Ce serait bien. Ce n'est pas si facile de trouver des plans
aujourd'hui. Il faut s'accrocher. Mais bon on ne désespère pas. On a des
touches en Italie et en Espagne. Je pense que cette année on verra
Highway de nouveau en Espagne car on sort de 3 dates espagnoles. C'était super. Pas trop de monde, c'est dommage, mais bonne
ambiance. Et on aura encore collaboré avec un grand groupe. Ça nous fait
toujours grandir. En Italie, ça serait chouette et puis après on va
composer notre 6e album. Il faut qu'on se capte pour ça. Ce sera un
album résolument hard, bien hard !
Pour finir, si vous ne deviez conserver 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Romain Chambert. Et bien "Back In Black", ma femme et puis l'intégrale de Stanley Kubrick.
Quelque chose à rajouter ?
Romain Chambert. Oui,
j'ai un message à faire passer. Posez votre oreille sur cet album qui
est atypique, certes, mais qui permet de revisiter la discographie du
groupe et qui permettra, je pense et je l'espère, de vous faire venir
voir Highway en concert parce que ça vaut le coup et qu'il y a une
débauche d'énergie folle qu'on a envie de partager. Donc écoutez notre
album, il est chouette.
Merci à toi et content d'être là.
Interview Thierry CATTIER
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
ReTranscription William Chopin