BLACK RIVER SONS est un combo qui nous vient du Nord le pays des chtis, du maroilles des frites et de la bière mais aussi du metal les deux n’étant pas incompatible bien sûr ! Après avoir sorti un premier EP Run Like Hell autoproduction en 2017 puis un premier album, Poison Stuff chez Music-Records en 2019 qui leur a permis de se faire remarquer et de s’offrir des premières parties prestigieuses comme No One Is Innocent, DAD, The New Roses, Manu Lanvin ou encore Laura Cox tout en sévissant sur scène au quatre coin de la France. Au total plus de 150 dates de quoi se forgé une bonne prestation scénique ! ! Quatre longues années auront été nécessaire pour nous concocter une nouvelle pépite au nom évocateur Skins. Une galette qui nous offre un subtile mélange de blues, de rock sudiste, de heavy et de hard rock inspiré et qui avec l’arrivée récente de Guillaume Singer à la guitare fais la part belle aux joutes de la six cordes et sait se faire plus lourd et heavy par moments. De quoi faire frémir les cages à miels ! Pour découvrir cette formation Lilloise et en savoir un peu plus sur leur second méfait Skins plus affirmés que le précédent qui devrait leur permettre de séduire un nouveau public, nous avons soumis au jeu des questions réponses les sympathiques Fred et Vincent respectivement bassiste et batteur de BLACK RIVER SONS. Magnéto les gars c’est à vous !
Vous avez donné pas mal de concerts dernièrement le 6 octobre à Arras au Baobab et le 7 octobre à Label anglaise à Hénin Beaumont. Comment s’est passé ce retour sur scène après ce nouvel opus ?
Vincent. Les gens sont très enthousiastes en fait. Chaque fois que l’on passe, on a la chance d’avoir des bonnes critiques et depuis six ans que l’on existe, il y a un petit groupe de fan qui nous accompagne à toutes nos sorties. Les gens sont agréablement surpris de notre nouvelle direction musicale.
Comment décrirais-tu le groupe sur scène et qu’avez-vous envie de transmettre ?
Vincent. L’énergie rock n roll, c’est ce que l’on cherche à transmettre.
Frédéric. Au-delà du prétexte de l’album c’est surtout faire ce que l’on aime le plus : jouer sur scène, être confronté directement avec le public, voir le visage des gens, leurs réactions, essayer de les emporter dans notre univers puisqu’en tant que groupe de compo on a un peu cette mission de les embarquer avec nous dans ce qu’on a créé.
Vous êtes du nord et vous avez donné pas mal de concert depuis 2016, notamment des premières parties prestigieuses comme No One Is Innocent No One Is Innocent, D-A-D., The New Roses, Manu Lanvin, Laura Cox, est-ce des concerts qui ont été marquants ?
Vincent. Oui comme tu le dis le groupe en première partie de No one Is Innocent. Les grosses dates c’est quelque chose de très gratifiant avec le public mais également des groupes intermédiaires où on a la possibilité de s’exprimer, d’envoyer un petit peu du lourd et d’embarquer les gens avec nous. Y a pas mal de concert et un show c’est comme une aventure. Chaque lieu est différent, chaque public aussi. Lorsque tu joues dans des régions différentes tu peux t’apercevoir surtout dans un environnement gratifiant, boisé en campagne ou dans des salles des fêtes ou des salles de spectacles c’est toujours une expérience différente. A chaque fois ça marche de manière différente.
« Skins » est votre deuxième opus. Comment avez-vous travaillé au niveau de l’écriture par rapport au précèdent « Poison Stuff » ?
Vincent. La différence c’est que les deux étaient composés majoritairement par Emeric qui est à l’origine du projet. C’est lui qui avait déjà des morceaux écrits et qui avait une équipe autour de son projet. Pour « Skins » c’était plus démocratique avec l’arrivé de Fred à la basse qui est à côté de moi et qui est aussi un compositeur et un musicien émérite. Il a mis la main à la pâte sur la composition musicale des textes qu’il a écrits intégralement.
Fred se charge maintenant de l’écriture des textes ?
Vincent. Exactement. Même avant de faire partie du groupe on l’avait déjà sollicité. On est des amis de longue date, on a gravité autour de la même sphère musicale. Je connaissais ces talents d’auteurs et je l’avais déjà sollicité pour « Poison Stuff » parce que dans le groupe personne n’est capable de faire ça de manière correcte. On sous traité un peu l’écriture des textes. Fred a intégré le groupe en tant que bassiste et naturellement on a mis à contribution ses talents de compositeur également.
De plus il y a aussi un nouveau guitariste Guillaume Singer. Que vous a-t-il apporté ?
Vincent. Guillaume a apporté son style qui est différent de celui de l’ancien guitariste Baba qui a décidé de partir pour des raisons personnelles et Guillaume c’est quelqu’un que je connais depuis très longtemps. Il s’est avéré qu’il cherchait un groupe classique rock, hard rock voire rock sudiste que nous on pouvait proposer. Quand je l’ai su je l’ai appelé tout de suite peu après le départ de Baba sachant que Guillaume vient d’un univers très métal, quelqu’un qui fait beaucoup de métal même du métal extrême. Il est assez polyvalent pour pouvoir intégrer un projet comme le nôtre. Notre démarche était d’élargir les compos et d’alourdir un peu le son. Sortir de ce côté « old school », sudiste et western pour se proposer de faire un truc un peu plus stoner, velu et qui correspondait exactement à ce rôle.
Comment avez-vous travaillé en studio vous avez votre propre home studio comme de nombreuses formations ?
Vincent. Sur la forme on a fonctionné de la même manière. Ce que l’on fait c’est que l’on a enregistré les parties de batterie en studio, tout ce qui est basse, solo de guitare c’est enregistré à la maison et c’est réenregistré entièrement pour des raisons économiques en studio et les voix également.
Est-ce qu’il y a eu des défis à relever sur certains titres ?
Vincent. Disons que le challenge quand on rentre en studio est naturel c’est-à-dire que le compteur tourne. C’est un peu quand tu rentres dans un taxi. Il faut parvenir à la fois à être performant, efficace mais également musicalement. Cela nécessite d’être très structuré. Bien entendu il y a eu des défis. Quelquefois des dépassements de fonction puisque pour prendre mon exemple je suis également guitariste et j’ai enregistré quelques parties de guitares acoustiques. C’est en quelque sorte un challenge puisque la guitare n’est pas du tout mon instrument principal. Cela a été parfois un peu compliqué, il a fallu donner le meilleur de soi-même dans un temps imparti très court avec l’idée qu’on avait pas mal d’ambition par rapport à cet opus sur le plan qualitatif. L’ambition première est de faire toujours mieux que les précédents. Il faut pouvoir gérer la pression, briller et ce n’est pas forcément très simple
Quels sont les thèmes que tu aimes aborder en tant que compositeur ? Est-ce que ce sont des thèmes autobiographiques ou sociétal. Qu’est ce qui t’inspires ?
Frédéric. J’ai une façon d’écrire qui est un petit peu particulière. Ce qui m’inspire ce sont les thèmes généraux de la vie. On essaie d’être le plus possible collé à l’actualité, parfois à des situations qu’on a vécues mais globalement dès le départ ce que je voulais c’est qu’il y ait un thème principal sans rentrer dans une démarche de concept album. L’idée était d’avoir un fil rouge pendant toute l’écriture des textes tournant sur des tas de sous thèmes différents. Le thème principal, c’est ce qui justifie la pochette et le titre, ce sont les apparences et les faux semblants.
C’est pour ça que vous l’avez appelé « Skins » ?
Vincent. Exactement.
C’est quelque chose qui te dérange, quelque chose que vous avez vécu au quotidien ?
Frédéric. L’idée de base c’est qu’on a une identité propre en tant que musicien, c’est un groupe de rock sudiste et c’est une chose qui n’est pas très répandue en France. Il n’y en a pas beaucoup et on en fait depuis pas mal d’année. On se connait tous depuis des nombreuses années. Black River Sons nous a permis comme maintenant d’être interviewé. Souvent la première question se posait. Comment se fait-il qu’un combo du nord de la France fasse du rock sudiste ? C’est ça qui m’a donné l’idée sur le thème des apparences pour le développer. Concrètement par rapport aux thèmes qui ont été élaborés, à l’intérieur de chaque texte il y a une chose qui apparait de manière assez flagrante. On vit tous dans un monde d’apparence. Ce que je veux dire c’est qu’on a chacun nos vies, on va tous dans la journée aux toilettes ou ce genre de choses (rires). On est censé au boulot être face aux gens, être sur scène etc. Il y a donc des apparences qui sont choisies, qui sont assumées et des apparences quand on regarde l’actualité. On allume sa télévision, on voit ce qui nous est proposé est une façade. Quand on creuse un peu sous la peinture ce n’est pas à ce quoi on s’attend dans la réalité.
Je me souviens d’un groupe qui venait du nord de la France, Stocks. Est-ce que vous les connaissiez ?
Frédéric. Oui Stocks venait du nord de la France. On n’est pas tout à fait dans la même époque c’est-à-dire dans les années 70s mais bien entendu dans le nord c’est une référence. On a croisé souvent les musiciens de Stocks.
Vous avez choisi “Birds and Beasts“ comme premier single ? Est-ce que ce sera le seul ?
Vincent. Difficile à déterminer, car à ce stade l’industrie du disque s’est un peu modifiée, il y a des plateformes de streaming. La définition même du mot single est devenu un petit peu flou. La façon de communiquer, de distribuer notre musique est tributaire d’un nouveau format actuel. Pour l’instant on ne sait pas encore. On va voir ce qui se passe.
Pourquoi avoir choisi ce morceau-là ?
Frédéric. Je pense qu’on voulait ce morceau qui est l’un des plus lourd de l’album. On voulait tout de suite affirmer notre réorientation, notre nouveau son et notre nouvelle image, sortir un peu du carcan du rock sudiste, des santiags et des cactus. On a voulu alourdir le propos. On a dit autant que ce soit clair tout de suite, choisir un morceau assez puissant et un peu plus loin de ce que l’on faisait habituellement.
“The Road“ est un morceau que j’adore personnellement. Comment est né ce titre où il y a pas mal d’orchestration ?
Vincent. Ce n’est pas compliqué c’est Fred le bassiste qui a tout fait. Il a composé, écrit, arrangé et le seul truc qu’il n’a pas fait c’est chanter. Mais c’est lui qui a produit le morceau dans son intégralité. Il est à côté de moi, ce n’est pas pour le mettre mal à l’aise tout a l’heure, on ne sait pas si on sortirait un deuxième single aussi justement pour élargir un peu le spectre.
Est-ce qu’il y a un texte qui vous interpelle plus qu’un autre ?
Frédéric. Un texte oh là là. C’est une question difficile à répondre. En fait chaque texte est vraiment très différent il y a toujours la connotation par rapport aux thèmes des apparences. En ce qui me concerne il y a un texte qui compte beaucoup qui est “Underneath“. Je ne pense pas que c’est la thématique de celui-ci qui soit vraiment très répandu ou ce que l’on peut écouter comme musique. C’est un texte qui parle de handicap mental. On essaie aussi d’aborder des thèmes qui ne sont pas simplement les fêtes, les jolies nanas, les soirées entre copains et le plaisir de prendre la route ensemble. Ce qui était le cas dans le précèdent album. On a essayé d’aller un petit peu plus loin sans essayer de devenir une sorte de pro texte band, de faire de la politique, on a essayé de creuser les choses à ce niveau-là.
Est-ce que vous avez déjà été aux USA, sont-ils une source d’inspiration ?
Frédéric. J’ai l’impression que la culture américaine est beaucoup plus ancrée en France que les gens en ont conscience. Tu allumes la tv, la radio tu exerces cette influence anglo-saxonne qui est extrêmement présente. Pourtant les Américains ne sont pas très bien vu par les français, c’est ce qu’on a pu constater surtout par rapport à des épisodes récents de l’actualité. Oui le paysage américain d’une certaine façon, les villes, la culture, l’art américain nous a bien sur influencé, disons qu’on ne ferait pas ce type de musique là. Mais il y a une forme d’appétence je pense qu’il reste dans chacun des quatre membres du combo, cette espèce de vision idéalisé des Etats Unis qui est en nous et qui a un moment ou à un autre nous attira à aller là-bas si l’opportunité est offerte.
C’est tout ce que je vous souhaite d’aller jouer aux Usa.
Vincent. Ce serait vraiment génial. En tous cas notre musique a déjà eu l’occasion de voyager, l’opportunité d’être diffuser dans plusieurs radios des Etats Unis.
Vous avez eu des retours ?
Vincent. Oui on a eu des messages très sympas, les gens étaient très surpris que dans un petit patelin du nord de la France on puisse proposer une musique aussi connotée et qui pourrait être un groupe américain.
Comment vous analyser votre parcours musical depuis vos débuts ?
Frédéric. D’une certaine façon ce dont on se rend compte c’est que lorsqu’on commence un groupe, on y va de manière hésitante et on cherche notre identité et le temps aidant il y a l’expérience qui permet un peu plus d’ambition. Dans l’évolution comme je te l’ai dit au niveau des textes un peu plus profond. Dans la musique on essaie d’être un peu plus ambitieux et d’être plus sérieux et conscient lorsque l’on écrit un album. C’est une entité à part entière égale et pas simplement un recueil de chansons qui sont juste séparées les unes des autres. Mais quelque part on essaie de progresser et d’explorer les différents terrains propices dans la musique que l’on fait c’est-à-dire d’une certaine façon le rock sudiste a sa base dans sa racine profonde mais on n’hésite pas nous dans notre formation qui fait notre spécificité à y intégrer beaucoup d’influences différentes, même des influences éloignées ou un peu apocryphe dans le domaine. Justement parce que quelque part le rock sudiste existe depuis tellement longtemps que beaucoup de gens en ont une idée sonore plutôt préconçue et établie alors qu’on essaie de l’enrichir de partir sur des directions qui soient à la fois un peu plus étranges, plus audacieuses mais également très personnel.
En voyant le nom de Black River Sons j’ai pensé tout de suite à Black Country Communion. Est-ce qu’il y a un rapport ?
Vincent. Oui il y a un rapport évident. C’est le nom même de la formation qui nous a inspiré parce que le nom du groupe vient d’une espèce de cahier des charges. On avait envie d’un nom de groupe à trois éléments et le premier élément était black justement par référence à Black Country Communion. Black Stones Cherry, Black Label Society etc. On s’est dit un nom en triptyque qui commence par black c’est le cahier des charges qui a trouvé le nom
Comment avez-vous commencé à jouer d’un instrument ? Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Comment est né cette passion ?
Vincent. Comme tu dis c’est une passion. En fait une passion tu ne choisis pas c’est elle qui te choisit. Moi la batterie c’est naturel ; ça fait trente-cinq ans que je joue de la batterie et je pense que quand je suis né j’étais batteur (rires). Je ne le savais pas mais je l’ai découvert et tu vois d’avoir cinquante ans, cela fait trente-cinq ans que je fais de la batterie et que je fais des concerts depuis que j’ai dix-sept ans. Que j’enregistre des démos, des albums que je rencontre des gens. C’est une passion et le moteur d’une vie et ça ne se choisit pas tu mets le doigt dedans et tu y vas à fond.
Frédéric. C’est le résultat d’un parcours, rentrer dans l’univers de la musique soit tu le fais en tant qu’auditeur, soit tu le fais en tant qu’acteur. Lorsque tu te mets à apprendre à jouer d’un instrument c’est une part de l’assouvissement mais aussi une contrainte énorme. Cela demande du travail si tu veux bien faire les choses. Il faut acquérir de l’expérience et du savoir-faire et ce sont surtout les influences qui te poussent à avancer et à être curieux. C’est également un ticket d’entrée dans un univers qui permet de rencontrer les gens qui sont aussi passionnés que toi et ça devient quelque part non pas comme une drogue pas comme une addiction ça fait partie de toi ça rentre en toi et tu vis ta vie avec une bande originale de son avec toi dont tu aimerais bien en composer une partie en tous cas.
C’est ce style de musique heavy rock sudiste qui vous a réunis ?
Frédéric. Exactement en fait c’est ce que j’appelle un « common ground » non pas un lieu commun car le terme en français est différent mais c’est une zone commune entre chacun d’entre nous. C’est à dire que l’on a tous les quatre des influences très différentes. Vincent l’expliqua tout à l’heure, Guillaume vient plutôt du métal, moi je viens plutôt d’un autre univers, mes premiers amours ont été le rock, le hard rock de type des années 80s ; chacun apporte en quelque sorte ses spécificités mais il y a un moment où on se rend compte sur la musique qu’est le rock sudiste, le classique rock américain qui rentre un peu dans notre ADN et c’est ça qui permet de faire les quatre pieds d’une chaise. On est les quatre pieds d’une chaise et l’endroit où on s’assoit c’est le groupe en fait.
Est-ce que vous appréciez d’être sur la route ?
Vincent. C’est l’essence même du groupe ; les concerts. Si pendant quinze jours on n’a pas de date ça commence à tourner en rond. Nous on adore ça plus on joue loin, plus ce sont des jolies scènes mieux c’est. On aime gagner les suffrages car forcément la notoriété c’est difficile à acquérir et chaque concert est un petit peu un challenge sur gagner des suffrages, suivre les gens et leur faire découvrir l’univers et les emmener avec nous et à chaque fois prendre un camion plus grand et gagner de la visibilité.
Est-ce que vous aviez un son en tête quand vous avez travaillé sur le mastering ?
Frédéric. C’est très difficile de répondre à la question parce que par nature quand tu es un groupe de composition tu as envie d’avoir ton son à toi et concrètement le son est un mélange des quatre personnes que compose le groupe donc il y a naturellement un son qui apparait. Ensuite tout ce qui est technique sonore, mastering est une décision plus commune. Dans l’identité que nous avons également influencée par ce qui se fait de moderne et actuel aujourd’hui on avait envie de quelque chose de très punchy avec une production qui ne soit pas trop « old school ». Ce côté-là on l’a dans notre façon de jouer et l’écriture. Cependant au niveau de la production il fallait que ce soit vraiment très catchy à la radio, très rentre dedans.
Vincent. Je dirais même que la difficulté n’est pas de sombrer non plus dans l’ultra modernisme au niveau du son et d’avoir une production qui soit très chimique et très artificielle. On a voulu quelque chose de punchy mais qui reste très organique avec des vrais sons de guitares et de batteries. La batterie n’est pas du tout trigger, c’est le vrai son de la batterie. Juste un peu équalizer et travaillé. Il n’y a pas de sample, pas de trig ça ne triche pas. Et pour même aller plus loin l’édition des morceaux en studio on fait ce qu’on veut tu mets tout à côté on te remet tout dedans on a pas voulu un truc trop parfait en fait, pas de double croche à la place exacte, il y a quelques fluctuations qui restent essentielles. On voulait un truc qui soit moderne mais un peu old school sur la façon de procédé.
Quelque chose de vrai finalement.
Vincent. Exactement.
Frédéric. C’est un peu le sujet du départ finalement, on est un groupe de live et si on propose aux gens en live quelque chose qui soit très différent de l’album on risque de ne pas être dans ce postulat. Donc pour nous il est très important pour que les gens qui viennent nous voir entende ce qu’ils ont sur l’album. Donc l’utilisation de trop de procédé de studio n’est pas du tout notre truc car même si on travaille avec du matériel moderne récent les techniques d’enregistrement assez modernes ; notre démarche de base la parité créative de notre démarché est résolument traditionnel.
Y a-t-il des producteurs, des ingés sons qui vous font rêver ?
Frédéric. Oui il y les cadors du genre, ceux qui ont une partie de responsabilité dans la formation, dans la création artistique celles qui ont modelé le son et nos oreilles. On pourrait citer Bob Rock, ou Robert Jon. Ce sont des gens qui sont situés dans les années 70-80s qui correspond à l’époque où on a découvert la musique. On a appris à l’apprécier et l’écouter. Le travail de ces personnes nous vient tout de suite à l’esprit.
Est-ce que vous avez envie d’ajouter quelque chose d’important ?
Frédéric. On est conscient que sur cet opus on a pris des risques. Il suffit de voir la pochette. On aurait pu rester dans l’iconographie car nous sommes dans l’ère de l’image et rester très réservé de ce qu’inspire notre musique. On avait véritablement envie de dénoter. D’attirer l’attention et ça c’est un risque et c’est toujours un pari parce qu’il faut véritablement que ça atteigne l’inconscient et que ça puisse générer une curiosité qui soit assouvie et satisfaite.
Interview 6 Octobre 2023
Pascal Beaumont / Photo DR
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)