vendredi 17 octobre 2025

DECES // Ace FREHLEY le 16 octobre 2025

 
Ace Frehley, de son vrai nom Paul Daniel Frehley, est un guitariste américain. Il est né le 27 avril 1951, dans le Bronx à New York où il a aussi grandi. Il est principalement connu pour avoir été le premier guitariste soliste du groupe de rock Américain Kiss de sa création en 1973 jusqu'en 1982. Il a inventé le personnage du "Spaceman" (alias "Space Ace"). 
Ace Frehley, décédé ce jeudi 16 octobre 2025 des suites d'une mauvaise chute. Il avait 74 ans
RIP



lundi 6 octobre 2025

JOE LA TRUITE (Charles ROUSSEL Basse / Chant) // INTERVIEW // Que se passe-t-il au bord de l'eau de Marseille ?


Joe La Truite un nom qui peut prêter à sourire et qui vous reste scotcher dans les neurones à jamais !  Joe n’a rien à voir avec un poisson d’eau douce mais plutôt avec un combo de Punk/Metal/Prog et parfois même Jazzy issus de de la région de Marseille. 
Formé en 2016/2017 par Julien Liphard (guitare / chant), Charles Roussel (basse / chant) et Martin Denquin (batterie), Joe La Truite est né d'une envie d'aventure musicale ludique et nous fait découvrir un univers musical totalement barré dans l’esprit de Faith No More ou Infectious Groove pour n’en citer que quelques-uns. 
Car le trio est très doué et a su très vite se développer musicalement avec un style bien à lui. Après deux EPs sortis en 2017 et 2019, le combo a dévoilé son premier album "Trapped In The Cosmos" en 2020. Cinq ans plus tard ils nous offrent une seconde pépite "Ultimate Ninja Storm 2 : Full Zguen" basé sur le concept d’un jeu vidéo une passion chez eux et qui se développe sur 13 morceaux tous relié entre eux. Pas de doute nous sommes face à des passionnés qui joue avant tout pour le fun et le plaisirs de partager leur folie ! Magnéto Charles c’est à toi !




Charles tu es le bassiste et chanteur du groupe. Comment a débuté cette histoire incroyable de Joe La Truite.

Charles Roussel. Tout a commencé avec le guitariste chanteur Julien, c’est un projet à lui à la base, petit à petit on a commencé à former un trio avec un copain à la batterie et moi à la basse. On a commencé à jammer, on avait plus ou moins le nom de Joe la Truite qui était déjà présent. On s’est dit que le nom est plutôt fun, c’est un terme assez bac à sable nous permettant de justifier la folie qu’on transmet dans nos musiques.

Il y a un peu de tout au niveau des morceaux musicalement c’est très varié. Est-ce que les Ninjas sont compatibles avec Joe la Truite ? Rires.

Charles Roussel. Complètement je pense que l’album en est la preuve.

Joe la Truite c’est un nom qu’on n’oublie pas. Il y a beaucoup d’humour derrière je suppose.

Charles Roussel. Oui complétement c’est vachement important pour le groupe, le second degré dans  que l’on fait. On essaie de le faire le plus sérieusement possible mais ce qui est important c’est de se marrer.

Vous avez donné quelques concerts dans le sud de la France en mars et début avril, quatre concerts en tout et pour tout depuis le début de l’année. Comment avez-vous vécu cet expérience ?

Charles Roussel. Déjà on la super bien vécu car cela faisait un petit moment qu’on n’avait pas fait de concert. Justement avec la préparation de la sortie de l’album, c’était cool de revenir sur scène et de repartager les morceaux qu’on n’avait pas encore joué. C’était super cool, cela s’est très bien passé.

Qu’est-ce que vous essayez de transmettre sur scène à tous les gens qui viennent vous voir ?


Charles Roussel.  Nous ce qu’on aimerait transmettre c’est le Zguen, c’est le nom du label qu’on a sorti et le Zguen c’est l’énergie qui te permet d’headbanger de manière incontrôlable sur scène et c’est cela que l’on veut transmettre. Maximum d’énergie, maximum de Zguen une bonne tranche de rigolade quand même et un petit peu de violence et de voix.

Vous êtes deux chanteurs toi et Julien Liphard qui est aussi le guitariste, comment vous partager vous les voix ?

Charles Roussel. Alors on a un peu chacun notre tessiture et Jules a une voix plus aigüe, plus puissante dans les aigues mais on fait un peu tous les deux. On scream, on chante et on essaie de s’harmoniser. Il n’y a pas vraiment de toi tu fais ça, moi je fais ça, c’est un peu au feeling.

Tout a commencé avec toi et Julien. Qu’est-ce qui vous a unis pour vous dire que ça va le faire ? Est-ce l’humour, les liens musicaux ?

Charles Roussel. Oui un petit peu de tout ça, on s’est rencontré avec Jules quelques années avant qu’on forme le groupe. Moi j’étais dans un ancien groupe où j’enregistrais un album avec Julien en studio. On s’est rencontré et on s’est bien accroché, même humour, même sorte d’influence même si lui est dans un monde plus métal de ce que j’étais à l’époque. On a commencé à jouer ensemble et ça passait bien. On s’est dit faut qu’on fasse encore plus de conneries et faut qu’on envoie (rires).

Le premier opus est sorti en plein Covid, Trapped In The Cosmos, ce nouveau cd Ultimate Ninja Storm 2 : Full Zguen porte bien son nom, il est basé sur les jeux vidéo. Il y a tout dans le livret qui ramène à cet univers, même un manuel qui présente les manettes. A la base vous êtres passionnés de jeux vidéo au point de faire un album sur ce thème. ?

Charles Roussel. Au départ on s’était dit que ce serait cool de faire un concept album sur une histoire et on a commencé à écrire et de plus en plus on s’est aperçu que cela faisait très jeux vidéo, Julien et Martin le batteur sont très FF7, jeux drôles, RPG et tout. Il y a cette influence de jeux vidéo qui s’est manifesté de plus en plus et finalement on s’est dit qu’on assume le truc totalement. Chaque morceau est plus ou moins un niveau, tu as des boss, une course poursuite, le jeu final et dans les textes aussi.

Et ça finit par des crédits.

Charles Roussel. Oui c’est ça (rires).

Comment s’est passé la composition des titres par rapport au premier album ?

Charles Roussel.  En même temps c’est allé vite et en même temps c’est allé assez lentement car le premier album est sorti en 2020. On a bossé sur celui-là pendant les cinq ans qui suivait. Il y a des morceaux qui sont allés très vite comme le premier morceau de l’album “Little Ninja Zombie Cyborg“, premier titre composé et c’est un morceau qui est simple. C’est tout droit ça tranche et par exemple l’avant dernier titre Dramatic Battle, le boss de fin on voulait faire un truc hyper éthique genre FF7. Il fallait prendre le temps d’y aller, faut trouver des bonnes textures de son, les bonnes ambiances. On a beaucoup travaillé le son, le mixage, notamment les guitares les prises de son ensuite. Oui cela a pris du temps et en même temps c’est allé très vite sur certains morceaux. 

Vous êtes complétement autonome de A à Z, vous avez créé votre propre label Full Zguen Records. Qu’est-ce que cela vous apporte ? Vous êtres libre de faire des choix artistiques sans aucune contraintes ?


Charles Roussel. Exactement on n’a pas vraiment de contrainte. Après comme on a la chance d’avoir nos studios, d’enregistrer et de masteriser nous-mêmes. Ça ne nous coute pas forcément d’argent. C’est quand même à prendre en compte aussi. On est libre de faire ce qu’on veut, de tester ce qu’on veut tester et on n’a pas de limites.

Si je vais voir Joe la Truite en concert, j’ai envie de voir un jeu vidéo derrière, d’être plongé dans un univers vidéo, avec des écrans , des manettes…... Est-ce que c’est quelque chose à laquelle vous pensez ?

Charles Roussel. On en parle beaucoup en ce moment c’est un truc qu’on aimerait bien faire dans l’absolu. Après logistiquement ça va être plus compliqué à mettre en place ou un écran avec des trucs qui défilent ou un visuel. On aimerait bien avoir ce côté visuel, des jeux vidéo aussi sur scène et c’est encore en réflexion de comment on peut mettre ça en place.

Vous avez créé sur la pochette qui aurait pu être celle d’un game evidemment, votre propre univers avec les planètes, la map aussi, le boss c’est fondamental dans tous les jeux. Pour la suite vous allez continuer dans cet esprit-là ou ce sera complétement différent.

Charles Roussel. On commence à brainstormer là-dessus, on ne voudrait pas faire un concept album aussi massif que celui-là. Ça demande beaucoup de travail et de temps. Mais on va continuer à exploiter tout l’univers qu’on a un peu développé. C’est l’univers de Joe la Truite, il y a des gentils et des méchants, on aime le personnage de Joe. 

Qu’est ce qui a été le plus gros défi pour vous sur ces chansons ?

Charles Roussel. Le fait d’être en trio c’est d’essayer de faire un album le plus live possible, il faut que l’on sonne comme un trio. On voulait aussi le produire le mieux possible, rajouter des instruments, faire des arrangements. Le défi a été le son, rendre le son puissant et efficace mais en même temps bien produit, un peu léché, propre. Je pense qu’on y est bien arrivé.

C’est bien produit et d’ailleurs Julien est l’ingénieur producteur.

Charles Roussel. Oui c’est son studio, c’est lui qui a enregistré.

C’est son métier à la base.

Charles Roussel. C’est ça et du coup le batteur Martin c’est lui qui nous a fait le mastering c’est son métier aussi.

Vous faites ça en famille (rires).

Charles Roussel. C’est pour cela que l’on est complètement indépendant.

Est-ce que vous avez envie de travailler avec des producteurs pour la suite de vos aventures ?

Charles Roussel.
 Oui carrément. On voudrait trop mais le truc c’est qu’on a des visions assez précises de ce que l’on veut et de ce que l’on recherche. Il faut trouver la bonne personne mais oui on aimerait bien bosser avec quelqu’un d’autre qui nous apporte un regard un peu extérieur sur ce qu’on fait et nous apporte d’autres idées.

Il y a trois singles qui sont sortis avec des vidéos. Le premier c’est “Bad Death City “ puis “Light Speed“ et “Octogone 8000“. Qu’est-ce qui vous a donner envie de mettre ces trois titres en avant et aussi certainement d’autres qui vont sortir bientôt ?


Charles Roussel. Oui il y en aura d’autres qui vont sortir. Encore une fois on le répète c’est un concept album, c’est un truc qui est assez dense et il y a de grosses histories. On voulait un truc assez accessible pour quelqu’un qui ne nous connait pas forcément familier avec notre univers qui s’écoute bien et qui peut se détacher de l’histoire pour être un morceau à part entière. On a pris ces trois morceaux qui représente un bon panel de ce qu’on fait, d’un morceau un peu délirant, un morceau punk et fast et un autre morceau qui est ultra bourrin. Cela dégage un panel de tout Le disque et en même temps ce sont des titres qui sont puissants que tu peux aborder sans avoir toute l’histoire qui est derrière.

Il y a une vidéo pour “Bad Death City “où vous êtes habillés en rappeur avec une musique rap au début puis les grosses guitares qui arrivent derrière. C’est quoi l’idée. C’est très marrant car on vous voit avec les grosses lunettes, la caricature des groupes de rap. C’est de l’humour, vous aimez aussi le rap.



Charles Roussel.
 C’est le premier titre. Complètement ce n’est pas un style où on est complètement fermé ou allergique, on aime bien les artistes de rap aussi.  C’est surtout lorsqu’on avait composé le morceau on voulait une ambiance un peu street. Le gentil arrive dans la ville et c’est une ville hostile un peu Gotham City un peu délabré. On voulait un truc un peu gangsta et on s’est dit qu’on allait faire un style rap même si ce n’est pas ce que l’on fait d’habitude. Dans le clip on se met carrément dans ce trip là et on met les lunettes, le bob et on rap en mode bling bling. 

Comment se sont passés les séances de studio d’enregistrement ? Est-ce que cela a pris du temps ?

Charles Roussel. Comme je le disais tout à l’heure cela a pris du temps parce qu’on a essayé beaucoup de trucs. On a testé beaucoup de choses en termes de prise de sons, de micro. Techniquement l’album on l’a enregistré plusieurs fois, en entier avant d’obtenir un résultat qui nous plaisait. En soi l’album s’est enregistré assez vite que ce soient les parties de batterie et de guitares mais on a pris du temps à trouver le bon son, les bons équilibres entre la basse la guitare, la batterie et après tous les arrangements qu’il y a derrière.

Le tout dernier single “Octogone 8000“ viens de sortir. C’est quoi l’histoire.

Charles Roussel.  Dans l’histoire de l’album “Octogone 8000“ c’est un combat de boss. C’est le héros, c’est le Ninja qui se retrouve face à son premier boss ; c’est le boss fight. C’est un truc violent qui tape et qui gagne à la fin. Voilà.

On parlait de Full Zguen Records. Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer votre petit label ? Au départ aviez-vous démarché d’autres labels ?


Charles Roussel. Ça fait presque un an qu’on travaille avec un manager, et notre manager avait contacté des labels. On n’avait pas eu les réponses que l’on voulait de tout le monde et notre manager nous a dit vous savez quoi on va se créer le label et on va le sortir indépendant comme ça on aura le contrôle sur tout ce qui se passe et puis par la suite ça pourra nous amener d’autres contacts. On a fait ça un peu je ne dirais pas par dépit mais comme on n’a pas trouvé ce que l’on voulait sur nos recherches de labels on s’est dit qu’on le ferait nous-mêmes et cela ira bien.

Votre manager c’est Darrel Baird directeur de Blue Tong Management. Est-ce que le nom Joe La Truite est un avantage ou un inconvénient selon toi ?


Charles Roussel. J’ai plutôt tendance à dire que c’est un avantage, dans le sens où ça suscite tout de suite une réaction à n’importe qui, lorsqu’on dit qu’on fait partie d’un combo qui se nomme Joe la Truite. Ça peut prêter à sourire dans le sens, ce n’est pas sérieux. En général quand les gens écoutent ils réalisent que c’est du sérieux. Ce n’est pas un truc de rigolo. C’est vrai quand on fait des interviews ou des concerts il y a toujours une ou deux personnes qui nous disent pourquoi Joe La Truite ? (Rires) Il y a un autre nom quand même. On a choisi Joe La Truite et c’est comme ça.

En tous les cas vous aimez bien les poissons (rires). Vous venez de Marseille. Comment ça se passe pour vous avec ce côté rap groovy, fusion,metal. Sur quelle scène vous poster vous ?

Charles Roussel. On est plutôt sur une scène punk metal. Ça se passe bien car Marseille c’est une scène punk surtout plus que metal. On arrive à bien s’introduire dans cette scène là même si on est un peu des ovnis dans la scène punk par notre côté metal et aussi des ovnis dans la scène metal punk. On s’en sort bien et on n’est pas non plus à Marseille même. On n’habite pas tous les trois à Marseille même, on est toujours un peu aux alentours donc on s’en sort on se retrouve quand même dans les scènes.

C’est difficile de trouver des concerts, et de tourner un peu ou faire la première partie d’un groupe.


Charles Roussel.
 C’est un peu le cœur de nos recherches on va dire, en ce moment c’est toujours difficile de trouver des dates des lieux où les conditions de jeu sont quand même sympas où tu es payé. On essaie de chercher des formations un peu partout en France ou un peu plus largement en Europe pour essayer de faire des tournées et partager. Si on va tourner avec des combos on les ramène aussi à la maison pour faire des échanges ; c’est ça le but de la manœuvre. Ce sont les recherches du moment.




Si tu avais le choix tu aimerais bien ouvrir pour quel groupe ?


Charles Roussel. Moi personnellement ça me plairait beaucoup d’ouvrir pour un groupe comme Maximum the Hormone, groupe japonais complétement barré qui est une grosse influence de nous. Sinon des trucs je ne sais pas si cela arrivera mais on peut rêver des groupes comme Igorrr qui a un style assez déjanté. Nous on aime bien cela. 

Et Faith No More ?

Charles Roussel. Ce serait magnifique. On nous dit toujours que notre musique fait penser à Faith No More, Primus. Ce sont des groupes que l’on kiffe bien. Ce serait le rêve de tourner avec eux.

Qui est ce qui possède le coté punk ?


Charles Roussel. On y est tous des kepun, des metalleux, du rock metal psychédélique. On est tous les trois dans ce créneau. Un coté prog par moment un peu.

C’est vraiment éclectique, ce n’est pas une musique facilement classable, vous touchez vraiment à différents styles.

Charles Roussel. C’est ce qu’on aime en même temps, on n’a pas envie de rester dans un créneau. Si demain on a envie de faire un truc ou un morceau de musette, on fera un morceau de musette et ce n’est pas grave. Cela ne veut pas dire qu’on ne fera que cela, c’est comme le morceau rappé de “Bad Death City“ on l’a fait, ça nous a fait marrer. La prochaine fois ce sera un one shot pour un morceau de musette et ce sera très bien.

Le gros objectif maintenant est de trouver des dates de tournées.

Charles Roussel. C’est aller défendre l’album en live. C’est ce qu’on n’avait pas pu faire avec Trapped in The Cosmos sorti pendant la pandémie. On s’est un petit peu niqué là-dessus. Cette fois ci on a envie de jouer l’album en live. On a envie de tourner, c’est l’objectif.

Est-ce qu’il va y avoir d’autres vidéos bientôt ?

Charles Roussel. Oui mais on n’est pas sûr de quel morceau mais on sait qu’on en sortira au moins une autre. Comme pour les précédentes vidéos ce sera fait par nous-mêmes, comme l’enregistrement on essaie de tout faire nous-mêmes même si on n’est pas des vidéastes professionnels loin de là, mais on essaie de faire ça le mieux possible et de toujours garder le fun.

L’artwork a été créé par Johrice, il est composé d’un beau livret c’est vraiment excellent d’être plongé dans ce monde virtuel !


Charles Roussel.  Johrice a fait un superbe boulot. C’est lui qui avait fait la pochette du premier album aussi, il est super doué et on a bien kiffé. Il a tout de suite capté l’esprit jeu vidéo, un peu comic books qu’on a voulu faire.

Quand vous avez travaillez avec lui, est ce que vous lui apporter des idées ou juste le concept sans rentrer dans les détails ?

Charles Roussel. Ça dépend par exemple pour le premier visuel du livret “Little Ninja Zombie Cyborg“ on était assez précis dans les idées et pour d’autres visuels on ne lui a pas forcément donné d’indications. Celui-là on avait une idée précise de ce qu’on voulait et sur d’autres visuels il a été assez libre. Cela a plutôt bien marché. Pourquoi ? Parce qu’il y a un peu d’improvisation de tous les côtés.

Je suis un peu déçu car la manette n’est pas fournie. Je pensai qu’on pouvait la découper. Rires !

Charles Roussel. On aurait dû faire un petit truc en origami. Rires

Qu’est-ce que tu dirais à tous ceux qui vont vous découvrir ?

Charles Roussel. Attendez-vous à rigoler un bon coup, soyez prêt à de la violence et à des larmes, de l’émotion et surtout de bien rigoler. C’est important quand même.




Interview Juin 2025
Pascal Beaumont 

Photo DR Juillet 2025 



dimanche 14 septembre 2025

HEALTHY JUNKIES (Nina Courson) // INTERVIEW // Une Energie Punk Rock avec un melange entre la France à l'Angleterre.


HEALTHY JUNKIES avec la chanteuse française Nina Courson et le guitariste anglais Phil Honey Jones, et leur mélange de punk et de grunge, un groupe détonnant.

HEALTHY JUNKIES
, un groupe à découvrir avec 5 albums à leur actif. Voici leur nouvel album "Listen To The Mad" sorti le 5 septembre 2025 à écouter en boucle.

Aujourd’hui, nous avons pu profiter un peu de leur temps et nous entretenir avec Nina Courson, la chanteuse, afin de pouvoir vous faire rentrer dans leur monde.



Pouvez-vous vous présenter Nina et Phil ? et nous raconter votre parcours ?

Nina Courson: Nous sommes Nina Courson et Phil Honey-Jones, cofondateurs des Healthy Junkies. Phil est guitariste et compositeur, je suis chanteuse et parolière. On a monté le groupe à Londres en 2010, après s’être rencontrés grâce à MySpace. Depuis, on a sorti plusieurs albums et tourné en Angleterre, en Europe et même aux États-Unis.


Tu es partie de France et tu as vécu 20 ans en Angleterre : comment as-tu vécu cette différence de vie et de culture ?

Nina Courson: C’était un vrai choc au départ. L’Angleterre a une scène alternative beaucoup plus ouverte et vivante, surtout à Londres. J’ai eu l’impression de trouver un espace de liberté, où tu pouvais être toi-même sans te justifier. En France, c’était plus compliqué à l’époque, il y avait moins d’opportunités pour les groupes underground.

Raconte-nous votre rencontre ?

Nina Courson: On s’est rencontrés sur MySpace. J’aidais un groupe américain et j’ai demandé à Phil par internet s’il pouvait leur trouver un concert. Il l’a fait, mais il n’a pas pu assister au show. Alors, pour le remercier, je suis allée à l’un de ses concerts à Soho, dans un bar qui s’appellait Punk et qui n’existe plus aujourd’hui. C’est là qu’on a vraiment discuté pour la première fois et tout a commencé.

Quelle est la signification du nom du groupe HEALTHY JUNKIES ?

Nina Courson: C’est un contraste volontaire. On a tous nos addictions : à la musique, à la création, à l’intensité, mais en même temps on essaie de rester lucides et de transformer cette énergie en quelque chose de positif. C’est l’équilibre entre chaos et survie.

Vous cartonnez en Angleterre. Avec ce nouvel album, comment envisagez-vous votre développement en France ?

Nina Courson: On aimerait vraiment jouer plus souvent en France. Le public français est chaleureux et on sent qu’il y a une vraie curiosité pour la scène underground. On joue pas mal en Bretagne, on adore le publique Breton. Avec "Listen To The Mad", on espère ouvrir plus de portes ici et revenir régulièrement tourner.

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?

Nina Courson: Pour moi, Nirvana a été le déclic, mais aussi The Sex Pistols et Hole. Phil est très influencé par David Bowie, Bauhaus et Killing Joke

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?

Nina Courson: Iggy Pop and The Stooges ou Sonic Youth, ce serait un rêve absolu.

Te souviens-tu de votre premier concert avec Healthy Junkies ?


Nina Courson: Oui, c’était à Brighton en 2010, avec Viv Albertine à l’affiche parmi beaucoup d’autres. On était super excités de jouer, mais le promoteur est parti avec la caisse et on n’a jamais été payés. Un vrai baptême du feu dans la scène punk !

Parlez-nous de votre façon de travailler. Comment procédez-vous pour la création des titres ?

Nina Courson: Phil compose beaucoup à la guitare, il amène les structures de base, et ensuite je pose les paroles et la mélodie vocale. Souvent ça part d’une émotion brute, d’une colère ou d’un souvenir. On répète ensuite avec le groupe pour donner vie au morceau.



Comment s’est passé l’enregistrement de cet album Listen To The MAD ?

Nina Courson: On l’a enregistré à Londres pendant le confinement, en essayant de garder l’énergie live du groupe. On voulait un son cru et sincère, pas trop poli. C’était intense, parfois épuisant, mais ça reflète bien l’état d’esprit dans lequel on était. Et surtout, pour la première fois, on a écrit les morceaux en jammant tous ensemble. Chacun a pu vraiment contribuer au processus de création. C’était une nouvelle manière de travailler pour nous, et ça a donné à l’album un son brut et spontané.

Comment décririez-vous votre musique ?

Nina Courson: C’est un mélange de punk rock, post-punk, grunge et new wave, avec parfois une touche de psychédélique. Énergique, sincère, et toujours un peu imprévisible.

Quels sont vos titres préférés sur "Listen To The Mad" ?

Nina Courson: “Son and a Daughter”, parce que c’est un titre engagé et différent, et “Listen To The Mad” parce qu’il résume bien l’esprit de l’album.
J’aime bien aussi “Take me to the Moon” pour son côté psychedelique et “Dead Souls” qui est très grunge. 

Vous avez joué en première partie de divers artistes connus. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Nina Courson: C’est toujours enrichissant. On a partagé la scène avec pas mal de groupes punk et alternatifs, et chaque fois c’est une occasion d’apprendre et de sentir qu’on fait partie d’une histoire plus grande que nous.
Voir les Buzzcocks toujours aussi énergiques sur scène et donner tout ce qu’ils avaient, ça nous a vraiment marqués. Et assister à Glen Matlock jouant God Save the Queen, c’était un moment fort.

Peux-tu nous parler de la pochette ?


Nina Courson: En fait, il y a deux pochettes. La première est un dessin réalisé par ma sœur, Élodie Mirbel. La seconde a été créée lors du tournage du clip "Listen To The Mad" aux VVOMB Studios de Dan Schaffer. Pour l’occasion, Dan a peint tous les murs avec des paroles et des titres des chansons de l’album, puis il a pris une photo du groupe devant ce décor.
J’ai aussi tourné un film avec Dan qui devrait sortir l’année prochaine et on en prépare un autre. 

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Nina Courson: On prépare une tournée en Pologne début Octobre et on a aussi pas mal de dates en Angleterre jusqu’à la fin de l’année. On organise aussi notre propre festival de trois jours au Water Rats à Londres le 19, 20 et 21 septembre. Et on commence à écrire de nouveaux morceaux.

Qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ?


Nina Courson: Pas mal de choses : des classiques comme Nirvana, mais aussi de nouveaux groupes underground qu’on croise en tournée. On aime découvrir et soutenir la scène actuelle.
J’aime beaucoup le nouvel album de Wolf Alice aussi. 

Quels sont vos idoles ?

Nina Courson: Kurt Cobain, David Bowie, Iggy Pop, Siouxsie, Babes in Toyland… Des artistes qui ont changé la musique et qui ont su rester intenses et authentiques.

Pour terminer, si vous ne deviez conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ?

Nina Courson:  Un disque : Nevermind de Nirvana. Un film : Antichrist by Lars Von Trier.  Un 3ème choix : une guitare (impossible de s’en passer).

Quelque chose à rajouter ?

Nina Courson: Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent. On fait cette musique pour créer des liens, pour donner de l’énergie et en recevoir. Venez nous voir sur scène, c’est là que tout prend vie!
Biz,



Septembre 2025
Interview Thierry Cattier 
Photos : DR


lundi 8 septembre 2025

DECES // Rick DAVIES le 5 Septembre 2025.

 
Rick Davies, chanteur, claviérs et cofondateur du groupe de rock Supertramp, est decedé ce vendredi 5 septembre 2025 à son domicile de Long Island, Depuis plus de dix ans Rick Davies souffrait d’un myélome multiple, un cancer hématologique. RIP

 




lundi 1 septembre 2025

ATMOSPHERES CINÉMA, ARTS & SCIENCES // EVENEMENT GRATUIT // Courbevoie - 15 ème édition du 8 au 12 octobre 2025.

 

EVENEMENT GRATUIT DE CINEMA DÉDIÉ AUX ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIETAUX ALLIANT LES ARTS & LES SCIENCES

#transitionecologique #sciences #cinema #musiques #nouveauxrecits #villedecourbevoie #fetedelascience

NOS PARRAIN & MARRAINE 2025 SONT
Marc-André SELOSSE , Professeur du Muséum national d'Histoire naturelle et à l'Institut Universitaire de France &
Celine SALLETTE, la comédienne / réalisatrice
 
A NOTER :
Parmi les nombreuses avant- premières de films, nous avons la chance d'accueillir le 8 octobre , jour d'ouverture du festival , le film
d'ISABELLE CARRE " LES RÊVEURS " au cinéma Abel Gance Courbevoie .
L'artiste nous a confirmé sa présence.

vendredi 29 août 2025

ANA POPOVIC // CHRONIQUE CD // "DANCE TO THE RHYTHM" Sortie le 26 Septembre 2025.

 

ANA POPOVIC
 
"DANCE TO THE RHYTHM"
(Electric Heels Records - Socadisc)
 
SORTIE LE 26 SEPTEMBRE 2025

 


Guitariste de blues primée par 7 blues music Awards, Ana Popovic revient avec un nouvel album dans lequel fusionnent funk électrique et guitare slide, instrumentaux jazzy et groove blues avec des accents soul à la touche gospel. Ajoutez à cela son incroyable présence scénique, Ana repousse encore les limites, transcende les genres et se réinvente avec « Dance To The Rhythm » qui succède à « Power » qui en 2023 a atteint la première place du Billboard Blues Charts.
 
Qualifiée de « sacrée guitariste » par Bruce Springsteen, Ana Popovic est la seule guitariste féminine à participer à la tournée All-Star Experience Hendrix de 2014 à 2018 qui célèbre la musique et l'héritage de Jimi Hendrix avec Buddy Guy, Eric Johnson, Kenny Wayne Shepherd et bien d'autres artistes de renommée mondiale.
 
« Là où « Power » s'arrêtait, « Dance To The Rhythm » a pris le relai en poussant le groove et la fluidité encore un peu plus loin. Nous voulions porter la musique plus haut, là où elle nous touche vraiment, avec la sensation juste, un groove puissant (Sho Nuf, Worked Up, Dance To The Rhythm) et des paroles profondes en apportant une touche bluesy (Dwell On The Feeling, California Chase, Soul'ution). Avec des arrangements presque à la Steely Dan dans « Sisters and Brothers », « Soul’ution » à la fois branché et contemporain, « Hottest Ticket » funky et « Hurt So Good » sonnent plus mainstream mais l ensemble ne fait qu’un. Le morceau ultime est le remake de « 50 Ways To Leave Your Lover » de Paul Simon. Sur scène, mon but est de proposer une musique qui donne envie de danser, qui vous fait bouger. Là où la musique vous emmène, où vous pouvez vous laisser aller et vous imprégner du groove. dans une immersion irrésistible".

CONCERT
07 Novembre @ PARIS (Le New Morning)

 

 

mercredi 27 août 2025

THE ROLLING STONES // NEWS // Un album ... Une tournée ...

 

Sortie d'un nouvel album des ROLLING STONES enregistrer et prévu pour la fin de l’année 2025.
Et enfin une tournée Européenne annoncé pour Juin/Juillet 2026 avec un passage au Stade de France pour fin Juin a voir...



dimanche 17 août 2025

MANIGANCE (Carine Pinto) // INTERVIEW // Le bal des ombres - Juillet 2025.

 

Manigance fait partie de ces gangs qui à force d'abnégation et de courage sont devenu des incontournables de la scène française. De véritables gladiateurs du heavy metal qui depuis 30 ans, qu’ils vont fêter dignement cette année, aligne des albums de grandes qualités sans jamais faiblir développant un Métal de haute volé à la fois technique, puissant et mélodique, le parfait panel. Manigance ne déçoit jamais il suffit de se pencher sur sa discographie pour s'apercevoir que nos amis originaire de la région de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques savent faire parler la poudre et ont signé quelques méfaits qui au fil du temps sont devenu des classiques du Métal français comme Signe de Vie 1997, Ange ou Démon 2002 ou encore plus récemment Le Bal Des Ombres 2022 ! Cette passion inébranlable qui les guide leur a permis notamment d’ouvrir pour des légendes comme Scorpions ou Whitesnake, de jouer au hellfest en 2022, des faits d’armes impressionnant ! Pourtant tout n’a pas toujours été simple, les départs successifs au fils des années, tout récemment encore avec les départs du bassiste Stéphane Lacoude à la basse et Patrick Soria à la batterie remplacer par Stéphane Laborde et José Fillatreau auraient pu signer la fin du combo. François Merle parvient toujours à redresser la barre et à rassurer tous les fans. Depuis l’arrivée en 2018 de Carine Pinto un scénario inédit qui finalement leur à ouvert de nouvelles perspectives musicales et qui s’est avérer un choix judicieux au vu des qualités vocales de la belle, le combo a multiplié les albums et les tournée Européenne en ouvrant pour Myrath en 2018 et plus récemment en 2023 pour Rhapsody Of Fire. Pour célébrer ce parcours unique Manigance nous offre L'âme de fond (Verycords / Warner Music) ou il a choisi de réenregistrées la plupart de ses standards incluant des classiques tels que “Ange ou Démon“ et “Volte-Face“, revisités par Carine Pinto et modernisées par le line up actuel. Le tout agrémenté de nombreux invités comme Patrick Rondat, Barbara Mogore, Nightmare, Yves Campion, Existance Julien Izard & Antoine Poiret, Pat Tetevuide et Roberto De Micheli le guitariste de Rhapsodie Of Fire. Un vrai best of original qui apporte le plus nécessaire et indispensable. L’Âme de Fond s’annonce comme un véritable voyage à travers l’histoire de Manigance, mêlant liberté artistique, inspirations renouvelées et un hommage vibrant à leur héritage musical. Manigance vous embarque dans un voyage au cœur du temps pour une véritable épopée dont on ne ressort pas indemne ! Pour faire le point Carine Pinto nous a accorder une interview pleine d’émotion à l’évocation de la disparition récente de Bruno Ramos qui les as accompagnés pendant 22 ans à la guitare, le morceau “Damoclès“ lui est dédié. Manigance c’est avant tout une belle aventure musical entre amis et une fraternité exemplaire ! Magnéto Carine c’est à toi !


Vous fêtez vos trente ans de carrière, la première question que j’ai envie de te poser c’est de te présenter tout simplement, le groupe et ton histoire au sein de Manigance.


Carine Pinto. Je me présente Carine Pinto, je suis la chanteuse de Manigance actuelle. J’ai remplacé Didier Delsaux en 2018. Manigance a effectivement trente ans. C’est une longue histoire et il y a eu pas mal de changement de line up, c’est un peu normal car c’est un groupe qui dure dans le temps et qui ne sait jamais arrêter de travailler pour proposer de nouvelle choses. C’est un groupe de power et d’Heavy Metal, avec un chant en français qui défend plein de sujets d’actualité.

Vous avez joué à Paris avec ADX en avril dernier au petit bain. Quel souvenir parisien gardes tu de ce show avec des vétérans du metal comme ADX issus de la génération des années 80 ?

Carine Pinto. ADX ce sont vraiment de super potes qu’on a rencontré avec les nouveaux arrivants, Neo Julien le guitariste, ça faisait une petite dizaine d’année qu’on n’avait pas joué avec eux et c’étaient des retrouvailles. On s’est vraiment régalé à blaguer à redécouvrir notre musique, nos musiques. C’était très bon enfant. En plus la date était quasiment complète, il y avait une super ambiance et un super accueil. D’ailleurs on a fini le set d’ADX tous sur scène. C’était très festif et je crois qu’il y aura de nouveaux épisodes à écrire sur des concerts ensemble en partageant l’affiche.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de réenregistrées et revisitées vos classiques sur ce nouvel opus L’Âme de Fond ?

Carine Pinto. Il y a plusieurs raisons. On était déjà parti sur des compos pour le nouvel album, il se trouve que l’on a intégré deux nouveaux membres Stéphane Laborde à la basse et José Fillatreau à la batterie. On s’est mis à travailler des morceaux pour le live, en répète il se passait des choses intéressantes et avec les nouvelles propositions de « Joe » qui est un batteur aguerri professionnel et reconnu a proposé de nouveaux arrangements, une nouvelle façon d’aborder les morceaux. La question s’est posée de garder cela pour nous ou finalement le partager. Le calcul a été fait de cette manière, on s’est dit ce sont les trente ans et il y avait aussi une demande du public de retrouver sur disque ce qu’ils entendaient en live puisque cela fait sept ans que je suis dans le combo. Les anciens morceaux on les défend toujours mais c’était avec ma voix et certains voulaient entendre ces morceaux là avec ma voix. Cela répondait à la demande et il y a avait un autre aspect comme on a intégré Stéphane et Joe ça nous permettait la sortie d’un best of pour les trente ans, réarrangé et retravaillé avec les envies actuelles et tout l’histoire du groupe. C’était aussi un moyen de temporiser pour la création et de nous connaitre musicalement entre nous. De partir et de se lancer dans des nouvelles compos mais en se connaissant un peu mieux artistiquement parlant.

Finalement avec Francois Merle (Guitariste/Producteur) vous êtes les deux piliers du groupe et les plus anciens, vous avez eu la bonne idée d’inviter des special guests, Existance avec Julien et Antoine, Barbara Mogore, Patrick Rondat qui revient avec un nouvel album aussi, Yves Campion les copains de Nightmare, une histoire d’amitié avec beaucoup de formations. Comment avez-vous fait le choix des invités, c’était une évidence pour vous de choisir avant tous des amis ? 

Carine Pinto. Il y a eu plusieurs idées. L’idée c’était de nous entourer d’amis. Trente ans c’est un long chemin. Il y a des amis qui sont là depuis très longtemps dans l’entourage du groupe, je pense à Pat ancien Titan (Ndr : Pat Tetevuide), mais il y aussi des amis plus récent et notamment ceux qui ont accompagné notre dernière tournée c’est-à-dire Nightmare, et Rhapsody of Fire. C’est vrai que des amitiés se sont créés par exemple le duo avec Yves Campion (Nightmare) a déjà existé en 2023 en milieu de tournée, il m’a demandé s’il pouvait me joindre en duo sur “Mourir en Héros“. Finalement il est monté sur scène sur ce titre toute la fin de la tournée. Des choses qui semblaient évidentes, Barbara Mogore la chanteuse de Nightmare est devenue mon amie, on n’avait jamais essayé de chanter ensemble et il s’est produit un truc assez magique au moment de l’enregistrement. On a des avec des timbres différents et je trouve personnellement qu’elle se marie assez naturellement. C’était aussi une jolie surprise. Après il y a Roberto De Micheli le guitariste de Rhapsody Of Fire qui nous a offert ce beau cadeau, Patrick Rondat, les jeunes d’Existance (Julien Izard chant & Antoine Poiret Guitare), c’était vraiment aussi le moyen d’ouvrir encore la créativité et les apports nouveaux à d’autres personnes. On était très curieux de voir comment ils allaient s’approprier ces espaces créatifs. On n’a pas été déçu de notre point de vue cela fait un opus assez nuancé avec des inspirations différentes et on s’est entourés d’amis. Cela compte. La musique c’est le partage avec le public mais aussi avec les autres musiciens et cela répond à notre envie d’aujourd’hui.

On ressent cette fraternité à la base, vous êtes très unis. Est-ce l’esprit du sud ?

Carine Pinto. Peut-être en tous cas c’est vrai qu’on est très lié. La musique est un espace de jeu pour nous. Mais il n’y a pas que cela. On est vraiment pote et ami dans la vie. On partage d’autres moments qui ne sont pas que de la musique et du coup c’est très riche et très précieux.

“Damoclè“ votre nouveau single est un hommage à Bruno Ramos qui a joué vingt-deux ans avec Manigance avant de rejoindre Sortilège. Le clip est magnifique avec Barbara Mogore il dédié à Bruno comme tout l’album d’ailleurs. Quels souvenirs gardes-tu de lui ?

Carine Pinto. J’ai eu la chance de partager beaucoup de choses avec Bruno, c’est un de mes meilleurs amis. Être proche n’est probablement pas suffisant c’est pour cela que j’ai toujours beaucoup d’émotion à parler de lui de notre amitié. Bruno a été un des piliers fondateurs du combo et c’est un musicien extraordinaire mais c’était encore plus un homme extraordinaire. Il a accompagné tous mes pas dans Manigance en particulier les premiers où l’accueil d’une nouvelle voix était un peu compliqué.il a toujours été d’un soutien précieux à chaque instant et ensuite il y a eu la tournée qu’on a partagée avec Myrath. Il a été de tous les instants pour moi. C’est une relation très proche, c’est un homme pas ordinaire et j’ai encore plus envie de défendre l’histoire de Manigance aussi pour lui rendre hommage en fait. On ne sait jamais quitter même avec ses nouvelles aspirations dans Sortilège où il se sentait très bien. Il était très heureux et avait plein de projets. On s’accompagnait mutuellement et il avait toujours un regard très bienveillant sur ce que devenait Manigance.

Que tu ressens tu toi qui est arrivé il y a sept ans mais qui suivait le combo depuis longtemps de fêter avec eux ces trente ans ? 


Carine Pinto. Déjà je trouve ça fou. Ce n’était pas prévu que je rentre dans ce groupe. J’ai commencé fan, j’étais dans l’entourage du combo, je les aidais pour se produire pour plein de choses pour se développer. Je suis arrivé dans la formation par hasard, je chantai dans d’autres sphères et d’autres lieux, d’autres temps avec des ambitions très modestes. Je me suis retrouvé dans ce projet assez rapidement et aujourd’hui être là au bout des trente ans c’est aussi inattendu pour moi qu’impressionnant que savoureux. Je profite de chaque instant, de chaque moment et chaque période de composition de scène de partage comme un cadeau. Incroyable ! J’ai toujours cette candeur et cette admiration pour la musique que mes troubadours comme j’aime à les appeler font.

L’intégration a été compliqué au départ pour que tu sois accepté par tout le monde ?

Carine Pinto.
 Tu penses dans le groupe ?

Et aussi à l’extérieur par rapport avec tous les fans qui viennent vous voir en concert et achète les albums, c’est important.


Carine Pinto.
 (Rires). Dans le groupe Didier m’a passé le témoin, ma première date je l’ai partagé avec Didier avant de partir en tournée avec Myrath. A ce moment-là il savait qu’il partait et je savais que j’intégrai le groupe. Cela s’est passé très tranquillement parce que Didier avait d’autres aspirations et d’ailleurs aujourd’hui dans Crazy Hammer il se développe autrement. Didier est mon ami et il préférait que ce soit moi qu’il connaissait depuis très longtemps que quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il me connait dans la vie tout court aussi, il savait que ça lui correspondait bien le fait que je vienne, le fait de le connaitre personnellement m’a aussi aidé à défendre ses textes. Je connais pas mal l’histoire de ses textes, d’où viennent les idées et j’ai toujours essayer de porter haut tant que je le puisse ses messages. Cela continue d’ailleurs parce qu’avec ce best of ce sont toujours les textes de Didier et c’est enthousiasmant de défendre tout ça parce que j’y trouve cette poésie inspirante en termes d’interprétation.

J’imagine que vous pensez déjà au prochain opus ou on trouvera des compositions originales ?

Carine Pinto. Il y a cinq ou six compos qui sont en cours d’élaboration, on en commence toujours plusieurs. On n’en est pas encore à l’écriture des textes mais les inspirations sont nombreuses, s’il y avait une différence avec Didier, ce qui m’intéresse beaucoup plus c’est d’exprimer les relations humaines que d’autres choses extérieures, plus dans l’introspection et comment humainement selon les situations qu’on rencontre, en général plutôt compliquées parce que le métal c’est quand même la colère, les sujets qui animent.

L’émotion c’est important Est-ce que vous prévoyez des surprises sur la tournée qui arrive pour célébrer vos trente ans ?

Carine Pinto. Il y a des dates qui sont en train de se positionner mais pas tout de suite car l’album est sorti un peu tard pour être associé à des festivals d’été par exemple du coup il y a des dates qui se programment en fin d’années directement et en début d’année 2026. Pas forcément sous la forme d’une tournée européenne comme on l’a faite quoi que probablement pour le prochain album c’est sûr, mais des dates sur un weekend ou sur plusieurs weekends par exemple. C’est en train de se mettre en place, on a des personnes qui travaillent pour nous pour l’organiser.

Est-ce que Didier fera des apparitions sur scène ? Vous y pensez ?

Carine Pinto. Oui en tout cas ce n’est pas exclu. Si jamais cela se faisait ce serait une surprise mais en même temps ce ne serait pas sur toute la France et toutes les dates parce que ses ambitions sont plutôt locales et régionales que nationales ou étrangères, on va le dire comme ça.

Alors il faudra descendre dans le sud pour le voir. 


Carine Pinto. Ce n’est pas une mauvaise idée aussi.



Quel souvenirs gardes-tu de cette tournée européenne avec Myrath en 2018 et aussi celle plus récente en 2023 avec Rhapsody of Fire et Nightmare ?

Carine Pinto. C’était une vrai tournée et j’avais écrit l’album (Ndr : Le bal des ombres Verycords). Je venais défendre mes bébés, c’est vrai que je n’ai pas vécu la tournée de la même manière que la première. Après sur la question de l’ambiance elle a été super chouette parce qu’avec Nightmare, tout le monde les connait. C’était très festif et avec le groupe italien c’était aussi très festif (rires). On s’est beaucoup amusé et en même temps on a formé pendant ce mois une troupe. Notre objectif était de faire le meilleur show et ça tournait vraiment très bien. On était prêt rapidement, ça s’est vite installé et le reste du temps on profitait. J’ai été super détendue par rapport à la première tournée où j’arrivais et je n’étais même pas sur l’album, à part sur un duo avec Didier. Pour moi c’était beaucoup plus facile de prendre ma place. C’était chouette et en termes de fait marquant j’ai beaucoup aimé la culture italienne. Ils m’apprenaient régulièrement des mots en italien. Évidemment tu te doutes bien que ce n’étaient pas des mots sympa, des gros mots très moches en italien (rires) et comme on partageait le même ingénieur du son, en général aux balances je disais tous ces gros mots. Il me disait de me taire que je ne pouvais pas dire ça pour une femme, il y a beaucoup de gros mots qui sont en lien avec la religion en Italie, j’ai appris par exemple ce genre de choses et après c’est beaucoup de choses, je n’arrive pas à me souvenir tellement il y a eu de choses. J’ai profité de tout sur la scène et les concerts, c’était super chouette l’avant, le pendant et après les concerts. Comme on est dix-huit dans le bus c’est un peu ça passe où ça casse. C’est loft story mais dans un espace qui bouge, le bus devient ta maison, ton petit espace devient ton lit et juste ce que tu as comme intimité. Après tout le reste tu le partages et cela crée des liens pour toujours. Je suis allé les voir en vacances les Rhapsody chez eux à Trieste, j’ai été super bien accueilli. Ils m’ont fait jouer dans leurs groupes locaux pour faire une reprise d’AC/DC. Ils sont tellement charmants et accueillants qu’il y a toujours cette trace amicale qui restera toujours. Toujours, c’est comme une grande famille, ce moment-là il était à nous.

Qu’apprend-on à les regarder jouer chaque soir, en les côtoyant au quotidien ?

Carine Pinto. Je trouve que cela t’apprend à être humble, non pas que j’avais le melon avant mais quand tu vois des gens qui ont un tel talent être si simple et naturel dans la vie ça te pose. Tu te dis tout va bien. Après ce que tu apprends quand tu les vois fonctionner professionnellement tu apprends l’efficacité, la rapidité pas au détriment de la qualité mais au contraire pour concentrer son temps et son énergie sur des points qui pourraient paraitre des détails mais sont fondamentaux. C’est pour cela qu’on a appris petit à petit au cours de ces semaines et que très rapidement on s’est synchroniser dans le niveau attendu. Chacun avait sa place, son rôle, chacun faisait tel branchement. Tout le monde s’y mettait chanteur ou pas, on ne faisait pas nos divas Barbara et moi (rires) 

Tout le monde était disponible. 


Carine Pinto. Oui bien sur tout le monde était là pour contribuer au spectacle, on a déplacé du matériel, il n’y a pas d’égo. On est une troupe c’est assez étonnant comme cela fonctionne, c’est assez joli à voir.

Sur l’album il y a quatorze morceaux et beaucoup de classiques aussi. Est ce qu’il y a eu un défi vocal sur certaines chansons pour toi ? As-tu du adapter ta voix sur certaines chanson comment avez-vous travaillé ?


Carine Pinto. Je te raconte tout. Je l’ai vu écrit que l’on avait adapté les morceaux à ma tonalité. Cela n’a jamais été le cas, il n’y avait pas de volonté de le faire mais en général j’ai une tessiture un peu plus grave que Didier et il aurait fallu baisser la tonalité et en baissant la tonalité on perdait beaucoup de dynamique sur la partie musicale et donc on a opté pour le laisser en l’état au niveau de la musique originale. J’essaie de naviguer comme je peux dans ce cadre. Si tu veux les aspects techniques pour t’expliquer là où Didier est dans les aigus moi je suis encore dans une voix de transition qui est mixte. Ce n’est pas la partie la plus confortable être dans la phase de transition parce que si tu mets trop d’intention la voix va partir, tu ne vas pas être juste. Si tu n’en mets pas assez tu n’es pas au bon endroit non plus. Ce n’était pas simple à mettre en place. En revanche cela fait progresser, j’ai beaucoup travaillé dessus. Pour les nouvelles compos on a baissé un peu les tonalités, pas de beaucoup mais aujourd’hui je n’ai plus de difficultés à aller chercher ce qu’il y a dans les ancien titres de Manigance.

C’est vrai que je me demandais comment tu faisais car on ne voyait pas de différence sur l’album.


Carine Pinto. Je les ai beaucoup chantés en live, les difficultés je les avais eus bien avant d’enregistrer. A part “Envahisseur“ que je n’avais pas chanter du tout en live, j’ai adoré chanter cette chanson car elle est vraiment super à chanter tellement riche, un peu prog. Elle correspond à une période un peu prog de Manigance, les débuts. J’ai vraiment trouvé cela très riche et je ne m’en lasse pas rires, c’est vrai je pourrais insister pour ne faire que des trucs nouveaux et je prends aussi beaucoup de plaisir à faire vivre ce répertoire, car il y a plus de cent chansons de Manigance qui existent. C’est comme porter un héritage et je me sens chanceuse de la confiance que m’a témoigné le groupe. Je ne suis rien sans mes copains, musiciens Lionel, Stephane, Joe, François. On forme une équipe et chacun apporte sa brique à l’édifice pour construire cette chanson. C’est vrai que la voix est beaucoup devant mais les guitares aussi, idem pour les solistes. Il y a des espaces pour la basse, pour la batterie. On est très respectueux les uns envers les autres et j’aime beaucoup le line up aujourd’hui.

Vous avez enregistré une version anglaise The Shadow Ball du Bal Des Ombres. C’est une première pour toi et Manigance. Comment as-tu vécu cette expérience shakespearienne ?


Carine Pinto. Tout est nouveau pour moi donc je me nourris de ces expériences, je suis comme un enfant candide les yeux écarquillés et j’y vais. Je n’ai pas trop peur bizarrement. J’ai proposé une adaptation anglaise des paroles que j’avais écrite en français. J’ai trouvé que c’était un jeu assez intéressant même si l’anglais ne permet pas d’avoir les mêmes accents toniques qu’en français On ne peut pas mettre les intonations et la puissance de chaque mot parce que l’articulation est beaucoup plus lisse qu’en français. On pourrait rapprocher le français à de l’allemand plus que de l’anglais avec les r et les t plus percutant. Cela on a un peu du mal à le retrouver en anglais et de mon point de vue sa lisse l’interprétation derrière et on arrive à une autre proposition. Certains vont préférer, d’autres ne vont pas aimer. En même temps cela reste des propositions, on n’est pas tous obligé d’écouter toutes les versions. Cela m’a beaucoup amusé de le proposer et notre objectif, puisque l’on fait des tournées européennes était de proposer une partie du set en anglais, garder les anciennes chansons en français parce que je n’avais pas eu le temps de les adapter et de proposer Le Bal des Ombres, en anglais. Cela aide l’oreille pour les étrangers d’avoir quelques morceaux en anglais parce que c’est une sonorité pour laquelle l’oreille est déjà prête.il n’y a pas besoin d’un quart d’heure d’adaptation, c’est ce qui nous avait été reproché sur la première tournée, des étrangers avaient du mal à entrer dans le concert parce qu’il y avait cette mélodie de la langue qui n’était pas facile d’accès pour eux. Cela a été notre première expérience mais il y en aura d’autres parce que pas au détriment de la version française, il y aura toujours une version française en première intention, mais on ne s’interdit pas de proposer des versions anglaises voire japonaises (rires).

Je crois que tu en as fait une d’ailleurs “Le Bal Des Ombres“ ou tu chantes en Japonais. Incroyable !

Carine Pinto. Oui j’en ai fait une. Mon amie Audrey Lamotte qui est bilingue japonais m’a aidé. On a travaillé un mois et demi sur cette adaptation, je ne maitrise absolument pas le japonais on est d’accord, il y a trois alphabets et je ne sais plus combien de kanjis. En tout cas j’ai réalisé mon rêve de pouvoir interprété un jour une chanson en japonais

Peut-être un jour une date de tournée au Japon car vous êtes distribué là-bas ? 

Carine Pinto. On se le souhaite. On y travaille.

Pour terminer racontes nous un grand souvenir j’imagine pour toute la formation, au Hellfest à 11h40 sur la Mainstage ça a dû être très important ?

Carine Pinto. Oui alors ça aussi, c’était une aventure très inattendue. On a su quinze jours avant que l’on jouait au Hellfest. On était sur liste d’attente, on l’ignorait bien sûr, on ne le savait pas. Un groupe américain s’est désisté pour des questions de Covid quinze jours avant et on nous a dit vous y allez, vous venez ou pas. Bien sûr on a dit on vient. Quinze jours pour se préparer, quinze jours à réfléchir et à se mettre en condition. Ça s’est passé comme une fulgurance, une demi-heure un peu avant midi devant beaucoup de monde mais c’était une expérience incroyable. Je ne suis jamais allé au Hellfest en tant que public. Je l’ai découvert de l’autre côté. Quand j’ai vu tout ce monde c’est impressionnant. Quelques jours avant j’avais eu un peu de mal à manger et dormir ne sachant pas trop à quoi m’attendre. On a tiré notre épingle du jeu on en a profité. Je sais que pour Francois cela comptait d’y revenir vraiment. Manigance a joué en 2006 ou 2007(Ndr : en 2007 sur la Gibson Stage) et n’avait pas eu l’occasion d’y revenir. Je sais que c’était important pour François par exemple d’y jouer. Après c’était inattendu, je me suis régalé et c’était parfait.

Est-ce que tu as envie de rajouter un mot sur ce qui te parait important sur Manigance et son histoire ?

Carine Pinto. J’ai envie de dire c’est souvent la question qu’on me pose en fin d’interview. Ce serait bien de penser et dire que la musique c’est difficile, je ne parle pas d’en vivre puisqu’on n’en vit pas de Manigance, on ne vit pas de la musique. Juste de pouvoir produire de la musique ; nous on se sert de ce que l’on fait en live puisqu’aujourd’hui les disques ne ramènent pas assez d’argent pour produire un album sur l’autre. Tout l’argent que l’on fait est réinvesti dans le groupe pour le prochain disque. Faites vivre la musique live, déplacez-vous, allez sur des festivals, les concerts grands ou petits. Le spectacle vivant vous le ferez vivre aujourd’hui uniquement en vous déplaçant. Parfois ce sont des petits concerts ou l’entrée est gratuite ou à cinq euros, ce n’est pas qu’une question d’argent même si allez au Hellfest ça coute cher. Se déplacer près de chez soi c’est aussi contribuer au spectacle vivant. Allez partager la musique avec les gens, déplacez-vous s’il vous plait pour qu’il y ait pour les groupes ce moyen d’expression, cette liberté et cette France qu’on connait et qu’on aime avec tous ces groupes riches d’expression et de culture.



Pascal Beaumont / Photo DR Juillet 2025 
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski



vendredi 1 août 2025

JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS // CHRONIQUE CD // "LEGACY" Sortie le 4 Juillet 2025 .

 

JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS "LEGACY" 
(Binaural production - Absilone)

SORTIE LE 04 JUILLET 2025


UN HOMMAGE VIBRANT AU BLUES, AU ROCK ET À LA SOUL

 
Le quintet de blues-rock Jessie Lee & The Alchemists revient avec "Legacy", un album envoûtant qui célèbre les racines musicales du groupe tout en s’ancrant résolument dans le présent. Entre blues, soul et rock 70’s, cet album, au travers de compositions fortes et originales, rend hommage aux artistes et musiciens qui ont inspirés le groupe tout au long de son parcours. Enregistré principalement en live au Midilive Studios par Timothée Gumy, assisté de Rémi Le Saint, "Legacy" a été produit par Alexis "Mr AL" Didier et Jessie Lee, avec un mixage signé Didier Théry et un mastering effectué par Alexis Bardinet au studio Globe Audio. L'album inclut également un titre emblématique, "You’re the One That I Want" (John Farrar), rendu populaire par John Travolta et Olivia Newton John dans la comédie musicale Grease.
 
Pour ce troisième album, le groupe revient à ses inspirations profondes : R'n'B, soul, et sonorités 70’s. "Nous avons voulu rendre hommage aux groupes et musiciens qui ont façonné notre identité musicale", "C’est une façon de dire merci à ceux qui nous ont inspirés tout en affirmant notre propre héritage." Alexis Didier a entamé l’écriture de "Legacy" en puisant dans ses souvenirs des débuts du groupe, lorsqu’ils jouaient encore des reprises avant qu'il compose leurs propres morceaux. Pour ce troisième opus, les morceaux sont composés par Alexis Didier, ainsi que par Jessie Lee et Laurian Daire. La majorité des textes sont écrits par Jessie Lee. Chaque titre est un clin d'œil à ces influences, des arrangements blues rock à la Humble Pie et les Allman Brothers, ballades inspirées par Derek and the Dominos aux soul-gospel d’Aretha Franklin et bien d'autres surprises et évocations. Les morceaux ont été rodés sur scène lors de la tournée européenne précédente, leur permettant de mûrir et d’évoluer au fil des concerts.

L'enregistrement s’est fait essentiellement en live, capturant l’énergie brute du groupe jouant ensemble, face à face, comme à l’époque des grands albums des années 70. "On a pris le temps de travailler chaque son, notamment celui des guitares, avec une recherche constante du grain parfait", souligne Alexis Didier. "Pas de numérique, que du matos old school – amplis à lampes, claviers analogiques, pédales vintage. On a voulu capter l’authenticité du moment, jouer ensemble, se voir, s’écouter. Un retour à l’essence même de la musique live" explique Alexis Didier. Enregistré avec du matériel analogique, "Legacy" porte la patte sonore du groupe, entre sons bruts et productions léchées. 
 


 
Jessie Lee : Lead vocals
Alexis Didier : Lead Guitar, Electric Guitars
Laurian Daire : Hammond Organ, Grand Piano
Laurent Cokelaere : Bass
Julien Audigier & Stéphane Minana-Ripoll : Drums & Percussion
Marielle Hervé, Lisbet Guldbaek, Jean-Marie Marrier : Chœurs

samedi 26 juillet 2025

DAVID BOWIE // NOUVEAUTES // I Can't Give Everything Away (2002-2016) ERA BOX sortie le 12 Septembre 2025.

 


DAVID BOWIE - ERA BOX 6 I Can't Give Everything Away (2002-2016)
Sortie le 12.09.25 - Parlophone records

12 CD, DIGITAL AND AUDIOPHILE - 18 PIECE VINYL BOX SETS INCLUS
HEATHEN, REALITY, A REALITY TOUR, THE NEXT DAY, THE NEXT DAY EXTRA, BLACKSTAR), PREVIOUSLY UNRELEASED 31-TRACK LIVE SET FROM THE MONTREUX JAZZ FESTIVAL AND RE:CALL 6 FEATURING 41 RARE NON-ALBUM TRACKS
 
Parlophone Records est fier d'annoncer la sortie de DAVID BOWIE 6. I CAN’T GIVE EVERYTHING AWAY (2002 – 2016),
le sixième d'une série de coffrets retraçant la carrière de Bowie depuis 1969.

Ce nouveau coffret est le dernier volet de cette série primée et saluée par la critique, qui comprend DAVID BOWIE 1. FIVE YEARS (1969 – 1973) et DAVID BOWIE 2. WHO CAN I BE NOW ? (1974 – 1976), DAVID BOWIE 3. A NEW CAREER IN A NEW TOWN (1977 – 1982), DAVID BOWIE 4. LOVING THE ALIEN (1983-1988) et DAVID BOWIE 5. BRILLIANT ADVENTURE (1992-2001)
sortiront le 12 septembre.

DAVID BOWIE 6. I CAN’T GIVE EVERYTHING AWAY (2002 – 2016) est un coffret de douze CD, dix-huit titres en vinyle et en téléchargement/streaming standard, intitulé d’après le dernier titre de (BLACKSTAR), le dernier album studio de Bowie. Ces coffrets incluent des versions récemment remasterisées (sauf « No Plan » et « Black Star »), avec la contribution de Tony Visconti, coproducteur de David. 


jeudi 24 juillet 2025

EMERALD MOON (Fabrice DUTOUR Guitars) // INTERVIEW // La signature de Emerald Moon Puissance et Energie au service des Seventies.


Un groupe qui arrive comme un ovni dans le paysage musical de cette année 2025. Un son, une puissance et une énergie qui caressent bien "Emerald Moon", qui rend avec ce disque un excellent hommage à nos années préférées, les fantastiques seventies.
Nous avons le plaisir d'écouter Fabrice DUTOUR, le guitariste du groupe, nous en dire plus sur lui et sur ce projet.



Peux tu nous dire comment s’est crée Emerald Moon ? Comment vous êtes vous rencontrez ?

Fabrice DUTOUR: La genèse de ce projet remonte à septembre 2021. Nous venons, Fred Chapellier et moi, d'enregistrer une composition commune pour le Volume 2 de l'album United Guitars. Celle-ci, de l'écriture à son enregistrement nous donne envie d'aller plus loin. François C Delacoudre est le bassiste de ces cessions et nous décidons logiquement de l'intégrer au projet. De fil en aiguille, le groupe se constitue, j'écris des titres, Fred également. Vanessa Di Mauro, avec qui je partage d'autres aventures musicales nous rejoint. Nous devons enregistrer un album et la participation de Fred à la tournée des Dutronc nous oblige à annuler le studio. Silverheads ne verra jamais le jour, nous n'aurons jamais répété ensemble. Néanmoins, les titres que j'ai composé et sur lesquels Vanessa a écrit des textes sont là et il y a l'envie d'aller au bout. Je propose début 2024 à Laurent Falso de nous rejoindre, puis à Michaal Benjelloun. D'autres compositions viennent compléter le répertoire. L'album est déjà notre priorité. 

Peux-tu te présenter et présenter le groupe ?


Fabrice DUTOUR:  

Fabrice Dutour
Guitars - Vanessa Di Mauro Vocals - Michaal Benjelloun Guitars - François C. Delacoudre Bass - Laurent Falso Drums

J'ai rencontré Michaal Benjelloun sur l'aventure United Guitars, il accompagne Gaelle Buswel depuis ses débuts et joue également dans beaucoup d'autres formations. François C Delacoudre est à la basse, lui aussi a grandement participé à l’aventure United Guitars et a tourné et enregistré avec Laura Cox. Laurent Falso est à la batterie, il a, entre autre enregistré cinq albums avec Jack Bon, période Slim Combo. Vanessa, au chant, a un parcours plus atypique. Même si la musique a toujours fait partie de sa vie, elle n'est devenu professionnelle qu'en 2019. Avant cela, elle était professeur d'anglais. En parallèle, elle a travaillé en studio, enregistré des publicités et trois albums dans un style pop rock. Quant à moi, cela fait des années que je vis de la musique. Après des études en musicologie, j'ai exploré pas mal de styles que ce soit avec des groupes de reprises ou de compositions. J'ai quasiment toujours d'ailleurs eu un projet compo, c'est extrêmement chronophage, ce sont des parcours semés d'embûches, mais il m'est impossible de m'en passer. Mes deux plus grosses aventures jusque-là sont Dyslesia, style Heavy metal, de 2000 à 2010 et Back Roads plus Rock Seventies, les dix années qui ont suivi. Aujourd'hui, j'ai deux tribute band et un duo avec Vanessa. Notre priorité est de développer Emerald Moon, de tourner le plus possible afin de pouvoir vivre essentiellement de notre musique. 

D'où vient l'idée du nom du groupe "Emerald Moon"?

Fabrice DUTOUR: Nous avons longuement hésité sur le nom. À quelques jours de sortir la page du groupe sur les réseaux sociaux, nous n'étions pas encore fixés. Nous avons finalement opté pour un condensé de deux titres de Thin Lizzy : Emerald et Dancing in the Moonlight. Nous avons aimé la connotation visuelle du nom qui était assez facile à décliner sur un plan graphique. 
 



Parle nous de toi Fabrice a quel âge as tu commencé à jouer de la guitare ?

Fabrice DUTOUR: J'avais presque quinze ans. Cela faisait cinq ans que la guitare me trottait dans la tête, depuis que j'avais découvert, grâce à un ami plus âgé que moi, l'album Au cœur de la Nuit de Téléphone. Le déclic se fait à ce moment là. On m'offre une guitare trois ans plus tard, une électrique. Elle va rester près de deux ans sous mon lit. J'avais peur de commencer. Peur de ne pas y arriver, conscient du travail et de l'investissement que cela me demanderait. 
 
Quelles sont tes influences ?

 Fabrice DUTOUR: Après Au cœur de la Nuit, ce sont tous les albums de Téléphone qui m'ont nourri. Et j'ai trouvé d'autres groupes dont les guitares distorsées me faisaient vibrer: ac/dc, Trust, Iron Maiden, Led Zeppelin. Génération Metal Attack et Enfer Magazine, j'ai écouté du Hard, Heavy, Trash une grosse partie des années 80. Je n'ai jamais été shredder, musique instrumentale, très démonstrative, je préférais la fulgurance d'un solo au milieu d'une bonne chanson, technique peut-être, mais musical et avec de l'intention, ce qu'on appelle aussi le feeling. Mes deux guitar hero étaient Gary Moore, l'album We Want Moore est phénoménal et Michael Schenker. Ils le sont encore d'ailleurs. Il y a du blues dans leur jeu et c'est naturellement que je me suis mis à écouter et pratiquer ce style à la fin des années 80. Blues Rock plutôt, évidemment Stevie Ray Vaughan, beaucoup de guitaristes de la fin des années 60, années 70, Gallagher, Clapton, Kossoff, Beck...
J'aime également beaucoup les groupes à deux guitaristes. Lorsque les sons et les personnalités se complètent, avec des moments de twin guitares, Marriott et Frampton dans Humble Pie, Gorham e Robertson dans Thin Lizzy ...

Qu' écoutes tu en ce moment ?

Fabrice DUTOUR: J'écoute toujours beaucoup de musique. Tous les jours. Je suis encore un peu à l'ancienne, c'est à dire que j'écoute un album dans sa globalité, le côté papillonnage de Spotify peut être intéressant pour découvrir, mais après j'aime creuser. Stylistiquement, c'est assez large. Je peux passer d'un Gov't Mule à un vieux Cabrel, à un album de Metheny et revenir à un Markus King, au détour d'un Testament...

Depuis tes débuts le monde a totalement changé. Es-tu attiré par les nouvelles techniques pour enregistrer ou préfères-tu la façon plus traditionnel cad vintage ?

Fabrice DUTOUR: Je suis clairement vintage. J'enregistrais, début 2000, mes maquettes sur un Korg D8, enregistreur numérique 8 pistes, disque dur vite rempli, pas de graveur cd, il faut  transférer sur une carte sd régulièrement, bref... on m'a donné un Mac avec logic audio... lorsque mon D8 a rendu l'âme, l'évidence était de changer d'ère. Mon évidence a été de trouver un D8 d'occasion. C'est encore avec ça que je maquette. 

Après un premier EP en octobre 2024, voici le 1er album sorti en juin 2025 Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?

Fabrice DUTOUR: Le fait que Laurent ait les compétences et le matériel pour enregistrer et mixer un album a été un atout essentiel. On a pu avancer à notre rythme aussi bien pour l'enregistrement de l'album que pour le mixage ou l'édit. De la même manière, Michaal et François peuvent gérer leurs prises chez eux. On peut travailler ensemble ou à distance, c’est très confortable. On a passé, Laurent et moi, le temps nécessaire pour aboutir les titres comme nous le souhaitions. Nous sommes plutôt fiers du résultat. C'est ce que nous souhaitions, de la musique rock des années 70, un son organique avec une production moderne. Nous voulions aussi donner cette impression que tout à été enregistré live. 


Peux tu nous parler de l’écriture des morceaux ?

Fabrice DUTOUR:  Michaal est le compositeur d'un des douze titres, les onze autres, c’est moi. Je travaille seul, développe une idée pour l’aboutir le plus possible, c'est à dire que je maquette l'ensemble du titre, avec batterie, basse et les 2 guitares. Les structures sont figées, les parties de guitares harmonisées également, mais évidemment, la réinterprétation des lignes de chaque instrument est libre pour chacun. Le processus de la création musicale à été en partie dicté par nos emplois du temps respectifs et la distance qui nous sépare. Je dis en partie, car j'ai depuis longtemps l'habitude de composer ainsi. Mais avec Emerald Moon, quelques compositions issues de l’émulation de cessions de répétition ne me déplairaient pas…
La musique arrive donc en premier puis Vanessa écrit les textes et les mélodies. Elle s'inspire de l'ambiance du morceau pour trouver un thème à aborder. Ce sont souvent des thèmes larges, de société pour que tout le monde puisse s'identifier. Par exemple, le texte de la chanson What You're Told est inspiré de cette période difficile du covid mais pas que...Plus généralement, cette chanson parle du conformisme et de cette pression sociétale pour toujours rentrer dans des cases. 
Lorsque je suis en phase d'écriture, je stocke mes idées de riffs au fur et à mesure dans mon téléphone tout comme Vanessa, qui, je pense (je sais), a déjà une bonne partie des textes pour le deuxième album. 
 

Le son est extrêmement rock, très années 70, cette puissance et cette énergie vous va a ravir. On a hâte de vous voir sur scène.Avez vous un concert « en vue » à Paris ?

Fabrice DUTOUR: Merci ! Le plaisir est ce qui nous guide dans notre métier de musicien. C’est une chance infinie de vivre de notre passion. C’est déjà vrai lorsque l’on joue la musique des autres, c’est encore plus intense lorsque l’on défend ses propres chansons sur scène. 
En effet, nous envisageons une date sur Paris en 2026. Nous travaillons sur la programmation actuellement et Paris fait évidemment partie de nos objectifs, Michaal et François y vivant, il faut qu'ils puissent jouer à domicile  ;)
 
Peux tu nous dire quelques mots sur la pochette ?

Fabrice DUTOUR: La pochette a été réalisée par Vanessa. Nous recherchions un univers psychédélique, coloré, quelque chose qui ressemble à notre musique, haut en couleurs.  Elle tranche avec la pochette sombre et minimaliste de l'EP qui dépeint une demi-lune verte sur un fond noir et qui a donné naissance à un beau vinyle bicolore noir et vert. Et pourtant le fil conducteur de la lune est toujours là. 
D'ailleurs, il est question de couleurs dans plusieurs titres de l'album "Shrinking Violet" "Show Me Your Colours". Il y a eu beaucoup d'autres propositions de pochettes mais celle-ci a retenu notre attention et il semblerait que le public l'apprécie aussi. Tant mieux ! 
 
Quels sont tes projets à venir ?


Fabrice DUTOUR: Évidemment nous nous projetons déjà sur un nouvel album pour 2027. 
The Sky's The Limit est sorti le 13 juin, via Inouïe Distribution, et nous étions sur scène ce jour-là, ainsi que les trois jours qui ont suivi. La scène est l'endroit où nous nous exprimons le mieux. On travaille donc déjà sur la programmation 2026 pour faire un maximum de concerts avec ce projet qui nous tient à cœur. Nous avons déjà quelques dates de calé mais il est encore trop tôt pour vous les dévoiler...Stay tuned ! 
 
As-tu envie de rajouter quelque chose, de faire passer un message ?

Fabrice DUTOUR: J'aimerais dire aux gens de continuer à être curieux, de continuer à écouter de la musique et à faire des découvertes musicales et de venir aux concerts. On a hâte de retrouver la scène et notre public. La musique est une thérapie et un moyen de créer de la cohésion, de rassembler. Si nous pouvons à notre petit niveau être initiateur de bien-être alors le pari est gagné.

A voir “Rock n’ Roll Soul”  ICI 





Juillet 2025
Interview Thierry Cattier 
Photos : DR