vendredi 18 septembre 2020

ASYLUM PYRE Johann Cadot // Interview //


Dire qu’ASYLUM PYRE revient de loin est un doux euphémisme. Quoi de pire pour un combo de perdre sa chanteuse, celle qui a permis au combo de grandir et d’évoluer au fils des années et qui était d’une certaine manière la proue du navire.
L’annonce du départ de Chaos Heidi le 8 Juin 2016 peu de temps après leur tournée Européenne au côté de Lucas Turilli Rhapsody a été une véritable surprise pour tous ceux qui porte un intérêt à la formation Parisienne.
Un véritable séisme voire un tsunami qui a de suite engendré le doute, ASYLUM PYRE allait t’ils jeter l’éponge ou bien se mettre en quête d’une nouvelle chanteuse et continuer contre vents et marée.
Le challenge était phénoménal, difficile de trouver la perle rare capable de faire oublier la charismatique et fantasque Chaos Heidi.
Et pourtant Johann Cadot et ses acolytes ont réussi la mission impossible en dénichant la perle rare en la personne de Ombeline "OXY" Duprat Hart une personnalité atypique doté d’un parcours hors du commun et qui a très rapidement su faire l’unanimité auprès des fans !
La belle ayant fait ses armes au sein de Seadem et de The Experiment no Q a déjà une longue expérience derrière elle !
Un parcours débuté en 2009 qui lui a permis de collaborer à de nombreux projets et de chanter sur des scènes parisienne prestigieuses comme la Cigale.
Son arrivée marque un tournant au sein d’ASYLUM PYRE qui s’oriente désormais vers un métal moderne et très accrocheur baignant dans des sonorités électro Pop qui s’intègre merveilleusement bien aux nouvelles compositions du sieur Johann l’âme de ASYLUM PYRE sans aucun conteste.
Impossible de faire l’impasse sur la nouvelle pépite D’ASYLUM PYRE qui risque tel un élixir de vous enivrée avec ses effluves forte et dense venu d’un autre monde et destiné à séduire le plus grand nombre.
Le N°IV est incontestablement une réussite et devrait emmener ASYLUM PYRE vers de nouveaux horizons !
Un entretien avec Johann Cadot le fondateur d’ASYLUM PYRE placé sous le signe d’une renaissance qui fait plaisir à voir après des mois de tourmentes, le calme et la sérénité sont revenu, de nouvelles aventures qui s’annoncent radieuses pour Johann et ses comparses.
C’est avec un guitariste serein, détendu et confiant dans sa nouvelle pépite que votre serviteur a pu s’entretenir. Magnéto Johann c’est à toi !


Bonjour Johann, quel souvenir gardes-tu de votre participation au Metal Days Festival qui a eu lieu en Slovénie en Juillet dernier ?
Johann Cadot. Ça été plutôt sympathique, les conditions étaient difficiles parce qu’on a du faire 2500 Km en deux jours et on a pas joué à l’heure idéal, on a eu aussi des problèmes techniques donc ça a été compliqué.
Mais cela a été aussi une expérience ou on a pu jouer en live les premiers titres de notre nouvel album et aussi de rencontrer notre bassiste actuel qui nous avait suivi sur cette date-là.
Cela a été une petite aventure humaine.
Le cadre était magnifique, jouer au cœur de la montagne et à l’extérieur, c’est assez chouette.
Ca été une bonne expérience.
On est resté la journée entière et on est reparti le lendemain.

Comment se sont déroulé les deux premiers concerts d’Ombeline "OXY" Duprat Hart les 8 Décembre 2016 au Doctor Feelgood et le 7 Janvier 2017 au Plan à Ris Orangis ?
Johann Cadot. Ça a été une petite révolution pour les gens qui nous ont vus en Live. Ils ont tout de suite accroché à sa voix. Je savais avec les démos que l’on avait fait que j’avais fait le bon choix mais ils ont conforté cette impression-là. Les retours ont été formidables. Sa réinterprétation des anciens titres et son contact avec le public a été une super expérience.

Comment avez-vous découvert Ombeline "OXY" Duprat Hart ?
Johann Cadot. C’est grâce à un de nos amis musiciens qui a fait des remplacements chez ASYLUM PYRE.
Il est venu nous aider de temps en temps pour la basse ou la guitare et il connaissait Oxy Hart.
Au moment de la séparation avec Chaos Heidi, il nous en a parlé en nous recommandant de la rencontrer.
Ça l’a fait tout de suite, c’est une sorte de coup de foudre musical et humain. Ça a été super.

As-tu été surpris par le départ de Chaos Heidi ?

Johann Cadot. Lorsque l’on a enregistré Spirited Away le problème était que l’on était dans des phases de nos vies qui étaient difficiles.
Tous les gens qui ont participé à l’album ; même les gens autour du groupe étaient dans une phase de leur vie personnelle très difficile.
Cela a créé forcément des tensions. Quelque temps avant qu’elle quitte le combo, on devait partir pour assurer une petite tournée en Espagne.
Chaos a annulé sa participation quelques jours avant ces dates ce qui nous a forcé à annuler la tournée.
Quand elle est partie cela ne m’a pas plus surpris que ça.

Quel souvenir gardes-tu de cette longue tournée Européenne au côté de Lucas Turilli Rhapsody ?

Johann Cadot. C’est l’une des plus belles expériences de ma vie. Au sein de ASYLUM PYRE les musiciens avec qui j’ai effectué la tournée étaient quasiment tous nouveaux et tout le monde a joué le jeu.
On s’est tous très bien entendu. Humainement ça a été une expérience fantastique, on s’est beaucoup amusé, on s’est soutenu lors des moments de fatigue.
En plus, Lucas Turili et toute son équipe sont des gens adorables.
Ils nous ont mis en confiance, ils ont été accessibles.
Je ne sais pas comment dire, c’était juste parfait.
L’ambiance avec eux, leur comportement.
On a souvent discuté ensemble, on est allé boire des coups, c’était une sorte de petite famille.
C’était un plaisir de se revoir chaque jour.
On a voyagé pour défendre notre musique, on a rencontré des fans de plein de pays différents.
On a joué dans de belles salles dans une ambiance bienveillante et familiale.
C’était un vrai bonheur.

Est-ce que ça a été facile d’avoir une cohésion scénique avec un nouveau line up (Nils Courbaron T.A.N.K. (Think Of A New Kind), Nils Courbaron Project à la guitare et Pierre-Emmanuel Pelisson (Maladaptive, Civilization One, ex-Heavenly à la basse) ?
Johann Cadot. Ça peut être gênant, c’est toujours mieux lorsque l’on se connait un peu plus accompagné d’une complicité plus forte qui se crée au fil du temps.
Mais à chaque fois que l’on a eu affaire à ça, les gens avec qui on travaille aujourd’hui sont des musiciens tellement doués que déjà dans l’interprétation des morceaux ça se fait en quelques heures.
Ils maitrisent les titres et il n’y a aucun problème technique du coup ça te libère déjà d’un poids.
Ensuite ce qui est important c’est qu’humainement lors des premiers échanges ça se passe bien.
Sur scène on est là pour s’amuser, finalement on n’a rien à transmettre au public.
Il y a ce côté humain sympa qui passe entre nous.
Ça s’est toujours bien passé jusque-là, je ne saurais dire pourquoi, ni comment mais l’intégration s’est toujours faite très facilement.




Qu’as-tu appris lors de cette tournée que ce soit humainement ou musicalement ?

Johann Cadot. En tant que musiciens on avait déjà pas mal joué avant.
C’est plus au niveau du rythme qu’il faut apprendre à gérer.
Lorsque tu joues plusieurs soirs de suite avec plusieurs centaines de Km entre les deux, tu as la fatigue à gérer, ce n’est pas toujours évident.
En termes d’interprétation, il y a pas mal de travaux qui ont été fait avant.
Je ne saurai pas te dire si j’ai appris beaucoup de choses musicalement pendant cette tournée, si ce n’est me renforcer sur la puissance des refrains.
Lorsque tu assiste à un concert de RHAPSODY tous les soirs, il y a toujours ce côté fédérateur.
Ensuite après c’est surtout de l’humain, apprendre à vivre tous ensemble dans le camion pendant plusieurs jours.
C’est apprendre à se connaitre, à connaitre ses limites et à fermer sa grande gueule de temps en temps ! Rires
Lorsque tu pars trois semaines avec les mêmes personnes il y a bien un moment donné ou chacun va avoir son petit moment un peu down, ou il a besoin d’être seul.
Ce sont des choses que tu apprends, il faut beaucoup de tolérance aussi.
Mais honnêtement ça s’est très bien passé.
C’était du bonheur au niveau de cette vie en communauté.

Est-ce que cela a eu un impact sur les nouveaux morceaux que tu as composé ?
Johann Cadot. Oui, bien sûr. Il y en a eu certainement. Une des choses que j’apprécie ce sont les refrains qu’on essaye de partager.
La question c’est qu’est-ce que l’on peut faire pour partager encore plus avec le public même celui qu’on ne connait pas ?
Comment être plus à l’aise sur certaines parties ?
Lorsque tu chantes et que tu joues en même temps ça te fait apprendre à connaitre tes limites ou au contraire que là tu pourrais en faire un peu plus et que ce serait musicalement plus sympa tout en arrivant à chanter et à bouger en même temps.
La possibilité de faire des arrangements est différente ceux que tu fais sur scène ne sont pas forcément les mêmes.
Ça peut t’apprendre énormément de choses sur la façon de faire passer des titres en live même si ça ne change pas forcément ta façon d’écrire en studio.

Spirited Away est sorti en 2015, quand t’est tu remis à composer de nouveaux titres ?
Johann Cadot. Assez vite, il y avait même dans titres qui étaient avancé bien avant que nous partions en tournée.
Ça été assez vite au niveau de l’écriture.
Ce qui a été assez long ça été le changement de line up, nos vies, nos métiers qui à coté qui nous prennent du temps.
Maintenant l’écriture des morceaux de base c’est déroulé relativement vite, je dirai en quelques mois.
Après ce qui prend beaucoup de temps, c’est le fait de travailler ensemble, de faire des arrangements, de peaufiner surtout avec nos vies actuelles.

Quel a été l’impact de l’arrivée d’Ombeline sur ta façon de composer ?
Johann Cadot. En fait j’ai commencé à écrire alors que Chaos Heidi était encore là donc en composant je pensais à sa voix. L’avantage d’Ombeline c’est qu’elle sait tout chanter.
Après par rapport aux idées de base, lorsqu’on a enregistré les maquettes on s’est assuré que c’était naturel pour Ombeline.
Si elle avait des propositions ou des améliorations à faire, elle les faisait.
On a reconstruit un peut les lignes de chant et les arrangements vocaux pour que ça lui corresponde au mieux.
Et pour aussi lui laisser une marge de créativité sur les titres.
On a écrit ou coécrits certains refrains ensemble.

Est-ce qu’elle a participé à l’écriture de certains morceaux ?
Johann Cadot. Oui, pendant les phases de travail sur les démos, on faisait des essais, pour vois si ça marchait ou pas, on travaillait sur des passages à rajouter ou à supprimer, voir si ceci allait ou pas.
Il y a des refrains comme celui de « Dance » ou « Into The Wild » qu’on a fait ensemble ou qu’elle a refait en indiquant que celui la convenait mieux à sa voix.
Je lui disais si je fais ça musicalement derrière qu’est que tu peux proposer vocalement ou inversement. Ça a été plutôt une sorte de brainstorming musical qu’on a fait.
Elle a pu vraiment s’exprimer sur tous les morceaux en interprétant à sa sauce, en modifiant parfois des lignes mélodiques ou en proposant sa propre interprétation au niveau des harmonies, son timbre de voix qui change d’un morceau à l’autre.

Tu penses qu’elle va vous apporter beaucoup plus dans le futur ?
Johann Cadot. Je le souhaite de tout cœur. Aujourd’hui on fonctionne bien, on s’entend bien humainement et musicalement.
Quelqu’un m’a dit l’autre jour qu’Ombeline était la voix qui pouvait permettre de ne penser qu’a la musique d’ASYLUM PYRE.
Aujourd’hui c’est vrai que ça se voit beaucoup là-dessus.
J’espère qu’elle pourra amener ses propres idées de compos.
Je sais qu’elle a certaines idées qui pourraient très bien correspondre à l’esprit d’ASYLUM PYRE.
C’est aussi valable pour les autres membres de la formation, j’ai envie que tout le monde puisse amener et proposer des choses.

Comment se sont déroulé les sessions d’enregistrements en Italie avec Angelo Emanuele ?

Johann Cadot. On a enregistré les parties de batteries et les voix chez lui, le reste a été enregistré chez nous.
Ensuite il les a mixés et a fait du ramping à partir des pistes de guitares brutes.
On a travaillé une semaine l’enregistrement de la batterie et une grosse semaine pour toutes les voix.
J’étais présent à toutes les étapes de l’enregistrement.
Le seul moment où j’étais absent c’est pour les prises de basse. Mais Pierre Emmanuel nous a fait ça tellement nickel que je n’aurai servi à rien.
Cependant au niveau de la batterie c’était très intéressant comme expérience, on était trois pendant toute une semaine dans la même pièce, l’ingénieur du son, Thomas et moi-même.
 Il nous a laissé tous les deux dans la pièce.
J’étais en face de la batterie à vivre le truc avec lui. Avec Thomas on a parfois composé les parties de batteries ensemble, on a fait ce travail a trois.

Pourquoi avoir fait appel à Angelo Emanuele ?
Johann Cadot. Lorsque l’on a commencé à s’interroger pour savoir avec qui on pourrait enregistrer ce nouvel opus, on a fait des recherches en France, sur Paris et au final il n’y avait rien qui nous satisfaisait pleinement.
On s’est alors souvenu d’Angelo qu’on avait croisé sur la tournée avec RHAPSODY, il faisait le son pour IRON MASK.
On n’avait pas beaucoup parlé avec lui sur la tournée car il était très occupé à faire le son d’IRON MASK.
Il m’avait dit que si j’étais intéressé de travailler avec lui, il était disponible.
Je l’avais un peu oublié. Un jour un peu par désespoir de cause, je me suis dit que j’allais écouter ce qu’il faisait.
Et là je me suis dit : Ah bah oui quand même. Du coup on est allé en Italie et franchement le jeu en valait la chandelle.

Est-ce qu’il y a des morceaux qui ont été un challenge a enregistré ou à composer ?
Johann Cadot. Pour moi le plus complexe a été « On First Earth », on a beaucoup retravaillé ce morceau. On a quasiment tout changé par rapport à la version initiale.
Tout ce changement a débuté avec une partie de batterie, on travaillait le titre et sur un break est arrivé une partie de batterie qui était totalement différente du reste, on la trouvait bien.
On a donc repris le morceau a partir de cette partie et on à tout changer.
Cela a pris du temps pour trouver les bons couplets, les bons arrangements des couplets et la bonne répartition du chant.
Au final on est très satisfait mai c’est cette chanson qui a été la plus difficile à écrire.

Comment avez-vous été amené à collaborer avec Yannis Papadopoulos sur le single « Sex, Drugs and Scars » ?
Johann Cadot. Je n’étais pas satisfait de mes parties de chant sur les démos.
Sur certains passages je cherchais comment faire en changeant les parties de chants ou en donnant certaines parties à Ombeline.
J’essayais plusieurs choses et je ne savais pas trop comment faire.
J’aimais beaucoup le morceau mais il y a des parties qui ne me satisfaisaient pas.
Pour la tournée RHAPSODIE, on était allé les voir sur scène et c’était BEAST IN BLACK qui ouvrait pour eux.
Je ne connaissais pas du tout la formation. On m’en avait dit beaucoup de bien et j’ai vraiment apprécié le show.
Dès qu’ils ont eu fini, je suis allé voir le chanteur et je lui ai demandé si je pouvais le contacter via Facebook Rires !
Il a bien sûr été d’accord. Voilà comment tout s’est fait, d’une manière très simple.

Pourquoi avoir choisi « Sex, Drugs and Scars » comme premier single ?
Johann Cadot. C’est celui qui d’un point de vue accrocheur est le plus fédérateur, le plus passe partout pour beaucoup de gens par son approche mélodique et son coté presque Pop.
On sait que ce côté Pop va en énerver certains qui sont un peu plus dans l’extrême ou dans le traditionnel.
On trouvait que le refrain fonctionnait bien et la voix de Yannis apportait un truc supplémentaire.
On l’a choisi parce que globalement il faisait l’unanimité. Il est très apprécié des gens en termes de choix de single.
Certaines personnes nous ont même dit que c’était un tube.

Quel est le thème que vous développé à travers ce morceau ?
Johann Cadot. Il faut le replacer dans un concept crée autour de ASYLUM PYRE.
Nous avons évolué, dans notre premier album on traitait essentiellement de thématique écologiste et ce jusqu’à cet album là où c’est le début d’une forme de résistance pour la lutte de la sauvegarde du monde.
Il y a des gens qui peuvent porter cette sauvegarde, ceux qui vivent dans nos sociétés et qui souffre d’anxiété à un moment donné, de dépression toutes ces maladies, ils vont avoir peut-être des déviances que ce soit le sexe ou autre chose et vont tomber dans des failles.
Ils peuvent aussi faire appel à certaines drogues.
Mais celles dont on parle dans la chanson ce n’est pas la cocaïne, l’héroïne ou la beux.
C’est plutôt celles qui te sont prescrites par ton médecin, les antis dépresseurs, les anxiolytiques.
Ils tombent alors dans ce processus anti dépresseurs, de satisfaction facile par le sexe ou autre chose. Finalement tu t’en sors avec de nouvelles blessures intérieures : les Scars.
C’est ce message que l’on fait passer à travers ce morceau.
C’est ce cercle vicieux dans lequel tu peux tomber, tu ne vas pas bien, ce sont les failles.


Quel est le fil rouge que vous développé à travers ces douze nouveaux morceaux ?
Johann Cadot. Oui, il y a un fil rouge que l’on développe depuis les débuts d’ASYLUM PYRE et que l’on peut suivre sur les quatre albums.
On l’a dévoilé il y a quelques semaines sur Facebook.
C’est une évolution naturelle qui se voit à travers nos quatre albums et depuis la création d’ASYLUM PYRE.
Là ce n’est pas à proprement parler un concept album dans le sens où il n’y a pas une histoire qui se déroule d’un morceau à l’autre.
On traite de différents thèmes sur notre univers, on essaye de faire prendre conscience des problématiques écologiques ou sur certains problèmes ou sur nos failles.
Quand tu regardes la pochette on se place dans ce monde pré apocalyptique en espérant que l’apocalypse n’arrive pas.
Dans ce monde tous les membres d’ASYLUM PYRE jouent un double rôle, chacun dans le monde officiel et dans la résistance.
Oxy dans le monde officiel est mannequin, top model et est l’égérie d’une marque ou on peut retrouver des masques à gaz qui sont devenu des objets tellement indispensables à l’être humain en 2050 que dans des boites comme Louis Vuitton seraient capable de faire des masques à gaz de Luxe avec des Strass.
C’est ce côté cynique que nous développons, la mode reste superficielle malgré l’air irrespirable. On a voulu aussi que cette pochette soit un peu comme une pub de parfum, N°IV c’est un clin d’œil au Chanel numéro v.

Pourquoi avoir fait appel à Gustavo Sazes (MACHINE HEAD, AMARANTHE) pour la réalisation de cette pochette ?
Johann Cadot. On l’a trouvé à la suite de recherches internet. On regardait un petit peu ce qui existait au niveau du design d’un logo ou d’une pochette. Au final on est trouvé sur son travail qu’on a trouvé intéressant c’est ce qui nous a poussé à le contacté.

Allez-vous sortir un nouveau single ?
Johann Cadot. Oui on a choisi One Day (Silence - part 2 : Day Dreaming), le clip va sortir le 16 Avril 2019.
On aimerait pouvoir en refaire d’autres.
L’idéal serait d’un faire un par morceau, un élément visuel pour chaque titre serait l’idéal.
Mais financièrement ça va être compliqué.

A quel type de clip devons-nous nous attendre ?

Johann Cadot. C’est un petit court métrage avec une réelle ambiance.
Moi qui ne suis pas fan de clip, je trouve l’ambiance et l’image de ce clip magnifique.
Je ne suis pas du genre à être enthousiaste, il m’en faut beaucoup, je suis plutôt du genre à douter. Mais là l’objet audiovisuel qui a été fait est vraiment très beau.

Vous allez ouvrir pour DEMONS &WISARDS sur trois dates, deux en Allemagne et une en Belgique comment appréhendes tu cette petite tournée ?
Johann Cadot. On a tellement la tête prise par la promo qu’on fait ça de façon décontractée.
Aujourd’hui j’ai tellement confiance dans les musiciens qui constituent ASYLUM PYRE que je sais que de toute façon ça sera bien. Tout ce que l’on peut faire c’est d’amener ce line up au très très bien.
Je sais qu’avec notre ingénieur du son et les membres du groupe qu’a la base le concert sera au moins bien ; Il n’y a pas de souci là-dessus donc je suis assez décontracté par rapport à ça, on va essayer de travailler pour faire en sorte que cela devienne très très bien.
Notamment en travaillant notre jeu de scène et notre image.
Mais sur l’interprétation et l’intention qu’il y ait sur scène je suis rassuré.
Finalement moi qui suis d’un naturel stressé, je ne stresse pas pour ça.

Avez-vous pour objectif de repartir sur une longue tournée Européenne ?
Johann Cadot. Oui bien sûr. On prévoit après l’été, le temps que l’album se fasse sa pub et que les gens le connaissent, une belle date à Paris. Ensuite on aimerait partir sur une tournée comme avec RHAPSODY.

Pour quelle formation aimerais-tu ouvrir ?
Johann Cadot. Si on peut repartir avec RHAPSODY ça serait super sympa.
Mon rêve ultime ça serait de partir avec AVANTASIA mais c’est trop tard ils sont passé hier à Paris.
Rires ! BEAST IN BLACK ça serait super sympa de tourner avec Yannis.
Dans le style ça pourrait être sympa.

Vous avez changé de batteur récemment ?
Johann Cadot. Non, il est arrivé juste après la sortie de Spirited Away. Thomas Calegari est un batteur professionnel qui a joué dans beaucoup de formations de style très différents, ça va du Rapa la Soul, des choses des Iles, du métal, du Trash, il sait un peu tout faire.
Fabien Mira est notre bassiste, il nous a rejoints il y a six mois.
A la guitare on a Pierre-Emmanuel Pélisson (Maladaptive, Civilization One, ex-Heavenly) qui était à la basse et qui est revenue à la guitare, au chant il y a Oxy et moi aux guitares/Chant.

Quel est le rôle de Nils Courbaron ?
Johann Cadot. En fait il n’a jamais été vraiment un membre à part entière d’ASYLUM PYRE.
C’est un ami qui est toujours très fidèle. On sait que si un jour on a une galère, il pourrait venir nous rendre service avec plaisir.
Mais il a ses activités dans SYRENIA et T.A.N.K.et malheureusement il n’avait pas la possibilité d’être en plus un membre d’ASYLUM PYRE.

Quels sont tes ambitions avec N° 4 ?
Johann Cadot. Avec les retours qu’on a ici, les webzines, certains labels avec qui on discute, toutes les interviews aujourd’hui…. Je me rends compte que tout ce qui justifie ça……On nous disait vous avez un fort potentiel. Aujourd’hui on est passé du fort potentiel à la validation.
N°4 représente quelque chose ou tout est libéré, assumé, exploité, au maximum ou presque parce qu’on a toujours une marge de progression.
On passe de la phase potentielle à la phase c’est un bon groupe et tout le monde s’en rend compte.
On a donné quelque chose comme 27 interviews, les retours sont plus que positif, les gens savent dire exactement ce que l’on a voulu faire passer à travers l’album, la qualité des mélodies, de la production. On se rend compte que finalement on arrive à avoir plus de monde autour de nous, de fans.
ASYLUM PYRE est enfin passé du groupe à potentiel qui avait de bonnes compositions et un bon esprit amis qui n’était pas surexploité ……maintenant il est exploité

Pour cela vous avez travaillé avec Mika Jussila au Finnvox studio !?
Johann Cadot. Oui ça a été un travail fantastique aussi. Entendre dire de la part de Mika Vassila qui est un des rares ingénieurs du son que je connaissais… qui t’envoie un message juste pour te dire qu’il a adoré ce qu’il a entendu, ça fait plaisir.

C’est le genre de compliment qui te touche ?
Johann Cadot. Oui, c’est clairement super. Il y aussi le guitariste de SECRET SHERE un groupe Italien que j’apprécie et qui existe depuis 20 ans qui m’a envoyé un petit message pour me féliciter pour le single. Même Roger qui s’occupe de la promo aujourd’hui qui s’est fendu de quelques mots, il n’était pas obligé ça fait plaisirs. Ce sont vraiment des choses qui touchent.

Allez-vous garder la même équipe pour le prochain opus ?
Johann Cadot. C’est très probable, j’ai adoré l’ingénieur du son et il a adoré faire l’album avec moi. A tel point que c’est lui qui va nous suivre sur les dates au coté au côté de DEMONS&WIZARDS pour faire notre son en live également. C’est une belle équipe, j’espère de tout cœur qu’on va la conserver.

As-tu l’impression que c’est u nouveau départ pour ASYLUM PYRE ?

Johann Cadot. Oui, je ne renie pas le passé et je suis très fier des albums que nous avons produits par le passé.
Je trouve que Spirited Away aurait pu être meilleur parce qu’on était tous dans une phase de nos vies très compliqués au moment de l’enregistrement que ce soit les membres du groupe et ceux autour et finalement ça se ressent au niveau de l’album, des compositions.
Lorsque je réécoute les deux premiers opus, il y a du cœur qui a été mis dans les compos et ça me touche. Je ne les absolument pas. Cependant il est clair qu’aujourd’hui c’est un nouveau départ.

Est-ce que tu as l’impression d’avoir acquis une forme de sérénité, un apaisement qui se ressent dans vos compositions ?
Johann Cadot. Apaisement je ne sais pas. C’est marrant ce que tu dis-là, j’ai l’impression d’en avoir trouvé une fois avoir terminé l’album un peu plus musicalement.
En le réécoutant je me dis qu’on a fait ce que l’on avait à faire, il y a encore une certaine rage sur cet opus. Apaisement non, par contre on savait plus où on voulait aller exactement, on avait une idée un peu plus claire de ce que l’on voulait faire.
Finalement n°4 retranscrit parfaitement l’état d’esprit des démos amis en mille fois mieux.
On le doit au travail de l’ingénieur du son. Il a su garder l’état d’esprit et la fraicheur qu’on avait lorsque l’on a enregistré les démos et que tu retrouves parfois quand tu enregistres le produit final. C’est peut-être ça qui se ressent aussi.

Pour conclure qu’as-tu envie de rajouter qui te parait important ?
Johann Cadot. Venez nous découvrir ou nous redécouvrir, venez prendre une claque, c’est prétentieux je ne dirais pas ça mais venez partager avec nous ces refrains et cette puissance que l’on développe aujourd’hui et qu’on sait montrer sur album et que l’on va déployer encore plus en live.

Merci beaucoup Johann pour l’interview
Johann Cadot. Merci à toi !

Pascal Beaumont / Laurent Machabanski
Photo Internet