samedi 4 juin 2022

KAZ HAWKINS // Interview // My Life and I - Interview Mai 2022.

 
Après 6 albums, tu as signé chez DixieFrog, peux tu nous parler de cette rencontre ?


Kaz Hawkins. J'ai déménagé en France en octobre 2019 et j'ai passé quelques mois à m'installer. Je me préparais à partir en tournée en mars 2020  mais  avec le Covid tout a fermé alors j'ai commencé à écrire comme la plupart des musiciens. Puis un e-mail  de Dixiefrog est arrivé alors que je m'y attendais pas du tout, pour parler de ma signature. Ma manager Aurélie a ouvert des discussions et j'ai ressenti une belle connexion avec François & André. Au milieu du Covid, c'était une chose tellement positive de pouvoir se projeter dans le futur. Je suis alors devenu ce que j'aime m'appeler une "Dixiefrog Diva" et fier de faire partie de la famille Dixiefrog.

Vous sortez aujourd'hui votre première compilation « My Life And I », comment avez-vous choisi les titres ?

Kaz Hawkins. C'était vraiment un travail d'équipe. Dixiefrog a choisi les chansons qu'ils aimaient, j'ai choisi les miennes et nous les avons réunis. Nous avons choisi les plus grands succès et nous étions tous d'accord.

Vous avez réécouté tous vos titres pour n'en choisir que 17. N'a-t-il pas été difficile de choisir ?

Kaz Hawkins. Ce n'était pas difficile du tout pour être honnête. Je voulais m'assurer d'avoir des chansons de tous mes albums. On a ajouté des morceaux de mes débuts juste pour revoir l’ensemble de mon parcours dans la musique et comment mon écriture avait évolué.

Comment avez-vous réagi à l'écoute de vos titres ? Les avez-vous ressentis comme lors de leur création ou avez-vous été surpris par cette écoute ?

Kaz Hawkins. La plupart des chansons choisies sur l'album montre mes qualités en tant que chanteuse et auteur-compositeur. Quand j'ai regardé la liste des morceaux, j'ai réalisé que mes plus grands succès étaient tous au piano et au chant. Je n'ai pas écrit de ballades pour pleurer depuis quelques années, donc ça m'a redonné l'envie d'en écrire de nouvelles.

Vous vous êtes entouré d'un nouveau groupe depuis votre précédente tournée. Pouvez-vous nous les présenter ?

Kaz Hawkins. J'ai un merveilleux groupe maintenant avec 3 Français et 1 Belge. Amaury Blanchard est à la batterie et c'est notre joker avec un talent incroyable. La plupart des musiciens français connaissent son nom. Plusieurs fois, les gens m'ont dit "wow tu as Amaury Blanchard" et je rigole parce que je l'aime beaucoup…tu ne l'entendras jamais parler de ses contributions passées. C'est un être humain merveilleusement modeste. Puis Julien Boisseau à la basse, je crois que nous étions censés nous rencontrer et jouer ensemble car il jouait avec un grand homme du blues de Belfast, un de mes amis Rab McCullough qui est décédé l'année dernière. Cédric le Goff est aux claviers, c'est aussi un chanteur incroyable et il n'y a pas beaucoup d'hommes qui peuvent suivre ma voix…c'est un bonheur de chanter avec lui. Il a également pris la direction de MD (directeur musical) et il nous dirige très bien. Ensuite, nous avons le Belge Stef Paglia à la guitare. Stef et moi nous sommes rencontrés au European Blues Challenge 2017 à Horsens, au Danemark. Mon ancien groupe a gagné et son groupe BluesBones est arrivé 2e. Nous sommes restés en contact et sommes devenus amis, plutôt comme de la famille puisqu'il est venu me rendre visite en Irlande du Nord avant mon départ. Il apporte l'avantage que de nombreux fans de guitare recherchent dans un groupe. Nous grandissons aussi ensemble, j'essaie de l'aider à améliorer sa voix et il m'aide à améliorer ma pratique de la guitare acoustique sur scène. Il est aussi l'un des musiciens les plus fidèles avec qui j'ai travaillé. C'est un jeune talent à surveiller. Dans le groupe, nous l'appelons tous en plaisantant le bébé… !!!

Avez-vous une nouvelle façon de travailler avec ce groupe ?

Kaz Hawkins. C'est difficile de nous réunir tous dans une même pièce car nous vivons entre Limoges, Paris, la Bretagne et Anvers mais quand nous sommes ensemble, ça va vite comme si c’était naturel. Nous avons tous passé du temps chez moi à Limoges à travailler sur notre set de tournée rempli de nouvelles chansons et à retravailler certaines chansons de mon catalogue. Je respecte aussi leurs idées sur mes chansons donc je me sens très chanceuse d'avoir une nouvelle famille musicale.

Avec la reprise des concerts depuis le COVID, les ressentez-vous différemment ?


Kaz Hawkins. WAOUH oui bien sûr. Je ne me plaindrai plus jamais de tourner… !!! C'est tellement génial d'être de retour sur la route et ça va enchainer à partir de juin avec les festivals et des concerts au Royaume-Uni et aussi dans mon pays natal, l'Irlande du Nord.

Quels sont vos projets à venir ?

Kaz Hawkins. Je retourne en Irlande pour travailler avec le compositeur nominé aux Golden Globe Brian Byrne. J'ai déjà écrit mon prochain album et nous allons commencer à jouer les chansons à partir de juin. Je suis aussi à l'antenne avec mon émission sur la BBC « Kaz Hawkins Got The Blues » tous les dimanches. J'enregistre à distance depuis chez moi et c'est formidable que la BBC revienne vers moi pour cette huitième saison.

Question bonus : Voulez-vous faire passer un message ?


Kaz Hawkins. Je termine toujours avec quelque chose sur la santé mentale. Je sens qu'on m'a donné mon talent pour transmettre de l'espoir aux autres à travers la musique. J’essaie toujours de partager quelque chose de positif avec ma musique. J'aimerais envoyer des vibrations d'amour à tous ceux qui lisent cette interview. N'ayez jamais honte de demander de l'aide.



Paris Mai 2022.
Thierry Cattier
Photo : Th. Cattier /
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