Bonjour Disconnected ! Pour commencer pouvez-vous vous présenter ?
Adrian Martinot : (guitariste lead), Salut, je suis Adrian. Je suis fondateur et guitariste
du groupe depuis une dizaine d'années. A la base, c'était plus un projet
qu'un groupe et cela à mis du temps à se mettre en place et à trouver
les bonnes personnes. Et nous voilà ici donc pour la promo de notre
deuxième album "We Are Disconnected".
Florian Mérindol : (guitariste) Salut, je suis Florian, guitariste rythmique. J'ai
intégré le groupe il y a 3 ans 1/2. Je donne également des cours de
guitares mais je souhaite continuer activement avec le groupe.
Pouvez-vous nous présenter votre album "We are Disconnected"
Adrian Martinot : c'est un album qui a été composé juste après notre tournée pour le
premier album qui s'appelle "White Colossus". Nous l'avons conçu en 6 mois. Et à la
différence du précédent, il s'agit, cette fois-ci, d'un album de groupe
alors que j'avais travaillé seul dans mon coin sur le précédent. Je
pense que cela se ressent sur les titres. De plus, cet album est plus
ouvert avec un côté plus rock, des morceaux plus accessibles mais en
gardant, toutefois, une technicité et un côté plus "catchy" sur les
morceaux.
Florian Mérindol : Lorsque je suis arrivé dans le groupe, le premier album était
déjà terminé et nous étions sur la première date de la tournée. Du coup,
il n'y avait pas encore la "patte" de tout le monde.
Adrian Martinot : oui, c'est une expérience commune. Quand tu écris la musique, tu
as le rendu sur scène immédiatement. C'est pas "Lui, il joue comme ci,
lui il joue c comme ça". C'est beaucoup plus simple quand tu visualises
tout ça que lorsque tu es tout seul et que tu ne sais pas encore ce que
ça va donner.
D'où vient le nom du groupe et quelle est sa signification ?
Adrian Martinot : C'est
à l'époque où j'ai créé le groupe. Il s'est passé plusieurs mois avant
que je trouve vraiment le nom et en fait ça m'est venu comme ça sur une
parole ou un contexte de chanson. Diconnected m'a sauté aux yeux. Au
début ça n'avait pas vraiment de sens mais au fur et à mesure que le
projet s'est construit on s'est créé une sorte de thématique autour du
premier album. Un peu comme une déconnexion par rapport aux sujets
d'actualité. Et après, c'est devenu un peu.. comme ça.. et depuis cet
album "We are diconnected", c'est une façon de se définir autour du
groupe. Et on a trouvé assez cool de le mettre en place.
Comment définiriez-vous le style de votre musique ?
Florian Mérindol : C'est
un mélange de plein de choses. Nous on dit souvent du Modern Métal mais
ça veut tout et rien dire. Il y a plein d'influences différentes et
c'est pas facile de mettre une étiquette. Il y a plein d'ambiances
différentes et on ne se définit pas dans un style précis même si ça
reste du métal.
Florian: c'est précisément ces ambiances différentes qui nous ont permis
de nous détacher de ces groupes très fermés à l'ancienne. Je veux dire
très spécialisés.
Adrian Martinot : On fait la musique qu'on Kiffe. Du coup, on travaille sur des
morceaux et sur certains on se dit "Tiens, celui-là il est cool".. même
s'il est un peu différent. C'est vraiment au feeling. Je trouve ça
intéressant
Comment créez-vous vos compositions, à des moments propices, comment cela se passe ?
Adrian Martinot : En général c'est quand l'inspiration vient. On force pas spécialement
le truc. Moi, j'écris toutes les parties instrumentales. Je maquette
tout et j'envoie ça à Ivan Pavlakovic le chanteur. Il rajoute ses mélodies de voix
par dessus. Au début c'est juste que des notes. Une fois que c'est
validé, il planche sur les paroles. On valide de nouveau et ça crée le
morceau. Des fois ça prend une journée comme "Your Way To Kill" et parfois ça peut
mettre un mois 1/2. Il n'y a pas vraiment de règles. Tout dépend de
l'inspiration, du temps à y consacrer. Cet album s'est fait en six mois.
Ça été assez rapide.
Racontez-nous l'enregistrement de l'album "We Are Disconnected"?
Adrian Martinot : ça a été fastidieux car à la base il devait sortir en 2020. On a
commencé à l'enregistrer et avec le confinement les galères ont démarré.
Tout a été décalé avec les studios et cela a tout remis en question. Il
devait y avoir "Unstoppable" sur l'album. On s'est posé la question de
savoir si l'on devait sortir le titre et on a finalement eu raison car
il a très bien marché. Entre temps on a changé de producteur. Du coup il
a fallu qu'on remixe l'album d'une autre façon et c'est la raison pour
laquelle "Unstoppable" on a pas pu la remettre avec tous les autres titres. On
s'est dit que si l'on ne pouvait pas le défendre sur scène, ça ne valait
pas vraiment le coup de faire un album. C'est ce qui fait qu'on l'a
repoussé sans cesse et qu'il ne sorte que maintenant. Mais, bon, ça
valait le coup d'attendre !! On est content qu'il sorte enfin et qu'on
puisse le défendre sur scène.
Quelle signification a le dessin sur la pochette ?
Adrian Martinot :
pour cet album on a retravaillé avec Flo qui est basé sur Nantes et qui
avait déjà réalisé la pochette du premier album et, pour tout dire,
avec lequel on travaille depuis le début. Pour cet album là, on a refait
appel à ses services. On voulait quelque chose de très sombre et très
coloré à la fois. L'inspiration première était vraiment le film "John
Wick". un design au mélange coloré un peu des villes Japonaises. C'est
ce qui me fascine. Du coup ça s'est créé à partir de cette idée là. Il
n'y a pas vraiment de concept ni de sens derrière cette idée mais je
trouve cela super.
Racontez-nous vos premières expériences avant Disconnected ?
Adrian Martinot : Avant j'étais dans un groupe qui s'appelait Melted Space.
Ce fût mes premières expériences de tournées et d'enregistrer un album.
Une expérience très bénéfique pour moi. C'est comme ça que j'ai connu Roger Wessier et plein de monde. Ça m'a beaucoup appris. Entre temps j'ai été dans
un autre projet qui n'existe plus je crois. J'ai rencontré
de supers musiciens et beaucoup de monde. Ça m'a forgé et surtout ça
m'a permis d'avancer sur mon premier projet.
Florian Mérindol : pour ma part, mes premières expériences d'albums et de petites
tournées n'étaient pas comme celles qu'on a pu faire en Europe avec
Disconnected. J'ai été dans un groupe en 1978 qui s'appelait "Silvertrain". Du
coup j'ai composé leur avant-dernier album et cela m'a permis de faire
l'expérience d'une petite tournée à la suite d'un album qu'on avait
enregistré.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Adrian Martinot : En fait moi c'est déjà fait. Mon rêve c'était de partir en tournée avec Tremonti. Pour le coup c'est compliqué de viser plus
haut pour moi. On a fait de beaux trucs mais là aujourd'hui...
Florian Mérindol :...Je serais pas contre Gojira quand même !
Adrian Martinot : Ah oui! mais je pense que tout le monde veut tourner avec Gojira du
moins dans le métal. S'il veut bien, ça serait vraiment stylé...
Florian Mérindol : ...Par rapport au groupe et aux personnes. J'imagine bien
passer un bon moment sur un total (je comprend pas ce dernier mot), pas
juste en première partie d'un groupe que j'aime.
Adrian Martinot : Moi qui ait effectué plusieurs tournées dans le passé avec plusieurs
collègues, ça c'est toujours plus ou moins bien passé selon l'ambiance ou les groupes.
Après pour en revenir au groupe, ce serait plutôt Gojira. Je pense que
tout le monde est d'accord là-dessus.
Vous rappelez vous de votre 1er concert ? avant Disconnected ?
Florian Mérindol : Pour ma part je crois que c'était à la fête de la musique avec un
groupe qui s'appelait Géronimo et on faisait que des reprises. C'était
avec des potes qui n'étaient pas spécialement des musiciens. Mais il y
en avait un dont le père avait un groupe et il nous avait eu une place
sur une scène relativement correcte et il y avait pas mal de monde.
C'était à la fois stressant et kiffant car je devais avoir 13/14 ans et
tu t'imagines que tu es une rock star. On faisait 3 reprises sur la
scène d'un petit village. C'était super kiffant comme expérience.
Adrian Martinot : c'est à peu près pareil. Moi, j'ai commencé la musique un peu
plus tard vers 15 ans. Mon premier groupe, je devais avoir 17/18 ans,
avait été formé à l'école de musique où je prenais des cours. On faisait
des reprises. Je crois que ma première expérience c'était le spectacle
de fin d'année de cette école de musique sur une scène où l'on faisait
des reprises. C'était plutôt stressant mais on était contents de nous.
J'imagine que s'ils réécoutaient ça ce serait vraiment marrant.
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Adrian Martinot : Il y en a plein. En premier lieu ce serait tout ce qui est lié à Mark Tremonti.
C'est une de mes plus grandes influences musicales que ce soit
guitaristique ou même musical avec Creed ou Alter Bridge Ou plus récemment avec Tremonti Après,
il y en d'autres comme Van Halen. Ça m'a bercé pendant mon enfance.
Toto aussi. J'adore Steve Lukather. En fait pas mal d'influences
variées. J'ai toujours envie de prendre ma guitare et composer. Ils sont
vraiment inspirants.
Florian Mérindol : Moi, à la base, c'est lorsque j'ai découvert le Métal.
Metallica, Slipknot Je jouais déjà de la guitare et ça m'a donné l'envie
d'aller plus loin. Après j'ai découvert tous les grands guitaristes,
Steve Vai etc. Ça donne envie de bosser et d'aller plus loin.
Adrian Martinot : c'est ça qui est marrant. C'est que l'on a tous des influences
différentes mais qui se complètent. C'est très intéressant, même pour
nous, car on se fait découvrir des choses mutuellement.
Pour finir, si vous ne deviez conserver 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ?
Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Adrian Martinot : Tout de suite, je pense à une guitare. Je pense que l'on est d'accord avec ça
une guitare, un ampli, un jack !!
Florian Mérindol : oui, c'est ça ! Une guitare et de quoi écouter de la musique.
Florian: peut-être un couteau pour se nourrir...
Avez-vous envie de rajouter quelque chose ou faire passer un message ?
Adrian Martinot : Merci
à tous d'avoir écouté cet interview. On espère bientôt vous revoir sur
nos concerts. On annoncera les dates très prochainement. On joue déjà à
Troyes, dans le sud de la France, au Hellfest, au Wacken. Et puis il y
aura une grosse surprise dans le Nord de la France...
Florian Mérindol : on espère que l'album vous plaira
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