samedi 29 juillet 2023

BROOKLYN FUNK ESSENTIALS // Chronique CD // "Intuition" - Sortie le 30 Juin 2023.

 
Artiste : Brooklyn Funk Essentials
Album :
Intuition
Date de Sortie : le 5 Mai 2023.
Label : Dorado - Socadisc
Genre :  Acid Jazz

 
Avec une carrière de près de 28 années et six albums, Brooklyn Funk Essentials s'est imposé comme
un projet audacieux, fusionnant soul, hip hop, spoken word, jazz et bien sûr, funk.
Né des scènes hybrides du hip-hop, du jazz et de la poésie slam de New York au début des années 90, Brooklyn Funk Essentials s’est taillé une réputation scénique en tournant avec certains des meilleurs musiciens, DJ, poètes, rappeurs et chanteurs.

Le célèbre premier album de Brooklyn Funk Essentials "Cool & Steady & Easy" (Dorado/RCA 1995) fut un vrai succès underground avec la version de "The Creator Has a Master Plan" de Pharoah Sanders,
tandis que des morceaux comme "Take The L Train" et "Big Apple Boogaloo' sont désormais de classiques pour les DJ.

Pendant la pandémie, Brooklyn Funk Essentials a joué dans son studio de répétition pour écrire et produire de nouvelles chansons. L’improvisation fut le maitre mot pour laisser libre court à leur inspiration commune donnant ainsi son titre à ce nouvel album : "Intuition".

Emmené par Lati Kronlund, bassiste et membre fondateur, Brooklyn Funk Essentials annonce
la couleur avec son 1er single "How Happy", un groove boogy funk devastateur qui fait la part belle à la voix de Alison Limerick soutenue par une section de cuivre musclée.


LES TITRES :

1 Scream!
2 How Happy
3 Intuition
4AA Side Single
5 Rollin' (Love Will Be Here)
6 Sho'nuff
7 Mama
8 Unkissed

Midnight Riffer

 

jeudi 20 juillet 2023

CHRONIQUE CD //Ramon Pipin "Coffret BEST OEUF" Sortie Juin 2023.

 
Groupe : Ramon PIPIN
Titre : Best Oeuf
Date de Sortie : Juin 2023
Genre Musical : Rock

Voici un coffret pour le moins inattendu, un coffret qui nous évoque une jolie boite d'œuf au fin fond de notre verdoyante campagne où, fièrement dressé, un coq nous fait face si joliment.
Un coffret comprenant 6 cd, choisis et sélectionnés par Ramon Pipin d'une main de maitre. Un billet de plus de 6 heures de franche rigolade et franc plaisir. Un survol au fil des années de la carrière si prolifique de 
Ramon Pipin (Odeurs, Au Bonheur des Dames...), ce coffret appelé "Best Œuf" donne le ton de ce qui nous attend à l'intérieur...

Avec les CD n° 1 à 3, un florilège de pépites avec les quatre disques d’Odeurs, les deux Albums d’Au Bonheur des Dames et avec pas moins six albums solo de 
Ramon Pipin Himself. Une belle occasion de réentendre des petits chefs d'œuvre comme « Je m’aime », « Le cri du kangourou » ou « Youpi la France » entre autres et d'autres, moins tubesque mais tout aussi efficaces (à vous de les écouter et de les redécouvrir...)

Le quatrième CD « Inédits » est un véritable voyage dans la caverne d’Ali Baba et nous offre le plaisir d’une découverte de dix-huit inédits (maquettes, chansons non retenues ou enregistrements live…)

Pour le cinquième CD « Zik de Films », nous voici au fil des années de 1982 avec "Elle Voit Des Nains Partout" en passant par 1995 avec "Une femme dans mon cœur" ou 1996 avec "Bernie" pour finir en 2011 "On ne choisit pas sa famille", 14 titres pour quelques films (Albert Dupontel ou Antoine de Caunes entre autres) qui ont marqué une collaboration cinématographique prolifique et remarquée de 
Ramon Pipin .

Le sixième CD « Pondu du jour » nous offre 4 nouvelles chansons à découvrir mais aussi un petit mot.... "J'aurais voulu être une groupie" "Mathwong" "Septuageneur" et "Histoire d'O" quel pur moment de plaisir et d'émotion que ces 4 titres. Et à signaler la qualité du son, 
Ramon Pipin a retravaillé et remixé certains titres anciens, allant même réenregistrer certaines parties musicales ou ajouter de nouvelles interventions afin de mettre à jour une qualité vraiment maximale dans ce "Best Œuf", ces 91 titres dont certains titres rafraichis.
Sans oublier de signaler une belle idée que ces deux livrets explicatifs, ou 
Ramon Pipin nous ouvre les portes secrètes de son travail en nous décortiquant chanson après chanson, les influences, les souvenirs liés à ces enregistrements, les complices de toujours, jusqu’à même évoquer certains regrets…

Un véritable artiste qui se livre et se met à nu pour nous faire vivre son travail en profondeur en toute sincérité, sans oublier la touche d’autodérision qui fait son charme, un vrai moment de confidence et de complicité avec ce coffret qui aurait également pu appeler "Vérité Sincérité".

Que vous connaissiez ou pas la discographie de 
Ramon Pipin , c'est également pour ceux qui ne le connaissent que très peu un bon moyen de découvrir ce grand monsieur qui en variant et mélangeant toutes sortes de musiques nous a offert au fil des années un panel artistique d’une qualité vraiment exceptionnelle. Et pour ceux qui le connaissent, de se replonger dans cet univers déjanté indispensable à notre paysage rock en France.

Également disponible sous la forme d’une clé USB, où on retrouve quelques bonus, photos et vidéos inédites avec notamment trois concerts d’Odeurs, un concert d’Au Bonheur des Dames, un concert de 
Ramon Pipin, son court métrage « Et tu récolteras ce que tu as semé », tous ses clips… en un mot une vraie pépite que ces bonus fort bien à leur place ici. En espérant un jour prochain voir arriver le deuxième volume de ce Best Œuf, en attendant gavons-nous de ce coffret qui aura une bonne place dans toute discothèque qui se respecte un minimum.



TrackList :


1. Odeurs - Youpi la France 03:58
2. Odeurs - Douce crème 04:16
3. Odeurs - Le vilain petit zoziau 02:24
4. Odeurs - De quoi ? 01:45
5. Odeurs - Le stade nasal 04:02
6. Odeurs - La viande de porc 03:36
7. Odeurs - J'ai le mauvais goût dans la bouche 02:51
8. Odeurs - Je m'aime 03:05
9. Odeurs - Que c'est bon 03:50
10. Odeurs - L'amour 03:02
11. Odeurs - Friquet et Colinot 02:25
12. Odeurs - Le cri du kangourou 03:08
13. Odeurs - Oh les beaux dimanches 03:51
14. Odeurs - Keskilébien 03:47
15. Les fadaises d'Etretat 04:58
16. Au bureau 04:32
17. Toute la misère du monde 06:02
18. Au bonheur des dames - Ta robe en taffetas 03:48

19. Parfaite 01:57
20. Bye Bye Vinyl 03:47
21. Dimanche soir 03:51
22. Uranus, Neptune ou Pluton 04:56
23. La porte du jardin 03:01
24. Joe Feedback 03:55
25. Au bonheur des dames - Cette fille-là 02:36
26. Au bonheur des dames - La plouie 03:54
27. Au bonheur des dames - Ségolène 03:00
28. Au bonheur des dames - Mes funérailles 02:52   
29. Ramon Pipin Band - Comment éclairer votre intérieur 02:33
30. Ramon Pipin Band - Bernadette se marie 03:37
31. Ramon Pipin Band - Je ne parviens pas à jouer convenablement le blues 03:37
32. Ramon Pipin Band - Une chanson ennuyeuse 02:38
33. Ramon Pipin Band - Les puritains 02:58
34. Ramon Pipin Band - Mon avocat est dans la salle 04:13
35. Ramon Pipin Band - Nous sommes tous fréres 04:22
36. Ramon Pipin Band - Migrant 00:29
37. Ramon Pipin Band - C'était chouette 03:52
38. Ramon Pipin Band - C'est mon dernier concert 02:54

39. Ramon Pipin band - Anecdote 05:45
40. Ramon Pipin Band - Eshte nje tavoline 03:36
41. Ramon Pipin Band - Mon arbre génialogique 03:37
42. Ramon Pipin Band - La fête aux Emirats 00:50
43. Ramon Pipin Band - Stairway to eleven 03:20
44. Ramon Pipin Band - Qu'est-ce que c'est beau 03:26
45. Ramon Pipin Band - Polpote Park 03:58
46. Ramon Pipin Band - Le club 03:09
47. Ramon Pipin Band - Viandox 04:11
48. Ramon Pipin Band - Le centre de gravité 03:59
49. Je promène le chien 02:58
50. La petite mort 03:03
51. Quand je rêve 03:56
52. 3 soeurs, 2 fréres, 1 micro-ondes 03:09
53. Le débat 03:44
54. Les mecs en trottinette 03:32
55. Ça m'a fait plaisir 02:46

56. J'aurais voulu être une groupie 03:17
57. Mathwong 00:27
58. Septuagêneur 03:50
59. Histoire d'O 02:27
    
60. Je suis mou 03:19
61. Le gros snob 02:36
62. Quelle aventure mon gars ! 02:07
63. Final - On a été féconds (Live) 08:41
64. Le petit lézard vert 03:41
65. L'acné juvénile 02:25
66. Langue de vipère 03:06
67. Je ne sais pas dire non 03:44
68. Au hamman 03:07
69. Zip 02:31
70. Les pétanqueurs 03:07
71. Moi ce que je veux, c'est coucher 03:10
72. Ratatouille 03:04
73. It is not because you are 03:20
74. Parme comme le zan 03:42
75. All the stars 03:59
76. 4 garçons dans le vent 03:52
77. Hollywood 00:32

78. Elle voit des nains partout 03:09
79. Bernie's 05:02
80. Du bleu jusqu'en Amérique 07:26
81. Les clés de bagnole 02:11   
82. Au crépuscule des temps - End 05:12
83. Enfermés dehors 01:49
84. Coluche l'Histoire d'un mec 08:00       
85. Little Whenzou 06:20
86. Henry 02:59   
87. On choisit pas sa famille 02:44
88. Yann Piat Chronique d'un assassinat    08:07
89. Une femme dans mon coeur 06:44
90. Baloche 01:38
91. Enigma 12:19

Midnight Riffer - Photo : X

mercredi 19 juillet 2023

THE SILENCERS // Chronique CD // Silent Highway - Sortie le 23 Juin 2023.

 
Artiste : The Silencers
Album :
Silent Highway
Date de Sortie : le 23 Juin 2023.
Label : Music Box Publishing
Genre :   Alternative guitar pop

Un album en 2023 pour Jimme et les Silencers une vrai réussite comme si le temps c’était arrêter depuis les années 80 ou le groupe était a son apogé comme une petite parenthèse de quelques mois et nous voici aujourd’hui au cœur de ce petit bijou "Silent Highway".

Au début des années 80, quatre jeunes de Glasgow s’exilent à Londres pour monter ce qu’ils appelleraient à l’époque un ‘vrai’ groupe. Un groupe qui composerait des chansons personnelles, empreintes d’émotion, dans le but de toucher les gens. The Silencers était né et les voici aujourd’hui de retour avec un dixième album : "Silent Highway".
 
La recette reste inchangée. Des morceaux méticuleusement fabriqués de manière artisanale, des mélodies exaltantes et des textes sensibles. Les douze titres qui composent "Silent Highway" vous marqueront et feront corps avec vous - un groove hypnotique qui vous fera taper du pied ou danser sur des paroles aussi bien authentiques, sincères ou irréelles que politiques, ironiques ou amusantes.

"Silent Highway" a été crée pendant le confinement de 2020 entre Nantes, Rennes et Glasgow, et co-produit par Jimme et Baptiste Brondy, batteur du groupe Delgrès. Jimme O’Neill souhaitait revenir aux sources de ce qui a forgé le son des Silencers à savoir leur tout premier album A Letter from St. Paul, celui par lequel tout à commencé. Même si les trois premiers albums de The Silencers ont été disques d’or en France et que le groupe jouit toujours d’une très solide communauté de fans ici et dans le monde, le souhait profond de Jimme était, avec ce nouvel album, d’être à la hauteur et de ne surtout pas les décevoir. Ce confinement signifiait donc que le groupe allait devoir trouver une nouvelle manière de travailler et d’enregistrer ce dixième disque - il leur fallait compter sur la technologie pour échanger leurs idées. Et finalement, après que chaque membre eut fait sa part dans son coin, le résultat était là avec le souvenir du premier album bien présent et un Silent Highway comme une synthèse quasi- parfaite de tout ce qu’ils avaient accompli et réalisé depuis leurs débuts.


Les Titres :

67 Overdrive
Western Swing
Whistleblower
On High
Sunnyside
Silent Highway
Rabbit
Windswept Girl
Whats Inna Name
On Ma Mind
Bringing Up The Young
Torchsong


En Concert

13 Octobre : La Maroquinerie @ PARIS (75)
14 Octobre : Le Grillen @ COLMAR (68)
15 Octobre : Chez Paulette @ PAGNEY (54)


Midnight Riffer

lundi 17 juillet 2023

FESTIVAL 666 (Victor Pépin) // INTERVIEW // Un festival proche de son public - Juillet 2023

 

Si la Charente-Maritime est réputée pour être une région très touristique, on y trouve aussi un charmant petit village de 1200 âmes du nom de Cercoux ou quelques bénévoles ont eu l'excellente idée de créer un Festival entièrement dédié au Métal : le Festival 666. Née en 2017 à l'initiative de Victor Pépin l'organisateur entouré d'une équipe très motivé et tous bénévoles. Ce Festival est avant tout basé sur une programmation Française avec quelques groupes internationaux venant compléter l'affiche. Le 25 août 2018 a lieu la première édition sur une journée regroupant des formations comme TAGADA JONES, JIMM ou encore LAURA COX BAND, une petite réussite qui les encouragera à poursuivre l'aventure avec une deuxième édition plus ambitieuse cette fois ci puisqu'elle se déroulera sur 2 jours du 23 au 24 Août 2019 et permettra de retrouver sur scène des combos prestigieux comme DAGOBA, BLACK BOMB, SHÂARGHOT ou encore The Chris Slade Timeline le groupe de Chris Slade ancien batteur d'AC/DC. Au total 14 groupes pour deux jours de fêtes non stop ! Alors que tout se passait pour le mieux pour cette équipes de passionnés la pandémie mis un terme au Festival pour l'année 2020 comme pour tous les autres à travers le monde ! Un moment difficile qu'ils ont réussi à surmonter pour revenir en force en 2021 en proposant trois jours de Festival un pari une fois de plus audacieux qui s’est avéré une très belle réussite grâce à une superbe affiche regroupant une pléiade de formations Française comme MASS HYSTERIA, LOUDBLAST, NO ONE IS INNOCENT, ou encore TREPALIUM pour n'en citer que quelques uns. Après un break d’une année pour raison personnelles en 2022 avec toutefois un concert organisé par la même équipe à Angoulin Rochelle sud le 19 aout 2022 avec SICK OF IT ALL, THE SOUNDROOTS ET MOBÜTU et LOUDBLAST qui leur permettra de ne pas rester totalement inactif, une fois de plus une belle initiative à saluer comme il se doit. 2023 est l’année du grand retour avec la quatrième édition du Festival 666 qui se déroulera du vendredi 11 au dimanche 13 août 2023 à Cercoux en Charente-Maritime (17) en Nouvelle Aquitaine ! Au programme une programmation internationale, européenne et même outre-Atlantique de quoi faire frémir avec en tête d’affiche le groupe de metal pirate écossais, ALESTORM, ou encore les sympathiques italiens SLEEPING ROMANCE auquel vient se greffer la scène hardcore californienne avec deux groupes LIONHEART et STICK TO YOUR GUNS accompagné par un combo américain DOG EAT DOG et les Canadiens de GET THE SHOT. La scène française n’étant pas oublié à l’instar de BETRAYING THE MARTYRS, GOROD, LANDMVRKS ou encore SMASH HIT COMBO pour n’en citer que quelques-uns. Un évènement à ne pas rater pour tous les amoureux de la scène Française et international. Pour en savoir un peu plus sur ce tout jeune Festival Shooting Idols à soumis à la question Victor Pépin le créateur du festival qui a débuté à l’âge de 15 ans ! Un entretien instructif qui vous permet de découvrir les coulisses d'un Festival pas comme les autres ainsi que la philosophie d’un passionné basé sur la l’amitié et la foi dans le metal. Magnéto Victor c'est à toi !


L'interview en Image ICI



Victor Pépin. Tu es l’un des responsables du festival 666. Une nouvelle édition qui arrive fin aout avec une très belle affiche. L’année dernière il n’y a pas eu d’édition mais il y a eu le Crossroad Café le 19 août 2022 avec des groupes comme Sick of It All, les Soundroots à Angoulins à la Rochelle Sud. Comment s’est passé ce mini festival ou ce concert ?

Victor Pépin. Bonjour, merci de m’accorder cette interview. Le contexte de 2022 c’est en fait 2021 qui a eu un franc succès. C’était notre troisième édition à Cercoux. Elle aura surtout eu raison de ma licence de fac de droit. Je suis bénévole, je suis encore jeune, j’ai vingt et un ans et je fais mes études supérieures. La grosse organisation qu’est le festival 666 a eu raison de ma licence de droit donc pour 2022 comme je redoublai ma licence 1, je me suis dit il faut enfin que j’arrive à passer en licence 2 donc on va alléger le format 2022 pour passer en licence 2. Ce fut le cas donc tant mieux. C’est pour cela qu’on organise véritablement notre quatrième édition cette année. Du coup 2022 n’était qu’une soirée off, si tu veux c’était une soirée concert, un one shot avec Sick of It All, Loudblast. C’était une superbe soirée, tout le monde était content. Ça s’est passé à la salle du Crossroad à la Rochelle et le public a répondu présent. Tout le monde était content donc on a pu être motivé à préparer 2023.

Est-ce que tu alterneras cette expérience entre le Crossroad et le festival, lorsque tu auras plus de temps rappelons que tu es bénévole pour ce festival ?

Victor Pépin. Tout le monde est bénévole, on n’a pas de salarié au festival. Pour tout le monde c’est un hobby, on s’en occupe quand on peut. Par exemple l’idée que tu proposes, organiser des soirées à droite à gauche en attendant le festival pour être honnête aujourd’hui, ce n’est pas vraiment envisageable puisqu’il faut qu’on arrive à palier notre occupation à plein temps pour bosser la fac de droit, pour certains je ne sais pas, d’autres écoles et le festival. Tant qu’on n’arrive pas à faire plus, ce qui est déjà pas mal, pour l’instant ce n’est pas vraiment envisageable. Toutefois on s’interroge à faire comme un petit festival 666 « winter » pour l’édition hiver. Alors effectivement elle pourrait se faire au Crossroad ou qu’importe puisqu’on est démarché un peu partout dans la région nouvelle aquitaine pour organiser ce genre d’évènement.

Dans le monde du métal il y a beaucoup de bénévoles que ce soient les journalistes, les groupes, les structures parfois tous ces gens-là ne vivent pas de la musique. Quelle est ta vision de tout ça ?

Victor Pépin.
En fait si j’ai bien compris ta question c’est comment je vois en tant qu’organisateur la situation des intermittents du spectacle. Je n’ai que quatre ans d’expériences dans le milieu, je ne sais pas si mon avis compte réellement mais ce que je constate c’est que le groupe quand il va voir de lui-même qu’il est assez gros, il va se professionnaliser et va abandonner son travail qu’il avait à côté. Je ne sais pas trop comment répondre à ta question à vrai dire mais c’est vrai que les bénévoles sont très présents dans le milieu du métal, dans les festivals, dans les soirées que tout le monde organise. Le métalleux c’est quelqu’un qui veut aider sa scène locale, qui est désireux d’aider les organisateurs locaux parce qu’on se soutient entre nous. On a beaucoup de bénévoles chez nous qui sont d’anciens festivaliers. Le festival 666 on pourrait se dire on perd un billet vendable mais toute aide est bonne à prendre. Les organisateurs sont bien au courant que les bénévoles ça vaut de l’or. Faut bien les traiter donc on ne va jamais refuser un peu d’aide.

En 2021 a eu lieu la troisième édition qui a été un franc succès. Comment as-tu vécu cela ? Tu as vraiment été satisfait du retour et de ce qui s’est passé ?

Victor Pépin. J’étais hyper satisfait en fait en 2021. On était l’un des rares festival à s’être maintenu en France encore plus dans le genre rock metal donc il y avait beaucoup d’attente pour les festivals. Pour te donner un exemple la préfecture de la Charente maritime nous avait qualifié de festival pilote par rapport au Covid 19. L’enjeu était plus grand, si le festival 666 se passe bien dans les conditions sanitaires mises en place par lui-même pour l’évènement alors d’autres évènements pourront avoir lieu sous la même forme. C’est ça être pilote en période Covid. On avait ce statut et c’est sans doute pour ça que la préfecture nous a aidé à nous maintenir finalement c’est à dire on a eu la chance à se maintenir puisqu’on travaillait beaucoup avec la mairie qui était au courant des normes sanitaires qui évoluaient très souvent. Ça c’était le premier enjeu puis en fait cela s’est merveilleusement bien passé puisqu’en 2021 la plupart des artistes n’avaient pas vu, n’étaient pas montés sur scène depuis deux ans et les festivaliers non plus. Donc tout le monde était très ému de se retrouver. Honnêtement c’était une belle communion, on était content d’être là. En plus il a fait très beau durant tout le week-end. C’était vraiment une belle fête et les gens étaient tous super contents. C’est en ce sens que cela a été un franc succès. Je pense que si l’on n’avait pas été le seul festival rock métal à s’être maintenu on n’aurait pas la même notoriété aujourd’hui.

Cette année il y a une volonté d’inviter plus de groupes internationaux. Auparavant vous étiez plus focalisé sur les groupes français. C’était une vrai envie de s’ouvrir aux groupes internationaux ?

Victor Pépin. Exactement tu l’as très bien résumé. Nous, notre volonté au départ c’est de promouvoir la scène métal française car je suis persuadé qu’elle est très qualitative pour une scène française qui est très belle. Notre enjeu à la base est de promouvoir toujours davantage la promouvoir. Toutefois on a aussi l’objectif de grossir. On a un petit peu d’ambition, on veut grandir d’année en année, s’améliorer, progresser etc…Donc pour cela inévitablement il faut commencer à accueillir des groupes internationaux. C’est pour cela que la tournée 2023 qui est derrière moi et dont on parle aujourd’hui vu de loin est l’affiche la plus dure à mettre en œuvre en termes de programmation parce que moi je suis avec eux à promouvoir la scène française et les agents le savent très bien et d’un coup je me mettais à vouloir accueillir des groupes internationaux pour l’affiche 2023. Tout de suite ça a été plus compliqué de convaincre l’agent à l’international, d’envoyer son groupe chez moi parce qu’il fallait être compétitif envers les autres festivals européens. Par exemple plusieurs festivals voulaient le même groupe, j’étais sur le dossier, il fallait réussir à se vendre, à lui montrer qu’il peut nous faire confiance pour envoyer son combo chez nous. Parce que nous n’avions pas l’habitude de faire des groupes internationaux si ce n’est Sick of It All qu’on a fait en 2022 et Phil Campbell en 2021. C’était très compliqué à mettre en œuvre et on est très content et très fier d’avoir Alestorm à l’affiche, Lionheart, Dog Eat Dog. Tous, ce se sont des groupes internationaux et je suis très fier qu’ils soient à l’affiche surtout pour une quatrième édition. En plus les rassembler au même endroit on est content d’avoir réussi à le faire et j’espère que cela va réussir à nous ouvrir de nouvelles portes pour les années futures.

Comment on détermine une affiche ? Est-ce beaucoup de contraintes ? Comment faites-vous pour l’organisation et la mise en œuvre d’un tel festival ?


Victor Pépin. Si tu veux moi je mets cinq mois à monter mon affiche. Et je commence toujours mon audition au moins de juillet même un peu avant. Ce que je veux te dire par là que j’ai déjà commencé à programmer mon édition 2024 dans un an. J’ai déjà envoyé quelques offres à mes têtes d’affiches, ça va me donner une ligne artistique ou une direction à suivre en fonction des genres musicaux que j’ai réussi à avoir, encore une fois basé sur la tête d’affiche et avec cela tu crées une cohérence, tu essaies d’avoir le même univers musical sur ton affiche tout en essayant de garder un certain éclectisme. Le but du jeu étant de ne pas être trop spécialisé sinon tu vises encore une fois un public qui est trop spécialisé et qui n’est souvent pas assez nombreux. Il faut viser un public large mais que ce soit cohérent. Ce n’est pas toujours très simple.
 
En termes de festival par rapport à la concurrence, le choix se traduit-il par l’affluence ?

Victor Pépin. Exactement. Il y a certains groupes qui te demandent certaines conditions même si tu es en mesure de les mettre en œuvre, tant que tu n’as pas la jauge suffisante le combo ne viendra pas. C’est l’une des difficultés avec laquelle on a dû faire face aussi cette année puisque notre jauge est de deux mille festivaliers par jour. Il faut reconnaitre que ce n’est pas très attractif aux yeux de groupes internationaux.

Est-ce que tu penses qu’il y a une solidarité entre les festivals, de la concurrence ou une aide ?

Victor Pépin. La tendance est plutôt à l’entraide. Par exemple j’étais au téléphone la semaine dernière avec l’organisateur du Motocultor donc on se tient au courant entre nous. On s’appelle, on prend des nouvelles, c’est une relation de crécelle en tous les cas pour moi j’ai l’impression peut être que ce n’est pas le cas pour tout le monde. J’ai l’impression que les festivals français entretiennent une relation plutôt saine, une relation d’entraide. Évidement le but du jeu est d’avoir une meilleure affiche que l’autre à la fin de l’année (rires) mais il faut que ce soit bon enfant. Je trouve finalement qu’il n’y a pas de guerre, qu’on ne se tape pas dessus on est capable tous de s’entendre. Par exemple ce fut le cas cette année pour l’agencement des calendriers des festivals 2023. On s’est accordé un petit rendez-vous avec Plane'R Fest, le Motocultor. J’avais également appelé au téléphone le Sylak pour être sûr que l’on ne se marche pas dessus au niveau des dates pour que le festival 666 ne soit pas dans les mêmes weekend que Sylak ou Motocultor. Tout le monde s’arrange, on se tient au courant et je pense que c’est très bien ainsi.

Pour ce quatrième festival je suppose qu’il y a eu des améliorations. Que proposez-vous de différent par rapport à 2021 ?

Victor Pépin. 2021 pour les festivaliers le site était totalement en open air et les festivaliers ont adoré le site. Ils l’ont trouvé très chaleureux, que l’ambiance y était conviviale, c’était ce qu’il cherchait. Donc logiquement nous n’avons pas été désireux de changer le site. Toutefois les scènes étaient auparavant face à face. Cette fois ci on a décidé de les mettre côte à côte, cela a gagné du terrain pour accueillir les personnes. En 2021 là où nous étions sold out, nous faisions mille cinq cents personnes par jour. Aujourd’hui on va viser notre capacité maximale de deux mille par jour. Ça c’était la première modification qui n’est pas majeure pour l’expérience du festivalier. Ce qui change un petit peu plus c’est d’ailleurs le seul défaut qui nous a été rapporté lors de notre édition 2021 c’est que notre offre de bières était trop peu conséquente (rires). Le festivalier étant particulièrement friand d’une offre de bières variées, diversifiées c’était aussi un enjeu pour nous que d’être à son écoute. Donc on voulait vraiment s’améliorer dessus. C’est ce qu’on a essayé de mettre en œuvre. On a commencé par proposer trois styles de bières différentes dont une qui est artisanale et locale qui vient de la brasserie qui est à quinze minutes de Cercoux. En fait cette bière est vraiment excellente, moi je l’adore et je suis très content de la proposer au festivalier.

Est-ce que vous avez aussi développer les hébergements pour les gens qui reste deux jours ou plus ?

Victor Pépin. Alors effectivement le but du jeu pour le festivalier qui s’apprête à passer trois jours chez nous voire quatre nuits s’il arrive le jeudi soir est qu’il s’y sente bien. Pour ce faire il faut des commodités sanitaires, il faut que tout soit dans les règles de l’art pour accueillir une personne quatre jours. On propose bien évidement un parking et une aire de repos avec les commodités sanitaires. Tout ce petit site est à moins de trois cents mètres du festival donc ça nous permet facilement d’accéder à l’enceinte de l’espace concert. Ensuite pendant trois jours il fera ce qu’il veut le matin tant que les portes ne sont pas ouvertes, il pourra aller à la superette du coin, à la boulangerie chercher du pain, manger un croissant, boire un café à l’hôtel restaurant.


Je suppose que les commerçants sont très heureux ces jours-là.

Victor Pépin. Oui ils sont très contents. Si tu veux Cercoux pendant l’espace d’un weekend voit sa population doubler voire tripler. Il y a à peu près mille habitants à Cercoux. Nous on va en ramener peut-être deux mille vu qu’on est déjà à soixante-cinq pourcent de billets vendus. On va peut-être aussi ramener deux mille personnes par jour donc la population va largement doubler le temps d’un weekend. Les commerces ne ferment pas le dimanche ils ne commettent pas cette erreur. Ils marchent comme jamais j’ai envie de dire. Tout marche super bien donc les commerçants sont naturellement ravis d’accueillir le festival à Cercoux. Pour ce qui est des riverains encore une fois ils sont contents aussi puisque nous en amont nous travaillons sur la prévention des riverains. On leur explique qu’il va y avoir du bruit le temps d’un weekend, on s’excuse pour la gêne occasionnée et de toute façon ils ont l’habitude d’accueillir des métalleux le temps d’un weekend à Cercoux puisque c’est le cas depuis 2018. Maintenant ils sont habitués et prenne la nouvelle avec grand plaisir.

Comment est né l’idée de créer ce festival 666 ?

Victor Pépin. Après plusieurs Hellfest notamment celui de 2017 je me suis demandé, j’avais quinze ans à l’époque comment faisait les organisateurs pour créer de telles manifestations à Clisson. J’ai regardé ce que cela donnerait à Cercoux à moindre échelle bien entendu et je suis allé toquer à la porte de madame la maire pour lui proposer mon idée. Elle a tout de suite adhéré. Aujourd’hui elle adore. J’ai pu sur cette base crée mon festival quand j’avais quinze ans en 2018. C’était la première édition. On a accueilli Tagada Jones, Headcharger, Laura Cox etc. Il y avait huit groupes à l’affiche et comme celui-ci a bien marché on a pu continuer jusqu’à aujourd’hui où nous préparons notre quatrième édition.

Qu’est-ce que tu as appris au fil des années sur l’organisation de ce qui est fondamental sur un festival ainsi que les erreurs à ne pas commettre ?

Victor Pépin. C’est une bonne question, qu’est-ce qu’on a appris ? Déjà la gestion du bénévole, le bénévole il faut qu’il sente, je vais être un petit peu vulgaire qu’on ne se fout pas de sa gueule. Il faut qu’il sente que l’organisation soit consciente de l’aide qu’il apporte. Pour le bénévole d’une première part il faut le chérir ça c’est la règle. Ensuite une chose qu’on s’est rendu compte dès le début qu’on a voulu faire dès la première édition, c’est l’accueil de l’artiste qui n’est jamais à négliger. L’artiste lorsqu’il est bien accueilli va en parler autour de lui et va dire tu peux aller à Cercoux, tu seras bien accueilli. Franchement tu vas passer un bon moment. Résultat on a pu accueillir dès la deuxième édition Dagoba, Les sales majestés, Shaarghot, le batteur d’AC/DC Chris Slade. L’accueil d’artiste n’est pas à négliger, l’accueil des bénévoles non plus. En fait il faut que tout le monde soit bien accueilli. C’est la règle principale pour que ça marche.

Lorsque vous acceuillez Chris Slade connu internationalement y a-t-il une forme de stress ? Je suppose qu’il y a de la pression pendant les trois jours du festival.

Victor Pépin. Oui si tu veux c’est un bon stress, c’est un stress motivant qui galvanise les troupes. C’est une volonté de toujours faire mieux de toujours être prêt. Donc ce n’est pas un stress oulala tu vas vomir ou je ne sais quoi (rires). C’est une motivation, une petite boule de stress certes elle est saine et logique et te motive à faire toujours mieux. En l’occurrence pour Chris Slade on était conscient qu’effectivement ce n’est pas n’importe qui. On était très honoré pour une deuxième édition de l’avoir sur l’affiche donc on l’a accueilli comme il se doit. On lui a offert plein de belles choses, des huitres, du cognac et je ne sais pas quoi (rires). Plein de choses pour qu’il se sente bien et ça s’est très bien passé. Il était très content d’être chez nous et l’année suivante c’est Phil Campbell le guitariste de Motorhead qui m’a demandé sur Instagram de venir jouer. C’est une belle reconnaissance.

Quel est l’esprit du festival que tu veux développer au fil des années ?

Victor Pépin. Moi j’ai toujours été conscient que notre jeune âge à moi et mes copains m’aident à organiser le festival. Ce n’est pas un défaut mais une qualité donc il faut en jouer de ça, il faut montrer que malgré cela on sait prendre les choses en main, on sait organiser un évènement, on sait être sérieux quoi. Ça c’était la première chose et je le rappelle souvent au festivalier. Venir au festival 666 c’est venir à un festival organisé par des jeunes puisque plus de cinquante pour cent de nos festivaliers ont moins de vingt-cinq ans. Ce n’est pas tous les jours que l’on va dans un festival organisé par des jeunes et je trouve que c’est bien de soutenir des porteurs de projets qui sont jeunes. C’est la première chose et la deuxième chose pour laquelle on travaille tous les ans depuis toujours finalement c’est la proximité que l’on propose entre les artistes et les festivaliers. L’idée c’est que le but est d’avoir une affiche plus ambitieuse chaque année par rapport à la précédente mais de garder une certaine proximité pour que le festivalier est l’impression d’être privilégier qu’il se oulala j’étais dans un festival de seulement deux mille personnes alors que l’affiche en vaut plus et il pourra de la sorte discuter avec l’artiste à la fin du concert en merchandising, il pourra le croiser dans la fosse quand il se ballade entre deux concerts. C’est quelque chose qui nous a toujours été rapporté dans les festivals et eux-mêmes les festivaliers d’ailleurs, nous ont toujours dit qu’il y avait une proximité avec les artistes. C’est ce qui est rare au festival 666 donc on continue de la mettre en valeur.

Un côté très convivial entre les artistes et le public et les festivaliers. Est-ce que toi sur l’affiche il y a des groupes où tu t’es battu pour les mettre sur l’affiche de cette quatrième édition ?

Victor Pépin. Alestorm par exemple le groupe du weekend. J’avais vraiment pour volonté d’accueillir le groupe et ce n’était pas simple, ce n’était pas gagner du tout puisque comme j’essayai de l’expliquer auparavant il fallait réussir à se mettre en avant devant la formation pour qu’il choisisse de venir chez nous plutôt qu’ailleurs. C’est quelque chose que je n’étais pas habitué à faire auparavant puisqu’on est crédible aux yeux du public français, ils acceptent nos demandes pour venir chez nous mais je n’avais pas besoin de me battre autant pour accueillir des combos internationaux. C’était un très bel exercice et c’est pour ça que je suis très fier d’avoir Alestorm sur l’affiche. Sinon il y a Dog Eat Dog un groupe new yorkais de punk, un peu street punk. C’est très festif sur scène, c’est un super show, les mecs sont hyper souriants tout le temps. Donc ça fait plaisir à voir et je voulais vraiment les accueillir d’autant plus que j’adore leur musique. J’étais très content quand j’ai eu l’opportunité de les faire cette année.

Est-ce qu’il y a des groupes qui sont hyper exigeants ? As-tu eu des demandes un peu délirantes ?

Victor Pépin.
On a eu des demandes qui semblaient un peu farfelues par rapport à certains hôtes mais cela a toujours été à la limite du raisonnable à ce jour. Effectivement on reçoit des demandes de certains groupes qu’on sait très bien que jamais de la vie on va accepter tout simplement parce que ce n’est pas possible. Pour nous les groupes ne semblent pas être ceux qui on a eu à faire aujourd’hui et depuis les premières éditions tant exigeant dans la mesure où ils savent qu’un festival à ses limites et qu’ils ne peuvent pas tout avoir. Alors nous aussi on essaie de leur montrer qu’on ne se fout pas d’eux on prend leur condition très au sérieux et il y a certaines choses qui ne sont pas trouvables en France. Il faut l’expliquer au combo et tant qu’il est prévenu à l’avance c’est la seule chose à faire et tout se passera très bien. 

Est-ce que finalement ce n’est pas un avantage d’être bénévole car tu ne dépends de personne ?

Victor Pépin. Alors cela peut être un avantage comme tu l’as dit on est autonome on dépend de personnes, on n’est pas salarié par la collectivité donc on ne dépend pas de quelconques obligations en public. On est parfaitement autonome on est un festival autonome et effectivement c’est un bel atout. Mais le principal inconvénient à ce que l’on soit tous bénévoles, c’est avant tout que l’on ne fasse pas cela à temps plein. Parfois il y a des choses où on va prendre inévitablement du retard sur certaines tâches à appliquer tout simplement parce que moi je dois réviser mes examens de fin d’année de droit. Certains autres doivent faire autre chose pour leur vie professionnelle plutôt que d’accomplir la tâche du festival, ce qui est largement compréhensible. Je dirais que c’est un entre deux, l’essentiel est d’arriver à pallier les deux.

Sur toutes ces éditions plus le Crossroad est ce qu’il y a des évènements qui t’ont vraiment marqué, que tu n’oublieras jamais ?

Victor Pépin. Ah oui. Par exemple en 2021 je suis monté sur scène juste avant la tête d’affiche Mass Hysteria pour remercier les festivaliers d’être venus si nombreux à Cercoux alors que cela faisait deux ans qu’il n’y avait pas eu de concerts. Si tu veux ce n’était pas un pari qui était gagné d’avance, pour prendre la machine peut être que les gens n’avaient plus envie d’aller en concert. Peut-être voulaient ils rester chez eux tranquillement. Je suis monté sur scène pour les remercier et j’avais peur parce que je ne suis pas habitué à la scène. J’avais le cœur qui battait très fort et stressé à l’idée de prendre la parole mais je sentais que c’était important de le faire et les festivaliers ont tous très bien réagis et à la fin je crois que j’ai commencé par dire que j’irai les rejoindre dans les pogos de Mass Hysteria, ce que j’ai bien entendu fait parce que moi ma place habituellement c’est dans les pogos (rires). Là j’ai pogoté avec tous les festivaliers pendant le concert de Mass Hysteria et c’est un super souvenir.

De quoi es-tu le plus fier finalement sur toute cette aventure qui va continuer bien évidement ?


Victor Pépin. C’est une bonne question je crois qu’honnêtement je ne me l’étais jamais posée. Ce dont je suis fier c’est d’avoir une affiche par rapport au nombre d’édition organisée, on a l’affiche qui est conséquente pour la quatrième édition. Je suis content d’avoir autant de nouveaux groupes sur la nouvelle affiche pour la quatrième édition et d’une manière plus générale je trouve que c’est cool d’organiser un festival. C’est une tache dont je suis toujours content de faire, très heureux. Tant que j’aime faire ce festival il perdurera.

Quand tu auras fini tes études vas tu te poser la question, est ce que je deviens professionnel de la musique ou faire un métier en lien à tes études ?

Victor Pépin. Je commence à me poser cette question mais je vais devoir me l’a posé sérieusement qu’à la fin de ma licence 3 de la fac de droit parce qu’après la licence 3 je vais devoir intégrer un master de droit ou un master d’événementiel ou un autre sujet qui me passionne c’est l’hôtellerie, donc trois choses qui n’ont rien à voir mais je sais que j’ai envie de me professionnaliser dans l’évènementiel, dans le rock métal en France mais je suis conscient que ce n’est pas un milieu très facile. Je me crée un parcours juridique à côté.

Est-ce que tu aurais envie de développer une jauge plus importante pour  le festival dans les années à venir ?  Est-ce que c’est aussi ton objectif ?

Victor Pépin.
Si, si. Comme je te le disais nous on veut grossir tous les ans, tous les ans une affiche plus conséquente par rapport à la précédente mais l’enjeu est d’avoir cette proximité entre les artistes et les festivaliers, donc il faut trouver le juste milieu puisque plus tu accueilles des formations importantes plus il faut une grosse jauge pour l’attirer d’une part mais aussi pour rentabiliser parce que sinon le prix du billet augmente trop. Il faut trouver le juste milieu entre l’objectif à nous qui est de trouver une vrai proximité entre les artistes et les festivaliers et accueillir des plus gros groupes chaque année. Nous le format de deux, trois à quatre mille personnes nous plait bien à ce jour.

Quels sont les groupes qui t’ont donné le virus ?

Victor Pépin. L’univers rock je l’ai eu avec Queen. Je suis un taré de Queen depuis que j’ai trois ans. Sinon c’est mon père qui m’a fait découvrir la musique hard rock et le metal quand j’avais onze douze ans et m’a fait découvrir AC/DC naturellement plus soft que le métal. Puis il m’a fait découvrir Iron Maiden quand ils allaient faire le Hellfest en 2014 pour me faire découvrir ce combo et d’ailleurs le festival 666 c’est une référence à the Number Of The Beast de 1981 le troisième opus d’Iron Maiden.

Pour conclure est ce que tu as quelque chose d’important à dire dont on n’a pas parlé ?

Victor Pépin. Je ne sais pas si je l’ai dit mais on est une jeune équipe puisque oui je l’ai dit… Nos bénévoles ont moins de 25 ans. A Cercoux il n’y a qu’une règle il fait toujours beau en été donc il fera beau et chaud pendant le festival. Ça va être hyper festif on se démène à fond pour organiser la plus belle fête qui soit le 11, 12, 13 aout prochain. En plus on a la chance d’avoir le mardi 15 août qui est férié donc ce n’est pas négligeable. Après un festival de trois jours de pouvoir faire une pause de deux jours en faisant les ponts donc c’est vraiment super et à Cercoux on est à vingt minutes de Saint Emilion. On pourra tous aller visiter les vignes et déguster les vins au festival. Et il y aura de la bonne bière…


juillet 2023
Pascal Beaumont   /  Photo DR
Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)


dimanche 2 juillet 2023

KAZ HAWKINS // Chronique CD // Until We Meet Again - Sortie le 26 Mai 2023.

Artiste : Kaz Hawkins
Album :
Until We Meet Again
Date de Sortie : le 26 Mai 2023.
Label : DixieFrog
Genre : Blues

Dès qu’elle chante, Kaz Hawkins nous entraîne dans son univers haut en couleurs. Ses mots simples décrivent parfaitement les émotions qu’elle exprime par le biais d’une expression artistique en phase avec son esprit libre et attachant. Kaz Hawkins n’a jamais caché son passé douloureux, mais son histoire personnelle est devenue une force à travers des textes émouvants et une interprétation d’une sincérité et d’une intensité rares ! Commençant par des reprises durant 20 ans, Kaz Hawkins s’est découvert un talent de compositeur à travers les poèmes qu’elle écrivait en cachette. Ces poèmes devenant ses propres paroles quand elle commença à composer des mélodies qui lui trottaient dans la tête. Connue principalement pour des ballades comme « Because You Loved Me » et « Lipstick and Cocaine » (rebaptisé plus tard « One More Fight »), ces chansons trouvèrent très rapidement un public dès leurs parutions. Tout le monde est touché par ses morceaux qui sont la marque de fabrique de cette artiste nord-irlandaise unique. Mais le monde de Kaz Hawkins est aussi fait d’importantes références blues et soul, de riffs de guitares et de performances scéniques légendaires.

En janvier 2023, Kaz Hawkins a eu 50 ans, un âge qu’elle ne pensait jamais atteindre et c’est pourquoi elle a voulu faire de toute cette année une célébration particulière de cet événement et de cette vie exceptionnelle. Et que pourrait être plus exceptionnelle que la sortie d’un nouvel album avec de nouvelles compositions. C’est ainsi qu’est apparu « Until We Meet Again », un album à l’image de sa créatrice, plein de couleurs vives et de vibrations positives, créé à l’intention de tous ceux qui luttent afin de les aider à trouver la force de se battre et de survivre. Un projet unique fait de touchantes ballades, de titres gospel, de solos de guitares rock et même d’un clin d’œil à son pays d’origine grâce au rajout des sonorités irlandaises. « Until We meet Again » est le manifeste de Kaz Hawkins pour affirmer que l’on peut être tout ce que l’on a envie d’être.

Encore un excellent album de la douce Kaz Hawkins avec toujours cette voix à faire chavirer les foules avec ces 11 titres remplis de nostalgie dénergie et de feeling.

Les Titres :

Pray To
Get Up And Go
The River That Sings
Hold On For Home
Lonely Boy
Until We Meet Again
Don't Make Mama Cry
Standing Tall
I Gotta Be Me
Get The Jack From The Bottle
One More Fight - Bonus

ORPHEUM BLACK // INTERVIEW // L’univers nous appartient - 29 Avril 2023.

 

Après un superbe premier album Sequel (S) paru en 2021 et une tournée de 25 dates à travers l'hexagone en 2022 qui verra son apogée avec un passage remarqué au Hellfest le 23 juin Orpheum Black le gang Orléanais est de retour avec son deuxième opus Outer Space qui voit l'arrivée de deux nouveaux membres Alexis (batterie) et Nathan (basse) ! Navigant toujours entre des ambiances planantes et mélancoliques à souhait auquel vient se greffer de gros riffs, le combo joue avec les limites du Rock alternatif et du Metal tout en finesse en ayant la particularité d’avoir deux voix, l’une féminine et l’autre masculine qui leur permet de se démarquer du reste de la meute. Continuant à développer à travers une odyssée de 8 histoires cet univers mêlant à la fois le théâtre et le cinéma, une véritable sortie hors espace ! Il suffit de vous plonger dans la vidéo de son nouveau single "Deep Blue", qui fait suite à "My Tribe" hommage au public rencontré sur les routes de France au cours de ces 22 dates, pour découvrir ce monde imaginaire dans lequel Orpheum Black vous invite à les rejoindre pour un voyage hors des limites du temps ! Un court métrage magnifique qui sera développé en deux partie ou l'esthétisme et la beauté règne en maître pour nous offrir un voyage musicale et visuel de premier ordre. Un entretien avec la charmante Mélodie Archambault (Chant/claviers) et son comparse Grégory Daudin (Guitares/Chant) s'imposait afin d'en savoir un peu plus sur cette nouvelle galette qui réserve bien des surprises et qui montre tous les progrès d’une formation avec laquelle il faudra compter ! Bienvenue en apesanteur ! Magnéto Mélodie et Greg c'est à vous !


Voir l'Interview en Vidéo ICI


En 2022 vous avez eu la chance de partir jouer sur 25 dates comment avez-vous vécu cette première véritable tournée ?

Mélodie. Ce fut intense. Ça débuté au mois de mars pour se finir en Aout. C’était une grande première de partir tous les cinq sur les routes. On n’avait pas fait tant de dates que ça depuis le début du projet en raison de la pandémie du Covid. Ça été drôle et cela nous a permis de se rapprocher aussi d’une certaine manière, la route c’est une autre façon d’être ensemble. Et puis on a aussi rencontré notre public et été découvert par plein de gens. C’est une superbe expérience, très intense.

Greg. On adore ça, c’est pour cela que l’on fait de la musique.

Justement qu’avez-vous appris sur vous à travers cette série de dates ?


Greg.  Cel0 nous a apporté plein de choses différentes sur le plan individuel et au sein du collectif. Ça nous à rapprocher, soudé et aidé pour la composition du deuxième album qui se veut peut-être un peu plus dans le vrai de ce que l’on fait et propose ! Cela nous appris sur des points plus techniques comment être plus efficace aussi bien dans la composition que sur l’installation technique ! En tant que chanteur ça nous a permis de mettre à l’épreuve nos performances vocales.

Veux-tu dire par là que vous avez découvert de nouvelles possibilités vocales ?

Mélodie. Oui garder ce truc de date en date, une constance. On ne va pas se mentir on a eu des dates folles avec 2000 personnes sur les festivals et d’autres ou c’était plus compliqué de remplir une salle. On le savait c’est aussi une chose de donner le même concert qu’il y ait beaucoup de monde ou pas du tout, qu’on soit mal luné ou de super bonne humeur, de travailler une certaine constance dans l’énergie positive, il n’y a que la pratique qui permet d’apprendre.

Greg.  C’est-à-dire que tout est différent car tu fais beaucoup de route. Chanter tous les jours on le fait plus ou moins à notre échelle mais lorsque tu as dormi 4 ou 5 heures et que tu t’es tapé 600 bornes, que tu rejoues puis tu recommence le lendemain, c’est une certaine forme d’épreuve, de challenge qui me plait beaucoup personnellement, ce côté défi ! C’est moins applicable dans la vie de tous les jours, j’espère bien ne pas600 km tous les jours pour aller chanter !

Le 23 juin 2022 vous avez aussi joué au Hellfest je suppose que c’était un grand moment pour vous tous !

Greg. On l’a vécu comme un concert comme les autres pour ma part en tous cas. Après c’était cool d’être au Hellfest. On a eu sur la tournée des dates encore plus cool, j’ai trouvé. Mais sinon ça fait toujours plaisirs d’être sur un festival de cette envergure avec un bon créneau.

Mélodie. C’est un incontournable ! c’est un moment ou on est dans whao, on est sur scène ! C’est un exercice compliqué un festival parce que les gens ne viennent pas forcément pour nous voir nous, il faut arriver à les capter, les convaincre, c’est un peu particulier. C’est vrai que ce n’est pas la date la plus plaisante sur la tournée surtout que si on parle de mère nature, on a eu une averse, il y a eu un grand soleil toute la journée, on a ramené le soleil mais il y a eu une averse juste avant ce qui fait que devant la scène on a eu très très peur d’avoir personne et finalement ça s’est très bien passé mais c’étaient un peu les montagnes russes, en termes d’émotions c’était très cool.

Est-ce qu’il y a une date qui vous a bien plus marqué que d’autre sur cette tournée ?

Mélodie. C’est marrant on s’est posé la question avec le reste de l’équipe il n’y a pas longtemps. Je crois que l’on était plusieurs à avoir trouvé une date que l’on a fait justement deux jours avant le Hellfest à Orléans sur les bords de Loire, coucher de soleil dans notre ville, c’était le jour de la fête de la musique, il y avait plusieurs milliers de personnes et c’était très agréable. On a réussi à faire chanter tous les quai d’Orléans sur les bords de Loire, c’était un moment vraiment chouette. Il y avait toute notre famille qui était là aussi. Ce n’est pas toujours le cas sur les dates, c’était beau comme moment et avec le public c’était sympa.

Est-ce que ces nombreuses dates que vous avez pu effectuer ont eu un impact sur la conception de ce nouvel opus ?

Greg.  Oui je dirais que ça nous à soudé. Ce deuxième album a été composé en pleine tournée. Il a fallu faire preuve à la fois de résilience, d’endurance. On était tous un peu dans le même bateau. C’était intense et ça nous a obligé à être efficace. Les conditions ont fait qu’on n’a pas pu s’enregistrer au même moment. On était très ensemble pendant cette tournée mais pour l’opus on a été un peu plus éclaté. Heureusement qu’il y a eu cette tournée pour nous mettre ensemble c’est ce qui a permis d’avoir un disque plus cohérent. Je pense qu’il est très teinté par ces dates, de ces moments qu’on a partagés ensemble. Des titres aussi qu’on a pu éprouver lors de cette tournée. Il y a au des nouveaux morceaux sur le set issus de Outer Space. C’était notre vrai premier retour avant celui officiel des journalistes.
C’est aujourd’hui que tombent les premières chroniques mais sinon avant on a eu celui du public ce qui nous a permis de prendre une direction intéressante.

Avez-vous composé de nombreux morceaux pour ensuite faire un choix exhaustif ?

Mélodie. Au niveau de l’écriture des textes pas tant que cela. En revanche au niveau compositions instrumentales il y a eu beaucoup de maquettes.

Greg. Oui, sans parler des maquettes embryonnaires qui sont obscures et qui passe à la trappe très très vite en répétition. Il y avait des titres terminés en tout cas dégrossi et qui n’ont pas passé la sélection. On a à peu près composé le double.



Vous penser les conserver pour l’avenir ?

Mélodie. Souvent ce sont des morceaux que l’on n’a jamais terminés.

Greg.  Il y a des maquettes qui sont très avancés ! Il y a des choses au niveau composition qui sont partiellement terminé

Mélodie.
Oui sur lesquelles en termes de textes ça arrivera plus tard. Mais en termes de chansons terminé texte compris il y en a peu. Elles ne sont pas pour cet album mais peut être pour la suite, on ne les jette jamais complètement.

Comment avez-vous abordé cet album comparé au précédent Sequel (S) ?

Mélodie. C’est la continuité après en fait le processus n’a pas été le même pour les deux écritures, on a abordé Outer Space différemment du précédent. D’abord l’équipe a changé, on a un nouveau bassiste Nathan Lourdou avec une nouvelle couleur en termes de sonorité, d’autres échanges ont été faits et on a intégré plus de machine aussi sur cet opus-là.

Greg. On a aussi intégré des éléments symphoniques, une chorale des violons, des violoncelles, on s’est dit que cela serait une superbe idée de ramener ça sur scène. Pour la release parti du 4 mai on va essayer de faire un concert un peu plus symphonique. Le violoncelle et la chorale c’est Rock si on y repense. Ça s’est très inscrit dans notre album, de même sur scène, on a des titres Rock orchestré.

Comment s’est déroulé cette fois ci le processus d’enregistrement ?

Greg. Au niveau des sonorisées, on a essayé de faire et je pense que ce sera comme ça jusqu’à la fin du groupe bien différemment que sur notre premier opus. On a tenté d’axer nos morceaux sur les voix, c’est la plus-value d’Orpheum Black. On a essayé de le faire par l’ajout de machine, de violoncelles qu’on n’avait pas pu mettre sur le premier disque. On l’a composé en pleine tournée et on n’a pas pu tous enregistrer au même moment et au même endroit. Il a fallu faire des choix artistiques à distance, c’était un peu compliqué mais on a réussi à s’en sortir quand même. Je pense qu’on aurait pu faire différemment si on l’avait fait ensemble mais on a changé la formule et on va voir ce que cela donne mais en tout cas ça fonctionne.

Alexis et Nathan sont les deux nouveaux arrivant que pensez vous qu’ils ont et vont vous apporter ?

Mélodie. Oui Nathan ça fait 1 an qu’il est avec nous, il est arrivé juste avant la tournée. C’est lui qui a travaillé sur la plupart de nos clip avant même d’arriver dans le combo. Il a une dimension sur la vision du projet super intéressante. Alexis nous à rejoint en septembre 2022 et idem au delà d'être ultra motive, il est investi musicalement donc c'est super intéressant parce que ça a un peu changé la dynamique qu'il y avait avec le précédent line up. Ce sont de nouvelles personnalités, de nouvelles identités et ils sont tous les deux très investi sur la dimension esthétique du projet. Même en répétition, c'est très ping pong dans notre manière de travailler. Ensuite Alexis il n’est pas là depuis très longtemps, on a hâte de composer à nouveau pour vraiment développer cette nouvelle phase à 5.

Tu penses que la formation peut évoluer de manière significative avec ces deux nouveaux arrivants ?

Mélodie. Je pense, après on ne vas pas se mentir le fait de changer de line up ce n'est pas pour aller à reculons. C'est au delà de souci logistique que l'on a pu avoir avec nos précédents batteurs et bassistes. C'est vrai que c'est aussi une plu value et ce qui fait qu'on avait envie de les accueillir eux plus que d'autres dans le groupe. Je pense que la nouvelle dynamique va nous être bénéfique a plein de niveaux et c'est hyper intéressant de travailler avec cette nouvelle équipe.

Vous venez de sortir en single « Heartbeat » une métaphore à propos de la beauté et de la violence de l’amour qui évoque le sacrifice que nous sommes parfois prêts à faire pour ceux que l’on aime. C'est autobiographique comme morceau ?

Mélodie. Non pas du tout ! Rires. Justement les textes sont assez intemporels c'est un peu comme les contes de Perrault. Il y a une morale de l'histoire. Forcément ça peut être teinté de nos histoires. Mais ce n'est pas le propos parce qu'en plus on écrit à deux, c'est très difficile de se confronter. On est obligé de prendre la parti d'écrire de la fiction parce que sinon ça serait très compliqué. C'est toi Greg qui a parlé de sacrifice.

Greg. Oui ça me faisait penser au sacrifice qu'on est prêt à faire pour ceux que l'on aime, c'est la violence de l'amour. C'était particulièrement pertinent à l'époque ou on l'a écrit.

Vous proposé un court métrage en deux partie qu'avez vous envie de nous offrir cette fois ci ?

Mélodie. C’est un court métrage dans le sens ou on a écrit une seule et même histoire qui est la suite de ce qu’on a raconté dans les clips précédents. On en est à un douzaine de jours de tournage.

Greg. 
Oui c’est beaucoup plus que la moyenne d’un clip que l’on a l’habitude de faire et des standards qui existe dans le monde du visuel. Après on a essayé de développer justement une histoire avec plusieurs rythme. C’est peut-être un peu plus mature que ce que l’on a pu faire. On a utilisé les compétences d’un réalisateur dont c’est vraiment le métier. Ça va être un projet hyper captivant et très chronophage. En tout cas on a placé la barre un petit peu haut dessus et on a hâte que ça sorte.

Mélodie. Je ne sais pas ce que ça va donner finalement, il n’y a pas loin de 15 minutes. C’est découpé en prélude, partie 1, interlude, partie 2, épilogue et les partie 1 & 2 ce sont les singles.

Greg.
Après on n’a pas vocation à se lancer spécialement dans le cinéma. Notre créneaux c’est plutôt la musique. La vidéo viendra toujours souligner la musique. C’est plutôt pour répondre à la fois à la difficulté d’un artiste pour promouvoir ses albums sans support vidéo. Et puis aussi parce que ça nous plait énormément de pousser la démarche artistique un cran plus loin en apportant un autre niveau de lecture à nos chansons.

Les deux prochain singles seront en vidéo !

Mélodie. Oui en deux temps différent ! La première partie du court métrage sortira le 28 avril, une semaine avant la sortie de l’album et la seconde partie sortira début juillet !

Vous continué à jouer les rôles que vous avez développé lors de votre premier opus !

Mélodie. Oui on continue à jouer les rôles qu’on jouait dans les clips précédents. On a chacun un rôle différent mais la nouveauté c’est qu’on ne sera plus les personnage principaux ! Il y a beaucoup de personnes qui interviennent dans la vidéo, il y a de nouvelles têtes. Mais on ne peut pas en dire plus. On peut nommer les titres, le premier c’est « Deep Blue » et le second « Inner World ».

Quel idée aviez-vous envie de développer à travers cette pochette un peu futuriste ?


Mélodie. C’est une relation avec les éléments.

Greg. Outer Space ce n’est pas l’hyper espace comme on peu le penser en voyant la cover. Pour moi je voulais plutôt entendre l’entre espace pour souligner un peu lie lien entre les gens, les choses. Celui aussi avec les éléments.

Mélodie. Comme le dit Greg, Outer Space le nom de l’opus c’est un peu un entre deux, un endroit qu’on ne saurait pas situer, ça peut être l’infini finalement. L’idée par rapport à la pochette, on avait beaucoup travaillé sur le désert sur le disque précédent et on parlait vraiment du voyage au sens propre et là l’idée c’était effectivement de reprendre les codes de deux choses qui sont infiniment opposé à savoir les abysses et l’infini de l’univers. De ne pas pouvoir situer finalement : est ce qu’on est dans l’espace ? Est-ce que l’on est dans l’eau ? Est-ce que c’est un cosmonautes ? Est que c’est un plongeur ce que c’est un endroit qu’on ne connait pas ? Ça parle aussi d’exploration, c’est le rapport aussi à la découverte, à la quête. Quand je parlais des éléments que l’on trouve beaucoup dans nos clips, ça va vraiment être le cas dans le court métrage, dans les visuels qu’on a fait. Il y a toujours ce rapports aux différents éléments, l’eau, le feu, la terre et puis les couleurs, les palettes qui sont souvent les même.

Finalement que représente Outer Space pour vous ?

Greg. Je dirais que cet un album qui va encore un cran plus loin dans ce que l’on propose. C’est peut-être un peu plus mature, assumé je dirais et surtout c’est un opus qui n’a pas été composé avec le nouveau line up mais qui est aussi une transition vers ce nouveau combo. C’est un peu l’Orpheum Black 2.0 !



29 Avril 2023
Pascal Beaumont 
Photos Chloé DAUMAL


samedi 1 juillet 2023

ANA POPOVIC // INTERVIEW // Le pouvoir d'Ana Popovic - juin 2023.


Ana Popovic la nouvelle reine du Blues, parcourt notre pays de nombreuses fois chaque année, voyage à travers l'Europe, repart donner d'autres concerts au Etats Unis, mais n'oublie jamais notre pays où elle s'est constitué un vrai public, qui a su dès le départ lui réserver un accueil plus que mérité.

A chacun de ces concerts, sa setlist change, et c'est chaque soir un vrai régal de la regarder jouer, avec l'humilité, la gentillesse et la douceur qui la caractérisent.

Voici quelques questions que nous avons pu poser à Ana Popovic, n'oubliez pas cet été encore pour quelques dates en France.



Comment as-tu découvert la musique ? Quelles ont été tes premières découvertes musicales ?

Ana Popovic. J'ai découvert la musique très jeune grâce à la collection de disques de mon père. La musique a toujours été chez moi. Jam sessions et rock, funk, soul et blues.

À quel âge as-tu commencé à jouer de la guitare ?

Ana Popovic. J'ai commencé à jouer quand j'avais environ 13 ans.

Quels sont les groupes qui t'ont donné envie de faire de la musique ?

Ana Popovic. Enormément de groupes, comme les Rolling Stones, Tina Turner, Free, Bad Company, WAR, et bien sûr tous les grands du blues : BB King et Albert King et Elmore James, Etta James et tant d'autres...

Te souviens-tu de ton tout premier concert ?


Ana Popovic. Mon tout premier grand concert a été Tina Turner au stade de Belgrade. Elle était magnifique ! Je pensais "Je veux être comme elle" !

Parle nous des guitares que tu utilises ?

Ana Popovic. Ma guitare principale est une Fender Strat '64. Je l'ai acheté en 2007 et c'est mon bébé ! Toujours partout avec moi. Je ne quitte jamais des yeux - sur scène et hors scène. C'est un manche en palissandre, tout d'origine '64. Ma deuxième guitare est une réédition '57 que j'ai reçue de mes parents quand j'avais environ 20 ans, et elle m'accompagne également dans la plupart des concerts. C'est une fabuleuse guitare au manche en érable. D'autres incluent une autre réédition '57 Desert Sand, guitare jazz D'Angelico, Martin acoustique D-28, Ovation 12 cordes, et sur Power, je jouais une Gibson Les Pauls.

Tu as tourné dans plusieurs pays, comment ressens-tu l’accueil et les réactions de tous ces publics différents notamment en France ?

Ana Popovic. Oh j'adore le public français ! C'est toujours un plaisir de visiter votre beau pays et ses gens chaleureux. Ils aiment vraiment la bonne musique, ils sont ouverts aux nouveaux styles musicaux et ils ne sont pas facilement satisfaits car ils ont tout entendu. Le top du top. Ils réagissent toujours incroyablement à ma musique!

Aujourd'hui, quels sont tes groupes préférés ? Sont-ils les mêmes qu'avant ? Quel genre de musique préfères-tu écouter ?

Ana Popovic. C'est un mélange de musique ancienne et nouvelle. Il change chaque semaine. Ma playlist est partout. En ce moment c'est : Anderson Paak, Prince, Donald Fagen, Manhattan Transfer, Stevie Wonder, Paul Simon etc.


Y a-t-il une chanson ou un album qui restera pour toujours?

Ana Popovic.  Enormément Je ne peux même pas les compter. Les artistes magistraux laissent toujours  des albums signature (c'est le cas de Stevie Wonder et quelques-uns) qui résisteront à l'épreuve du temps.

Parle nous de la pochette de l'album "Power" ?

Ana Popovic. Je voulais une couverture intemporelle. Quelque chose qui résonnerait au fil des années. Avec l'accent sur les questions sociales mais aussi sur l'amitié et l'unité. Et je voulais que les gens associent l'unité, l'acceptation au Pouvoir. Le pouvoir est souvent un mot si négatif. Mais "Power to change the world for better" est très très positif. Donc, avec l'aide de mon bassiste Buthel, nous avons fait ce disque. Et c'est grâce à son soutien et à sa persuasion que nous avons obtenu ce merveilleux morceau. C'était notre carburant. C'est donc une histoire de fond pour la couverture. En tout cas, une image d'unité : Ana Popovic et POWER !

Les moments difficiles que tu as traversés l'année dernière t'ont rendue plus forte, et tu nous offres un excellent album veux tu nous en parler ?

Ana Popovic. Au milieu de la pandémie de Covid et de la mauvaise nouvelle de mon diagnostic, Buthel et moi avons parlé via zoom et avons presque instantanément commencé à écrire. Nous avons terminé certaines des chansons que nous avons commencées bien avant la pandémie.  Ensuite, nous avons commencé les nouveaux. On se réunissait tous les jours sur zoom. Ensuite, des enregistrements de démonstration ont suivi. Je retrouvais ma section rythmique à Dallas et je travaillais sur les premières démos. C'était un «carburant» pour mon esprit et mon âme, cela m'a donné un but et une distraction très attendue.

Comment s'est passée la création et la composition de ce nouvel album "Power"?

Ana Popovic. C'est un disque fabuleux, mon préféré jusqu'à présent, dont je suis très fière. C'est un témoignage de ce que la persévérance individuelle et l'état d'esprit peuvent faire - il suffit de dégager la lumière des situations les plus sombres et d'en faire un carburant et un moteur pour quelque chose de brillant. Si j'ai pu le faire, tout le monde peut le faire. Je veux inspirer d'autres personnes - dans toutes les difficultés et les moments difficiles - à s'accrocher à un passe-temps principal - quelque chose qui vous fait sourire et vous fait sortir du lit un jour de pluie !

As tu quelque chose à rajouter ?


Ana Popovic. Bientôt je l'espère, une nouvelle tournée en France !

Merci Ana et à très bientôt sur les routes de France et d'ailleurs



Ana Popovic en concert :

01 juillet – LE BROC (06) Le Broc Festival
06 juillet – CHALON EN CHAMPAGNE (51) Private show
07 juillet – CROLLES (38) Gresiblues
5 Aout - MEGEVE - Megeve Blues Festival VIII
14 Octobre - NANCY Chapiteau de la Pépiniere


Interview juin 2023
Thierry CATTIER
Photos :
Brian Rasic