vendredi 4 octobre 2019

CEDRIC ANDREOLLI (TUNGS10) // Interview // Juillet 2019.

 

TUNGS10 est un tout nouveau combo Breton qui déboule sur la scène Métal Française et risque d’en surprendre plus d’un.
Ne vous m’éprenez pas ici on est loin du folklore régional Breton et du traditionnel biniou mais d’un Métal de grande classe emmené par la voix de la charmante Nathalie Kowalczyk.
Formé en 2015 le gang a déjà un album à son actif « Season One » qui lui a permis de sévir à travers toute la Bretagne et se créer un following conséquent.
Ambitieux TUNGS10 n’a pas l’intention de s’arrêter là et compte bien investir tout l’hexagone en lorgnant sur l’Europe avec la sortie de leur deuxième opus The Lost Manuscript.
Un album concept basé sur le mythe de Frankenstein crée par Mary Shelley et revisité par le combo, un pari risqué tant le sujet a été aborder musicalement et cinématographiquement mais qui n’a pas effrayé, la formation du Finistère.
Nos amis évoluent dans un Métal Mélodique technique qui baigne dans un univers steampunk post-apocalyptique emmené par voix féminine de haute volée qui n’est pas sans rappeler une certaine Kate Bush accompagné de refrains pop accrocheurs à souhait.
TUNGS10 c’est un monde à part entière, un voyage intemporel au cœur de la Bretagne qui nous délivre un Métal Symphonique puissant aux mélodies entêtantes faites pour déambuler dans les méandres de votre cerveau !
C’est avec Cédric le sympathique guitariste que votre serviteur a pu s’entretenir afin d’en savoir un peu plus sur la genèse de la formation.
Un entretien sans galette et sans cidre mais dans la bonne humeur et la décontraction.
Un entretien découverte avec un musicien réaliste qui garde bien les pieds sur terre !
Magnéto Cedric c’est à toi !


Comment se déroule cette journée de promotion au Doctor Feelgood?
Cédric Andreolli. Très très bien. On a eu énormément de retour positif sur l’album, ça fait super plaisir. 
Ça permet aussi de parler du travail que l’on a fait depuis un an et discuter avec des gens qui sont bien implanté dans le milieu du Métal.
C’est appréciable et puis ce sont des choses que de toute façon nous ne pouvons pas faire dans notre Bretagne perdu.

Vous sentez vous isolé en Bretagne par rapport au reste de la France ?
Cédric Andreolli.Je ne dirai pas que l’on se sent isolé, il y a pas mal de groupes qui viennent de Bretagne et qui tourne sur cette scène-là.
Après cela reste quand même une scène où il est très difficile d’en sortir pour des raisons évidentes.
Pour nous venir sur Paris cela représente 10h de routes aller/retour.
C’est relativement compliqué en termes de finance.
Il faut arriver à budgétiser ça et ce n’est pas forcément simple.
Après par contre en termes d’activité, il y a pas mal d’association qui organisent de concerts sur Brest, Rennes, Nantes.
Il y a des opportunités pour jouer, c’est plus difficile d’en sortir.

Quel souvenir gardes-tu de la Release Party organisée par l’association Brestoise Destrock au cabaret Vauban à Brest le 24 mai dernier ?
Cédric Andreolli. C’était assez magique. Il y a eu à peu près 250 personnes qui ont fait le déplacement, ils étaient là en majorité pour découvrir l’opus.
C’était super on a délivré une belle prestation. On a eu trois quatre mois pour travailler les morceaux.
Les retours étaient très bon, les gens ont trouvé ça propre, carré, c’est aussi ce que l’on recherchait.
Derrière, il y a eu deux heure trente de Fête, c’est un souvenir exceptionnel pour un combo local.
On s’est retrouvé pendant deux heures trente à signer des autographes, à faire des photos, à discuter avec des fans.
C’était un peu irréel et très agréable.

Comment ont été accueilli les nouveaux morceaux de The Lost Manuscript ?
Cédric Andreolli. Très bien, je ne te cache pas que l’on avait une certaine appréhension pour la sortie de l’album.
Je ne dirai pas qu’on changeait de style, on a gardé la touche qu’on avait sur le premier opus.
Mais c’est devenu un peu plus technique, plus arrangé, plus écrit, plus présent et assumé.
Du coup on avait une petite appréhension sur les gens qui nous suivait pour être sur qu’ils allaient continuer à accrocher et à venir nous voir.
Mais ça s’est super bien passé, la nouvelle optique a été très bien acceptée.
On a eu de bons retours directement de la part des gens qui nous suivaient.
Après ils étaient déjà un peu habitué car ils avaient pu suivre le processus de création sur les réseaux sociaux.
Ca a permis de nous rassurer un petit peu.
En ce qui concerne les concerts avec cet opus qui est plus pêchu ça nous permet d’avoir plus d’énergie et en concert ça passe bien.
On essaye de ne pas trop faire descendre la pression, on l’entretient ça permet de se lâcher plus même si c’est un set qui est plus difficile à jouer comparer à ce que l’on jouait avant.

Comment décrirais-tu un concert de TUNGS10 ?

Cédric Andreolli. On essaye d’avoir une énergie assez communicative, on bouge bien.
Après en ce qui concerne le travail que l’on effectue, il y a des mouvements qui sont préparés, on sait comment on va évoluer sur pas mal de passage, les choses sont définie.
Il y a des moments statiques et d’autres ou on fait des trucs particulier.
L’aspect scénique on essaye aussi de le renforcer avec du visuel. On a un peu de matériel qu’on apporte avec nous.
Il y a des trucs basique comme le backdrop mais aussi deux grands décors de 1m50 par 1m50 sur lesquels sont attaché des jeux de lumières qui sont synchronisés sur ce que les titres que l'on joue.
Quand on commence le set, on est tous en harmonie, il n’y a pas d’appel avant les morceaux, ça renforce un peu le coté théâtral du truc, tout s’allume et ça part.
Le concert est assez enchainé au niveau de titres.
Le concert est assez enchainé au nouveau des titres, on parle un peu et on enchaine, toutes les transitions sont travaillé.
On sait exactement combien de temps va nous prendre le set étant donné que l’on est calé sur les samples qui sont derrières.

Vous avez un look très étudié d’où vient cette volonté de travailler votre apparence scénique ?
Cédric Andreolli. C’est venu progressivement, on cherchait comment s’habiller de façon à être différent en développant le coté théâtral.
Tout est venu de Madeleine, elle a proposé ce thème là pour toujours renforcer le coté théâtral.
Quand on a commencé à chercher un peu, ça se prêtait bien à ce que l’on faisait, au nom du groupe et à la typo que l’on avait choisi dès le début.
On est parti à fond la dedans le Steampunk Apocalyptique ça permet aussi de renforcer le visuel en concert.

Pourquoi votre chanteuse utilise deux prénoms Madeleine et Nathalie ?
Cédric Andreolli. Madeleine c’est son deuxième prénom. Avant on utilisait Nathalie pour communiquer.
Mais comme elle écrits aussi des papiers sur des thèmes basé sur la recherche, pour éviter de foutre en l’air son référencement en tant que chercheuse on a choisi d’utiliser son deuxième prénom.
En fait elle est docteur en biologie. Moi je travaille dans l’informatique, je fais des simulations pour des cotes de physique nucléaire et générale.

Vous êtes très loin de l’univers de TUNGS10 ! Rires
Cédric Andreolli. Rires ! Oui, notre batteur est chercheur en physique.
On a tous des emplois très différents du monde de la musique.



Qu’aviez-vous envie de développer à travers ce second album ?
Cédric Andreolli. L’idée de faire ce deuxième opus nous est venu lorsque Madeleine est partie en voyage pendant un an.
On a décidé de lancer ce projet justement pour s’occuper pendant cette année-là.
On voulait avoir un projet fort qui allait nous prendre du temps et demande un peu d’investissement pour revenir au retour de Madeleine sur le devant de la scène avec quelque chose de nouveau à proposer.
On avait bien séparé les choses, on savait comment on allait s’organiser.
Elle est parti avec du matériel pour s’enregistrer afin de pouvoir faire une auto production.
Avant qu’elle parte, on s’était réunie autour d’une feuille blanche.
Notre truc c’est qu’on essaye d’avoir un projet de plus en plus aboutie, avec une histoire derrière.
C’est venu quasi naturellement de partir sur un concept pour l’album. En évoquant les thèmes, on est arrivé sur l’histoire de Frankenstein.
On se demandait ce qui pouvait être un peu Streampunk, on s’est dit qu’on avait qu’à faire notre version de cette histoire.
On a donc commencé à écrire en découpant le thème en 11 chapitres ce qui ensuite nous a permis de composer un morceau par chapitre.
C’est comme ça que l’on en est arrivé là.
Moi je compose principalement ce qui est musical et le premier shot des paroles, ensuite on retravaille tout ça tous ensemble.
Cette partie la a pris deux mois et demi.
A la suite de cette phase là ou moi j’apporte un truc un peu brut, on a tout explosé et pendant six mois on a tout retravaillé, on a travaillé pour avoir des arrangements professionnels.

Comparé à "Season One" votre premier opus dirais tu que votre investissement a été plus important pour le petit dernier?
Cédric Andreolli. Cela a été complètement différent.
Pour notre premier opus, il y avait des morceaux qui existaient avant que l’on travaille tous ensemble.
C’est plus un patchwork de titres sur lesquels on a essayé de créer une idée via le son plutôt qu’un projet d’album dès le début.
Pour The Lost Manuscript, on a changé de batteur, on a recruté un musicien beaucoup plus technique qui est d’ailleurs toujours notre batteur actuel et qui nous a permis d’avoir un effectif très stable.
Il vient de la scène Metalcore et c’est un truc qui nous plaisait bien.
Ca nous a aussi permis d’aborder la phase de composition vraiment différemment avec un aspect beaucoup plus technique à la batterie, plus puissant, plus lourd sur des morceaux rapides.
Un truc plu pêchu !

Comment s’est déroulé l’enregistrement de The Lost Manuscript ?
Cédric Andreolli. Le premier opus a été enregistré avec une batterie électronique qui était plus puissante, toute la batterie était samplé derrière.
Pour The lost Manuscript on voulait vraiment revenir avec une batterie acoustiques ca été un bon challenge.
Lorsque tu as un studio amateur, enregistré une batterie acoustique avec une dizaine de micros ça commence à devenir compliqué.
On a pris notre temps, on a fait ca sur un weekend, on l’a enregistré sur deux jours complet.
Ensuite on a enregistré le reste, les guitares, les basses, le chant et le synthé qui a été récupéré de la pré production principalement.
Ça c’est fait comme ça progressivement mais sur un délai assez court.
On a enregistré la totalité en a peu près deux mois et on a mixé et masterisé sur 1 mois.

Qu’est ce qui selon toi a déterminé le son de l’album ?
Cédric Andreolli. C’était un souhait que l’on avait au début, on était d’accord pour avoir un différend un petit peu dans l’esprit de The Resilient le dernier opus de BETRAYING THE MARTYRS.
Le son de cet opus nous plaisait beaucoup à tous nous tous.
On s’est un petit peu basé sur ce son la même si après nos techniques de jeu sont différentes, ça va sonner différemment.
Mais sur tout ce qui était équalisation, c’était un équilibre qui nous plaisait bien.
Ça nous a donné l’idée de son en quelque sorte.
Après toutes les phases ont leurs importances au niveau de l’élaboration du son.
Le mixage a permis de gérer une grosse partie des équilibres entre les instruments. La phase de mastering va permettre un peu de rééquilibrer les fréquences, d’augmenter un peu les basses, ça fait aussi partie du processus d’écriture.

Lorsque l’on est à la fois producteur et musicien est ce que ce n’est pas un peu difficile d’avoir du recul ?
Cédric Andreolli.Oui, c’était une des peurs que l’on avait.
On était vraiment entre nous, on n’a pas de manager, on a personne avec un regard extérieur et surtout neutre.
On a essayé d’impliquer des gens qui suivait le groupe depuis assez longtemps et qui était régulièrement la en concert.
On leur a fait écouté des petits morceaux, mais pas tout l’album car on avait envie qu’il y ait aussi un effet surprise.
On a fait écoute quelques morceaux en privé à des gens qui nous suivaient depuis le début pour avoir le retour pour savoir si on était dans la bonne voie.
C’est vrai que l’on avait augmenté le côté technique, la production était meilleure avec un son plus gros.
Il fallait aussi que les gens se retrouvent dedans.
On a jamais eu de commentaires négatifs ça nous a conforté un petit peu dans la direction que l’on souhaitait développer.

Est qu’il y a des morceaux qui ont été un défi à écrire ou à enregistrer ?

Cédric Andreolli. A écrire je dirai « The Machine Behind », c’est un des morceaux que je préfère sur l’album mais ça a été un calvaire à écrire, je l’ai récrit trois ou quatre fois.
Dès le début j’avais le refrain, je l’aimais bien, je le trouvais très catchy mais je ne trouvais rien pour le reste au niveau des couplets, ça a été infernal.
Du coup finalement, je suis très content que l’on y ait passé pas mal de temps car au final je suis très satisfait du rendu de ce morceau qui est probablement celui que je préfère.

Pourquoi avoir choisi “Wandering Around The World” comme premier single?
Cédric Andreolli.  C’était un de nos morceaux qui était dans la liste de nos deux préférés.
Il se trouvait qu’il était en début d’album et on voulait aussi suivre la narration de l’histoire.
Le premier clip raconte le début de l’aventure qui va se développer sur l’intégralité des 11 titres.
Les deux clips suivants vont raconter le reste de l’histoire.
On voulait suivre cette narration.
Ce titre-là représentait bien l’opus, dès le début tu as une rythmique qui est très syncopé avec un petit passage de scream, il y a du growl, du chant clair, des chœurs d’opéras, ça reprend un peu tout ce que tu peux trouver à travers les chansons de The Lost Manuscript.

Quel sera le prochain titre clippé ?
Cédric Andreolli. Ce n’est pas encore complètement défini.
On a parlé entre nous de « The Machine Behind » mais rien n’est sûr à 100 %.

Qu’est ce qui fait que vous allez mettre en avant un morceau précis plutôt qu’un autre ?
Cédric Andreolli. Pour le premier choix c’est un peu arbitraire car c’est basé sur notre ressenti personnel.
Après il y a des titres que tu vas apprécier parce que tu aimes les jouer sur scène et qui au final ne sont pas forcément les meilleurs morceaux de l’opus.
C’est souvent délicat.
Là je pense je pense que pour la suite on va se baser sur des trucs assez simple.
On va regarder les chiffres d’écoute sur Spotify, Deezer, You Tube ….
On va se servir de ça pour valider ou pas les chansons que l’on va utiliser pour le prochain clip.

Le premier morceau que vous avez composé a été The Lost Manuscript est que tu penses que cela a eu un impact sur l’écriture des autres chansons ?
Cédric Andreolli. Je pense qu’il n’a pas influencé l’écriture en termes de composition.
Par contre il a clairement influencé la rigueur des arrangements qu’on exigeait.
C’est vraiment lui qui a un peu drivé le côté un peu plus élaboré des morceaux.
Il y avait dans The Lost Manuscript un peu tout ce que l’on allait retrouver sur le reste de l’opus.
Il a vraiment permis de mettre en place le processus.

Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir le thème de Frankenstein. ?  
Cédric Andreolli. Au départ il y avait plusieurs thèmes qui nous intéressaient mais c’est celui que l’on a pu fractionner en 11 chapitres le plus facilement possible.
On avait plus de choses à dire. On s’est dit que  qu’on allait pouvoir écrire un peu plus d’une dizaine de chansons et que l’on avait des choses à développer sur ce thème.
Et puis on a tous tout de suite accroché à cette histoire et on a imaginé immédiatement un visuel ce qui a aussi aidé à définir le thème de l’opus.

Quel souvenir gardes-tu de votre participation au tremplin The Voice of Hell ?
Cédric Andreolli. C’est le genre de concours qui est bien pour avoir un peu de visibilité.
Cette année nous nous ne nous sommes pas investis autant que sur les autres années en demandant aux gens de nous supporter.
C’est toujours le même type de processus, les fans doivent voter pour soutenir groupe.
Après il y a aussi des combines pour falsifier facilement les votes sur ce genre de tremplin.
Ce n’est pas forcément sur ce genre d’évènement que l’on va espérer quelque chose.
Nous on voyait ca surtout en termes d’augmentation de visibilité. On sortait l’opus en même temps, on n’a donc pas vraiment investi sur cette édition-là.

Le 19 Juin à 16h30 vous allez jouer sur le parking de Leclerc dans le cadre du Hellfest quel est ton sentiment sur ce concert ?
Cédric Andreolli. Pour nous l’évènement important pour on s’est énormément préparé c’était pour notre release.
On voulait vraiment que ça envoie. Là on est sur un set de trente minutes.
On l’a déjà bien préparé et on va le retravailler dimanche.
Après objectivement on n’en attend pas grand-chose dans le sens ou on joue un mercredi à 16h30 et le Hellfest commence le vendredi.
Notre set n’est pas à guichet fermé, on en attend pas forcément grand-chose.
Après peut être que l’on aura  une super surprise et qu’il y aura du monde
. On sait déjà qu’il y a des gens  qui vont se déplacer pour cet évènement et venir nous voir.
On va être super content de jouer devant des gens qui nous suivent et qui vont avoir l’occasion de découvrir ce deuxième opus.
Mais on ne s’attend pas à avoir 500 personnes sur le parking de Leclerc.



Comment vous êtes-vous rencontré ?

Cédric Andreolli. Tout simplement par petites annonces.
Je revenais de Paris et je cherchais à monter un projet sur la Bretagne dans le Finistère.
J’ai passé une annonce et j’ai été contacté par un bassiste avec qui j’ai commencé à bosser, je voulais créer quelque chose dans le style IN FLAMES.
On avait recruté un batteur mais on n’avait pas de chanteur.
Le bassiste de l’époque nous a présenté une copine à lui, c’est comme cela que l’on a rencontré Madeleine.
On a accroché tout de suite avec elle.
C’est comme cela que l’on a changé un peu le style originel pour arriver à du Métal avec chanteuse.

Vous avez fait une reprise d'Anita No de The Dø et de Pink "What About Us" qu’est ce qui a motivé cette envie ?
Cédric Andreolli. Oui on en parle beaucoup de ce truc-là. Pour Pink c’était un test, on est des fouilles merde un peu ! Rires histoire de le dire d’une manière très polie.
En fait on faisait un test de référencement sur You Tube, on s’est dit qu’on allait un peu regarder comment fonctionnait les albums sur You Tube.
On s’est dit qu’on allait publier une reprise d’un morceau qui venait de sortir sans en faire la promo sur You Tube.
On s’intéressait à savoir comment les gens arrivaient sur le titre et comment on pouvait faire des vues.
Il se trouve que le morceau a fait 10000 vues sans que l’on en parle sur notre page Facebook, ce qui est le plus gros pour nous.
Cela nous a permis en fait de tester ce côté reprises.
On a aussi voulu faire un test sur une chanson que l’on trouvait un peu plus élaboré avec « Anita No » de The Dø qui est un truc un peu plus qualitatif à la base.
Il se trouve que ce n’est pas une formation qui génère 400 Millions de vue sur les clips.
Là on s’est un peu planté. Ça nous a permis de faire des tests sur les reprises, ce titre on le trouve bien mais c’est vrai qu’il a généré assez peu de vue par rapport à la reprise de PINK.
On a envie d’en faire d’autres toujours pour gagner en visibilité sur You Tube (Ndr: TUNGS10 vient de reprendre "Beautiful People" de Ed Sheeran).
On voit vraiment les réseaux sociaux comme un moyen de faire de la communication gratuitement.
On a tout ce qu’il faut pour s’enregistrer visuellement et de manière audio.
On va profiter de cela.
C’est un peu le savoir-faire que l’on a acquis pour se faire de la promo de manière un peu gratuite.

Quels sont les qualités qu’il faut avoir pour être adoubé comme batteur de TUNGS10 ?
Cédric Andreolli. Rires ! Maintenant le recrutement est fermé.
Rires On n’espère jamais ne plus recruter personnes.
On a une chance qui est assez incroyable dans TUNGS10 d’avoir cinq personnes qui vont dans la même direction.
C’est super agréable d’être avec des gens avec qui on s’entend tous, on est vraiment une bande de potes.
Je ne dis vraiment pas ça pour paraitre cool, on a de la chance car ça n’a pas toujours été le cas justement.
Là on est maintenant sur un line up qui est une bande de potes content de se retrouver en répétition et en dehors.
Là c’est vrai que je n’ai absolument pas envie de changer.
Pour répondre à ta question quels ont été les critères de recrutement de notre dernier batteur Charles.
Au départ on a regardé le coté humain avant de le tester musicalement.
On lui a demandé de venir nous rencontrer dans un bar, on a passé une soirée à discuter de pas mal de choses et pas que de musique justement.
On voulait voir ce qu’il faisait en dehors et apprendre un petit peu à connaitre le gars avant de s’investir.
En fait avec Charles ça s’est fait en deux minutes, on n’a vraiment pas eu besoin de discuter longtemps.
On a eu tout de suite le feeling qui est passé directement.
On avait déjà un peu écouté des trucs qu’il nous avait envoyé un peu avant et on trouvait que ça le faisait à ce niveau-là.
Tout s’est fait immédiatement, c’est arrivé naturellement.
C’est ce qui s’est passé aussi avec les autres membres lorsque l’on s’est rencontré »é pour la première fois.

Quelles sont différences selon entre "Season One" et « The Lost Manuscript »?
Cédric Andreolli. Je dirai qu’il y a un côté plus technique qu’on essaye de ne pas forcément montrer sur ce deuxième opus.
Pour moi la technique doit toujours passer au second plan, le but c’est de l’utiliser au service de la musique.
Si on nous dit pas que l’on n’est pas un groupe technique, ce n’est pas le cas d’ailleurs, pour moi c’est très bien, c’est un point positif.

Quels sont les groupes qui t’on influencé au départ ?
Cédric Andreolli.  Il y en a plein. Mais je suis un grand fan de IN FLAMES notamment leur période plutôt moderne, pas forcément ce qu’ils avaient fait avant.
J’ai trouvé sympa les ¾ derniers albums, la production était énorme.
Après dernièrement il y a un album que je trouve énorme c’est The Resilient de BETRAYING THE MARTYRS.

Est-ce que la musique Bretonne a eu une influence sur vos compositions ?
Cédric Andreolli. Je ne pense pas parce que l’influence de la musique bretonne…
Il y a peut-être un ou deux morceaux qui ont des riffs qui sont un peu dans cette ambiance là mais ce n’est pas forcément volontaire.
C’est plus qu’ils ont un coté dansant.

Merci Cédric pour cette interview.
Cédric Andreolli. Un grand merci à toi, tu n’imagines pas à quel point on apprécie le fait que tu nous dédie du temps, que tu ais écouté l’album, c’est énorme pour nous. Merci 


Pascal Beaumont / Photos Promo et Th Cattier /Shooting Idols