ARKAN à déjà derrière lui un long parcours qui n'a pas toujours été de tout repos.
Crée à l'initiative de Foued Moukid le batteur après son départ de The Old Dead Tree le gang a du faire face au départ de sa chanteuse fétiche Sarah Layssac avant la sortie en 2016 de l'excellent Kellem.
Un vrai séisme qui aurait pu sceller à jamais le destin de la formation ! Que nenni nos lascars ont eu la bonne idée de faire appel à Manuel Münoz (The Old Dead Tree) leur ancien compère pour se charger des vocaux et plus récemment des guitares.
Une excellente idée qui leur permis d'élargir leur univers musical, Manuel se chargeant des voix claires en apportant sa sensibilité exacerbé tandis que Florent Jannier assure des parties gutturales de hautes volée. Un duo explosif qui prend toute sa dimension sur scène ou l'émotion est toujours palpable.
Quatre ans après les voilà de retour avec Lila H un album ambitieux basé sur un thème délicat la guerre civile algérienne souvent nommé la décennie noire qui fit rage de 1991 à 2002.
Du vécu puisque le concept est développé à travers le prisme des souvenirs d'adolescence de Samir Remila le bassiste et de Mus El Kamal le guitariste, membre fondateur du combo.
Produit et masterisé par Fredrik Nordtröm et Robert Kukla au Studio Fredman leur complice depuis leur tout début Lila H s'avère être une franche réussite qui vous transporte dans un monde noir et désespéré, une vraie leçon de vie ou l'espoir et la liberté ont été le seul étendard pour toute une génération sacrifié.
Devant une œuvre aussi gargantuesque impossible de ne pas saisir l'occasion de soumettre à la question Samir Remila le sympathique bassiste qui a vécu sa jeunesse et son adolescence lors de la guerre civile algérienne et qui nous apporte sa vision sur un opus majeur qui devrait compter sans aucun doute dans la carrière de ARKAN . Une plongée dans un monde noir et dangereux ou l'espoir est votre seul arme. Magnéto Samir Remila c'est à toi !
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