Pour commencer et vous connaitre un peu mieux, pouvez-vous nous présenter les 4 membres du groupe SYNAPSE ?
Thomas Valentin : Chanteur de Synapse, je suis arrivé début 2019 pour le 1er Ep enregistré avec eux, parallèlement j’ai un autre groupe.
Sacha Leroy : Bassiste de Sacha Leroy :, j’ai rencontré Alex et Carlos à l'école de musique jazz IMEP à Paris, je suis rentré dans le groupe en 2016 à l’époque où le groupe était encore un groupe de reprises. Avec Marc et Carlos on a commencé à écrire les premiers morceaux du groupe ensemble. Je ne suis pas un des membres fondateurs mais presque.
D'où vient le nom du groupe et quelle est sa signification ?
Sacha Leroy : On a essayé de trouver quelque choses qui faisait écho au fait que la musique que l’on veut écrire ou que l’on entend, même si elle est rock, il y a quand même pas mal d'influence qu’on essaie d’inclure dedans.
Thomas Valentin : On fait des liens
Sacha Leroy : Oui on fait des liens, on a étudié le Jazz et on aime beaucoup ça. Et on s’en inspire un peu pour notre musique. Également le Metal.
Thomas Valentin : C'est des croisements de style, et du coup cela fait penser aux synapses.
Sacha Leroy : Aux synapses des neurones, ça permet d’évoquer la connexion entre les styles. Si on veut pousser un peu le bouchon le côté cerveau progressive.
Comment définiriez-vous le style de votre musique ?
Thomas Valentin : Le Jazz, c'est plus une petite touche pour la couleur, mais ce n’est pas le premier style auquel on penserait. Ceux qui ont une oreille formée au jazz peuvent retrouver dans notre musique cette couleur-là, des petits éléments, après je dirais que c'est quand même assez pop dans l'écriture, on essaie d’avoir toujours des structures de type chanson et des mélodies. C’est la mélodie qui est au centre de la démarche, même si il y a des passages instrumentaux, techniques et tout ça.
Sacha Leroy : C'est plus éclectique aujourd’hui, on ne dit plus que c’est du metal ou c’est du rock progressif. Vu que la musique s’apparente au rock, on s’est dit que c’est peut-être un terme plus générique comme rock prog, plutôt qu’une espèce de sous genre très précis.
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Thomas Valentin : Moi je suis arrivé un peu après, donc mes influences ne sont pas les mêmes, ceux qui m’ont donné envie de faire du Metal c’est les groupes un peu Death Metal comme Gojira, Mastodon, ce genre de sonorité assez psychédélique, ce genre un peu ambiant que l’on peut retrouver dans le morceau 3000, un peu patate un peu bourrin mais en même temps un peu ambiant c’est un peu ma touche, ce que j’ai apporté dans l’album.
Sacha Leroy : Pour ma part, au début quand j'ai commencé la musique, j’ai beaucoup écouté la scène rock alternative des années 90, comme le grunge, SoundGarden, Red Hot Chili Peppers, les groupes de punk aussi, Offspring, ça m’a amené vers le Metal, Metallica, Megadeth, et également vers la musique noire américaine, en général funk, et puis le jazz… Ce qui m'influence énormément en tant que musicien c’est le jazz électrique, jazz fusion, Miles Davis période électrique jusqu’aux groupes de fusion des années 80/90, ça c’est pour le côté instrumental, sinon pas mal de pop, sans citer un groupe en particulier, des choses mélodiques avec des harmonies de voix travaillées, à une époque j’écoutais beaucoup les Eagles et aussi évidemment les Beatles. J’allais les oublier.
Racontez-nous l'enregistrement et le choix des titres de l'album ?
Thomas Valentin : Longue histoire, c'est surtout Alex qui connait bien puisque c’est lui qui a eu l'idée, on est allés enregistrer au studio Axone qui appartient au groupe Kalinja, un groupe de metal prog français, on aimait beaucoup leur son donc on s’est dit qu’on aller tester leur presta. Globalement c’était plutôt sympathique, un peu long par moment, parce qu’ils ont beaucoup de projet parallèles à leur studio, ce n’est pas leur truc principal, l'enregistrement a duré plus de 6 mois et en plus c’était pendant le confinement, c’était encore moins facile de se déplacer. En plus on n’habite pas tous à côté, c’était à Montreuil mais ça valait le coup quand même, les gars était plutôt marrants, on a bien bossé, on a passé beaucoup de temps à chercher, du coup quand on écoute les morceaux on ne les reconnait plus, on a changé beaucoup de choses et progressé par rapport à la maquette, il y a une différence incroyable.
Sacha Leroy :Je rajouterais que ce qui était vraiment super c’est en terme de production et d’arrangement, le guitariste de Kalinja qui s’appelle Pierre Danel nous a enregistrés et produit l’album, et du coup on a appris plein de choses puisque concrètement on a vu comment il faisait pour amener les morceaux au niveau supérieur et y mettre une touche moderne tout de suite en y rajoutant une touche de guitare un peu synthé ou autres… Et du coup voilà, ça sonne tout de suite Metal actuel. Donc à ce niveau-là on a beaucoup appris et on est content du résultat car c'est vraiment le son qu’on est venus chercher chez eux. Très différent du 1er EP, beaucoup plus lourd et mieux produit.
Avez-vous tout gardé sur le disque de votre session ?
Sacha Leroy : Pour les compos, on a tout mis, mais on a fait quelques reprises car quand on a fait la cagnotte de crowdfunding on a cherché des contreparties marrantes, et pour les gros donateurs on leur proposait de choisir une reprise, du coup on a eu quelques demandes plus 2 ou 3 morceaux qu’on a choisis nous aussi. Du coup, on va devoir s’y remettre pour ressortir un EP pour les membres du crowdfunding. Petit cadeau pour Shooting Idols, un titre en exclu, il y aura une reprise de Take on me de A-Ha par exemple. Mais bon on dit ça mais c'est la plus bateau, le reste vous verrez bien (rires).
Thomas Valentin : Les autres reprises vous allez être très surpris car elles sont assez improbables...
Comment créez-vous vos compositions, y a-t-il un déclencheur, un moment propice, ou une idée à la base, comment ça se passe ?
Sacha Leroy :C'est Alex qui compose le plus de morceaux, Thomas et moi on collabore aussi bien qu’on compose aussi nos propres morceaux mais souvent c’est un des trois qui amène une base bien aboutie avec mélodie et accord. Par contre souvent comme on a de quoi s’enregistrer chez nous, on fait une maquette, on la fait écouter et on arrange le truc en la jouant ensemble, en tout cas chacun compose sa partie comme il le sent. Le but étant que chacun y dépose sa patte. Ça se fait assez naturellement dès lors qu’on joue le truc ensemble.
Thomas Valentin : De toute façon le plus gros se fait en répétition, tu me dis si je me trompe Sacha mais à force de faire tourne le truc on arrive à ce qu’on aime.
Sacha Leroy : Oui tout à fait bien sûr.
La différence entre le 1er EP et l’album ?
Thomas Valentin : Oui il y a une grosse différence, le 1er EP a été enregistré en live, du coup on faisait tourner les morceaux comme si on devait préparer un concert, et là c’était l'inverse, on venait, on avait déjà nos trucs. On faisait piste par piste, le son ne rendait pas du tout pareil, le 1er EP c’était plutôt assez garage et le dernier sonne beaucoup plus moderne bien produit etc. etc.
Vous rappelez vous de votre 1er concert ? Où et comment s’est-il passé ?
Sacha Leroy : Je crois que c'était à la Guinness Tavern.
Thomas Valentin : On ne l'oubliera jamais celui-là.
Sacha Leroy : On était inscrit pour le tremplin de la Guinness Tavern, et Thomas venait de nous rejoindre. C’était vraiment hyper cool. On avait fait 2 tours genre demi-finale et finale, un truc comme ça, mais c’est surtout les retours qu’on avait eus de la part de l’ingé son, des gens qui bossaient sur place et du public, du coup on s’est dit on tient un truc... Et surtout le deuxième concert, il y avait un jury et d'autres gars connus, notamment un bassiste qui s’appelle Pascal Mulot qui a joué avec Patrick Rondat, qui nous avait fait des super compliments il était vraiment emballé par notre concert. Ça nous avait grave boostés, on n’avait pas gagné mais on s’en fout, on a grave kiffé en fait.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Sacha Leroy : Alors là, j’ai la voix d'Alex qui me dit dans ma tête Dream Theater… ça serait cool.
Thomas Valentin : Moi ça dépend des jours, je bosse aussi avec un autre groupe qui s’appelle REST IN FURIA qui lui se rapproche un peu de Mastodon, Gojira, donc si je devais répondre, ça serait plutôt Gojira, mais pour moi dans le groupe SYNAPSE, ça serait à fond Dream Theater.
Si vous deviez vous définir, quelle serait votre phrase ou devise ?
Sacha Leroy : En un mot... La connexion, oui un bon mot.
Avez-vous quelques projets de concerts vu les aléas dûs au Covid ?
Sacha Leroy : En fait Alex a pas mal bossé, et il a trouvé pas mal de concerts pour une petite tournée au cœur de la France, des salles de concert en province, notamment Lyon, La Rochelle, Montpellier.
Thomas Valentin : Dans le Jura aussi, ça se présente bien on est content du coup. Après on espère juste qu’il n’y aura pas de fermeture de salle ou une autre vague…
Pour finir, si vous ne deviez conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Sacha Leroy : Ma guitare, mes enceintes et ma carte son (rires). Un film ça serait "The Thing" de Carpenter, un bouquin "Voyage au bout de la nuit" de Céline, peut-être que du coup je vais bader sur mon île déserte mais bon, et en troisième un cd "Revolver" des Beatles.
Thomas Valentin : Moi je prendrais le film "Big Fish" de Tim Burton, et en cd je prendrais "Down the way" d’Angus & Julia Stone, et en bouquin n'importe lequel Stephen King car je suis un grand fan.