mercredi 12 avril 2023

WORKING KLASS HEROES (Fabien - Guitariste) // INTERVIEW // No Excuses, No Remorses - Décembre 2022.

 


Peux tu te presenter ?
Fabien.
Je m'appelle Fabien. Je suis guitariste et membre fondateur du groupe Highway.

D'où vient l'idée du nom "Working Klass Hero"?
Fabien. Ça vient du titre de John Lennon. Un jour, j'étais en train de regarder les vidéos des reprises de Green Day parmi lesquelles il y avait "Working Class Hero". J'ai changé l'orthographe pour des questions de droits en mettant un K à la place du C. Voilà, c'est venu comme ça et ça fait 10 ans depuis 2010. Après, j'ai changé "Hero" pour "Heroes" au pluriel parce qu'on ne voulait pas être embêtés.

Vous vous êtes entourés de pointures pour l'enregistrement de votre nouvel album "No Excuses, No Remorses", parlez-nous de cette expérience au Vamacara studio ?
Fabien. Ça été une super expérience. Au début on ne savait pas trop vers qui se tourner. Le premier album, on l'a fait tout seul. Pour le deuxième, on s'est dit qu'il faudrait quelque chose d'un peu plus produit. Donc, on a notre manager Julie qui nous a dit "J'ai un contact avec HK". On a regardé son travail et on s'est dit "On va aller vers lui". On a discuté. C'est quelqu'un qui nous a beaucoup accompagné et ça été une super expérience.

Quelle évolution entre ce dernier album et le premier il a 3 ans ?
Fabien. Beaucoup d'électro. Il y a eu une modification du Line-Up, aussi, avec un nouveau chanteur et un nouveau bassiste. On a pas mal avancé sur le côté électro. On voulait vraiment donner un côté festif à notre musique. En fait on ne se définit pas comme un groupe de Métal. C'est vraiment faire participer tout le monde. C'est la fiesta. C'est pour ça qu'on a évolué par rapport au premier album.

Avez-vous travaillé différemment sur cet album ?
Fabien. On a une façon de travailler pour laquelle on ne veut pas perdre de temps. Elle a toujours été plus ou moins la même. On part sur des riffs de guitare, sur des idées qu'on enregistre chez nous car on a tous des petits Home studio à la maison. Après on s'envoie les fichiers et chacun y met sa patte. Mais c'est surtout le machiniste, on l'appelle "Dieu". Il prend tout puis il fait des puzzles et il dit "Voilà, ce serait bien comme ça ou comme ça". Après ça donne naissance à un morceau. Et ensuite on retravaille certaines parties. Mais généralement ça va assez vite au niveau composition. Chacun contribue. Il n'y en a pas un qui dit "Ça c'est mieux que ça". De toute façon, chez nous personne ne commande. C'est très démocratique notre façon de composer. Il faut savoir qu'on a un avantage. C'est que notre local on l'a transformé en studio d'enregistrement. On a cette faculté là de pouvoir enregistrer. Ce qui était bien avec HK c'est qu'il nous a aiguillé. Il nous a dit "Voilà, vous faîtes les prises comme ça et moi je fais du ramping". Et c'est vrai que ça va super vite au niveau du studio. Là d'ailleurs on est en studio parce qu'à la mi-janvier il y a notre single qui va sortir. On va assez vite au niveau du travail.

Comment procédez-vous pour la création de vos titres ?
Fabien. Comme je te l'ai dit, quelqu'un à une idée, une idée de riff, tout le monde participe et on s'envoie les fichiers. On travaille tous ensemble, "Ça, ça ne me plaît pas, ça c'est sympa". On fait des maquettes, beaucoup de maquettes jusqu'à ce qu'on arrive à quelque chose, au produit final. Et on se dit, le morceau il est là.

Vous avez introduit beaucoup de musiques actuelles : electro, hip hop dans vos compos. Comment percevez-vous cette évolution ?
Fabien. Je pense que ça s'est fait naturellement. On a pas une vision étriquée de la musique en disant on fait ça ! On travaille sur de l'envie, sur de l'inspiration. On ne se bloque pas sur un style. Pour nous, c'est très facile de dire "Ça c'est bien, ça c'est pas bien". Il peut y avoir du Hip Hop, de l'electro, il peut y avoir de tout. C'est assez éclectique chez nous. On a pas de soucis sur ce qu'on va faire. On le fait, c'est bien et on le garde. On travaille comme ça.

Votre premier single et clip "Collapse" fait référence aux vies brisées par les réseaux sociaux, Internet... Le sujet est important pour vous ?
Fabien. Oui c'est important car aujourd'hui tu vas dans un concert et tu as la majorité des gens qui se baladent avec leur téléphone au lieu d'essayer d'apprécier le moment. Ils sont tous là, bras tendus, avec leur téléphone. C'est bien. C'est une technologie, il en faut mais pour moi c'est une régression. Tu as l'impression que les gens n'ont plus d'émotions. Les nouvelles technologies c'est intéressant mais sortez dans la rue et regardez ce qui se passe à l'extérieur. En fait, pour tout dire, ça me fait gerber. C'est vrai qu'on en a besoin pour la communication, mais il faut savoir trouver le juste milieu. Ça me dérange vraiment. Puis bon Martial, le machiniste, celui que l'on surnomme "Dieu", à toutes les idées. C'est lui qui gère.

Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes premières influences et tes idoles ?
Fabien. Moi au départ je suis parti sur des classiques, Metallica, Guns N' Roses. Les premiers albums de Métal que j'ai acheté c'était "Ride The Lightning" de Metallica et "Killer" d'Iron Maiden. Après il y a eu l'évolution dans les années 1990/2000. T'as eu des groupes comme Prodigy qui sont apparus. Après, au niveau des influences du groupe, tu as Rammstein, Mass Hysteria, Crossfade. Dernièrement il y a eu The Prodigy. Je suis un gros fan de Ministry aussi. En plus ce que j'aime dans la musique ce sont les mélanges, ne pas rester confiné à un style. C'est mélanger plein de choses et sortir un truc brut. C'est vachement bien. Tu vois les gens réagir et ça, c'est bien. On a tous, en plus, dans le groupe des influences différentes. Marcel qui va écouter plus d’électro mais qui écoute aussi du Métal, Adrien le chanteur qui a d'autres influences, Hughes le guitariste qui, lui, est plus rock et est fan des Red Hot Chili Peppers et Jimi Hendrix. C'est vraiment un package complet. Il y a beaucoup d'influences.
 
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu rêverais de jouer ?
Fabien. Il y en a plusieurs. Déjà Crossfade, Electric Cowboys ce serait sympa. Après Sidilarsen j'aimerais bien. On se retrouverait un peu dans le même délire. Après, on fait en fonction de ce qu'on nous propose.

Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou devise ?
Fabien. C'est faire la fiesta. Nous, notre truc c'est le mélange du Hardcore et du Métal avec le côté Electro Dance des années 90. On a envie que les gens s'amusent pendant 1 heure et, justement, qu'ils posent leur téléphone et qu'ils s'éclatent. Voilà, c'est vraiment fiesta à fond.

Comment avez vous vécu la période du COVID ?
Fabien.
Avec le Covid il y a eu quelques moments difficiles mais on en a profité, justement, pour composer l'album. La première année on ne savait plus très bien où l'on en était. Et puis il y a eu le changement de line-up. Donc on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose. On s'est remis à composer, à aller en studio, faire des maquettes et lorsque l'on a eu l'album au complet, on s'est dit on y va ! Et c'est comme ça que l'album est né. Ça été compliqué mais ça été bénéfique également pour le travail.

Quels sont vos projets à venir ?
Fabien. En Janvier il y a un nouveau single qui va sortir. Et puis il a quelques trucs sympas qui vont arriver. Pour l'instant je n'en parle pas trop car ce n'est pas officiel mais ça devrait arriver cette année, cet été surtout. Restez connectés pour voir ce qui va se passer.

 As-tu envie de rajouter quelque chose, faire passer un message ?
Fabien. Venez à nos concerts, faîtes la fête, aimez-vous les uns les autres.

Pour finir, si tu devais te rendre sur une île déserte et ne garder que 3 choses : un disque, un film et un troisième choix, quelle serait ta sélection et pourquoi ?  
Ce serait les histoires fantastiques d'Edgar Allan Poe, l'album "The More Things Change" de Machine Head C'est une pépite ! C'est l'album de chevet qui ne changera jamais. Cet album est juste magnifique. Et un autre objet !? .. Je crois que je prendrais un doudou de mes enfants. Voilà.

 


Interview en Video ICI

 



 
Interview Thierry CATTIER 
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
ReTranscription William Chopin