Peux tu te presenter ?
Fabien. Je m'appelle Fabien. Je suis guitariste et membre fondateur du groupe Highway.
D'où vient l'idée du nom "Working Klass Hero"?
Fabien. Ça
vient du titre de John Lennon. Un jour, j'étais en train de regarder
les vidéos des reprises de Green Day parmi lesquelles il y avait "Working
Class Hero". J'ai changé l'orthographe pour des questions de droits en
mettant un K à la place du C. Voilà, c'est venu comme ça et ça fait 10
ans depuis 2010. Après, j'ai changé "Hero" pour "Heroes" au pluriel
parce qu'on ne voulait pas être embêtés.
Vous vous êtes entourés de pointures pour l'enregistrement de votre nouvel album "No Excuses, No Remorses", parlez-nous de cette expérience au Vamacara studio ?
Fabien. Ça
été une super expérience. Au début on ne savait pas trop vers qui se
tourner. Le premier album, on l'a fait tout seul. Pour le deuxième, on
s'est dit qu'il faudrait quelque chose d'un peu plus produit. Donc, on a
notre manager Julie qui nous a dit "J'ai un contact avec HK". On a
regardé son travail et on s'est dit "On va aller vers lui". On a
discuté. C'est quelqu'un qui nous a beaucoup accompagné et ça été une
super expérience.
Quelle évolution entre ce dernier album et le premier il a 3 ans ?
Fabien. Beaucoup
d'électro. Il y a eu une modification du Line-Up, aussi, avec un
nouveau chanteur et un nouveau bassiste. On a pas mal avancé sur le côté
électro. On voulait vraiment donner un côté festif à notre musique. En
fait on ne se définit pas comme un groupe de Métal. C'est vraiment faire
participer tout le monde. C'est la fiesta. C'est pour ça qu'on a évolué
par rapport au premier album.
Avez-vous travaillé différemment sur cet album ?
Fabien. On
a une façon de travailler pour laquelle on ne veut pas perdre de temps.
Elle a toujours été plus ou moins la même. On part sur des riffs de
guitare, sur des idées qu'on enregistre chez nous car on a tous des
petits Home studio à la maison. Après on s'envoie les fichiers et chacun
y met sa patte. Mais c'est surtout le machiniste, on l'appelle "Dieu".
Il prend tout puis il fait des puzzles et il dit "Voilà, ce serait bien
comme ça ou comme ça". Après ça donne naissance à un morceau. Et ensuite
on retravaille certaines parties. Mais généralement ça va assez vite au
niveau composition. Chacun contribue. Il n'y en a pas un qui dit "Ça
c'est mieux que ça". De toute façon, chez nous personne ne commande.
C'est très démocratique notre façon de composer. Il faut savoir qu'on a
un avantage. C'est que notre local on l'a transformé en studio
d'enregistrement. On a cette faculté là de pouvoir enregistrer. Ce qui
était bien avec HK c'est qu'il nous a aiguillé. Il nous a dit "Voilà,
vous faîtes les prises comme ça et moi je fais du ramping". Et c'est vrai
que ça va super vite au niveau du studio. Là d'ailleurs on est en studio
parce qu'à la mi-janvier il y a notre single qui va sortir. On va assez
vite au niveau du travail.
Comment procédez-vous pour la création de vos titres ?
Fabien. Comme
je te l'ai dit, quelqu'un à une idée, une idée de riff, tout le monde
participe et on s'envoie les fichiers. On travaille tous ensemble, "Ça,
ça ne me plaît pas, ça c'est sympa". On fait des maquettes, beaucoup de
maquettes jusqu'à ce qu'on arrive à quelque chose, au produit final. Et
on se dit, le morceau il est là.
Vous avez introduit beaucoup de musiques actuelles : electro, hip hop dans vos compos. Comment percevez-vous cette évolution ?
Fabien. Je
pense que ça s'est fait naturellement. On a pas une vision étriquée de
la musique en disant on fait ça ! On travaille sur de l'envie, sur de
l'inspiration. On ne se bloque pas sur un style. Pour nous, c'est très
facile de dire "Ça c'est bien, ça c'est pas bien". Il peut y avoir du
Hip Hop, de l'electro, il peut y avoir de tout. C'est assez éclectique
chez nous. On a pas de soucis sur ce qu'on va faire. On le fait, c'est
bien et on le garde. On travaille comme ça.
Votre premier single et clip "Collapse" fait référence aux vies brisées par les réseaux sociaux, Internet... Le sujet est important pour vous ?
Fabien. Oui
c'est important car aujourd'hui tu vas dans un concert et tu as la
majorité des gens qui se baladent avec leur téléphone au lieu d'essayer
d'apprécier le moment. Ils sont tous là, bras tendus, avec leur
téléphone. C'est bien. C'est une technologie, il en faut mais pour moi
c'est une régression. Tu as l'impression que les gens n'ont plus
d'émotions. Les nouvelles technologies c'est intéressant mais sortez
dans la rue et regardez ce qui se passe à l'extérieur. En fait, pour
tout dire, ça me fait gerber. C'est vrai qu'on en a besoin pour la
communication, mais il faut savoir trouver le juste milieu. Ça me
dérange vraiment. Puis bon Martial, le machiniste, celui que l'on
surnomme "Dieu", à toutes les idées. C'est lui qui gère.
Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes
premières influences et tes idoles ?
Fabien. Moi
au départ je suis parti sur des classiques, Metallica, Guns N' Roses.
Les premiers albums de Métal que j'ai acheté c'était "Ride The Lightning" de Metallica et
"Killer" d'Iron Maiden. Après il y a eu l'évolution dans les années
1990/2000. T'as eu des groupes comme Prodigy qui sont apparus. Après, au
niveau des influences du groupe, tu as Rammstein, Mass Hysteria, Crossfade.
Dernièrement il y a eu The Prodigy. Je suis un gros fan de Ministry
aussi. En plus ce que j'aime dans la musique ce sont les mélanges, ne
pas rester confiné à un style. C'est mélanger plein de choses et sortir
un truc brut. C'est vachement bien. Tu vois les gens réagir et ça, c'est
bien. On a tous, en plus, dans le groupe des influences différentes. Marcel qui va écouter plus d’électro mais qui écoute aussi du Métal, Adrien le
chanteur qui a d'autres influences, Hughes le guitariste qui, lui, est
plus rock et est fan des Red Hot Chili Peppers et Jimi Hendrix. C'est
vraiment un package complet. Il y a beaucoup d'influences.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu rêverais de
jouer ?
Fabien. Il
y en a plusieurs. Déjà Crossfade, Electric Cowboys ce serait sympa. Après Sidilarsen j'aimerais bien.
On se retrouverait un peu dans le même délire. Après, on fait en
fonction de ce qu'on nous propose.
Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou devise ?
Fabien. C'est
faire la fiesta. Nous, notre truc c'est le mélange du Hardcore et du
Métal avec le côté Electro Dance des années 90. On a envie que les gens
s'amusent pendant 1 heure et, justement, qu'ils posent leur téléphone et
qu'ils s'éclatent. Voilà, c'est vraiment fiesta à fond.
Comment avez vous vécu la période du COVID ?
Fabien. Avec
le Covid il y a eu quelques moments difficiles mais on en a profité,
justement, pour composer l'album. La première année on ne savait plus
très bien où l'on en était. Et puis il y a eu le changement de line-up.
Donc on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose. On s'est remis à
composer, à aller en studio, faire des maquettes et lorsque l'on a eu
l'album au complet, on s'est dit on y va ! Et c'est comme ça que l'album
est né. Ça été compliqué mais ça été bénéfique également pour le
travail.
Quels sont vos projets à venir ?
Fabien. En
Janvier il y a un nouveau single qui va sortir. Et puis il a quelques
trucs sympas qui vont arriver. Pour l'instant je n'en parle pas trop car
ce n'est pas officiel mais ça devrait arriver cette année, cet été
surtout. Restez connectés pour voir ce qui va se passer.
As-tu envie de rajouter quelque chose, faire passer un
message ?
Fabien. Venez à nos concerts, faîtes la fête, aimez-vous les uns les autres.
Pour finir, si tu devais te rendre sur une île déserte et ne
garder que 3 choses : un disque, un film et un troisième choix, quelle serait
ta sélection et pourquoi ?
Ce
serait les histoires fantastiques d'Edgar Allan Poe, l'album "The More Things Change" de Machine Head C'est une pépite ! C'est l'album de chevet qui ne changera jamais. Cet
album est juste magnifique. Et un autre objet !? .. Je crois que je
prendrais un doudou de mes enfants. Voilà.
Interview Thierry CATTIER
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS
ReTranscription William Chopin