Carcariass fait partie des vétérans de la scène Death Française au même titre que Loudblast ou Mercyless ils ont su traverser les années malgré les affres du temps et les péripéties multiples et diverses, une de leur force étant la stabilité avec l’arrivée en 2019 d’un petit nouveau au chant Jérôme Thomas au chant, Carcariass c’est surtout et avant tout un groupe d’amis. Après un album particulièrement réussi Planet Chaos sorti en 2019 tout juste dix ans après E-Xtinction qu’ils n’ont pas pu défendre correctement à la suite de la crise du Covid, les voilà de retour avec une nouvelle offrande Afterworld leur sixième opus enregistré et mixé par Drop (guitariste de Samael) au Downtone Studio en Suisse et masterisé par Jens Bogren (Arch Enemy, Amon Amarth, Symphony X, Sepultura) au Fascination Street Studio en Suède. On ne change pas une équipe qui gagne ! Au fils du temps le combo à évolué et murit s’éloignant d’un Death brutal et sans concession pour nous offrir une diversité musicales riches et empreinte de nombreuses influences allant du Death au Heavy Metal en passant par le Jazz mais aussi par le progressif par moment ! Un melting pot Death Heavy mélodique parfaitement réussi et maitrisé. Le monde d’après est déjà là qu’on se le dise ! Une fois n’est pas coutume c’est avec le sympathique batteur à l’origine de la formation Bertrand Simonin que nous avons pu nous entretenir afin de faire le point sur les quatre dernière années écoulées et sur la conception de cette nouvelle galette Afterworld. Un entretien placé sous le signe de l’humour et de la décontraction pour un voyage au cœur du passé mais aussi du futur ! Magnéto Bertrand c’est à toi !
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Le 10 février vous avez donné un concert à Genève aux cotés de Samaël dans le cadre du Daily Rock Festival comment as-tu vécu ce retour sur scène ?
Bertrand Simonin. C’était nickel, très bonne organisation. On connait bien Drop le guitariste de Samaël, c’est un groupe que l’on apprécie musicalement. Ainsi que les deux autres formations qui jouaient ce jour-là ! Il y avait une bonne entente entre tout le monde, l’ambiance était bonne. La salle de l’Usine à Genève est très bien, elle a de la bouteille et de l’expérience, c’était parfait, le public était là, c’était sold out.
Qu’est-ce qu’un bon concert selon toi ?
Bertrand Simonin. C’est déjà de pouvoir assurer sa prestation, ne pas faire trop de conneries lorsque l’on joue. Si le public à la fin du concert est content d’avoir vue et entendu ce que l’on a donné, on est heureux ! Mais la première chose importante pour nous c’est que l’on soit satisfait lorsque l’on joue de ce que l’on a fait, ensuite en second c’est que le public soit satisfait, lorsque les gens sont heureux nous aussi on l’est !
En tant que batteur est ce que tu as une préparation spéciale avant un concert !
Bertrand Simonin. Pas plus de deux bières ! Rires. Je joue assez cool maintenant, c’est terminé le côté un peu bourrin qu’on a eu à nos début. La plupart des batteurs dans ce style passent un moment à s’échauffé avant de jouer sur scène et ils ont aussi un entrainement en permanence. Nous on est un peu plus soft ce qui permet de ne pas trop s’échauffer avant de jouer, je me chauffe juste un peu avant de jouer. Il n’y a pas de règle c’est comme je le sens. Pour s’échauffer en règle générale on fait une petite répétition, je ne vais pas dire à capella mais en acoustique dans la loge ! Je tape juste sur un petit canapé pour me chauffer les poignets avec Pascal et Bob les deux guitaristes, on joue les morceaux comme ça en guise d’échauffement avant de monter sur scène !
Début 2020 vous sortez Planet Chaos un peu avant la crise sanitaire du Covid avez-vous pu tout de même le défendre un peu ?
Bertrand Simonin. Non pas du tout, un mois après la sortie de l’opus on était en confinement en mars 2020. Bien sur tous les concerts qui était prévu ont été annulé, ceux qui ont été reporté finalement ont été aussi annulé ! On a donné que 5 concerts en 2022 pour Planet Chaos. Puis on est parti en studio pour enregistrer le nouvel album. C’est dommage on n’a pas pu trop le défendre sur scène. Néanmoins pour les prochaine dates on va jouer deux ou trois titres de Planet Chaos.
Pour ce nouvel opus quel a été ton implication dans le processus de composition en tant que batteur ?
Bertrand Simonin. On a toujours la même méthodologie de travail depuis les débuts de Carcariass. C’est Pascal notre guitariste qui compose les morceaux, une fois complet il m’envoie les parties de guitares, je pose la batterie, ensuite on valide ou pas, on voit ce que l’on améliore. Une fois que la partie guitare/batterie est validé, on y ajoute la basse et le chant !
Avez-vous composé de nombreux titres puis fait une sélection par la suite ?
Bertrand Simonin. Non on a rajouté un morceau en revanche on a supprimé certains passages. Il y avait des morceaux qui devaient être plus long et qui ont été raccourcis pour plus d’efficacité parce que certaines parties à force de les écouter ou de les jouer, on commençait à s’en lasser ou alors ça ne sonnait pas comme on l’aurait souhaité, on les a donc supprimés. Ce sont peut-être des passages que l’on retrouvera dans nos futur chansons.
Comment décrirais-tu cet opus comparé à Planet Chaos ?
Bertrand Simonin. On s’améliore musicalement, de même au niveau de notre façon de jouer, en tout cas c’est l’impression que l’on a. Ensuite on n’a pas de ligne directrice. Pascal à plusieurs influences. Quand ça fait plusieurs années que tu écoutes du Métal, que tu joues dans un combo les influences sont multiples et variés. Il va dans une direction qui lui fait plaisirs, il compose sans forcément se poser de questions, on va faire du Death ou du Heavy, du Thrash non c’est du Métal parce qu’on écoute tous les styles ! A une certaine époque on était un peu plus extrême dans ce que on écoutait, on a eu une période très Death Métal. Mais aujourd’hui on écoute un peu de tout. Je me surprends même à écouter des formations qu’il y a 10 ans j’aurais été incapable d’écouter parce que j’avais des idées reçu dessus. On évolue, on a l’esprit peut-être plus large !
A l’écoute de Afterworld on ressent une influence Heavy Metal c’est venu naturellement cette évolution musicale ?
Bertrand Simonin. Je pense que l’on est plus posé. On a toujours eu des racines Heavy mélodique. On a découvert le Métal avec Iron Maiden, Coroner, Death, des combos assez mélodiques. Ça a exercé une influence indéniable sur l’évolution de Carcariass. Au début on était un peu plus bourrin, au fil du temps on est devenu un peu plus posé.
L’album a été une fois de plus enregistré et mixé au Dowtone Studio à Geneve (Suisse) par DROP (Guitariste de Samaël), le mastering réalisé au Fascination Street Studio en Suède par Jens Bogren (Arch Enemy, Amon Amarth, Symphony X, Sepultura,..).
Bertrand Simonin. Oui on a travaillé comme d’habitude. Moi j’enregistre mes parties dans notre local, on fait toutes les prises. Ça permet de ne pas se tresser en studio. Si je ne suis pas en forme ou si à un moment donné il y a un plan que je ne sens pas je peux le refaire. On n’est pas obligé de se dire c’est enregistré tant pis. On prend le temps de bien placer la batterie comme on a aucune pression. Une fois que la batterie est enregistrée on part en studio pour faire les guitares puis le chant, la basse puis on passe au mixage.
As-tu assisté au prises en studio des autre musiciens de Carcariass ?
Bertrand Simonin. Non pas pour les guitares parce que c’est vraiment long ! Ensuite lorsque le chant est enregistré, je suis là c’est toujours sympa. C’est vrai que parfois en studio on découvre un peu le chant par rapport à la qualité de l’enregistrement que l’on n’a pas forcément dans le local de répétition. C’est pour cela que c’est intéressant d’être là pour le chant et le mixage aussi. Mais on laisse quand même à Drop une grande liberté par rapport au mixage. Il propose plein de choses, c’est ça qui est intéressant. Musicalement on est sur la même longueur d’onde. Il a une très bonne expérience d’expertise
Vous n’avez jamais été tenté de faire appel à un autre producteur ?
Bertrand Simonin. Non après on a un gros intérêt avec Drop c’est déjà que l’on s’entend bien, on est avant tout des copains. Mais il y a aussi le fait que le studio est à proximité de là ou habite Pascal. Au niveau logistique c’est hyper intéressant.
Vous êtes éloigné les uns des autres ?
Bertrand Simonin. Moi je suis encore à Besançon. A l’origine on était tous de cette ville, maintenant je suis seul.
En tant que batteur est ce qu’il y a des parties qui t’ont demandé plus de travail en studio ?
Bertrand Simonin. Non, je n’ai pas fait de choses impossibles ! Je ne dis pas que tout au début parfois, c’était un peu ça passe ou ça casse, on verra bien. Du coup avec le recul je ne suis pas trop satisfait de ce que j’ai pu faire sur les anciens albums. Là s’il y avait des choses que je n’étais pas capable de faire en live…. Je ne voulais pas faire des trucs impossibles, je ne veux pas en chier en concert. Il y a des morceaux que tu mets des semaines à bosser pour les sortir en studio ensuite tu n’es plus capable de les sortir sur scène parce que cela nécessite trop d’entrainement. J’ai fait des parties simples pour ne pas me prendre la tête.
Est-ce que le retour après trois ans de Covid a été compliqué ?
Bertrand Simonin. Non, la musique c’est une passion et une occupation, c’est toujours un plaisir, en plus on est potes. On a toujours plaisirs à se voir. Chaque fois que l’on se voit on se fait des restaurants, des apéros, on se marre avant tout. Lorsque Pascal à des nouveaux morceaux il nous les propose, ensuite on place la batterie, le chant, la basse, tout tourne en répétition, c’est cool, c’est toujours du plaisir. On ne se pose pas de questions, on a aucune pression. On n’a pas de label qui nous demande de sortir un album tous les deux ans et de faire une tournée de 60 dates dans le monde entier. On est ultra libre, on fait vraiment ce que l’on veut. Lorsque ça nous gonfle, on ne répète pas et on ne se voit pas pendant trois semaine, un mois. Demain on va répéter et la première chose qu’on a prévu avant de répéter c’est d’être sûr que le resto ou on va soit bien disponible ! Rires. Et éventuellement on envisage la répétition. On répète dans le Jura, il y en a trois qui sont Suisse et deux sont en Franche Compté.
Vous répété régulièrement ?
Bertrand Simonin. On répète pour la mise en place des morceaux pour le live. Notamment du fait que l’on a un deuxième guitariste pour les concerts qui s’appelle Bob. On essaye d’améliorer les titres, voir s’il y a des petites retouches à faire pour qu’ils soient un petit peu plus punchy ou plus adapté aux shows que l’on donne.
Justement qu’attendez-vous de lui ?
Bertrand Simonin. Dans Carcariass on a pas mal de parties mélodiques avec de multiples guitares. Lorsque que tu as en concert une rythmique et un solo si tu n’as pas une deuxième guitare pour assurer la rythmique lors de la lead ça fait un peu vide ! Tu as un couplet avec deux guitares rythmiques en live si tu as un solo sans rythmique, on entend plus que la basse et la batterie. Pour certains passages cela passe encore bien mais pour les nouveaux morceaux, avec une seule guitare ce n’est pas envisageable. Bob est un ami de longue date qui jouait dans un combo à Genève avec qui je jouais aussi avec Pascal. Naturellement il est venu nous rejoindre, c’est un mec adorable.
Afterword, c’est votre vision du futur ?
Bertrand Simonin. Je pense que comme tous les Métalleux ou du moins un bonne majorité on est tous un peu attiré par la science-fiction, les films d’horreur, d’apocalypse, le coté malsain, satanique sans être adepte. Il y a une attirance pour ce genre de chose. Carcariass a toujours été fasciné par ce côté Terminator, Alien, futuriste. Pour cet opus c’est parti de la pochette. Pascal avait une idée bien précise, il voulait une sorte de ville en ruine contemporaine ou futuriste. On a proposé cela à notre dessinateur, il nous a pondu la pochette et on a validé. Ce qui est marrant, non ce n’est pas drôle c’est que la pochette a été réalisé avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, cela devient d’actualité même si au début ça ne l’était pas.
“No Aftermath” est votre premier single ouvre l’opus aussi c’est symbolique comme choix !?
Bertrand Simonin. Le premier morceau qui est assez simple permet à ceux qui ne nous connaisse pas peut être de s’approprier plus facilement notre musique et puis peut être avoir envie d’en écouter plus.
Vous avez d’ailleurs tourné un clip !
Bertrand Simonin. Oui on en a tourné deux “No Aftermath” qui est basé sur des images de synthèse et “The Hive” qui est un montage de vrai images que nous avons réalisé nous même avec l’autorisation de ceux qui avaient créé les séquences vidéo. Il devrait y en avoir une troisième dans les semaines à venir et d’autres au fil de l’année.
Vous êtes très souvent inspiré par des films de Sciences Fictions comme pour “The Hive” qui est très pessimiste c’est important pour vous ces références cinématographiques ?
Bertrand Simonin. Oui c’est une influence indirecte, comme je te le disais tout à l’heure on est quand même attiré par ces ambiances, Alien, les séries comme The Walking Dead pas les trucs à l’eau de rose romantique même si il y en as de très bons. Ça ressort sur notre musique. Celui-là il parle des grosses mégalopoles. Il y a d’un côté les gens qui s’en sortent et ceux qui ne s’en sortent pas, ce sont deux mondes parallèles qui cohabite. Et il y a ceux qui s’enrichissent, ceux qui produisent. L’idée du clip c’est que chacun doit se faire un peu sa propre idée, ça change un peu la couleur de la musique.
Le clip a d’ailleurs été bloqué pour le visionnage dans certains pays !
Bertrand Simonin. Oui ce qu’on ne savait pas c’est que dès l’instant où tu utilises des images de drogues, on ne fait pas la promo de la drogue bien entendu, il y a des filtres automatiques sur You Tube qui selon les pays vont interdire le partage de ce genre de clip. Ce n’est pas interdit d’être diffusé en revanche tu ne peux pas en faire la promotion, les robots de filtrage interdise la promo d’images de drogues !
Dans quel chanson au niveau des textes te reconnais tu le plus ?
Bertrand Simonin. Forcément il y a une chanson qui est assez poignante quand on connait l’historique c’est “Angst” qui change un peu au niveau du chant qui est un petit peu plus posé, chanté, les paroles sont assez touchantes parce qu’on a un des musiciens de Carcariass qui est tombé malade maintenant ça va mieux. Cette chanson parle un peu de la maladie dans le texte, un enfant qui ne grandira jamais ! On va essayer de sortir un clip pour mettre en image ce titre. Ce n’est pas encore très évident de trouver les bonne images mais on va essayer de faire un clip d’ici la fin de l’année pour mettre en valeur ce morceau, cela vaut vraiment le coup.
Et votre prochain single ?
Bertrand Simonin. Ça sera “ Billons Of Suns ”. C’est un moreau que l’on aime bien qui est assez punchy. C’est un bon condensé de ce qu’on est capable de faire, coté bourrin mélodique avec des changements de rythmes. On l’a déjà joué sur scène la dernière fois avec Samaël et il passait très bien.
Depuis Planet Chaos vous avez un nouveau chanteur Jérôme Thomas que vous a-t-il apporté ?
Bertrand Simonin. Un pack de bières ! Rires C’est vrai qu’avant c’était Raphaël Couturier notre bassiste qui est toujours à nos cotés qui chantait sur nos premiers opus. Mais au niveau chant il était assez limité comme il le disait lui-même. Il pouvait faire du chant Death très basique, il avait du mal à évoluer, à chanter, il restait toujours dans une intonation très Death metal basique. On avait entendu Jérome chanter dans un autre groupe Science Of Disorder, ils sont très bon et on l’a contacté pour savoir s’il serait d’accord pour participer au chant à quelques titres de Planet Chaos. Lorsqu’il a fait des essais, on s’est demandé s’il ne pouvait pas enregistrer tout l’opus. Il a accepté et on était très content du rendu. Il est vrai que Jerome est capable de faire un chant Death mais aussi chanter avec une voix assez grave mais beaucoup plus compréhensible. Il est capable d’avoir des intonations, de suivre des mélodies, une guitare. Ça nous a beaucoup plus car la musique de Carcariass évoluait mais pas forcément le chant. Si c’était pour refaire un copié collé du disque précédent, ça ne nous intéressait pas trop. On voulait évoluer. Jérome était aussi sources de propositions intéressantes. En plus c’est quelqu’un de sympa, on s’entend bien et on se marre bien.
Quel rôle Jérome à t’il joué au niveau des textes d4Afterword ?
Bertrand Simonin. Pour Planet Chaos une partie des textes étaient plus ou moins écrits donc il avait rajouté sa touche. Pour le dernier c’est lui qui a écrit la totalité des textes ; Pascal à une orientation plutôt Science-Fiction, Apocalyptique mais il est assez libre de la façon dont il écrit. Ça a soulagé Raphaël, il peut astiquer mes cymbales et nettoyer ma batterie en répétition ! Rires.
Vous vous êtes retiré pendant 10 ans as-tu été surpris par l’accueil qui vous a été fait lors de votre comeback ?
Bertrand Simonin. Oui on a été surpris. On pensait être complètement tombé aux oubliettes notamment avec le nombre de groupe qui sort chaque semaine voir par jour, et sachant que toutes les formations présentes depuis 30 à 40 ans continue à produire des opus. Quand un combo s’arrête dix ans, on se dit qu’il est oublié. Mais non, on a vu qu’il y avait des gens qui nous attendaient, c’était une belle surprise. Ça nous a vraiment motivé à sortir Planet Chaos trois ans après avoir annoncé notre retour sur scène. C’est motivant, on ne fait pas ça pour la notoriété. On ne cache pas que lorsque on a des encouragements, ça fait toujours plaisirs.
Vous avez débuté en 1994 cela fait 29 ans quel regards portes tu sur votre parcours ?
Bertrand Simonin. Je ne sais pas, on a fait un parcours sympathique mais essentiellement en France. On était un peu fainéant, on n’a pas poussé le développement de la formation trop loin en dehors de nos frontières. Mais c’est vrai qu’a l’époque le Métal Français avait du mal à s’exporter. Les groupes restaient souvent en France. Après on ne s’en plaint pas on a bien vécu en France. Dans les années 2000 on a donné des supers concerts. On mérite ce que l’on a, ni plus ni moins. Tant mieux que ça plaise, on n’est pas non plus ultra connus. On ne peut en être que responsable, on s’est arrêté dix ans et on a un style musical qui est très propre à Carcariass qui ne plait pas à tout le monde. Mais nous on est content de ce que l’on a fait et si ça plait aux gens tant mieux.
Tu es le batteur de Carcariass depuis l’origine comment est tu devenu batteur à la base ?
Bertrand Simonin. J’étais au lycée en seconde, je commençais à écouter Iron Maiden. On écoutait Powerslave en boucle avec des potes on découvrait un peu le Métal. Et on s’est dit et si on formait un groupe ! ? J’ai un copain qui était assez comique, il faisait rire tout le monde, on lui a tu n’as qu’a faire le chant. Un autre pote qui faisait un peu de guitare sèche s’est chargé de l’électrique et moi j’ai dit je vais faire de la batterie. Je n’y connaissais rien, je ne savais pas ce qu’était une caisse claire, la différence avec les tom basse, rien, une vrai balle. J’ai pris des cours et de fil en aiguille ça m’a intéressé. J’ai progressé. Puis un jour, j’animai une émission de radio locale Métal à Besançon. C’est là que j’ai rencontré Pascal qui débutait avec son combo et cherchait un batteur, c’est ainsi que Carcariass à débuter.
On disait de vous que vous pratiquiez du Death Mélo ! ?
Bertrand Simonin. Dans les années 2000, si le Death c’était un chant Death avec une musique très mélodique effectivement c’est du Death Mélo ! Mais entre le Death mélo Suédois genre In Flames ou Brutality en Floride il y a une sacré différence. On faisait du Death Mélo à la base et maintenant, c’est difficile à mettre une étiquette, j’ai du mal parce que je trouve que le metal évolue avec une multitude d’influence. J’ai l’impression qu’aujourd’hui les métalleux écoutent tout type de Métal. A une époque il y avait les Tharshers, les Death métalleux, ceux qui écoutait du Heavy Metal, du Black Métal. Maintenant tout le monde écoute un peu de tout tant mieux. C’est le ressenti que j’ai du coup dans notre musique on a toutes ces influences.
Au niveau batterie qui sont tes idoles ?
Bertrand Simonin. J’ai toujours bien aimé Dave Lombardo sur l’album South Of Heaven de Slayer, au niveau batterie je trouve que c’est un des meilleurs. Je n’ai pas su évoluer et m’intéressé à d’autres batteurs. J’aime les gars comme Gene Hoglan de Death mais c’est tellement technique qu’au bout d’un moment ça me gonfle. Alors qu’un batteur comme Dave Lombardo, c’est technique mais c’est aussi plus abordable sans dénigrer ce qu’il fait parce que c’est balèze aussi.
Quel est le premier album qui t’a marqué ?
Bertrand Simonin. C’est à cause de ma mère elle avait une cassette d’AC/DC, Back In Black, donc au niveau Métal c’est cet opus. Après je me suis intéressé à Iron Maiden, j’ai acheté au pif une cassette d’eux et ça m’a bien plus puis après voilà le mal était créé.
Pour conclure que dirais tu as quelqu’un qui ne vous connais pas du tout pour présenter Carcariass ?
Bertrand Simonin. Je lui dirai tu vas avoir une chance dans la vie il faut que tu achètes cet album sinon il va t’arriver grand malheur ! Rires. Prenez le temps d’écouter, il y a forcément quelque chose qui pourrais vous plaire dans Carcariass. Il y a de la mélodie, du sentiment, des passages tristes, mélancoliques, de l’amour, de la haine un peu de tout c’est ce qui fait la composition et l’essence du groupe Carcariass. Alors ne perd pas cette chance d’acheter Carcariass !
28 Avril 2023
Pascal Beaumont
Photos DR