vendredi 7 février 2020

HERRSCHAFT (Max)// Interview // Juillet 2019


 HERRSCHAFT avec un nom pareil t on pourrait croire que le gang nous vient directement des terres teutonnes et s’inscrit dans la filiation d’un RAMMSTEIN ! Que nenni nous avons affaire ici à un combo bien de chez nous parisien de surcroit qui a déjà derrière lui de nombreuses années d’existences. Formé en 2004 par Zoe et Max nos frenchies ont déjà à leurs actifs deux albums (Tesla en 2008 et  Les douze Vestiges en 2013) et un Ep (Architects of the Humanicide en 2006) qui leur a permis de se faire un nom à travers l’hexagone.
Les bougres pratiquent un Metal Indus baignant dans l’Electro et font figure de précurseurs en France au même titre que SHAARGHOT.
Le parcours aura été long et sinueux mais Max et Zoe n’ont jamais renoncé malgré les nombreuses défections autour d’eux, ils ont su tenu bon pour revenir six ans après leur deuxième méfait avec Le Festin Du Lion un troisième opus qui s’éloigne de l’univers Post Apocalyptique qu’ils avaient su développé depuis leur création.
Leur troisième opus nous propose un voyage au cœur de l’humain, mais celui d’un monde noir et sans espoir ou l’homme représente la destruction dans une humanité sclérosée par le mal.
Vous l’avez compris Le Festin du Lion vous invite à vous plonger dans un voyage au cœur de l’humain dans la noirceur de l’homme qui peut être capable du pire à tel point que même Satan semble ravi !
(Ndr : écouter TechnoSatan ) ! Ne cherchez pas une lueur d’espoir ce serait en vain. Pour essayer de trouver un peu de lumière dans ce sombre festin l’inspecteur gadget a réussi a attrapé un des membres de ce duo infernal.
C’est avec Max l’ancien batteur devenu le nouveau chanteur de HERRSCHAFT que votre serviteur a pu s’entretenir afin d’en savoir plus sur Le Festin du Lion et son univers troublant.
Entretien avec un musicien volubile heureux de nous faire partager ce festin hors norme ! Un repas copieux et gouteux à souhait. Magnéto Max c’est à toi !


Vous revenez du Hellfest ou vous avez assuré la promotion de votre nouvel album Le Festin du Lion quel souvenir gardes tu de ce périple ?
Max. On y est resté quatre jours, on s’est payé de faire en plus le KnockFest.
On en a quand même bien profité. C’était une super expérience pour la petite histoire cela faisait 10 ans que je n’avais pas mis les pieds au Hellfest.
Je n’avais pas vu du tout la nouvelle configuration de mes yeux. J’étais comme un gamin  de manière globale au Hellfest.
En plus de ça on a fait le Knockfest avec des formations supers, on a pu en profiter un peu.
Le reste du Hellfest, on a bossé, on s’est baladé, on a fait notre promo, on a release notre cd sur le site, on a donné des interviews.
Ce qui fait que j’ai vu moins de groupes que j’aurai du. Ça reste quand même une expérience formidable et après humainement ca a permis de rencontrer énormément de monde, de discuter, d’être prêt des gens.
C’était vraiment une super expérience.

Vous avez eu aussi l’occasion de donner un concert à Clisson dans le cadre du Hellfest Club quel souvenir en gardes tu ?
Max. C’était super, ça nous a permis déjà d’aller sur le site en Mars et de découvrir le nouvel espace VIP, de jouer devant 600 Cultiste en furie et qui était totalement à fond parce que leurs soirées sont quand même assez monumentales.
On a noué des contacts avec des gens qui nous connaissaient, qui nous oint attendu au Hellfest et qui était content de nous voir. Il y a tout un tissu relationnel qui s’est créé, d’aller rencontrer les Cultistes qui sont au Hellfest,
c’était sympa et intéressant.

Pensez-vous jouer bientôt au Hellfest ?

Max. On y travaille mais rien est fait pour l’instant mais on espère bien, c’est une éventualité qui ne nous déplairait pas.

Quel souvenir gardez-vous de votre participation au Wacken open air le 3 Aout 2018 ?
Max. Exactement, on avait des étoiles dans les yeux. On a eu la chance d’être sélectionné pour le Wacken.
Déjà rien que ça c’était un truc assez monumental. On a eu la chance de jouer sur la Wasteland qui est une scène mythique du Wacken.
Il y a tout un village apocalyptique, c’est comme l’équivalent de la Warzone mais tout en Post Apo c’est Mad Max.
Tu as des gens habillé en Mad Max c’est totalement dingue, il y a une ambiance de malade dans cette partie du Wacken.
Pouvoir jouer devant un public super réceptif, ça a été expérience formidable.

Qu’est-ce qui vous a attiré au départ dans l’univers Post Apo ?
Max. On a commencé l’aventure en 2004, c’était il y a longtemps. Ca fait maintenant 15 ans.
On avait envie de créer une musique Electro Metal de relier les monde de l’électro et du Metal un peu mieux que certains de Metal Indus de l’époque qui faisait beaucoup de Metal et pas d’Indus quelque part.
Une fois que l’on est parti sur cette ligne musicale, forcément tu te dis que l’imagerie du groupe, le concept, tu développes assez vite un monde futuriste, apocalyptique.
C’est un peu comme ça que l’on a commencé.
Mais il faut voir aussi qu’avec l’évolution du groupe, les différents albums qui se sont succédé-on a commencé à regarder l’humain sous une forme un peu futuriste ou l’apogée de l’homme le mène à sa perte, petit à petit on avance dans les concepts et on s’est rapproché de l’humain tel qu’il était lui-même avec tout ce qu’il y avait de mal en lui pour pouvoir arriver avec Les 12 vestiges a parler des expériences de l’homme.
Pour le Festin du Lion on voulait faire des tranches de vies diverses et variés de l’homme avec tout ce qu’il y a de ridicules et risibles, sale de l’humanité.
Sous la forme d’un Satan goguenard qui regarde tout ça en se disant ils font de la merde et qui est un peu hypocrite, ils font de la merde et on pas besoin de moi finalement.
C’est un peu le concept du dernier opus et c’est là où tu vois que on s’est sorti un peu du coté Apo petit à petit.
Plus le groupe avance et plus on part sur quelque chose qui nous correspond un peu plus que la simple image de Science-Fiction.

Quel regard portes-tu sur ces 15 ans passés au sein de HERRSCHAFT ?
Max. C’est toute une histoire d’avoir réussi à ne pas splitté après 15 ans.
On est quand même très content de pouvoir continuer à vivre l’aventure.
On a l’avenir qui s’annonce radieux, on n’a pas du tout envie de s’arrêter, on veut continuer.
C’est une expérience assez sympa sur la durée. Après au niveau de la musique que l’on fait c’est assez spécial.
On a quand même passé pas mal de temps à se dire que la scène Indus est petite, elle n’est pas reconnue, elle est vacharde, il y a beaucoup de gens qui aiment soit l’électro, soit le Métal mais les deux en même temps.
On a passé pas mal d’année à vivre une traversée du désert en se disant que ce n’était pas avec cette musique là qu’on allait toucher un grand nombre de personne.
Récemment depuis deux ou trois ans il y a eu un regain de cette scène, il y a de nouveaux groupes qui se sont lancés, il y a un revival qui existe.
Le fait qu’au Hellfest il y ait eu énormément de groupes Indus qui soit représenté c’est une grande première. Il y a quelque chose qui est en train de rebourgonner et ça fait vraiment plaisir. On est dans une phase ascendante et très content de faire partie de ce revival.
Vous avez bien fait d’attendre ! Rires
Max. De toute façon c’est notre stratégie, on va rester là, on ne va pas mourir et lorsqu’on aura 40 ou 50 ans de carrière, on sera au rendez-vous ! Rires
On construit tout sur la longueur.

Pourquoi avoir choisi Le Festin du Lion un titre en Français pour un album dont les textes en Anglais ?
Max. C’est un enchaînement de circonstances malencontreuses Rires !
Au départ on voulait vraiment garder le coté Anglais et Internationale de l’opus, on a toujours fait ça.
Pour des raisons artistiques on avait décidé de nommer notre dernier opus Les 12 Vertiges, un titre en français.
On arrivait pas à avoir un mot aussi beau que vertige en Anglais, ça ne rendait pas comme on voulait, on était un peu rentré dans la problématique.
Là on s’est fait un peu coincé, nos morceaux sont en Anglais mais régulièrement on se permettait de faire un morceau en Français en tant que bonus.
L’exercice d’écriture est plus difficile, c’est un petit challenge de créer un morceau en Français qui est bien et qui nous plait.
On l’a fait régulièrement dans l’histoire du groupe. Sauf que là on s’est fait un peu coincé parce que le Festin du Lion était tel que lorsque l’on a commencé à écrire en Anglais on n’était pas très satisfait du rendu des paroles, on s’est alors dis qu’il fallait que l’on recommence en français.
On s’est alors dit que c’était génial, c’était le français qu’il nous fallait pour ce morceau-là sur que ce n’était pas un titre bonus.
C’est un titre qui est devenu très très emblématique et une pierre angulaire de l’album.
Lorsqu’on en est venu à devoir trouver un nom pour cet opus, il n’y avait que ce titre qui arrivait, ça ne pouvait que s’appeler Le Festin Du Lion.
C’est le titre qui devient l’emblème du symbole de l’opus.
C’est un enchaînement, on ne s’est pas dit il nous faut un nom français, ce n’est pas du tout ce que l’on avait voulu au départ. 

C’est un titre assez proche du roi lion ! Rires ?
Max. Rires ! Il n’y a pas Simba dans l’album Rires ! On s’est passé de ça.
J’espère que ça ne sera pas à double tranchant, qu’on arrivera  a montrer que l’on est un combo international avec la french touch en plus qui plaira et pas du tout une formation franco française qui ne saurait pas s’exporter.
On a eu une période où l’idée c’était de ne surtout pas percer en France en raison de ce refus de la scène Métal Indus en France pendant pas mal de temps en tant que scène bâtarde ni vraiment Métal, ni vraiment Indus.


Comment s’est déroulé le processus de composition du Festin du Lion ?
Max. Fondamentalement c’est le même processus depuis le début c’est-à-dire que Zoe et moi composons l’intégralité de la musique.
On le fait par petite brique, des petites touches on travaille en mode ping-pong, on se fait des renvoie incessant mais on est autonome depuis le début jusqu’à la fin de la production de la musique.
Ça n’a pas vraiment changé, la ligne musicale Electro Métal étant toujours là ça n’a pas énormément changé.
Le seul changement a eu lieu au moment où on s’est séparé de notre chanteur Ludo en 2014.
Il nous a fallu trouver une solution et savoir quelle direction on allait suivre.
On a pris la décision de rester tous les deux et de tester cette formule, on s’est dit qu’on était très bien comme ça et qu’on allait essayer de truster le chant.
Je me suis mis au chant, j’ai pris des cours et je suis devenu chanteur.
Ça nous a fait un assez grand changement d’organisation pour vérifier que la formule fonctionnait bien.
Une fois que l’on a trouvé cette formule et que l’on a accepté que la voix d’HERRSCHAFT ne serait pas la même qu’avant on a vu que cela a donné quand même une direction musicale différente.
On est parti à fond sur cette idée, une fois que ça a été fait et validé par contre ça n’a pas révolutionné notre manière de travailler.
Maintenant que cet opus est terminé, on en sort avec une nouvelle organisation, un nouveau line up avec Dany à la basse et Yves à la batterie.
C’est une nouvelle équipe qui s’entend très très bien et avec lequel on est vraiment content de travailler.
On en sort aussi avec le sentiment de se dire que l’on a toujours réalisé les opus à deux, celui-là aussi mais que peut être pour le prochain on aimerait travailler à quatre.
Au début on évoluait en trio, le chant était très important mais Ludo notre chanteur ne participait pas à la composition des morceaux, on était vraiment indépendant tous les deux Zoe et moi.

Quel a été le déclic qui t’a poussé à te lancer dans le chant et à abandonner la batterie ?
Max. Il y a plusieurs choses qui se sont passé en 2014, je savais que je n’allais pas pouvoir continuer à assurer la batterie en live pour des raisons personnelles.
On commençait à se préparer à avoir des batteurs de sessions, il nous fallait un autre batteur live.
J’étais déjà en train de penser à ne plus être batteur et je me demandais ce que j’allais faire.
Est-ce que j’allais devenir un membre de l’ombre et composer dans l’ombre et ne plus être présent sur scène ?
Pendant les phases de transitions je me suis mis aux claviers sur scène en me demandant ce que j’allais devenir.
En même temps à un moment donné Ludo est parti, on s’est retrouvé en se disant qu’on était dans une grande phase de transition.
C’est le fait de se dire écouté, on a un projet, on sait exactement où il va, on sait ce que l’on veut en faire, on s’est dit tentons les choses.
Moi personnellement, j’avais cet envie de faire chanteur, je chantais, c’est quelque chose qui me démangeait depuis quelques temps.
J’aurai pu chanter depuis le début lorsque j’étais jeune.
Il y eu une sorte de maturité qui m’a poussé à le faire, c’était ce point de temps et cette nécessité de changement qui ont fait que je me suis lancé.
Je me suis dit je suis prêt, essayons. Une fois lancé, c’était facile, j’ai trouvé que ce n’était pas si dur que ça. Rires.
Je dis cela mais j’ai quand même bien flippé, on a bien bossé.
Pendant une bonne année on s’est posé la question de ce que l’on allait faire.
Il y a eu une belle année de travail de coaching, de cours de chant.
A la fin ca a payé pour pouvoir relancer la dynamique.

Comment se sont déroulé les sessions de studio ?
Max. Une fois que la voix était prêté et que l’on avait validé la direction artistique ou on voulait aller, on est revenue dans notre processus de création en petites briques avec Zoe et ça été encore mieux parce que on était aux mains de toute la création musicale y compris au chant.
Donc cela a été encore plus facile qu’avant.
On s’est vraiment éclaté à faire des morceaux qui correspondait vraiment à ce que l’on voulait faire tous les deux.
Cette partie la a été encore plus facile.

Pourquoi avoir choisi « Techno Satan » comme premier extrait de l’album ?
Max. C’est un morceau très représentatif de l’esprit général et visuel de l’album ou c’est vraiment Satan qui parle à Dieu en disant écoute ce n’est pas ma faute, les humains font de la merde alors qu’on a tout fait pour eux. On leur a donné la connaissance, les outils pour s’émanciper et ils n’en font que de la merde. Ce n’est pas de ma faute à moi. En même temps c’est un Satan goguenard qui joue qui joue et qui bâche un peu en disant : Regardes les âmes c’est moi qui les récupère ce n’est pas toi mais je n’ai rien fait pour ce n’est pas de ma faute. C’est vraiment toute cette histoire entre les deux qui a donné le thème du morceau et qui agit sur celui du Festin du Lion.

Est que l’écologie est un thème que tu as envie de développer à travers tes textes ?
Max. Ce genre de thème nous intéresse maintenant ce n’est pas que ce n’est inintéressant mais on l’a traité avant.
On a surtout travaillé sur des textes plus Fantasy / Science-Fiction.
Quel sera l’avenir du monde pourri par l’homme ?
Une fois que l’on a un peu lâché cela on s’est plus intéresser à l’intérieur de l’humain et tout ce qu’il avait de sale en lui.
On a assez peu de morceaux ou on traite de l’impact de l’homme sur l’environnement.
Après au niveau de l’orientation de l’opus je ne pourrais pas te citer un titre qui traiterait exactement de ce message au niveau de l’écriture.
On ne l’a pas encore fait mais ça pourrait venir.

Vous traité de la face sombre de l’humain ?
Max. Exactement, l’humain face à l’humain. Finalement quand tu regardes, outre Dieux et Stan qui parle entre eux, c’est l’humain face à l’humain.
Après je te dis ça mais dans « The Great Fire » c’est Dieu qui parle à l’humain en lui disant mais tu as tout gâché, tu as Sali la terre que je t’avais donné ça se termine en disant Gallia va se vengé.
Ce titre quelque part est un morceau sur la notion de l’environnement et le fait que l’homme est un cancer pour la planète et effectivement .
Oui forcément l’homme salit tous les autres et bien sur la terre.

Il n’y a pas de message d’espoir dans Le Festin Du Lion ?
Max. Il n’y en a aucun. Idéalement, on aimerait bien décrire ce que l’on voit, des tranches de vie, des personnages, des situations, ne pas juger non plus, laisser le lecteur faire son jugement.
On ne va pas être dans l’espoir et la condamnation, on reste dans un ton neutre qui montre ce que c’est et on laisse le bonheur de la réflexion au lecteur et a l’auditeur ensuite.

 « The White Russians » un autre single a été écrit en la mémoire d’un de vos amis Mika Bleu !
Max. C’est un morceau en soit qui est un peu différent, il a bien sur sa place sur l’album mais il a été écrit dans une optique totalement différente, c’est un titre hommage à notre ami qui est mort il y a deux ans.
C’était important de lui faire un hommage. C’est un morceau un peu particulier par rapport à ça.

Quel sujet abordez-vous à travers les textes de « Straigh Dog » ?
Max.  C’est assez simple.
C’est sur la déception de l’ami qui n’est pas un vrai ami et qui va baiser ta femme dès que tu as le dos tourné.
Un petit morceau qui est dédié à tous les chiens sans race, les faux amis qui te la mette par derrière.

Vous avez choisi d’intégrer à l’album  un titre de 2016 How Real Men Do est-ce une nouvelle version ?
Max. C’est une version remixé et remasterisé.
Les instruments étaient déjà enregistrés et avec le temps on avait envie de marquer le pas du changement de chanteur.
On a sorti une sorte d’Ep transitoire “Behind the smoke screen” en 2015.
Il y avait comme morceaux behind the smoke screen, et How Real Men Do.
Le clip est sorti avec le morceau.
Au final il a fallu reprendre le son à zéro, c’est une nouvelle version que l’on propose sur Le Festin Du Lion.

Comment est née l’idée de ce clip très provocateur et original qui est très éloigné du visuel du monde du Métal ?
Max. Pour être pire il aurait fallu …. Rires ! Oui on voulait choquer, on ne voulait pas faire un clip ou le groupe joue et où il ne se passe rien, on voulait un clip qui raconte une histoire.
Après c’est encore une histoire d’escalade. On voulait un clip qui commençait un peu à sortir de cet univers Post Apocalyptique et faire ce que l’on avait envie, développer ce côté cynique qui est aussi un peu ridicule et marrant.
On voulait s’amuser avec ça. De cette idée là est né le clip, on s’est dit que l’on pouvait prendre des motards et leur faire faire n’importe quoi.
Là où ça a commencé à escaladé c’est lorsque nous avons rencontré les réalisateurs du clip.
Il y avait pas mal de gens intéressé pour dire j’aimerai bien faire un truc avec vous quand est-ce que on le fait.
Lorsqu’on a lancé l’idée le réalisateur nous a dit : « je vous aime beaucoup par contre je ne suis pas disponible parce que j’ai autre chose à faire mais je connais un super réalisateur ».
On a fait trois quatre truc comme ça, de réalisateurs en réalisateurs pour au final en arriver à travailler avec des gens qui ne nous connaissait ni d’Eve ni d’Adam et qui était très très doué.
Nous avons rencontré quelqu’un qui nous a dit qu’il avait été prévenu de notre venu et qu’il devait s’occuper de nous.
Il nous a dit qu’il ne nous connaissait pas et qu’il n’avait pas forcément envie de travailler avec nous.
Il nous trouvait sympathique, on lui a exposé notre idée de clip et il nous a dit qu’il était d’accord pour le faire.
Il nous a simplement dit qu’il fallait y aller à fond.
Il nous a dit : Les motards il va vraiment falloir qu’il fasse quelque chose ect…
Du coup avec cet escalade on s’est retrouvé à faire un truc vraiment What The Fuck qui allait à fond bien au-delà de ce qu’on avait commencé à imaginer !
C’est comme ça que cette histoire a été développée. Ça s’est fait pendant la journée avec des acteurs, des copains qui ont tous donné de leur personne pour que cela fasse un truc magique. 


Est-ce que tu as été satisfait des réactions et du buzz autour du clip ?
Max. Oui, il a été globalement bien accueilli car je pense que l’on s’est bien démerdé pour faire un truc qui était quand même globalement assez classe et marrant pour que tout passe.
On a pas censuré le clip, on n’a pas eu besoin de censuré le clip, c’était assez classe pour que ça passe, c’était une réussite de ce côté-là.
A part les motards Polonais qui nous ont insultés et qui nous ont dit que c’était vraiment dégueulasse ce que vous faites.
Ce n’est pas possible de faire ça avec des motards, vous outre passé les bornes mais il n’y a pas eu de plainte.
A part le fait que Julien Doré s’est largement inspiré du clip pour faire son truc "Sublime & Silence" .
Du coup en 2016 ca à créer un petit buzz qui était assez marrant avoir au niveau de l’engueulade.
Ça s’est bien passé.
Même maintenant il y a plein de gens qui découvre le clip avec grand plaisir parce que ça reste intemporel.

Vous avez été contacté par Julien Doré suite à ce buzz ?
Max.  On a vu le clip de "Sublime et Silence" et beaucoup de gens nous ont dit que c’était quand même assez proche du notre, qu’ils trouvaient ca bizarre parce qu’il y avait des plans qui se ressemblait.
On a glissé quelques commentaires sous forme de blague sur le Facebook de Julien Doré qui vendait son truc "Sublime et Silence" en y prêtant pas plus attention que ça.
Là où on a trouvé que ça commençait à faire bizarre c’est que dès que le postait un commentaire il le faisait supprimé par son web manager, il n’y avait pas d’ouverture à la discussion.
A force de faire ça on a trouvé que ça commençait à bien faire, ça nous a un peu chauffés.
On avait des potes qui nous poussaient à faire un dossier, on a pris des copies d’écrans de plans de chaque clip en faisant des comparaison de manière un peu dépassionnée en demandant aux gens ce qu’ils en pensaient.
On a monté une sorte de dossier sur le clip et lorsque la presse s’en est emparé par contre ça s’est vite transformé en : Plagiat éhonté de Julien Doré ! Rires
Un jeune groupe obscur demande des compensations.
C’est devenu un truc de malade qui s’est totalement enflammé pendant deux semaines, c’était très rigolo a regarder et puis c’est retombé comme une crêpe deux semaines après.
Comme tous les buzz a un moment donné ça s’effondre sur lui-même.
On a un peu discuté avec Julien Doré sur twitter mais il en a jamais non plus trop fait, il a toujours fait un peu son connard en nous disant les gars c’est bon arrêté il n’y a pas de truc. Il n’a jamais prononcé d’excuse en disant, les gars vous avez raison c’est vachement bien.
On en est resté avec une non communication ce qui est un peu dommage parce que finalement des plagiats il y en a toujours eu, ce n’est pas le premier ni le dernier.
Juste le dire de manière marrante en nous disant oui c’est cool on a bien aimé et on a refait un truc.
Eux ils avaient des poneys nous on n’en avait pas.
Bien sûr ils ont pu faire un truc encore mieux avec encore plus de moyens.
Ça s’est terminé comme ça maintenant fondamentalement on s’en fout un peu.
C’est simplement que c’est un peu dommage parce que ça aurait pu se passera en un hommage plus sympa que ça.

Quels ont été les retombés de ce buzz à votre niveau ?

Max. On s’est fait insulté par le public de Julien Doré.
Il ne supportait pas que l’on puisse dire quoi que ce soit sur son petit blondinet.
Ça c’est très marrant aussi. On s’est fait insulter par tous les Hardcore fans de Julien Doré.
Après nous ça nous a fait une bonne montée de vues sur le clip donc on était très content.
On s’est dit que finalement l’opération médiatique du clip était très réussie.
C’est parfait. On est très content.

Quel thème élaboré vous à travers cette pochette réalisé par Asphodel, chanteuse de öOoOoOoOoOo (CHENILLE) ?
Max. Elle est multi talentueuse, prof de chant, photographe.
On la connaissait depuis quelques temps déjà, elle travaillait aussi avec Baptiste Bertrand (Zus, Chenille) qui chante sur l’album, on connaissait son travail et on l’appréciât.
Il est basé aussi sur le fait de photographier des corps nus et de les mettre en valeur.
Elle est quand même assez forte dans ce genre de boulot là.
Une fois que l’on connaissait son travail, On est  arrivé avec nos idées.
On lui a indiqué qu’on aimerait regarder un peu ce bouc en rapport avec le concept de l’opus, il se met en position dominante et puis en même temps il regarde l’humanité.
On lui a posé les bases et à partir de cela elle en a fait toute cette mise en univers, toute cette création visuelle.
On est allé chez elle à Lyon passer une journée, on a fait le shooting dans son studio.
On a rencontré plein de gens qu’on ne connaissait pas et on leur a dit de se mettre à poil et puis on a fait cette photo inspiré du radeau de la méduse pure naked.
Tu amènes ton concept, tu donnes deux trois instructions, tu dis ce que tu souhaiterais obtenir et à partir de  cela l’artiste en fait quelque chose et le sublime totalement.
Elle est très douée.

Quelles différences selon toi il y a entre le HERRSCHAFT de maintenant et celui de 2004 ?

Max. Ecoute je ne sais pas. Il y a ce petit côté ou on se dit qu’on a rien lâché.
On fait toujours ce que l’on a envie de faire, on est quand même très heureux la dessus.
On ne s’est pas prostitué, on n’a pas changé 2000 fois de direction musicale, on n’a pas tenté de faire ce qui plaisait au gré du vent.
On a toujours été fidèle à nous même. C’est un peu la première constatation que je peux faire.
15 ans après on est toujours content de faire ce que l’on fait.
C’est un peu notre solidité. 15 ans après c’est clair que l’on a compris plus de choses, on s’est vraiment trouvé.
On est vraiment content de venir avec notre histoire par rapport à ce que l’on savait faire au début.
Je pense que c’est un peu ça. Mais je suis content.
C’est une formation qui se construit sur la longueur, lentement mais surement avec son rythme et on est toujours aussi satisfait au niveau de la musique.

Quels sont les qualités qu’il faut avoir pour devenir un membre à part entière HERRSCHAFT ?
Max. Il faut nous supporter Zoe et moi ! Rires C’est déjà la grosse difficulté.
N’importe quelle personne qui a du talent et qui a envie d’avancer, qui est professionnel qui est créative on l’inclue assez facilement dans notre cercle.
C’est un peu notre histoire, on a accepté Dany et Lyv pour travailler avec nous, de même on a beaucoup d’invités qui ont participé à l’album.
Il y a quand même la notion de dire on aime travailler avec des gens, on apprécie cette notion de collectif créatif.
N’importe quel personne qui répond à ces critères et qui a envie d’avancer est la bienvenue quelque part.

Zoe est aussi Dj, il a notamment ouvert pour Enrique Iglesias à l'Accor Hotels Arena quel est l’apport de cet expérience au sein de HERRSCHAFT ?
Max. Ça nous apporte une fenêtre d’air frais. Ça nous permet aussi de ne pas être enfermé sous même.
Forcément HERRSCHAFT en partît parfois parce que Zoe et par monts et par veau à faire 12 000  projet à la fois.
C’est un peu ce qui explique qu’on n’avançait pas forcément au rythme que l’on voulait TOUT LE TEMPS ; On se permettait d’avoir un rythme un peu tranquille tout en restant le projet de cœur.
A part ça tous les projets auquel Zoé participe sont des projets super créatifs, super intéressant.
Il faudrait être con pour ne pas y aller Corps et Ames que ce soit avec Ambassador 21 ou JE TAIME, ses expériences de Dj avec Enrique Iglesias ce sont des évènements qui valent le coup d’avoir été vécu.
Moi je ne suis pas du tout jaloux par rapport à ça ; Je sais que quoi qui se passe on aura envie a un moment donné de se retrouvé tous les deux en se disant voilà : Maintenant qu’est qu’on en ressort de tout ça et comment va-t-on faire notre musique de fond.
Quelque part ce sont ces différences qui ont aidé HEERSHAFT à se nourrir de ce qu’il est aujourd’hui.

Vous avez attendu six ans pour sortir « Le Festin du Lion » est ce que tu n’as pas peur que HERRSCHAFT soit un peu oublié ?
Max. Si, ça c’est le problème malheureusement, il faut reconquérir le public à chaque fois.
C’est le seul vrai regret que l’on a en sortant l’album aujourd’hui.
Si on avait  été plus vite, si on avait fait plus de buzz, si on était plus actif dans la communauté, on aurait une aura qui serait quand même carrément différente de celle que l’on a aujourd’hui.
On est toujours un peu les oubliés. On a fait des choix qui font que l’on ne sait pas qu’on existe.
Ça c’est malheureusement c’est un peu lié à notre choix de vie et de travail.
On va essayer de s’améliorer. Mais il y a un certain petit temps mécanique entre les opus qui fait que jamais on pourra être hyper productif et sortir un truc tous les six mois.
Ce n’est pas comme ça que l’on veut travailler.
Mais maintenant promis on va essayer de faire mieux pour le prochain ! Rires

Quelles sont vos objectifs maintenant que l’opus est sorti ?
Max. On a notre release party, c’est un échange à la fois a grand coup de bière, de bonnes musiques Metal Indus et c’est au Black Dog (Ndr : Release Party du 6 juillet au Black Dog).
C’est un peu un classique.
Après les vacances vont arriver, un période morte un petit peu pour tout. L’idée c’est dès Septembre de réattaquer avec des concerts.
On a Blackfish Booking qui travaille pour nous pour pouvoir nous aider à trouver des dates.
On a un concert de prévu à Nantes au Warhouse le premier Novembre qui est confirmé, une super belle date, on espère en avoir d’autres en septembre qui vont arriver.
Le but du jeu c’est de relancer la machine au niveau des concerts.
On veut aussi lancé notre deuxième clip car il est temps de relever le défi laisser par notre premier clip pour faire encore mieux.
Et puis partir sur un mode de production de titres qui ne seront pas sur le prochain album.

Quel morceau sera clipper ?
Max. Je ne le dit pas encore, je conserve le mystère. Mais on a nos idées, on travaille dessus, on ne l’annoncera que lorsqu’il sortira.

Allez-vous faire appel au même réalisateur que pour le précédent ?

Max. C’est en plan, oui.

Il y a un gros challenge qui vous attend !
Max. Exactement. Sur le clip on ressent beaucoup de pression.
Là il y a quand même un truc ou va falloir faire quelque chose.
Sur la musique on n’a pas de pression car on fait ce que l’on veut et on sait ce que l’on fait.
Sur le clip on ressent de la pression.
C’était assez dur de l’attaquer en frontal en même temps que l’on travaillait sur la réalisation de l’album.
Et qu’on le terminait. On a quand même du mal à attaquer des gros fronts comme ça en parallèle !
On s’est dit qu’on allait séquencer.
On allait d’abord sortir l’opus, voir les retours, remontrer aux gens qu’on est là.
Et idéalement revenir avec une deuxième vague pour présenter notre clip.

Pour conclure qu’as-tu envie de rajouter qui te parait important ?

Max.  J’ai juste envie de montrer que l’on est là, que l’on est content d’être là et que ce n’est que le début, on a encore plein de chose à montrer.
C'est une bonne chose et on espère bien e montrer sur la fin de cette année et début de l’année prochaine.
Maintenant moi j’engage plein de gens à écouter Le festin du Lion, à se faire une idée et à nous faire un retour aussi.
Parce que c’est quand même important de sentir qu’on n’a pas attendu six ans avant de revenir pour rien. Ça aurait fait un peu style blague.
Si on avait attendu six ans pour faire un truc pourri ça aurait été un peu décevant.
On a vraiment hâte d’avoir le retour du terrain et de dire ok, qu’est-ce que vous en pensez, juste pour se donner de l’énergie pour continuer.
Le clip devrait sortir pour le deuxième semestre. Je n’ai pas encore de date, on commence à attaquer.

Merci pour l ’interview Max !

Max. Merci à toi, à bientôt.


Paris 4 Juillet 2019
Pascal Beaumont