samedi 13 novembre 2021

SORTILEGE (Christian « Zouille » Augustin, Olivier Spitzer. Sébastien Bonnet ) // Interview // Toujours Plus Haut 15 Septembre 2021.

 
En mai 2019 l'annonce de la reformation de SORTILEGE avec son line up original a été une véritable déflagration dans le paysage Métallique Français, la surprise qu'on attendait plus, celle dont tout le monde rêvait sans trop y croire. Ce que réclamait à corps et à cris les fans depuis de nombreuses années se réalisait enfin : SORTILEGE un des derniers géants de la scène française des années 80 était enfin de retour pour le meilleur et le pire ! Le retour de Stéphane Dumont qui vit aux Etats Unis depuis des décennies était programmé dans les semaines à venir son poste étant tenu en attendant par Bruno Ramos. La suite fut nettement plus compliqué , quelques semaines plus tard après cette nouvelle le gang Parisien se scinde en deux clans bien distinct: d'un côté Christian « Zouille » Augustin accompagné du fidèle Daniel « Lapin » Lapp de l'autre Didier « Dem » Demajean, Stéphane « L'Anguille » Dumont, Jean-Philippe « Bob Snake » Dumont chacun revendiquant le nom de SORTILEGE et la pérennité du combo.
Une bataille verbale et juridique qui sera suivi de départs successifs et d'annonces officielles sur Facebook remis en cause de part et d’autre par les différents parties créant une confusion indescriptible au sein de la communauté Metal et des fans ne sachant plus à quel saints se vouer. Un véritable casse-tête qui transformait le rêve en cauchemar. Christian Augustin n'hésitant pas à parler de coup d'état un vrai séisme qui allait laisser des traces indélébiles et définitive. Une situation incroyable qui avait de quoi désarçonner les fans les plus aguerri, un naufrage qui laissait pantois une armée de gladiateurs après avoir engendré tant d'espoir. Daniel Lapp déclarant forfait peu de temps après Christian se retrouvait alors le seul capitaine à la barre d'un navire en perdition prenant l’eau de toute part. Alors que l'on craignait le pire notre amis décida de réagir et de continuer contre vents et marée, il fit alors appel à de vieilles connaissances pour faire renaitre la formation en déroute.
C'est avec l'arrivée de Bruno Ramos (guitare MANIGANCE), Olivier Spitzer (guitare EX STATORS), Sébastien Bonnet (basse ZUUL FX), Clément Rouxel (batterie ZULL FX) des musiciens aguerris que le gang effectuait enfin son véritable retour dans une sérénité retrouvé !
Le Phoenix  renaissait de ses cendres et nous revenait avec un nouvel album des plus réussi ou la formation s'est permis avec succès de réenregistrer 12 de ses plus grands classiques version 2021 une offrande destiné à faire patienter les fans et qui permet de découvrir ou redécouvrir ces morceaux d'anthologies qui ont marqué toute une génération.
Cerise sur le gâteaux deux nouveaux titre "Phoenix" et "Toujours Plus Haut" en guise d'apéritif avant une nouvelle galette prévu pour 2022.
Une occasion rêvé pour faire le point avec Christian « Zouille » Augustin le maître incontesté de SORTILEGE accompagné pour l'occasion de ses fidèles lieutenant Olivier Spitzer et Clément Rouxel. Un entretien vérité pour essayer d'en savoir un peu plus sur cette nouvelle pépite et cet incroyable imbroglio qui a entouré le retour de SORTILEGE. Magnéto les gars c'est à vous ! 



En 2019 vous annoncé votre grand retour avec le line up original qu’est ce qui à l’époque à motivé cette envie de revenir sur le devant de la scène ?

Christian « Zouille » Augustin.
C’est simple j’ai été invité à participer au Tribute To Sortilège qui a eu lieu au Petit Bain le 19 avril 2019(Ndr : Line Up Didier Demajean à la guitare, Daniel Lap à la basse et Bob Snake à la batterie, accompagné par Bruno Ramos (Manigance) et Niklaus Bergen (ADX) aux guitares et Yves Campion (Nightmare) à la basse,chant, Alexis Roy-Petit de Hürlement et Lynda Basstarde de Furies) ou j’ai chanté deux chansons. Je ne m’attendais pas à autant de succès. Lorsque je suis monté sur scène c’était Claude François ! Rires. Dans le public il y avait Mehdi El Jaï  le directeur de Verycords chez qui on est actuellement qui nous a dit qu’il fallait absolument revenir. Lui en tant que fan était très heureux de nous voir sur scène, il voulait travailler avec nous. Quand j’ai vu cet accueil et l’amour qui a été échangé lors de ce concert je me suis dit qu’il fallait tenter l’aventure. C’est ce qui m’a décidé à reprendre le flambeau.

Est-ce que cela a été un défi de réapprendre tous les morceaux après tant d’années ?

Christian « Zouille » Augustin.
Non, à partir du moment où tu es l’auteur du truc c’est un peu comme le vélo ça ne s’oublie pas. Lorsque tu as fait beaucoup de vélo et que tu t’arrêtes pendant trente ans ça refonctionne immédiatement. Ça n’a pas été compliqué en revanche au niveau de la tonalité on a dû descendre d’un demi ton pour que je puisse chanter de façon plus simple et éviter de m’égosiller à chercher à retrouver la voix de l’époque avec les aigues que j’ai perdu. C’est juste une question de travail. En travaillant on y arrive.

Comment as-tu vécu l’Amazone tour qui a eu lieu en 2019 ?

Christian « Zouille » Augustin.
J’étais comme un gamin qui ouvre son cadeau de Noël. Il y avait un tel accueil du public, je me suis régalé avec ça. Le summum et quand nous avons joué aux 70 000 Tons Of Metal (Ndr : Du 7 au 11 janvier 2020), c’est un truc complètement improbable qui nous est arrivé, c’était quelque chose d’incroyable de magique. Se retrouver sur ce bateau avec autant de nationalités différentes, d’avoir des fans Américains, Japonais qui viennent te voir après le concert pour te dire que c’était super et qu’ils adorent SORTILEGE, qu’ils avaient tous les albums, c’est quelque chose de fabuleux. J’ai vécu un rêve, un conte de fée

As-tu été surpris que le public ait eu envie de vous revoir 35 ans après vos débuts ?

Christian « Zouille » Augustin.
Non seulement j’ai été extrêmement agréablement surpris à l’époque mais je suis encore plus surpris aujourd’hui de voir la réaction des fans après la sortie de Phoenix. A la fois je ne comprends pas comment cela a pu arriver quand tu ne fais plus rien pendant 35 ans. Tu constates que les gens ne t’oublient pas, je n’aurais jamais imaginé ça. Je suis vraiment très très surpris de tout ce qui nous arrive et je ne réalise pas.

Qu’est-ce qui à créer cette envie de réenregistrer 12 classiques de SORTILEGE pour ce nouvel opus Phoenix ?
Christian « Zouille » Augustin. Ce n’est pas moi qui ai décidé mais c’est Medhi de notre maison de disque. Comme on avait déjà un set qui tournait très bien, que ces morceaux joué sur scène passaient bien, ça paraissait normal de les réenregistré avec en bonus deux nouveaux titres. Ça été son choix à lui plutôt que le nôtre mais on s’est concerté pour le faire et ça a donné cet opus. On a repris tous les titres que l’on jouait sur scène donc on n’a pas eu de choix à faire, ce qui avait été joué en concert devait naturellement se retrouver sur ce disque.

Reprendre des classiques n’est pas une chose aisée surtout avec une formation différente de l’originale as-tu ressenti une forme de pression sachant que les fans n’aiment pas que l’on touche aux anciens titres ?

Christian « Zouille » Augustin. Oui et non la pression je l’avais sur le plan vocal. Déjà c’est assez difficile de reprendre ce répertoire. On a baissé d’un demi-ton pour pouvoir y accéder, pour que ce soit plus confortable. Entre temps j’avais arrêté le chant je ne faisais plus que du Gospel, c’est différent du Hard Rock. A mon niveau oui il y avait une certaine pression. Mais je te propose de poser la question à Olivier Spitzer notre guitariste car sur le plan musical c’est lui qui a tout géré et je pense que la pression c’est lui qui l’avait.

Olivier qu’as-tu ressenti en vous réappropriant le répertoire de SORTILEGE ?


Olivier Spitzer.
Beaucoup d’humilité. Il y a un respect de l’attente et de la qualité des compositions, le mélange faisait que ce n’était pas simple à faire et qu’il a fallu beaucoup réfléchir avant de mettre en place les enregistrements pour être sûr que l’on était sur la bonne formule.

Il y a beaucoup de parties solos composé par Stephane Dumont avec de grandes envolées lyriques comment as-tu fait pour te les réapproprier ?

Olivier Spitzer.  Moi je n’ai fait aucune partie de lead sur cet opus. Ce n’est pas du tout mon style de jeux. C’est Bruno Ramos qui s’est chargé de tous les solos. J’ai fait beaucoup de rythmique c’est un peu ma spécialité. Mais dans tous les cas de figure l’état d’esprit c’était de bien domestiquer ce que l’on avait et de se l’approprier en mettant notre patte à nous pour que cela corresponde à ce que les gens attendaient et ce que nous voulions nous aussi, c’est un mélange des deux.

Vous avez écrit deux nouveaux morceaux « Toujours Plus Haut » et « Phoenix » comment avez-vous aborder cette phase de composition ?

Olivier Spitzer. Dès qu’on a repris on avait des compos en route. D’abord parce qu’on amie ça et puis on avait une échéance qui pouvait arriver, il nous fallait nous constituer un nouveau répertoire assez rapidement. Au moment où on a commencé à travailler sur les anciens titres, les nouvelles chansons arrivait de manière assez simple comme n’importe quel groupe qui travaille ensemble et ça continue comme ça aujourd’hui d’ailleurs.

Avez-vous tenté de vous approprier l’esprit qui habitait ces morceaux dans les années 80 ?

Olivier Spitzer.  Bien sûr, il y a une petite prise de risque qui sera faite sur le prochain album  mais pas trop, on connait bien le , il ne faut pas révolutionner les choses, il fallait absolument respecter le cahiers des charges notamment au niveau de la ligne de chant et des textes et forcément au niveau des parties de guitares qui étaient proposé pour que cela s'insère à l’ancien répertoire.

Vous ne vous êtes pas limité à l’écriture de deux titres !

Christian « Zouille » Augustin. Non on est en train de peaufiner la composition des chansons, elles sont prêtes mais pas en réalisation.

Dans quel état d’esprit était tu lors de l’écriture des nouveaux textes ?

Christian « Zouille » Augustin.
Cela a été aussi une surprise. C’est revenu comme avant. J’ai cette chance-là d’être mélodiste et parolier, je suis née avec ça, je crois que c’est un don. Il y a des gens qui naissent avec des capacités physiques ou intellectuelles moi je suis née avec cette capacité d’écrire des mélodies. C’est ce que j’ai toujours fait avec SORTILEGE. C’est moi qui écrivais les mélodies et les textes. C’est quelque chose de naturel chez moi et donc ça n’a pas été difficile de m’y remettre. Ça coule dans mes veines, j’ai tellement de choses à raconter, tellement de mélodies en tête. Ce n’était pas un problème c’est venu tout seul en fait.

Tu veux dire que les paroles des nouveaux morceaux sont déjà écrites ?

Christian « Zouille » Augustin.
Oui j’ai écrit neuf chansons en plus de « Phoenix » et « Toujours Plus Haut ». Tout est réalisé, on a fait les maquettes maintenant il reste à peaufiner les arrangements. Mais neuf titres sont déjà dans la boite, il n’y a plus qu’à les réenregistrer proprement.

Allez-vous faire appel à un producteur pour ce nouvel opus ?


Christian « Zouille » Augustin.
Il ne faut pas changer une équipe qui gagne. Rires. On a vu ce que l’on pouvait faire, on connaît nos limites mais on peut aller au-delà de tout ça. On sait maintenant comment il faut travailler ensemble. On est une équipe gagnante, je suis un grand fidèle contrairement à ce que l’on peut dire donc une fois que l’équipe est gagnante moi je réitère le truc sans problème.



Olivier tu parlais de petite surprise, vous avez envie d’écrire des titres sans un style un peu différent de SORTILEGE ?

Olivier Spitzer.
Oui c’est prévu comme ça. C’’est un souhait de Christian d’évoluer vers d’autres univers. J’ai mol même joué dans plein d’univers différent dans le Metal, tu connais mon cv. (Nrd: BRAINSTORM, STATORS, REBEL, OSKAR, DIASPORA, BLACK DOG, ZOUILLE & HANTSON, SATAN JOKERS, SHAKIN’STREET). Dans mon studio (Ndr : Olivier est ingénieur du son et producteur) il y a des maquettes pour d’autres projets.
Christian s’est approprié deux ou trois de ces maquettes destinées à d’autres projets et avec des sons un peu plus modernes on va dire. C’est ce que l’on va trouver dans cet opus mais tout n’est pas comme ça. Il y a deux ou trois morceaux comme ça et tout le reste est dans la continuité dans ce que l’on peut trouver sur « Phoenix » ou « Toujours Plus Haut ».


Comment vous sentez vous avec cette nouvelle formation avant de partir en tournée en 2022 ?

Christian « Zouille » Augustin. On va donner la parole à un petit jeune Sebastien. (Ndr : Sébastien Bonnet basse ZUUL FX)

Sébastien Bonnet. Un petit jeune. Rires. Je vais parler pour moi mais je pense que c’est un peu l’état d’esprit du combo. J’étais fan de SORTILEGE lorsque j’étais plus jeune. Le truc c’est n petit peu comme faire l’album, il faut monter sur scène avec la volonté d’être sous un étendard. Ce n’est pas on se fait juste plaisir, il y a quand même un nom à défendre. Notre état d’esprit c’est de proposer un show pas simplement une formation qui monte sur scène comme il peut y en avoir mais faire remonter sur scène SORTILEGE de la même manière qu’on a à priori réussi à faire revenir SORTILEGE dans les bacs. Il n’y a pas énormément de pression car on a beaucoup travaillé donc on est assez confiant. Mais l’idée c’est vraiment de monter sur scène avec la même force que ce que représente SORTILEGE. On veut que les gens aient l’impression de voir un groupe et pas un projet ou un one shot, qu’il y ait vraiment cette idée et qu’on casse tout.

Christian « Zouille » Augustin. Bien entendu on a une envie immense de se retrouver sur scène et de revoir notre public c’est ce qui nous fait vivre et je ne parle pas du point de vue financier, je parle de notre âme. C’est pouvoir s’exprimer en concert et d’avoir cet échange particulier, indestructible qu’on peut avoir avec le public.

Ces derniers temps vous avez été dans une tourmente incroyable qui a provoqué une scission entre trois membres du line up original Didier « Dem » Demajean, Stéphane « L'Anguille » Dumont, Jean-Philippe « Bob Snake » Dumont et toi suivi du départ de Daniel « Lapin » Lapp ce qui fait que tu es le seul membre restant du gang d’origine comment as-tu fait face à cette situation complexe ?

Christian « Zouille » Augustin. C’est comme un couple qui ne s’entend plus pour plein de raison. A un moment donné on s’est demandé quoi faire, faut -il rester ensemble parce qu’il faut rester ensemble pour les enfants c’est-à-dire le public avec le risque de se retrouver sur scène dans un climat délétère ou tu n’es pas à l’aise parce que cela ne va pas avec tel ou tel personne ou faut -il se séparer. Moi je ne peux pas me retrouver sur scène avec des gens avec qui je ne m’entend pas vraiment parce que ça se sentirait. Je pense que vis-à-vis du public c’est plus logique de se séparer en deux tant pis après pour ce qui arrive mais au moins on a l’honnêteté de se dire que ça ne marche pas, on ne fait pas semblant. Je suis quelqu’un qui ne fait pas semblant ou ça marche ou ça ne fonctionne pas. Je ne peux pas arriver sur scène en souriant, en faisant semblant parce que je ne serais pas moi-même et il est hors de question que je fasse cela. Je n’ai jamais fait ça de toute ma vie que ce soit pour la musique ou la vie privé. Si je ne me sens pas bien dans le cadre de la musique je préfère arrêter.

A quel moment as-tu ressenti que ça ne fonctionnait pas entre vous ?

Christian « Zouille » Augustin. Au début ça allait, je pensais à l’agenda qu’on avait, les échéances et tout ce qu’on avait à faire de merveilleux. Je croyais qu’ils allaient mettre de l’eau dans leur vin et arrondir les angles. Malheureusement ça n’a pas été le cas. En plus de cela au niveau musical cela commençait à me chauffer un peu, ils ont voulu modifier un peu les morceaux enlever des breaks que l’on trouvait dans certains titres. Moi je leur disais attention les fans ont envie d’entendre ce qu’il connaisse depuis des années. Il est hors de questions que l’on touche aux morceaux qu’on retire un break parce qu’il n’est pas moderne. Ils n’étaient pas d’accord là-dessus, moi je ne me voyais pas coupé une chanson et chanter. J’ai tenté de le faire sur certains titres et je me suis aperçu que ce n’était pas l’identité de SORTILEGE. Je voulais absolument préserver cette identité.

Tu veux dire que quelque part tu es le garant de l’esprit SORTILEGE ?

Christian « Zouille » Augustin. Oui quelque part je suis le gardien de la flamme. Rires.

C’était une évidence pour toi de continuer avec le line up actuel !

Christian « Zouille » Augustin. Oui et non. Ce qu’il faut savoir c’est que je travaille avec Olivier depuis une vingtaine d’années, on a monté des petits trucs ensemble, j’ai travaillé sur des morceaux que me proposait Olivier. On n’arrivait pas trop à trouver un terrain de concomitance pour pouvoir sortir quelque chose de viable. Mais Olivier je le connais depuis plus de vingt ans, c’est un garçon avec qui je travaille régulièrement. C’était une évidence pour moi de l’intégrer dans la formation. Bruno quant à lui faisait partie du Tribute Band et jouait avec nous, il connaissait les morceaux par cœur, c’était une évidence. Et puis après on a rencontré Sebastien qui a joué dans ZULL FX avec Clément et donc naturellement j’ai demandé à Clément de nous rejoindre. Ça s’est fait comme ça par amitié. On a essayé et ça a fonctionné tout de suite.

Tu as déclaré il y a quelques années que tu t’interrogeais sur le fait de savoir pourquoi tu chantais, as-tu finalement trouvé la réponse ?

Christian « Zouille » Augustino. Oui je l’ai. Rires. C’était une période de ma vie ou je travaillais sur moi ou je me posais des questions par rapport à mon égo. Pourquoi est-ce que je chantais, est-ce que c’était la joie de chanter ou est-ce que c’était uniquement parce que j’avais un petit problème d’amour et donc d’amour propre. Je pense que j’ai résolu cette histoire et maintenant je suis vraiment heureux de chanter ce qui n’était pas trop le cas auparavant. Je suis vraiment heureux de chanter avec des gens que j’apprécie énormément et qui m’offre derrière un confort Pullman en ce qui concerne leurs capacités artistiques. Quand je monte sur scène je n’ai aucune hésitation à me poser la question est ce qu’il ne va pas y avoir un pain là ou autre ce qui était un peu le cas avec les autres. Là je ne me pose pas de questions je sais que ça va le faire de toute façon. C’est un vrai plaisir maintenant de monter sur scène et surtout de retrouver le public. Quand on a besoin d’amour…. On ne fait pas ce métier artistique comme ça , on le fait aussi parce qu’on a besoin d’amour, celui du public et là je le ressens de plus en plus à travers les messages qui nous sont donnés quant à la sortie de Phoenix et c’est quelque chose qui me sublime en concert.

Phoenix c’est la renaissance de SORTILEGE !

Christian « Zouille » Augustin. Oui bien sûr. Si tu regards un petit peu le texte tu t’aperçois que je vais allusions à quelques morceaux, je mets des petites phrases de chansons dans « Phoenix » pour montrer que l’on est passé à autre chose, l’ancien SORTILEGE est derrière nous. Maintenant c’est le nouveau SORTILEGE qui renait c’est vraiment ça.

J’ai lu qu’un de tes morceaux préférés était « La Montagne Qui Saigne » !

Christian « Zouille » Augustin. Tu as lu ça où ! Rires. Le piège. Le titre que j’adorais vraiment c’est « Marchand D’hommes » je ne sais pas où tu as été péché le truc de « La Montagne Qui Saigne » Rires. « Marchand D’hommes » c’est un titre tellement puissant surtout sur scène. Moi j’adorais le faire parce que le Boom Boom ça fait trembler la scène. Mais les chansons dont je suis le plus fier ce sont ceux du nouvel opus qui va arriver parce que ça sort de nos tripes à tous et je pense que le public va le ressentir comme ça.

Les 29 et 30 Aout 1984 tu as participé au Breaking Sound Festival un des premiers dédiés au Hard Rock en France je suppose que ça a été un grand moment pour toi et SORTILEGE !?

Christian « Zouille » Augustin.
Ah excellente question ! Pour moi c’est un des meilleurs souvenirs avec SORTILEGE parce qu’on a joué aux cotés de gens extraordinaire comme Gary Moore, Ozzy Osbourne et autres. (Ndr : METALLICA, VENOM, HEAVY PETTIN', QUEENSRŸCHE, BLUE ÖYSTER CULT…) même s’il n’y avait pas beaucoup de monde. Il y avait aussi DIO, c’est le festival qui m’a apporté le plus de joie, j’étais comme un gamin. Quand je suis monté sur scène j’avais l’impression de jouer avec mes idoles, j’étais vraiment très heureux. Pour moi c’est le plus grand moment que je retiens de cette époque-là.

Vous avez aussi ouvert pour DEF LEPPARD au Bataclan les 8 et 9 Mars 1983 !

Christian « Zouille » Augustin. Idem c’était quelque chose d’assez extraordinaire. J’avais l’impression de rêver. Tu ouvres pour un combo comme ça et après tu as l’occasion de les voir en dehors de la scène. Ce sont des gens charmants, adorables, ça a été un bon moment bien sûr. Mais ce n’était pas pareil qu’au Breaking Sound Festival, là il y avait vraiment une ambiance particulière.

On parle souvent du début des années 80 comme l’âge d’or du Metal Français est ce que c’est aussi ton avis ?

Christian « Zouille » Augustin. Oui je suis d’accord avec ça. A l’époque il y avait énormément de formations, tout le monde y croyait, on était jeune, beau, on avait des cheveux long. Rires. On était très enthousiaste et effectivement c’était une période bénie. Aujourd’hui c’est un peu plus Show Business, plus cadré, ce n’est pas comme avant. Mais chaque période à ses propres avantages et inconvénients. En fin de compte je ne regrette rien, je suis très bien là maintenant ou je suis.

Pour conclure que souhaite tu rajouter qui te parait important ?


Christian « Zouille » Augustin.
Je fais d’énorme bisous à tous ceux qui nous suive et je les attends avec impatience aux concerts et encore un grand merci à tous ceux qui laisse un petit message à propos de Phoenix et un grand merci pour l’accueil qui lui a été réservé. J’ai plein d’amour à leur donner, ça se transmettra sur scène !

Olivier et Sebastien vont dire un dernier mot.

Oliver/ Sebastien. Pareil. Rires.



Paris 15 Septembre 2021.
Pascal Beaumont
Photos DR