jeudi 11 novembre 2021

ROBERT JON & THE WRECK // Interview // The Devil Is Your Only Friend Septembre 2021.

 

Robert Jon & The Wreck ont déjà derrière eux un long parcours. Formé en 2012 par Robert Jon Burrison dans la région d'Orange County aux Usa, le gang pratique un Southern Rock féroce fortement influencé par des formations comme les Allman Brothers Band, Creedence Clearwater Revival ou encore Lynyrd Skynyrd le tout baignant dans une ambiance Gospel ou les cuivres sont légions. Bien que pratiquant une musique issus du Sud des Etats Unis nos lascars sont basé en Californie dans la région de Los Angeles.
Très productifs Robert Jon & The Wreck ont déjà à leur actif six albums studio et deux Ep auquel il faut rajouter un live enregistré à Hawaii et paru en 2018, la scène étant leur domaine de prédilection. Après un Last Light on the Highway très réussi les voilà de retour avec une nouvelle offrande Shine A Light On Me Brother qui nous embarque dans un voyage unique tant les influences sont diverses et variés.
C'est la veille de leur concert Parisien aux Étoiles et en pleine tournée Européenne que nous avons pu rencontrer Robert Jon afin d'en savoir un peu plus sur son histoire déjà bien remplie et sur cette excellente nouvelle galette. Entretien avec un artiste visiblement heureux d'être de retour sur les routes pour qui le Rock est une religion ! Que la lumière brille. Magnéto Robert c'est à toi !



Vous deviez jouer au Raismfest le 12 Septembre malheureusement il a été annulé en avez-vous profité pour visiter Paris ?

Robert Jon. Nous avons donné une interview avec la radio RTL à dix heures. Nous sommes en tournée en Europe depuis quelques semaines. Ça fait plaisir d'être de retour sur la route, être en tournée et spécialement ici en Europe. Nous n'avions pas pu revenir depuis un certain temps et maintenant c'est presque un retour à la normale.

Comment se déroule cette tournée qui a débuté en Belgique à Verviers le 1er Septembre au Spirit of 66 ?

Robert Jon. La tournée a été fantastique et nous en avions véritablement besoin dans notre vie. C’est bien de revenir à la vie normale et de retrouver la foule. C’était fantastique et un vrai plaisir !

Qu’as-tu ressenti après tout ce temps sans jouer et cloitré à la maison ?

Robert Jon.  Juste un incroyable feeling.  Être sur scène avec les gars et retrouver cette énergie. Une émotion grandissante d'être de retour sur scène et de faire ce que nous aimons.

Comment décrirais-tu le groupe sur scène ?

Robert Jon.  Nous souhaitons montrer notre ouverture d’esprit. Cet esprit de communauté et que la musique guérit. C'est super d'être de retour et de voir les yeux des gens. Nous avons fait quelques festivals au Texas, avec de grands artistes. Tout le monde était impatient aussi.

Demain vous aller donner un concert Aux Etoiles à Paris !

Robert Jon.  Oui aujourd’hui nous ne jouons pas c'est l'occasion de recharger les batteries et d'être prêt pour le jour d'après et spécialement pour un show comme celui-ci à Paris. Nous devons être prêt et assurer le show. Comme je le dis il faut recharger les batteries pour donner le meilleur.

Vous revenez avec un nouvel album "Shine a Light on Me Brother" qui sort un peu plus d’an après ‘Last Light On The Highway’ avez-vous travaillé de la même façon cette fois ci au niveau de l’enregistrement et de la composition ?

Robert Jon. Nous avons travaillé de la même manière que nous faisons habituellement. Juste nous cinq dans la pièce et nous prenons des idées les uns des autres comme un groupe. Nous continuons ensemble en partageant les idées dans le studio en nous représentant les chansons pour voir si cela fonctionne.

Avez-vous écrit beaucoup de chansons et ensuite tu fais une sélection ensuite ?

Robert Jon. Rires. En règle générale on écrit les morceaux en double pour générer différentes idées. Il se peut que certains titres soient complètement mis au rebut. Nous gardons celles en qui nous croyons et celles où nous passons beaucoup de temps pour qu’elles apparaissent sur l’opus.

Tu as produit l’album qui a été en partie enregistré au Sonic Groove Studios, Burbank, CA comment ce sont déroulé ces sessions d’enregistrement ?

Robert Jon. Nous avons travaillé avec Jeff (Ndr : Jeff Frickman ) avec qui nous avons enregistré trois opus auparavant. C'était un processus naturel, nous savions à quoi nous attendre avec lui. Nous n'avions pas eu l'occasion de jouer les chansons en live. On ne savait pas trop ce que cela pouvait donner, mais cela a été favorable.

Est-ce que vous avez pu vous réunir tous ensemble en studio ?

Robert Jon.  Oui nous avons tout fait ensemble, avec les guitares et les voix. Nous jouions ensemble dans le studio.

Tu assumes aussi la production est ce facile d’être à la fois musicien et producteur ?

Robert Jon. Oui c'est quelque chose que j’ai toujours su faire. Nous sommes à l'aise dans cette manière de fonctionner. Nous gardons le contrôle et le pouvoir de faire ce que nous voulons. C’est ce genre de contexte qui nous parle et c'est ce que nous voulons. C’est ce que nous aimons faire et mais nous ne sommes pas opposés à travailler un jour avec un autre producteur. C'est comme ça que les choses se passent et ça dépend si cela arrive un jour.

Lorsque tu entres en studio est ce qu'il y a un son que tu souhaites obtenir ?

Robert Jon. Nous augmentons le son quand nous arrivons en studio. Rires ! Nous nous sommes déjà préparé ce qui nous donne une bonne idée de ce que nous cherchons et du résultat à obtenir. Nous utilisons la guitare, des samples pour arriver au résultat final.

Est ce qu'il y a un titre dont tu te sens plus proche au niveau des paroles ?

Robert Jon. Oui sur cet album en particulier, il y a une chanson qui s'appelle « Movin’ ». Les paroles sont très simples, il n'y a rien de profond mais je crois que cela décrit la vérité, se déplacer toujours vers la bonne direction et non pas l'autre. En tant que groupe nous devons nous diriger dans la bonne direction. Ce qui est la chose la plus importante ce n'est pas d'aller tout droit. Pour moi c'est un rappel d’aller ensemble dans la bonne direction.

Les gens vous comparent souvent à des groupes comme Lynyrd Skynyrd ou Molly Hatchett te sens tu inspiré par ces deux formations mythiques ?

Robert Jon. Oh oui, nous adorons ces groupes. Si les gens nous comparent à ces groupes nous sommes très honorés, et excités. Nous faisons le meilleur ou on essaie de le faire et c'est tout ce que l'on peut faire.

Pourquoi avoir intitulé cet album "Shine a Light on Me Brother" ?

Robert Jon. Les années précédentes il y a eu beaucoup d'obscurité dans le monde, de la pandémie à travers le monde. Nous espérons voir la lumière et sortir du tunnel pour dire aux gens qu'il y a encore de l'espoir et de la lumière, maintenant ce n'est pas aussi sombre que cela était.

Le clip de "Shine a Light on Me Brother" est bourré d’humour avec cet évangéliste, ces filles comment est née cette vidéo ?

Robert Jon. Nous avons récolté plein d'idée sur le lieu du tournage, nous étions là et nous nous sommes dit que ce serait drôle. Nous l'avons fait. C’est comme ça que nous sommes. Nous voulons prendre du bon temps car nous n'avons pas peur de ne pas être pris au sérieux. Nous sommes des gars marrants avec des idées comiques qui apparemment ont bien marché. Nous y allons franchement.

Est-ce que lorsque vous êtes en tournée vous êtes des musiciens qui aiment faire la fête ?

Robert Jon. Plus nous grandissons, plus on devient responsable. Nous passons du bon temps à chaque concert avec ce que nous faisons mais nous ne sommes pas sauvages et fous comme tous les groupes des années 70s qui faisaient des fêtes de folie.

Comment sélectionné vous les morceaux qui seront des futurs singles ?


Robert Jon. Il y a les chansons qu'on accepte et celles qu'on refuse. Nous essayons de prendre les titres qui à nos yeux ont le plus de sens pour figurer en tant que single. Nous pouvons nous asseoir dans une pièce et nous dire que c'est la bonne chanson qui doit y aller. Aussi nous avons de l'aide de nos amis qui nous donnent une opinion sur ce qui serait la meilleure chanson à exposer en tant que single. Nous devons le choisir nous-même c’est un fait.

L'opus est imprégné de Soul et de Gospel. D'où viennent ces influences ?


Robert Jon.  J’ai grandi avec des disques de Gospel que mon père me faisait écouter dans la voiture sur le chemin de l'école. Nous étions imprégnés de cette musique. Avec les potes quand nous avons grandi, ce n'était pas la voie à suivre parce que nous n'avions jamais été dans cette direction.

« Shine a Light on Me Brother » touche à différent style avec ces cuivres, ces solos de saxophone et même de l’orgue. C’est important pour vous de vous imprégner de cette culture musicale très varié ?

Robert Jon. Lorsque nous écoutions les chansons et nous avions la vision que c'était là qu'il fallait aller. Nous avons été chanceux d'avoir des gars incroyables de la Nouvelle Orléans et super utile dans ce que nous voulions faire. On leur a donné les titres et ils ont fait exactement ce que tu entends. Ce fut un bonus de les avoir sur l'album.

En 2012 vous avez sorti votre premier Ep « Breakin’ Down The Road » comment pourrais-tu décrire l’évolution musicale depuis cet Ep à aujourd’hui ?

Robert Jon.  Nous avons grandi en tant que musiciens et compositeurs. Nous avons progressé dans tous les aspects de notre vie, c'est beaucoup plus dans l'idée de devenir un adulte, de bricoler et de devenir un meilleur musicien, et c'est la plus grosse différence entre avant et maintenant. On continue à faire la même chose, nous avons plus de chose à dire et à exprimer dans différents aspects et de meilleures qualités.

Penses-tu appartenir à la nouvelle génération du Rock Sudiste ?

Robert Jon. Rires. On nous l'a déjà dit. Nous sommes reconnaissants pour cela. Nous faisons ce que nous aimons faire et si les gens le pensent nous sommes heureux que cela prenne ce chemin.

Qu'essayez-vous de transmettre à travers votre musique ?

Robert Jon. Nous essayons de transmettre ce que nous avons traversé durant toute notre vie et faire en sorte que des personnes qui aient vécues la même chose peuvent se connecter à nos chansons parce qu'à la fin de la journée, la musique guérit et répare. Nous essayons de faire partie de la solution et non du problème.



Revivez le concert de Paris ...

ROBERT JON & THE WRECK // Live Report // Paris @ Les Etoiles Mardi 14 Septembre 2021.


13 Septembre 2021.
Pascal Beaumont   / Laurent Machabanski (Traduction)
Photos Thierry CATTIER / Shooting Idols