mardi 23 mars 2021

RONNIE ATKINS // Interview // Je veux encore monter sur scène ... Février 2021.

 
En novembre 2019 sortait le quatorzième album de PRETTY MAIDS Under Your Madness, un grand cru surfant sur les sommets du Hard Rock mélodique qui sera suivi quelques mois plus tard par Maids In Japan un live célébrant le 30 ans de Future World un opus d'anthologie dans leur longue carrière.
La sortie de l'album devait être suivi par une tournée Européenne en Février 2020.
Malheureusement le destin en décida autrement Ronnie Atkins apprenant en en Octobre 2019 qu'il était atteint d'un cancer des poumons quelques semaine avant la sortie de l'opus.
Un choc terrible qui mis fin pour un moment aux activités des Jolis Vierges un coup du sort qui stoppa net la promo d'un album pourtant exceptionnel.
Un autre combat commençait celui de la vie, cette bataille dura plusieurs mois et semblait se présenter sous les meilleurs auspices pour notre ami Ronnie puisqu'en Février 2020, sa guérison semblait acquise ou du moins sur la bonne voix.

Pourtant en Avril 2020, Ronnie découvrit que le crabe était revenu plus fort que jamais et que son état s'aggravait son cancer atteignant cette fois ci le stade 4 le plus terrible ! Malgré cette horrible nouvelle notre Danois après une courte période de dépression décida de ne pas baisser les bras bien au contraire, la musique pouvant être une excellente thérapie il s'attaqua à l'écriture de nouveaux morceaux qu'il allait proposer cette fois ci en solo un projet qui lui tenait à cœur et qu'il n'avait pu jamais mettre en œuvre du fait de ces activités au sein de PRETTY MAIDS.
Le moment était venu et le vocaliste de PRETTY MAIDS eu donc la bonne idée de faire appel à son comparse qui l'accompagne au sein de PRETTY MAIDS Chris Laney claviériste/guitariste mais aussi producteur pour enregistrer sa première galette solo.

Entouré d'une pléiade de musiciens plus talentueux les uns que les autres à l'instar de Pontus Norgren (TALISMAN, HAMMERFALL), Kee Marcello (Ex EUROPE), Oliver Hartmann (AVANTASIA, AT VANCE), John Berg, Pontus Egberg (KING DIAMOND, TREAT), Morten Sandager, Allan Sørensen et bien sur Chris Laney qui assura une partie des guitares et claviers.
Avec une Dream Team pareille le résultat One Shot est à la hauteur Ronnie nous délivrant une prestation vocale exceptionnelle avec cette voix reconnaissable entre mille qui brille de mille feux.
Un fait est sur Ronnie est vocalement dans une forme époustouflante quand on pense aux épreuves qu'il a traversé ces derniers mois et aux doutes concernant ses capacités vocales suite aux traitements subis ! One Shot ne surprendra pas les fans de PRETTY MAIDS certains titres étant musicalement très proche du gang Danois comme "Before The Rise Of An Empire" ou encore "One By One" mais le propos ici se situe plus dans un Hard Rock très mélodique à tendance AOR un style qu'a toujours apprécié le chanteur de PRETTY MAIDS.

Un brin de mélancolie et de nostalgie soufflant sur de nombreux morceaux ou l'émotion est palpable à chaque instant comme sur "I Prophesize "ou "When Dreams Are Not Enough" ou encore "Miles Away" un hommage et une déclaration d'amour à sa femme présente à ses cotés tout au long de cette terrible épreuve.
One Shot c'est plus qu'un album c'est aussi à travers cette magnifique ballade une extraordinaire leçon de positivisme qui anime Ronnie dans ce combat contre le crabe.

Impossible pour Shooting Idols de ne pas en savoir plus sur cette magnifique ode à la vie qu'est One Shot.
C’est avec émotion et plaisirs que votre serviteur à soumis à la question ce grand chanteur qui a voué sa vie entière à notre musique préférée !
Un entretien sous le signe de l'émotion mais aussi et surtout de l'optimisme qui anime à chaque instant ce grand bonhomme du Rock ! Chapeau bas Ronnie ! Magnéto c'est à toi !


Bonjour Ronnie, tu reviens d'une tournée mondiale avec AVANTASIA de vingt neuf concerts qui ont eu lieu entre Mars et Juin 2019 qui t'a permis de jouer en Europe, aux Etats Unis, en Australie et en Amérique du Sud, que retiens tu de ce périple ?

Ronnie ATKINS.
Je me souviens que c’était une tournée fantastique qui s’est déroulée au printemps 2019. C’était avant la maladie. Il y avait une multitude de personnes à mes cotés. Nous étions réunis comme une grande famille.
J’ai l’habitude de dire que c’est un peu une bande ou plutôt un départ en vacances malencontreux. Il y avait de bonnes personnes, de bons hôtels et une bonne hospitalité.
Et c’est toujours génial de jouer devant autant de personnes. Non seulement pour moi en tant que chanteur de PRETTY MAIDS mais aussi avec un groupe qui pourrait réunir plus de gens.
C’est une bonne action de faire de nouvelles choses et de rencontrer de nouveaux fans.
J’ai toujours aimé entretenir une relation avec les fans. C’était véritablement une tournée fabuleuse.
Il y a eu tellement de chanteurs sur cette tournée. Il n’y a jamais eu de discorde ou de dispute.
Les gens agissaient d’une bonne manière. C’est pour cela que ce sont toujours de bons souvenirs.

Comment as-tu été embarqué dans l’aventure AVANTASIA ?

Ronnie ATKINS. Tous les chanteurs qui chantaient pour AVANTASIA sont les vocalistes avec lesquels Tobias Sammet a grandi.
Son univers ce sont des groupes comme HELLOWEEN, QUEENSRYCHE, PRETTY MAIDS et plein d’autres encore du même genre. Ce qui est amusant c’est d’avoir eu un jour un appel de Tobias en 1999 me demandant de participer au projet.
Je ne sais pas comment il a obtenu mon numéro de téléphone. Il s’est présenté en m’indiquant qu’il était Tobias, du groupe EDGUY et aussi un fan de PRETTY MAIDS.
Il m’annonçait qu’il avait un projet de Metal Opera.
Il m’a demandé si je voulais y participer comme chanteur.
Je lui ai répondu non car je désirais me consacrer qu’à mon groupe PRETTY MAIDS.
Je l’ai remercié mais en réalité j’ai gentiment décliné son offre.
En 2012 pendant la tournée de la croisière caribéenne des 7000 TONS OF METAL, le groupe EDGUY jouait aussi et un copain d’EDGUY nous a présentés.
Donc j’ai rencontré Tobias : on a pris quelques bières et fumer des cigarettes.
Ça s’est fait comme ça. C’est un gars vraiment sympa.
Un mois après il m’a présenté son projet et je lui ai demandé de m’envoyer une chanson : j’ai reçu « Lavatory Love Machine » et j’ai dit que je la ferai.
Plus tard il m’a demandé de participer à la tournée en réalisant le plus de date que j’ai pu faire jusqu’en 2013.
Ensuite je n'ai pas pu honorer toutes les dates car j’avais une tournée européenne avec PRETTY MAIDS.
Nous sommes devenus de très bons amis et je suis resté amis avec l’équipe AVANTASIA.
J’aurais dû faire les tournées avec lui au début mais je ne savais pas qui il était.

« One Shot » est ton premier album solo, un projet muri de longue date qu'est ce qui a été finalement le déclencheur qui t'a amené à concrétiser enfin ce projet qui te tenait à cœur ?

Ronnie ATKINS. En réalité il y a eu des circonstances atténuantes. Comme tu le sais on m’a annoncé que j’avais le cancer en 2019 et il était très violent car il s’est propagé dans mes os.
Ce fut un cruel diagnostic et en même temps je disposais de toutes ces chansons que j’avais écrites.
J’en ai encore pléthore car j’écris tout le temps.
Je voulais que ces titres sortent de mon système et d’une certaine façon pouvoir m’en servir en musicothérapie afin d’échapper à la maladie et se concentrer sur quelque chose de bon.
C’est de cette façon que ça s’est passé. A l’origine je n’avais pas de plan pour faire un album solo.
On me l’a demandé quelquefois dans ma carrière.
Mais j’ai toujours eu tendance à décliner l’offre.
C’est juste tombé au bon moment car le monde était enfermé à la maison.
On ne pouvait pas se rassembler ou être ensemble avec PRETTY MAIDS.
C’était naturel pour moi de le faire. Certaines chansons pouvaient totalement coller à PRETTY MAIDS, d’autres absolument pas.
C’est plus un album rock mélodique qu’un album de Heavy Metal.
En plus PRETTY MAIDS a sorti un album en 2019 « Undress Your Madness ». Nous n’avons même pas pu donner un seul show à cause de ma maladie mais aussi par rapport au coronavirus bien évidement.
J’ai eu le temps de le faire et cela m’a aidé dans ma thérapie car j’avais autre chose sur quoi me focaliser. Je crois qu’on a commencé vers le mois de mai ou de juin à travailler dessus.
J’ai été malade pendant pas mal de temps. Je toussai beaucoup et je ne pouvais pas chanter et enregistrer un album.
Au début de l’année j’ai enfin retrouvé ma voix et je me suis dit que c’était le moment d’y aller.
Je l’ai fait avec mon ami Chris Laney producteur et claviériste de PRETTY MAIDS.
Il m'a motivé énergiquement pour sortir tout ce que j’avais dans les tripes. C’est ce que j'ai fait.


Est ce que c'était important de communiquer avec les médias et les fans sur la maladie qui te frappait ?

Ronnie ATKINS. Je n'avais pas réellement l'envie ni le besoin d'en parler sur les réseaux sociaux.
Nous avions une tournée Européenne de prévu pour Février 2020 avec PRETTY MAIDS.
Les promoteurs et mon agent m'ont dit d'informer le public que j'étais malade.
En même temps les rumeurs commençaient au sein d’AVANTASIA. Tout le monde allait être au courant que j'avais le cancer.
J'ai décidé d'être assez ouvert sur le sujet. J’ai partagé avec les autres en leur disant que j'étais malade et que je ne pouvais pas faire la tournée et monter sur scène.
J’ai été hospitalisé en septembre 2019 et je devais aller en chimiothérapie pour trois mois.
Je savais que j'allais être malade continuellement et que je ne pourrais pas faire la tournée.
Malgré tout j'étais ouvert au dialogue et de nombreux fans et les médias m'ont appelé en me demandant des nouvelles sur ma situation, si elle évoluait ou des trucs dans le genre.
Comme j'étais ouvert au sujet je devais dire que ce qu'était malheureusement que la triste réalité.
J’ai décidé d'être honnête et de rester ouvert vis-à-vis d’eux.
Le cancer est une chose horrible.
Des années auparavant personne ne parlait du cancer.
Les gens ne savent pas trop quoi dire et il y a encore trop de tabous sur cette maladie.
Dans une certaine mesure tout le monde aura le cancer ou beaucoup de gens connaissent des personnes dans leur entourage qui ont le cancer.
C'est juste un putain de fléau. Il n'y a pas à avoir honte.
C'est une maladie terrible et c’est comme ça. J'ai décidé d'être ouvert sur le sujet. Cela ne veut pas dire qu’à chaque fois que je vois le médecin je fais des posts sur les réseaux sociaux.

Quel a été l'impact de ta maladie et de la pandémie sur l'écriture de ce nouvel album ?

Ronnie ATKINS.
La situation dans le monde entier et ma maladie, le confinement fut une période très déprimante.
La plupart des chansons je les ai écrites lors de l'été 2019. J'étais dans un état d'esprit complètement différent. J’étais sur une autre planète avec un autre état d’esprit.
C’est comme le titre « One Shot » qui parle du moment présent.
C’est une façon de sortir de ma frustration et du système. Il s’agit aussi de dire que nous ne savons pas combien de temps nous allons vivre et rester.
Le single « Real » est le reflet de ma vie. Toutes les autres chansons décrivent ce qui se passe actuellement dans le monde.
J’ai écrit des chansons sur la politique non pour faire de la politique mais sur ce qui se passait dans le monde. J’ai écrit des chansons pendant plus de quarante ans et celles-ci décrivent le climat et les émeutes aux USA durant cette période avec toutes les ségrégations raciales et tout ce qui y est lié.
J’ai aussi été inspiré par les événements à Beyrouth. J’ai beaucoup écrit sur des sujets qui nous affectaient tous, au lieu d’écrire sur des thèmes comme le sexe, la drogue et le rock n roll.
L’état d’esprit dans lequel j’étais me poussait à écrire ce genre de chansons.
Au niveau des paroles c’est l’album le plus personnel que je n’ai jamais écrit.
Bien sûr il y a toujours une raison pour cela.

Est-ce qu’il y a une ou deux chansons que qui te touches plus que les autres ?

Ronnie ATKINS. Je crois que « One Shot » est très personnelle. « Real » l’est aussi. « Miles Away » est intime car elle parle de ma femme qui a été à mes cotés durant toute cette période et pratiquement pendant toute cette période de merde d’une année et demie.
Elle a toujours été à mes cotés. C’est une sorte de déclaration d’amour pour elle.
Certaines chansons sont un peu des fictions ou j’essaie de me projeter à la place d’un autre.
Ces chansons sont personnelles. C’est toujours quand on me le demande que je ne m’en rappelle plus [Rires]. Mais la plupart du temps quand tu écris c’est de la fiction.

Comment as-tu vécu cette pandémie isolée au Danemark en tant que musicien ?

Ronnie ATKINS. Je suis un cas isolé. Le docteur m’a dit de m’isoler car si j’étais infecté par le virus je risquais d’avoir de sérieux problèmes.
J’ai perdu vingt pourcents de mes capacités avec une longue opération et des problèmes d’analyses. J’aurai pu avoir de gros problèmes. J’ai vécu vraiment isolé.
Maintenant je vois mes enfants et quelques amis. Je vois une de mes sœurs.
Fondamentalement j’ai vécu tous ce que les gens ont vécu depuis un an et demi.
Je n’ai pas vu beaucoup de personnes.
Il n’y avait rien dans ce monde « blanc » que j’aurais voulu faire si ce n’est avec ma femme maintenant que je suis encore en vie.
Allez dans des endroits chaleureux comme la France, l’Espagne ou l’Italie.
Je ne peux pas le faire à cause du confinement.
Si je désire voyager je dois demander des permissions spéciales pour les opérations car j’ai le cancer : une autorisation des compagnies d’assurances et vérifier avec les hôpitaux mon statut actuel.
Beaucoup de choses sont plus compliquées pour moi.
Le cancer c’est mauvais comme tu le sais, mais avec le Covid 19 les deux combinés ensemble c’est l’enfer.

Est-ce que tu as eu peur de ne pas retrouver ta voix à la suite des différents traitements que tu as subi ces derniers mois ?

Ronnie ATKINS. Comme je te l’ai dit, après toutes les interventions ma voix était foutue pendant trois mois. Je pouvais chanter mais quand je voulais pousser ma voix dans les aigues, je commençais à tousser.
J’ai eu un problème de toux. Mais si j’avais complètement perdu ma voix ce dont j’avais le plus peur, cela aurait été l’enfer pour moi.
J’étais si content de retrouver ma voix en avril mai de l’année dernière.
Cela m’a permis de me concentrer et de faire cet album. Aussi content de réaliser des performances avec ma voix.
Je me demande comment ça va se passer sur scène lorsque je vais faire six concerts par semaine c’est ce qu’on fait habituellement.
Je n’ai pas encore d’idée comment ça sera pour l'instant je n’ai pas encore essayé de chanter en public à cause du Corona, donc je ne sais pas trop ou me situer actuellement.
Je n’ai qu’un souhait retourner jouer en concert que ce soit avec PRETTY MAIDS en solo ou avec AVANTASIA.
Dans le cas ou je ne n'aurai pas retrouvé ma voix cela aurait été encore plus horrible à supporter que cela ne l’est maintenant.
J’espère pouvoir continuer à chanter et écrire des morceaux. Je suis reconnaissant pour cela.
C’est un miracle, j’ai quelques problèmes de toux de temps à autre mais j’ai fait l’album rires !
J’espère en faire plus encore car je continue à écrire des chansons.

Est-ce que tu penses réenregistrer un nouvel opus avec PRETTY MAIDS ?

Ronnie ATKINS. Non. Je ne peux pas parler de mon futur car je ne peux rien planifier.
J’ai eu un diagnostic sérieux avec le cancer, je ne sais pas ce que je vais devenir, si je serai peut-être encore là ou pas.
Je ne peux rien planifier car je fais tous ces scanners, et j'ai des rendez vous chez les médecins tous les trois mois où ils me renseignent sur ma situation.
L’autre chose est le confinement, personne ne sait ce qu’il va se passer, quand tout va pouvoir rouvrir. Comme je le dis un nouvel album des PRETTY MAIDS, ce n’est pas dans les tuyaux.
Nous avions fait un album précédemment que nous n’avons pas pu jouer une seule fois en live.
C’est difficile pour moi de prédire le futur en général pas seulement pour PRETTY MAIDS.
Je suis dans une situation différente qu’il y a deux ans.
J’ai des rêves mais ces rêves apparaissent non réalistes. Il y a une ligne fine entre réalisme et être naïf. Je croise les doigts et espère le meilleur.
Je veux encore monter sur scène. C’est la seule chose avec laquelle je suis catégorique.


PRETTY MAIDS existe depuis 40 ans quel est ton sentiment sur toutes ces années passées au sein de la formation ?

Ronnie ATKINS. Quand j’avais dix ans j’ai découvert Suzi Quatro. J’écoutais beaucoup de glam dans les années 70 et mon rêve était de créer ma propre musique, faire un album, faire des tournées.
Tout cela je l’ai accompli. Je suis très chanceux.
J’ai réalisé beaucoup de choses dont je rêvais quand j’étais gosse.
En plus j’ai travaillé avec AVANTASIA et je suis plutôt fier de PRETTY MAIDS et particulièrement des dix dernières années depuis l’album « Pandemonium » en 2010.
Nous avons prouvé que nous étions pertinents sur le devant de la scène. I
l y a eu beaucoup de fans qui nous ont rejoints, même des plus jeunes accompagné de leur leurs parents. C’est magnifique.
Et aussi dans les années quatre vingt ou notre musique a eu beaucoup d’influence sur les autres groupes avec des albums comme «  Red Hot and Heavy » , «  Future  World » et « Jump the Gun ».
C’est de cette manière que nous avons été connecté avec Tobias Sammet car il a grandi avec cette musique qui l’a inspirée.
Je suis content d’avoir accompli cela car si ma musique a eu un impact sur les autres j’en suis reconnaissant.

Vous avez débuté en 1981 penses-tu avoir été un précurseur au Danemark ?


Ronnie ATKINS. Quand nous avons débuté au début des eighties c'était très difficile nous étions jeunes et il n'y avait pas beaucoup de groupe de Heavy Metal.
Le seul qui commençait à être connu et émergé c'était MERCYFUL FATE, ils venaient de Copenhague, on était un peu de la même région, c'est à deux heures de route d'ou je vis.
On n’est pas très loin de l'Allemagne non plus mais c'est vrai qu’on était presque les premiers à joué ce style là et a y arriver en quelque sorte.
Mais je pense que c'était un peu partout la même chose en France, en Belgique, en Allemagne qui a toujours été un gros marché pour nous.
On a joué en France, il y avait beaucoup de formations françaises qui émergeaient aussi.
Puis on a explosé avec Future World.
A cette époque il y avait toute une nouvelle génération qui arrivait et ça dans tous les pays et c'était vraiment bien.

Future World a été un opus très important pour PRETTY MAIDS était tu conscient qu'il allait devenir une référence dans votre discographie et dans le monde du Metal ?  

Ronnie ATKINS.  Pas du tout. Mais c'est vrai que Red,Hot and Heavy et Future World on défini ce qu'était le style PRETTY MAIDS.
Future World a très bien marché, on ne s'y attendait pas, on essayait juste d'être aussi bon que les formations Anglaise, Américaine ou Allemande de l'époque.
On n'y pensait pas on a juste écrit les morceaux, on était très heureux à l'époque lors de l'enregistrement, il y avait une très bonne ambiance.
On était jeune et naïf, on a composé simplement des titres qui nous correspondait.
Le morceau qui a donné son nom à l'album est certainement l'un des meilleurs que nous n’ayons jamais écrits.

Quel souvenir gardes-tu de l'enregistrement de Jump The Gun sorti en 1990 juste après Future World avec Roger Glover (DEEP PURPLE) comme producteur ?

Ronnie ATKINS. Tout s'est fait très simplement. On était en contact avec Bruce Payne qui était le manager de DEEP PURPLE aux Etats Unis On adorait tous DEEP PURPLE et aussi RAINBOW avec Ritchie Blackmore, on avait envie de travaillé avec lui, on avait ouvert pour DEEP PURPLE en 1987. On lui a envoyé des démos et il a apprécié les morceaux.
On lui a demandé s’il était intéressé pour produire cet album et il nous a répondu oui.
C'est quelqu'un de très gentil, un vrai gentleman et ça a été vraiment un plaisir de travaillé avec lui.

En mai 2017 vous avez ouvert pour KISS à Horsens au Danemark quel souvenir gardes-tu de ce show ?


Ronnie ATKINS.  Oui, je m'en souviens on était Special Guest, il y avait une foule énorme.
J'aime beaucoup KISS mais l'ambiance était très spéciale, on n'a rencontré aucun membre du groupe, c'était très Américain, il y avait beaucoup trop de sécurité et toute cette merde autour de nous.
J'ai regardé le concert de KISS mais je n'ai vraiment pas été impressionné, Paul Stanley avait beaucoup de mal à chanter à cette époque. Mais le public et les autres musiciens de PRETTY MAIDS ont trouvé le concert excellent. KISS est un groupe majeur, personne ne peut faire ce qu'ils font.
Un bon souvenir pour moi à été d'ouvrir pour BLACK SABBATH en 1983 et aussi pour DEEP PURPLE en 1987.
C'était la première tournée avec Ian Gillan au chant, ils étaient venus faire quelques dates en Scandinavie (Ndr : du 18 au 24 Aout 1983) avant de jouer au Festival de Reading (Ndr : 27 Aout 1983). Je ne suis pas un énorme fan de BLACK SABBATH mais c'est certainement un des plus grands groupes qui n’ait jamais existé.
Je pense en particulier à la première période avec Ozzy Osbourne au chant. Mais je trouve que Born Again est aussi un bon album.
J'apprécie aussi Heaven And Hell avec Ronnie James Dio au chant.
J'avais 18 ans quand nous avons ouvert pour eux, pour moi c'était complètement dingue de pouvoir rencontré Ian Gillan, Tony Iommi ou Geezer Butler, un vrai truc de fou.

Pour conclure qu'as tu envie de rajouter qui te parais important par rapport à One Shot ?

Ronnie ATKINS. Je n'étais pas supposé faire cet album, j'avais beaucoup d'idée que je trouvais bonne mais je n'avais vraiment pas prévu que ces morceaux soient enregistrés.
Finalement j'ai composé cet opus qui a été pour moi une véritable thérapie, cela m'a permis de penser à autre chose que mon cancer.
Au départ je ne pensais pas que One Shot sortirai et finalement c'est arrivé.
J'étais libre, je n'avais à discuter avec personne au sujet des titres.
Je suis un homme heureux, ce qui est important pour moi c'est d'écrire de bonnes chansons avec de belles mélodies.
Ce n'est pas un album de PRETTY MAIDS mais c'est moi qui chante et bien sur il y a des similitudes avec certains titres de PRETTY MAIDS.
Il ya des morceaux Heavy, d'autres plus mélodiques, plus Pop.
Certaines personnes vont apprécier un style ou un autre, il y a beaucoup de très bons morceaux sur One Shot, c'est ce que je voulais et j'en suis très heureux.
Je suis impatient de lire les chroniques qui vont arriver, j'en ai pour l'instant lu juste une ou deux, elles étaient très bonnes,
je suis heureux car c'est mon premier album solo. On verra par la suite si je peux donner quelques concerts pour l'instant il est trop tôt pour en parler.
Si je suis en forme, si j'ai terrassé le diable qui me ronge, je remonterai sur scène absolument, on verra !


Février 2021.
Pascal Beaumont  
Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)