mardi 20 juillet 2021

JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS // Interview // Let It Shine ... 14 Juillet 2021.

 


Pour la sortie de ce 2ème album “Let It Shine”, pouvez-vous nous raconter votre parcours à chacun ? Votre rencontre et comment s'est passée la formation du groupe ?

Alexis: J’ai commencé la guitare adolescent, par une grille de Blues si je me souviens bien! Très vite j’ai joué en groupe et ai voulu faire le métier de musicien. J’ai assez rapidement développé mon jeu en montant notamment un power trio de blues rock, faisant chant et guitare. Ensuite j’ai travaillé avec plein d’artistes d’horizons très différents, j’avais envie de voir comment les autres travaillaient et envie d’expérimenter. J’ai joué beaucoup de Jazz à une époque, et puis j’ai rencontré Jessie Lee, on a commencé à jammer ensemble et mon instinct de rocker a repris le dessus!

Jessie Lee : J’ai baigné dans la musique depuis ma naissance, et j’ai donc eu envie très tôt de jouer d’un instrument. Au départ, j’avais choisi la flûte traversière, mais comme il me manquait beaucoup de dents à cette période, je me suis tournée vers la guitare ! Je me suis mise à chanter presque tout de suite, assez naturellement. J’ai eu la chance de jouer en groupe et d’enregistrer dès mes débuts grâce à mon père et ses amis musiciens. Nous avons même eu un groupe ensemble pendant quelques années ! A la fin du lycée, ça s’est imposé comme une évidence : je voulais être musicienne professionnelle. Parallèlement à des études musicales (Ecole de musiques actuelles et CRR de Paris), j’ai participé à beaucoup de projets d’univers assez différents, en tant que chanteuse lead, choriste et/ou guitariste. Accompagner d’autres artistes et se mettre au service de leur musique est un exercice très intéressant que j’aime beaucoup, bien différent de celui de leader un groupe.

Alexis: Après un premier groupe de reprises, pour se faire la main, j’ai commencé à composer pour ce qui allait devenir Jessie Lee & The Alchemists. L’idée était de rassembler nos influences , de faire la musique qu’on aime en apportant aussi quelque chose de différent; un blues rock sophistiqué avec la liberté d’un jam band, avec l’ouverture possible à l’improvisation, un groupe qu’on voulait aussi intéressant dans un club que sur une grosse scène.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos influences musicales à chacun, premiers disques, premières idoles ?

Alexis: J’ai grandi en écoutant de tout, grâce à mes parents. Du blues, rock, pop, musique classique etc… J’entendais autant Eric Clapton, Beethoven, Pink Floyd et Keith Jarrett pour ne citer que quelques exemples. Un jour j’ai mis un vinyle de BB King et je suis tombé amoureux immédiatement; j’ai entendu ce que j’aimais et que j’entendais sans le savoir chez plein d’artistes: le Blues. J’ai été très influencé par Pink Floyd aussi, The wall reste pour moi une oeuvre majeur du 20ème siècle. Pour ne citer que mes influences de guitaristes (sinon ça risque d’être un peu long!): SRV (je connais par coeur the El Mocambo…), Robben Ford, John Scofield, BB King, Albert King, Jeff Beck, David Gilmour, Eric Clapton, Eric Johnson etc…

Jessie Lee : J’ai grandi dans un univers très teinté Blues-Rock depuis le début, et mon père étant bassiste, il y avait toujours de la musique et des musiciens à la maison…J’ai donc été familière avec ces sonorités depuis toujours, et c’est très naturellement que je me suis mise à écouter et jouer cette musique, c’était celle que je connaissais. Je me souviens que l’un des premiers morceaux que j’ai joué à la guitare et que j’ai chanté était « Born Under A Bad Sign » de Booker T (popularisé par l’immense Albert King), je devais avoir 6 ou 7 ans !
Led Zeppelin a été l’une des plus belles découvertes de mon adolescence, j’ai été très marquée par ce groupe et je suis toujours une immense fan aujourd’hui. Mes influences musicales sont nombreuses, et pour n’en citer que quelques unes : Led Zeppelin (évidemment ! ), BB King, Albert King, Etta James, Koko Taylor, Tina Turner, Janis Joplin, Rickie Lee Jones, Edgar et Johnny Winter, Jeff Beck, Bonnie Raitt, Beth Hart, Trixie Whitley etc…

A quel âge avez-vous commencé à jouer de la guitare ?

Alexis: J’ai commencé vers 14 ans je crois; impossible de lâcher la guitare ensuite!

Jessie Lee : J’ai commencé très jeune, à 5 ans et demi !

Alexis, comment crées-tu vos compositions et à quel âge as-tu fait tes premières compositions ?

Alexis: Alors pour Jessie Lee & the Alchemists, je procède à une sorte de mélange d’influences et de morceaux: je commence généralement une compo parce que je suis influencé par un morceau, un groove, une énergie, souvent après avoir écouté un titre d’un artiste qui fait partie de nos influences à Jessie Lee et à moi. C’est un peu la base, on fait une playlist de titres qu’on aime et ça germe petit à petit dans ma tête. Ensuite je me dis “qu’est ce que ça ferait si par exemple Tina Turner rencontre ZZ Top ? Qu’est que ça fait si Jeff Beck joue avec Bill Wyman ?” etc… Ça me donne des cadres, des codes, des idées, du son et surtout une énergie, un groove. Le plupart de mes compos partent du groove.
J’ai toujours composé, des le début il a fallu que je crée avec l’instrument, c’est un besoin chez moi; j’ai failli être dessinateur, pour les mêmes raisons: créer.


 


Racontez nous l'enregistrement de “Let It Shine”, comment s'est déroulé le processus d’enregistrement ?

Jessie Lee :
Nous nous sommes retrouvés tous les 5 en studio (à Midilive avec Hugo Bracchi) pendant plusieurs jours afin d’enregistrer les grosses « bases » des morceaux, c’est-à-dire basse, batterie, les claviers et les guitares. Nous avions besoin d’un studio suffisamment grand et avec suffisamment de cabines isolées pour pouvoir enregistrer « live » tout en se laissant la possibilité de refaire des choses si besoin. Le fait d’enregistrer « live » était très important pour nous car nous avions à coeur de conserver l’énergie et l’interplay que l’on a sur scène et qui nous caractérise. Une fois cette base obtenue, il y a eu pas mal d’enregistrements de guitares additionnelles, afin de gonfler le son et de peaufiner les arrangements.
Puis dans un deuxième temps, j’ai enregistré les voix définitives (au studio l’Ame son avec Fred Magnier), et enfin sont venus se greffer les choeurs et les cuivres, la touche finale !

Entre le 1er et 2ème album avez-vous senti une différence dans votre façon de travailler en studio ?

Alexis: Pas vraiment pour la base; on a enregistré toute la base rythmique tous ensemble, live mais avec un clic, pour pouvoir éditer et enregistrer plus facilement d’autres parties ensuite. Ce qui a changé est plus dans la réalisation: j’avais prévu de faire beaucoup de guitares, beaucoup de recherche de sons et d’arrangements. J’ai donc enregistré des guitares de plusieurs façons et pas toujours dans le même ordre, pour pouvoir diriger/driver au mieux le groupe et garder l’énergie assez rock et la liberté, l’écoute, qu’on retrouve sur l’album. Le plus important était d’enregistrer l’énergie qu’on a quand on joue tous ensemble!

Si vous deviez définir vous même Jessie Lee and the Alchemists , quelle serait votre phrase ou votre devise ?

Alexis: Let It Shine !

Jessie Lee : Alchimie, énergie, liberté !

Vous avez été lauréats de 5 prix lors de l’International Mississippi Blues Trail challenge en 2018 et vainqueurs du challenge France Blues 2019, comment avez-vous vécu toutes ces récompenses et cela a t'il changé votre façon de travailler ?

Jessie Lee : Nous sommes très heureux et très fiers d’avoir remportés ces récompenses, c’est une belle reconnaissance de notre travail ! Je ne pense pas réellement que ça ait eu un impact sur notre façon de travailler, mais ça nous encourage à continuer dans ce sens, à faire évoluer ce beau projet pour l’amener le plus loin possible !

Vous allez repartir sur la route a partir de juillet pour le festival LA NUIT DU BLUES DE CABANNES, le Grésiblues et beaucoup d’autres à suivre…comment appréhendez vous ce retour sur scène après ce long arrêt du au Covid ?


Jessie Lee : Nous sommes très impatients de remonter sur scène, l’énergie du live et le public nous ont énormément manqués…Il va probablement nous falloir un peu de temps pour retrouver nos marques après une pause aussi longue, mais nous nous sommes bien préparés et avons travaillé afin de concocter le meilleur show possible, en intégrant de nouvelles choses, avec évidemment les morceaux du nouvel album ! Nous avons hâte de voir quel accueil va lui réserver le public !



Comment avez-vous vécu cette année de confinement ?

Alexis: Honnêtement plutôt mal; je suis un musicien de scène, c’est ce qui m’éclate et là c’était très long… Le premier confinement a eu l’avantage de me laisser du temps pour faire des édits et de la post prod pour l’album, peut-être un mal pour un bien?

Jessie Lee : Très difficile, la scène n’est pas juste un immense plaisir pour moi, c’est aussi un réel besoin. L’échange d’énergie, d’émotions avec le public, rien ne peut remplacer ça, et certainement pas des écrans…Comme l’a dit Alexis, nous avons eu la chance d’être bien occupés avec l’album, mais il était grand temps de reprendre la route !

Que faites-vous quand vous ne travaillez pas ? Quels sont vos passions et vos passe-temps ?

Alexis: J’achète des pédales d’overdrive!

Jessie Lee : J’en profite pour voir des amis, partir à droite à gauche voir un peu de pays, faire de la musique à la maison, travailler mes instruments, me reposer aussi…Et aller voir des concerts !!

Ces dernières années, la musique a énormément évolué, quels sont les groupes que vous écoutez en ce moment et quels sont vos goûts musicaux ?

Alexis: Je n’écoute pas trop la production aseptisée actuelle, le côté “produit de consommation” très peu pour moi. J’écoute John Scofield et Oz Noy par exemple.

Jessie Lee : Mes goûts musicaux sont larges, ça va du blues à la pop en passant par le rock, la soul, le jazz, le rhythm’n’blues…J’écoute assez peu de choses « actuelles », je partage l’avis d’Alexis, même si il y a quand même de super choses qui sortent, heureusement ! Dans les choses les plus récentes, j’écoute Trixie Whitley, Marcus King, Chris Stapleton…En ce moment même je suis en train d’écouter l’album « Mama Rosa » de Brian Blade :)

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous auriez rêvé de jouer ?

Alexis: Pour les vivants, car ça peut encore arriver, John Scofield ou Robben Ford!

Jessie Lee : Tina Turner ou Etta James !

Pour finir, si vous ne deviez conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Votre sélection et pourquoi ?


Alexis: C’est très dur! CD: Keith Jarrett, Koln Concert; c’est beau, c’est libre, c’est grand. Film: The Wall, Alan Parker; comme je ne peux choisir qu’un CD je triche un peu! Des images incroyables et très marquantes au service d’une œuvre musicale majeure. Peinture: Picasso, Femme à la guitare. Je reste dans le thème mais je pourrais choisir n’importe quelle œuvre de sa période cubiste, j’adore.

Jessie Lee : En effet question très très compliquée ! CD : Led Zeppelin IV (ou III, ou II…?!!) Toute leur œuvre est d’une perfection absolue pour moi, j’aurais du mal à en choisir un…
Un film : Vol au-dessus d’un nid de coucou de Miloš Forman, un Jack Nicholson au sommet, un film déchirant…
Pour mon troisième choix, ce sera un livre : encore une fois un choix cornélien, mais je crois que j’emmènerais « Lignes de Failles » de Nancy Huston.

Merci à vous deux pour ces réponses à très bientôt sur la route.


Juillet 2021 - Th Cattier - Photos : Th. Cattier / Shooting Idols et DR

 


samedi 17 juillet 2021

PRIMAL AGE // Interview // The Devil Is Hidden In Shadow ... Juin 2021.

 



Pour commencer, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?

Didier :
Au départ c'est venu comme ça, une bande de copains, on décide de monter un groupe pour faire de la musique. Et au fil du temps ça prend forme, on décide de sortir un 1er disque, après de fil en aiguille, on enchaine concerts, studio et voilà (pour faire très court parce que notre carrière est assez longue). Au démarrage, on s'est rencontrés comme ça, j’habite à Gisors et Dimitrix avec Thierry (à l’époque le guitariste) était plus sur Evreux. On s'est rencontrés lors d’une soirée et on a tout de suite senti beaucoup d'affinités entre nous. Il avait déjà un groupe et moi aussi de mon côté.

Dimitrix :
Au départ c'est la fusion d'éléments moteurs de 3 /4 groupes qui faisaient pas grand-chose en fait... Et on s'est dit, si on se réunissait on pourrait faire quelque chose de plus conséquent. Tout ça remonte à quasiment 30 ans...

Comment créez-vous vos compositions ?

Dimitrix : de façon un peu particulière (rires)… Là pour ce nouvel album on est les deux dinosaures... Y a plus que nous et on avait intégré deux nouveaux guitaristes, Ben Et Flo. On avait fait beaucoup de concerts avec eux, j'avais déjà fait quelques morceaux par le passé et j’avais de la matière pour un demi-album. Flo a joué et composé dans des groupes de metal différents, il a écouté et il a vu la direction que l’on prenait, il a cette super capacité, du coup il a amené des morceaux qui collaient complètement et qui sont complémentaire des miens. C’est moi qui écrit les textes, je place le chant pour Didier, parce que lui il fait beaucoup de choses mais la phase de compo ce n’est pas son truc. J'ai la chance d'avoir un chanteur qui accepte de chanter comme je l’entends... Les textes je lui fais lire généralement avant.

Didier :
Parfois il y a des thématiques qui me touchent, et je lui dis tu peux écrire quelque chose là-dessus.

Dimitrix :
Bon là on a bossé de façon particulière car on était séparés avec le confinement. J’enregistrais sur mon téléphone puis je lui envoyais, et après Didier bossait chez lui. Il a bien bossé pour s'en imprégner et puis en arrivant au studio, comme dab en une journée il a tout plié... Et on adore le résultat.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos influences musicales à chacun ?


Didier :
C'est un ami qui m’a mis le pied à l'étrier avec des groupes comme Led Zeppelin, et un jour il m’a fait écouter Highway to Hell d’AC/DC et là... Tout de suite le déclic, Angus Young représente l'énergie à l'état pur sur scène. Et puis de fil en aiguille j’ai suivi tous les courants musicaux, que ce soit Black métal, Death métal, Hardcore... Nos influences vont de Slayer à la génération Hardcore Madball, Biohazard, le côté un peu hip hop comme le côté plus métallique...

Dimitrix :
J’ai commencé à 10 ans à écouter MOTORHEAD, et après avec les autres groupes que j’écoutais je me disais... le métal je kiffe mais les solos de guitare j’ai du mal, et le chant il y a quelque choses qui manque au niveau énergie, donc je me suis tourné plus vers le punk. Puis quand j’ai rencontré Didier on a partagé des goûts sur divers groupes et du coup c'est comme ça que l’on a créé notre univers musical. On était issus de scènes complémentaires, le mix s'est bien passé, et il y a eu cette époque d’émergence de toute la scène Heavy metal en laquelle on s'est reconnus, c’est pour cela qu’on était un des premiers groupes européens à faire ce mix.

Racontez-nous l'enregistrement de ce nouvel album MASKED ENEMY et comment avez-vous vécu l'évolution dans votre manière de travailler ?


Dimitrix :  Chaque expérience de studio amène quelque chose. Pour les derniers on les avait fait tous à Marseille avec Thomas Tiberi. Et pour le dernier c'est Rudy qui a fait la batterie qui nous a orientés pour le choix de son studio, lui il a fait 15 albums et on savait que le gars travaillait en direct avec Alan Douches. Pour le mastering on s'est dit c'est un bon point.

Didier : On avait déjà travaillé avec lui

Dimitrix : 
Oui on savait que le mec allait faire le mix qu’il fallait pour qu’Alan Douches puisse amener sa touche. Donc on y est allés les yeux fermés, et ça s’est super bien passé. Après oui, l'évolution du travail, à chaque expérience tu te plantes sur des trucs et tu te dis la prochaine fois on essaiera d'être plus préparés sur telle ou telle chose. Là on voulait que tout soit bouclé au moins 3 mois avant de rentrer en studio. Pour prendre du recul sur les morceaux, les laisser mûrir, dans le passé il nous est arrivé après avoir bouclé les morceaux à une semaine du studio, et quand tu les réécoutes tu sens qu’il manque un truc.

Didier : On est jamais satisfait en fait, c'est pour ça que sur l’album de 2010 on avait aussi fait mûrir les titres 3 mois avant pour voir les petits détails, pour MASKED ENEMY c'est ce qui s'est passé. L’avantage avec ce nouvel album c'est qu’on a vu la construction, les briques se monter l’une après l’autre au fil de chaque instrument, de la batterie à la 1ère guitare puis la 2ème guitare, on a tous senti que ça pouvait faire quelque chose de très positif. Pour ma part, le résultat est au-delà des espérances que l’on avait.

Dimitrix :
Les batteurs... c'est un peu particulier chez nous. On a toujours eu des batteurs qui avaient du mal à composer et à qui il fallait amener beaucoup de choses… Avant, avec certains guitaristes on pouvait bricoler des batteries enregistrées avec Cubase. Moi j’étais un peu fatigué d'expliquer aux batteurs comment jouer de leur instrument, et Rudy, le batteur des Explicit Silence a senti qu’on était en rade il nous a dit "Faites-moi écouter..." On lui a balancé un morceau et dans l’après-midi il nous a fait un truc et Boum. On lui a dit c'est exactement ça qu’on veut. Du coup on lui a demandé de faire la suite, et il a enquillé les morceaux. On commençait vraiment à douter, avec Flo quand on a fait les morceaux on savait ce qu’on voulait comme batterie derrière, et du coup on se disait on y arrive pas, et Didier quand il écoutait il disait oui bof je suis pas sûr... c'est hyper frustrant, tu te dis c'est pas la batterie qu’il faut là elle faisait plonger les morceaux et donc Rudy est arrivé et là, y a rien eu à lui dire. On s'est dit waouh on parle la même langue c'est cool d'avoir un batteur à qui il ne faut pas expliquer comment jouer... La magie a opéré.

Didier : En fait Dimitrix, quand il compose ses morceaux, il a tout en tête. Le chant, la basse, la batterie, le meilleur exemple c'est le 1er morceau de l'album, on l’a débuté avec les deux batteurs, Mehdi qu’on avait à l’époque et Toky (ex The Aars) qui était venu sur la tournée anniversaire, et quand on voit le résultat final alors on réécoute le début du travail avec eux... Moi j’y croyais pas à ce morceau-là, et voilà il suffit d'avoir la personne qui a le ressenti tout simplement. J’ai parfois la même réflexion sur le chant, quand Dimitrix m’amène des placements chant je lui dis t’es sûr ? Et en fait c'est super.

Dimitrix :
Non, ça c'est parce que tu sais que tu vas en chier sur certaines phrases ! Quand je place le chant je pense à l’enchaînement au niveau syllabique... à chaque fois il moufte un peu mais je sais qu’il va être super bien. Et du coup il te fait un album en une journée comme toujours, même les ingé son sont sur le cul, après il va me dire qu’il est trop vieux personne n’y croit mais y a que lui (rires). On a hâte de partager ça, on a reculé de 3 mois la sortie parce qu’initialement on devait le sortir au printemps pour pouvoir faire la promo printemps été. Et du coup on a remanié tout le set. C’est la première fois qu’on incorpore autant de nouveaux morceaux, généralement on fait un album, on met 2 ou 3 nouveaux morceaux maxi et là on voulait les jouer tous en fait.

Vous êtes engagés dans des causes comme la souffrance animale, le véganisme, l'écologie ... Comment vous investissez vous au quotidien ?

Didier : Déjà dans ma vie personnelle j’essaie déjà de faire ce qu’il faut au niveau écologique. Puisque l’on est végétarien ou vegan. Après, pour le groupe on a toujours fait participer des associations pour la défense animale ou l’environnement sur les campagnes de nos albums. On a eu PETA, le droit des animaux, dont le fondateur a créé les magazines VEGAN sur Paris et Lyon.
On a travaillé avec ONE VOICE aussi beaucoup à l’époque dans les années 90. Là on s'est associés avec HARCORE CARES, une association qui récolte des dons pour la protection animale, en plus c'est lié à la musique, ils ont des stands sur beaucoup de festivals. Ils bougent beaucoup, donc on leur a proposé un partenariat. On a co-organisé vers chez nous des festivals liés à des OMG comme Green Peace, Sea Shepherd... On a également reversé une partie de nos cachets à des refuges d'animaux, c'est notre cheval de bataille depuis des années, il y a 20 ans c’était plus compliqué, aujourd’hui les gens écoutent un peu plus.

Dimitrix : 
On garde toujours ça en fil conducteur dans nos albums, pour l’écriture il y a toujours quelques textes. Pas tout l’album parce que ça va saouler les gens et à chaque fois je réécoute l’album précédent pour amener un prisme différent… En même temps le sujet est tellement vaste qu’il y a toujours des angles d'attaques différents au niveau de l’écriture.

Votre énergie et votre puissance scénique font de PRIMAL AGE une véritable expérience LIVE, qu'est-ce qu’un bon concert pour vous ?

Dimitrix :  Quand il y a l'adhésion du public, forcément toi tu donnes tout ce que tu peux et quand t’as le retour, ton envie de donner encore et encore plus. Quand ça se met à vraiment bouger, ça te donne une énergie même si on reprend la route on a 600 bornes à faire, c'est jouissif… Même si la route ça devient dur au fil des années.

Didier : c'est ça le rock (rires)

Vous avez ouvert pour plusieurs groupes prestigieux dans le monde entier, quels souvenirs gardez-vous de ces artistes ? Et êtes-vous restés en contact avec certains ?

Dimitrix :  On peut dire quand on fait le détail au niveau groupe Hardcore et Métal, on a joué avec tout le monde... Il reste SICK OF IT ALL et MACHINE HEAD.

Didier : On a joué au Havre et du coté de Nevers avec MADBALL, ils m'avaient reconnu c'est des choses valorisantes, des gens comme ça qui croisent tellement de monde, qui font tellement de dates dans le monde entier et qui se souviennent de toi... après on a des bons souvenirs on a joué 2/3 fois avec NAPALM DEATH, la dernière fois c’était pour un anniversaire on avait ramené un gâteau vegan pour le chanteur il était super content de nous voir.

Dimitrix : 
On a joué avec l’ancien chanteur de MORNING AGAIN, on était dans le même hôtel au Japon, on a passé pas mal de temps avec eux d’ailleurs pour cet album on avait le projet d’avoir les deux chanteurs de MORNING AGAIN les deux avaient dit oui, mais le premier s'est retrouvé surbooké et au dernier moment il a décliné, et l’autre est tombé en dépression donc dommage. Puis on les a retrouvés au Hellfest, et Didier a partagé un titre avec eux sur la WARZONE.

Didier : Ils jouaient le dimanche et on les a contactés en leur disant le morceau qu’on a repris sur l’album de 2010, on peut peut-être faire une jam et ils ont dit OK. C'était un bon moment très cool.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous auriez rêvé de jouer ?

Dimitrix :  SICK OF IT ALL, quand on était jeune on a dû les voir 15/20 fois en concert. Dès qu’ils étaient à Paris on venait les voir… Maintenant notre musique est assez éloignée de ce qu’ils font.

Didier : Pour moi le chanteur reste une référence au niveau de sa gestuelle, l’énergie qu’il dégage. On a beaucoup de respect pour eux

Dimitrix :
  En plus ils ont une bonne hygiène de vie.

Si vous deviez définir PRIMAL AGE Quelle serait votre phrase ou votre devise ?

Didier : Energie, passion

Dimitrix :
La passion peut-être...  Quand tu vois tous les obstacles qu’il peut y avoir sur la route... Les périodes de vide, pour être encore là c'est qu’il faut une bonne dose de passion. Pour passer les époques, il y a des moments de questions, est ce que ce qu’on fait ça parle encore à du monde. La scène hardcore elle change tous les 4 /5  ans... On a eu la chance de pouvoir faire le relais avec la scène metal qui nous a ouvert ses portes... Sans passion on est rien

Ces dernières années, la musique a beaucoup évolué, quels sont les groupes que vous écoutez en ce moment et quel sont vos goûts musicaux ?

Dimitrix :  Moi j’écoute que des vieux trucs ...

Didier : J’ai écouté récemment le dernier GOJIRA, j’ai lu beaucoup d'interviews sur eux pour savoir s’ils étaient végétariens ou vegan. Et j’ai appris que le chanteur était vegan, et en plus l'album est vraiment bon, c'est notre tête de proue française, on peut être fier d'avoir un groupe comme ça.
THE GHOST INSIDE, dont le batteur a eu un accident, la jambe arrachée, ils ont repris l’année dernière. Après je reviens aux bases, on a pris le temps avec la période du COVID de réécouter les vieux Judas Priest, Iron Maiden, un peu tout ça quoi.

Comment avez-vous vécu cette année de confinement ?

Dimitrix :  Personnellement au début hyper bien parce que je courais dans tous les sens 7 jours sur 7 et au bout de 15 jours j’ai senti que je me détendais, je me suis dit c’est trop bien je vais pouvoir voir comment bosser...  On va faire tourner les morceaux et... Et au bout d'un moment on en a plein le cul. On ne peut pas jouer... On se voit pas... Donc on s'appelle, on prend des nouvelles, un peu comme tout le monde, bon c'était bien au début mais beaucoup trop long. Et puis on avait beaucoup joué, on venait de faire 22 dates, donc le fait de se poser un peu à la maison ça faisait du bien aussi... Et après t’as qu’une hâte c'est debout, tout le monde dans le camion et hop...

Didier : Moi personnellement j’ai travaillé, ma boite n’a pas fermé, j’ai été en activité tout le temps. Et puis des travaux à la maison pour s’occuper, et puis après ça commence à faire long.

Si vous deviez vous retrouver sur une ile déserte et que vous ne deviez garder que 3 choses, quels seraient vos choix ?

Didier : Un carré de tofu (rires) pour manger. En 2, l'album de AC/DC HIGHWAY TO HELL. Et en 3 ... Un carré de savon (rires). Je suis très propreté, hygiène etc… faut quand même se laver !

Dimitrix :  Je pense que la bouffe ça sera un gros problème pour moi. Sans musique je me vois pas trop, alors en 2ème un truc genre rock steady, et en 3ème une petite femme !



Merci à vous et rendez-vous entre autres au Metal Horse à Brest le 9 avril 2022 festival basé sur l'écologie et la défense animale.

Juin 2021 - Th Cattier - Photos : Th. Cattier / Shooting Idols

 

SWEET SCARLETT // Live Report // Beauvais - Le Blues Autour Du Zinc 30 Juin 2021.

 
Pour clôturer comme chaque année le festival "Le blues sur le Zinc", à l'affiche ce soir Sweet Scarlett et Kaz Hawkins pour ce spécial "blues au féminin".

Sweet Scarlett ouvre le concert avec un set efficace, un groupe qui vient de sortir son nouvel album "Rockin' That Soul" et qui compte bien ne pas en rester là, une formation familiale composée de Patrick, le Papa à la guitare, ses deux fils Rémi, batteur, et Vincent, bassiste, et enfin Caroline, la compagne de Rémi, chanteuse, pour un groove de plus en plus imposant et une envie manifeste de nous faire partager leur énergie sur cette scène de l'Ellispace de Beauvais.

Set List:
Rockin That Soul
Set my Riff
Dance it out
With You
Marylou
All Along the Watchtover
Final Call
Dont Need no Prince
Hold My Mercy
Jostle
Into the deep
WiseMan




Th Cattier - Photos : Shooting Idols, Th. Cattier
 

Sweet Scarlett Autres Pages

SWEET SCARLETT // Chronique CD // "Rockin' That Soul" Sortie le 28 Mai 2021.

ROCK'N'Festival // Live Report : Rock’N Festival - CHAUNY 11 Mai 2019.

LIVE STREAMING // Sweet Scarlett // Concert Le Mail Soissons Jeudi 6 Mai 2021 à 20h30.


vendredi 16 juillet 2021

KAZ HAWKINS // Live Report // Beauvais - Le Blues Autour Du Zinc 30 Juin 2021.

 

 
Pour clôturer comme chaque année le festival "Le blues sur le Zinc", à l'affiche ce soir Sweet Scarlett et Kaz Hawkins pour ce spécial "blues au féminin".

C'est un retour sur ce festival "Mama Is Back", l'endroit qui l'a vue jouer pour la première fois en mars 2018 dans le cadre "Blues autour du zinc". Ce soir la famille se retrouve et se reforme, avec aujourd'hui à la fois un nouveau label, DixieFrog, et son tourneur, On the road again. Et toujours ce public de Beauvais, très proche de la belle et généreuse Kaz. Ce sera un concert un peu spécial, Kaz est très émue de voir tout ce monde, sa nouvelle formation, son retour sur scène après ce si long confinement, et le public ressent et partage son émotion. Un concert très blues rempli de moments intenses, merci à Kaz de nous avoir offert cette échappée, à très bientôt sur scène.

SetList :
Pray
The River That Sings
Halleluyah Happy People
Don't You Know
Beleive With Me
Feelin' Good
It Ain't You
Hound Dog
Woman
Lipstick & Cocaine
Drink With The Devil
Because You Love Me
I Just Wanna Make Love to You
Don't Make Mama Cry



Th Cattier - Photos : Shooting Idols, Th. Cattier
 


Kaz Hawkins Autres Pages

CHRONIQUE CD // KAZ HAWKINS CD "Memories Of" Sortie le 17 Juillet 2020.

KAZ HAWKINS // interview // Lipstick & Cocaïne // Septembre 2020.

 


HELLOWEEN (Markus Grosskopf Bassiste) // Interview // Le retour de l'union sacrée... 17 Juin 2021.

 
Quand en 2016 HELLOWEEN a annoncé le retour de Kai Hansen et Michael Kiske au sein du gang teuton, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le petit monde du Metal ! Ce qu’attendait les fans depuis des années venait enfin de se concrétiser HELLOWEEN retrouvait son line up d’origine ou presque celui de l’époque des Keepers Of The Seven Keys I et II agrémenté de Andi Deris et de Sascha Gerstner, les teutons ayant eu la bonne idée de les garder au sein de la citrouille !
Oublié les querelles d’égos sans fin, les deux Michaël avaient enfin et pour notre plus grand bonheur enterrer la hache de guerre, un moment magique comme il en arrive de temps en temps. 

HELLOWEEN
en version trois chanteurs et trois guitaristes du jamais vu ! S’en suivit une tournée mondiale triomphale qui s’étalera sur deux ans et qui passera par le Zénith de Paris le 15 Novembre 2017 chauffé à blanc .
Cette gigantesque tournée avec des shows avoisinant les 3 heures  sera immortalisé sous la forme d’un pack Cd/Dvd United Alive enregistré au Wacken Open Air Festival en 2018 et à São Paulo et confirmera que l'hydre à sept tête excelle sur scène ! Les sept mercenaires du Métal semblaient sur un petit nuage, une véritable osmose qui ne pouvait finalement qu’aboutir à un nouvel album, un challenge impressionnant à relever !

C’est chose faite avec cet opus éponyme ou chacun a pu y trouver sa place en termes de compositions à l’exception de Michael Kiske !
C’est avec Markus Grosskopf le bassiste légendaire de  HELLOWEEN que votre serviteur a pu s’entretenir afin de découvrir la genèse d’un opus qui fait déjà figure de référence et risque de devenir un classique très rapidement tant la qualité est au rendez-vous !

Une véritable réussite comme on en espérait plus et qui prouve qu' HELLOWEEN est au sommet de son art. Impossible de faire l’impasse sur un tel manifeste de speed mélodique une véritable leçon d'excellence.
Un entretien sympathique plein d’humour avec un Markus décontracté et serein sur l'avenir de la formation ! Le gardien du temple vous dit tout ou presque sur cette renaissance majestueuse ! Magnéto Markus c’est à toi !


Depuis l’annonce de la sortie de votre nouvel album vous êtes très demandé notamment au niveau des interviews est tu surpris par l’intérêt que suscite ce nouvel opus ?

Markus Grosskopf.
A chaque fois qu’on enregistre un album c’est toujours un peu la même chose mais c’est vrai que cela se passe vraiment bien pour celui-là. Les journalistes ont vraiment l’air de l’apprécier bien plus que moi ! Rires On donne des interviews en permanence, depuis plus d’un mois on n’arrête pas et on le fait toujours avec plaisir, ça fait partie du jeu. C’est le deal ! Mais c’est très bien car on ne peut pas répéter, jouer ensemble donc c’est excellent de pouvoir parler de notre musique.

Le 5 Octobre 2019 vous avez donné votre dernier concert à Rio dans le cadre de la tournée Pumpkins United quels souvenirs en garde tu ?

Markus Grosskopf.  Bien sûr que je m’en souviens, c’était un grand moment, il y avait énormément de monde et le public était heureux de nous voir sur scène ! Rires C’était fantastique, l’affiche était magnifique, il y avait énormément de formations très importantes, nous étions très fiers de faire partie de cet évènement, spécialement pour ce show.

Vous avez passé deux ans sur la route pour la tournée Pumpkins United comment as-tu vécu cette période ?

Markus Grosskopf. Dès le début j’ai passé de très bons moments, on a vraiment donné de très bons concerts et c’est ce que j’aime. Après quelques concerts on s’est rendu compte que ça fonctionnait parfaitement, que tout le monde était heureux sur scène, on était tous très soudé. C’est génial de pouvoir monter sur scène sans avoir à penser à autre chose, on a eu un peu le trac sur les premiers shows que l’on a donné. Puis tu monde sur scène, tu dis bonjour sans penser à rien d’autres. C’est devenu de mieux en mieux au fil des dates, c’était très riche en émotion. Le feedback du public était fantastique, il nous envoyait une énergie extraordinaire. On a énormément voyagé, on passait d’hôtel en hôtel, d’aéroport en aéroport’ , de bus en bus. Puis on se retrouvait backstage. Pour tout ça il faut avoir une bonne équipe derrière toi et que tout le monde se sente bien ensemble, c’est très important et c’était le cas pour nous. On était vraiment très heureux de se retrouver, c’est comme ça que tu peux donner de bons concerts.

Quel a été ton sentiment lorsque tu t’es retrouvé sur scène aux côtés de Michael Kiske et Kai Hansen ?

Markus Grosskopf. Pour moi c’était vraiment quelque chose de très fort et ce dès le moment où nous avons commencé à en parler. Retrouver de vieux amis, j’ai trouvé que c’était une idée fantastique. Faire cette tournée avait pour moi une signification très spéciale, si tu me demande, je pourrais continuer comme ça le reste de ma vie. C’est juste fantastique !

Qu’as-tu ressenti en jouant tous ces classiques que vous n’aviez pas joué depuis si longtemps ensemble ?

Markus Grosskopf. C’était très spécial, le medley que nous proposions a été très fort pour moi au niveau émotions. Rejouer des titres de la période Michael Kiske que nous n’avions pas joué depuis des années à été très spécial. Chaque concert était tout en émotion pour tout le monde. Mais c’est le solo de batterie de Dani en hommage à Ingo qui était la partie la plus forte en émotions. C’est quelque chose de très spécial que nous avons fait, j’ai adoré ce moment.

Te souviens tu de ta première rencontre avec Kai Hansen ?

Markus Grosskopf. Oui bien sûr, c’était dans une salle de répétition. J’avais entendu parler d’un groupe (Ndr : SECOND HELL qui allait devenir HELLOWEEN) et je me suis pointé la semaine d’après ! Rires. On a joué quelques reprises d’AC /DC et ils m’ont donné l’opportunité de revenir et on est toujours ensemble, c’est fantastique. J’étais là au bon moment et heureux d’être présent.

Michael Weikath à déclarer que tu étais un peu le pacificateur au sein de HELLOWEEN, le ressens tu comme ça ?


Markus Grosskopf. Oui j’aime que tout le monde s’entende bien et sois heureux au sein du groupe. Je ne peux pas rester face a une situation ou deux personnes ne s’entendent plus entre elles. Parfois je ne sais pas trop quoi faire face a des gens qui sont trop diriger par leur propre égo, cela peut arriver parfois ! Rires. J’essaye toujours de calmer le jeu, ce n’est pas toujours possible d’arranger les choses à tous les niveaux. J’aime quand on est cool et détendu mais avec l’âge tu deviens plus cool en général et moins possédé par ton propre égo et c’est fantastique.

Le fait que le groupe soit en parfaite osmose sur scène et hors scène a-t-il eu un impact sur la composition de ces nouveaux morceaux ?

Markus Grosskopf. Ca été un grand moment de pouvoir travailler tous ensemble sur cet opus même si cela n’était pas forcément très facile par que tu as beaucoup de personnes impliqués qui ont apporté de nombreuses idées lorsque l’on jouait une partie ou que l’on arrangeait un morceaux. Tout le monde était très créatif, chacun a amené environ six morceaux. Ensuite tu dois tester toutes les idées, ce n’est pas facile, c’est assez compliqué, tu dois essayer, être ouvert. Mais on était submergé avec toutes ces nouvelles idées qui arrivaient de tous les côtés et en même temps c’était fantastique. Ecouter l’opus après tout ça…. On a tous travaillé dessus, on s’est impliqué à chaque seconde du processus et cela a fonctionné finalement.

Pourquoi chaque titre est -il écrit par un seul membre du groupe et pas d'une façon collégiale ?

Markus Grosskopf. C’est venu naturellement mais avec un esprit d’équipe. Nous avons fait une très longue tournée ensuite chacun est rentré chez soi et on est resté quelques semaines sans se voir. Mais chacun a commencé à composer de son coté, on a travaillé comme ça, on était à la maison à la recherche de nouvelles idées. Ensuite nous avons organisé des réunions ou chacun a pu présenter ses nouvelles idées. Puis on a passé cinq semaines à travailler sur ces titres en studio. C’est une collaboration qui a très bien fonctionné. On a tous travaillé d’une manière collégiale sur les titres, sur les arrangements. Cela a été un travail difficile, on travaillait entre 10 heures et 12 heures par jours sur toutes ces chansons. Ensuite on décidait quel titre était bon pour l’album mais cela a fonctionné de cette façon et c’est très bien. On a été vraiment chanceux.

Comment est née « Indestructible » le titre que tu as composé ?

Markus Grosskopf. J’ai composé quelques morceaux mais finalement on en retrouve qu’un sur l’album. Il y avait tant de bonne chansons et d’idées. Pour moi Indestructible…J’avais cette idée quand j’ai commencé à écrire, même lors des soundcheck je la testais pour voir comment elle sonnait avec les guitares. Après avoir travaillé dessus je me suis dit que l’on pourrait en faire un morceau. Ça aurait pu être une erreur ! Rires. Pendant la tournée j’ai eu ce sentiment que tout allait de plus en plus fort, l’énergie qui nous revenait du public était tellement intense, on sentait qu’il se passait quelque chose de vraiment très puissant. Kai et Michael était parti et maintenant ils étaient de retour et plus rien ne pouvait nous arrêter. On était arrivé à combattre tous nos problèmes et à les surmonter. Ils sont tous les deux de retour et nous avons fait une belle tourné et maintenant un grand album. Tout ça m’a fait ressentir que nous étions indestructibles.

Comment avez-vous avec tant de titres à votre disposition choisi ceux qui allaient finir sur l’album ?

Markus Grosskopf.  Rires ! On avait tellement d’idées après cette tournée, on avait tellement de morceaux, il fallait tout écouter. On avait une quantité astronomique de riffs, d’idées de titres, il nous a fallu beaucoup d’heures pour tout écouter pour finalement décider quels morceaux allaient terminer sur l’opus. On en a parler entre nous, on les a tester pour voir ceux qui avaient plus d'impact, voir ceux qui fonctionnaient et ceux qui ne collaient pas. Il nous a fallu au total un mois pour faire ce choix, pour se laisser du temps et que tout se décante, voir ce qui allait arriver ! Rires. Cela a été un procédé très long mais très intéressant.



Pourquoi avoir choisi d’enregistrer enregistré aux studios H.O.M.E. à Hambourg ou vous avez créé vos premiers morceaux en 1984 et enregistré tous vos premiers albums?

Markus Grosskopf. On a voulu retrouver l'esprit qu'il y avait lors des concerts que nous avons donné pendant la tournée Pumpkins United, il y avait cet hommage à Ingo arrangé par Dani(Daniel "Dani" Löble batteur actuel d'HELLOWEEN) qui nous à tous marqué. C'était un moment riche en émotions. On s'est demandé comment faire pour retrouver cet esprit lié à Ingo(Ndr: Ingo Schwichtenberg premier batteur d'HELLOWEEN de 1984 à 1993) cette forme d'inspiration, ce sentiment que nous ressentions en studio. On connaissait le gars qui avait gardé la batterie de Ingo celle qu'il avait utilisé sur plusieurs tournées et albums. On a pensé que ce serait une bonne idée de pouvoir jouer sur ce kit de batterie en studio. On l'a contacté et on s'est aussi dit qu'il fallait aussi enregistrer dans le studio ou Ingo avait enregistré ses parties de batterie, on a aussi choisi d'utiliser ce matériel analogique qui avait servi à l'époque des premiers opus que nous avions enregistré ensemble. On a essayé en studio d'avoir près de nous un peu de l'esprit d'Ingo, c'était une idée très forte émotionnellement de capter cet esprit sur le disque. Dani a aussi été très inspiré par ce kit de batterie parce qu'il connaissait Ingo en tant que musicien.

Qu'est-ce qui vous a motivé après deux ans de tournée à travers le monde à vous atteler à la réalisation d'un nouvel album ?

Markus Grosskopf. L’idée était de retrouver l’ambiance du show que l’on a fait il y a deux ans avec le solo de batterie réalisé à la perfection par Dani Löble. C’est un des moments les plus émouvants sur cette tournée. Nous avons réfléchi pour savoir comment retrouver cet état d’esprit et trouver un angle pour le dévoiler en studio. Comme à l’époque nous avions des gosses qui nous accompagnaient au studio et Dani jouait de la batterie pour eux. Il utilisait les machines analogiques pour enregistrer la batterie. L’idée était de retrouver un peu la même ambiance. De retour aujourd’hui dans ce studio, cela met toutes les émotions en éveil et permet de restituer cette émotion similaire sur l’album. Je crois que cela a fonctionné et même Dani fut inspiré par les gosses.

Vous avez utilisé le kit de batterie qu’Ingo Schwichtenberg (Ndr : premier batteur d’HELLOWEEN ) a utilisé pour l'enregistrement des Keepers of Seven Keys I et II comment décrirais tu sa personnalité toi qui l'a bien connu?

Markus Grosskopf.  Il était complètement déterminé et serein sur ce qu’il faisait. Il était réellement impliqué. La première fois que je suis venu il avait une pédale de grosse caisse simple et non double. Il est arrivé avant que nous ne réalisions la première composition pour la compilation Death Metal (1984). Il est venu avec une double grosse caisse en lui disant qu’il devait répéter avec la double grosse caisse. Il a commencé à apprendre en y mettant toute son énergie, en le faisant mal. Il a continué de jouer de mieux en mieux. Nous avons réellement apprécié sa capacité et l’énergie déployée pour apprendre la batterie et le rendu avec sa batterie s’en est retrouvée meilleure. C’est ce qui m’a plu en lui. Aussi tu pouvais sortir avec des amis, faire la fête, discuter, tu pouvais faire des sorties à cheval avec lui, c’était comme un très bon ami. Ce fut comme perdre un membre de sa famille.

Est-ce qu’il y a des chansons qui ont été un défi à réaliser pour toi en tant que bassiste ?

Markus Grosskopf.
Toutes ! Rires. Tu recherches toujours ce petit quelque chose qu’a besoin HELLOWEEN et ce groupe en a besoin sur toutes les notes. C’est pour cela que tu essaies d’achever de réaliser et que tu réessaies à nouveau, une nouvelle tentative même si cela parait bon, tu réessaies encore. Peut-être que ça sonne un peu plus brouillon ou plus intéressant ou plus Helloweenien, c’est ce que tu recherches. Tous les titres, toutes les notes sont un défi car tu essaies de trouver cet extra, ce petit quelque chose qui va sonner d’une certaine manière et fera toute la différence.

On retrouve à travers les morceaux l’influences des années 80 comme RAINBOW, SCORPIONS, DEEP PURPLE, DIO ou encore David BOWIE notamment sur « Skyfall » ? Est-ce que l’idée était de rendre hommage à tous ces groupes exceptionnels ?

Markus Grosskopf. Nous aimons tous ces groupes et nous avons même tourné avec certains d'entre eux. C’était incroyable de les voir jouer et de les voir performer. Nous avons joué avec eux, donc c’était fantastique. Ces gars sont nos héros et nos influences. C’est juste qu’on ait essayé de ne pas les copier. Nous leur devons des hommages. Nous essayons d’être nous-mêmes malgré le fait qu’ils ont eu beaucoup d’influence sur nous. Nous essayons de faire notre propre musique. C’est l’influence de tous ces musiciens.

Était-ce votre état d’esprit de faire un opus avec un son des années 80, en utilisant l'enregistrement analogique et en jouant sur des ampli Marshall ?

Markus Grosskopf. Peut-être que oui. Je joue de la basse sur une Fender des années 1964 et sur des amplificateurs des années 1970-1971. Nous aimons ce son vintage et nous ne voulons pas un son moderne ou actuel comme le son de tous les groupes de nos jours. J’entends par là que le son est bon et que c’est un son très massif. Mais comme HELLOWEEN vient des années 80 et qu’il sonne encore moderne, mais nous voulons un son plus chaud. Dans les années 1980 cette chaleur culminait avec des groupes comme MSG, RAINBOW avec Ronnie James Dio qui sonnaient chaudement et c’est ce que nous aimons.

Le premier single extrait de l'album c'est « Skyfall », quel a été ton rôle dans l'élaboration de ce morceau ?

Markus Grosskopf. Je donnais mes idées. J’essaie de satisfaire les compositeurs pour former un ensemble. Je vais au bout de mes idées pour les présenter en espérant qu’ils vont aimer, la plupart du temps ils aiment, et savent que c’est le travail de Markus. C’est une bonne collaboration avec les autres membres du groupe. Si j’écris une chanson et un autre joue de la guitare, cela peut être encore mieux et c’est très bien.

Est ce qu’il y a un morceau qui te touche particulièrement sur cet opus?

Markus Grosskopf. « Skyfall » est une fabuleuse histoire. C’est du pur amusement car c’est une histoire que tu écoutes et que tu peux suivre et ce n’est pas la fin car c’est une histoire qui reste ouverte. J’aime bien cette liberté car tout le monde devrait avoir la possibilité d’être ce qu’il veut être. Et dire ce qu’ils veulent à condition que cela ne blesse personne. Nous aimons cette notion de liberté qui apparaît dans nos chansons et j’aime bien c’est esprit tordu dans ce titre qui est bien fait. La chose qui est drôle à ce propos et de tordre les idées reçues, c’est ce que j’apprécie beaucoup. Il y a beaucoup d’espoir quand il y a la lumière qui devient éternelle.

« Fear Of The Fallen »  est votre second single pourquoi avoir choisi ce titre en particulier ?

Markus Grosskopf. Nous l’avons joué aux dés. Rires ! Non on a juste eu l’idée de choisir une chanson qui représente HELLOWEEN dans l’état d’esprit où nous sommes actuellement. Toutes les facettes sont dans ce titre et c’est ce que "Skyfall "décrit de la meilleure façon. C’est le titre que vous devez écouter pour être au courant de ce que fait HELLOWEEN.

En 2015 tu as accompagné en tournée JUDAS PRIEST à travers le monde en tant que bassiste, quel souvenir gardes-tu de cette tournée ?

Markus Grosskopf. Jouer avec eux c’était fabuleux, ce sont nos héros, et de voir les gars jouer ensemble c’est dommage que Kai ne fût pas présent et je me sens désolé que Glenn Tipton avait des problèmes avec ses articulations. J’ai eu la possibilité de le voir jouer une série de shows qui était fantastique et ce sont encore les rois du Métal. Ils ont inventé quelque chose de nouveau on apporté quelque chose au Métal que nous apprécions vraiment. Sortir avec eux et jouer avec eux est un sentiment d’excellence et une grande émotion.

Est-ce que tu apprends encore en tant que bassiste lorsque tu joues avec des formations comme JUDAS PRIEST ?

Markus Grosskopf.  Quand tu joues avec des gars comme ça, tu ne peux que dire ok ce sont mes héros, je vais apprendre avec eux. Mais aussi tu te dis que tu dois être même meilleurs que tes héros. Rires ! Je ne connais pas assez les gens pour savoir si j’ai atteint ce niveau. Mais j’essaierai.

L’album s’appelle « Helloween » comme le premier Ep paru en 1985. Est-ce que ce fut difficile de choisir un titre d’album ?

Markus Grosskopf. Non ce n’était pas difficile. Si tu parles de « Skyfall », c’est déjà l’un des titres de l’album, nous avions l’idée de l’appeler « Helloween Skyfall » ou un truc dans le genre. En écoutant l’album, nous devinions ce que nous avions fait par le passé et ce que nous ferons pour le futur et peut être pour le présent et le futur. Cet album a toute la portée musicale du passé et du présent. Donc nous n’avions pas besoin de choisir un autre nom. C’est en quelque sorte la renaissance d’HELLOWEEN comme une résurrection. Nous avons pensé qu’il n’y avait pas besoin de rajouter quelque chose. Nous n’avons pas inventé la roue mais cela tenait la route. Inutile d’en rajouter.

De ton point de vue, qu’est qu’un bon bassiste ?

Markus Grosskopf. Il doit boire beaucoup de bière. Rires ! Sérieusement garder le tempo, le rythme, la chaleur, toujours être en osmose avec le batteur si tu trouves les fondamentaux de la basse, les guitaristes peuvent continuer et jouer ce qu’ils veulent. Comme pour la construction d’un building, tu peux construire avec eux. Et alors tu pourras boire beaucoup de bière.

Te souviens-tu de l’enregistrement du premier Ep HELLOWEEN en 1985 ?

Markus Grosskopf. Bien entendu, c’était à Berlin. Paris Jones était l’ingénieur et le producteur, j’étais à l’intérieur du studio d’enregistrement juste devant un micro avec les machines faisant beaucoup de bruit. C’est tout. Rires !

Quel est ton sentiment sur ces trente-sept années au sein d’HELLOWEEN ?

Markus Grosskopf. C’est un sentiment indestructible car nous avons survécu à quelques tremblements de terre. Rires ! Et tout le reste. Cela me rend plus fort comme personne, musicien, compositeur, et performer. Cela me donne la possibilité d’être et de faire ce que j’aime et c’est ma vie. C’est juste fantastique et cela me donne toute la liberté sur ce que j’aime faire le mieux. Je suis prêt pour le futur. Nous commencerons la tournée en Avril 2022 en espérant pouvoir la continuer le reste de l’année. Nous devons affronter ce drôle de satané virus et cette pandémie pour continuer le retour à la vie normale. Nous avons besoin de relations et de bisous. Nous avons tous besoin d'amour !



17 Juin 2021.
Pascal Beaumont  
Pascal Beaumont / Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)



dimanche 11 juillet 2021

Napoléon... La nuit de Fontainebleau // Théâtre // Paris - A la Folie Théâtre Juin Juillet 2021.

 




Napoléon, la nuit de Fontainebleau... Une très belle surprise que cette pièce basée sur un fait historique méconnu du grand public : la scène se déroule la nuit du 12 au 13 avril 1814, à peine quelques jours après son abdication, Napoléon tente de mettre fin à ses jours en avalant une dose de poison. A l'occasion du bicentenaire de la mort de l'Empereur, c'est un vrai challenge qui est relevé par Philippe Bulinge (auteur des Rostand) qui a écrit et mis en scène avec son épouse Maude ce Huis Clos avec un étonnant souci du détail et un oeil très éclairé.

Ce spectacle est également une belle performance des trois acteurs : Damien Gouy joue l’Empereur Napoléon, étonnant de justesse et de sincérité, face à Loïc Risser dans le rôle du respectueux Général Armand de Caulaincourt, et Vincent Arnaud, parfait dans le rôle affolé du Docteur Alexandre-Urbain Yvan, médecin de l'Empereur appelé à la rescousse.

Une pièce d'une heure vingt, interprétée avec un plaisir manifeste et une volonté de rendre l'histoire accessible à tous, en fait un excellent moment de partage. N'hésitez pas, on ne s'y ennuie pas une seule seconde.

A la Folie Théâtre, mercredi et vendredi à 19h30, jeudi et samedi à 21h00. Durée : 1h15. Jusqu’au 31 juillet. Tél : 01 43 55 14 80.

www.folietheatre.com

Th Cattier - Photos : Th. Cattier / Shooting Idols

 


mardi 6 juillet 2021

MILES DAVIS // Chronique CD // "Merci Miles Live at Vienne" Sortie le 25 Juin 2021.

 
Artiste : Miles Davis
Titre : Merci Miles !
Date de sortie : 25 juin 2021
Label : Rhino Entertainment / Warner
Genre : Jazz

Miles Davis et la France, cela a toujours été une très grande histoire d'amour. Surnommé “le Picasso du Jazz" par le ministre de la culture Jack Lang, qui lui avait remis la Légion d’honneur en juillet 1991, deux mois avant sa mort.

Quelques jours avant cette célébration, le 1er juillet 1991, le trompettiste et son Miles Davis Group donnent un concert au Festival Jazz à Vienne, l'une de ses dernières prestations scéniques. Il ya quelques années déjà, j'avais eu la chance de voir ce concert filmé par mon ami Patrick Savey pour la chaine TLM (Télé Lyon Métropole).

A l'époque, j'étais très intrigué et très attiré par ce mélange musical, Prince et Miles Davis. Ce concert restera pour moi une très belle découverte, et ce grand moment musical est aujourdhui, 30 ans plus tard, enfin disponible en CD.

De cette collaboration, il figure deux titres (Penetration et Jailbait) écrits par Prince, avec qui Miles partageait une admiration et une amitié mutuelles.

Afin de célébrer comme il se doit le 40ème anniversaire Jazz à Vienne, la sortie d'un concert inédit de Miles Davis ne pouvait pas se rater. Aujourd'hui, la possibilité de revivre une des dernières prestations de Miles Davis, avec une force et une puissance inégalée, est une occasion unique de célébrer un artiste
majeur.

Musiciens :

Miles Davis (trompette)
Kenny Garrett (saxophone)
Deron Johnson (claviers)
Foley (Joseph McCreary Jr) (basse lead)
Richard Patterson (basse)
Ricky Wellman (batterie)


Tracklisting :

Hannibal
Human Nature
Time After Time
Penetration
Wrinkle
Amandla
Jailbait
Untitled Finale

jeudi 1 juillet 2021

Les 50 plus grands disques du Rock // Fleetwood Mac - Rumours - Disque 33

 
Artiste : Fleetwood Mac
Titre de l’album : Rumours
Date de sortie : 4 Février 1977

“Rumours” est le onzième album studio du groupe de rock Fleetwood Mac.
Il est sorti le 4 février 1977 sur le label Warner Bros. Records et a été produit par le groupe.

Après le succès de l'album  Fleetwood Mac (1975), le groupe retourne en studio au début de l'année 1976 pour enregistrer « Rumours », mais le contexte est particulièrement tendu : chacun de ses cinq membres connaît des relations sentimentales difficiles, qui pèsent sur les conditions de travail et influencent l'écriture des chansons.

L'enregistrement de cet album se déroula principalement dans les Studios Record Plant de Sausalito. Des enregistrements complémentaires eurent lieu aux studios Record Plant et Wally Heider de Los Angeles, Studios Davlen Recordings de North Hollywood et Studios Criteria de Miami. La chanson de Christine McVie, « Songbird » fut enregistré dans l'auditorium de l'université de Berkeley. Les sessions durent jusqu'à la fin du mois d'août.

« Rumours » devient no 1 des ventes dans de nombreux pays dès sa sortie, et les singles qui en sont tirés se classent également très haut dans les hit-parades, notamment « Dreams » qui devient le premier (et, à ce jour, le seul) no 1 du groupe aux États-Unis.

« Rumours » remporte également le Grammy Award de l'album de l'année et reste l'album le plus connu du groupe. Il est resté dans le hit-parade britannique pendant 478 semaines, soit quasiment 10 ans, ce qui constitue un record. De nombreux musiciens se réclament de son influence. Il s'agit d'un des albums les plus vendus au monde avec 40 millions d'exemplaires, dont 20, rien qu'aux États-Unis, écoulés depuis sa sortie.

En France il sera certifié disque de platine pour plus de trois cent mille exemplaires vendus.
Dans son classement 2012, Rolling Stone l'a placé en 26e position des 500 plus grands albums de tous les temps.
Robert Dimery le cite dans son livre Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie.

Musiciens :

Stevie Nicks : Chant
Lindsey Buckingham : Guitare, Dobro, Percussions et Chant
John Mc Vie : Basse
Christine Mc Vie : Clavier, Synthé et Chant
Mick Fleetwood : Batterie et Percussions


Les 11 titres de l’album sont les suivants :

- Second Hand News
- Dreams
- Never Going Back Again
- Don’t Stop
- Go Your Own Way
- Songbird
- The Chain
- You Make Lonving Fun
- I Don’t Want To Know
- Oh Daddy
- Gold Dust Woman



Mitch B.