dimanche 24 avril 2022

CAGE FIGHT (James Monteith Guitariste) // Interview // - 29 Mars 2022.


CAGE FIGHT est le nouveau gang du guitariste de TESSERACT James Monteih qui pour le coup a fait appel à l’ancienne chanteuse d’ETHS Rachel Aspe qui en d’autre temps s’était fait remarquer dans l’émission La France a un Incroyable Talent le tout étant complété par le bassiste Jon Reid de BROKEN CHAKRA et par le batteur Nick Plews officiant aussi au sein de CORPSING et AGHAS. Du beau monde qui nous propose un mélange de Thrash, Hardcore et Crossover d’une efficacité et d’une puissance remarquable qui prend toute son ampleur grâce à la prestation vocale impressionnante de Rachel Aspe qui semble prendre un nouvel envol avec ce gang Londonien De quoi faire frémir les cages à miels pour un bon moment. Le groupe Franco/Britannique n’a pas perdu de temps et nous propose son premier opus éponyme dans la foulée. Une véritable odyssée à travers la fureur, la brutalité et la rage d’un Metal sans concession ! Une occasion rêvée pour demander au sympathique guitariste James Monteith de nous présenter sa nouvelle progéniture qui semble lui tenir à cœur et être bien plus qu’un projet. Magnéto James c’est à toi !





Vous allez partir sur les routes en ouverture de CRO MAGS du 21 juin au 30 juin comment abordes-tu cette première tournée au sein de CAGE FIGHT ?

James Monteith. Je me sens un peu chanceux avec ce nouveau groupe. Nous nous sommes formés il y a tout juste un an et après une année notre premier album sort. Nous sommes au sommet du punk Thrash Metal. Nous avons des fans et c’est comme si le rêve devenait réalité. Incroyablement chanceux.

Comment décrirais-tu le groupe sur scène ?

James Monteith. Nous avons fait quelques concerts, cinq ou six l’année dernière. Fondamentalement on essaie de donner toute notre grande énergie avec force et agressivité autant que possible. Energie, puissance, agressivité et mettre le feu sont les maitres mots.

Comment s’est déroulé le processus d’écriture de ce premier opus ?


James Monteith. C’était très facile et c’est pourquoi nous sommes ici. De retour en Russie en février, nous avions déjà trois titres de prêts et un tas d’idée. Mais nous n’avions pas tellement de matériel. Mais à la fin juillet tout est allé très vite, nous avions déjà quatre clips et l’album est sorti naturellement. Nous étions tous ensemble en train d’écrire et on s’entendait très bien. C’est complètement fou.

Comment se passe la collaboration avec la chanteuse française Rachel (Ex ETHS) ?


James Monteith. Je pense vraiment qu’elle se passe comme toutes les autres collaborations. Elle était incroyable parce qu’elle était enthousiaste et avait des tonnes d’idées et on s’est très bien connecté. De plus la distance n’était pas un problème parce que tu peux aller sur Internet, collecter des idées, tu peux communiquer très facilement, tu peux faire des va et vient. Ce n’était pas un problème car musicalement nous étions très reliés ensemble.

Tu es aussi le guitariste de TESSERACT. Est-ce que le fait de jouer dans ce groupe depuis longtemps a eu un impact sur la manière d’écrire les morceaux de CAGE FIGHT ?

James Monteith. C’est plus dans le sens d’avoir une direction dynamique, ce n’est pas de la musique Heavy. Je suis allé dans une autre direction pour aller vers quelque chose de plus simple et à cause du Covid cela m’a permis de travailler sur ce projet. C’est un bel album qui sonne différemment de Tesseract je crois.

Comment a été l’enregistrement en studio pour ce premier album ?

James Monteith.  Ce que j’aime bien dans le groupe de TESSERACT, c’est que ça vient comme tu le sens. Il y a beaucoup d’improvisations et il n’y a pas des règles strictes du moment que l’on joue correctement et être là au bon moment. Cette fois ci c’est différent. Nous travaillons tous ensemble, il n’y a pas eu de piste d’accompagnement. En studio nous avions la guitare et la batterie que nous avons réglée en trois jours. Beaucoup de saveurs et de piquant. Et ensuite la batterie qui nous a permis d’ajuster les guitares avec le bon son. Ce qui a été une superbe performance. Ensuite il y a eu d’autres lead guitaristes qui se sont rajoutés. Ce fut un procédé très fluide et dynamique. Quelque chose de très naturel.

Est-ce qu’il y a des titres en tant que guitariste qui ont été des défis pour enregistrer ou composer ?

James Monteith. Oui, « My Dreams » a été le plus gros défi parce que lorsqu’on est retourné au studio. Nick jouait de la batterie et Rachel chantait dessus la mélodie. J’ai réalisé qu’il y avait tellement de guitares à jouer et il était difficile de terminer cette chanson avec des mélodies, des parties de guitares, des breaks je devais m’assurer que les guitares allaient convenir pour ce titre. Je suis particulièrement fier de ce titre.

Il y a beaucoup de single comme « Respect Ends », « Hope Castrated », « Shine Don’t Fade ».

James Monteith.  Nous discutons tous ensemble. Nous souhaitons sortir différents titres qui donnent une vision sur les compositions du groupe. Que ce soit un peu moins trash ou plus métal mélodique et quelquefois plus Trash voire plus technique. Nous attendons que chaque single soit différent des autres.

Rachel compose les textes. Est-ce qu’il y a des textes sur lesquels tu te sens plus proche sur certaines chansons ?

James Monteith.  En fait les textes sont une combinaison de nous tous. Jon le bassiste est aussi impliqué dans les textes, avec son anglais. L’idée est que tout le monde participe. Toutes les chansons traitent des problèmes d’aujourd’hui.

Il y a une chanson « Guillotine » qui nous ramène directement à la France !

James Monteith. C’est une chanson de protestation contre l’aristocratie britannique, les riches contre les pauvres et la famille royale. En France c’est plutôt la Révolution française. C’est l’heure de le faire en Angleterre.

D’où vient ce nom CAGE FIGHT ?

James Monteith. Le nom du groupe nous ne pouvions même pas y penser et après on s’est dit que notre musique ressemblait à un combat en cage. Et on a tous décrit ce bruit de cage.

Avec Rachel travailles-tu ton français ? Lol

James Monteith. Un petit peu. Pas beaucoup, je connais des bases pour aller au restaurant ou au bar. Je peux demander ma direction. J’apprends.

Est-ce que tu la connaissais depuis longtemps ?

James Monteith. Oui c’était il y a longtemps, je l’ai rencontré en 2014 et j’ai été attiré. Nous avons discuté sur Facebook à cette époque mais nous n’avons pas eu la chance de reparler ensemble. C’est toujours sympa de connaitre les gens et d’être amis. J’ai été récompensé après dans le sens où quand je lui ai parlé de ce projet, elle était là et prête. Ça marche maintenant.

Qu’est ce qui a motivé ce choix de faire une reprise de BODY COUNT « Bitch In The Pit » ?

James Monteith. Oui nous aimons tous BODY COUNT. Tous leurs albums sont incroyables. Les personnages sont charismatiques. « Bitch In The Pit » c’est l’ambiance dans la fosse, c’est sympa d’utiliser le mot « bitch » avec la voix d’une femme dans cette perspective affirmant les mots. 0ui elle l’est en un sens. Rires.

Il y a aussi une apparition avec Trevor Strnad de Black Dahlia Murders sur le titre «Eating me alive».


James Monteith.  C’est comme ça qu’on s’est reconnecté en février de l’année dernière, le projet n’était pas au top. Rachel était la parce qu’elle était en contact avec le groupe. Elle connaissait Trevor parce qu’elle avait fait une reprise et lui a proposé de la faire sur l’album. Sans elle cela ne saurait jamais arriver.

L’album sort le 13 mai. Quel est ton sentiment-avant la sortie de l’opus ?

James Monteith. Ce que je peux dire c’est que c’est terminé et c’est déjà bien. Au départ il y avait beaucoup de stress et de problèmes à régler. Aujourd’hui c’est excitant de voir l’album qui va sortir. Mais on ne sait jamais comment ça va se passer par la suite. C’est excitant d’avoir eu aussi beaucoup de plaisir. Ce que je peux dire aussi c’est que Jon et Rachel sont devenus de très bons amis. C’est vraiment sympa de travailler avec des gens qu’on aime vraiment. Très positif.

Est-ce que selon toi les gens qui vont acheter l’album ou venir à vos concerts sont différents de ceux qui viennent voir TESSERACT ?

James Monteith.  Oh oui ils seront très différents, c’est vraiment sympa de voir les posts et de les adresser au travers des médias sociaux, il y a beaucoup d’engagements. On part de zéro vis-à-vis de ce groupe. Il est temps de toucher une nouvelle audience. C’est sympa de voir ça et d’avoir une vie séparée des réseaux.

Est-ce que CAGE FIGHT est un projet ou un vrai groupe ? Maintenant tu vas devoir gérer deux groupes.

James Monteith. J’espère pouvoir le manager et pour TESSERACT j’adore ce groupe et ses membres : cela fait partie de ma vie. Je ne vais pas me couper en deux et cela doit marcher ensemble.

J’ai lu que l’idée de CAGE FIGHT était de rendre un hommage à des groupes comme SLAYER, BIOHAZARD.

James Monteith. Oui j’ai grandi en aimant ce genre de musique. J’aime la puissance, l’agression, le groove. J’ai toujours voulu faire quelque chose comme ça. Encore je n’ai pas planifié cela pour que ça se produise.  Mais j’adore ce sont les plus grandes vibrations que l’on peut ressentir pour ce projet.

Est-ce que la pandémie a aidé à la naissance de ce projet ou avait tu envie de créer cette formation depuis bien longtemps ?

James Monteith. Non je pense que c’est venu comme ça. C’est un projet que j’ai trouvé intéressant à faire. Ce n’était pas vraiment planifié, ni une véritable stratégie. Nous l’avons fait à ma façon et c’est un peu dingue.

Tu as eu l’occasion de donner des concerts en Livestream avec TESSERACT ? comment as-tu vécu cette expérience de jouer sans public ?

James Monteith.  C’est intéressant. C’est beaucoup de travail. C’est bizarre de ne voir aucune réaction. En fait tu te sens détendu quand tu joues dans des grands festivals et de voir la foule si loin, mais pas si loin que cela. Il y a des grandes scènes, des lumières incroyables, des lasers. C’est ce genre de shows qui sont intéressants. C’est une bonne expérience. Le live album sonne bien et du au Covid c’est quelque chose qui manque au gens. C’est un autre moyen pour les groupes de jouer leur musique sur scène.

Quel regards portes tu après toutes ces années passé au sein de TESSERACT ?

James Monteith.  Avec TESSERACT c’est un privilège et une expérience. C’est un voyage. Nous continuerons à travailler ensemble et de terminer l’album pour l’année prochaine.

Que veux-tu réaliser avec CAGE FIGHT ?

James Monteith. Je verrais où ça nous mène. Le plus loin possible j’espère. Nous avons une tournée en Angleterre puis en France. Peut-être l’année prochaine jouer dans des festivals, donner des shows avec TESSERACT aussi pour que ça fonctionne. Je ne peux vraiment pas dire jusqu’où je peux aller.

Est-ce que tu auras de nouveaux tatouages ? Rires

James Monteith.  Peut-être que j’aurais des remises sur les tatouages. Rires.

Que pourrais-tu rajouter sur l’album et le combo ?

James Monteith. Je dirais que c’est tout d’une musique agressive, parfait album qui représente toute la frustration et la colère.

Qui a eu l’idée de la pochette avec les tatouages ?

James Monteith.  Ça symbolise l’agressivité et la douleur. C’est comme une rayure ou un coup de poing. C’est vraiment un vrai tatouage et cela se verra dans le prochain single en vidéo. Cela représente l’agressivité, la douleur et la rage. C’est ma vision.

Est-ce qu’il y a quelque chose d’important à ajouter ?

James Monteith. S’il vous plait, si vous aimez le son, écoutez l’album et nous viendrons en France à la fin de l’année.



29 Mars 2022.
Pascal Beaumont  

Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)
Photo : DR