Murray Head Tournée 2020
27/11/21 - Sanary sur Mer - Théâtre Galli
28/11/21 - Belfort - La Maison du peuple
2/12/21 - Châteaugiron - Le Zéphir
3/12/21 - Hem - Le Zéphyr
5/12/21 - Cambrai - Théâtre de Cambrai
8/12/21 - Paris - L’Olympia
10/12/21 - Alençon - La Luciole
16/12/21 - Chenôve - Le Cèdre
17/12/21 - Nantes - Cité des Congrès
6/03/22 - Châteauneuf sur Isère - Palais des Congrès
jeudi 30 septembre 2021
MURRAY HEAD // En concert // Paris @ Olympia le 8 Decembre 2021 et en tournée.
JOHN MELLENCAMP (Bruce Springsteen) // Nouveau Clip // "Wasted Days" 29 septembre 2021.
Un moment attendu depuis si longtemps un single avec les deux plus grand de la scène Américaine.
John Mellencamp et Bruce Springsteen
mercredi 29 septembre 2021
BOOGIE BEASTS // Chronique CD // "Love Me Some" Sortie le 17 Septembre 2021.
Artiste : Boogie Beasts
Album : Love me Some
Date de Sortie : le 17 Septembre 2021.
Label : Donor Productions / L'Autre Distribution
Genre : Delta Blues
Déja le 3e album pour le quartette Belge!
Les thèmes sont sans surprises. Ils tournent autour des fesses, si l'on peut dire. Et ce n'est pas de la dentelle d'Alençon! Est-ce pour cela que la Belgique entière les aime?
Peut-être, mais aussi que Boogie Beasts sont deux Flamands et de deux Wallons.
On voyage quand même beaucoup. Le Delta du Mississippi reste le point de chute préféré.
Du blues bien gras, du rock bien lourd, bref, une histoire d'hommes! Ils disent ce que l'on n'ose pas, nous, et ça fait bien plaisir de décharger notre culpabilité sur de si charmants individus! Mais bien sûr, on en redemande.
Les Titres
1 Bring It On
2 I Don’T Care
3 Favorite Scene
4 Get Away
5 The One
6 Run You Down
7 Get Me Out Of Here
8 Like A Snake
9 In Your Hands
10 A Girl Like You
11 Howl
12 Mine All Mine
Ricken
samedi 25 septembre 2021
APOCALYPSE MON AMOUR // Théâtre // Paris - L'Archipel Septembre / Octobre 2021.
Cette pièce contemporaine mérite d’être défendue car sous des abords naïfs, le sujet lui ne l’est pas. Et sa portée philosophique l’est encore moins (la déportation, le nazisme, la collaboration et surtout la Résistance face à l’oppression). Cette violence d’hier, toujours actuelle sous d’autres formes, ne doit jamais être oubliée. Nous vous promettons, ici et maintenant, un théâtre spectaculaire, intelligent, drôle, décalé et surtout accessible pour toutes et tous, dans le respect de chacune et chacun. Un théâtre d’ouverture, de tolérance (de pardon) où toutes et tous pourront y trouver un peu de ce qu’ils cherchent.
Apocalypse mon Amour est une transposition de la seconde guerre mondiale (1939-1945) à l’époque de Molière (XVIIe siècle), où la guerre franco-allemande est alors la guerre franco-prussienne, où les dirigeants sont des rois, et les aristocrates ont des titres !
Théâtre de l’Archipel : 17 Boulevard de Strasbourg 75010 Paris
Réservations : 01 73 54 79 79 / Site Internet : http://www.larchipel.net
Du jeudi au samedi à 19h00 jusqu’au 23 Octobre
Relâches : jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 Octobre
Durée du spectacle 1h10
Auteur : Claude Granier
Mise en scène : Bernard Belin assisté de Sarah Belin
Avec la complicité artistique de Michel Fau
Distribution : Bernard Belin (ex-pensionnaire de la Comédie Française), Thibaut Corrion, Nicolas Moreau, Sophie Neveu
Costumes : Bruno Marchini
Eclairage : Jacques Rouveyrollis
Genre : comédie dramatique
jeudi 23 septembre 2021
LITTLE BOB BLUES BASTARDS // Live Report // La Courneuve @ Fête de L'Humanité Samedi 11 Septembre 2021.
Little Bob et la scène Zebrock, toute une histoire de vie. Zebrock qui au début des années 90 enseignait et valorisait le rock dans les lycées du 93, avec pour ambassadeur notre Little Bob qui offrait quelques concerts mémorables au sein de ces lycées pour les jeunes de banlieue. Au fil des années, quelques concerts à la fête de l'huma, c'est aujourd’hui un retour sur cette scène avec la sortie de son album "We Need Hope" que l'on a le plaisir de revoir Little Bob et ses Blues Bastards.
C'est par un beau samedi ensoleillé que le public se dirige tout simplement vers la scène de ZebRock pour attendre l'arrivée de Little Bob.
Le public a comme à l'accoutumée répondu présent et s'est massé devant la scène pendant que l'intro résonne, pour enchainer à un "Mama' Prayer" très rock'n'roll, le ton est donné, comme à chaque fois Little Bob et ses Blues Bastards sont dans la place, et ce soir ça va saigner. Le riff de guitare très lancinant et punkisant à souhait de "The Phone call", extrait de l'album "Time To Blast"de 2009 chauffe tout de suite l'audience. Little Bob déchire de générosité, et on sent le bonheur et la joie pour lui d’être sur scène.
Puis un retour vers le passé, comeback en 1987 avec "Ringolevio" et une belle surprise que cet "Italian Nights" de 1978, toujours efficace et attachant.
Un moment très émouvant avec ce vibrant et très touchant "You Can't Come Back", un très bel hommage à la douce Mimie, la moitié de notre Little Bob, partie beaucoup trop tôt.
Les titres s'enchainent pour le plus grand plaisir du public présent devant la scène de ZebRock pour accueillir et soutenir comme il se doit son "Ptit Bob".
Les musiciens entourant Little Bob sont toujours très percutants, Gilles Mallet à la guitare, Bertrand Couloume à la contrebasse, Nicolas Noel aux claviers et le dernier arrivé dans nos Blues Bastards, Matthieu Poupard le batteur.
C'est au tour de "Lost Territories", chanson très touchante de l'album du même nom sorti en 1993.
Enchainé avec un titre très fougueux, "We Need Hope" extrait du dernier album.
Puis avant de finir ce concert, une reprise de Richie Havens "Freedom" et une déferlante non programmée mais pour offrir un peu de son âme au public, Little Bob Blues Bastards nous rajoute un peu électricité rock n'roll avec une version de "All Or Nothing" à couper le souffle, et pour ne pas retomber, une version très rock n'roll du classique de Little Richard "Lucille".
Un concert qui se termine en apothéose avec un public conquis par la sincérité d'un artiste qui n'a jamais dérogé à ses valeurs, on en redemande, alors vivement une prochaine date parisienne...
SetList
Mama's Prayer
Phone Call
Gift Of The Devil
Ringolevio
Italian nights
You Can't Come Back
A Shadow Over
Bella ciao
I was a kid
Sad Song
Lost Territories
Riot in Toulouse
We need hope
High Time
Freedom
All or Nothing
Lucille
Thierry Cattier - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.
mercredi 22 septembre 2021
RONNIE WOOD BAND // Chronique CD // "Tribute To Jimmy Reed" sortie le 17 Septembre 2021.
Artiste : The Ronnie Wood band
Album : Tribute To Jimmy Reed
Date de sortie : le 17 septembre 2021
Label : BMG / Warner Music
Genre : Blues Rock
Quelques temps après la sortie du spécial Chuck Berry le premier tome de la trilogie en hommage à ses idoles, Ronnie Wood nous offre aujourd’hui ce concert du 1er novembre 2013 à Londres, au Royal Albert Hall, en hommage à Jimmy Reed l'un des pionniers du Blues électrique du Mississippi. Un grand moment où Ronnie Wood toujours très classe et pour l'occasion accompagné de Mick Taylor forme un savoureux duo de guitare Stonienne.
Puis tour à tour en invité sur certains titres, Bobby Womack notamment sur "Big Boss Man " "Bright Lights Big City", Mick Hucknall (Simply Red) pour un excellente version de "Got No Where to Go" et Paul Weller (The Jam) pour un "Shame Shame Shame".
18 Titres dont "Mr Luck" avec cette nonchalance qui sied si bien à Ronnie "Ain't That Loving You baby" "Big Boss MAn" "I'm Going Upside Your Head" font partie des titres aux ambiances très blues rock aux teintes fifties.. Puis un "High And Lonesome" très stonien période 60's, que de bonnes vibrations. Puis ce "Baby What You Want Me To Do" très bluesy qui nous rappelle le comeback 68 d'Elvis Presley un autre fan de Jimmy Reed. Pour clôturer, une très bonne version de "Bright Lights Big City" avec Bobby Womack (qui nous a quittés quelques mois après cet enregistrement) un clin d'œil à tous les fans des Rolling Stones qui ont entendu cette version du 11 Mars 1963 au studio IBC de Londres .
Ronnie avec sa voix vibrante qui a traversé les années éraillée à souhait et à la guitare toujours efficace et son feeling bien à lui joue aussi de l'harmonica, et donne à l'ensemble cette touche si enivrante. C'est un grand moment que ce Tribute, un bonheur de saluer la mémoire et la carrière de Jimmy Reed à travers ces titres pour un vrai et bel hommage du Ronnie Wood Band.
Pour finir ce disque, "Ghost Of A Man" enregistré en studio clôture cet excellent opus.
La pochette de ce tribute a également été réalisée par Ronnie Wood.
Une belle occasion de découvrir une part des titres de Jimmy Reed. En attendant le volume 3 avec impatience.
Les Titres :
Essence
Good Lover
Mr Luck
let's Get Together
Ain't That Loving You baby
Honest I Do
High And Lonesome
Baby What You Want Me To Do
Roll And Rhumba
You Don't Have To Go
Shame Shame Shame (Paul Weller)
I'm That Man Down There
Got No Where To Go (Mick Hucknall)
Big Boss Man (Bobby Womack)
I Ain't Got You
I'm Going Upside Your Head
Bright Lights Big City (Bobby Womack)
Ghost Of A Man
Midnight Riffer
mardi 21 septembre 2021
SAME PLAYER SHOOT AGAIN // Live Report // Paris @ New Morning Mardi 14 Septembre 2021.
Ce soir, rendez-vous au New Morning pour la release party du cd "Our King Albert" de Same Player Shoot Again.
Un excellent groupe composé de 7 musiciens hors pair. Une rencontre organisée pour nous permettre de découvrir ce nouvel album hommage à Albert King, mais également de nous permettre de faire un peu la fête tous ensemble avec ce concert proposé en deux sets, l'occasion de se retrouver à la pause pour boire une bière avec des amis pas revus depuis longtemps.
Quelques excellentes versions "Get Out Of my life Woman" "My Babe" "Born Under A Bad Sign" "Palace Of The King" et un petit invité surprise Finley Quaye pour une version de "As The Years Go Passing by" et d'autres versions très bluesy comme on les aime.
A ne pas oublier, et il est toujours bon de le rappeler, c'est la grande classe nos petits Français qui ont reçu un Prix Cahors Blues Festival 2019, ce n'est pas pour rien.
En résumé, un très bon moment que cette soirée de "Release Party" au New Morning avec cet esprit très Albert King, du blues du blues encore du Blues, si vous n'avez pas encore l'album, procurez-le vous rapidement et n'oubliez pas de retourner voir Same Player Shoot Again en concert, ça vaut le détour on vous le garantit.
Les Musiciens :
Vella Vincent (chant)
Romain Roussouliere (guitare)
Max Darmon (basse)
Florian Robin (claviers)
Amine Ouazzani (batterie)
Loic Gayot (saxophone ténor)
Jerome Cornelis (saxophone alto)
Set List # 1
Till My Back Ain't Got No Bone
Get Out Of my life Woman
Playing On Me
I Wanna Get Funky
Burglar
Crosscut Saw
I’ll Play The Blues for You
My Babe
Set List # 2
Oh Pretty Woman
Born Under A Bad Sign
We all Wanna Boogie
As The Years Go Passing by (Finley Quaye)
Honky Tonk Woman
Pack It Up
Angel Of Mercy
Palace Of The King
The Very Thought of You
Midnight Riffer - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.
lundi 20 septembre 2021
TEX - Les Frères jacquard - Anthony Joubert - Cyril Quelet // En spectacle @ Mejannes-le-Clap du Vendredi 24 au Dimanche 26 Septembre 2021.
En Septembre, c’est la rentrée de la bonne humeur à Méjannes-le-Clap !
Septembre sera sous le signe de l'humour à Méjannes-le-Clap!Après cette période plutôt morose et anxiogène, nous avons décidé de créer un sas de bonne humeur et de franche rigolade. Notre public l'a bien mérité, non?C'est pourquoi, nous avons imaginé, créé et fait naître ce 1er week-end de l'Humour à Méjannes-le-Clap.En cette rentrée 2021, les gestes barrières protégeront notre public de ce satané virus... mais pas des fous rires.Nous avons le remède pour garder un moral au top... même si les vacances vous paraissent déjà loin, il s'appelle le "Méjannes Du Rire"!
Pour cette 1ère édition, nous avons un super Parrain, TEX.
Présent depuis le début pour nous apporter son soutien et nous suivre dans tous les défis que nous lui avons lancés. Rien que pour nous, il s'est envoyé en l'air dans la grotte de la Salamandre à l'aide d'un aéroplume. Quant à Antony JOUBERT, il a affronté l'équipe de l'Office de Tourisme dans une partie de Hado Esport (jeux de réalité virtuelle) endiablée... ils sont maintenant fin prêts à tout donner pour faire rire notre public.
Nous espérons que ce rendez-vous marquera le début d’une belle aventure humaine et humoristique, que nous nous attacherons à inscrire dans la durée.
PROGRAMMATION
Vendredi 24 Septembre 2021 : les Frères Jacquard : 20h00 Salle des Verriers (Tarif : 12 € / 6€ pour les 6-12 ans / Gratuit pour les moins de 6 ans)
Un certain regard : une anales critique et cocasse de la musique populaire à travers les âges.
Après avoir sillonné les routes, distillant joie musicale et chaleur humaine, Les Frères Jacquard décident de prendre du recul sur leur discipline et de satisfaire à une demande pressante de son public en proposant un nouveau spectacle en salle, tout en rythme et en pédagogie.
En effet, constat fut fait que la soif de connaissance et de savoir des spectateurs étaient inextinguibles.
Jean-Sté, Jean-Co et Jean-Mi, s’autorisent alors à rouvrir les portes de l’Université populaire Jacquard afin de combler cet ardent désir.
Ce sont en professeurs émérites qu’ils nous reviennent pour aborder des sujets aussi pointus que : « Les grands chanteurs morts expliqués aux enfants », « Stretch et Bee Gees : Le mystère des voix de tête » ou bien encore « Musique classique et chansons paillardes : Amours interdites ? »
Samedi 25 Septembre 2021 : La Cie de l’Yerres : 11h00 à la Grotte de la Salamandre et à 15h00 à la salle Famille Plus
Théâtre Mouche de Maupassant et Fables de Lafontaine à la Grotte de la Salamandre : Offert
Atelier Sketch up : Tarif : 7€
Xavier Fahy, formé au Conservatoire de Paris (IV et XI) en théâtre et en danse, interprète plusieurs rôles au théâtre (Hugo, Molière, Shakespeare...), au cinéma (Tavernier, Jugnot, Dayan), donne des lectures, danse à l'Opéra Bastille.
Il fonde la Compagnie de l'Yerres en 2004, et monte plusieurs spectacles dont Mouche et Horla-loi ! (d'après Maupassant), Une Soirée chez George Sand (d'après Musset), Toi et moi (d'après Géraldy), Ah et rien ! (festival Avignon et Aurillac). Il est l'auteur de Raconte-moi le Dugas !, visite théâtralisée de St-Ambroix (30). Il est intervenant théâtre en écoles primaires, collèges, lycées et pour adultes.
Xavier Fahy propose pour « Méjannes Du Rire » un Atelier sketch’up de 2h pour les adolescents (11 - 18 ans) sur le comique de répétition et mini sketch ainsi qu'une pièce de théâtre à la Grotte de la Salamandre.
Mouche de Maupassant et Fables de la Fontaine :
Un monsieur dandy, sur la bonne quarantaine, se remémore sa jeunesse, quand il était étudiant, puis jeune employé, et explique pourquoi, aujourd'hui devenu vieux garçon, il veut se marier. Ce spectacle tiré de trois nouvelles de l'écrivain, Menuet, Lui et Mouche, mêle la danse au théâtre, passant tantôt du classique au rock, du XIXème siècle au contemporain. Au fil de ses trois nouvelles fantastiques et grivoises, racontées avec humour, malice et poésie par le comédien-danseur Xavier Fahy, le spectateur se laissera emporter avec bonheur sur la Seine où les guinguettes fleurissaient et où l'absinthe coulait à flots. L'interprète touche et fait rire en racontant et dansant ces aventures.
Samedi 25 Septembre 2021 : Tex (1ère partie Anthony Joubert) : 20h00 Salle des Verriers (Tarif : 15 € / 7,50 € pour les 6-12 ans / Gratuit pour les moins de 6 ans)
TEX "Résiste"
TEX a été viré pour une blague, en est-on vraiment arrivé là en France, pays libre, démocrate et responsable ? Mieux vaut prendre le parti d’en rire ! TEX poursuit sa « Résistance » en tournée dans un One Man Show 100% inédit ! Entre la culture de la peur et celle du vide, ne doit-on pas préférer celle du RIRE ? Avec “Résiste…”, TEX s’évertue à élever ce débat. Dans cette quête, viendront lui prêter main forte, un Chevalier Jedi, un « Cultiv’la peur », un Curé fou et bien entendu, un Résistant qui résiste. Pour entrer dans le maquis avec TEX, soyez discrets, passionnés et enthousiastes. C’est dans la clandestinité qu’on va rigoler quoi qu’il nous en coûte, …Il est venu le temps des « HUMORISQUES » !! Pour rire de tout avec tout le monde et pour que la liberté d’expression et l’humour triomphent dans un éclat de rire généralisé et unanime, rejoignez son réseau et résistez avec lui !
Retrouvez TEX, cette présence scénique qui fait de lui, depuis longtemps, un « Humorisque » à part entière.
ANTHONY JOUBERT « Saison 2 »
Il est devenu le nouveau petit préféré des français. Anthony Joubert est un boulimique de travail. Il rencontre le succès avec Saison 2 et a décidé de proposer d'autres spectacles pour continuer à satisfaire son public. One man show, Comédie, Impro, Comedy Club et bien d'autres projets à venir… Anthony n’avait qu’une envie, devenir humoriste. Un père qui le met dehors, une copine qui le quitte : plus rien ne le retient. Il décide de faire ses valises direction Paris, à la rencontre d’une production qui s’intéresse à lui, et le voilà en tournée. Finie la galère ! Du moins, c’est ce qu’il croyait… Entre Stand-up et comédie, Anthony incarne des personnages attachants ou loufoques, mais toujours drôles ! Un succès. « Votre vision de la vie ne sera plus la même lorsqu’ Anthony vous racontera la sienne !
Dimanche 26 Septembre 2021 : « Effacer l'historique » : 11h00 Salle des Alisiers (Tarif 4 €)
Cineco est une association née il y a près de 40 ans au cœur d’une région montagneuse et rurale : les Cévennes. Elle a mis en place un cinéma itinérant dans lequel des bénévoles actifs adossés à une équipe salariée ont travaillé de concert pour rendre possibles des projections dans de nombreux villages.
Aujourd’hui, cette « ruche » s’affaire pour proposer chaque semaine une programmation ambitieuse largement puisée dans le cinéma dit Art et essai, mais aussi dans le cinéma tout public, et ouvert aux différentes cultures du monde.
Cineco rime donc avec éclectisme et qualité au service du 7ème ART itinérant, soutenu par les collectivités territoriales qui mettent notamment leur salle à disposition, pour être au plus près des habitants toute l’année.
Effacer l’historique est une comédie de Gustave Kervern et Benoit Delépine
Avec : Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero
L’histoire : Dans un lotissement en Province, trois voisins sont en prise avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Il y a Marie victime de chantage avec une sextape, Bertrand, dont la fille est harcelée eu Lycée et Christine, chauffeur VTC dépitée de voir que les notes de ses clients refusent de décoller. Ensemble, ils décident de partir en guerre contre les géants d’Internet. Une bataille foutue d’avance, quoique...
Dimanche 26 Septembre : « Le diner de Cons » : 15h00 / Salle des Verriers (Tarif : 10 € / 5 € pour les 6-12 ans / Gratuit pour les moins de 6 ans)
La troupe du Pélousse Paradise Théâtre vous propose cette pièce devenue un classique du théâtre populaire.
Le Pélousse Paradise est un lieu référence depuis plus de 20 ans en matière de théâtre d’humour. André Domingués est un François Pignon inoubliable de sottise. Il sera confronté au cynisme de Pierre Brochant incarné par Stéphane Massart. Un Pierre Brochant dont la méchanceté ne pourra s’exprimer totalement à cause d’une terrible douleur du dos. C’est ainsi que Brochant, le moqueur, verra la situation lui échapper au profit d’un Pignon au plus fort de la bêtise. François, tout en croyant bien faire, va démolir la confortable situation du grand éditeur parisien. Tout va échapper au contrôle de Brochant. D’abord les femmes (incarnées magistralement par Christine Souchon et Elisa Massart) vont dériver sous les caprices de Pignon. Et ensuite la situation économique qui, sous l’effet d’un contrôleur des impôts (Alexandre Martinez) étroit d’esprit, va se retrouver irrémédiablement compromise. Seul Just Leblanc (Jean Michel Ramirez) essaiera, de consoler Pierre Brochant. Mais croyez- vous sincèrement qu’il y arrivera quand il se verra confronté au formidable tsunami innocemment déclenché par le « con » dont on devait se moquer au départ.
samedi 18 septembre 2021
vendredi 17 septembre 2021
ROBERT JON & THE WRECK // Live Report // Paris @ Les Etoiles Mardi 14 Septembre 2021.
Un petit séjour de 2 jours à Paris pour nos petit ricains de Robert Jon & The Wreck. Arrivés d’Allemagne par le dernier vol ce dimanche soir pour enchainer avec notre DJ préféré, Monsieur Georges Lang Himself pour un direct sur RTL dans la foulée.
Le lendemain, pas le temps de courir les magasins de disques, juste le temps d’entamer une bien belle journée de promo, interviews et photos pour les médias français qui s'en lèchent les babines.
Mardi, journée sur les chapeaux de roues, rendez vous est pris pour ce soir à 21 h avec ce concert tant attendu. En effet le groupe n’était pas venu en France depuis le 16 juin 2019 à la dame de canton. Ce soir, le groupe de première partie n'est autre que Cotton Belly's, un de nos excellent groupe Français. Bon choix pour ouvrir cette soirée. Il fait très chaud dans la salle des Etoiles, le public s'amasse de plus en plus et 21h 10 Robert Jon & The Wreck entre en scène avec en intro une version très efficace de "The Devil Is Your Only Friend" le ton est donné pour ceux qui en douteraient encore, devant nous sur cette petite scène des Etoiles, ce groupe de rock sudiste est au top.
C'est leur 3ème passage parisien, avec la sortie de leur nouvel album "Shine A Light On Me Brother" et d'un live qui arrive sous peu... Le public est conquis, la chaleur aussi dévastatrice que la musique nous montre à quel point ce groupe Robert Jon & The Wreck est en train de prendre une bien belle place au sein de cette musique que l’on aime. Une teinte d'Americana se mélange à un gros son de rock Sudiste. Le groupe enchaine les titres, "Work It Out", le public conquis répond au groupe en frappant dans ses mains sur un très fougueux "Everyday".
Il va sans dire que ce soir le public fan des Allman Brothers Band ou de Lynyrd Skynyrd y trouve son compte. Puis c'est le tour d'une belle ballade couillue "The Death Of Me".
Avec un "High Time" à vous couper le souffle, ceux qui n’étaient pas présents au deux précédents passages parisiens ont pris une grosse grosse claque.
Puis vient l'intro slidisé à mort de "Don't Let Me Go", pas le temps de souffler, ça joue grave et on a tellement besoin de musique, surtout pas envie de les laisser partir. Puis un "Old Friend" rythmé par les mains du public sur les passages a capella de la chanson, séquence émotion.
Puis "Cold Night", une jam de plus de 15 minutes digne de nos plus grands, où les guitares et les claviers se mélangent en joute musicale pour clore en beauté ce concert. Avant un rappel "Glory Bound", cerise sur le gâteau pour clôturer avec la douceur et la beauté de ce titre monstrueusement touchant, leur "Freebird" à eux en un mot génial quoi.
Ce groupe ne va pas en rester là, on murmure déjà un prochain passage dans notre capitale... On prend les paris que la bonne parole va vite se répandre chez nous, alors vite vite on vous attends les gars.
Avec ce putain de feeling qui vous caractérise, revenez vite, on vous aime.
SetList :
The Devil Is Your Only Friend
Do You Remember
Hey Hey Mama
Work It Out
Everyday
Oh Miss Carolina
The Death of Me
Blame It on the Whiskey
High Time
Ain't No Young Love Song
Don't Let Me Go
Shine a Light on Me Brother
Old Friend
Cold Night
Glory Bound
Midnight Riffer - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.
PAT O'MAY // Interview // Welcome To New World ... Septembre 2021.
A Shooting Idols, on aime Pat O'May. Pascal Beaumont l'avait déjà rencontré il y a 2 ans pour un échange riche et sincère, à l'image de cet artiste de grand talent. Aujourd'hui, pour la sortie de son nouvel album, et de son concert le 22 septembre au Café de la Danse, nous revoici face à lui pour vous faire partager nos bavardages, toujours passionnés, toujours passionnants.
Bonne lecture à vous.
Pour la sortie de ce 11ème album "Welcome to New World", peux-tu nous raconter comment tu as découvert la musique ?
PAT Je suis né dans une famille ou ça chantait tout le temps, y a des origines irlandaises qui viennent de mon arrière-grand-père. Du coup j’ai chanté très tôt, à l’époque c'était "Les chevaliers du ciel" de Johnny Hallyday. Y avait un intérêt pour la musique, personne n’était réellement musicien, juste on chantait. Puis mon premier choc musical ca a été Osmond Brothers avec le titre "Crazy Horse", d’ailleurs je l’ai repris sur l’album live des 23 ans de carrière. ça a été vraiment mon 1er choc. Et après il y a eu "Machine Head" de Deep Purple, et à partir de là je me suis dit que je voulais une guitare et c’est ça que je veux faire. Et depuis je fais ça péniblement (rire).
Peux-tu nous parler de tes premières influences musicales ?
PAT Deep Purple forcément, y a eu Jeff Beck, Al Di Meola, Ange, Trust etc. Tout ce qui se présentait à moi à l’époque qui était rock metal enfin quoique le mot metal n’existait même pas. Au début des années 80, Led Zep, Pink Floyd, il y a eu tellement de sources d'inspiration à ce moment-là c’était un feu d'artifice.
A quel âge as-tu commencé à jouer de la guitare, et de quel autre instrument joues-tu ?
PAT J’ai commencé la guitare assez tard en fait. Je fais partie d’une génération en France où on commençait la guitare assez tard. J’ai dû avoir ma première guitare vers 15 ans. Et puis du coup j’ai usé tous les vinyles possibles et imaginables pour travailler la guitare. J’ai appris en autodidacte, à l’époque y avait pas de vidéo pédagogique. Il y avait très peu de profs de guitare. Quelques annonces dans des magasins de musique... Pour la petite histoire, pour bosser tout "In Rock" tout "Machine Head" j’avais trouvé un caillou que je mettais sur le disque pour le ralentir et ça ralentissait carrément d'un ton et demi. Ce qui me permettait d'entendre et d’apprendre les notes beaucoup mieux et de les repomper (rires). J’ai tellement ruiné le tourne disque que je pense que je n’ai jamais entendu ces morceaux-là à la bonne vitesse ! Et au bout de 3 ans je bossais 8 heures par jour en fait. A l’époque je ne faisais que ça. Un jour, un copain me dit "tiens y a un prof de guitare à la MJC, la maison des jeunes et de la culture hein (rires), qui s’appelle Patrick Duplan"... ça s'invente pas. Il me dit "va le voir" et donc je suis allé voir ce mec-là, et j’ai dû prendre 4 cours avec lui... Et le mec il m’a vu arriver, j’avais déjà tellement bossé la technique, il s’est dit "je vais lui ouvrir son horizon musical"... Du coup il m’a fait bosser du Blues, du Jazz, du classique, de la bossa nova, enfin tu vois un peu tout quoi... Mais pour moi c’est le meilleur prof du monde, ce mec m’a fait gagner 10 ans... Parce qu’il m’a tellement ouvert l’esprit... Je pense que je devais avoir ça en moi .Et il m’a fait révéler cette envie de mélanger tous ces différents univers. Ça m’a fait avancer très vite.
A 14 ans avec le groupe de Marienthal tu joues dans le monde entier, quels souvenirs gardes-tu de ces années-là ?
PAT Ah, on était jeunes, on croyait qu’on était des rock stars. T’imagines, t’a 18 balais, t’as la chance d’aller jouer un peu partout. T’as des fans qui te suivent, ça y est tu crois que c’est ça quoi... (rire) ça a été très formateur et ça m’a permis de relativiser tout ça ... La vie, elle n’est pas là, ce n’est pas que dans l’image, elle est surtout dans le contenu de ce que tu as envie de faire. Et ce groupe est mort de sa belle mort suite à des problèmes de maison de disques, de management, enfin voilà... Une vie de groupe quoi. Ça a été mes premières expériences professionnelles.
Quand J’ai enregistré l’album live, ça a été l’occasion de dire à tous les gars de Marienthal "venez sur scène avec moi on va jouer un morceau". C’était super parce qu’on n’avait pas rejoué ce morceau-là depuis plus de 30 ans. C’était énorme de pouvoir faire découvrir ce 1er morceau aux gens qui ont la gentillesse de me suivre depuis si longtemps.
Au milieu des années 90, tu commences une carrière solo avec en 1995 ton 1er album "Bob Up" suivi de "Kids and the War" en 1996. Après 11 albums, comment a évolué ta façon de travailler en studio ?
PAT Alors il y beaucoup de choses qui ont changé. Le fait de partir, de prendre l'option d'une carrière solo. Ça a été pour moi une façon d’acheter ma liberté musicale. Quand tu joues dans un groupe, même si tu aimes ce que tu fais, tu crées l’univers musical d’un groupe. Et si tu as envie d’aller ailleurs c'est mort. Donc moi je ne voulais pas de limite, c'est pour ça que je suis parti en solo. Puis j’ai pris des façons différentes de travailler, je voulais absolument tout maitriser, de la composition à l'arrangement, à l'enregistrement. J’ai toujours été intéressé par le son, c'est fondamental pour moi. C'est aussi ça qui fait que ma façon d'écrire a changé avec le temps. Dans les années 70, on écrivait les morceaux d’une manière mais aujourd’hui le son fait partie intégrante de la composition du morceau. Ça a commencé au début des années 80, je pense à U2 "New Year’s Day", sans ce son c'est plus le même morceau. Donc j’ai travaillé vraiment sur ça, et ce qui m’a amené à travailler sur la production et à faire des musiques un peu plus longues, avec des humeurs différentes. Grâce à "Kids and the war", j’ai pu travailler avec Thalassa par exemple. L'écriture de Thalassa m’a appris à travailler dans l'urgence, quand j’avais un 6 minutes à faire j’avais 3 jours... Trouver l’idée, enregistrer... Faut aller super vite. Toute cette expérience m’a appris à me mettre dans cet état d'urgence, ce qui fait que maintenant quand j’ai besoin de composer je me laisse porter, et dès que j’ai une idée, je fonce je vais dessus pour la triturer, essayer plein de choses, mon processus de création il est plus comme ça. C’est un peu comme quand le matin tu vas bosser, t’es chez toi au petit déjeuner, tu prends ta voiture et tu commences à te mettre dans l’état d’esprit que tu arrives au boulot, et quand tu y arrives t’es opérationnel. Pour la musique je pratique comme ça.
Tu as joué avec des gens comme Ron Thal, Martin Barre, Alan Stivell, Dan Ar Braz, Pat Mc Manus, Barclay James Harvest, Alan Parson, Tri Yann et beaucoup d'autres, quels souvenirs as-tu conservé de ces rencontres ?
PAT Forcément, chaque expérience que tu vis avec des gens, musicalement c'est encore plus intense. Jouer avec Ron (Thal, Guns n’Roses) m’a appris beaucoup de choses, j’ai vu comment il bossait et j’avais envie de travailler comme ça. C'est pas pour essayer de l’imiter, j’en ai pas les moyens, mais Ron c'est tellement un extraterrestre… Pour moi la guitare c'est un outil, pas une finalité, elle est là pour permettre de raconter des histoires. Plus je vais avoir d'outils à ma disposition en technique mieux c’est. Ron fait partie de ces gens-là. Martin Barre, Patrick Rondat, Pat Mc Manus, en gros tous les gens avec qui j’ai travaillé m’ont influencé d’une façon ou d’une autre. Et même au-delà de la musique, les gens que je rencontre, les gens que j’écoute des fois dans des interviews ou autres, tout est source pour moi d'inspiration et d’évolution. Aller se balader en montagne pendant 4 ou 5 heures va me donner beaucoup plus de source d'inspiration que d'écouter le dernier album de machin ou de machin.
Comment crées-tu tes compositions, y a-t-il un déclencheur, un moment propice, ou une idée ?
PAT Comme je te disais, je joue très souvent, je peux envoyer une ligne de batterie sur l'ordi et puis je jam un peu dessus, et tiens y a ça qui arrive, et puis je tire le fil. Très rarement, il m’est arrivé de prendre ma guitare et de me dire allez tiens je dois raconter ça.
Donc tu y va plutôt au feeling ?
PAT Oui, je suis un peu comme ça, spectateur de qui arrive en fait.
Raconte-nous l'enregistrement de "Welcome to New World" ?
PAT L'album je l’ai composé en novembre décembre 2019 et janvier 2020, juste avant le COVID. En général je m'enferme trois mois dans un gite isolé, je perds la parole. Histoire d’être complément concentré sur le projet, et pouvoir travailler à n’importe quelle heure sans faire chier qui que ce soit. Ya toute cette première phase d'écriture, et après on a répété avec les gars à qui j’ai envoyé les maquettes les arrangements etc... Puis on répète avec le groupe, on retrouve ce son qu’on a sur scène, cette énergie qu'on a en concert, pour moi c’est primordial. On a enregistré à l'ancienne, simplement. Je n’avais pas fait ça depuis très longtemps. De mémoire, ça remonte à mon 1er album, évidemment sans parler des live. Après on a rajouté quelques trucs, j’ai redoublé les guitares, mais toute l’ossature a été enregistrée live, avec plusieurs prises mais voilà. Et c’était un bonheur.
J’aime bien faire la prod de mes albums, les enregistrer, les mixer etc. Dès le début quand je commence à projeter un album, je me demande ce que je veux et comment je vais l’obtenir. Et après avec l’expérience (rire), avec mes vieux os, maintenant il y a des choses que je sais faire et d’autres non. Mais en gros je vois ce que je vais obtenir, ce que j’ai en tête, après tout le boulot c'est d’en sortir le mieux possible.
Y a-t-il un morceau que tu aimes plus qu'un autre ?
PAT Non, ils ont chacun une saveur différente. Après je pourrais peut-être te dire ça plus dans quelque mois. Par rapport à la scène, tu vois, ce morceau là on s’éclate plus que celui-là je ne sais pas, c'est possible. Aujourd’hui je lâche le bébé il ne m’appartient plus. L'idée c’est juste les morceaux qui sont dessus vont vivre leur vie. Bizarrement, c’est des fois les titres les titres les moins chargés qui sont les plus compliqués à écrire. Ce n’est pas une nouveauté, il y a beaucoup de gens quand je lis d’autres interviews qui disent ça. Par exemple, le premier morceau il y a énormément de chose dedans, plein de climats, on passe de l'électrique à l'acoustique on change des tempos. Enfin ce n’est pas forcément celui qui m’a pris le plus de temps, pourtant il fait 8 minutes. Je ne vais pas dire qu’il ne m’a pris que 8 minutes, mais bon (rires).
Tu as toujours aimé le mélange de la musique et de l’image, tu as collaboré entre autres sur des projets comme Thalassa pour une centaine d'émissions ? Comment travailles-tu dans ce moment-là ?
PAT C'est pas du tout le même exercice, quand tu fais de la musique de film, tu réponds à une commande. Avec Thalassa, l’avantage comme j’ai bossé presque 25 ans toujours avec le même real Yannick Charles, on se connait tellement, lui me pousse dans mes retranchements et moi je lui propose des choses qu’il n’aurait pas forcement mises. Ensuite, sur d’autres films, ce sont très souvent des commandes. Genre une fois c'était pour un scénario, "je voudrais un truc genre Pirates des Caraïbes"... "et c’est pour quand (rire) ", "pour la fin du mois"... "on va dans quel studio... avec quel orchestre symphonique on va enregistrer"... "Ya pas de budget" (rires). Après, on peut contourner les trucs, faire avec des instruments fake, avec les logiciels maintenant ça marche bien, mais au final c’est pas du tout un orchestre symphonique (rires). Sur mon album "Behind The Pics" j’ai travaillé avec l’orchestre symphonique de Sofia, et là on n’est pas avec des trucs en plastique c’est sûr. Les images peuvent être inspirantes et en même temps te limiter, parce qu’il ne faut jamais que la musique prenne le pas sur l’image. Il ne faut pas que le public commence à écouter plus la musique que de regarder ce qui se passe. On dit souvent une musique réussie c'est une musique que l’on n’entend pas... Et en même temps si on l’entend pas pourquoi en mettre (rire), quand je dis ça je veux dire il ne faut pas que la musique dérange le visionnage en fait. C'est une technique, au débit tu en fous partout, et puis petit à petit tu te rends compte qu’effectivement le real a raison, il y a trop de notes et ça sert à rien, tu es juste là pour compléter histoire qu’on raconte. A contrario, sur notre nouveau spectacle que l’on va faire, là il y a de l’image et ça sera le contraire, il ne faut pas que l'image prenne le pas sur la musique. C’est un exercice que j’aime beaucoup, trifouiller, faire le montage vidéo, tout ça ça m’éclate.
Est-ce que l’on peut penser un jour voir tout ton travail sur ces bandes son voir le jour en CD ?
PAT On en a parlé un moment, quand il avait "Les Côtes d'Europe vues du ciel" qui a été un vrai succès pour Thalassa, vendu dans 80 pays dans le monde. Un truc de dingue. Mais à l’époque ça ne s’est pas fait. Mais c'est quelque chose auquel je pense. Peut-être un jour sortir un truc genre "THALASSA YEARS". Je ne sais pas, mais pour moi en tout cas ça me faisait plaisir de les voir sortir. Après, quand tu fais de l’illustration musicale, c'est souvent pas des morceaux de 3 minutes, des fois c'est juste des passages très court, 1 minute 30. Alors comment faut faire on verra dans l'avenir qui sait. Why Not.
Comment as-tu vécu cette année de confinement ?
PAT Comme tout le monde, je pense que personne ne s'est senti bien durant cette période. Nous ça a été très très brutal parce qu’on était au début de la tournée des "Trois Pat" avec Pat Mc Manus Patrick Rondat et moi. On était à trois quart d'heure de la salle du Forum à Vauréal en partant de Bretagne, on savait que c'était mort pour la tournée mais on pensait faire au moins vendredi samedi et le dimanche quoi. A l’approche de la salle, coup de téléphone, le couperet tombe "vous ne jouez pas ce soir voilà". Heureusement on a quand même dormi sur place le soir, l’équipe du Forum de Vauréal est absolument géniale, on était tous dans le même bateau, je me rappelle de Sally la manageuse et la compagne de Pat Mac Manus en train de prendre le téléphone "est ce qu’on va pouvoir aller tourner en Irlande... On en est où..." Je me rappelle de James "je vais perdre ma maison je peux plus bosser c'est fini", voilà les débuts ont été assez durs. Ça a été très violent, je me rappelle d'un retour très silencieux. Après moi je me suis mis dans le truc, on va pas laisser tomber on va y aller on avance on avance. Et on pensait surtout qu’on partait pour trois mois quoi. Et que l’été ça allait repartir... et ce n’est pas reparti. Je me rappelle de Michèle, ma manageuse qui avait travaillé tellement pour monter cette tournée, on sait tous que c’est hyper compliqué. Et voir tout ce travail s'effondrer, ça a été vraiment difficile à vivre. Et petit à petit, j’ai senti que ça virait à la léthargie, moi qui d’habitude arrive à gérer 2 3 projets, le stage de guitares que j’organise, un album, des musiques de film… Là je n’ai plus fait aucune musique de film pendant ce temps-là simplement parce que je travaille avec des mecs qui filment à l'étranger, et comme plus rien ne pouvait sortir... Après c’est revenu, et fort heureusement tout ça et derrière maintenant, mais oui ça a été assez compliqué, je connais des musiciens qui ont tout arrêté, et encore on est en France ! Je me rappelle au téléphone avec Martin Barre, voilà Roger est devenu peintre en bâtiment parce que voilà le mec tourne dans le monde entier et la stop tout s’arrête. Ça a été une vraie catastrophe pour tout le monde. On n’en est pas totalement sorti ça s’ouvre un peu, on espère que les gens ne vont pas trop hésiter à venir sur les concerts, je crois qu’on a tous envie de se retrouver c'est ça le plus important.
Si tu devais te définir quelle serait la phrase ou une devise ?
PAT Waouh prend ta tête et voyage... J’ai fait une fac de philo ça aide (rires) j’étais pas dans les meilleurs mais bon (rire)
Y va-t-il un artiste ou un groupe avec lequel tu aurais rêvé de jouer ?
PAT J’aurai rêvé enfin j’ai rêvé faire une jam avec Gary Moore, ça a failli se faire grâce à Martin Barre car ils étaient amis. A l’époque, je jouais avec Martin, malheureusement Gary est parti et ça s'est pas fait. Il y avait une soirée remise de Grammy, il y avait une jam prévue après, et Martin me dit "allez vient on y va" et pour finir hélas ça s'est pas fait.
Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait ta sélection et pourquoi ?
PAT Un disque, probablement "Dark Side Of The Moon" de Pink Floyd, parce qu’il y a vraiment tout dedans, il y a dans ce disque des fondements de tout ce que la musique est devenue après. Par rapport au son notamment ce qu’on disait tout à heure. Après un autre jour ça serait un autre album mais là tout de suite c’est celui-là (rires). Un bouquin "La mort est mon Métier" de Robert Merle, qui est un roman sur un boucher d’Auschwitz, comment il est arrivé à se laisser entrainer dans le Nazisme, son père autoritaire, son parcours, c'est très bien écrit, ça explique comment le mec se laisse glisser dans un truc et n’a jamais l’impression d’être dans le mal. C'est assez intéressant et puis à la fin il y a la libération et là tout lui revient en tête "Je n’ai pas fait ça quand même"... Le 3ème, trouver un moyen pour decovider la planète, c'est bien ça...
Paris 3 Septembre 2021
Thierry Cattier - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.
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mercredi 15 septembre 2021
MISSRI // Chronique CD // "Vogue La Galere" Sortie le 18 Juin 2021.
Artiste : Missri
Album : Vogue la galere
Date de Sortie : 18 Juin 2021.
Label : Juste Une Trace / Socadisc
Genre : Bluegrass Folk Electrique
Ce vieux routard du blues et du rock nous sort enfin son premier album.
Sa musique et sa passion pour les instruments à cordes transpirent dans ce disque. Le bluegrass, la country, le rock alternatif sont ses terrains de jeu favoris. Il participe d'ailleurs à de nombreuses formations (Jay & The Cooks, Jamasutra, Country Joe & The Fish...). De ce fait, le CV présenté par les musiciens présents ici est impressionnant.
Paul Susen au violon, Christian Poidevin à la guitare et harmonica, Marten Ingle à la contrebasse, Marty Vickers à la batterie, et Jean-Marie Daviaud à la mandoline, ont le privilège d'accompagner Missri pour ce voyage.
Etant le compositeur, mais aussi l'auteur, Missri nous embarque sans réserve dans son univers. Très risqué, le pari de chanter ce style de musique en français se révèle payant.
Une spontanéité évidente, une inspiration en béton, voilà qui hissent notre ami au niveau des plus grands bluesmen hexagonaux.
Voilà une très bonne raison d'écouter cet album et de ne pas le lâcher. C'est un petit bijou qu'il ne faut pas rater.
Les Titres :
Toutes voiles devant
Un baiser dans l'espace
Son truc à elle
Tout est possible entre vous deux
Cartels du rêve
Je t'ai fourni la corde
Action 18 désir 22
Elle ne dit jamais peut-être
La limite des usages
La vraie nature de l'homme
Avida Dollares
Ricken
lundi 13 septembre 2021
PRISCA DEMAREZ // Interview // VRAIe ... Juillet 2021.
Repérée en 2005 pour jouer la jeune première de « Titanic » le musical alors qu’elle chantait, à l’image d’Edith Piaf, dans les petits cabarets Parisiens, Prisca Demarez est aujourd’hui une artiste reconnue de la scène musicale française.
C’est en comédie musicale que Prisca peut déployer toute l’envergure de son talent. Sous la direction de Sam Mendès, Trevor Nunn, Ladislas Chollat… elle enchaine les premiers rôles de comédies musicales mythiques : « Avenue Q », « Blanche Neige », « Titanic », « Cabaret »…
Après une série de concerts où elle interprète les plus grands génériques de James Bond avec un orchestre philharmonique, elle nous présente aujourd’hui son premier seul en scène musical : VRAIe !
Un spectacle sur Paris, un mélange d'humour de sensibilité et un soupçon de chanson. A découvrir en urgence.
Aujourd’hui avec cette interview, venez découvrir son univers et en savoir plus sur Prisca Demarez.
Tout d'abord, peux-tu nous parler de ton parcours, de tes origines, tout ce qui t'a construite et qui t'a amenée là où tu es aujourd'hui ?
Prisca : J’ai un parcours super atypique, dans ma famille on est 4 filles, et à 6 ans j’ai dit que je voulais être comédienne chanteuse et danseuse. Du coup j’ai dû faire un parcours plus classique pour rassurer ma famille, donc j’ai passé mon bac et j’ai passé un diplôme de psychomotricienne. Je suis partie à l’ile de la Réunion travailler à l'hôpital. Et là-bas, loin de ma famille, je me suis autorisée des choses que je n’aurais pas osé. J’ai commencé à chanter dans les bars et les hôtels et en même temps à faire de l’improvisation théâtrale. C'est là que j’ai rencontré Papy mon metteur en scène, et c'est là que j’ai fais ma première comédie musicale et j’ai été embauchée par une radio. Puis j’ai commencé à écrire, et je suis rentrée à Paris parce que tous les gens que je rencontrais là-bas me disaient "bouge et bas toi". Sauf que tout le monde m’avait prévenue que ce serait galère, je n’avais pas imaginé à quel point. Du coup à Paris il a fallu recommencer une école de théâtre, des cours de chant, repartir de zéro. Beaucoup de galères et beaucoup de bonheur. C’est ce que je dis à mes élèves tout le temps, le principal c’est de pouvoir en vivre. Pourquoi, parce que l’on est artiste, on devrait être Marion Cotillard ? Pour une Marion Cotillard, combien de milliers de filles absolument pas connues avec un talent extraordinaire ? Je dis toujours "ne cherchez pas à être des stars. Star, c'est un accident, déjà ayez le bonheur et la chance d’en vivre". Vivre de sa passion c'est déjà un cadeau énorme.
Y a-t-il eu des étapes clés qui t'ont fait évoluer, des rencontres ?
Prisca : Les étapes clés, c'est beaucoup à la Réunion. J’ai fait un stage de chant sur un week-end avec Claudia Philips et à la fin elle m’a dit "ça c'est ta vie, tu es faite pour ça Prisca", j’ai fondu en larmes en me disant je ne peux pas... J’ai pas le droit ... Et en fait il m’a fallu du temps pour me libérer de tout ça, le spectacle "VRAIe" il est aussi là pour dire aux gens « Tictac tictac, quand est-ce que tu prends tes rêves en main, ta vie est en train de couler là »... C'est ça l’urgence. Donc Claudia Philips qui me dit ça, beaucoup d’artistes que j’ai rencontrés pendant des interviews pour la radio qui me disaient aussi "mais que ce que tu fais là". Et puis Papy en stage d'impro qui m’a dit "Prisca il faut qu'un jour tu fasses un one" et après je suis rentrée pour faire de la comédie musicale j’ai tout repris de zéro. Les grandes rencontres aussi c'est Raymond Aquaviva mon directeur d'école de théâtre. Raymonde Viret qui a été ma prof de chant pendant des années et qui m’a appris beaucoup beaucoup de bases. Après il y a des grands spectacles qui sont des rencontres aussi. Pour moi chaque spectacle, chaque rôle est une rencontre aussi, ça peut te marquer à vie ça. Notamment le rôle de Grizabella dans "Cats". C'est un personnage qui m’a marquée, tout comme le rôle de Kate Monster dans "Avenue Q", là j’ai appris qu’un personnage c'est lui c'est elle mais ce n’est pas soi. On se projette dans autre chose.
Tu as une biographie impressionnante depuis 15 ans : théâtre, musique, mannequinat... Peux-tu nous parler de toutes ces expériences ?
Prisca : ah ah J’aime bien ça avec chaque question on pourrait écrire un bouquin. (RIRE)
Mannequinat ça me fait rire parce que c'était un de mes rêves de gamines de me dire un jour je serai mannequin et en même temps ben non je n’ai pas la taille du mannequin et je n’aurais jamais imaginé être mannequin, c'est sur une série télé que j'ai tourné il y a longtemps qui s’appelait "Soaperette" qui malheureusement n’a pas eu de succès. J’étais habillée par un jeune créateur, Eymeric François, et ce qui est drôle c’est qu’on s’est retrouvés aujourd’hui, c’est lui qui a fait mes costumes dans "VRAIe". A l'époque il m’a proposé de chanter pour son défilé, et du coup je suis devenu son égérie et ça a été le début d’une aventure avec Eymeric qui a duré 5 ans. Au premier défilé, j’étais avec ses 2 mannequins fétiches qui faisaient toutes les deux 1 m 80 sans talons... D’un seul coup moi la naine au milieu, du coup il m’a mis 19 cm de talons en me disant "t’inquiète pas, un podium c'est 35 mètres 50 mètres... " Et là, c'était l'Orangerie de Versailles donc ... On devait traverser en entier, il avait 350 mètres aller-retour + un escalier... le tout avec un corset (rires) voilà ma première expérience... Après j’en ai fait plein, je me suis régalée, on a créé beaucoup de choses avec Eymeric, c'était un vrai bonheur et de le retrouver pour "VRAIe" : je savais que lui il saurait tout de suite comment habiller ce personnage parce qu’il me connait vraiment très bien.
Après le théâtre, c'est mon grand dada, malheureusement on est beaucoup régi par le "Il faut un NOM" et j’en parle beaucoup dans mon spectacle.
Je rêve de pouvoir rejouer. J'ai joué des rôles qui étaient très prenants, très durs, de vrais rôles dramatiques... et j’aimerais retourner à ça. Rejouer du Shakespeare, du Anouilh, du Duras, ou des textes même plus modernes avec des beaux personnages, moi j’adore ça. Sortir complètement de humour et aller dans la grande tragédie… j’aime passer d’un style à l’autre. J’ai toujours ce dilemme, quand je chante ou quand je fais de la comédie musicale, le théâtre me manque souvent, et quand je fais du théâtre, le chant me manque. Du coup je passe ma vie à chanter pendant que tout le monde s'échauffe.
On ressent une espèce de frénésie dans ta présence scénique, comme un rêve de petite fille qui se réalise : pourtant tu as démarré comme psychomotricienne avant de te tourner vers le monde du spectacle : comment t'es venue cette envie ? Est-ce que tu y as toujours pensé ?
Prisca : Oui en fait j’ai commencé vers l’âge de 6 ans, je passais ma vie à chanter je me souviens pas d’un moment sans chanter en fait. Quand on allait chez ma grand-mère le week-end je créais des chansons déjà pour ma famille, des trucs nuls, et j’étais super fière quand j’arrivais chez ma grand-mère on me faisait monter sur un tabouret et je chantais. J’ai toujours eu le bonheur de donner du plaisir en chantant, en blaguant, en imitant. Je m’amusais à imiter tout le temps les gens que j’entendais, j’aimais faire rire. J’ai découvert West Side Story, et c'est waaow les gens chantent et dansent dans la rue... Après quand j’étais psychomotricienne, j’ai choisi ça parce que j’ai toujours aimé le contact avec les gens, le soin et l’enseignement. C’était une façon pour moi de me servir de tout ce que j’aime, je chantais pour les enfants, le public, bouger sur de la musique avec des enfants handicapés, des enfants en fauteuil... Trouver un mieux-être avec la musique, ça fait partie des choses que je voudrais retrouver, je suis en contact avec des gens en soins palliatifs et je voudrais pouvoir partager un moment, juste pouvoir chanter, murmurer. Moi j’ai eu ce cadeau la donc j’ai très envie de le partager. C’est dans mes tiroirs quelque part. Mais il faut attendre que monsieur COVID s’en aille ...
Aujourd'hui tu présentes le spectacle "Vraie" qui est ton premier show seule sur scène : parle-nous de ce projet, comment tu l'as écrit, monté ?
Prisca : Alors je suis seule et pas seule... Ça faisait deux ans que j’essayais d’écrire un spectacle seule en scène qui est dans mes tiroirs qui s’appelle "JOUE". Il y a deux ans je suis partie en vacances en emmenant le cahier avec moi. Et là, coup de fil de John, mon pianiste, qui était à Avignon et me dit "je m’ennuie... et je voudrais refaire quelque chose avec toi". Et je lui dis "ben si tu veux à la rentrée on se loue une salle à deux. On fait une pub et on remplit deux dates avec un tour de chant ça te dirait ? " Et donc je note les chansons que j’aurais envie de prendre et en fait chaque chanson ayant une histoire... j’ai commencé à tester les chansons là où j’étais en vacances, et puis je racontais mes histoires. Et les gens me rappelaient le lendemain en me disant "on en rit encore"... Ou alors "quand tu racontais ça c’était vrai ou pas ?" du coup j’ai rappelé John, "faut qu’on se retrouve à la rentrée". On a fait un premier brouillon avec les titres, les anecdotes, et j’entendais toujours une voix dans ma tête en dehors du piano et du chant, je ne savais pas ce que s'était. Et un jour en allant voir un spectacle, je vois Erwan sur scène c’était "Color" le spectacle d'impro, et je lui ai dit "c'est toi que j’entends dans ma tête". Et il ne m’a pas prise pour une folle... deux jours après on faisait une lecture devant Papy parce que je voulais son avis. Et il m’a dit c'est incroyable ton truc il faut que tu écrives plus. On a construit l’histoire de "VRAIe".
Tu sembles autant à l'aise dans les comédies musicales que dans le théâtre classique : est-ce que finalement être un artiste, c'est savoir développer toutes ses facettes pour couvrir une grande amplitude de projets artistiques ?
Prisca : Je dis toujours à mes élèves de développer plusieurs cordes à leurs arcs. Les gens n’aiment pas qu’on sorte des cases. J’aime à dire que je suis une petite fille qui joue dans sa chambre avec des Playmobil, autant de drames que de choses drôles, des choses sérieuses ou légères. Et je fais la même chose dans ma vie d'artiste. On dit beaucoup de "VRAIe" que c'est un grand huit d'émotion et que l’on passe d’une émotion à une autre c'est ça mon dada, c'est ça que j’aime.
Tu as été choriste pour Laurent Voulzy et Benabar, peux-tu nous raconter ces moments et quelles anecdotes en gardes-tu ?
Prisca : Voulzy énorme, anecdote incroyable. C’était pour la fête de la musique et c'était au Zénith. Faut imaginer ce que c’est le Zénith, d’un seul coup il y a 8000 personnes devant toi. C'était plein et j'étais choriste derrière et en fait j'étais effrayée. Avant d’entrer en scène je me mets à trembler, trembler comme une feuille de peur. J’ai senti deux mains sur mes épaules qui ont commencé à me masser le dos et j’ai entendu "Ne t’inquiète pas, ils sont venus me voir, en fait 8000 personnes c'est rien tu vas voir" du coup c'était Laurent Voulzy... Adorable.
Benabar c’était avant qu’il soit connu, il répétait au studio bleu j’étais là parce qu’il avait besoin de choristes pour participer à une émission pour chanter "Maritie et Gilbert Carpentier", lui aussi était adorable. J’ai fait une émission de Drucker, une tournée sur les années 80 où ils avaient besoin de choristes capables de chanter en direct et pareil je me suis amusée comme une folle. J’ai adoré être choriste de tous ces gens-là, et après je me retrouve chez Drucker en invitée, j’ai aimé tout ça.
Ton spectacle s'appelle "Vraie", c'est une ode à l'authenticité et à la guerre aux apparences : mais est-ce que toutes les anecdotes sont vraies ? Même pas un peu arrangées ?
Prisca : Alors tout est vrai. Bien sûr elles sont assemblées, arrangées de manière à ce qu’elles s’encastrent. Par exemple l’histoire du prince saoudien qui me demande "Love Story", en fait il m’a effectivement demandé "Love Story", et je ne connaissais pas les paroles, et le Clef d’or est arrivé avec le texte imprimé, les Clefs d’or sont des gens qui ne sont absolument pas humains, ils ont des oreilles partout. Et je me suis retrouvée assise à côté du Prince, micro en main à trembler comme une feuille à chanter une chanson que je n’avais jamais chanté de ma vie. Effectivement quand il est revenu il me faisait appeler, par contre il ne m’a pas redemandé Love Story, j’étais au bar, lui au restaurant, il me fait demander et il était dos à moi, et sur son verre en cristal il fait ding ding, tout le monde se retourne moi là je la sens bien ma robe Tati au milieu de ces gens de la haute société, et là il dit "je voudrais la vie en rose" et là je me dit ouf je la connais et deux secondes après je me dis, euh a capella du coup à poil en fait, et voilà c'est parti j’ai dû chanter "la vie en rose" toute seule au milieu de tout le monde a capella... Voilà la vraie histoire, dans le spectacle il me demande "la vie en rose" et je pars en vrille et je chante autre chose, mais parce que c’était plus drôle comme ça.
Est-ce que ton spectacle évolue, rajoutes-tu des choses ou des éléments ?
Prisca : J’en rajoute, j’en enlève, je suis très à l’écoute de ce que l’on me dit. Dès que l’on vient souligner quelque chose qui n’est pas juste ou que l’on comprend pas. Notamment quand on a arrêté 7 mois, j’ai passé énormément de temps à retravailler sur "VRAIe", surtout sur le démarrage du spectacle qui n’était pas assez clair. J’ai beaucoup cherché comment l’améliorer pour que les gens puissent être embarqués. Je voulais créer un manège, les gens s’installent dans le fauteuil et comme à Disney on se laisse transporter et ça part dans tous les sens. Donc oui ça évolue tout le temps, je viens de faire rentrer un nouveau personnage, c'est Dalida qui débarque dans le spectacle… Le stand up est une nouvelle gymnastique pour moi, en fait c’est parler au public mais il y a un texte et il faut que le public ait l’impression qu'il n’y ait pas de texte, c’est extrêmement difficile. Il y des moments où je suis trop dans le texte, ça se sent je suis encore dans la maitrise. Je recherche ça, je suis une perfectionniste.
Donc quand tu sors de scène tu t’analyses encore ?
Prisca : En sortant de scène je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas parce que je ne me sens pas à l’aise donc il faut que je bouge ca.
Après je suis sous adrénaline, il me faut quelques heures pour redescendre, la semaine je m’y replonge j’y retravaille tout le temps, je recherche, je fouille. En fait je suis à la recherche de la justesse, toujours et encore. La difficulté c’est réussir à faire tout ça en étant hyper juste et hyper détendu, que les gens aient l’impression que je suis dans leur salon et que je leur raconte des choses simples. Une représentation, c’est remettre au présent, on ne peut être juste qu’en remettant au présent ce personnage qui lui vit pour la première fois. Quand tu arrives à toucher ce présent-là, tu vis des moments magiques avec le public et c'est ça que je cherche.
Comment procèdes-tu pour écrire les textes de tes spectacles, est-ce qu'il y a un élément déclencheur ?
Prisca : Ben là l’élément déclencheur ça a été John "je voudrais faire un tour de chant avec toi". Et le deuxième est en écriture, il sortira après. Il est plus long en gestation (rires). J’aime bien citer Thomas Pesquet, je suis fan et je l’entendais dire un jour "Plus vos rêves sont hauts, plus vous devez travailler à la hauteur de vos rêves" et du coup pour moi l'urgence c’était de dire aux gens "Personne ne peux t’empêcher hormis toi-même de réaliser tes rêves". Voilà.
Monter sur scène pour un spectacle comme "VRAIe", avec tous les éléments personnels que tu y as mis, est-ce quelque part une thérapie ?
Prisca : Non, parce que la thérapie je l’ai faite avant. En revanche, j’avais envie de prendre les gens et faire "clic, maintenant que tu es bien accroché alors on y va..." et le but c’est que tu sortes de là avec "Qu’est que je fais-moi ? " Qu’il y ait quelque chose à l’intérieur qui ait bougé. Si j’arrive à faire ça pour un ou deux personnes sur 100 je suis ravie. C’est vraiment ça. A la fois je suis liquéfiée de peur à chaque fois que je monte sur scène, mais il y a cette envie d’embarquer les gens. Bon, j’étais pas fière quand il y a eu papa et maman dans la salle ça m’a fait tout bizarre, y avait un côté je vous rends tout ça.
Quelles sont tes influences : cinématographiques, musicales, littéraires ?
Prisca : Pour le littéraire, Romain Gary et Barjavel, deux univers totalement différents... Romain Gary ce qui me fascine c'est sa capacité à rentrer dans chaque personnage. C’est incroyable, il est chaque personnage. Barjavel, parce qu’il a un univers fantastique que j’adore. J'aime beaucoup lire, il faudrait une vie pour pouvoir lire tout ce qu’on aimerait lire. C’est terrible.
Pour le cinéma je suis très cinéma américain... Mais ça fait un moment que je ne suis pas allée au cinéma, je suis devenue comme tout le monde, dans la facilite du Netflix. Je regarde des séries, ce que j’aime c’est qu’on suit un personnage pendant des années, je trouve ça hyper intéressant et passionnant de pouvoir faire évoluer un personnage parce que l’on n’a pas le temps dans un film. Je trouve ça passionnant de rentrer dans ces détails-là.
J’aime les interprètes et je suis heureuse parce qu’en France ça revient. Quand je vois une fille comme Pomme, je me dis on retrouve des textes, et Barbara Pravi qui chante "voilà voilà", il y a une vraie quête de sens, c'est ça que j’aime.
En comédie musicale c’est pareil je suis très américaine, quand je suis rentrée à Mogador pour travailler "Cabaret", j’avais l’impression que l’on parlait le même langage, cette exigence de travail c'est ce que j’ai aussi dans "VRAIe", c'est Barbra Streisand, Liza Minnelli, Judy Garland, toutes ces grandes dames, toutes ces grandes voix c'est mon école je travaille là-dessus tout le temps.
Comment as-tu vécu la période de pandémie et les restrictions ?
Prisca : Justement j’ai énormément travaillé, j’ai remis beaucoup de choses à plat. Mais au début je l’ai très mal vécu. Et c'est une amie qui habite en Vendée qui m’a eu plusieurs fois au téléphone s'est rendue compte que ça faisait 15 jours que je faisais le ménage dans mon appart qui n’est pas grand... et là elle m’a dit "Tu prends tes cliques et tes claques et tu viens chez moi". Je me suis retrouvée à la mer et c’est là que je me suis mise à écrire, à travailler, j’ai passé 5 heures par jour à fouiller les techniques pour travailler ma voix, du coup ce temps a été une richesse incroyable. J’ai beaucoup bossé, à me promener, à prendre l’air mais à bosser bosser bosser. J’ai adoré retravailler le fond, ça a été un moment de formation.
Pour finir, si tu pars sur ile déserte et tu ne dois conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Ta sélection et pourquoi ?
Prisca : Je peux emmener Bradley Cooper ou pas ... si c'est le cas on aurait besoin de rien (rires).
Peut-être une machette pour découper les noix de coco... C'est compliqué une ile déserte je pense que je ferais de la méditation et du yoga, sinon j’exploserais sur une ile déserte, moi je suis toujours en train de changer tout, tout le temps. Les meubles chez moi ils passent leur vie à changer de place. Et du coup changer les noix de coco de place ça va être compliqué.
Non je vois que Bradley en fait, une vie à étudier Bradley Cooper... (rires).