vendredi 29 avril 2022

CHRONIQUE CD // KNUCKLE HEAD // Holsters And Rituals - Sortie le18 mars 2022.


Groupe : Knuckle Head
Titre : Holsters And Rituals
Date de Sortie : 18 mars 2022
Genre Musical : Rock, Hard Rock, Stoner Rock


Les Alsaciens de Knuckle Head ont encore frappé, pour leur troisième album.
Et c'est gras, c'est lourd, c'est pesant et envoutant. On prend la route direct, en moto et dans le désert. Bien évidemment, on n'évite pas le bar! Et c'est là que l'on prend la claque.

Les pierres, on les a bues avec le bourbon. La voix est rocailleuse à souhait, mais les harmonies savoureuses...
L'énergie brute qui se dégage ferait lever le cadavre du cercueil du croque-mort.

Car c'est l'image qui apparaît. Deux Cow-boys arrivant dans la ville avec toute leur histoire, et leurs racines.
C'est qu'ils en on avalé du blues et de la poussière! La moto remplace le cheval, tant mieux, elle fait moins de caprices. Leur musique est une alchimie qu'ils appellent "Dark Country". C'est un subtil mélange de blues, rock, stoner, new wave, et même de hip-hop, avec des touches de country.

Pour "Holsters And Rituals", l'accent a été mis sur la composition. La période du COVID a vraiment influencé la conception de cet album. Même si l'on sent que la liberté est toujours un thème important sur le disque, il révèle la part sombre du groupe, voire mystique. Une plongée dans le Moyen-Age et ses cathédrales suffit à nous faire perdre le souffle. Mais il n'y a pas de revendications religieuses, juste un état d'esprit. Chacun fait ce qu'il veut et reçoit en pleine figure cette décharge d’adrénaline.

Cet album est vraiment atypique dans le parcours de Knuckle Head, mais pousse très loin les limites de leur musique et de leurs aventures. c'est superbe, et en plus, ils le défendent sur scène comme s'ils étaient quinze. Il faut s'en emparer très vite et surtout, aller les voir en live.


Les Titres:

Holsters and Rituals
The Right Way
Ritual
Brand New Life
Living Deep / Into The Night
Burn
The Necromancer
Existential Anger
The Sword


Ricken

DAN ABEK // Interview // "Rock n Roll Circus" - 10 Février 2022.

 
Aujourd'hui nous avons rendez vous avec un auteur compositeur interprète qui depuis de nombreuses années traine son monde viscéralement musicale dans notre univers tout aussi rock.

Daniel ou plutôt son alter ego Dan Abek nous offre aujourd’hui un regard un peu plus ouvert et se confie à nous. Nous dévoilant ainsi quelques clefs pour rentrer dans son univers.

Alors prenez du plaisir à découvrir les confidences et le parcours de ce nouvel artiste qui prend sa place dans la sphère rock Française.



Avec la sortie de cet album "Life & Circus", j’aimerais d’abord évoquer tes premières années Comment se sont-elles passées, ton adolescence, le lycée, tes amis et ta famille ?

Dan Abek. Alors mon adolescence, elle continue encore, elle ne s'est jamais arrêtée en fait. L'adolescence est pour moi une perpétuité. J’ai découvert la musique quand j'étais tout petit grâce à mon père qui collectionnait des disques. Il avait un salon de coiffure, j’étais devenu son DJ quand j'avais 6 ou 7 ans, avec le vieux Teppaz et les 45 tours qu'on empilait. J'étais passionné de musique, de cinéma depuis tout jeune.

Quelles ont été tes premières découvertes musicales, tes idoles ?

Dan Abek. Je pense que ma première idole était Ray Charles. Mon père avait le disque, j'avais 5 ans. J’aimais les chanteurs et chanteuses françaises, Johnny Hallyday et Françoise Hardy. Sont venus ensuite les Beatles radicalement.  J’avais vu leurs films « Help » et « 4 garçons dans le Vent » à l'époque au cinéma.  Mais franchement le groupe qui m'a vraiment fait découvrir le Rock, à part Elvis Presley, ceux sont Rolling Stones avec leur titre « Satisfaction ».

Quels sont les groupes qui t’ont donné envie de faire de la musique ?

Dan Abek. Plusieurs groupes mais en particulier un, « Creedence Clearwater Revival ».  Là je me suis dit c'est simple, il faut avoir une guitare, savoir chanter et de bonnes chansons. Est arrivé enfin Jimi Hendrix et tous ces grands guitaristes qui m'ont donné le gout de la guitare. J'ai attendu l’âge de 14 ans pour que ma mère m'en achète une.

A quel âge as-tu appris à jouer de la guitare ?

Dan Abek. J'avais commencé bien avant mes 10 ans, avec une planche de bois et du fil de pèche. Mais seulement avec une corde. C'est pour cela que j'aime beaucoup les guitares "Bidon » ou "Cigar Box". Ça me rappelle le temps où je n'avais pas de guitare. Je savais très bien jouer sur une seule corde. Dès que j'ai eu ma première guitare je me suis dit "Hou la" là il y six cordes, ça va être un peu difficile. Je ne savais pas ce que c'étaient les accords. J’ai appris petit à petit tout seul mais grâce à un ami, Etienne, originaire du Cameroun, j’ai pu faire évoluer mon jeu à partir de mes 16 ans.
 
À quel âge as-tu commencé à écrire tes premières chansons ?

Dan Abek. J’ai composé ma première chanson à 15 ans pendant mes premiers mois de guitare. D’ailleurs j'ai utilisé l'idée de base dans le disque de mon groupe « The Daniels » avec le titre « No Answer ». Un duo avec un batteur qui s’appelait aussi Daniel comme moi.
 
Te souviens-tu de ton premier groupe ?

Dan Abek. La formation de mon premier groupe remonte à loin, dont le premier concert s’est déroulé dans une maison de retraite de Paris 15ème. J'ai joué de la flute accompagné d’un pote guitariste débutant. C'était vraiment comique. Les gens ont applaudi et ont beaucoup aimé le flutiste. Nous avions bien rigolé. Auparavant j’avais commencé à jouer des standards de la musique Inca dès l’âge de 12 ans dans un groupe au Centre Aéré pendant les vacances scolaires. Je savais jouer « El Condor Pasa » avant que la version de Simon & Garfunkel ne sorte, et bien d’autres classiques de la musique traditionnelle des Andes.

Peux-tu nous définir ton style musical ?

Dan Abek. Un peu dur mais c'est une sorte de conglomérat, un mix de toutes mes influences. Une transpiration de tout ce que j'ai écouté. Essentiellement du Rock, dont deux trois artistes qui sortent du lot, Les Rolling Stones, Neil Young et Jimi Hendrix qui m’ont beaucoup influencé. Il y en a bien plus que ça en fait. Il faut m’écouter entre les lignes pour mieux me découvrir car je puise tout dans l’inconscient. Ce n'est pas réfléchi, c'est ma transpiration musicale et donc celle de Dan Abek. J'ai fait d'autres disques sous le nom de ABK6. Le premier disque est sorti en 2011, le second en 2017. Un disque aussi avec le groupe The Daniels en 2012. Pour mon nouvel album « Life & Circus » j’ai récupéré mon premier pseudonyme « Dan Abek », un personnage qui était en sommeil et qui est revenu tout flamboyant avec son chapeau de Monsieur Loyal à paillettes. Mes chansons sortent comme ça. Je ne sais pas quand je vais composer ni à quoi ça va ressembler. Je compose essentiellement à la guitare acoustique et accordée le plus souvent en open de sol ou de mi. Parfait pour jouer le Blues.  J'ai réappris à jouer de la guitare sous cette forme. Trouvé mes accords et mon monde grâce à ça.

 
Avec la sortie de ton 7eme album un chiffre porte-bonheur quel bilan fait tu sur tous cela ?

Dan Abek. Il n'y a pas si longtemps, Jérôme un ami sur Facebook voulait m'acheter mon nouveau disque "Life & Circus" et m'a demandé si j'avais enregistré d'autres disques. Je lui ai donné mes liens sur le site Bandcamp. Cela m’a rappelé que j’ai sorti 7 albums en 10 ans, quatre studios et trois live. Il m'a tout commandé par la suite. J'ai produit aussi en 2014 deux groupes, The Skivers et The Traps un groupe de filles. Mon nouveau disque est le début d'autre chose, d'une bonne expérience qui me permet de mieux façonner mon art. Heureusement pour l’instant l'inspiration ne me manque pas.  Composer et écrire des textes devient plus facile.  Je chante mieux, plus posément, avec plus de feeling. Je cherche constamment à me à perfectionner et d'être satisfait de mes projets musicaux.

Racontez-nous l'enregistrement de "Life & Circus" ?

Dan Abek. J'ai démarré l'enregistrement de "Life & Circus" en janvier 2021. S'il n'y avait pas eu ce foutu Covid, je l'aurais entrepris un an avant. Il faut toujours prendre le négatif et le positiver. Cela m'a permis de composer encore plus, de trouver d'autres idées et d'avoir le choix d’écrémer les meilleures chansons. Mon ami Jack Art m'a aidé à installer un Home Studio chez moi et nous avons commencé à faire des maquettes. Il m'a accompagné au piano, c'était très gentil de sa part. Il m'a permis de démarrer à entreprendre mon nouveau disque. Bien sur rien n’a été facile et chaque étape devait être bien étudiée. Heureusement le résultat est vraiment bon. Je suis très content de mon nouvel album.
Avec ce 7eme album est ce que tu ressens une évolution sur ta manière de travailler en studio ?
Chaque fois que je réalise un nouvel album j’essaye de faire mieux, c'est primordial pour moi. Je me suis beaucoup impliqué dans le mixage et J’ai mis la barre un peu plus haute niveau budget.  « Life & Circus » en est la preuve.

Comment procèdes-tu pour écrire tes chansons ?

Dan Abek. Une chanson me tombe un peu comme un message qui dit " Voilà un paquet DHL, vous prenez ? Donc je prends. D'où elle tombe ? Je ne sais pas. J'aime bien rappeler cette citation de Captain Beefheart, un artiste qui a influencé beaucoup le monde du Rock : « Ma musique, là où je l'ai trouvée ne m'a rien couté, donc je ne vois pas pourquoi il faut la faire payer ». Effectivement elle arrive de nulle part et heureusement que j'ai mon téléphone portable qui me sert à enregistrer tout de suite une idée, je ne sais pas écrire la musique. C'est pratique car j'emmagasine des dizaines d'idées. Ensuite je réécoute tout ça et je me dis tiens cette idée est bien et à partir d'un embryon j'arrive à faire une chanson.

Te rappelle-tu de ton premier concert ? C’était où et comment s’est-il déroulé.

Dan Abek. Pour mon premier concert je devais avoir 15 ans. Un pote m'a dit « on va faire un concert dans une maison de retraite ».  On y est allé tout excités. J'ai joué de la flute pour des personnes âgées qui m’ont applaudi très fort. J’avais mis le paquet car j'étais un très bon flutiste.

Comment as-tu vécu cette année de confinement ?

Dan Abek. J'ai eu plus de temps pour composer, à imaginer ce nouveau disque et me retrouver moi-même. A réaliser et apprécier ce que je pouvais faire avant cette pandémie, que les choses simples restent les meilleures.

Aujourd'hui quels sont tes gouts musicaux, ont-ils changé ? Qu'est-ce que tu écoutes en ce moment ?

Dan Abek. Mes gouts n'ont pas changé, je réécoute souvent les mêmes disques. J'aime toujours découvrir. Je m'intéresse plus en ce moment aux chanteurs qui ont une belle personnalité. Il y en a toujours un qui sort de l’ordinaire même si dois revenir dans le passé pour m'apercevoir que je suis passé à côté de son art. La musique n'a pas d’âge pour moi. Une œuvre qui sort aujourd'hui peut être aussi intéressante que celle qui est sortie il y 50 ans.  J'espère toujours découvrir de nouveaux artistes intéressants.

Si tu devais te définir, quelle serait ta phrase ou devise ?

Dan Abek. J'ai posté un truc marrant il n'y a quelques mois sur ma page Facebook. J'ai mis une petite vidéo ou je dis devant une porte qui reste bloquée " On ne refuse rien à Dan Abek"

Pour finir, si tu ne devais conserver que 3 choses: un disque, un film et un troisième choix, quelle serait ta sélection et pourquoi?

Dan Abek. Je garderai qu'une seule de mes guitares, ma Fender de 1973, mon tel portable pour m’enregistrer, et mon chapeau à paillettes dorées que mon neveu Adam (qui habite à Los Angeles) m’a donné il y 6 ans. Quel beau cadeau il a fait à Dan Abek !
 
Question bonus a tu envie de nous dire quelques choses faire passer un message

Dan Abek. Il faut toujours voir les choses de façon positive. Malgré tout le négatif qui nous entoure il faut toujours penser bien pour que les choses se passent au mieux. Grâce à l’espoir l’humanité a su résister à tous les tourments. Aimons les êtres qui nous entourent car chacun d’eux peut nous aider à vivre heureux. Sinon faites-moi plaisir et prenez le temps de savourer mon nouvel Album « Life & Circus »



VOIR L'INTERVIEW EN VIDEO ICI



Paris 10 Février 2022.
Thierry Cattier
Photos : Th. Cattier /
Shooting Idols


mardi 26 avril 2022

JAZZ CLUB ETOILE // Paris @ programmation complète du mois de Mai Juin 2022.





Jeudi 12 mai, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
NEAL BLACK & The HEALERS with special guests: JANET MARTIN & FRED CHAPELLIER



©Photographie : Michel Goessens

BLUES TEXAN / TOURNÉE EUROPÉENNE 2022
2 grands artistes américains en tournée, partageant la scène pour une présentation live inoubliable de la musique Blues & Roots avec un All-Star Band. Cerise sur le gâteau pour cette soirée exceptionnelle, Fred Chapelier nous fera l'honneur et la joie de venir en guest sur quelques titres ! Frissons garantis !


Samedi 14 mai, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
KISS ME TIGER - SWING POP


©Photographie : Barbara Nicoli Dahan

Ça Chante ! Ça Joue ! Ça Swingue ! C'est Pop ? C'est Jazz ?
En tout cas c'est Fun avec ces quatre artistes hauts en couleur qui revisitent des standards de la Pop à leur façon !
 

Jeudi 19 mai, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
Aurore Voilqué trio feat Angelo Debarre - Jazz Manouche, Chansons françaises


Après différents projets (Aurore Voilqué Septet, Rhoda Scott, Mayfair Electro Jazz ou Orient Occident), la violoniste et chanteuse Aurore Voilqué, sort un deuxième album en hommage à la musique manouche qu'elle aime tant, aux côtés de l'un des plus grands guitaristes du style, Angelo Debarre.
Entourés par une rythmique au groove implacable tenue par Mathieu Chatelain à la guitare et Claudius Dupont à la contrebasse, les deux solistes peuvent se laisser aller à l'improvisation sans aucun obstacle.
 


Samedi 21 mai, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
AHMED MOUICI Band + guests - BLUES


©Photographie : Gaëlle P.

Considéré comme l'une des plus grandes voix masculines françaises, Ahmed Mouici monte son premier groupe de rock and roll à 13 ans, il sort ensuite son premier 45 tours en 85 sous le pseudonyme de Gene Evrett. Puis en 1986 un second pour le label Savas, il se produit ensuite pendant 10 ans dans de nombreuses tournées avec Paul personne, Alain Bashung et Vince Taylor, dans de nombreux festivals comme le premier Francofolie de La Rochelle, le printemps de Bourges.


Samedi 4 juin, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
Phillip-Michael Scales - Dive Bar Soul


©Photographie : Philippe Ducap

Au cours de sa jeunesse, Phillip-Michael Scales avait un oncle qui jouait de la guitare pour gagner sa vie. Il saisissait bien l'importance de la chose mais ne comprenait pas vraiment la portée de son nom : BB King ! Ce n’est qu’une fois son oncle décédé que Scales a commencé à incorporer plus de blues dans sa musique. « Ces derniers temps, je me retrouve beaucoup dans le blues. Pas mal dechoses me conduisent là, qu’il s’agisse de la politique, de mon identité et bien sûr mon Héritage ! ».
 

Jeudi 9 juin, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
TUFF LOVERS - BLUES ROCK


©Photographie : Thierry Wakx

Tout au long de l'histoire, d'innombrables femmes ont marqué le blues et se sont battues pour se frayer un chemin vers le devant de la scène, dans un milieu largement dominé par la gent masculine, avec souvent peu de reconnaissance. Ces femmes ont ouvert la voie à tant de musiciens, et le blues
ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans leur influence.
"Talking about the facts of life" est le thème central de cette musique.


Samedi 11 juin, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
Elise & The Sugarsweets - Rhythm & Blues

Photographie : Philippe Poitevin


Dans sa formule actuelle, le groupe est un des plus percutants de la scène Blues, Soul et Rhythm & Blues française. Il se démarque aujourd'hui grâce à un son résolument moderne mais toutefois ancré dans la tradition.
Elise & The Sugarsweets, fête aujourd'hui ses 5 ans d'existence. Tout le monde au sein du groupe est toujours aussi convaincu que la musique joue un rôle immense dans nos vies et qu'elle nous accompagne dans les moments cruciaux, nous aide à franchir des étapes et nous permet de repousser nos limites.
 

 Jeudi 16 et vendredi 17 juin, 20h30 (ouverture des portes à 20h)
Viktor Lazlo "Suds" - Jazz / Chanson / Musiques du Monde



Photographie : Maxime Van Maldergem

2 soirées exceptionnelles !

Viktor Lazlo est une artiste plurielle et polymathe qui porte haut et fort ses racines martiniquaises et grenadiennes : romancière estimée (prix Charles Brisset) à présent éditée chez Grasset, chanteuse renommée  (avec plus de 4 millions d'albums vendus dans le Monde) et comédienne régulièrement sollicitée (pour de nombreux films au cinéma et à la télévision). « Suds », son treizième et nouvel album, est un voyage tout en douceur et sensualité, textes profonds et ciselés, arrangements délicats et élégants de Khalil Chahine.     

 

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 INFORMATIONS
Retrouvez toutes les informations sur les concerts sur www.jazzclub-paris.com/fr
 
81 Bd Gouvion St Cyr - Paris 17 - Métro/RER C Porte Maillot
jazzclub-paris.com
jazzclub.etoile@lemeridien.com
01 40 68 30 42 


RAMON PIPIN // En Concert // Best Oeuf ... 50 ans ça se Fete // Paris @ Café de la Danse 25 Mai 2022.

 

Tempus Fugit… A l'occasion de mon anniv décennal et de mon jubilé pro, je me suis décidé à mettre sur pied ce concert. Tel un Yann Arthus-Bertrand du rock'n'drôle, entouré du Ramon Pipin Band, nous survolerons les sublimes paysages vallonnés d'Au Bonheur des Dames, Odeurs, de mes albums solo, faisant escale pour quelques twongs et autres facéties.

Des invités rejoindront la nacelle, la faisant tanguer et distillant leurs parfums méphitiques ou suaves, sur fond de guitares saturées ou cristallines, de quatuor à cordes, de chœurs angéliques, de Farfisa et de drumbeats obsédants.

35 chansons, plus de 2h de spectacle…
A l'instar du vol du Spruce Goose d'Howard Hughes — qui rappelons-le, ne dura qu'une minute — ce voyage sera unique. Ne le ratez pas ! A ceux tous ceux qui apprécient mon parcours et mon approche artistique, j'adresse ce simple message : plus y aura de monde dedans, moins y aura de monde dehors.
Réservez dès à présent, les salles extensibles sont à l'étude chez Elon Musk mais pas encore au point….

 

 

dimanche 24 avril 2022

CAGE FIGHT (James Monteith Guitariste) // Interview // - 29 Mars 2022.


CAGE FIGHT est le nouveau gang du guitariste de TESSERACT James Monteih qui pour le coup a fait appel à l’ancienne chanteuse d’ETHS Rachel Aspe qui en d’autre temps s’était fait remarquer dans l’émission La France a un Incroyable Talent le tout étant complété par le bassiste Jon Reid de BROKEN CHAKRA et par le batteur Nick Plews officiant aussi au sein de CORPSING et AGHAS. Du beau monde qui nous propose un mélange de Thrash, Hardcore et Crossover d’une efficacité et d’une puissance remarquable qui prend toute son ampleur grâce à la prestation vocale impressionnante de Rachel Aspe qui semble prendre un nouvel envol avec ce gang Londonien De quoi faire frémir les cages à miels pour un bon moment. Le groupe Franco/Britannique n’a pas perdu de temps et nous propose son premier opus éponyme dans la foulée. Une véritable odyssée à travers la fureur, la brutalité et la rage d’un Metal sans concession ! Une occasion rêvée pour demander au sympathique guitariste James Monteith de nous présenter sa nouvelle progéniture qui semble lui tenir à cœur et être bien plus qu’un projet. Magnéto James c’est à toi !





Vous allez partir sur les routes en ouverture de CRO MAGS du 21 juin au 30 juin comment abordes-tu cette première tournée au sein de CAGE FIGHT ?

James Monteith. Je me sens un peu chanceux avec ce nouveau groupe. Nous nous sommes formés il y a tout juste un an et après une année notre premier album sort. Nous sommes au sommet du punk Thrash Metal. Nous avons des fans et c’est comme si le rêve devenait réalité. Incroyablement chanceux.

Comment décrirais-tu le groupe sur scène ?

James Monteith. Nous avons fait quelques concerts, cinq ou six l’année dernière. Fondamentalement on essaie de donner toute notre grande énergie avec force et agressivité autant que possible. Energie, puissance, agressivité et mettre le feu sont les maitres mots.

Comment s’est déroulé le processus d’écriture de ce premier opus ?


James Monteith. C’était très facile et c’est pourquoi nous sommes ici. De retour en Russie en février, nous avions déjà trois titres de prêts et un tas d’idée. Mais nous n’avions pas tellement de matériel. Mais à la fin juillet tout est allé très vite, nous avions déjà quatre clips et l’album est sorti naturellement. Nous étions tous ensemble en train d’écrire et on s’entendait très bien. C’est complètement fou.

Comment se passe la collaboration avec la chanteuse française Rachel (Ex ETHS) ?


James Monteith. Je pense vraiment qu’elle se passe comme toutes les autres collaborations. Elle était incroyable parce qu’elle était enthousiaste et avait des tonnes d’idées et on s’est très bien connecté. De plus la distance n’était pas un problème parce que tu peux aller sur Internet, collecter des idées, tu peux communiquer très facilement, tu peux faire des va et vient. Ce n’était pas un problème car musicalement nous étions très reliés ensemble.

Tu es aussi le guitariste de TESSERACT. Est-ce que le fait de jouer dans ce groupe depuis longtemps a eu un impact sur la manière d’écrire les morceaux de CAGE FIGHT ?

James Monteith. C’est plus dans le sens d’avoir une direction dynamique, ce n’est pas de la musique Heavy. Je suis allé dans une autre direction pour aller vers quelque chose de plus simple et à cause du Covid cela m’a permis de travailler sur ce projet. C’est un bel album qui sonne différemment de Tesseract je crois.

Comment a été l’enregistrement en studio pour ce premier album ?

James Monteith.  Ce que j’aime bien dans le groupe de TESSERACT, c’est que ça vient comme tu le sens. Il y a beaucoup d’improvisations et il n’y a pas des règles strictes du moment que l’on joue correctement et être là au bon moment. Cette fois ci c’est différent. Nous travaillons tous ensemble, il n’y a pas eu de piste d’accompagnement. En studio nous avions la guitare et la batterie que nous avons réglée en trois jours. Beaucoup de saveurs et de piquant. Et ensuite la batterie qui nous a permis d’ajuster les guitares avec le bon son. Ce qui a été une superbe performance. Ensuite il y a eu d’autres lead guitaristes qui se sont rajoutés. Ce fut un procédé très fluide et dynamique. Quelque chose de très naturel.

Est-ce qu’il y a des titres en tant que guitariste qui ont été des défis pour enregistrer ou composer ?

James Monteith. Oui, « My Dreams » a été le plus gros défi parce que lorsqu’on est retourné au studio. Nick jouait de la batterie et Rachel chantait dessus la mélodie. J’ai réalisé qu’il y avait tellement de guitares à jouer et il était difficile de terminer cette chanson avec des mélodies, des parties de guitares, des breaks je devais m’assurer que les guitares allaient convenir pour ce titre. Je suis particulièrement fier de ce titre.

Il y a beaucoup de single comme « Respect Ends », « Hope Castrated », « Shine Don’t Fade ».

James Monteith.  Nous discutons tous ensemble. Nous souhaitons sortir différents titres qui donnent une vision sur les compositions du groupe. Que ce soit un peu moins trash ou plus métal mélodique et quelquefois plus Trash voire plus technique. Nous attendons que chaque single soit différent des autres.

Rachel compose les textes. Est-ce qu’il y a des textes sur lesquels tu te sens plus proche sur certaines chansons ?

James Monteith.  En fait les textes sont une combinaison de nous tous. Jon le bassiste est aussi impliqué dans les textes, avec son anglais. L’idée est que tout le monde participe. Toutes les chansons traitent des problèmes d’aujourd’hui.

Il y a une chanson « Guillotine » qui nous ramène directement à la France !

James Monteith. C’est une chanson de protestation contre l’aristocratie britannique, les riches contre les pauvres et la famille royale. En France c’est plutôt la Révolution française. C’est l’heure de le faire en Angleterre.

D’où vient ce nom CAGE FIGHT ?

James Monteith. Le nom du groupe nous ne pouvions même pas y penser et après on s’est dit que notre musique ressemblait à un combat en cage. Et on a tous décrit ce bruit de cage.

Avec Rachel travailles-tu ton français ? Lol

James Monteith. Un petit peu. Pas beaucoup, je connais des bases pour aller au restaurant ou au bar. Je peux demander ma direction. J’apprends.

Est-ce que tu la connaissais depuis longtemps ?

James Monteith. Oui c’était il y a longtemps, je l’ai rencontré en 2014 et j’ai été attiré. Nous avons discuté sur Facebook à cette époque mais nous n’avons pas eu la chance de reparler ensemble. C’est toujours sympa de connaitre les gens et d’être amis. J’ai été récompensé après dans le sens où quand je lui ai parlé de ce projet, elle était là et prête. Ça marche maintenant.

Qu’est ce qui a motivé ce choix de faire une reprise de BODY COUNT « Bitch In The Pit » ?

James Monteith. Oui nous aimons tous BODY COUNT. Tous leurs albums sont incroyables. Les personnages sont charismatiques. « Bitch In The Pit » c’est l’ambiance dans la fosse, c’est sympa d’utiliser le mot « bitch » avec la voix d’une femme dans cette perspective affirmant les mots. 0ui elle l’est en un sens. Rires.

Il y a aussi une apparition avec Trevor Strnad de Black Dahlia Murders sur le titre «Eating me alive».


James Monteith.  C’est comme ça qu’on s’est reconnecté en février de l’année dernière, le projet n’était pas au top. Rachel était la parce qu’elle était en contact avec le groupe. Elle connaissait Trevor parce qu’elle avait fait une reprise et lui a proposé de la faire sur l’album. Sans elle cela ne saurait jamais arriver.

L’album sort le 13 mai. Quel est ton sentiment-avant la sortie de l’opus ?

James Monteith. Ce que je peux dire c’est que c’est terminé et c’est déjà bien. Au départ il y avait beaucoup de stress et de problèmes à régler. Aujourd’hui c’est excitant de voir l’album qui va sortir. Mais on ne sait jamais comment ça va se passer par la suite. C’est excitant d’avoir eu aussi beaucoup de plaisir. Ce que je peux dire aussi c’est que Jon et Rachel sont devenus de très bons amis. C’est vraiment sympa de travailler avec des gens qu’on aime vraiment. Très positif.

Est-ce que selon toi les gens qui vont acheter l’album ou venir à vos concerts sont différents de ceux qui viennent voir TESSERACT ?

James Monteith.  Oh oui ils seront très différents, c’est vraiment sympa de voir les posts et de les adresser au travers des médias sociaux, il y a beaucoup d’engagements. On part de zéro vis-à-vis de ce groupe. Il est temps de toucher une nouvelle audience. C’est sympa de voir ça et d’avoir une vie séparée des réseaux.

Est-ce que CAGE FIGHT est un projet ou un vrai groupe ? Maintenant tu vas devoir gérer deux groupes.

James Monteith. J’espère pouvoir le manager et pour TESSERACT j’adore ce groupe et ses membres : cela fait partie de ma vie. Je ne vais pas me couper en deux et cela doit marcher ensemble.

J’ai lu que l’idée de CAGE FIGHT était de rendre un hommage à des groupes comme SLAYER, BIOHAZARD.

James Monteith. Oui j’ai grandi en aimant ce genre de musique. J’aime la puissance, l’agression, le groove. J’ai toujours voulu faire quelque chose comme ça. Encore je n’ai pas planifié cela pour que ça se produise.  Mais j’adore ce sont les plus grandes vibrations que l’on peut ressentir pour ce projet.

Est-ce que la pandémie a aidé à la naissance de ce projet ou avait tu envie de créer cette formation depuis bien longtemps ?

James Monteith. Non je pense que c’est venu comme ça. C’est un projet que j’ai trouvé intéressant à faire. Ce n’était pas vraiment planifié, ni une véritable stratégie. Nous l’avons fait à ma façon et c’est un peu dingue.

Tu as eu l’occasion de donner des concerts en Livestream avec TESSERACT ? comment as-tu vécu cette expérience de jouer sans public ?

James Monteith.  C’est intéressant. C’est beaucoup de travail. C’est bizarre de ne voir aucune réaction. En fait tu te sens détendu quand tu joues dans des grands festivals et de voir la foule si loin, mais pas si loin que cela. Il y a des grandes scènes, des lumières incroyables, des lasers. C’est ce genre de shows qui sont intéressants. C’est une bonne expérience. Le live album sonne bien et du au Covid c’est quelque chose qui manque au gens. C’est un autre moyen pour les groupes de jouer leur musique sur scène.

Quel regards portes tu après toutes ces années passé au sein de TESSERACT ?

James Monteith.  Avec TESSERACT c’est un privilège et une expérience. C’est un voyage. Nous continuerons à travailler ensemble et de terminer l’album pour l’année prochaine.

Que veux-tu réaliser avec CAGE FIGHT ?

James Monteith. Je verrais où ça nous mène. Le plus loin possible j’espère. Nous avons une tournée en Angleterre puis en France. Peut-être l’année prochaine jouer dans des festivals, donner des shows avec TESSERACT aussi pour que ça fonctionne. Je ne peux vraiment pas dire jusqu’où je peux aller.

Est-ce que tu auras de nouveaux tatouages ? Rires

James Monteith.  Peut-être que j’aurais des remises sur les tatouages. Rires.

Que pourrais-tu rajouter sur l’album et le combo ?

James Monteith. Je dirais que c’est tout d’une musique agressive, parfait album qui représente toute la frustration et la colère.

Qui a eu l’idée de la pochette avec les tatouages ?

James Monteith.  Ça symbolise l’agressivité et la douleur. C’est comme une rayure ou un coup de poing. C’est vraiment un vrai tatouage et cela se verra dans le prochain single en vidéo. Cela représente l’agressivité, la douleur et la rage. C’est ma vision.

Est-ce qu’il y a quelque chose d’important à ajouter ?

James Monteith. S’il vous plait, si vous aimez le son, écoutez l’album et nous viendrons en France à la fin de l’année.



29 Mars 2022.
Pascal Beaumont  

Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)
Photo : DR



samedi 23 avril 2022

ROCK'N FESTIVAL // Rock'N Festival @ Chauny 20 et 21 Mai 2022.

 

Rock Aisne Festival 2022 #9, les 20 et 21 mai 2022 au forum de Chauny (02)
Programmation de l'édition #9:

20 Mai
Les Tambours du Bronx - Erja Lyytinen - MOLYBARON - Cheap Wine

21 Mai
Last Train - KnuckleHead - Stengah - Little Odetta - Grandma's Ashes - Dancers In Red

 


 

jeudi 21 avril 2022

KNUCKLE HEAD // Interview // Rock et Culbuteurs - Mars 2022.


Aujourd'hui un OVNI dans notre sphère rock, le duo Alsacien rock tendance bikers comme on les aime. Pour notre plus grande joie, ils nous arrivent comme une grosse claque dans la tronche, et la découverte est de taille tant au niveau de leur création musicale que scénique. Si vous ne les connaissez pas encore, c'est l'occasion avec cette interview d'entrer dans le monde de Knuckle Head. En prime, une très belle rencontre humaine avec deux lascars attachants et sympathiques.



Pour commencer pouvez-vous vous présenter ?
Jock : Moi c'est Joke, le Batteur
Jack : Et moi c'est Jack, guitariste chanteur. Jack le Barbu et Joke le barbouillé.
 
Parlez-nous de votre album "Holsters And Rituals" ?
Jack : Alors l'album est vraiment très travaillé par rapport à ce que l’on a proposé avant. Ce que l’on a fait avant c'était hyper Roots et on est partis de zéro, on a débuté dans une cave comme plein de gens, en fait plein d'artistes, ou plein de PDG. Ces premiers albums nous ont servi à trouver une direction, et ce dernier album qui vient de sortir, il y a deux ans de travail, on a été en studio pour enregistrer et c'est vraiment l’aboutissement depuis 7 ans que le groupe existe, on espère continuer et faire toujours plus et de mieux en mieux.
 
D'où vient le nom du groupe et quelle est sa signification ?
Jock : ça ne veut rien dire, ce n’est même pas une insulte, si tu le traduis ça veut dire tête de phalange, et c’est surtout utilisé pour les moteurs Harley Davidson des années 30. En fait c'était les caches culbuteur de la moto qui avaient des bosses sur le côté, du coup on a appelé ça KNUCKLE HEAD, tête de phalange, à cause du bloc qui ressemblait à ça. Et vu que c'est nos deux motos de rêve, on a décidé d'appeler le groupe comme ça.
 
Quelle signification a le dessin sur la pochette ?
Jack : On a travaillé avec Vade Retro, qui sont sur Paris, en fait on avait une idée globale. J’avais une liste énorme de ce que l’on voulait mettre sur la pochette, on a fait des croquis horribles (rires).
On leur a tout donné, on a expliqué notre univers et ils nous ont pondu un croquis, un truc de l'espace. Et on a validé tout de suite en fait. Y a plein de significations, on ne voulait pas forcement être en statue, on ne devait même pas être représentés dessus et quand on a vu leur croquis on s'est dit waouh c'est énorme. Moi je tiens des brins de blé et Jock un livre, du coup il y a toute une signification que je n’ai pas forcément en tête, mais en gros ça signifie l'abondance, tout ce qui est un peu mystique. Le fait qu’il y ait des gens en dessous de nous montre que l'on est dans univers post apo où tout ce qui reste c'est les gros bâtiments, les vieilles églises tout ça. Et les gens, l'être humain aura besoin de spiritualité quelle qu’elle soit, et du coup on joue un peu là-dessus. Et les deux gros vitraux qui rappellent les églises les cathédrales qu’on retrouve sur scène. On a vraiment pensé la pochette complète que vous pouvez trouver sur la version gatefold du vinyle comme la scène que l’on voit en live. Pour avoir une cohérence visuelle et musicale partout.
 
Jock : Moi j'irais même plus loin, on leur a laissé la liberté et ils ont compris tout seuls le truc que l’on voulait et c'est vraiment le côté western qui ne nous quitte pas... Mélangé avec un monde post apocalyptique, ça fait un super Tarantino avec un gros Mad Max, une espèce de super mélange. Et je trouve ça cool parce que quand on est sur scène moi je vois ça comme si on était déjà dans ce monde-là et que les gens viennent pour nous voir pour oublier tout ce monde-là et tout ce qu'il y a autour. Ça fait partie du concert c'est quelque chose qui correspond au live aussi.
 
Le Tunnel a-t-il une signification particulière ?
Jock : C'est à toi d'avoir ta propre signification. On voit que ça passe au noir de toute façon.
C'est un peu comme Led Zep, ils avaient leur symbole, chacun se donne une idée pour savoir qui est qui. Moi je pars là-dessus, et si toi le tunnel te guide quelque part c'est à toi de voir…
Jack : Pour moi en fait, chaque religion est un tunnel, t’as le monde avec la vision que tu as. Et les religions vont venir t’embrigader, c'est un peu fort comme mot mais bon. Ça dépend des religions, des sectes, on est un peu dans cette univers-là, sans aller jusqu’à dire que l’on veut créer une secte, on veut faire réfléchir les gens sur le fait qu’attention, réfléchissez par vous-même, parce que quand on réfléchit à votre place ça se passe souvent très mal.
 
Comment définiriez-vous le style de votre musique ?
Jock : C'est du Stoner et de la country.
Jack : On appelle ça de la Dark Country parce que les paroles sont dark aussi, tout le monde nous dit c'est quoi la dark country, ça les interpelle. On aime bien utiliser ce blaze, mais c’est un mélange de stoner, de rock, de country, même des fois des gammes de blues.

 

Comment créez-vous vos compositions ?
Jack : On les commence en répèt, en fait on fait tourner des riffs, soit c'est moi qui les trouve soit c'est Jock: Ensuite on essaie de caler un rythme dessus et de créer une structure musicale, et une fois que l’on a ça on commence à faire une préprod à l'ordi. Et on essaie de voir, couper des parties ou en rajouter pour que ce soit le plus groovy possible. Et une fois qu’on a ça, on la réécoute pendant des semaines, on l'améliore, et c’est seulement lorsqu’on est content de la musique que j’imagine les paroles. Donc le fait d'écouter la zic, y a un univers qui se crée dans ma tête, y a toujours des images qui viennent, comme un film. Et c'est grâce à la musique que je vais composer les paroles. Je compose les paroles comme un instrument de musique, pour moi il faut que ça rime dans les temps, faut que les syllabes tombent dans les temps au bon moment. Je ne suis pas en mode j'ai envie de dire ça, c’est plutôt qu’est-ce que la musique m'inspire et je vais dire ça là-dessus.
 
A quel âge avez-vous appris à jouer de votre instrument respectif ?
Jock : Moi c'est compliqué, je suis guitariste de base, ça fait 15 ans que je joue et quand on s’est connus avec JACK c'était dans un bar, il avait pris une guitare et il avait joué, et je lui ai dit « tu joues de la gratte moi aussi », du coup on a commencé à jouer et voilà c'était parti. Après on a formé KNUCKLE HEAD trois semaines après qu’on se soit connus, du coup on se connait quasiment depuis le même nombre d'années que le groupe.
Jack : C'était deux guitares acoustiques
Jock : Et c'est moi qui ai dit « ça manque de peps ».
Jack : Il s'est levé un matin et il m’a dit « j’ai envie de faire de la batterie »... On est allés sur le bon coin et on a acheté une batterie enfant, on a foutu le bordel dans un bar (rires). Et voilà, du coup j'étais tout seul à la guitare.
 
Tu savais en jouer ?
Jock : Non...
Jack : Il a le rythme dans la peau, il est né avec, enfin on a tous les deux le truc, c'est instinctif et moi je ne sais pas lire les notes par exemple je ne pourrais pas t'écrire ce que l’on joue. Et du coup, j’ai commencé la guitare à l’âge de 7 ans. J'ai des vidéos de moi que mon père avait fait quand j'avais 4 ans devant des groupe en vacances je faisais déjà de l’air guitare tu vois. Mon père, il m’a tout de suite pris des cours de gratte et le prof que j'avais m’a appris l'improvisation et j'ai toujours travaillé à l’oreille. Ce qui fait que quand Jock jouait, j'ai tout de suite pu improviser sur ce qu’il faisait et ça a tout de suite matché. J’ai des bases de guitare country parce que mon prof m'avait toujours dit si tu sais faire du Finger Picking, de la country, des Bend, tu peux tout faire. Après j'ai eu ma petite période métal quand j'étais ado, en fait je pense que c’est un mix de tout ça qui fait qu’aujourd’hui on a cette touche dans KNUCKLE HEAD.
Jock : C'est le seul truc où il avait raison (rires).

Racontez-nous l'enregistrement de l'album ?
Jock : c'est énormément Jack qui a travaillé sur l'enregistrement. Moi je faisais les pistes batterie guitare et on fait tous les morceaux comme ça. Pour avoir l'embase et la gratte. Vu que tout est enregistré sur bande et qu’on travaille à l'ancienne, c'est ce qui nous donne cette super qualité sonore avec Remi chez White Bat Recorders. On a commencé toutes ces pistes et après mon travail était déjà fait. Après c'est Jack qui a fait les compos derrière, les rajouts de gratte, les voix, les doubles voix, l’arrangement, les chœurs, même si c’est créé déjà en pré prod comme on te disait tout à l’heure. T’as déjà les embases et après Remi nous aide à modifier, le fait d'avoir la touche de quelqu'un d'autre ça fait que tu ne fais pas que la même chose sur l'album et du coup ça fait le meilleur album qui existe. Quand tu écoutes un artiste et que tu fais ah ouais ça ressemblait pas à ça, et tu sens qu’il y a la touche quand même et c’est pas tout le temps la même chose. Je ne vais pas donner de nom de groupe parce que je n’ai pas envie d'avoir des problèmes (rires).
Mais voilà pour moi ça c'est des albums qui sont réussis, sans être narcissique je suis très fier de cet album et c’est exactement comme disait Jack, c'est cette année où on se cherche, on vieillit, on a nos problèmes, on grandit petit à petit, et la je pense que l’on s’est trouvés. Et maintenant il y a tout ce monde-là qui va pouvoir être créé au fur et a mesure.
Jack : En fait les grattes, ce qui est ouf c'est qu'on les a enregistrées en une prise. Et y a trois amplis en même temps, et on a fait en une prise avec la batterie. Il n’y a presque pas d'overdub, juste quelques uns, mais en fait ça sonnait déjà direct. Et c’est ça que j'aime bien, c'est brut et pourtant ça sonne produit quoi. L'album précédent, on l'avait fait en une semaine c’était une question de budget aussi. On voulait un truc vraiment brut et là pour ce nouvel album on voulait un truc plus produit du coup par la même personne Rémi Gettliffe qui lui fait un travail de producteur, il ajoute sa touche et il a une vision externe ce qui est bien aussi, et il rajoute les 10 pour cent à la musique ce qui fait que le truc marche mieux. Tous les arrangements ont pris un mois de studio. On travaillait hyper tard, il a vraiment pris le temps de chercher les sons avec nous, on a testé plein de trucs c'était hyper bon. On a crié dans une pièce à côté, on a mis 3 reverb pour faire des effets tu les entends dans "Living Deep" la grosse chanson dans l’album. Plein de trucs marrants comme ça. C'était trop cool.
 
Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Jock: Moi Depeche Mode, c'est mon groupe préféré, j’ai les lettres DM tatouées sur mes épaules. C’est mon père qui m’a éduqué avec ça. Après, beaucoup de Johnny Cash et ensuite je me suis trouvé dans le gros SLUDGE du DOOM et le STONER. J'aime beaucoup le mélange un peu Psyché où tu vas retrouver un peu les FLOYD aussi je suis très fan de David Gilmour, et également BLACK SABBATH et notre papa OZZY que j'aime beaucoup. Tous ces groupes m’ont inspiré et ça a fait ce que je suis.

Jack : moi j’ai j'étais éduqué comme Jock on va dire avec du rock, c'était plutôt des musique tradi…

Jock : catholiques (rires)

Jack : Oui j’ai été éduqué catholique mais niveau zic comme on est en Alsace c'était la variété allemande qui était bien ancrée dans les années 90.  Ça m’a très vite soulé parce que c'est tout le temps la même chose en fait. D'ailleurs j’ai un putain de vinyle de variété allemande produit par JACK WHITE... Je n’ai pas compris y a son nom en dessous... C'est énorme il a fait plein de trucs dont on n’est même pas au courant. Je regardais en boucle des Live de AC/DC, Metallica, Black Sabbath, c'est la base, ce qui m’a poussé vers le métal et le rock. Je me souviens que je jouais à l'oreille sur des disques entiers. Après je me suis ouvert au STONER au SLUDGE, Black Label Society, Ozzy etc. etc.
 
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?

Jack : ça va peut-être paraitre surprenant, on aimerait bien jouer avec Yelawolf, c'est un rappeur US qui était dans la prod de Eminem. Il est déjà au courant que l’on existe, il nous écrit des fois sur Instagram, c'est rare mais il nous écrit pour dire que c'est vraiment bien ce qu’on fait. Un mec comme ça qui te dit ça c'est énorme…
Jock : D’ailleurs il a sorti un album rock cette année avec un groupe ricain. Super, basé country, bluesy comme ça, sublime.
Jack : Ce qui me plait chez lui, c'est qu’il tient plein de trucs il fait du rap US mais avec des touches de country rock, et c'est énorme.
Jock : Il a le visuel, si tu peux aller voir va voir, c'est chouette, tiags, chapeau, perfecto, tout tatoué quand on me l’a montré à l’époque j’ai dit « Jack regarde faut que je te montre un truc c’est incroyable regarde la  tête du mec et maintenant regarde ce qu’il  fait » et en fait c’était beaucoup sur l'album Love Story, beaucoup de base de country avec de la vrai gratte derrière et lui faisait du hip hop dessus… Attention je parle pas de rap, pour moi le Hip Hop et le rap c'est différent. Et un jour il était à Lausanne en Suisse, et on est allés le voir… Et là, la claque... Oui j’aimerais beaucoup jouer avec lui.

Pour finir, si vous ne deviez conserver 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Jock :Jack, ma femme, et une gratte.
Jack : Putain j’allais dire pareil... Bon ben il a tout dit
 
Et question bonus, avez-vous envie de rajouter quelque chose ou faire passer un message ?
Jock : Profitez de chaque jour comme si c'était le dernier.
Jack : Oui, réfléchissez et ne laissez pas les autres réfléchir à votre place





Paris Hard Rock Café 28 Mars 2022.
Thierry Cattier
Photos : Th. Cattier /
Shooting Idols


mercredi 20 avril 2022

SARI SCHORR // Live Report // Paris @ Jazz Club Etoile Samedi 26 Mars 2022.

 


 Après 2 ans de Covid et d'attente forcée, pour sa tournée Européenne un passage obligé par Paris. Avec cet arrêt dans l'antre de ce Jazz Club Étoile. Un endroit mythique et extrêmement chaleureux qui ce soir affiche complet, quasi immédiatement depuis le jour de la mise en vente... Avec joie, les aficionados arrivent, s’installent et attendent l’arrivée de la douce Sari Schorr.
Dès 20h30, Sari monte sur scène avec cette voix inimitable, un vrai petit diamant brut et entame un "Demolition Man" extrait de son album "A force of nature" de 2016 très bluesy.
Puis "Ain't Got No Money" avec ce mélange très sexy de douceur et de cette puissance qui séduiront les quelques nouveaux venus ce soir.

"Back To LA" Un vrai tube que ce titre extrait de l'album "Never Say Never" sorti en 2018. Enchainé avec une ballade très touchante, "Beautiful", émouvant solo de Ash Wilson superbe moment de communion.
Puis retour avec 5 titres extraits du deuxième album studio "Never Say Never" un son très rock et une efficacité extrême et encore cette balade "Never Say Never", très puissante, la douce Sari envoûte le public avec sa gentillesse et ses sourires si sincères pour clore le 1er set.

Après un intermède d'une vingtaine de minutes et une bonne bière, on attend avec impatience ce deuxième set.

"Damn The Reason" excellente mise en matière pour ce 2ème set, puis une reprise d'un de ses maitres Paul Rodgers avec cette version de "Ready for love", Sari navigue avec aisance dans le plus profond de cette magie qui vous transperce et fait dresser les poils avec sa force vocale.

Sari Schorr prouve à quel point il faudra compter sur elle dans les prochaines années. Celle qui a été choriste notamment pour Popa Chubby est aujourd’hui passée sur le devant de la scène et ce n’est que justice. Quel que soit son registre, rock, ballades, blues, elle domine par ce feeling et un groupe vraiment efficace avec Ash Wilson à la guitare, Mat Beable à la basse, Phil Wilson à la batterie et Bob Fridzema aux claviers.

Le concert se termine avec 3 reprises "I Just Wanna Make Love to You" de Willie Dixon très très funky et très chaud de 12 minutes, un pur bonheur. Puis moment vibrant avec "Where Did You Sleep Last Night" de Nirvana enchainé avec ce "Black Betty" du groupe Ram Jam, un tube en 1977 et ce soir un grand moment pour clôturer ce concert vraiment très très rock.

On attend le retour de Sari Schorr sur une autre scène parisienne avec vraiment une grande impatience.


Setlist:

Set 1
Demolition Man
Ain't Got No Money
Kiss Me
Back To LA
Beautiful
Turn The Radio on
Maybe I'm Fooling
Never Say Never
The New Revolution
Freedom

Set 2
Damn The Reason
Ready For Love
King Of Rock n Roll
Ordinary Life
Valentina
Thank You
I Just Wanna Make Love to You
Where Did You Sleep Last Night
Black Betty


Thierry Cattier  - Photos : Th Cattier / Shooting Idols.

lundi 18 avril 2022

DANIEL AUTEUIL // Photo Report // Ormesson @ Centre culturel Wladimir d'Ormesson Samedi 9 Avril 2022.



 
Avec ce spectacle, Daniel Auteuil nous fait découvrir l’œuvre du poète français  Paul-Jean Toulet, mais également d’autres illustres auteurs français, tels Apollinaire, Rimbaud, et bien d’autres…

"Si vous m’aviez connu"  est le premier single issu de son album, écrite et interprétée par Daniel Auteuil et composée par Gaëtan Roussel.

Une balade au travers de ses souvenirs de songes mêlés à ses souvenirs de vie, dans la rencontre de deux personnes qui ne pourront jamais se retrouver dans notre réalité.

Le rêve est une disposition de l’esprit qui procure à l’individu éveillé des souvenirs.

Daniel Auteuil nous offre un spectacle d'une heure et demie où l'on peux venir toucher de très près la sensibilité profonde de notre talentueux acteur.

Un spectacle tout en finesse, tout en douceur, accompagné par deux musiciens : à la guitare Arman Méliès et au piano Colin Russeil où l'acteur désormais interprète nous bouleverse par sa sincérité, pour ce grand moment de partage avec son public . Un Daniel Auteuil extrêmement touchant et efficace dans cette exercice de chanteur qui sied à ravir à la sensibilité qu'on lui connait et que l'on apprécie tout particulièrement.




Il reste encore quelques dates pour cette tournée qui parcourt la France jusqu’à cet été.

Sam. 14/05/2022
Espace Coeur des Vallées - Thones (74)
Sam. 21/05/2022
Château Thierry (02)
Dim. 22/05/2022 Espace Jean Jaures - Tomblaine (54)
Dim. 26/06/2022
Théâtre de la Mer - Sete (34)


Thierry Cattier
Photos : Th. Cattier /
Shooting Idols

CHRONIQUE CD // LES COLLEGIENS "Hommage à Ray Ventura & Sacha Distel" // Sortie du CD Mars 2022.

 
LES COLLEGIENS "Hommage à Ray Ventura & Sacha Distel"



Arrangement, direction d’orchestre, réalisation, guitare et voix : Raymond Gimenes
Trompette : Tony Russo
Saxophones, flûte et clarinette : André Villéger et Pierre Mimran
Trombone : Jean-Marc Welch
Claviers et voix : Bernard Arcadio
Contrebasse et voix : Tony Bonfils
Batterie : Thierry Chauvet
Piano et voix solo : Franck Sitbon
Percussions et voix solo : Charlotte Perrin
Claviers pour le live : Jean-Charles Guiraud
Voix : participation exceptionnelle dans « Venez donc chez moi » : Olivier Constantin


Les Titres:
Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Tu ressembles à Paris
Venez donc chez moi
Ca vaut mieux que d’attraper la scarlatine
La belle vie
Le soleil de ma vie
Dédicace
Scandale dans la famille
Comme tout le monde
Tiens ! Tiens ! Tiens !
Tout va très bien Madame la Marquise

A l’origine le groupe dénommé « les Collégiens » a été fondé dans les années 1930 par Ray Ventura. Cet orchestre allait révolutionner le paysage musical en France par son concept : un show, des musiciens talentueux, des chansons sketches et des chanteurs et humoristes jouant des scènes comiques. Tout était réuni pour faire danser et amuser les spectateurs. Héritier de Ray Ventura, Sacha Distel décide en 1993 de refonder « Les Collégiens ». Il en rêvait depuis toujours. C’est chose faite avec un album d’anthologie, que Raymond Gimenes (arrangeur, réalisateur et directeur d’orchestre) réalise en réunissant le gratin des artistes. En 2014, il décide avec Laurent, le fils ainé de Sacha, de rendre un hommage pour les 10 ans de sa disparition. Ils reforment, pour la circonstance, l’orchestre « Les Collégiens » avec tous les membres du groupe de 1993. Sortie du CD en Mars 2022.