samedi 18 décembre 2021

BLACK HELLBORE (Anthony Osche Guitariste) // INTERVIEW // "Disorder" Paris 22 Novembre 2021.

 



Vous sortez aujourd'hui votre album "Disorder",  pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre rencontre entre Cyrielle et toi ?

Anthony Osche : On était tous les deux élèves du guitariste ex ADAGIO  Stéphan Forté... Il ma parlé de Cyrielle, et m’a conseillé au moment où elle envisageait de sortir un album de m’occuper de tout ce qui était guitare basse claviers… Je l’ai contactée et on a monté ce projet à ce moment-là voilà

Quels sont les groupes qui t’ont donné envie de faire de la musique / Guitare ?


Anthony Osche : J'ai commencé à  jouer de la guitare grâce a des groupes comme Ramstein ou KORN quand j’avais à peu près 12 ans. Et j’ai évolué  vers des styles un peu plus compliqués avec des découvertes de Children of Bodom évidemment et c’est à ce moment- là que je me suis rendu compte que cette musique pouvait être tres accée sur la guitare. et que ça pouvait être extrêmement complexe à jouer en fin de compte. Et ma vraie découverte c'est Yngwie Malmsteen. Et aujourd’hui encore j’écoute beaucoup de musique progressive comme Dream Theater ou Symphonix

A quel âge as- tu commencé à apprendre la guitare ?

Anthony Osche : C'était à l'âge de 12 ans ; j’ai commencé aussi à prendre des cours de piano à l'âge de 5 ans mais je dois avouer que j'ai détesté çà tout simplement.
Tout ce qui était solfège pour moi c'était un peu à gerber... et la guitare était une révélation en fait de voir l'image de ces mecs qui avaient envie d’envoyer vraiment du lourd sur scène ! C’était une vraie révélation ! c'est à 12 ans que je me suis mis a fond.

Te souviens tu de ton 1er concert ?

Anthony Osche : Oh la oui je me souviens bien, c'était dans un petit bar qui s'appelait le café du commerce au fin fond de la lorraine dans un petit patelin. Le bar était blindé, c’est vrai que c'est des super bon souvenirs. C'était avec mon tout premier groupe on s’appelait ILION on faisait du trash métal en fait.

Quels on été tes premiers groupes ?

Anthony Osche : Mon 1er groupe a été donc ILION   Et puis ensuite j’ai eu un second groupe de def metal technique : AUTOLYSE ; avec de bon amis avec qui je suis encore en contact aujourd’hui.  Je dois dire que ça n’a jamais été ma tasse de thé musicale, donc je ne suis pas resté longtemps dans ce groupe ;  je me suis ensuite dirigé vers Stéphan Forté qui m’a orienté vers Cyrielle, car elle avait un projet musical qui se rapprochait de ce que je cherchais.  Et c'est comme çà que Black Hellebore est né.

Quels sont les groupes que vous écoutez et quels sont vos goûts musicaux ?

Anthony Osche :
les principaux groupes que j'écoute DREAM THEATER , Symphonix  au niveau des guitaristes je suis un très grand fan de Steve VAI ou encore de Jason Becker. Voilà en gros de la musique assez pêchue, assez technique, en gros on a fait le tour de la question.  Sinon je suis également un grand fan de classique : Brahms Mozart Paganini entre autres.

D'où vient le nom du groupe et quelle est sa signification ?

Anthony Osche : En fait le groupe n’avait pas encore de nom durant le développement de l'album. Et c’était problématique pendant un moment jusqu’à ce que l’on tombe sur cette idée de fleur. Les hellébores noires a été une idée qui nous a tout de suite plu ; cette fleur qui existe en blanc ou en noir évoque une certaine dualité entre la lumière et l'ombre. Et également une dualité entre la fragilité et le côté poétique de la fleur, et bien qu’elle ne pousse qu’en hiver, elle montre une certaine résistance aussi. Et en fait çà définit bien ce que l’on fait. Un aspect poétique mais une résistance également.

Comment créez-vous vos compositions, y a-t-il un déclencheur, un moment propice ?

Anthony Osche : Au niveau de la composition il n’y a absolument aucune règle. Ca peut partir d'une idée mélodique de chant, une ligne de guitare, un riff qui me vient le matin, quand je me lève ou je me dis «  tiens, çà, çà  peut être sympa.
Puis je m'installe derrière mon PC et mon Ampli, et je commence à broder autour de cette idée, jusqu’à ce que le morceau soit fini en fait. Et çà peut arriver du coup à ce qu’un morceau soit composé à 95 % en une journée.

Comment définiriez-vous le style de votre musique ?

Anthony Osche : - Rire-  çà c'est une question assez intéressante, puisqu’on s'est jamais posé  la question en fait... Qu’est-ce qu’on fait comme style de métal çà va être assez compliqué de répondre , dans le sens où n’importe qui pourra trouver son bonheur et son choix musical sur l’album. Y a de l'électro , il y a des passages plus progressifs,  il y aussi des parties plus def Metal. C'est vrai qu’on a pas cherché à se ranger dans une case au moment de la composition ; on a juste cherché à faire ce qui nous plaisait. Ce qui donne au final un album où chacun y a mis sa patte, et ses influences ;  ce qui donne un album assez varié, où tout le monde peut trouver son bonheur.

Racontez-nous l'enregistrement en studio et le choix des titres de "Disorder" ?

Anthony Osche : Alors en fait, Stéphan Forté avait composé 5 des titres ; moi je suis arrivé sur la composition que bien plus tard dans le processus. On est parti de son idée à lui et on a tous commencé à broder dessus avec de nouvelles lignes de chant, de nouveaux passages au piano, nouveaux passages à la guitare…  je dois dire qu’on a tellement apprécié de décider des morceaux que non,  y en avait pas d'autres ; parce qu’on en avait pas besoin en fait. Tout simplement donc, les 7 titres de l'album sont ceux qu’on pensait, chacun amenant une ambiance différente comme on le voulait sur l'album, et voilà globalement.
Le processus d'enregistrement a duré environ 1 an. On a pas mal travaillé à distance chacun dans nos home studio en s'envoyant les pistes ; et également sur-place en se rencontrant avec Jelly Cardarelli, qui est notre mixeur et notre batteur en studio. On a fonctionné un peu comme ca.

Et avec le COVID comment cela s'est il passé?

Anthony Osche : Je dois dire que globalement le covid nous a pas mal servi pour "Disorder". On a eu du temps de libre pour le fignoler, de telle façon qu’on ne l’aurait peut- être pas fait si le covid n'était pas tombé. Maintenant, le côté négatif, c’est qu’il nous a empêché pas mal de présentiel en fait. C’est vrai qu’on a plus travaillé à distance à cause du COVID, mais globalement , il a été plutôt bénéfique à ce projet.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?

Anthony Osche : AH AH AH, personnellement j’aimerais beaucoup jouer avec le groupe Symphonix. Si on doit parler de rêve oui, ca serait avec eux. Dans des choses plus réalisables, nos amis de Dust In Mind notamment, c’est vrai qu'avec Cyrielle on aimerait beaucoup jouer avec eux.

Avec le COVID comment cela se passe pour les concerts ?

Anthony Osche : Oui c’est assez compliqué, parce qu’il y a une légère reprise avec le COVID qui reprend du service... On a prévu des concerts sur 2022,  mais on peut rien affirmer avec tout ce qui se passe. çà se concrétise au niveau du Line-up live, on a un batteur et un bassiste sur lesquels on pourra compter, et qui sont très motivés. mais pas encore de dates arrêtées avec le COVID, car ne permettant pas vraiment de monter une tournée pour le moment.

Pour finir, si vous ne deviez conserver que 3 choses : un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?

Anthony Osche :
Cà serait un livre : un recueil des Nouvelles de Maupassant, parce que c’est  son ambiance qui m'inspire énormément, cette folie, cette âme perdue, ses personnages torturés.  Un disque que je devais garder ca serait "Rising Force" de  Yngwie Malmsteen ; c’est à travers ce disque que j’ai découvert ce que pouvait être le Shred et ce que pouvait être que de jouer avec la guitare poussée dans ses extrêmes limites.
Un film ?  bonne question je dois dire çà serait sans doute "Amadeus" car çà montre bien la folie d’un homme qui reste fragile par ses émotions, et à quel point la musique peut- être une torture intellectuelle pour un humain.


Paris 22 Novembre 2021.
Thierry Cattier