dimanche 23 avril 2023

MAJESTY (Tarek MAGHARY) // INTERVIEW // Longue vie à sa Majesté - Avril 2023.


MAJESTY un nom qui pourrait vous faire penser au roi divin, ses vassaux et ses courtisans avide de pourvoir et de richesse dominant une horde de gueux. Que nenni il s’agit d’un gang teuton émérite pratiquant un Heavy Metal des plus classique qui a déjà derrière lui un long parcours et une pléiade d’albums dans sa lourde besace. Formé en 1997 à l’initiative de Tarek Maghary chanteur, claviériste mais aussi fondateur du célèbre Keep It True Festival qui tient son nom du premier opus de la formation paru en 2000. Vingt-six ans depuis leurs débuts que Majesty écume la scène internationale et enchaine les galettes à un rythme effrénées. Après un Legends de très bonne facture en 2019 qui leur a permis de tourner à travers toute l’Europe le combo s’est octroyé un break bien mérité pour nous revenir en force avec Back To The Attack un véritable manifeste de Heavy Power Metal qui s’avère redoutable à l’instar du morceau éponyme et de «Freedom Child» les deux premiers single ! Un vrai bain de jouvence qui vous entraine au cœur du Metal distillé avec soin par sa Majesté ! Pour en savoir un peu plus sur ce long parcours nous avons demandé au sympathique Tarek Maghary de nous en dire un peu plus sur ce nouveau méfait qui devrait ravir tout amateur de Heavy Metal au-delà de sa qualité intrinsèque. Un entretien découverte avec un passionné et fervent défenseur d’un Metal dont les influences sont issues tout droit des années 80 et de la fameuse New Wave Of British Heavy Metal ! Un voyage à travers le temps ! Magnéto Tarek c’est à toi !



L'interview en Vidéo ICI

Quels souvenirs gardes-tu de votre dernière tournée qui a eu lieu du 25 octobre au 3 novembre 2019 ?

Tarek Maghary. Oui cela fait très longtemps et je me souviens que c’était super. Nous avons pris du bon temps mais à la fin de la tournée on s’est rendu compte qu’on était fatigué, qu’on n’avait plus de jus. Nous avons décidé de faire un break et en 2019 nous avons décidé de nous arrêter un an et revenir. Comme tout le monde le sait cette sacrée pandémie est arrivée et notre break a finalement duré trois ans. Ce n’était pas planifié mais ce fut une coupure très longue. La scène me manque c’est tout ce que je peux dire. Je me souviens de ces tournées qui sont des sentiments magnifiques : être debout sur scène et voir les gens en face de toi faire une grande fête de metal. C’est amusant et il y a beaucoup d’émotion. Maintenant il est temps de revenir sur scène avec un nouvel album.

Qu'est qu'un bon concert selon toi ?


Tarek Maghary. Je crois que le plus important est la connexion. Le groupe en l’occurrence Majesty et le public parce que si le public n’est pas connecté dans la chanson autant que le combo, toute la magie n’opérera pas. Le grand show je ne peux pas le décrire mais le ressentir lorsque tu ne fais plus qu’un avec l’audience. Ce n’est pas le groupe sur scène et le public qui regarde. C’est une union qui ressent les mêmes choses émotionnellement. C’est ce qui je suppose fait un bon show. Quelque chose que tu ne peux pas décrire mais que tu peux ressentir. Tu peux le sentir avec le public quand tu es sur scène lorsque on ne forme plus qu’un. C’est pour moi le show parfait avec toute l’équipe et nos morceaux sont alors remplies d’émotion. Les gens peuvent aimer le message derrière qui est de vivre tes rêves et faire ce que tu veux qui permet aussi de les connecter à nous.

Comment s'est déroulé le processus d'écriture cette fois ci comparé au précédent album Legends (2019) ?

Tarek Maghary. C’était un peu différent. Nous avons fait un remix en 2021 puis j’ai commencé à écrire des chansons pour l’album mais c’était bizarre car je n’ai écrit qu’à la maison seul et je les adressées aux membres plus tard pour travailler dessus sur les démos. C’est ce que je fais toujours, d’abord je commence par le piano et ensuite les guitares et nous jouons les chansons. Mais là, tous les membres n’étaient pas présents. Je leur ai envoyé les démos et ils ont ajouté leurs parties. C’était étrange mais ce qui a été bien, ce sont les retrouvailles une nouvelle fois en 2022 au studio d’enregistrement où encore une fois il y avait cette magnifique énergie.

Quel a été le défi principal au niveau de l’écriture cette fois ci ?

Tarek Maghary. L’écriture n’est jamais planifiée. Les meilleures chansons arrivent quand rien n’est prévu. Tu écris un point c’est tout. C’est toujours le défi de ne pas trop réfléchir et juste de le faire parce que dès que tu commences à réfléchir cela devient mécanique d’une certaine façon. Les bons morceaux doivent venir de l’intérieur ou de l’extérieur. Bien sûr tu peux toujours te dire que cet opus sera plus lent ou plus rapide ou n’importe quoi mais nous n’organisons pas l’écriture. Ça arrive sans planification. Après lorsqu’on écoute l’opus, ce qui est cool c’est que nous avons sorti toutes les bandes en une seule version. Nous avons des titres rapides, des ballades, un mix de tout. Ce n’était pas un défi mais nous sommes très heureux avec ces morceaux.

L’album s’intitule Back To The Attack c'est une forme de retour au source ?


Tarek Maghary. D’une certaine manière oui. C’est ce qu’on s’est dit après une période à ne rien faire. Nous devions revenir avec force comme une grosse surprise : waouh ! Alors nous avions besoin d’un titre qui signifie cela. Ce morceau est une parfaite description de ce que nous voulions. De montrer que nous revenions après une longue coupure et que nous étions de retour avec toutes nos forces et toute notre énergie. C’est album en est la preuve et le titre est parfait car il symbolise la force et la puissance de nos chansons.

C'est aussi le morceau que vous avez choisi comme single !


Tarek Maghary. Exactement. Je me souviens que nous avions ressenti que c’était le meilleur et qu’il fallait faire une vidéo. C’était épique, il faisait froid avec des températures négatives, nous n’avions presque rien sur le corps et cela symbolisait bien l’humeur de l’attaque par l’endroit où nous étions à ce moment-là. Nous nous tenions sur la montagne en hiver mais nous étions ensemble en train de jouer le titre. Je pense que c’était parfait « Back To The Attack », montre bien à quoi ressemble cet opus.

J’ai l’impression au vue de la vidéo que ce n’était pas facile d’être dans les hauteurs des montagnes surtout que vous êtes habillés en T-shirt ? Rires.

Tarek Maghary. Rires. Nous devions porter notre matériel là-haut et le charger dans le camion par des températures en dessous de zéro. Après le tournage je ne pouvais plus sentir mes mains c'est ce dont je me souviens. Je pensais être mort ! Et notre guitariste au moment du solo avait les mains en feu. C’était un sacré défi.

Dans le clip il y a aussi des loups. Comment avez-vous pu réussir à tourner avec eux ?

Tarek Maghary.
Ils n’étaient pas venus avec nous (rires). On les a mis dans le clip séparément. Ça aurait été cool qu’ils y aient des loups avec nous lors du tournage mais cela aurait été une sacre coïncidence. Cela s’intègre parfaitement avec le clip. Ce qui est sympa c’est que tu trouves beaucoup de photos de loups et de neiges ça a été facile à rajouter. Dans la réalité quand tu vois des loups dans la forêt ce doit être magnifique car ce sont de très beaux animaux. Je les adore. Ils symbolisent la puissance mais ce sont aussi des animaux magiques. Je les adore tout comme les dauphins évidemment (rires).


Comment sais-tu qu'un morceau finalement est assez bon pour finir sur l'opus ?

Tarek Maghary. C’est une bonne question mais tu ne le sais jamais. Tu peux le sentir d’une certaine manière. La première chose quand tu écris une chanson c’est pour elle-même. Cela peut devenir une bonne chanson si tu te sens confortable avec ça émotionnellement quand tu l’as écrite en premier. La probabilité qu’elle devienne un bon morceaux c’est que tu te dois te battre pour la représenter, par exemple je n’ai jamais compris pourquoi les musiciens n’écoutent pas leurs propres musiques. Pour moi j’adore ce que nous faisons et je ne suis pas arrogant en ce sens-là. La première étape est d’écrire le titre de manière complète et tu dois en être à cent pour cent satisfait. Ensuite tu le développes pour le public. Ainsi tu ne sais jamais si un titre est bon mais si tu sens qu’il est bien alors fais-le et joue le pour le partager avec le public. C’est mon avis. D’abord pour toi et les gens qui écoutent pour qu’à la fin ce soit l’union des deux et là ça prend tout son sens.

Comment avez-vous procédé lors de l’enregistrement pour obtenir ce son énorme ?


Tarek Maghary. Nous avons travaillé dans deux studios, j’ai mon propre studio et c’est là que nous avons enregistré et ensuite un de mes amis à un autre studio à Rösenburg. Il est aussi ingénieur du son de Majesty et a mixé le tout. On a commencé dans mon studio et on a envoyé les enregistrements pour qu’il les mixe. Nous sommes très fiers car nous avons dirigé cet album avec les vibrations de Majesty avec une production moderne. Le rendu est exceptionnel. Nous sommes contents du son et de la puissance.

Quel défi vocal as-tu rencontré lors de l’enregistrement de tes voix en studio ?

Tarek Maghary. Ce qui est bien c’est que je peux les enregistrer dans mon propre studio. J’ai tout le temps que j’ai besoin. Si ma voix n’est pas bonne le jour où je dois enregistrer, je n’enregistre pas. C’est le plus grand avantage quand tu as ton propre studio, c’est cool. Pour moi, quand j’entre en studio je sais si je possède la vibration ou non. C’est ce qui est super avec son propre studio car tu as le temps de faire les choses et ainsi je ne me préoccupe pas de l’heure. C’est une chose horrible que de savoir que tu n’as que cinq jours pour enregistrer l’album et que tu dois chanter proprement. Ce serait horrible pour moi. Je suis content d’avoir mon propre studio d’enregistrement.

« Freedom Child » est votre nouveau single le thème développé c'est avant tout la liberté et être soi-même ?

Tarek Maghary. Exactement, c’est ça. Ce sera toujours le message principal de Majesty. Dans ce monde où nous vivons on nous force plein de fois à être des gens que nous ne sommes pas où faire des choses que nous détestons. Cette chanson est une astuce pour cesser d’être ce que nous ne voulons pas et dire que l’on veut autre chose. La vérité de « Freedom Child » est de profiter de chaque moment et ne pas être obligé de faire quelque chose qu’on n’aime pas. Dans cette vidéo il y a le caractère féminin principal qui déteste son travail et à la fin atteint son but avec un emploi qu’elle adore et qui la passionne : Aller sur le net voir des films, jouer au jeu vidéo ça peut être tout et n’importe quoi. Si tu vas à l’école et que le professeur se moque de toi tout le temps, tu dois te représenter ta vie et choisir d’être encore libre. C’est le message principal.

Sur les douze titres, quels sont les thèmes que tu abordes ? Est ce qu’il y a des textes qui se rapprochent le plus de toi ?

Tarek Maghary. Oui, les thèmes comme la fantaisie et les guerriers imaginaires comme le titre « In The Silence» quelque chose de très puissant, mais le message principal est très lyrique afin de mettre l’accent sur le fait de vivre ses rêves et profiter de l’instant présent. C’est le message fondamental des chansons de Majesty . Peu importe si c’est un guerrier qui se bat, une guerre de démons, tout ça peut être transposer dans quelque chose d’émotionnel, de proximité et d’être soi-même. Ce sont des combats intérieurs, on est toujours dans le combat et il y a toujours des gens qui te diront quoi dire et quoi faire. Le message principal est de savoir ce que tu veux faire et ce que tu aimes vraiment. Alors fais-le ! C’est ce genre de message adressé à tous et qui vaut pour toutes les chansons.

« In The Silence » est un morceau très mélodique accompagné de clavier. Est-ce que c’est plus difficile d’écrire ce genre de titre ?

Tarek Maghary. En fait ce n’était pas difficile mais on voulait essayer que cela corresponde. D’habitude on utilise des images. Dans « In The Silence » on parle de choses de la vie, tu es un peu déprimé et tu ne ressens plus rien. Tu as besoin d’espoir et cette chanson donne de l’espoir au gens à la vie. Vis ta vie encore une fois. Ce n’était pas difficile pour moi, c’était une vision claire des choses que j’avais. Il y a toujours de l’espoir à la fin du tunnel mais tu dois le chercher et ne plus douter. C’est si dur d’être déprimé et de traverser une mauvaise étape. Il faut toujours rechercher la lumière et c’est ce que décrit le titre, rechercher la lumière une nouvelle fois. Mais c’est difficile de la trouver car parfois le monde est si cruel comme je l’ai dit lorsque tu ne peux pas atteindre certaines choses tu peux l’atteindre avec ce morceau. Du moins tu dois essayer de l’atteindre et ne laisse pas les gens te dicter ce que tu as envie de conquérir.

Le groupe existe depuis 23 ans. Comment décrirais-tu toutes ces années passées au sein de la formation ?

Tarek Maghary.  En vérité je ne fais pas beaucoup ce genre d’analyse car je crois que le passé est le passé. Nous l’avons toujours fait. Ce n’est pas bon de dire qu’un opus n’était pas bien. Il l’était car je l’étais moi-même à ce moment-là quand je l’ai écrit. A mon avis ça ne sert à rien de trop analyser ce qu’on a fait. On a les connaissances de ce qu’on a fait. C’était toujours juste au moment où on l’a fait. Nous étions fidèles à nous-mêmes et le plus important c’est quand nous jouons de la musique, nous devons toujours ressentir et représenter qui nous sommes à des moments différents. Quand tu regardes le passé il y a toujours des moments où tu te dis j’aurai dû faire ça mieux ou ne pas le faire. Tu ne devrais pas regarder en arrière, c’est fait c’est le passé. Mais je vis le moment et je veux créer de la musique maintenant. C’est ma manière et mon regard sur notre musique.

D’où vient cette passion pour le New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM) et pour la musique venue de la côte ouest américaine ?

Tarek Maghary. Je dirais que cela vient de mes parents. Mon père collectionnait les disques comme AC/DC, Guns & Roses, Accept. J’ai écouté et j’ai adoré quand j’étais petit. Quand j’ai écouté la première fois cette musique je ne peux pas expliquer la magie de ce qui s’est passé. J’éprouvais de l’amour pour cette musique. J’ai su que c’était ça que j’aimais et c’est ce que je voulais faire. En tant que chanteur et compositeur les grandes mélodies me donnent un sentiment magique et c’est peut-être là que tout a commencé.

Tu as aussi participé à un side project intitulé Dawnrider au côté de Rob Rock, Ross The Boss, Michael Seifert (Rebellion) en autre !

Tarek Maghary. C’était très cool. C’était une expérience complètement différente. J’ai l’histoire en tête avec plein de personnages, chanteurs et guitaristes. Ce fut une expérience magique car Majesty a travaillé pour que ce soit comme un opéra. Une multitude de personnes, de vocalistes et de musiciens. Ce fut un grand défi mais il y avait beaucoup de plaisirs partagé. Il y avait du monde dans le studio, d’autres envoyaient les pistes enregistrés. Beaucoup de gens m’ont demandé si on allait le refaire à nouveau. Il y aura une suite mais pour le moment tout ce que je peux dire c’est que je n’ai pas le temps. Un jour on le refera, cela nécessite beaucoup de travail mais aussi apporte beaucoup de plaisir.

Est-ce qu’il y a des artistes avec qui tu aimerais travailler ?

Tarek Maghary. Bonne question. Plein je ne peux même pas en citer qu’un. Je ne peux pas en citer un car ce ne serait pas juste pour les autres. Y a plein de gars que j’adore, je ne suis pas le gars d’un seul groupe. Ce qu’il y a de bien dans l’art, c’est que chacun à sa manière unique d’être, de chanter de jouer. Je ne peux pas en nommer un. C’est impossible.

Quel est le premier groupe que tu as écouté adolescent ?

Tarek Maghary. Je pense que c’était AC/DC. Mon père avait le disque Highway To Hell. C’est la première fois que j’écoutais de la guitare hard.

Tu as eu le virus avec AC/DC.

Tarek Maghary. Oui exactement je les ai trouvés dans la collection de mon père.

Tu as aussi créé le festival Keep It True en mettant en avant de nombreux groupes de Heavy Metal des années 80.

Tarek Maghary. Nous sommes en plein milieu du festival maintenant Nous avons une promo pour trois tickets acheté, un gratuit (rires). L’organisation du festival est faite avec mon ami Oliver et c’est toujours beaucoup de fun et de plaisirs d’écouter et regarder ces combos sur scène.

Si tu rencontres des gens qui n'ont jamais écouté Majesty que leur dirais tu ?

Tarek Maghary. Si tu as besoin d’une bande son Heavy Metal pour réaliser tes rêves et te battre pour la liberté c’est un très bon album pour toi. Donne-le et écoute-le, ressens la même chose magique que nous avons eu lors de l’écriture des paroles des morceaux. De la puissance, de la peur, se battre pour ses croyances. Si tu te représentes ces valeurs, tu ressentiras la même chose quand tu écouteras l’album. C’est ce que je dirais.

Est-ce que vous serez en tournée en France bientôt ?

Tarek Maghary. Oui nous ne sommes pas sur encore. Nous travaillons dessus. La meilleure chose est de nous suivre sur Instagram, dans les médias et internet pour voir si cela va arriver. Nous adorerions évidemment !


Avril 2023
Laurent Machabanski / Photos DR
Laurent Machabanski et
Pascal Beaumont (Traduction / Retranscription)

JIRFIYA (Ingrid et Jerôme) // INTERVIEW // Le nouveau W dans la place - Mars 2023.


Aujourd'hui, à l’occasion de la sortie de leur 1er album "W" 
Jirfiya en la personne d’Ingrid et Jérôme viennent nous raconter un peu de leur vie et nous raconter leur jeune parcours. 

Après un premier EP en 2019 puis un album "Still Waiting" en 2020 nous voici avec le petit dernier "W", qui parle des femmes, puissantes ou héroïnes, qu’elles soient fictives ou bien réelles.


L'interview en Vidéo ICI



Pouvez-vous vous présenter et présenter le Groupe ?
Ingrid. Moi je suis  Ingrid Denis-Payet et je suis chanteuse pour JIRFIYA

Jérôme. Je suis Jérôme Thellier l'un des deux guitaristes, je suis compositeur et avec Ingrid on écrit tous les deux les textes. Et avec nous, qui ne sont pas là, il y a Samy à la guitare et Nicolas à la batterie.

D'où vient l'idée du nom du Groupe"JIRFIYA"?
Ingrid. A la base c’était le nom d'une comète qui s'est écrasée dans le désert libyen j’étais tombée dessus c’était un peu exotique mais bon. C’était Jifriya à la base et c'est devenu Jirfiya voila. Maintenant on a un peu fait évoluer l'histoire, c'est plutôt l’idée que cette comète s'est incarnée en déesse des tourments enfin sur terre.

Jérôme
. On essaye d'avoir des textes qui nous tiennent à cœur, plutôt engagés, on s'est dit que ce personnage, cette déesse des tourments parlerait des maux du monde, de la société et tout ça. On a essayé de dériver l’histoire un peu comme ça.

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Ingrid. Moi ce qui m’a donné envie de faire du rock à l'adolescence, c'est de découvrir Jeff Buckley. C’était le 1er grand choc musical de ma vie ça a changé ma façon de chanter, mes envies, et ça m’a donné envie de faire plus de musique après.

Jérôme
. Moi j’ai découvert le rock avec deux vinyles "Smells Like Teen Spirit" de Nirvana et  "You Could Be Mine" de Guns N' Roses mon frère me l'avait acheté en vinyle à l’époque c’était la BO de "Terminator 2"…  "You Could Be Mine" et ça m’a fait un choc une révélation et j'ai découvert Iron Maiden après avec "Fear of the Dark" aaaahhh ... Toute une histoire, et depuis j’écoute du Rock et du métal depuis toutes ces années.

Comment procédez-vous pour la création des titres ? Ensemble, séparément ?
Jérôme. Alors comme on n’habite pas tout près l'un de l'autre, on bosse beaucoup à distance comme beaucoup de groupes, je maquette sur mon ordinateur des guitares je fais mes programmations et j'envoie une grille pour savoir comment sa voix irait dessus, si ça marcherait… je pense que c’est le plus important c'est que la ligne de chant soit bonne pour moi. Même si y a que deux accords et que le chant est bien ça fera un beau morceau et si tout est bon on commence à se pencher sur les textes.

Ingrid. J'ai la chance en tant que chanteuse d'avoir trouvé un compositeur qui pense à ma voix en composant, ce qui n’a pas toujours été le cas. Là je suis  à l'aise avec ce que compose Jérôme et du coup c'est plus facile de poser des textes dessus, je n’ai pas à me soucier de placer ma voix sur certains passages même si le fait d'avoir ces influences Hard Rock métal c'est assez costaud ce qu'il écrit Jérôme, on s'entend bien, on a le même esprit militant, un peu la même vision du monde, on échange assez peu car on se comprend assez vite. Souvent c'est Jérôme qui commence à écrire et puis je rajoute des choses, c'est une chouette collaboration.

Avant Jirfiya quel a été votre parcours ?
Jérôme. Alors moi j'avais un autre groupe dans lequel notre membre fondateur Pascal était aussi bassiste et il n'est plus dans le groupe malheureusement étant parti à Bordeaux il n'avait plus le temps de répéter, c’était un groupe dans lequel je chantais et les limites de mon chant ont fait que j'avais envie de rencontrer quelqu’un d'autre, et on a rencontré Ingrid qui avait postulé pour jouer dans ce groupe, et du coup on a décidé de monter un autre projet ensemble.

Ingrid. 
Au départ c’était juste une collaboration

Jérôme
. Et du coup j'ai arrêté l'autre groupe et c'est devenu mon seul groupe Jirfiya

Ingrid. 
Moi pour ma part j'ai fait beaucoup de styles différents, de projets différents, j'ai été choriste de chanson française, j'ai fait beaucoup de reprises et j'ai eu un groupe pendant 3 ans d’animé Japan on a fait quelque scènes notamment la Japan Expo ou Paris Manga. Je me suis éclatée pendant 3 ans, je chantais en japonais (Rire). Et c’était super formateur question chant parce que c'est pas pareil ça brasse énormément de styles, c'est super intéressant pour ça. Et y avait pas mal d'ambiance rock dans certains collectifs vraiment déjà brancher Dream Theater ça m’a initiée aussi un peu. Après j’ai aussi un autre groupe que j’ai toujours qui s’appelle OSCYL qui est plus Prog Pop Rock. Voilà on a même sorti un album...


Comment s'est passé l'enregistrement de ces 8 titres ?

Jérôme. Ça a été très très à la maison pour des questions d’économie et on est un groupe pas très connu on a toujours fait les guitares et les basses à la maison puis retravaillé en studio et cette fois-ci pour économiser, parce qu'on avait besoin d'un budget pour faire tout ce qui était guest violoncelle etc... on a même fait les voix dans le grenier d'Ingrid.

Ingrid. Des combles aménagés ! Y'a plus de toile d'araignée

Jérôme. On a acheté des mousses pour que l'acoustique soit bonne, j'avais ce qui faut en carte son et micro. Et on a fait ça les dimanches matin chez elle. Et puis c'est une autre expérience on n’a pas la pression du studio et si ça va pas on ne perd pas d'argent, c'est juste un aller en voiture c’était une expérience (Rires). Du coup on était plus à l’aise bon je ne suis pas ingé son non plus, je sais faire du son mais on n’a pas Andrew qui a fait tous nos enregistrements, si ça va il le dit, si ça va pas aussi, s’il faut recommencer... Nous on est là j'espère qu’Andrew dira que c'est bien. On n’a pas fait trente-six mille prises, si ça nous va on arrête la quoi. C'était la petite inquiétude, mais je pense que le résultat est très bon.

Ingrid. Après ça c'est pour la partie vocale…

Jérôme. On a fait la batterie les instruments traditionnels, trompette violon et violoncelle en studio.

Ingrid. Moitié studio Pro moitié Home studio.

Jérôme. C’est juste la voix que l'on a fait nous-même, pour faire quelques économies.


Vous reste-t-il quelques morceaux non retenus ?
Jérôme. On a toujours quelques riff en stock mais bon quand je vois des groupes qui disent on a fait 20 morceaux on en a gardé 10... Waouh nous on essaye un morceau il est bien et du coup on le garde quoi. Etant le seul à composer si je devais faire 20 morceaux ça me prendrait des années. Donc il y a des bouts de morceaux qui restent mais on n’est pas allés au bout, on a mis tous les morceaux finis que l’on avait.

Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous rêvez de jouer ?
Ingrid. Ça revient à dire nos artistes préférés non ?

Jérôme. Il y en a tellement, moi à la base je suis fan de métal de rock je rêverais que tellement d'artistes viennent jouer avec nous ...

Ingrid. Ouii Soen groupe de Prog, je crois qu'ils sont suédois, je les adore. J'aimerais bien aller vers ce style de métal là. A la fois lourd et sensuel.

Jérôme. S’ils nous écrivaient on aimerait jouer avec vous je serais le plus heureux du monde je suis un fan absolu de Megadeth, Savatage, Maiden y en a tellement s’ils me disaient vient jouer de la guitare bien sûr j'en serais plus qu'honoré.

Ingrid. Un duo avec Anneke aussi

Jérôme. Ca a failli être possible c'est vrai que pendant le confinement elle proposait je ne sais pas si elle aurait accepté mais de faire des guest mais bon c'est vrai on n’avait pas les moyens, ça aurait été un rêve.

Ingrid. Elle l’a fait pour Scarlean. Ce n’est pas forcement inaccessible, attend le prochain confinement peut-être...


Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Ingrid. Les concerts

Jérôme. On va essayer de promouvoir cet album et on vient de trouver une agence de booking "Splintering Booking Agency" pour nos concerts, on espère que ça va nous donner des chouettes dates et on va faire notre release party le 26 avril où l’on va jouer l'album en entier. Donc n’hésitez pas à venir nous voir  à la péniche Antipode à Paris.

Pour finir, si vous ne deviez conserver 3 choses: un disque, un film, et un 3ème choix ? Quelle serait votre sélection et pourquoi ?
Ingrid. L'album "Grace" de Jeff Buckley bien sûr, et en livre "Entretien avec un Vampire" ma grosse passion d'adolescente. Et puisqu'on parlait d'île : "Vendredi ou les Limbes du Pacifique" de Michel Tournier

Jérôme. Moi pour un CD je serais bien embêté, mais je pense "Youthanasia" , par lequel j'ai découvert Megadeth et qui a changé ma vie. Si c’était un livre selon le mois ca changerait, mais je viens de lire une trilogie de SF qui s’appelle "Les Livres de la Terre fracturée" de N.K. Jemisin et c'est extraordinaire... Et "Citizen Kane", d’Orson Welles ou "Dossier secret (Mr Arkadin)" ou "La soif du mal", je ne sais pas... J’hésite… ou un film de Joseph L. Mankiewicz...

Quelque chose à rajouter ?
Ingrid. Allez sur bandcamp en priorité. Sur notre page artiste, l'album est sorti fin février et pour l’occasion on a lancé la fabrication des CD, donc ça arrive et tous ceux qui nous ont demandé des CDs ... Allez-y... c'est maintenant. (Rires)

Jérôme. J’espère que cette interview vous donnera l’envie de nous découvrir aujourd’hui, il y a énormément de bons groupes donc c'est difficile de se faire une place dans la masse, mais on espère que vous aurez envie de nous découvrir et d’écouter notre musique et qu’elle vous parlera d’elle-même.

Merci à vous Jirfiya

Ingrid et Jérôme. Merci à toi.


 Interview Thierry CATTIER 
Photos Th CATTIER / SHOOTING IDOLS

jeudi 20 avril 2023

KORITNI // INTERVIEW // Rock Forever : L’australien est de retour ! - Avril 2023.

 
Si Lex Koritni est Australien de naissance cela fait plusieurs années qu'il a choisi de s'installé en France et qu'il nous délivre régulièrement un album de pur Rock Australien pour notre plus grand plaisir. Toujours à la croisée des chemins entre Rose Tattoo, The Angels ou encore Jimmy Barnes Long Overdue son nouveau méfait ne déroge pas à la règle et voit Lex joué pour la première fois de la guitare. La nouveauté venant plutôt du groupe par lui même totalement remanié avec l'arrivée notamment de Tom Fremont à la guitare et d'une section rythmique redoutable avec Daniel Fasano à la batterie et Mathieu Albiac à la basse sur scéne. La force de Lex Koritni est de faire sonner ses morceaux comme personne grâce au talent de Kevin Shirley (Aerosmith, Iron Maiden, Led Zeppelin) pour le mixage assisté de Ryan Smith (AC/DC, Greta Van Fleet) au niveau mastering. Pour en savoir un peu plus sur son parcours depuis la sortie de Rolling en 2018 nous nous sommes entretenus avec Lex Koritni ! Un voyage à travers l'âme du Rock Australien sous influence française, l'hexagone étant un pays qui lui tient particulièrement à cœur ou Lex semble s'épanouir et être parfaitement adapté à notre culture culinaire ! Un entretien détendu placé sous le signe de l'humour et de la convivialité ou Lex se livre sans détour toujours avec sincérité ! Magnéto Lex c'est à toi !




En 2019 tu as pu tourner et jouer pour la troisième fois au Hellfest sur la mainstage le 22 juin 2022 quels souvenirs en gardes tu ?

Lex Koritni.
Le Hellfest est toujours un grand moment. C’est très amusant car ça fait trois fois que j’y vais et à chaque fois c’est toujours plus grand, de mieux en mieux préparé. La dernière fois que nous y sommes allés il y avait une sacré piscine dans le carré V.I. P, et aussi des fontaines. C’était une expérience incroyable. C’est toujours sympa d’aller là-bas. J’ai pas mal d’amis à Nantes et c’est toujours cool de les retrouver. En général on trouve surtout une ambiance joyeuse sur ce festival, il n’y a pas de violences, de combats. Tout le monde est de bonne humeur. C’est un moment merveilleux.

Tu as eu l’opportunité de jouer sur la scène principale.

Lex Koritni. Oh oui. Toutes les fois nous avons joué sur la scène principale qui est évidemment bien. Le son est parfait, nous avons de la place pour bouger. C’est toujours un plaisir.

Tu as fait la première partie de Glenn Hughes à l’Elysée Montmartre le 6 novembre 2018 je suppose que ça a été un grand moment d'ouvrir pour une légende tel que Glenn Hughes ?

Lex Koritni. C’était super et ça s’est fait à la dernière minute. Le gars qui a gérait la promotion du show est un de nos bons amis. Je crois que la première partie a été annulée ou était en retard. Il m’a appelé pour me dire si je pouvais jouer quelques morceaux de guitares acoustiques pour donner un show de cette façon et j’ai répondu d’accord. Pas de problèmes. Ça s’est fait à la dernière minute mais on a eu du bon temps. J’ai toujours adoré faire du bruit sur scènes. Après j’ai vu une légende jouer. C’est toujours bon de voir Mr Glenn Hughes chanter comme un enfoiré.

Qu’est-ce que la scène représente pour toi ?

Lex Koritni. C’est l’autre partie de la musique. Quand tu enregistres un album tu écris des choses, tu utilises des techniques et c’est la création et la particularité de l’enregistrement. Et lorsque tu joues en live c’est l’autre versant de la musique. C’est aussi une partie importante. C’est toujours sympa de jouer en live et de recréer ce que tu as mis sur l’enregistrement. Quelquefois c’est approximatif, parfois c’est différent mais c’est toujours bon et c’est comme un animal vivant qui respire avec le public. Quand tu enregistres c’est un peu plus statique, scientifique. Je préfère jouer live que d'enregistrer. C’est simplement se déchainer sur la scène et avoir du bon temps.

Tu reviens six ans après Rolling avec Long Overdue. Comment as-tu cette fois ci travaillé sur la conception de ces douze titres ?

Lex Koritni.  J’ai été très occupé dans ma vie professionnelle. Evidemment je vis en France, j’ai acheté une maison. Toute ma vie est ici. Le covid est arrivé et je ne travaillais pas. J’ai eu le temps de réapprendre à jouer de la guitare, le temps de manger beaucoup et de devenir gros et d’enregistrer cet album durant le covid. C’est pour cette raison que je suis ici. Cet opus est différent des autres car je joue de la guitare. Pour les prochains concerts je jouerai de la guitare et je chanterai accompagné par la basse. C’est différent mais cela devrait être bien.

Qu’est-ce que cela a changé de jouer de la guitare ?

Lex Koritni. J’ai toujours joué de la guitare dans tous les autres albums de Koritni. J’ai toujours écrit des parties de guitares, des solos. Cela ne change pas grand-chose pour la musique. Cela veut dire que pour les lives je n’aurais plus besoin de porter mon micro avec moi, je n’aurai qu’à me porter moi-même. Ça c’est la merde (rires). Je n’ai pu à prendre mon micro, c’est mon boulot de bouger mes fesses. Ca donnera une autre saveur car j’ai toujours joué de la guitare et j’ai écrit tout ça et je peux le jouer.

Est-ce que tu écris beaucoup de chanson pour faire une sélection par la suite ?

Lex Koritni.  Oui je crois que j’ai écrit seize titres et les titres qui ne sont pas sur l’album ne sont pas nécessaires, ils n’étaient pas assez bons tout simplement. Nous avons pris les meilleures chansons et les meilleurs mix. Nous avons pris les meilleures chansons qui fonctionnaient ensemble. Les autres ne sont pas perdues, elles pourront figurer sur un autre opus ou on les jouera en live. Quand les morceaux sont écrits ils ont le mérite d'exister. Tu ne peux pas t’en débarrasser. Des gens vont pouvoir les écouter sur scène.

Il y a eu un changement de line up, notamment l'arrivée de Tom Fremont à la guitare qu’a-t-il apporté musicalement ?

Lex Koritni. Oui c’est un peu différent, on joue les mêmes chansons la même musique, mais ça sonne différemment. Pas de manière énorme, c’est comme lorsque tu cuisines, tu prends les mêmes ingrédients et avec d’autres saveurs mais ce sera toujours le même gâteau. C’est un de mes bons amis depuis des années et Eddy Santacreu ne pouvait plus venir en tournée avec nous. Il a suggéré Tom Fremont et je lui ai dit que je le connaissais et que c’était un de mes amis c’était donc parfait. On l’a engagé et c’est la même chose pour la batterie. Nous avons Dan qui joue de la batterie avec nous maintenant parce que Chris Brown vit sa vie en Australie. Il a une fille formidable, il ne peut pas se permettre de prendre beaucoup de temps quand nous donnons des concerts. Tu changes de musiciens quand tu dois le faire.

Est-ce que tu as eu l’opportunité de revenir en Australie ou restes tu vivre en France ?

Lex Koritni.  Non la dernière fois que je suis retourné en Australie c’était il y a sept ans déjà. Le pays change beaucoup, ce n’est plus ce que c’était ce dont je me souviens. Et c’est putain, si loin. Les billets sont chers. Tu ne peux pas acheter du bon camembert alors je préfère rester ici.

L’Australie a la réputation d'être un pays rock ce qui n’est pas la même chose en France. En France nous n'avons pas cette culture Rock. Quel est ton sentiment doit qui vient de ce pays si légendaires ou tant de formations son née AC/DC, Rose Tattoo, The Angels et tant d'autres ?

Lex Koritni.  Je ne suis pas d’accord sur le fait que l’Australie serait le pays du rock et la France de fromages doux (rires). Ce n’est pas vrai. En France tu as plus de shows et de spectacles. Tu as plus d’opportunité de voir des groupes en live qu’en Australie. En Australie, en trente ans tous les lieux de concerts ont fermé à cause du bruit que cela occasionnait. Le gouvernement local est énervé car quand ils quittent la salle souvent les gens vomissent dans les rues, pissent sur les voitures. Il n’y a pas tant de concerts en Australie et comme lorsque j’ai grandi là-bas tu n’as plus l’occasion de voir des groupes. C’est si loin et ça coute tellement d’argent de venir que les combos ne viennent pas. La seule façon de les faire venir est de jouer dans les stades comme AC/DC ou Guns & Roses. Tu paies le billet cent vingt dollars. Et c’est tout. Tu ne vois pas des groupes de milieu de tableau. Même pour moi et des groupes extraordinaires comme Mr Big ou Extreme ne vont pas faire de tournées en Australie car c’est trop loin. Tu dépenses tout ton argent pour y aller, tu joues trois concerts gratuit donc tu es foutu. J’ai vu plus de concerts en Europe qu'en Australie lorsque j'y vivais. J’ai le sentiment que la France est le pays du rock n roll. Vous avez les plus grands festivals, une attitude super pour les concerts et je suis un grand supporter de la culture française. Je ne suis pas d’accord sur ce constat.

Tu avais l’habitude de faire beaucoup de tournées il y a cinq ans que tu n'a plus vraiment donné de shows que s'est t'il passé ?

Lex Koritni.  Je crois que tu verras plus de shows dans le futur qu’il y en a eu par le passé car maintenant nous avons un nouveau line up comme Tom Fremont vit à Paris, Dan le batteur est en tournée en Italie qui est à quelques heures en train. Le fait que tout le monde soit là c’est facile d’organiser des concerts parce que dans les années précédentes c’était difficile car Eddie faisait ses trucs en Australie, Chris faisait autre chose, Luke était au Japon pendant quelques temps, c’était difficile de s'organiser au niveau du planning pour regrouper tout le monde au même endroit et c’est la raison du changement d’effectif car nous pouvons jouer beaucoup plus et apporter la musique à nos fans.

Comment s’est passé l’enregistrement de cet l’album comparé au précédent tout en conservant ce type de son qui fait votre marque de fabrique ?

Lex Koritni. Chaque album a été enregistré dans différents endroits, la plupart des opus ont été enregistrés dans ma chambre. Quand tu enregistres tu le sais car c’est Matt qui fait la production, je sais le son que je veux et tu as juste besoin de temps pour trouver le bon son, tu prends des protections sur le micro, utilisant plusieurs micros que tu n’utilises pas habituellement. Tu cherches un moyen de trouver le son que tu veux. Mais tu as raison nous avons toujours le même type de son en enregistrant dans divers studios et divers environnements. Je ne crois pas que notre son va changer. C'est celui que je produis et que j’aime. Si tu ne l’aimes pas va te faire foutre et si tu l’aimes tu es chanceux (rires).
 
Tu as confié le mixage à Kevin Shirley une fois de plus comment collabores-tu avec lui de façon générale ?

Lex Koritni.  Je lui donne l’enregistrement il fait le mixage, il va travailler, c’est un producteur lui-même. La musique est comme un plan, il connait la destination et il sait comment y aller. Il écoute la musique et commence à mixer. Evidemment il y a des allers retours, il envoie un mix brut et on a une discussion qui s'organise avec lui. Ce son est brillant ce pourra être mieux etc. … C’est facile de travailler avec lui, évidemment c’est une légende, il n’y a rien de compliquer.

"Long Overdue" est votre premier single pour présenter ce nouvel opus ! Tu avais envie de mettre ce morceau en avant ?

Lex Koritni. Je n’ai pas vraiment choisi le titre. J’ai demandé aux gens qui ont acheté l’album, mon manager, mes amis de choisir un titre car j’ai passé deux ans à écrire et enregistrer. J’aime toutes les morceaux et je les déteste car je les entendues trop de fois. J’ai laissé prendre la décision aux autres. En fait je suis trop près de ma musique pour prendre une telle décision.

Quand j’écoute certains titres on pense immédiatement à AC/DC. Tu as ouvert pour Phil Rudd en 2017 je suppose que ça a été un grand moment pour toi ?

Lex Koritni. C’était très amusant et intéressant. Evidemment quand tu rencontres une telle légende c’est fantastique et c'était le top avec Dan d’avoir une discussion avec lui. C’est drôle que tu ai pensé à AC/DC, j’aurai plutôt pensé à une imitation de Mr Big (rires).

Est-ce que tu avais des questions spécifiques à lui poser ?

Lex Koritni.  Pas vraiment. Pour moi la musique c’est la magie du son et je ne fais pas attention aux humains et aux créateurs. La musique c’est de la magie par elle-même. Quand je rencontre une personne je ne vais pas lui demander comment tu fais le son de la batterie, ou comment arrives-tu à faire ce groove. Personnellement je trouve cela étrange et un peu évasif. J’aime la musique laissons la comme ça. Je préfère lui demander comment il va tu ou s’il veut une bière. Ça ne change rien ce genre de questions. Quand tu fais des tournées il y a plein de questions à se poser entre musiciens et ma question favorite de tous les temps est : "Quel est le pire concert que tu as fait ?" (Rires). C’est vrai quand tu poses la question quel est le meilleur concert que tu es fait et on te répond il y en a beaucoup. Peu importe tu te souviens toujours du pire concert. Tu te souviens quand ça merde, ou quand le guitariste a perdu ses bagages. Ce sont les moments dont tu te souviens et qui sont les meilleurs quand tu es en tournée. Tu ne te souviens pas des bons concerts car tout est planifié selon tes plans, c’est normal et c’est comme ça que cela doit être. Quand les choses se passent mal c’est là que tu t’en souviens (rires).

Est-ce que tu parles français maintenant ?

Lex Koritni.  (Il répond en Français) Bien sûr parce que tu as commencé l’interview en anglais et j’ai continué mais oui je parle français.

Tu es totalement inséré désormais en France Tu n’as plus qu’à demander la nationalité française maintenant ! rires.

Lex Koritni. Pas encore, j’ai un titre de séjour mais je pense que j’ai le droit de prendre un passeport cette année.

Qu’est-ce que tu aimes en France ?

Lex Koritni.  La nourriture, ma femme c'est la première chose. J’adore faire du ski, la semaine dernière j’étais dans les alpes et je fais ça chaque année. Tout ! J’adore tous les personnages que tous les Français et Françaises adorent. Il est facile de parler avec les gens ici. La vie ici c’est un plaisir et c’est simple. Ce sont les petits plaisirs de tous les jours, les petits fromages, prendre un verre de vin, voir le soleil se coucher, les boulangers. C’est tellement chouette ici.

Est-ce que tu te souviens de tes premières découvertes musicales, tes idoles ?

Lex Koritni.  Ma premières idole c’était Little Richard parce que mon père était musicien aussi il me donnait tous les vieux trucs comme Little Richard, Aretha Franklin, Otis Redding, Wilson Pickett. J’ai grandi avec ça mais le premier artiste pour moi que j'ai découvert c’était Bon Jovi. J’ai acheté avec mes étrennes de noël Blaze of Glory en cassette. C’était mon premier achat juste pour moi.

C’est ça qui ta donner le virus ?

Lex Koritni.  Je pense que la musique était dans mes veines au départ. Oui

Est-ce que tu te souviens de ton premier show ?


Lex Koritni.  Non. Parce que je j'ai donné des concerts toute ma vie. Mon premier concert j’avais cinq ans ou quelque chose comme ça. Je ne me souvenais pas de ça mais je l'ai découvert en regardant une vidéo personnelle, mes parents ont beaucoup de vidéos.

Au niveau des textes qu’essaye tu d’exprimer lorsque tu écris ?

Lex Koritni. Je ne sais pas, je ne suis pas un poète ni politicien. Normalement dans tous mes textes j’aime bien quand il y a un petit jeu de mots ou des choses dedans et en plus tous mes textes ce sont des trucs sur ma vie. Malheureusement ma vie n’est pas tellement intéressante l’alcool, le sexe et les petits plaisirs de la vie. En fait il y a un morceau sur l’album « Bone for You ». J’ai écrit ça pour mes petits chiens, j’ai un petit chien Staffie c’est différent mais normalement ce sont les paroles sur les conneries du rock n roll. Ce n'est pas tellement spécial. C’est comme les albums d’AC/DC, ils ne parlent pas de politique ou autres. C’est AC/DC ce n’est pas important.

Quels souvenirs gardes-tu de ton adolescence passée en Australie ?

Lex Koritni.  J’étais un ado normal dans le paysage australien. J’ai fait beaucoup de conneries, je bois, je fume, je fais la fête, j’ai cassé mes voitures trois ou quatre fois. En fait on jouait avec mes potes on mettait tout notre argent en commun pour acheter des voitures de merde. Ensuite on se rendait dans la foret et on faisait des rallyes cross tout seul jusqu’à détruire les voitures. On les laissait dans la foret et on repartait à pied. On faisait toutes les choses typiques que peuvent faire les australiens. J’ai fait beaucoup de bêtises (rires).

Qu’est-ce que tu dirais à quelqu’un qui ne connait pas Long Overdue ?

Lex Koritni.  En fait prends l’album, monte le volume et c’est tout. Juste écoute. Il peut se présenter tout seul. Si tu écoutes la musique, tu dois comprendre le style et l’idée. Voilà.


Avril 2023
Laurent Machabanski / Photos Nidhal Marzouk
Laurent Machabanski et
Pascal Beaumont (Traduction / Retranscription)


mercredi 19 avril 2023

ASYLUM PYRE (Johann "JAE" Cadot - Ombeline "OXY" Duprat - Thomas "KAS" Calegari) // INTERVIEW // Les Nostradamus de l’Apocalypse sont de retour ! - Février 2023.

 
Depuis l’arrivée de Ombeline "OXY" Duprat en 2019 Asylum Pyre semble avoir retrouvé une stabilité et une sérénité salvatrice. Après N°IV un opus qui était une forme de renaissance et mettait en avant toutes les qualités de la nouvelle chanteuse notamment sur scène, il était temps pour le gang Parisien de revenir avec une nouvelle galette pour confirmer. C’est chose faite avec Call Me Inhuman (The Sun – The Fight – Part 5) une véritable plaidoirie pour la survie de la planète et sa sauvegarde d’une redoutable efficacité ! Sans surprise le combo continue sa saga débuté en 2009 avec Natural Instinct ? cinquième étape d’une histoire fleuve développée de main de maitre par Johann Cadot et qui n’a de cesse de se développer ! Call Me Inhuman (The Sun – The Fight – Part 5) a été mixé par Angelo Emanuele Buccolieri et masterisé par Mika Jussila au Finnvox Studio et s’avère être est une véritable réussite qui nous entraine sans concession au cœur d’un monde Post Apocalyptique effrayant prêt à vous engloutir dans des profondeurs obscurs d’une terre à l’agonie sans retour possible ! Pour faire le point sur cette nouvelle pépite et sur les pérégrinations de la formation depuis quatre ans nous avons soumis à la question Ombeline "OXY" Duprat(chant), Johann "JAE" Cadot (Chant, Guitare rythmique, claviers) et Thomas "KAS" Calegari (Batterie). Un entretien sympathique placé sous le signe de l’humour, de la dérision et de la décontraction pour découvrir la genèse d’une réussite qui nous met l’eau à la bouche ! Magnéto les amis c’est à vous !



Quel regard portez-vous sur votre concert en Special Guest d’Orden Ogan le 15 Octobre 2022 à La Machine ?

Ombeline "OXY" Duprat. Merci de nous avoir posé cette question ! Rires. On ne peut répondre que de manière positive. On l’a très bien vécu, c’était une belle surprise pour nous. Ça s’est très bien passé la difficulté est qu’on n’avait pas joué depuis un petit moment, toutes les dates prévues ont été annulés ou décalés en raison de la crise sanitaire. C’était chouette de remonter sur scène dans ces conditions-là. On connaissait certain membres qui avaient joué dans un combo pour lequel on avait ouvert. C’était rigolo de revoir ces personnes-là ¾ ans plus tard dans de telle conditions. On a pu aussi jouer de nouveaux morceaux devant le public parisien qui ont bien été reçu.

Johann Cadot. Oui on a eu un très bon accueil que ce soit du public et des organisateurs qui étaient vraiment top, on a bien été choyé. Une super date.

Thomas "KAS" Calegari. Oui même Orden Ogan était sympa, on a eu un très bon accueil. Il peut arriver que tu tombes sur des têtes d’affiches pas très sympa mais eux ils sont adorables. L’accueil de la salle était au top !

Ombeline comment as-tu vécu ton intégration depuis ton arrivée au sein de la formation ?

Ombeline "OXY" Duprat.
Ça fait six ans que j’ai rejoint le groupe, j’ai participé à l’album N°4 avec Asylum Pyre. Cela s’est très bien passé je n’ai pas de traumatisme particulier ! Rires. Pour parler je suis menacé avec un revolver ! Rires. Je suis obligé ! Rires. Ils écoutent, ils sont en train de me regarder avec une certaine expression sur moi. Rires. Ça a été progressif, ça s’est bien passé mais disons qu’avec Johan je n’ai pas eu trop le choix, j’ai été obligé de me mettre dans le bain. Pour raconter une anecdote lorsque j’ai auditionné pour Asylum Pyre, j’étais venu chez lui, il m’avait fait tester une chanson mais directement sur un titre que je ne connaissais pas qui était en cours d’écriture. Et là il me dit ce serait bien que tu simules la jouissance, tu gémis et toi tu es là en train de passer une audition avec un mec que tu ne connais pas, tu es chez lui et tu te dis mais tu es sérieux là ! C’était un peu pour l’anecdote lorsque je parle d’avoir été mise dans le bain directement.

Comment as-tu abordé ce nouvel album comparé à N°IV ?


Ombeline "OXY" Duprat.
Ça s’est fait dans la continuité on va dire. J’ai coutume de dire que pour le précédent album. Pour le N°4 on ne se connaissait pas foncièrement, chacun se cherchait un peu. En revanche sur cet opus Call Me Inhuman (The Sun – The FIght – Part 5) dans la mesure ou on a tous déjà joué ensemble pendant plusieurs années, on se connaissait ! Johan sait comment je travaille et moi de même pour lui et du coup on sait comment travailler ensemble. C’était beaucoup plus facile. Il n’y avait pas de difficulté particulière sur le précédent mais là c’était une espèce de continuité. On savait vraiment mieux ce que l’on pouvait faire et ce que l’on avait envie de faire ou pas. C’est ce qui change par rapport à N°4. Et puis il y a aussi au niveau de l’interprétation là on se connait, idem au niveau des capacités de chacun. On a aussi poussé sur certaines choses que je n’avais pas forcément en tête et inversement j’ai proposé à Johan des choses dont il n’était pas forcément coutumier. Voilà ça s’est plutôt fait de cette façon-là. Après on a aussi un peu travaillé à distance pendant quelques mois. La période Covid on a tous un peu oublié mais on en subit encore les conséquences.

A quel niveau t’es-tu investis sur l’écriture des textes ?


Ombeline "OXY" Duprat.
Pour les textes c’est Johann qui s’en occupe moi j’écris mais pas forcément des textes pour des chansons.

Johann Cadot. Jusqu’ici j’ai écrit tous les textes après comme pour la musique c’est ouvert à toutes les personnes qui veulent participer ! Mais en fait il y a une continuité textuelle, il y a une thématique qui est là depuis les débuts qui traite des aspects écologique et de la défense de la terre. On l’a encore plus appuyé sur N°4 et accentué sur le nouvel opus. Les textes perdurent dans cette thématique très Post Apocalyptique et se situe dans l’espace-temps 2050, on a des personnages qui sont incarné par les différents membres du combo. On développe ce thème très proche de l’esprit et de l’environnement avec beaucoup de parallèles et de métaphores d’ailleurs entre l’esprit, les hommes et la terre.
La crise sanitaire de 2020 à du te conforter dans la défense de cette thématique, l’être humain est très vulnérable finalement !

Johann Cadot. Pour l’anecdote on avait pour le N°4 sur la cover un personnage avec un masque et c’est sorti un an avant le covid. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’on est des visionnaires parce que ce n’est pas du tout le cas mais on sait qu’il y a un certain nombre de choses qui existent quand on s’intéresse à ces sujets là et je dirais qu’il y a des faits qui apparaissent aux yeux du grand public et finalement ca ne fait que appuyer et confirmer certains textes et peut être aussi appuyer l’envie de continuer à écrire des textes sur ces sujets là même si écrire ponctuellement des chansons c’est une goutte d’eau mais c’est un peu notre témoignage.

Vous êtes un peu les Nostradamus des années 2000 ! Rires. ?

Ombeline "OXY" Duprat. Rires ! Oui comme Paco Rabanne ! Tu as sur la pochette de notre album une dame qui mange un cœur, je te laisse sur cette réflexion ! Rires.

Justement cet Art Work ne semble pas anodin bien au contraire vous avez du beaucoup y réfléchir !

Johann Cadot. Probablement trop. Rires. Il faudrait en parler aux concepteurs de la pochette (Ndr : L’Artwork a été réalisé par Mickey Mythrid) d’après une photo de Béranger Bazin / Lykh’Arts). On essaie de faire en sorte qu’il y ait des détails, des choses qui soient en pleine cohérence a la fois avec les textes et la musique ce qui n’est pas évident parce que jusqu’ici on n’a toujours pas réussi à définir le nom du style que l’on pratique. Après on demande des avis un peu à tout le monde, on a la chance d’avoir des sensibilités différentes. Thomas est aussi dessinateur et peut donner un avis intéressant, il est batteur dessinateur. Peut-être qu’un jour on utilisera ses illustrations pour Asylum Pyre.

Ombeline "OXY" Duprat. Concernant la pochette il y a un élément récurant sur tous les opus. Johann tout à l’heure parlait d’une continuité, d’un concept qui a débuté il y a une dizaine d’années. Il y a toujours une figure féminine, des éléments végétaux, l’ombre et des clins d’œil aux textes. Il y a toujours des lectures différentes, tu peux lire un texte, une pochette d’une première manière et après tu creuses d’avantage et tu peux percevoir des détails, il y a toujours cette double lecture là.

Comment avez-vous abordé le studio cette fois ci au vu des circonstances exceptionnelles que l’on a connu ?

Thomas "KAS" Calegari.
Pour le poste de batteur en l’occurrence, il se trouve que c’est la première fois sur le N°4 que j’ai travaillé de cette façon là avec mes parties de batterie au même titre que la musique car Johann est preneur d’idées. Quand on a enregistré les batteries j’ai travaillé chez Angelo en Italie (Ndr : Angelo Emanuele Buccolieri, assisted by Ercole) je n’étais pas tout seul à créer ce qui allait être joué, j’avais des idées, Johann aussi de même qu’Angelo. On a reproduit aussi ce truc là sans aller en Italie quand on a travaillé avec Fabien "HED" Mira qui est notre bassiste mais qui est aussi ingénieur du son. On s’est enfermé en studio dans les Yvelines et on a reproduit la même méthode de travail que pour le IV en connexion avec Angelo qui était à l’autre bout de l’Europe et qui avait des requêtes techniques, il fallait qu’on respecte certains paramètres. On a respecté ce que Angelo voulait, on a fait nos prises et on lui a tout envoyé. Il a mixé chez lui, le son c’est lui qui l’a créé, il s’est servi de ce qu’utilise les gratteux sur scène. Mais la méthode de travail collaborative c’est nous, j’ai fait beaucoup d’albums mais de cette manière-là je n’en ai quasiment jamais fait, c’est très agréable et j’essaye maintenant de reproduire ça dans tous les projets auquel je participe.

Oxy vocalement tu sembles nettement plus épanoui sur ce nouvel opus ! ?

Ombeline "OXY" Duprat. C’est concomitant à ce que je te disais précédemment c’est-à-dire que sur le N°4 je n’étais peut-être pas forcément bien, il y a quelquefois ou c’était difficile de rester concentrer avec l’espèce de pingouin à côté. Rires. Du coup je n’étais peut-être pas très très à l’aise. De toute façon dans la musique tu as besoin de connaitre les gens. Et après il y avait peut-être les lignes de chants même si elles avaient été réadaptées, elles étaient au début prévu pour l’ancienne chanteuse. Là on est sur un album ou j’étais là du début à la fin. Je pouvais dire là je ne me sens pas forcément à l’aise, ce n’est pas forcément ce type de voix là que j’imagine. Il y a eu d’autres propositions vocales alors que sur le N°4 la plupart des choses avait déjà été faites même si on avait travaillé ensemble par rapport à des demandes de liberté ou autre. Il y avait des parties déjà écrites.

Johann Cadot. Au moment de l’écriture j’avais la voix de Ombeline dans la tête, ce n’est pas toujours agréable ! Rires. En revanche c’est vrai que sur le N°4 ce n’était pas le cas quoique si pour une partie.

L’album s’appelle Call Me Inhuman (The Sun – The Fight – Part 5 quelle est l’idée derrière ce titre ?

Johann Cadot. C’est en lien avec l’histoire qui est développé depuis le premier album, c’est le bucher de la vie. Peu à peu on a commencé à dire l’avive c’est la terre sur le bucher, le soleil The sun, le feu. The fight c’est ce que l’on essaye de faire à notre petit niveau pour la terre, c’est ce que raconte l’histoire depuis le début. Call me Inhuman s’est expliqué dans le dernier morceaux de l’opus. On dit souvent cette expression soit un peu humain, il faut être humain ce genre de choses. C’est une expression qui souvent me hante l’esprit. Avec certaines choses que l’on voit sur terre si c’est ça être humain alors dite que je suis inhumain.

Est-ce que tu prévois une fin à cette histoire ?

Johann Cadot. La fin se sera la fin du groupe. Rires. Il y aura des projets parallèles qui raconteront d’autres histoires avec d’autres personnage ça c’est probable. Mais sur la fin écoute peut être que les gens l’écriront sur ma tombe.

Est-ce que vous vous êtes fixé des chalenges personnelles en rentrant en studio, en travaillant sur les morceaux, sur les arrangements ?

Johann Cadot.
Alors là je vais te répondre par rapport à l’écriture des morceaux le défi à chaque fois est la recherche du refrain accrocheur, essayer d’avoir des choses pas trop répétitives. Je me suis fait la réflexion, il n’y a pas une chanson qui a deux couplets identiques ou quasiment pas. Il y a des petites variations comme ça qui donne de la richesse sans que ça devienne trop complexe non plus. Donc le challenge à chaque fois dans l’écriture c’est de rester aussi varié. Il y a aussi les ambiances, on essaye de faire à chaque fois des titres qui ont une couleur différentes les uns des autres avec des structures pas trop évidentes et répétitives. En revanche les refrains accrocheurs rappellent l’auditeur dans le morceau.

Thomas "KAS" Calegari. Pour moi c’était de ne pas desservir la musique écrite et de ne pas penser batterie mais musique. C’est vraiment le truc le plus important. Il n’y a pas d’histoire d’égo surtout qu’en plus avec Johan on se connait depuis un moment au même titre qu’avec des gens avec qui je travaille. Il voit comment je joue, il sait ce que je peux faire et surtout ce que je ne peux pas faire ! Rires. En même temps ça n’empêche pas les défis. Il y a des choses que je ne savais pas faire sur les morceaux et que je sais faire désormais. Les challenges ils sont aussi après.

Johann Cadot. Ombeline elle sait tout faire donc elle n’a pas besoin de se fixer des défis. Rires !
Ombeline "OXY" Duprat. Non c’est la même remarque que Thomas, c’est vraiment servir la musique et se servir de la voix comme d’un instrument. Apporter des variations lorsque c’est pertinent pas juste faire de la démonstration mais servir le propos. Essayer de trouver la justesse de l’interprétation, donner de l’émotion aux gens. Tout ça au service de chansons.

Justement y a-t-il un titre ou tu as été submergé par l’émotion ?

Ombeline "OXY" Duprat. C’est compliqué à te dire parce que sur quasiment tous les titres il y a quelque chose. Pour « Underneath Heartskin », on tourne le clip samedi, c’est une chanson qui parle de la violence faites aux femmes sans trop m’appesantir sur le sujet j’avais des choses à exprimer sur le sujet. Celle-ci en tant qu’humain ou individu. Après j’aime beaucoup « Happy Deathday » sur la façon d’interpréter parce qu’il y a un peu une composante Jazz, de groove aussi que j’aime bien.

Comment avez-vous vécu le tournage de « Virtual Guns » votre premier single extrait de l’opus ?

Ombeline "OXY" Duprat. J’ai des souvenirs douloureux. Rires ! Lorsque je regarde le clip j’ai mal aux pieds. Rires ! Le tournage à durer assez longtemps, on avait tourné deux clips sur deux jours. Histoire de pouvoir avoir aussi du rendement. Et puis tous les membres de la formation ne sont pas toujours à Paris donc on est obligé de regrouper chaque évènement. Ce qui donne lieu à des journées assez intense en général ! Après ce n’est pas forcément l’exercice dans lequel je suis la plus à l’aise. Mais le coté représentation il faut le faire, ce n’est pas désagréable non plus mais ce n’est pas ma partie préféré en tout cas.

Justement comment vis-tu le fait d’être mis en avant sur scène, dans les clips, sur les photos ?

Ombeline "OXY" Duprat. Je ne suis pas très discrète dans la vie en général ! Je ne suis pas la fille la plus discrète de la terre. Rires. C’est une question à double tranchant parce qu’il y a un côté représentativité. Mais pourquoi est-ce que ce serait forcément la fille du combo ou il y a une nan qui devrait être mis en avant entre guillemet alors qu’il y a des garçons absolument sublimes ! Rires. Non ça ne me dérange pas parce que ça fait partie aussi du boulot malgré tout mais ça pose aussi une vraie question ! Ça pourrait être n’importe qui dans la formation. Après il y a aussi une question marketing pourtant je suis loin d’été un top model, d’avoir la plastique parfaite comme on le voit souvent dans le Metal aujourd’hui. Je le fais parce qu’il faut le faire et que ça fonctionne. Il y a des choses que je ne trouve pas désagréable comme communiquer sur l’album, se montrer mais disons qu’en terme de représentativité ce que je vais préférer c’est d’être sur scène et pouvoir échanger avec le public, de pouvoir leur donner un petit peu ce que j’ai à donner. Je trouve que c’est le mieux, c’est ce pourquoi on fait de la musique aussi.

Vous réfléchissez beaucoup lors du choix des singles ?

Johann Cadot. De toute façon sur les décisions on réfléchit toujours beaucoup. On a eu beaucoup de discussions, on a essayé de faire ressortir les singles potentiels. On a demandé aux gens qui travaillaient avec nous mais personne n’avait le même single en tête. On a fait le choix de ne pas faire de choix. Rires On va sortir 6 ou 7 singles et essayer de faire des vidéos pour chaque afin de les mettre en avant.

Quel est le titre dont vous êtes le plus fier ?


Thomas "KAS" Calegari. Lorsque j’écoute l’album j’écoute un ensemble, je n’arrive pas à isoler un titre en particulier. C’était un peu la même chose pour le N°IV. C’est comme un concept album. C’est un long morceau de 40 minutes.

Johann Cadot. Tout à fait. Après on est heureux d’avoir eu certains Guest comme Gwen à la cornemuse sur deux morceaux, c’est super sympa. On a eu d’autres potes qui sont venu nous aider sur des growl. C’est ça qui nous rend fier, c’est de pouvoir fédérer les gens et ça se voit aussi dans les clips.

Comment vous est venu cette idée d’intégrer de la cornemuse sur certains titres ?


Johann Cadot. C’est venu parce que dans tout le concept, l’idée c’est le fameux Fight, c’est l’union des peuples du monde entier. Dans « Virtual Guns » il y a un moment donné un petit passage ou on essaye d’avoir plusieurs instruments qui sonnent un peu différemment même sur l’intro avec des chants un peu bulgares ou africain selon comment on les perçoit qui montre un peu l’union de gens du monde entier. Du coup la cornemuse c’était un moyen d’avoir une sonorité qui évoque une autre région du monde. On a eu cette chance de rencontrer Gwen et c’est comme ça que c’est venu.

Pour conclure qu’avez-vous envie de rajouter qui vous parait important ?

Johann Cadot. Je vais peut-être radoter mais c’est vraiment le coté fédérateur et d’union. Le fait de chanter tous ensemble a la fois en y réfléchissant et en prenant du bon temps.

Ombeline "OXY" Duprat. C’est vraiment cet esprit-là. Surtout que sur « Virtual Guns » on a quand même beaucoup de figurants qui sont aussi des amis, des personnes qu’on a aussi fait monter sur scène lors du concert du 3 décembre ou finalement on s’est retrouvé avec une scène qui pliait un peu sous notre poids. C’est quelque chose qui est important pour Asylum Pyre. Effectivement de fédérer, c’est ce qui est dit un petit peu dans les paroles de façon guerrière. Mais dans la réalité il y a un coté un peu d’équipe ou on doit tous faire corps pour résoudre les problèmes.



1 Février 2023
Pascal Beaumont / Photos DR

Pascal Beaumont et Laurent Machabanski (Traduction / Retranscription)

mardi 18 avril 2023

MOONLIGHT BENJAMIN // Chronique CD // "Wayo" - Sortie le 24 Février 2023.


Artiste : MOONLIGHT BENJAMIN
Album : Wayo
Date de Sortie : 24 Février 2023
Genre : Blues / Rock
Label : Absilone - Socadisc

Un mélange de Blues avec un peu de Rock et un chant en créole, c'est l'univers de notre Moonlight Benjamin née en 1971 en Haïti, dans un lieu-dit appelé Chinchiron, Sa mère décédée des suites de l’accouchement, elle se retrouve dans un orphelinat à Arcahaie, où le directeur, un pasteur protestant, lui donnera son nom (Clair de Lune), et décidera de l’adopter. Aujourd'hui elle nous vient tout droit de Toulouse où elle vit depuis plus de 20 ans.

Elle est entourée sur son album par Matthis Pascaud à la guitare, Raphaël Chassin, batterie et percussions, Nathalie Loriot et Fabienne Medinat aux choeurs et Alexis Anérilles aux claviers.
Avec ce cinquième album "Wayo", le vaudou est présent et la force de sa voix chargée de profondeur est un véritable hommage à cette île si touchée par tant de catastrophes naturelles et des régimes politiques tellement injustes.

Inspirée par Alabama Shakes, Oumou Sangaré, Dan Auerbach et Koko Taylor, Moonlight Benjamin propose un cocktail magique où sa voix transcende le blues et le rock avec ses mélodies inspirées du vaudou Haïtien.
 
Coup de cœur de longue date de Martin Gore (Depeche Mode) ou Iggy Pop, la prêtresse vaudou Haïtienne explore dans ce nouvel opus les racines du blues et du rock.
Porté par un son plus profond et plus sombre, l'album "Wayo", produit par Matthis Pascaud, est un véritable cri, un mélange musical mystifiant et mystique, quasi-shamanique, une "incantation libératrice"  au milieu des guitares déchaînées et des tambours percussifs.

Un album de révolte et d'espoir teinté de blues rock caribéen où se magnifie la voix troublante et envoûtante de Moonlight Benjamin.



Les Titres :

1.Wayo
2.Haut là haut    
3.Taye banda
4.Ouvè lespri
5.Pè
6.Freedom fire
7.Limyè
8.Bafon
9.Lilè
10.Alé 02:44
11.Pwenn fè


Midnight Riffer

jeudi 13 avril 2023

B.R.E.T.O.N.S // INTERVIEW // Un album La Bretagne Tous unis pour un collectif - Avril 2023.


Partons à la découverte du collectif B.R.E.T.O.N.S, qui sort un excellent album à se procurer d'urgence, en Breton bien évidemment, qui dépote et qui décoifferait les plus solides coiffes bigouden !

C'est Gweltaz Adeux qui s'y colle pour vous faire découvrir ce projet audacieux mais vraiment bien pensé et extrêmement bien réalisé... Place a cette interview pour en savoir plus sur eux.
Dalc'hit ho krog les gars !



Pouvez vous nous parler de la création de ce projet ?
Gweltaz Adeux. Volontiers. Il émane du groupe nantais KERVEGANS. L'idée avait germé bien avant le COVID de monter un collectif avec des invités pour un répertoire reprenant d'une part des grands titres du traditionnel breton popularisé dans les années soixante-dix, des titres marquants de groupe de rock breton des années 90 saupoudrés de pépites irlandaises mais le tout joué d'une manière vitaminée. La rencontre déterminante a été le groupe du pays rennais DIGRESK dont l'efficacité et la bonne humeur ne sont plus à déterminer et auxquels se sont rajoutés Gweltaz Adeux ex-membre du groupe de rock finno-breton E.V. et Anthony Masselin sonneur chez SOLDAT LOUIS.

Comment s'est passé le choix et la sélection des participants ?
Gweltaz Adeux. Affinités, implications, adhésion ... La bonne entente et la cohésion sont les ciments d'un tel projet. A partir de là, tout se déroule plutôt facilement, même si nous sommes quinze. Le fait d'avoir deux groupes qui constituent un socle solide, des gens ayant l'habitude de travailler ensemble permet de gagner énormément de temps.

Le collectif ne comprend qu'une seule fille ?
Gweltaz Adeux. A la question, le collectif ne comprend qu'une seule fille : je répondrais :» Oui !» (ah, ah !) Jess est violoniste, chanteuse, s'occupe de la conception graphique. Un talent à elle toute seule. Elle a joué la saison dernière avec Alan Stivell et collabore à un grand nombre de projets. Elle adhère à «MORE WOMEN ON STAGE» et elle a raison. On est complètement partants.

Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?
Gweltaz Adeux. Il a fallu bien sûr déterminer un studio entre Nantes et Rennes et ce fut Nantes et le studio du Batiskaf, où chez KERVEGANS il y avait déjà des connections et des habitudes. Parce que Florian, le bassiste y a son rond de serviette en temps qu' ingé-son. Peut-être aussi que nous étions plus nombreux sur Nantes. Bref, ce fut un excellent choix. Nous sommes quinze, je le répète et bien entendu nous avons enregistré par pupitre. Quinze ensemble, nous ne sommes pas une philharmonie .... encore que ...
Au Batiskaf, nous avons trouvé l'écoute et un juste équilibre entre un savoir-faire, une bienveillance et le fait de dire non quand ça n'allait pas dans le bon sens. Etalé sur plusieurs mois, on a réussi à conserver une cohésion pour mener le projet à bout. J'ai un bon souvenir pour ma part des prises chants, que ce soit en individuel ou avec Jess, c'était bien motivant d'être à deux  pour chanter, notamment pour «It's a long way to the top», comme une impression de se retrouver sur scène. On s'est bien marré ! Rock'n roll !!!!



Le choix et la sélection des traditionnels ?
Gweltaz Adeux. Il y a dans le choix des morceaux d'une manière générale le reflet du C.V. de chacun, chacune ... On a tous un passé plus ou moins chargé, ah, ah !
Il y a eu une liste de 453 morceaux (peut-être un peu moins à la réflexion ....) et il a fallu piocher dedans. Blague à part, il y a des incontournables comme la Suite Sudarmoricaine, popularisée par Alan Stivell. Il me semble l'avoir chantée avec Alan à la salle de la cité naguère et de l'avoir joué en fin de set avec E.V. un peu partout en Europe avec toujours autant de succès. Il y a des titres moins évidents comme «L'avant-deux de travers» mais qui à mon avis sont tout aussi importants. C'est joué au diatonique, au violon et à la traversière. Cela fait une coupure dans un set très rock et la musique bretonne est faite de ça, d'une grande diversité et les gens adorent danser l'avant-deux.

Comment s'est passé le choix des reprises ?
Gweltaz Adeux. Il y a plusieurs niveaux : les chansons de DIGRESK, celles de KERVEGANS sur lesquelles cela a été assez facile : ils ont mis leurs tubes sur la table et on a dit O.K. . Celles d'E.V., je les avais déjà interprétées avec KERVEGANS et fonctionnaient déjà très bien. Dans le lot il y a des dingues de DROPKICK MURPHYS .... donc, on ne lutte pas ... Et vous me direz quid d'A.C.D.C. ?

La Reprise de ACDC avec "It's a long way to the top" avec un son de cornemuse  ?
Gweltaz Adeux. C'est plus qu'un son de cornemuse, C'EST de la cornemuse ! A bloc !
A l'époque d'E.V. on se servait de ce titre pour rentrer sur scène, ça me semblait aller de soi et c'est très rock. Il ne faut pas oublier que ces gars-là sont australiens mais sont nés en Écosse et ont émigré dans l'hémisphère sud... avec le biniou-bras, 'vel-just (=bien entendu). Bref, personne n'a fait la grimace. En revanche, ce qui a été une surprise, ce sont nos deux voix à Jess et à moi qui se mariaient très bien. Je ne vous dirai pas à la perfection, parce que l'on sait rester modeste dans ce collectif .... enfin, vous me comprenez ...

En mélangeant les chants du traditionnel Bretons Irlandais Ecossais et Francais y a t-il un choix de réunion ?
Gweltaz Adeux. Le mélange de langues c'est la base en Bretagne. De Nantes, nous sommes à 500 km de Londres. Il y a le breton, le gallo, le français ... Un peu de diversité ne saurait nuire et ça permet d'avoir un grand nombre de chanteurs, on est au moins six à chanter en voix principale plus les choeurs. C'est super !

Quels sont les projets B.R.E.T.O.N.S à venir ?
Gweltaz Adeux. Gala, gala, gala ! (ah, ah !) Aujourd'hui c'est ce qui est le plus important et c'est la meilleure des promotions. On essaye de rattraper le temps perdu avec le COVID puisque l'on était déjà prêts en février 2020 et que l'on avait six dates à faire. On reprend la main. La date du 8 avril à Maure, s'est très, très bien passée. On est très motivé et le public nous le rend bien. Que demande le peuple ?

Avec ce un premier opus peut-on vous voir en tournée ?
Gweltaz Adeux. Nantes à Stéreolux le 29 avril. À Vitré le 17 mai pour la Saint Yves, Gouel Breizh; Fètt de la Bertègn, A Lampaul-Plouarzel le 26 mai.
Un grand festival très connu en juillet dans la préfecture de Charente-Maritime, mais je n'ai pas le droit d'en parler, la date n'est pas encore totalement arrêtée, mais cela ne saurait tarder.
Le lundi 14 août à St Sulpice des Landes (35) « Festival des Cons».
Mais on peut nous suivre sur les réseaux sociaux, B.R.E.T.O.N.S le groupe.

Quelque chose à rajouter ?
Gweltaz Adeux. Achetez deux Cds (ou bien le vinyl) parce que vous allez user le premier très rapidement et venez nous voir en concert, vous ne serez pas déçus. On espère que vous aurez autant de plaisir à prendre que nous autres sur scène.
Ken ar c'hentañ ! (à la prochaine).
A bientôt,


Thierry CATTIER 
Photos DR