vendredi 31 mars 2023

SORTILEGE (Olivier Spitzer et Christian « Zouille » Augustin)// Interview // Un seul cœur pour des poumons d'acier ! 2023.

 
Depuis la scission en mai 2019 entre Christian « Zouille » Augustin et ses anciens comparses de l'eau a coulé sous les ponts. Le SORTILEGE 2.0 s'est imposé sur le devant de la scène Européenne grâce au succès de Phoenix ou la formation s'est permis de réenregistrer 12 de ses plus grands classiques version 2021 et a prouvé à tous qu'il était le digne héritier de l'esprit SORTILEGE. Il ne peut en rester qu'un ! Après un passage réussi au Hellfest 2022 et une prestation remarquable le 27 janvier dernier au Forum de Vauréal, le show ayant fait l'objet d'une captation pour un Dvd live accompagné de bonus filmé lors du dernier Hellfest il était temps pour le gang parisien de proposer avec un vrai nouvel album composé de morceaux originaux. C'est chose faite avec Apocalypso véritable premier opus depuis la sortie de Larmes De Héros en 1986. Si les deux inédits "Phoenix" et "Toujours Plus Haut" nous avait convaincu du potentiel de la nouvelle formation , Apocalypso prouve que Christian accompagné de Bruno Ramos (guitare MANIGANCE),Olivier Spitzer (guitare EX STATORS),Sébastien Bonnet (basse ZUUL FX),Clément Rouxel (batterie ZULL FX) est bien le gardien du temple tant l'offrande est réussi nous plongeant une fois de plus dans la mythologies grecques, romaines ou nordiques un univers cher au maître de cérémonie accompagné de morceau de haute volée ancré a la fois dans le passé et le présent grâce à une production moderne du au talent de Olivier Spitzer, le guitariste, compositeur et producteur du combo. Rien à jeter sur cette nouvelle galette qui se conclut en apothéose avec Apocalypso un morceau Doom qui montre que nos amis n’hésitent pas à prendre des risques et à s'aventurer vers d'autres univers musicaux. Mention spéciale à Bruno Ramos qui brille de mille feux tout au long de ces dix morceaux. En un mot comme en cent Apocalypso est une véritable réussite qui montre à tous que SORTILEGE 2.0 nouveau cru est bel et bien vivant et qu'il va falloir compter sur lui dans les prochaines années. Entretien avec Olivier Spitzer et Christian « Zouille » Augustin afin de faire le point sur la genèse de ce nouvel opus ! Magnéto les gars c'est à vous !


L'interview en Image ICI


Le 27 janvier dernier vous avez donné un concert Sold Out au Forum de Vauréal destiné à un futur Dvd comment avez-vous vécu ce show ?

Olivier Spitzer.
Ça a été un moment fantastique ! On ne savait pas si on allait vraiment faire le plein car il n’y a pas eu trop de promo de faite. Lorsque on a vu que la salle était pleine comme un œuf, on a été agréablement surpris et puis l’ambiance c’est comme d’habitude un véritable Karaoké géant Christian n’a presque pas chanté !

Je suppose qu’il y a eu un gros travail de préparation en amont sachant que ce show allait être gravé pour la postérité ! ?

Olivier Spitzer. On a pris deux jours de résidence dans la salle pour se préparer à l’enregistrement du live et préparer l’incorporation des nouveaux titres que l’on jouait pour le première fois sur scène. C’était effectivement un moment un peu tendu de savoir que c’est la première fois qu’on allait jouer pratiquement un quart du nouveau répertoire sur scène et que la prestation va être filmé. Au demeurant cela s’est bien passé, c’est idéal de préparer le show 48 heures avant à l’endroit même du concert !

Avez-vous préparé un set list un peu spécial pour ce dvd ?

Olivier Spitzer. C’est la set list de la tournée en principe étant donné que c’est la première fois qu’on jouait les morceaux, il va falloir qu’on écoute un peu le rendu pour valider le fait que ce sera toujours la même chose parce qu’on fait un peu ce que l’on veut. On a bien envie de pouvoir varier les plaisirs et de compter sur ce que tu connais c’est-à-dire les 14 titres de Phoenix, les 10 titres d’Apocalypso et les trois de l’ancien répertoire qui sont maintenant incorporé en permanence dont métamorphose qui a été joué pour la première fois et qui a été un franc succès on va d’ailleurs le répercuter sur tous les concerts de la tournée. En clair on a pratiquement 27 morceaux et on n’en joue pas plus de 18 chaque soir. Il y a des standards qui sont incontournables, d’autres avec lesquels on peut jouer un petit peu en fonction des évènements et des soirée !

Avez-vous envie de jouer plus de titres sur scène ?

Olivier Spitzer.
Là on joue pratiquement deux heures, on peut difficilement faire plus. Après c’est la volonté de Christian d’incorporer le plus de nouveaux morceaux possible.

Un autre évènement important c’est votre participation au Hellfest 2022 ?

Christian « Zouille » Augustin. C’est un évènement essentiel dans la vie d’un groupe. Faire des scènes comme ça c’est rare et puis surtout sur la main stage, là on était sur la numéro 2. C’est une scène impressionnante, immense. Il est nécessaire de passer par ce genre d’évènement pour pouvoir aller ailleurs après. Tu pars dans des pays comme l’Amérique du Nord ou il y a de très grandes scènes et de très grand festivals, il ne faut pas être dépourvu. On a été un petit peu quelque part dépucelé sur le truc ! Rires. C’était nécessaire et indispensable !

Vous avez envie de vous développer à l’internationale et aux Usa particulièrement ?

Olivier Spitzer. Oui après entre le fait que ça existe et celui d’aller là-bas, il y a une marge. On a énormément de travail à faire sur les pays limitrophes de la France. On a eu une proposition cette année pour tout te dire qui était pas du tout avantageuse financièrement pour nous. On allait partir à perte là-bas donc on a refusé. Mais ça peut venir. Il y a tellement de choses à faire déjà en limitrophe, il faut bien peser le pour et le contre par rapport au planning qui n’est pas extensible. L’Amérique du Nord qui est un projet, comme le Québec éventuellement la côte Est des Etats Unis. Mais c’est pareil ce sont des rêves qui deviennent réalité à condition que ce soit à peu près rentable.

Dans quel état d’esprit avez-vous abordez la conception de ce nouvel opus qui est constitué uniquement de nouveaux morceaux ?

Christian « Zouille » Augustin. On a mis 18 mois pour réaliser cet album. On avait moins de souci avec le cahier des charges pour celui-ci parce que sur Phoenix on a proposé que deux nouveaux titres. Là on a pu se lâcher il y a des chansons qui sont un peu différentes du Sortilège que l’on connait. Moi je tenais absolument à ce qu’il y ait des titres qui sortent du cadre de Sortilège sans trop s’en éloigner parce que on prenait quand même un risque. Apparemment visiblement ça plait, les gens apprécient ces morceaux qui sont un peu différent. On est les premiers surpris ça va nous pousser à continuer dans cette voix.

Avez-vous composé beaucoup de morceaux pour Apocalypso ?

Olivier Spitzer.
Oui, on a commencé début 2020 lorsque je suis arrivé. J’avais pas mal de chansons que j’avais travaillé pour d’autres projets et Christian a commencé à bosser dessus. Les premières maquettes ont été faites en février/mars 2020 pour une finition d’enregistrement en juillet 2022. Ça fait pratiquement deux ans et demi d’écriture. On a laissé pour compte une dizaines de morceaux qui étaient en bonne voie. Il y en avait pratiquement 20 pour arriver à 10. Pour ces 20-là il y en a 10 qui sont des espoirs qui n’ont jamais aboutis, ça fait pratiquement 30 projet de titres qu’on a eu.

Comment sélectionne t’on les chansons qui finiront sur l’opus est ce que cela vient naturellement ?

Olivier Spitzer. Non ça ne vient pas naturellement parce que on a des cahiers des charges qui sont complètement ouvert au départ avant de rentrer en studio avec plein d’influence possible qui peuvent partir de Rammstein en allant jusqu’à Led Zeppelin, ça fait beaucoup de marge de manœuvre. Medhi (Ndr : Mehdi El Jaï) de notre maison de disque Verycords nous a beaucoup aidé à faire la sélection des titres au fur et à mesure de ces deux années passées dans l’écriture pour définir ce qui était acceptable pour le public et les médias et la ou il ne fallait pas forcément aller tout de suite.

De quelle manière avez-vous abordez les sessions de studio cette fois ci ?

Olivier Spitzer. On maquette un maximum, une fois que l’on est content du résultat on peut rentrer en studio pour shooter les batteries et a partir des pistes de batteries on recommence tout.

Quel était le défi cette fois ci pour toi et le reste de la formation ?

Olivier Spitzer.
Il y a 30 ou 40 % des finitions qui se font dans le courant du travail. A partir du moment où on a des batteries on est capable de modifier énormément de choses sur un certain nombre des morceaux. On a remis en cause des maquettes, on a remodifié les batteries définitives pour que ça colle à ce que l’on voulait que ce soit. C’est un challenge permanent pour chaque morceau, chaque partie.

Est-ce que le fait d’avoir tourné beaucoup plus ces deux dernière années à eu un impact sur la conception des morceaux ?

Christian « Zouille » Augustin. Le fait d’avoir tourné ensemble et donné plein de concerts a ressoudé l’équipe. Ça nous a permis de voir comment chaque individu réagissait sur scène et surtout en groupe. La différence avec le Sortilège d’avant, c’est que précédemment il y avait cinq individualité qui jouaient chacun de leur côté et aujourd’hui on forme un vrai groupe, on respire avec les même poumons et on bat avec le même cœur et ça se ressent sur scène. C’est indispensable pour nous de faire de la scène c’est la seule chose qui puisse vraiment nous cimenter pour les tournées à venir !

Comment as-tu vécu l’écriture de ce nouvel opus au niveau des textes ?

Christian « Zouille » Augustin.  Quand je fais une chanson, quand j’écris la mélodie et le texte, ce sont des nuits blanches parce que je travaille surtout la nuit, je n’arrive pas à composer le jour, c’est comme cela que ça se passe. J’ai passé pas mal de nuits blanches à pondre d’abord une mélodie ensuite à trouver un thème et après faire un texte remanié, ainsi de suite. C’était très très difficile pour moi c’est un gros gros travail. C’est quelque chose d’épuisant.

En écoutant « Derrière les portes de Babylone » j’ai immédiatement pensé à « Gates Of Babylon » sur l’album Long Live Rock ’n’Roll de Rainbow paru en 1978 !

Christian « Zouille » Augustin. Oui au départ c’est volontaire on voulait faire un hommage à Ronnie James Dio, je n’arrivais pas à trouver le lien pour pouvoir lui rendre hommage. Au départ j’ai commencé à faire un texte qui lui rendait directement hommage en parlant de lui et je me suis dit bon comme j’ai l’habitude de faire un petit peu les choses en parabole je vais continuer et il y avait ce mot Babylone qui revenait sans cesse dans ma tête, le « Gates Of Balylon » évidemment. Et puis si tu lis bien les paroles tu verras ce petit être inquiétant à l’aspect frêle et fragile c’est lui dont je parle. J’ai essayé aussi d’avoir une voix un peu Dioesque avec un timbre particulier. C’est vraiment pour lui rendre hommage et tu as tout à fait raison, c’est volontaire. En plus il y a des sonorités derrière, des arrangements qui font penser à Rainbow. Malheureusement je ne l’ai jamais rencontré.

C’est une de tes grandes influence ?

Christian « Zouille » Augustin. Oui c’est mon maitre. Indiscutablement j’ai des relents de Dio dans ce que je fais, dans ma voix, dans ma façon de chanter et de composer. Quand tu es inspiré par quelqu’un tu déteins sur lui.


Est-ce que tu t’es fixé des défis vocaux lors de l’enregistrement de ce nouvel opus ?

Christian « Zouille » Augustin.
Pas mal oui bien sûr. Il y a des notes que je ne pouvais plus atteindre et que j’ai réussi à atteindre grâce au travail en studio et à celui qu’on a fait avec Olivier lors des répétitions. En règle générale, on enregistre toujours dans la période ou j’ai un petit problème de rhinite qui vient pendant la saison et en général c’est toujours dans cette période qu’on enregistre les albums. C’est ce qui me donne cette voix un peu rocailleuse de temps en temps. Ce n’est pas ma faute c’est la rhinite qui m’empêche d’avoir une voix claire, de temps en temps c’est bien mais quelque fois ce n’est pas top ! Le défi a été de chanter au-delà de ce petit problème de santé !

Olivier comment arrives tu à gérer les casquettes de producteur, de compositeur et de guitariste ?

Olivier Spitzer.
J’ai une énorme habitude parce que ça fait pratiquement 40 que je travaille en studio. Je sais désolidariser la partie enregistrement et la partie interprétation. En général Christian peut être là pendant que j’interprète la partie et je lui fais écouter le résultat parce qu’on entend plus ou moins ce que je fais un tapis de rythmique sur cet opus. Ça m’arrive souvent d’enregistrer trois guitares qui sont tellement lié les unes aux autres qu’on dirait qu’il n’y en a qu’une. Je suis en même temps juge et partie mais j’ai tellement l’habitude de m’enregistrer que je sais tout de suite si je suis dans les clous ou pas. Ensuite je soumets tout à Christian qui va me dire immédiatement tiens là il y a un truc qui me gêne, là j’aime ou je n’aime pas. Et si ça le gène c’est forcément améliorable. Je suis capable de tout refaire parce qu’il y a une note qui va le choquer ou autre chose qui ne va pas. Ça a été complètement hyper actif entre lui et moi, je travaillais, je lui soumettais, ça faisait partie d’une coréalisation avec Christian qui est là aussi pour me piloter pour vérifier que tout est dans les clous par rapport à ce qu’on voulait.

Il y a plusieurs invités comme Stephane Buriez (Loudblast) ou encore des membres de Myrath comme Zaher Zorgati (chant) Malek Ben Ardia (Guitares) et Kevin Codfert (Claviers) !

Olivier Spitzer.
C’est encore une super idée de Mehdi El Jaï. On déjeunait ensemble au studio et on écoutait l’état d’avancé de nos maquettes. Ce morceau existait dans sa première partie depuis très longtemps on tournait autour du pot, on voulait que note couplet soit un peu plus riche que ce qu’il était au départ. Au fur et à mesure Medhi nous a dit qu’on pourrait ajouter des arrangements de Kevin Codfert qui fait partie de Myrath. C’était une super idée donc dans l’après-midi on a composé toute la deuxième partie pour soumettre à Myrath une pièce qui comporte un morceau entre guillemet traditionnel et cette pièce de la fin qui est beaucoup plus ouverte ou on avait laissé plein d’espace pour que les trois musiciens de Myrath qui sont intervenu pissent s’exprimer.

Un autre morceau important c’est "Attila" (feat. Stéphane Buriez) comment est née ce titre ?

Olivier Spitzer. Ce sont des riffs que je traine d’ancien projets que j’ai fait ces dix dernières années. On a ressorti ces riffs et on les a remis au gout du jour avec Christian pour que ça colle à sa tessiture. Mais c’est sensiblement les même riffs que j’ai sorti il y a dix ans. Celui-là il est un peu atypique, il n’a pas été beaucoup trituré. Il est très dans son jus d’origine et il plaisait à Christian. On n’a pas surenchéri sur les arrangements. C’est le plus facile celui là entre guillemet.

Christian « Zouille » Augustin. Il faisait partie des morceaux que Olivier à crée qui quand je l’ai écouté m’a tout de suite interpellée m’a amené à trouver un thème immédiatement. Dès que j’ai entendu ce truc là j’avais l’image, j’ai dit on n’y touche pas, deux trois petits arrangements, il est vraiment très bien comme ça. Et immédiatement le thème m’est apparu, des images comme ça ou je vois tout de suite Attila et le thème a été fait très vite. En une demi-journée il était pratiquement écrit.

Quel a été le morceau le plus difficile à composer et enregistré ?


Olivier Spitzer. « Apocalypso », cette pièce a été un titre compliqué parce qu’il est long et lourd avec pas de changement de tempo comme il peut y en avoir sur d’autres morceaux. Il fallait sur le même tempo trouver une façon de créer des éclats au fur et à mesure du déroulement du morceaux, c’est le dernier titre et c’est aussi le nom de l’album. C’est une chanson qui a été très compliquée à gérer. Il y a aussi « Le Sacre » parce qu’il y a beaucoup de partie différentes.

Christian « Zouille » Augustin. « Derrière les portes de Babylone » aussi parce que on l’a remanié, re remanié.

Olivier Spitzer. On a trituré les arrangements fournis par Myrath pour que ça colle à ce que l’on voulait. Il y a eu des titres faciles d’autres plus compliqués, il n’y a pas de règle.

Christian comment choisis tu les morceaux que Olivier te présente au feeling ?

Christian « Zouille » Augustin. Il y a deux choses. Il y a des titres qui tout de suite me prennent aux tripes, à l’instinct je ne marche que comme ça. Si ca le fait ça le fait tout de suite. On sait par expérience que lorsque ça ne le fait pas vraiment et qu’on essaye de le travaillé ça ne marche pas. Il faut qu’immédiatement j’ai un choc. Ensuite une autre façon c’est de composer véritablement. Par exemple moi je voulais absolument qu’il y ait un Doom dans cet opus ; Je suis allé voir Olivier et je lui aie dis écoute moi il faut absolument qu’il y ait un Doom. Rires ! Je lui ai dit n’oublie pas quand même que Black Sabbath c’est ton Dieu et que ce sont les rois du Doom donc inspire toi d’eux. Et il m’a pondu ça, en une demi-journée on avait pratiquement fait le morceaux donc il y a deux façons de faire.

Vous  souhaitez apporter un nouveau souffle à Sortilège avec des titres un peu différent tout en conservant l'esprit Sortilège !

Olivier Spitzer. Oui le gardien du temple c'est Christian ! The master ! Rires

Christian « Zouille » Augustin. Dans un morceau tu as la personne qui apporte les riffs, les accords après tu as celui qui amène la mélodie et le texte. Ca fait trois pôles. Moi en général dans Sortilège j'en apporte deux, les mélodies et les textes. A partir du moment ou tu as déjà les 2/3....C'est ce que l'on disait avec Olivier à la limite demain on pourrait faire de la variété quelque part ça pourrait sonner comme du Sortilège parce que c'est ma voix, ma façon de chanter, ce sont mes textes, mes mélodies et ça pourrait passer. En fait ce n'est pas très compliqué, il suffit de faire ce que j'ai envie de faire et ce que j'aime faire et ça ressemble à du Sortilège.

Quels souvenirs t'évoquent l'enregistrement de l'Ep Sortilège 1983 ,1984 Metamorphose, 1986,Larmes de héros datant sorti pour le premier Ep il y a 40 ans !

Christian « Zouille » Augustin. Des souvenirs pas vraiment parce que en plus j'ai cette capacité, je suis du signe du Scorpion, à faire table rase de mon passé. J'efface les souvenirs, j'en ai pas beaucoup si ce n'est que la technique à beaucoup évolué. Avant il fallait ne pas trop se tromper parce qu'on avait pas trop les moyens sinon il fallait acheter de la bande, couper ect ... Aujourd'hui on peu refaire autant de fois qu'on veut les prises ça c'est l'avantage. Quelque part ça revient moins cher financièrement, on s'y retrouve un peu. La technologie à évolué, la façon de composer aussi. Olivier est un compositeur qui à sa propre patte, Stéphane Dumont avait la sienne. Maintenant tout ça mis bout à bout ça à donné ce nouveau Sortilège2.0.

Votre objectif c'est de conquérir un nouveau public avec Sortilège2.0.?

Olivier Spitzer. Oui c'est valable pour les jeunes qui adorent l'ancien répertoire et qui sont naturellement conquis par le nouveau mais ils l'ont été d'abord par l'ancien.

Christian « Zouille » Augustin. On a été très surpris de voir des gamins de 20/25 ans chanter "Gladiateur" ou "Majesté" aux concerts. Ca arrive de plus en plus. Au début c'était sporadique maintenant on a au moins 10à 20 % de la salle qui à moins de trente ans. Je pense que c'est corrélatif au fait qu'ils ont accès à une autre version de Sortilège, des morceaux un peu plus inscrits dans l'ére du temps.

Comment expliques tu qu'ils se retrouvent aussi dans l'ancien répertoire ?

Olivier Spitzer.
Je ne sais pas, si en fait je sais il y a une force dans la langue Française, les gimmicks, les mélodies apporté par Christian qui sont intemporelles. Ils s'y retrouve maintenant parce que le son de la formation est actuel, on est pas dans un son passéiste. Ils ont un mélange entre guillemet de Pop Française sans être péjoratif parce que les titres sont porteurs avec des textes, des gimmicks, des mélodies et un son moderne. Voilà mais c'est d'abord à cause du Français et des gimmicks.

Christian tu as abordes dans tes textes les mythologies Grecques Romaines ou Nordiques agrémentées d'histoires inventées n'as tu pas envie d'explorer d'autres thématiques parfois ?

Christian « Zouille » Augustin. Non parce que je ne sais pas en fait, pour moi ça serait prendre un risque énorme. Je suis bien dans un milieu que je connais, je ne peux pas en changer comme ça. C'est un métier ! Rires. Composé, écrire des textes c'est de la poésie ce n'est pas facile de parler d'une façon poétique de la vie courante, des histoires d'amours moi je ne sais pas faire. Il y a des gens qui savent le faire moi je ne sais absolument pas le faire. L'inspiration je la trouve essentiellement dans les histoires un peu fantastiques parce que je trouve que pour les autres je les rendrais banales, j'arriverai pas à le faire.

Quels sont les textes qui te touche le plus émotionnellement ?

Christian « Zouille » Augustin.
Il y en as plusieurs, "Encore un jour" qui est un texte qui parle d'un papa qui perd son enfant à la naissance, ça évidemment ça a été difficile. Et "Apocalypso" qui même sur scène quand je la chante j'ai encore des frissons et quelque fois il m'arrive de lâcher deux trois larmes parce que c'est tellement un sujet terrible que l'émotion me submerge de temps en temps.

Qu'avez vous envie de rajouter pour conclure?


Christian « Zouille » Augustin.
dire simplement que pour nous c'est vraiment une naissance. il y a eu phœnix qui était une renaissance quelque part et "apocalypso" c'est la vrai naissance du nouveau sortilège 2.0. Donc j'espère qu'il va être apprécié par tout le monde ou par un grand nombre de personnes. De toute façon c'est très subjectif, on aime ou on aime pas mais je crois qu'il ne laissera pas indifférent. La chance qu'on a maintenant c'est qu'il y a une distribution internationale donc là ca va nous ouvrir des portes j'espère. Rendez vous d'ici un an et demi pour voir un petit peu ou on en est.


9 Février 2023
Pascal Beaumont
Photos William Chopin / Shooting Idols